Hm55 guide du CPU

Page 1

5,90 €

oct./novembre 2011 n°55

La bible du

l’architecture

des GPU processeur La carte graphique vue de l’intérieur

Du Sempron 140 CPU au Core i7,

p.112

700 benchs quelle puce de la bureautique simple à l’encodage intensif ? p.18

Guide de l’OC

téléphonie IP De grosses économies grâce à votre PC ou smartphone

p.72

p.34

5 GHz en aircooling facile ! Bulldozer : le retour d’AMD ?

Personnalisez Windows Media Center

Créez une bibliothèque ultrastylée Lisez tous les formats audio/vidéo/ sous-titres sans accroc p.78

Boostez vos débits réseau

Wi-Fi jusqu’à 15 Mo/s Ethernet à plus de 200 Mo/s en quelques clics p.58

Lian LI PC-90 : il réinvente l’espace interne

TESTS

HFX PowerNAS Serveur WHS 2011

Corsair CX430 V2

Le retour d’une référence

SSD

M4 amélioré, Sandforce moins cher, notre choix ! p.122

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BEL/LUX : 6,5 € - CH : 11,80 FS - CAN : 10,25 $ DOM: 6,10 € NCL/S : 710 CFP - NCL/A : 1500 CFP - POL/S : 750 CFP


La bible du

processeur Vous cherchez votre nouveau CPU et vous ne savez pas vers quel modèle vous tourner ?

+ 18 Hardware Magazine

le guide de l’overclocking


r

Dossier CPU

20. Critères d’achat 34. overclocking 45. quel cpu acheter 51. lexique 52. le futur du cpu 54. preview bulldozer Nous vous expliquons ici les éléments principaux à surveiller, détaillons le fonctionnement d’un CPU pour mieux comprendre l’influence de divers paramètres, simplifions les gammes des deux fondeurs afin d’y voir plus clair lors du choix et vous proposons les benchs d’une quarantaine de processeurs. L’overclocking n’est pas délaissé, que ce soit par besoin ou par plaisir, avec un guide plateforme par plateforme pour tirer le maximum de votre CPU. Nous avons atteint 5 GHz en aircooling et vous, que vaut votre processeur une fois overclocké ? Benjamin Bouix

P

our une nouvelle configuration, une upgrade ou tout simplement par curiosité, il n’est pas facile de savoir ce que valent les CPU les uns par rapport aux autres. Nombre de cores, niveaux et quantité de cache, fréquence, overclocking dynamique, fonctions secondaires, chipsets associés, consommation : autant de paramètres à prendre en compte au moment de l’achat. D’autant que les constructeurs s’en donnent à coeur joie et les 5 sockets actuels rassemblent près de 140 processeurs et 30 chipsets. Les différences sont pourtant très marquées au sein même de gammes de prix similaires. Et que dire des écarts entre un Celeron G440 à 30 € et un Core i7-990X huit fois plus puissant et trente fois plus cher ? En outre, l’overclocking n’est pas oublié. Quelle que soit votre motivation, passer le cap des 4 GHz est envisageable sur toutes les plateformes et certaines culminent à 5 GHz, le tout en aircooling. Mais comment faire pour y arriver ? Nous l’avons fait et nous vous donnons tous nos conseils pour mettre toutes les chances de votre côté. Enfin, nos benchs vous permettront de quantifier les différences entre tous ces CPU, overclockés ou non. Que vaut mon CPU actuel face aux dernières générations ? Que m’apportera l’upgrade ? Dépenser plus dans telle ou telle puce est-il bien raisonnable ? Autant de questions qui trouveront une réponse avec, en prime, les meilleurs processeurs du moment pour tous les usages.

Hardware Magazine 19


Critères d’achat Nombre de cores Le début des années 2000 a connu une course effrénée à la fréquence avec des choix et des architectures en conséquence. Netburst, l’architecture des Pentium 4, devait ainsi atteindre 10 GHz selon les prévisions Intel avant son lancement ! Les processeurs n’ont, au final, atteint que 3,8 GHz mais c’était toujours plus que chez AMD où les puces dépasseront péniblement les 3 GHz. Se sentant clairement dépassé, en avril 2005, AMD débute la course au nombre de cores en proposant le premier vrai CPU dual core (par opposition aux puces Intel qui ne sont que deux puces monocores apposées sur le même bout de PCB). Depuis, on est passé à 4 puis à 6 cores et on attend les CPU 8 cores sous peu. Depuis cette période, nous ne cessons de répéter que passer de 1 à 2 cores révolu-

tionne l’usage du PC et qu’il ne faut même pas envisager de puces monocores. Pourtant, c’est comme ça qu’ont fonctionné les PC pendant plus de dix ans (depuis l’arrivée du premier Pentium). Pour comprendre la différence de fonctionnement, prenons deux scénarios différents : deux PC ayant les mêmes tâches à effectuer mais avec des CPU monocores d’un côté et dual core de l’autre. Lorsqu’il s’agit de traiter un seul et unique processus, si les deux cores ont la même puissance, il n’y aura strictement aucune différence dans la rapidité d’exécution. Si l’on lance deux processus à la fois, le CPU dual core les traitera en même temps et cela prendra exactement le même laps de temps que s’il n’y avait qu’un seul processus. En revanche, le CPU monocore va devoir traiter les deux processus à la

En haut, un die de Bloomfield (Core i7 900 quad core) et en bas celui d’un Gulftown (Core i7 900 hexa core). Intel s’est contenté de rajouter 2 cores et le cache L3 qui leur est associé en réorganisant un peu l’ensemble pour tout faire rentrer.

20 Hardware Magazine

file, ce qui doublera le temps de calcul s’il s’agit de deux tâches identiques. Deux cores au lieu d’un seul, le temps de calcul est donc logiquement divisé par deux. Maintenant, prenons le cas de deux applications sur lesquelles on va jongler. Dans le cas du processeur dual core, un core sera attribué à chaque application et tout se passera comme s’il n’y en avait qu’une seule. En revanche, le CPU monocore devra jongler en permanence entre les deux applications. Cela implique donc à chaque rotation, de vider le cache, de copier les données de la RAM dans le cache du CPU et seulement ensuite de traiter les tâches. Le temps de calcul n’est alors pas seulement multiplié par deux, il s’allonge encore plus selon la lourdeur des applications et le nombre de rotations à exécuter. Mais dans un environnement réaliste, le processeur se charge de faire tourner un système d’exploitation composé de multiples processus en fond et diverses applications. Même en supposant qu’il n’y ait qu’une seule application, la puce devra en permanence switcher pour traiter toutes les tâches. Même en imaginant qu’il ne s’agisse pas d’un long calcul qui va saturer l’UC pendant des heures, le système sera ralenti, conséquence directe de la file d’attente de tâches à traiter. Dans le cas d’un CPU dual core, le système tournera sur le deuxième core et il n’y aura pas le moindre ralentissement. Même si vous n’avez pas besoin de puissance de calcul, deux cores sont donc un gage de confort. Mais un plus grand nombre de threads ne se révèle vraiment plus efficace que s’ils sont exploités. Si l’application que vous utilisez ne peut tourner que sur un seul thread à la fois, vous ne gagnerez pas en rapidité par rapport à un CPU monocore. C’est alors aux développeurs d’optimiser et de compiler leurs applications, de façon à ce qu’elles puissent utiliser un nombre maximum de threads, sans pour autant perdre en efficacité si un seul thread est disponible. Hormis la complexité pour mettre en place de tels CPU, c’est aussi la raison pour laquelle les CPU 50 cores pour le grand public n’ont pas encore débarqué : ils seraient inutiles. Quant aux jeux, qui ont longtemps été capables de n’utiliser qu’un seul core à la fois, ils utilisent tous 2 cores ou plus désormais, un seul core ne suffisant plus. Les gros titres montrent même un net penchant pour les CPU quad core. On double facilement les FPS en passant de 1 à 2 cores et on augmente encore facilement de 25 % en passant à 4 cores. Certains titres, plutôt rares, se montrent avides de cores et arrivent à occuper 6 cores à la fois (mais jamais de façon intense et prolongée).


Dossier CPU

se charge de tout optimiser. Mais si un calcul requiert toute la puissance du core, il n’y a guère de miracle, l’autre instruction sera exécutée plus lentement. A budget équivalent, les CPU Intel modernes avec HyperThreading s’en sortent donc mieux que les CPU AMD dans des environnements relativement légers, comme la bureautique ou la plupart des jeux. Toutefois, si vous affectionnez le traitement vidéo, le rendu 3D ou des jeux de stratégie très gourmands en threads, les CPU AMD seront préférables. Ce constat est valable tant en ce qui concerne les Core i3-2000 face aux Athlon II X4 que les Core i5-2000 face aux Phenom II X6. Toutefois, comme vous pourrez le découvrir dans notre preview sur les prochains FX d’AMD, il semblerait que la façon de compter les cores change. En effet, les prochaines puces AMD comptent 4 cores physiques mais l’équivalent de 8 cores logiques, dont la puissance s’apparente à 80 % à celle d’un vrai octocore, selon les estimations du constructeur. L’Hyperthreading (ou SMT) permet d’accélerer le traitement simultané de plusieurs tâches, réduisant donc le temps de calcul.

HyperThreading

L’HyperThreading est une fonction proposée par Intel qui vise à émuler 2 cores logiques à partir d’un seul core physique. Concrètement, cela signifie que deux applications pourront être traitées en même temps par un seul core. On pourrait dire que 50 % du core est attribué à une application, lui permettant donc de traiter efficacement deux instructions. Cette schématisation est un peu extrême puisqu’on n’atteint quand même pas le rendement d’un dual core, mais le gain est bien présent. Cela implique des niveaux de cache bien répartis et une unité de prédiction, mais Intel maîtrise bien ce procédé puisqu’il est apparu pour la première fois en 2002 sur les Xeon et Pentium 4. Dans le meilleur des cas, le gain tourne autour de 25 % par rapport à un processeur similaire sans HyperThreading. Actuellement, l’offre Intel use et abuse de cette fonction. En effet, là où AMD propose des quad core, Intel propose des dual core avec HyperThreading dont l’architecture est plus évoluée. Chacun possède 4 threads et les performances sont similaires. Les CPU AMD ont l’avantage en environnement fortement multithreadé grâce à leurs 4 cores physiques. Toutefois, les CPU Intel ont l’avantage lorsqu’il s’agit d’applications monothreadées et leurs 4 cores logiques leur permettent de ne pas être trop distancés lorsque 4 threads sont requis. La solution n’est pas parfaite et le rendement n’atteint pas 100 %, car cette technologie vise à optimiser la répartition de la puissance de calcul d’un core physique. Plutôt que de perdre du temps de calcul CPU lors du changement d’instruction traitée, une unité

Cache La mémoire cache sert à copier des données utilisées par la suite par le CPU pour ses calculs, de la même façon que de la mémoire vive, mais en plus rapide et avec une capacité bien moindre. Seules des informations très importantes et devant être accédées très rapidement y sont stockées. Il existe plusieurs niveaux de cache, de moins en moins rapides mais de plus en plus volumineux, et qui peuvent être partagés de façon différente avec les divers cores. Ils ont une importance capitale, car ils font office d’espace de recyclage rapide. En effet, le cache de premier niveau, dit L1, ne peut contenir qu’un nombre très limité de données. S’il vient à être saturé, il faut effacer des données (en général, celles qui ont été le moins récemment/souvent utilisées) pour libérer de la place pour les nouvelles. Le cache L2 sert alors à récupérer ces données afin d’éviter d’avoir à aller piocher dans la RAM qui se trouve être bien plus lente. Il en va de même pour les niveaux supplémentaires. A titre d’exemple, sur un Core i3-2100, le L1 est respectivement 3 et 7 fois plus rapide que les L2 et L3. Il n’y a virtuellement pas de limite de taille de cache, mais la capacité a un prix élevé en termes de transistors, soit d’espace sur le die, ce qui se répercute sur la complexité et le prix. En outre, un cache rapide est un cache proche des cores, mais l’espace est une nouvelle fois compté, c’est pourquoi les

premiers niveaux sont souvent très peu volumineux (quelques dizaines de kilooctets contre plusieurs mégaoctets pour des caches L3). Aussi, l’organisation des niveaux de cache détermine une bonne partie des performances d’un CPU. Dans le cas de calculs intensifs mais réalisés à partir de peu de données, ça n’a guère d’importance. Mais les applications de tous les jours en sont plus dépendantes, ne serait-ce que parce qu’une application nécessite plusieurs instructions et qu’on en utilise un grand nombre à la fois. Cela implique donc des changements incessants du contenu des niveaux de cache. C’est souvent ce qui différencie deux gammes de processeurs. Le plus haut de gamme constitue le modèle sur lequel a travaillé le fondeur, alors que le milieu de gamme s’apparente à une déclinaison castrée du premier. Avant ou après la production, la puce est amputée d’une partie de son cache, soit pour simplifier la production (cas d’Intel), soit pour recycler des rebuts (cas d’AMD). Le CPU coûte donc moins cher à produire et il se trouve aussi être moins performant. Il faut, cependant, noter que des CPU équipés de moins de cores voient souvent leur cache réduit sans solution pour conserver toute la

Le die d’un Phenom II X4 (en haut) est similaire à celui d’un Athlon II X4 (en bas) mais avec 6 Mo du cache L3 en plus.

Hardware Magazine 21


capacité de celui-ci. En effet, le cache L1 et le L2 sont en général liés à chaque core. Quand on parle de 4 Mo de cache L2 pour un quad core, il s’agit souvent de 1 Mo par core. Si le core n’est plus adressable, le cache associé suit le même chemin. En revanche, le L3 étant souvent partagé entre tous les cores, sa taille peut rester identique. Les conséquences dans les applications sont souvent très nettes : une version castrée se montre jusqu’à 15 % moins rapide dans certaines applications (compression de fichiers, traitement photo, quelques jeux). Pas de quoi faire tout un plat et dépenser 80 € pour un Core i7 au lieu d’un i5 pour bénéficier de 2 Mo de L2 supplémentaires, mais passer d’un Athlon II (privé de L3) à un Phenom II ou d’un Celeron à un Pentium (1 Mo de L3 supplémentaire) se révèle salvateur.

Fréquence Turbo Le « Turbo quelque chose », c’est à la mode. Depuis toujours, le marketing adore caser un « Turbo » quelque part, ça sonne bien. Mais cette fois, il s’agit d’une fonction vraiment utile. Chez AMD comme chez Intel, le principe de fonctionnement est le même. Dans certains cas bien définis, la fréquence du processeur est augmentée de quelques centaines de mégahertz.

Le Turbo Core d’AMD permet de gagner jusqu’à 500 MHz sur 3 cores en même temps avec les Phenom II X6 !

à une contrainte thermique : ne pas dépasser le TDP du CPU. Cela implique donc qu’un module se charge de monitorer cette donnée en temps réel et que si le processeur vient à excéder ce TDP, la fréquence revient Cette augmentation temporaire implique à la normale. toutefois plus d’énergie nécessaire et donc Fort heureusement, le TDP est toujours un dissipée, afin de faire fonctionner les tran- peu plus large que prévu et c’est d’autant sistors plus rapidement. Du coup, pour ne plus vrai que l’on descend en gamme. Un TDP pas risquer de surchauffe, elle est soumise étudié pour toute la famille des Core i5-2000 sera forcément un peu plus large pour un Core i5-2300 à 2,8 GHz que pour un i5-2500 à 3,3 GHz. En pratique, nous n’avons jamais Influence Mode Turbo (Indice) constaté ce phénomène, il s’agit plus d’une sécurité 1,41 Core i7 2600K que d’une contrainte, c’est 1,5 parfait. 1,15 1,18

Core i7 980X

1,09 1,02

Phenom II X6 1100T

0,96 1,05

Core i7 875K

0,78 0,88

A8‐3800 0

0,5

Turbo désactivé

1

1,5

Turbo activé

Le Turbo mode apporte facilement un gain de 10% dans les applications monothreads.

22 Hardware Magazine

2

Ensuite, tout dépend de la façon dont les constructeurs implantent cette option. En général, il s’agit de gagner quelques unités sur le coefficient multiplicateur du CPU quand la charge est relativement légère. Cette notion est donc vaste mais chez Intel, qui a lancé cette tendance et qui en présente une version plutôt bien maîtrisée, il s’agit de gagner 400 MHz sur un seul core, 300 MHz sur 2 cores, 200 MHz sur 3 cores ou 100 MHz sur 4 cores. Cela permet de maximiser les perfor-

mances sur des applications légères ou monothreadées qui représentent tout de même une bonne part de l’utilisation d’un processeur. Compression de fichiers, nombreux filtres photo, création de PDF mais aussi toutes les applications mal optimisées multicores. De plus, même si 2 ou 3 cores sont nécessaires, on gagne quand même une poignée de mégahertz, contrairement aux premières moutures du Turbo Mode ou au Turbo Core d’AMD. Sur les CPU socket 1366, il est possible de gagner 266 MHz si un seul core est actif, mais seulement 133 MHz si 2 cores ou plus sont utilisés. Les Lynnfield, quad core au socket 1156 qui sont apparus plus tard, amélioraient déjà cette fonction puisqu’on pouvait gagner jusqu’à 533 MHz en monocore ! Chez AMD, le Turbo Core est apparu sur les Phenom II X6 en avril 2010. 1 an et demi après Intel, AMD propose une solution relativement convaincante dès la première version : 400 à 500 MHz (cela dépend des CPU) de gagnés si 3 cores ou plus sont désactivés. Cela signifie donc que 3 cores d’un Phenom II X6 1055T peuvent fonctionner à 3,3 GHz au lieu des 2,8 GHz de base. Le gain est donc très appréciable quand 3 cores sont sollicités, mais l’optimisation concernant les applications monothreads aurait pu être améliorée en passant à +700 MHz par exemple. Notez que ce Turbo Core est réservé aux Phenom II X6, mais qu’un CPU Black Edition (au coefficient multiplicateur libre) pourra en bénéficier s’il est placé sur une carte mère Asus AMD 870, 880 ou 890. Il s’agit cette fois d’un overclocking logiciel en temps réel, un peu moins prompt que le vrai Turbo Core, mais les résultats sont, en


Dossier CPU

monocore, mais plus rapides en multicore puisque leur fréquence ne baissera pas. La différence entre ces processeurs porte aussi sur le TDP, qui passe de 65 à 100 W dans le cas des A8-3850. L’exemple du Core i5-2390T (2,7 GHz) est aussi intéressant. Proposé à 155 €, il s’agit en quelque sorte d’un Core i3-2130T auquel on aurait rajouté un Turbo Mode. Ce dual core avec HyperThreading se retrouve propulsé à 3,5 GHz en monocore. Le Core i3-2120T à 2,6 GHz (sans Turbo Mode) coûte 40 € moins cher, mieux vaudra opter pour celui-ci. Tous les Core i5 et i7 de seconde génération peuvent voir leur coefficient D’autant que le TDP mis à multiplicateur augmenté de 4 unités et y cumuler leur Turbo Mode, soit jusqu’à part, un Core i3-2300 quad 800 MHz de fréquence supplémentaire. core à 2,8 GHz et Turbo Mode pratique, très proches. Sur les nouveaux (à peu près aussi rapide) coûte le même prix CPU au socket FM1, impossible de savoir que le 2390T. comment celui-ci fonctionne, mais il existe Aussi, bien que les Turbo Mode et Turbo Core soient d’excellents atouts dans la vie de tous sur certains processeurs. les jours, Intel et AMD tentent de facturer cette Pour se rendre compte du gain de ce Turbo option bien trop cher, il ne faut pas en faire un Mode, nous avons testé cinq processeurs sous impératif, le gain atteint à peine 10 % dans les Cinebench en monothread. En désactivant le cas les plus favorables. Turbo Core ou le Turbo Mode, on visualise un peu mieux le gain apporté par cette fonction. Contrôleur mémoire Elle est très appréciable si elle ne coûte que quelques euros de plus. Dans le cas des Llano Le contrôleur mémoire n’est pas un critère par exemple, les A8-3800 bénéficient du Turbo d’achat en soi. Toutefois, ses performances Core absent des A8-3850 pourtant proposés peuvent faire pencher la balance d’un côté au même prix. Mais ces derniers sont caden- ou de l’autre. cés à 2,9 GHz au lieu de 2,4 GHz. Autrement Par exemple, celui des CPU 1155 est le dit, ils seront aussi rapides que les A8-3800 en premier qui ne pose pas le moindre pro-

blème pour remplir tous les slots de RAM. Que ce soit avec le X58 où la détection de 3 barrettes en DDR3-1600 est aléatoire ou avec la plateforme AM3 où installer plus de 2 barrettes complique la stabilité du système, il y a toujours quelques soucis. Dans le meilleur des cas, il suffit de laisser les réglages du BIOS par défaut, sinon il faut bidouiller un peu. Rien de bien sorcier, mais c’est tout de même gênant. Avec Sandy Bridge, tout cela est de l’histoire ancienne, on peut même installer les barrettes dans n’importe quel slot, il n’est plus nécessaire de les remplir dans un ordre particulier. Par contre, les contraintes du dual channel restent valables. Ensuite, les performances influent beaucoup sur la bande passante. Cette bande passante a relativement peu d’influence mais dans certaines applications, comme la compression de fichiers avec WinRAR, elle fait la différence. Augmenter les canaux de mémoire ou intégrer le contrôleur mémoire au sein du CPU pour réduire les latences et ensuite le rapprocher des cores d’exécution permettent de maximiser les performances. A ce petit jeu, les IMC Intel dominent depuis leur arrivée au sein des Core i7-900, fin 2008. AMD, malgré de longues années d’expérience, n’a réussi à livrer une copie décente en DDR3 que très récemment avec l’IMC des Llano, les CPU FM1. En outre, là où l’IMC des anciens Athlon II était dépassé par les événements, quelle que soit la fréquence de la RAM, celui des nouveaux APU tire profit d’une mémoire plus rapide. Rien qu’avec de la mémoire 1600 C9 (le standard en 2011), les gains atteignent 15 %. En prime, le contrôleur encaisse des

Bande passante (Mo/s)

Winrar (sec) 290 294

Athlon II X4 640 245

A8‐3850

Core i7 975 Core i7 2500K

277

100

DDR3‐1866 C9

200

300

400

19,5

19,3

17

11,6 11,5 0

0

20,7

12,1 11,9

Athlon II X4 640

119 127

Core i7 975

14

Phenom II X4 965

122 133

Core i7 2500K

17

A8‐3850

164 178

Core i3 2100

17,3

Core i3 2100

214 221

Phenom II X4 965

19

5

DDR3‐1866 C9

10

15

20

25

DDR3‐1333 C9

DDR3‐1333 C9

Selon l’architecture, la bande passante profite plus ou moins à Winrar.

Alors que le contrôleur mémoire des Deneb n’arrive guère à exploiter de la mémoire rapide, ceux des autres CPU s’en donnent à coeur joie bien que ce gain ne se traduise pas toujours par un temps de calcul raccourci.

Hardware Magazine 23


IGP

de 16 Go !

fréquences plus importantes ! Enfin, il est peu probable que cela vous intéresse étant donné le prix des modules de 8 Go, mais jusqu’à récemment, les contrôleurs ne supportaient que 8 Go par canal. Vu qu’il y a, en général, deux slots par canal, cela signifiait qu’on ne pouvait utiliser que des barrettes de 4 Go, au mieux, pour remplir les slots, soit 16 Go dans le cas des plateformes dual channel (AM3 et 1156) et 24 Go dans le cas du X58 trichannel. Les Sandy Bridge ont introduit un contrôleur mémoire supportant 32 Go, soit 4 barrettes de 8 Go, soit environ 800 € tout de même pour disposer d’une quantité de mémoire inutile dans bien des cas. Mais les Llano ont surenchéri, puisque leur IMC ne supporte pas moins de 64 Go de DDR3. C’est énorme et presque grotesque puisqu’à l’heure actuelle, les modules 8 Go arrivent à peine avec des prix délirants, on est donc bien loin de pouvoir s’offrir 4 barrettes

La partie droite du die de Llano représente l’espace occupé par les transistors de l’IGP

Les cartes H67 et Z68 (équipées de sorties vidéos) permettent d’exploiter l’IGP des CPU 1155, mais pas celles en P67.

24 Hardware Magazine

Petit à petit, AMD, comme Intel, développe des CPU qui intègrent une partie graphique. D’abord placée sur le même PCB mais sur deux dies séparés avec les Clarkdale en janvier 2010 (PC Update n° 45), cette puce a rapidement trouvé place au sein même du die du CPU, pour plus d’efficacité et une réduction des coûts avec Sandy Bridge en janvier dernier (PC Update n° 51) ou Llano au cours de l’été (Hardware Magazine n° 54). Cela facilite l’élaboration des cartes mères, en évitant de rajouter des liens de communication entre CPU, mémoire et IGP. En outre, placer les deux puces sous le même heatspreader permet de contrôler la consommation, la chauffe et d’optimiser le rendement de l’ensemble. Si le CPU n’est que peu utilisé mais que l’IGP rame un peu, il est possible d’overclocker ce dernier. Toutefois, ce n’est pas une pratique incompatible avec deux puces séparées, cette fonction est aussi une conséquence de l’évolution des mœurs, puisque l’augmentation dynamique de fréquence est de plus en plus appréciée. On a beau chercher, l’intégration des deux puces présente plus d’inconvénients que d’avantages. A commencer par le prix des CPU qui augmente inévitablement. Ce n’est pas déraisonnable puisqu’une plateforme Llano coûte moins cher qu’un CPU AMD équivalent,

qu’une carte graphique aussi rapide que l’IGP et qu’une carte mère compatible. Toutefois, pour celui qui ne veut pas se servir de cet IGP, c’est une dépense inutile. Fort heureusement, AMD l’a bien compris et commercialise des CPU privés d’IGP et sensiblement moins chers. Mais ce n’est pas le cas d’Intel qui a fait le choix de forcer un peu la main du client. Les prix restent corrects de sorte que personne ne se plaint, mais économiser 30 € sur un Core i5-2500K privé d’IGP ne déplairait pas aux joueurs. En outre, même si la dissipation est très raisonnable, un seul radiateur vient refroidir les deux ensembles, obligeant le ventilateur du refroidissement à tourner un peu plus vite, produisant ainsi un peu plus de bruit. Certes, l’IGP mieux refroidi aura moins de risques de planter ou d’être endommagé au fil des ans, mais ce ne semblait pas être un problème jusque-là.

Llano en tête Tout comme pour les GPU, la puissance de ces parties graphiques change du tout au tout. Les Clarkdale n’embarquaient qu’un GMA HD, c’est-à-dire une évolution du GMA X4500HD embarqué dans le G45. Rien de nouveau, si ce n’est l’intégration et le process de fabrication. Ces IGP médiocres sont toutefois cantonnés à l’affichage 2D ; à l’époque, les GeForce 9300 et les Radeon HD4200 des chipsets nVidia et AMD font mieux en traitement vidéo et permettent au moins de jouer à quelques rares titres. Les Sandy Bridge ont ensuite introduit les HD Graphics (Pentium G), HD Graphics 2000 (presque tous les CPU) et HD Graphics 3000 (Core i3-2105, Core i5-2500K et Core i7-2600K). La puissance des deux premiers est à peine supérieure à celle du GMA HD des Clarkdale, mais propose quelques fonctions supplémentaires (voir encadré). En revanche, le HD 3000 compte le double d’unités de traitement, soit 12 au lieu de 6 et affiche donc des performances presque doublées partout, permettant enfin de jouer à quelques jeux en full HD. Enfin, les Llano proposent, eux, la puissance d’une vraie petite carte graphique en leur sein. En effet, la HD6550D intégrée aux A8 est en moyenne 50 % plus rapide que la HD3000 d’Intel et que la HD5450, mais ça reste très léger, une HD5570 (architecture similaire avec 400 SP) se montre quand même plus rapide. Les A6 qui embarquent une HD6530D, passant de 400 SP @600 MHz à 320 SP @443 MHz, se montrent 15 à 20 % moins rapides. Heureusement, même les A4 et leurs 160 SP devraient se montrer plus rapides que les HD3000 d’Intel.


Dossier CPU

Les familles de CPU actuelles Les gammes des constructeurs se veulent claires mais ne le sont pas vraiment pour ceux qui ne suivent pas régulièrement l’actualité. Et il suffit de rater une fois votre magazine préféré pour trouver une dizaine de références inconnues au bataillon.

AMD : nomenclature CPU en fonction de l’IGP Commençons par AMD qui est en train de revoir toute sa gamme. De l’entrée de gamme Sempron au haut de gamme Phenom II, en passant par le milieu de gamme Athlon II, la famille AMD était relativement claire. Elle utilisait le socket AM3 et des dénominations X2, X3, X4 ou X6 pour indiquer le nombre de cores. Ainsi, un Phenom II X4 940 était plus haut de gamme qu’un Athlon II X4 640, alors qu’ils possèdent tous deux 4 cores

cadencés à 3 GHz. La différence est toutefois très simple sur cette génération, puisque le Phenom II ne devait son nom et son prix qu’à un cache L3 inexistant sur l’Athlon II, de même pour différencier les Sempron des Athlon II. Avant eux, les Phenom et Athlon (sans le suffixe II) formaient le gros des troupes sur socket AM2. Désormais, les gammes vont se complexifier. Le socket FM1 fait son apparition et accueille les CPU d’entrée de gamme affublés d’un IGP, les A Series (et une déclinaison équivalente au Sempron, les E Series). Toutefois, des Athlon et Sempron seront toujours disponibles, il s’agira de séries E ou A dont l’IGP a été désactivé, à ne pas confondre avec les autres Athlon ou Sempron au socket AM3 qui vont perdurer quelques mois encore. Comble du comble, à l’intérieur de la série A, on distingue les A4, A6 et A8, différenciés par l’IGP qu’ils embarquent.

Socket

Cores/Threads

Cache L2 (L3)

Gravure

Fréquence

Core i7 2000

1155

4C/8T

1Mo (8Mo)

32nm

2,8-3,4 GHz

Sandy Bridge

Core i5 2000

1155

4C/4T

1Mo (6Mo)

32nm

2,3-3,3 GHz

Sandy Bridge

Core i3 2000

1155

2C/4T

512ko (3Mo)

32nm

2,5-3,3 GHz

Sandy Bridge

Pentium G600/800

1155

2C/2T

512ko (3Mo)

32nm

2,2-2,9 GHz

Sandy Bridge

Core i7 900

1366

4C/8T ou 6C/12T

1Mo (8Mo) ou 1Mo (12Mo)

45 ou 32nm

2,66-3,46 GHz

Bloomfield ou Gulftown

Core i7 800

1156

4C/8T

1Mo (8Mo)

45nm

2,53-3,06 GHz

Lynnfield

Core i5 700

1156

4C/4T

1Mo (8Mo)

45nm

2,4-2,8 GHz

Lynnfield

Core i5 600

1156

2C/4T

512ko (4Mo)

32nm

3,2-3,6 GHz

Clarkdale

Core i3 500

1156

2C/4T

512ko (4Mo)

32nm

2,93-3,33 GHz

Clarkdale

Pentium G6900

1156

2C/2T

512ko (3Mo)

32nm

2,8-2,9 GHz

Clarkdale

Core 2 Q9000

775

4C/4T

6 ou 12 Mo

45nm

2,0-3,0 GHz

Yorkfield

Core 2 E8000

775

2C/2T

6 Mo

45nm

2,66-3,33 GHz

Wolfdale

FX-8000

AM3+

4C/8T

8Mo (8Mo)

32nm

2,8-3,6 GHz

Zambezi

FX-6000

AM3+

3C/6T

6Mo (8Mo)

32nm

3,3 GHz

Zambezi

FX-4000

AM3+

2C/4T

4Mo (8Mo)

32nm

3,6 GHz

Zambezi

A8-3000

FM1

4C/4T

4Mo (8Mo)

32nm

2,4-2,9 GHz

Llano

A6-3000

FM1

4C/4T ou 3C/3T

4 ou 3 Mo

32nm

2,1-2,6 GHz

Llano

A4-3000

FM1

2C/2T

1 Mo

32nm

2,5-2,7 GHz

Llano

Phenom II X6 1000

AM3

6C/6T

3Mo (6Mo)

45nm

2,8-3,3 GHz

Thuban

Phenom II X4 900

AM3

4C/4T

2Mo (6Mo)

45nm

2,4-3,7 GHz

Deneb

Phenom II X4 800

AM3

4C/4T

2 Mo (0 ou 6 Mo)

45nm

2,5-3,3 GHZ

Deneb ou Propus

Phenom II X3 700

AM3

3C/3T

1,5Mo (6Mo)

45nm

2,4-2,8 GHz

Heka

Phenom II X2 500

AM3

2C/2T

1Mo (6Mo)

45nm

3,0-3,4 GHz

Callisto

Athlon II X4 600

AM3

4C/4T

2Mo

45nm

2,2-3,1 GHz

Propus

Athlon II X3 400

AM3

3C/3T

1,5Mo

45nm

2,2-3,3 GHz

Rana

Athlon II X2 200

AM3

2C/2T

2Mo

45nm

2,7-3,4 GHz

Rezor

Sempron X1 100

AM3

1C/1T

512ko

45nm

2,7-2,9 GHz

Sargas

Des fonctions supplémentaires En plus de la puissance de l’IGP, il faut tenir compte des fonctions avancées qu’il propose. L’accélération matérielle, qui permet de décoder les flux HD par l’IGP et non le CPU, est heureusement supportée par toutes les puces modernes. Toutefois, cette tâche n’est pas effectuée de la même façon chez tout le monde. Là où les IGP Intel se contentent d’afficher des sources progressives, les IGP nVidia ou AMD (Llano en tête) ou mieux encore, les cartes graphiques, permettent d’appliquer des filtres pour améliorer la qualité d’image des flux entrelacés. Aucun intérêt si vous vous contentez de Blu-Ray, mais si votre PC sert aussi à regarder des DVD ou la TV, il faudra en tenir compte (voir Hardware Magazine n° 54). En outre, pour les fans d’encodage vidéo, l’IGP peut participer à l’effort de guerre. Les HD Graphics 2000 et 3000 d’Intel apportent donc le support de Quick Sync Video, autorisant un encodage extrêmement rapide avec des logiciels compatibles. Attention toutefois, la qualité vidéo est alors bien inférieure à ce que peut donner un vrai GPU ou un encodage CPU en plusieurs passes. Il faudra donc réserver cet usage à la conversion de vidéos pour les baladeurs avec des petites résolutions. Les IGP nVidia et AMD s’en sortent bien, même si leur manque de puissance ne peut pas rivaliser avec une vraie carte graphique sur des encodages gourmands (1 080 vers 720 par exemple). Notez toutefois que l’encodage CPU, certes lent, est toujours le plus qualitatif qui soit. Enfin, le support de diverses sorties vidéo a son importance. Les IGP Intel ne peuvent diffuser des flux supérieurs à 1 920 x 1 200 que par une sortie DisplayPort. Les anciens IGP (GeForce 9300, GMA HD, HD4200) ne sont pas compatibles avec le HDMI 1.4a (permettant entre autres les flux 3D et l’audio return).

Hardware Magazine 25


Le socket AM3+ est nécessaire si vous comptez acheter un AMD FX. Certaines cartes AM3 sont censées supporter aussi ces CPU, mais nous vous déconseillons l’achat d’une telle carte actuellement, elle ne coutent pas moins chère que les nouvelles.

Des CPU triés selon… leur GPU ! Le chiffre ne désigne même pas le nombre de cores, puisque les A6 compteront aussi bien des CPU tri que quad core. En revanche, la quantité de mémoire cache embarquée dépend du nombre de cores. Pour finir, les 4 chiffres formant la référence du modèle ne correspondent même pas à la fréquence du CPU, ce serait trop beau. Un A8-3850 désigne donc un CPU à 2,9 GHz intégrant un HD6550D. Pour le haut de gamme, ce seront les FX Series qui viendront prendre place sur un socket AM3+ et sans IGP. Ce socket pourra accueillir les anciens CPU AM3, alors que les FX pourront même être utilisés sur certaines cartes mères AM3. En revanche, le premier des 4 chiffres désignera le nombre de cores. Un FX-8150 sera donc un CPU 8 cores. Ces processeurs embarqueront un cache L3 de 8 Mo mais la quantité de L2 sera fixée à 1 Mo par core, soit respectivement 4, 6 et 8 Mo pour les CPU 4, 6 et 8 cores.

Intel : trop de gammes Chez Intel, la transition de Core 2 aux Core iX a été entamée il y a déjà 3 ans et la gamme est donc relativement compréhensible. Les Core i7 désignent le haut de gamme, des quad ou hexacores avec Turbo Mode et HyperThreading. Les Core i7-900 représentent la première génération, alors que les Core i7-2600 représentent la seconde. Les Core i5 (700 ou 2300/2400/2500) sont, en général, des quad core privés d’HyperThreading, souvent avec un peu moins de cache mais toujours un Turbo Mode. Les Core i5-600 sont, en revanche, des dual core avec HyperThreading. Les Core i3-2100 ou 500 sont des dual core 26 Hardware Magazine

privés de Turbo Mode, leur cache est souvent deux fois moindre que celui des Core i5 de même génération. Les Pentium G sont privés de Turbo Mode et d’HyperThreading, bien qu’on ne comprenne pas pourquoi les plus récents s’appellent Pentium G 600 et 800, alors que les anciens s’appellent Pentium G 6000 (moins de chiffres marquant comme une régression dans la gamme). Enfin, les Celeron représentent l’entrée de gamme. Il n’y en a pas eu lors de la précédente génération mais Intel vient tout juste d’introduire les Celeron G 400 et 500. Notez qu’il est assez compliqué de savoir quel CPU embarque un IGP et duquel il s’agit. Dans la précédente génération, seuls les dual core en étaient pourvus (Pentium G, Core i3-500 et Core i5-600). Dans la nouvelle génération, tous les CPU embarquent un IGP HD2000, à l’exception des CPU portant le suffixe K qui embarquent un HD3000 et les Pentium G qui, comme souvent, embarquent un IGP déclassé, ici nommé HD Graphics. En revanche, comme chez AMD, les CPU haut de gamme au socket 2011 qui vont sortir dans les mois à venir et dérivés des plateformes serveur ne seront pas équipés d’IGP.

Quelques exceptions Hormis les Athlon et Sempron au socket FM1, des E et A dépourvus d’IGP qui ne manqueront pas de porter à confusion avec les Athlon et Sempron au socket AM3, AMD a introduit de nouveaux Phenom II X4 800. A la base, les 805 et 810 sont des quad core en tout point semblables à ceux de la série 900, le 810 étant même identique au 910. Mais les 840 et 850 sont dépourvus des 6 Mo de cache L3. Il s’agit donc d’Athlon II X4 et si l’on suit la

nomenclature AMD, ils devraient se nommer Athlon II X4 650 et 655. Une façon de donner un peu de prestige à ces CPU en les nommant de façon similaire à leurs grands frères. Dans cette même famille de Phenom II X4, les 920 et 940 sont en fait des CPU AM2+, c’est-à-dire équipés d’un contrôleur mémoire DDR2 et compatibles avec les sockets AM2 ou AM2+, mais pas AM3 ni AM3+. Dans le même genre, mais chez Intel, le Core i5-2390T n’est pas un quad core doté de 6 Mo de cache L3, comme les autres Core i5-2300. Il s’agit, en réalité, d’un dual core avec HyperThreading (moins rapide que les autres Core i5) mais qui bénéficie du Turbo Mode, lui donnant droit au nom de Core i5. Une sorte de Core i3-2130T avec Turbo Mode. On notera aussi que certains CPU voient leur nomenclature finir avec un 5, comme les i3-2105, i3-2125 et i5-2405S, ce chiffre venant caractériser la présence d’un IGP HD3000 au lieu d’un HD2000. Un 2 en dernier chiffre (comme dans le cas des i3-2102, Pentium G 622 et G 532) indique, en revanche, une possibilité de déblocage software de cache ou de fréquence. Enfin, ne vous trompez pas au sujet des Core i7-900. Bien que portant des noms similaires et reposant sur une plateforme Tylersburg (X58 et socket 1366), il s’agit de deux architectures différentes. Les premiers (Core i7 920, 930, 940, 950, 960, 965 et 975) sont des quad core gravés en 45 nm reposant sur l’architecture Nehalem, tandis que les seconds (Core i7 970, 980, 980X et 990X) sont des hexacores gravés en 32 nm reposant sur l’architecture Westmere. Le nombre de threads, ainsi que la quantité de cache évoluent avec le nombre de cores, la puissance théorique étant donc en théorie augmentée de 50 %.


Dossier CPU

Chipsets Le choix du CPU arrêté, il faut encore s’attarder sur les chipsets, on n’en dénombre pas moins de 28 pour les 5 plateformes actuelles. Lignes PCI-Express, gestion des CPU, nombre de ports USB ou SATA, IGP, overclocking, fonctions avancées, les critères de choix sont nombreux. Toutefois, il faudra aussi composer avec la dizaine de constructeurs de cartes mères, dont quatre marques sont très présentes en France, chacune proposant plusieurs modèles pour chaque chipset. En effet, même si un chipset suffit à votre usage, afin de segmenter les gammes, les constructeurs s’amusent à limiter artificiellement leurs produits d’entrée de gamme. C’est notamment le cas du H61 qui, s’il pourrait convenir pour un HTPC, se retrouve évincé de notre sélection car il n’existe pas de cartes mères H61 équipées à la fois d’une sortie optique, HDMI, de 6 sorties Jack et d’un chip son moderne.

1155 Pour le socket 1155, quatre chipsets principaux cohabitent, nous excluons volontairement les B65, Q65 ou Q67 qui sont peu ou pas distribués. Les H67 et P67, les premiers arrivés, sont très complémentaires. Le premier permet d’exploiter l’IGP des CPU et de l’overclocker mais l’overclocking CPU est limité (impossible de changer le coefficient multiplicateur, même avec un CPU K), l’overclocking mémoire est inexistant et les 16 lignes PCI-Express ne sont pas splittables. Le P67 se passe de tout ce qui concerne l’IGP, mais permet l’overclocking du CPU et de la RAM, et les lignes PCI-Express peuvent être réparties sur deux ports si besoin. Le Z68 rassemble les fonctions des deux chipsets et se négocie quelques euros plus cher. En outre, il ajoute la technologie SRT (Smart Response Technology), aussi appelée SSD Caching, et qui permet de mêler les performances d’un HDD et

d’un SSD en utilisant ce dernier comme cache externe. On n’obtient pas des performances aussi bonnes qu’avec un SSD, mais c’est une bonne solution pour qui ne veut pas avoir à gérer plusieurs partitions et n’a pas les moyens de s’acheter plus qu’un SSD 40 Go. Enfin, le H61 est une version low cost du H67, privée des deux ports SATA 6 Gb/s, de quatre ports USB 2.0 et de deux slots de RAM, en laissant deux slots DDR3 limités à 8 Go chacun.

1366 Destinée à disparaître sous peu, remplacée par le chipset X79 et les processeurs au socket 2011, la plateforme Tylersburg n’aura connu qu’un seul chipset pendant 3 ans : le X58. C’est, encore à ce jour, le chipset le plus haut de gamme d’Intel, au même titre que les processeurs, qui vont jusqu’à l’hexacore

Modèle

Socket

Lignes PCI-E principales

Lignes PCI-E secondaires

SATA II (6Gb/s)

RAID

USB 2.0 (3.0)

IGP

RAM

Z68

1155

16 ou 8/8

8

4 (2)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Oui (CPU)

4x

P67

1155

16 ou 8/8

8

4 (2)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Non

4x

H67

1155

16

8

4 (2)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Oui (CPU)

4x

H61

1155

16

8

4 (0)

0, 1, 5 et 10

10 (0)

Oui (CPU)

2x

X58

1366

16/16 ou 8/8/8/8

4 + 6 (1.1)

6 (0)

0, 1, 5 et 10

12 (0)

Non

6x

P55

1156

16 ou 8/8

8 (1.1)

6 (0)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Non

4x

H57

1156

16

8 (1.1)

6 (0)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Oui (CPU)

4x

H55

1156

16

8 (1.1)

6 (0)

non

12 (0)

Oui (CPU)

4x

990FX

AM3+

16/16 ou 8/8/8/8

6+4

0 (6)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Non

4x

990X

AM3+

16 ou 8/8

5

0 (6)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Non

4x

970

AM3+

16

5

0 (6)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Non

4x

890FX

AM3

16/16 ou 8/8/8/8

6+4

0 (6)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Non

4x

890GX

AM3

16 ou 8/8

6

0 (6)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Oui (NB)

4x

880G

AM3

16

6

0 (6)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Oui (NB)

4x

870

AM3

16

6

0 (6)

0, 1, 5 et 10

14 (0)

Non

4x

790FX

AM3

16/16 ou 8/8/8/8

6 + 4 (1.1)

6 (0)

0, 1, 5 et 10

12 (0) + 2 USB 1.1

Non

4x

790X

AM3

16 ou 8/8

6 + 4 (1.1)

6 (0)

0, 1 et 10 (parfois 5 selon le SB)

12 (0) + 2 USB 1.1

Non

4x

790GX

AM3

16 ou 8/8

4 (1.1)

6 (0)

0, 1 et 10 (parfois 5 selon le SB)

12 (0) + 2 USB 1.1

Oui (NB)

4x

785G

AM3

16

4 (1.1)

6 (0)

0, 1, 5 et 10

12 (0) + 2 USB 1.1

Oui (NB)

4x

780G

AM3

16

4 (1.1)

6 (0)

0, 1 et 10 (parfois 5 selon le SB)

12 (0) + 2 USB 1.1

Oui (NB)

4x

770

AM3

16

6 + 4 (1.1)

6 (0)

0, 1 et 10 (parfois 5 selon le SB)

12 (0) (parfois 2 USB 1.1 selon le SB)

Non

4x

760G

AM3

16

4 (1.1)

6 (0)

0, 1 et 10 (parfois 5 selon le SB)

12 (0) + 2 USB 1.1

Oui (NB)

4x

A75

FM1

16 ou 8/8 (2.0)

4+4

0 (6)

0, 1 et 10

10 (4)

Oui (CPU)

4x

A55

FM1

16 ou 8/8 (2.0)

4+4

6 (0)

0, 1 et 10

14 (0)

Oui (CPU)

4x

Hardware Magazine 27


à 3,46 GHz hors de prix. Le chipset accuse son âge (fin 2008) mais compte tout de même 6 ports SATA 2, 12 USB 2.0, un contrôleur mémoire trichannel et 32 lignes PCI-Express pour les cartes graphiques, autorisant les systèmes à quatre cartes graphiques !

1156 A oublier si vous souhaitez acquérir une nouvelle configuration, la plateforme 1156 a tout de même été un succès en 2010, proposant la puissance des Core i7 à toutes les bourses. Elle compte trois chipsets principaux, les P55, H55 et H57. Le premier est le chipset classique, privé du support de l’IGP des Clarkdale, mais autorisant la répartition des lignes PCIExpress en 16/0 ou 8/8. De son côté, le H57 permet d’utiliser l’IGP mais se passe de la gestion des lignes PCI-Express, une seule carte graphique sera supportée. Le H55 est très similaire, il perd simplement le support du RAID sur les six ports SATA 2.

FM1 Tout récent, le socket FM1 a été introduit pour les APU AMD, le socket traditionnel ne pouvant pas supporter l’IGP des Llano, même dans sa version AM3+. Il s’agit d’une plateforme milieu de gamme, le CPU le plus rapide se situant à mi-chemin entre un Core i3 dual core et un Core i5 quad core. Mais l’IGP des Llano est le meilleur du moment, destinant cette plateforme aux HTPC notamment. L’A75 est le chipset principal et est actuellement le seul à intégrer nativement 4 ports USB 3.0. Pour le reste, on a droit aux classiques AMD avec 6 ports SATA 6 Gb/s, 4 slots DDR3, une flopée d’USB 2.0 et 8 lignes PCI-Express, en plus des 16 lignes

28 Hardware Magazine

Le chipset AMD 990FX peut gérer 32 lignes PCI-Express 2.0 pour les cartes graphiques mais c’est la seule différence avec le 990X.

splittables pour les cartes graphiques. L’A55 est une version plus abordable qui perd les ports USB 3.0 et se contente de ports SATA 2. Enfin, une version plus haut de gamme, l’A85 FX, est pressentie pour la fin de l’année, marquant peut-être l’arrivée de CPU plus puissants sur ce socket, sans doute avec plus de ports SATA et le support du RAID 5.

AM3+ Le socket AM3+ inaugure les chipsets AMD 900 qui supportent les Bulldozer ou FX Series. Les 990FX, 990X et 970 sont des simples équivalents des chipsets AMD 800, mais apportent le support du SLI. Le 990X n’a toutefois pas d’équivalent, il s’agit en fait d’un 890GX sans IGP, ceux-ci étant réservés à la plateforme FM1 pour le moment.

AM3 Le socket AM3 aura connu les chipsets AMD 700 et 800. Certaines cartes mères en AMD 800 peuvent être compatibles avec les CPU Bulldozer, à condition que le socket soit un AM3+ (seuls quelques détrompeurs les différencient, il n’y a pas de différences fondamentales). tLes 890FX, 890GX, 880G et 870 sont des équivalents aux 790FX, 790GX, 785G et 770. Ces derniers se contentent de SATA 2, au lieu de SATA 6 Gb/s et selon le southbridge associé, la gestion du RAID ou le nombre de ports USB peut varier. Le 785G est identique au 880G, sa Radeon HD4200 (40 shaders à 500 MHz) gère le HDMI 1.3, DirectX 10.1 et l’UVD 2.0. En revanche, le 780G est de conception plus ancienne et ne gère que le HDMI 1.2, DirectX 10 et l’UVD premier du nom. Il en va de même pour le 790GX mais la fréquence est portée à 700 MHz. Le 890GX est similaire et apporte les mêmes améliorations par rapport à ce dernier que les 785G/880G (UVD 2.0, DX 10.1 et HDMI 1.3). Le 760G a été anecdotique en France ; ce chipset similaire au 780G souffrait de son IGP trop limité, qui ne supportait pas l’accélération matérielle, fonctionnait à 350 MHz et abandonnait les sorties HDMI ou DisplayPort. Les autres chipsets se passent d’IGP. Les 770/870 (tout comme les 780G, 785G et 880G) ne gèrent que 16 lignes PCI-Express pour une seule carte graphique, alors que le 790X (comme les 790GX et 890GX) peut alimenter deux cartes graphiques. Enfin, les 790/890FX gèrent 32 lignes qui peuvent être réparties pour quatre cartes graphiques (en 8/8/8/8). La différence fondamentale entre AMD 700 et 800 concerne les 6 ports SATA qui passent à la norme 6 Gb/s.


Dossier CPU

Performances Monothread Compression (sec) Core i7 2600K @5GHz

250,26

194 211

Core i7 2600K

218

281,22

226,5

Core i5 2500K

232

Core i7 990X

249

Core i5 2300

252

Core i7 875K @4,2GHz

Core i7 2600K

19,2 16,1

321,21

Core i7 875K @4,2GHz

325,08

Core i5 2500K

Core i7 860

289

Ph. II X6 1100T @4,2GHz

Ph. II X6 1100T @4,2GHz Core i7 860

21

370,23

Core i7 920

25,4 21,2

372,81

Core i5 2300

26,4 22,2

375,39

Ph. II X6 1100T

29,2 24,1

Core 2 Q9550

30,1 24,7

405,06

Core i5 750

30,8 25,7

406,35

Ph. II X6 1055T

392,16

314

Core 2 E8600

315

Pentium G620

321,5

Core 2 Q9550

328

Core i5 680

423,12

Ph. II X4 965 @4GHz

38,1 31,5

428,925

Core i5 680

434,085

A8‐3850 @3,85GHz

35,1

442,47

Ph. II X4 965

35,2

Ath. II X4 645 @3,9GHz

35,6

Core i3 560

38

458,595

355,5

Core i3 560

460,53

357

Ph. II X2 555

487,62

378

Ph. II X3 720

392

A8‐3800

394

A8‐3850 @3,85GHz

399

Ath. II X4 645 @3,9GHz

404

Ath. II X4 645

424

Ath. II X2 255

429

Pentium G6950

443

Ath. II X3 435

448 200

300

400

33,6 27,8 37,4 31,4

343

Ph. II X6 1055T

25,2

Core i3 2100

336,5

Ph. II X4 965

24,9 20,6

414,735

332,5

Ph. II X6 1100T

23,4 19,7

358,62

304

Ph. II X4 965 @4GHz

20,5 17,1

356,04

291

Winzip

15,2 12,8 18,3 15,4

287

100

Core i7 2600K @5GHz Core i5 2500K @5GHz

Core i7 920

0

14,3 11,9

299,28

278

Core i5 750

Core i7 990X

292,185

276

Core i3 2100

12,8 10,7

Core i7 990X @4,5GHz

272,19

Core i5 2500K @5GHz

Core i7 990X @4,5GHz

Calcul monothread (sec)

500

35

42,0 42,5 42,6 43,1 45,6

Ath. II X4 645

40,7

505,68

Core 2 E8600

41,2

508,26

A8‐3800

42

514,71

Pentium G620

42

521,16

Pentium G6950

546,96

Ph. II X3 720

553,41

Ath. II X3 435

571,47

Ph. II X2 555

577,92

Ath. II X2 255

600

Winrar

Winzip et Winrar sont les deux logiciels de compression les plus répandus et apprécient la bande passante mémoire, les CPU AMD sont donc malmenés.

700

49,2 50,3 50,4 50,0

47

56,4 54,4

65,8

60,1

72,7 74,1 78,9

0

20

Blender

40

60

80

89,7 95,5 100

120

Excel

Blender bridé à un seul core est un excellent indice des performances de l’architecture. Excel quant à lui utilise plus qu’un core mais apprécie avant tout la fréquence CPU.

Hardware Magazine 29


Performances Multithread Encodage (sec) 81

Core i7 990X @4,5GHz

Core i7 990X

68

Core i7 990X @4,5GHz

74

135

Core i7 2600K

75

138

Core i5 2500K

83

145

Core i7 990X

83

147

Ph. II X6 1100T @4,2GHz

91

Core i7 875K @4,2GHz

96

181

Core i5 2300

98

183

Ph. II X6 1100T

98

128

Core i7 875K @4,2GHz

107

Core i5 2500K @5GHz

109

Ph. II X6 1100T @4,2GHz

115

Core i7 2600K

116

Core i5 2500K

138

Ph. II X6 1100T

143

Ph. II X4 965 @4GHz

145

175

Core i7 860

158

Core i5 2300

160

Core i7 920

163

Ph. II X6 1055T

164

203 179 214 242

107

Core i7 920

207

Core i3 2100

119

217

Core i5 750

125

221

Ph. II X4 965 @4GHz

128

186

236

Ph. II X4 965

142

A8‐3850 @3,85GHz

145

Ath. II X4 645 @3,9GHz

149

260

232

278

294 301

245

Core i3 560

310 273

Ath. II X3 435

346

279

Ph. II X3 720

353 323

Pentium G620

409

Pentium G6950

346

Ph. II X2 555

348

Core 2 E8600

359

Ath. II X2 255

362 200

250

300

350

400

Mediashow

Encodage vidéo ou audio, le nombre de threads est le nerf de la guère. Un Core i7 2600K overclocké arrive toutefois à dépasser un 990X par défaut.

280 310 297 308

164

Ath. II X4 645

287

238

Core 2 Q9550

264

236

227

A8‐3800

358 250

137

220

Core i3 2100

227

Core 2 Q9550

205

Core i5 680

281

206

Core i5 750 Ath. II X4 645

219

115

186

30 Hardware Magazine

151

Ph. II X6 1055T

Ph. II X4 965

xRecode

182

203

175

150

163

200

Ath. II X4 645 @3,9GHz

100

128

106

171

50

137

Core i7 860

A8‐3850 @3,85GHz

0

123

Core i5 2500K @5GHz

114

101

59

Core i7 2600K @5GHz

102

90

Core i7 2600K @5GHz

Traitement photo (sec)

347

A8‐3800

174

Core i5 680

177

Core i3 560

185

394 340 384

Ph. II X3 720

214

Pentium G620

221

Ath. II X3 435

223

497 451 489

438

Core 2 E8600

249

441

Pentium G6950

257

450

454

Ph. II X2 555

458

Ath. II X2 255

500

494 497

283

636

301 0

100

200

Photoshop

300

667 400

500

600

700

800

After Effects

Photoshop et After Effects semblent tirer parti des instructions AVX des Sandy Bridge. AMD est à la traine mais les FX devraient corriger le tir d’çi peu.


Dossier CPU

Performances Jeux Jeux (FPS)

Jeux (FPS) 56,2

Core i7 2600K @5GHz Core i5 2500K @5GHz

52,7

Core i7 990X @4,5GHz

52,4

Core i7 2600K @5GHz

77,3

Core i5 2500K @5GHz

71

54,5 54,1

Core i7 2600K Core i7 875K @4,2GHz

Core i7 2600K

372,8

Core i7 990X

223,68

Core i7 990X

50,9 46,8

Core i5 2500K

217,062

Ph. II X6 1100T @4,2GHz

41,8

49,4

Core i7 920

43,7 41,7

Core i7 860

45,8 41,5

Ph. II X4 965 @4GHz

37,9

Core i5 750

34,7

Core i3 2100

34

Ph. II X4 965

30,5

Core i5 680

30,3

Ph. II X6 1055T

29,4

A8‐3850 @3,85GHz

28,2

Core 2 Q9550

27,3

Core i3 560 Ath. II X4 645

25,3

Pentium G620

25,3

A8‐3800

Ph. II X2 555 Ath. II X3 435

18,5

Pentium G6950

17,5 0

10

20

ArmA II

163,253

Ph. II X3 720

157,648

Ph. II X6 1055T

153,046

A8‐3850 @3,85GHz Ath. II X4 645 @3,9GHz

140,42

Core i3 560

138,72

Core 2 E8600

125,552

121,02

Core 2 Q9550

118,708

Ath. II X4 645 Ath. II X2 255

96,76

A8‐3800

94,99

29,6

Ath. II X3 435

91,45

30

40

50

60

70

80

90

Anno 1404

ArmA II et Anno 1404 sont deux monstres réclamant des CPU ultra puissants, il est dur de dépasser 60 FPS. Notez qu’Anno tire toujours parti d’un plus grand nombre de cores.

0

267,2 259,4 258,5 255,4

231,2 212,8 211,4 201,7 201,2

168

99,12

28,7

276,7

238

131,068

Pentium G6950

280,5

239

141,01

Pentium G620

31,4

20,3

Ath. II X2 255

Ph. II X6 1100T

40,3

34,8

20,4

165,495

153,24

36,2

22,3

282,2

Ph. II X4 965

152,515

36,7

294,1

169,32

Core i5 680

32,7

317,6 299,4

176,46

Ph. II X2 555

37,4

327,3

185,628

39,6

38,8

341

196,912

39,9

33,1

23,2

Ph. II X3 720

Core i5 750

41,8

24,5

Core 2 E8600

45,6

43,7

27,3

196,38

Core i7 920

42

28,7

Ath. II X4 645 @3,9GHz

201,19

Core i7 860

Core i3 2100

41,5

350

Ph. II X4 965 @4GHz

46,5

350,1

206,5

Core i5 2300

43,7

36,5

Ph. II X6 1100T

Ph. II X6 1100T @4,2GHz

47,5

377,4

233,988

Core i5 2500K

42,9

437

262,2

50,7 49

Core i5 2300

512

307,2

Core i7 875K @4,2GHz

47,8 49,3

527

326,74

Core i7 990X @4,5GHz

65,3

550

341

164 161 155

100

StarCraft II

200

300

400

500

600

FarCry 2

Starcraft et FarCry2 ne nécéssitent pas forcément beaucoup de cores mais privilégie la fréquence ou l’architecture.

Hardware Magazine 31


Performances Conso et Indice Consommation (Watts) Ph. II X6 1100T @4,2GHz

155

98

Core i7 990X @4,5GHz

Ph. II X6 1100T Ph. II X6 1055T

85

Ph. II X4 965 Core i7 920 Core i7 2600K @5GHz Core i7 990X

109

Core i7 875K @4,2GHz Core 2 Q9550 Ath. II X4 645 @3,9GHz

113

84

Core i5 2500K @5GHz

A8‐3850 @3,85GHz

Ph. II X2 555

145

92

130

79

55

Core 2 E8600

95

Core i5 2500K

75,5

54

Ath. II X2 255

72

Core i5 2300

60

Core i3 560

60

Pentium G6950

58

Core i3 2100

52

Pentium G620

50 0

50

Multicore

99

73

54

Core i5 680

81 80

66

Core i7 920

1,01

Ph. II X4 965 @4GHz

1,09

Ph. II X4 965

1,03

Core i5 750

0,96

A8‐3850 @3,85GHz

0,96

Ath. II X4 645 @3,9GHz

0,92

Core 2 Q9550

0,86

A8‐3800

0,89

Ath. II X4 645

0,86

120

Core i3 2100 Core i3 560

113

Ath. II X3 435

113

Pentium G620

111

Ph. II X2 555

94 150

Monocore

200

250

300

350

Repos

4,72

1,17

118

5,35 4,81

Core i5 2300

Ph. II X3 720

La consommation a été relevée à la prise et tient donc compte de toute la plateforme (SSD, carte graphique, carte mère, mémoire et rendement de l’alimentation).

32 Hardware Magazine

0,99

128 112

99

100

Core i7 860

4,44 4,25 3,94 3,71 3,64 3,61 3,37 3,31 3,24

1,28

Core i5 680

107

78

69

140

109

76

Core i7 2600K

148

101

77 75

153

96

73

Core i5 750

160

101

77

Ath. II X3 435

167

96

77

A8‐3800

174

102

79

Ath. II X4 645

178

115

77

Core i7 860

184

100

64

Ph. II X3 720

189

5,39

1,21

Core i7 875K @4,2GHz

190

125 109

5,97

1,43

Core i5 2500K

198

115

89

6,63 1,61

Core i5 2500K @5GHz

200

132

6,84

1,01

Ph. II X6 1055T

200

103

64

6,9

1,49

Core i7 2600K

209

133,5

110

7,3

1,04

Ph. II X6 1100T

214

124

77

7,65

1,1

Ph. II X6 1100T @4,2GHz

219

123

8

1,64

Core i7 2600K @5GHz

240

129

86

8,8

1,21

Core i7 990X

276

147

91

1,33

Core i7 990X @4,5GHz

279

168

135

Ph. II X4 965 @4GHz

Cinbench R11.5 (indice) 287

3,14

1

3,04 1,23

2,94

1,12

2,81

0,83

2,51

1,09 0,9

Core 2 E8600

0,94

Ath. II X2 255

0,91

Pentium G6950

0,91 0

2,16 1,88 1,86 1,8 1,79 2

Mono

4

6

8

Multi

Cinebench est un benchmark très équitable et qui n’exagère pas particulièrement un aspect d’une architecture, il se révèle être un très bon indice global de performances, tant en monothread qu’en multithread.

10



Overclocking

Overclocker la mémoire Du temps des Core 2, la mémoire avait une importance capitale à cause d’une fréquence de base élevée qui pouvait monter encore plus haut. Avec un FSB de 600 MHz, ce qui se faisait presque facilement avec de bonnes cartes mères et des Core 2 Duo 45 nm, il fallait donc de la mémoire fonctionnant à 600 MHz au minimum. Pas facile avec de la DDR2 dont la fréquence maximale abordable était de 533 MHz (PC2-8500). Et même sans aller dans ces extrêmes, pousser un E6300 à 3,5 GHz requérait déjà 500 MHz, à l’époque où un kit 2 x 1 Go 400 MHz (PC-6400) coûtait la bagatelle de 250 € ! Dur. L’avènement de la DDR3 a heureusement changé la donne puisque la plus basse fréquence est de 533 MHz et qu’on atteint facilement 800 MHz (PC3-12800, DDR3-1600). Les kits 1 GHz sont même monnaie courante de nos jours et certains culminent à plus de 1,25 GHz (PC3-20000, DDR3-2500). Qui plus est, il n’existe plus de plateformes dont la fréquence de base grimpe autant. Même les CPU AMD dont le HTT est de 200 MHz par défaut ne dépassent que rarement 350 MHz. Et dans ces conditions, un simple Athlon II X4

620 (le plus lent des CPU AM3) passe tout de même de 2,6 GHz à 4,5 GHz, soit plus qu’il ne peut encaisser en aircooling ! Toutefois, le ratio minimum a augmenté, de telle sorte que la mémoire tourne à 533 MHz au minimum sur une plateforme 1155, puisque c’est le plus petit standard DDR3. Mais vu qu’on atteint rarement plus de 10 % d’augmentation de BCLK, ce n’est pas un problème pour la DDR3. A vrai dire, on assiste un peu au phénomène inverse, c’est-à-dire qu’on ne peut pas overclocker assez la mémoire. Ou plutôt, on sent que le matériel en a encore sous le pied. Par exemple, atteindre 1 066 MHz (DDR3-2133) sur la RAM avec une plateforme 1155 est plus qu’aisé, on regrette de ne pas avoir un ratio plus élevé, comme celui présent sur les Sandy Bridge de préproduction, qui permettait d’atteindre 1 200 MHz ! Il en va de même pour la plateforme 1156 qui, même si elle est privilégiée pour les records d’overclocking mémoire, est bridée par le BCLK qu’encaisse la carte mère. Un membre de la rédaction a ainsi pu atteindre 1 560 MHz (DDR3-3120) mais en étant limité par le BCLK qui était déjà de 260 MHz (pour 133 MHz de base !). Quoi qu’il en soit, ce phénomène n’est pas près de s’arrêter avec l’arrivée prochaine de la DDR4 qui débutera là où s’arrête la DDR3 !

Mémoire hautes performances

De la DDR3 à 1560 MHz c’est possible sur l’ancienne plateforme 1156. Mais ces records de fréquence n’apportent pas nécessairement une bande passante supplémentaire.

34 Hardware Magazine

A part le plaisir, y a-t-il un quelconque intérêt à overclocker la mémoire ? Oui et non, cela dépend des plateformes. La bande passante offerte par le matériel récent ne

Les kits Dominator GTX de Corsair, en dehors d’être vendus à des prix délirants (plus de 150 € le Go), sont aussi des kits certifiés avec des fréquences impressionnantes : jusqu’à DDR3-2625 !

bride pas les applications, sauf quelques cas particuliers comme la compression de fichiers qui repose plus sur la bande passante que sur la puissance de calcul. Avec ces applications, augmenter la bande passante se traduira par un temps de calcul raccourci. Exception faite toutefois des CPU AM3 qui ne savent guère tirer parti d’une mémoire plus rapide, la faute à leur IMC de piètre qualité. C’était en partie le cas des Clarkdale (Core i3-500, Core i5-600 au socket 1156), même si c’était moins prononcé. Les gains sont relativement légers mais sont toujours bons à prendre lorsqu’il s’agit d’un CPU un peu limite, d’autant que l’overclocking ne coûte pas grand-chose. Quant à savoir s’il faut ou non acheter des kits certifiés avec des grosses fréquences, la réponse est sans conteste négative. Un kit 8 Go 1600 C9 coûte 40 à 50 €. Certifié à 2133, son prix triple ou quadruple ! C’est complètement insensé d’autant que le gain ne dépasse pas 20 % dans certaines applications. Il est conseillé de choisir soigneusement son kit en examinant les latences et les tensions, plutôt que d’acheter une grosse fréquence. Par exemple, les kits 1600 C8 ou 1600 C7 ne coûtent pas très cher et s’overclockent plutôt bien. Certains arrivent même à atteindre 1 066 MHz (DDR3-2133), mais c’est un risque à prendre. En revanche, évitez d’acheter des kits DDR31066 par exemple. C’est l’entrée de gamme et le potentiel d’overclocking est parfois totalement inexistant. En outre, il y a plus souvent d’incompatibilités. Pour à peine quelques euros de plus, optez pour de la DDR3-1333 ou DDR3-1600, les deux standards DDR3.


Dossier CPU

Risques et refroidissement Qui se souvient encore de l’époque des Barton (AMD Athlon XP) où augmenter la tension d’un seul cran de trop entraînait une odeur caractéristique et l’extinction du PC ? A l’époque, il fallait être très prudent, les puces pouvaient très facilement être endommagées et rendaient l’overclocking plus risqué, c’était à celui qui en aurait le plus et tant pis si tout cramait ! Désormais, bien que les processeurs puissent toujours être abîmés à cause d’un overclocking trop sévère, il y a moins de risques. Des sécurités en tout genre (contrôle de la tension, de l’intensité, de la température, du TDP, etc.) ont fait leur apparition et s’il y a le moindre danger, la machine se protégera d’elle-même, soit en baissant les fréquences et/ ou la tension pour moins chauffer, soit en coupant carrément l’alimentation pour ne pas risquer d’aller trop loin. Ce n’est pas une assurance que rien de grave n’arrivera, mais c’est un garde-fou bien utile pour rappeler qu’il faut savoir s’arrêter.

Les tensions à ne pas dépasser Pour ce qui est des tensions, il faudra rester prudent. Il n’y a pas de règles précises, mais les constructeurs communiquent parfois sur les tensions maximales recommandées. Par exemple, la tension nominale d’un processeur Sandy Bridge peut varier entre 0,65 V et 1,40 V selon Intel. Cela donne donc une valeur maximale que l’on peut considérer comme relativement sûre. Nous vous donnons quelques valeurs dans le tableau ci-dessous mais il est de toute façon recommandé de progresser par petits paliers afin de constater l’évolution de la fréquence en fonction de la tension et il faut aussi savoir rester humble. Pas la peine de Un watercooling permet d’améliorer les performances de refroidissement, il ne faudra cependant pas se contenter des kits prets à l’emploi, à peine équivalents aux meilleurs ventirads.

Les anciens CPU pouvaient très facilement être endommagées à cause de l’absence de sécurités.

Le Genesis de Prolimatech permet de bien refroidir le CPU et d’en faire profiter la mémoire vive.

viser les records du monde de fréquence, ceux-ci ne sont pas réalisés dans les mêmes conditions et ne sont pas faits pour se révéler stables. En outre, il faudra se méfier des tensions dites annexes. Hormis le Vcore, les tensions appliquées au contrôleur mémoire ou à la PLL peuvent tout à fait endommager la puce. Leur sensibilité varie toutefois. Par exemple, les premiers Core 2 45 nm ne pouvaient pas encaisser de grosses tensions sur leur PLL. Les premiers Core i7-900 ne toléraient pas une tension trop élevée pour l’uncore.

Plus c’est frais, plus ça s’overclocke ! Niveau refroidissement, c’est très simple. Meilleur, il sera, plus la fréquence pourra être augmentée. Il n’y a cependant plus de risques immédiats. Dépasser la tension maximale raisonnable entraînera plus probablement une mise en sécurité qu’une mort du processeur. Mais sur le long terme, il fau-

dra surveiller la température. Faire fonctionner une puce, quelle qu’elle soit, aux températures limites pendant de longs mois pourra peu à peu endommager les transistors. Ecrans bleus inexplicables même sans overclocking, reboots intempestifs, impossibilité d’overclocker, RAM mal reconnue sont autant de symptômes qui pourront vous mettre la puce à l’oreille. Aussi, en règle générale, pour un usage prolongé, essayez de ne pas dépasser 70 °C. Bien sûr, cela signifie que si votre CPU atteint 75 °C en charge mais qu’il n’atteint les 100 % de sollicitation qu’épisodiquement, ce n’est pas gênant même s’il serait préférable de lui laisser un peu de marge. Sachez tout de même que les sécurités peuvent se déclencher à partir de 80 °C, si votre PC plante soudainement avec l’été, il n’y a donc rien de surprenant. Enfin, la dissipation lors des fortes charges marque la principale différence entre un bon refroidissement et un autre moins performant. En effet, au repos, les températures sont similaires sur des CPU modernes. Mais dès que vous lancerez une application un peu avide de puissance, un bon radiateur marquera facilement 5 ou 10 °C de moins. Et il les tiendra sur le long terme alors qu’avec un autre moins bon, la température augmentera petit à petit jusqu’à stabilisation complète. Notez que le watercooling est un excellent système pour les gros CPU. L’inertie du circuit est très intéressante pour qui ne sollicite que rarement son CPU pendant de longues heures et en plus, c’est un refroidissement plus performant que les meilleurs radiateurs, même énormes. L’encombrement et le prix sont ses seules faiblesses.

CPU

IMC

Sandy Bridge

1.4v

1.25v

Gulftown

1.35v

1.35v

Bloomfield

1.4v

1.4v

Lynnfield

1.5v

1.4v

Clarkdale

1.45v

1.35v

Penrynn

1.5v

Non

Llano

1.5v

1.4v

Thuban

1.5v

1.45v

Deneb

1.55v

1.45v

Hardware Magazine 35


Overclocking

Sandy Bridge, 5 GHz en aircooling en passer par ces deux processeurs qui seront bientôt rejoints par un i7-2700K offrant simplement 100 MHz de plus qu’un i7-2600K. Toutefois, les spécificités Sandy Bridge ne s’arrêtent pas là et pour la première fois, on a affaire à un coefficient « partiellement » débloqué. Avec tous les Core i5 et i7, on peut donc augmenter le coefficient multiplicateur de quatre unités. Par exemple, un Core i5-2400 qui dispose par défaut d’un ratio de 31 pourra être augmenté jusqu’à 35, soit une fréquence de base de 3,5 GHz. En sus, le Turbo Mode est toujours de la partie, le CPU culminant donc à 3,8 GHz en monocore. En revanche, cette fonction repose sur le Turbo Mode, les Core i3, Pentium G et Celeron G n’en sont donc pas pourvus.

Une carte mère Z68 qui ne possède pas de sorties vidéos ne peut pas exploiter l’IGP du CPU, méfiez vous.

Nouvelle architecture succédant à Nehalem et Westmere, Sandy Bridge est très performant mais aussi complètement bloqué en overclocking à cause d’un nouveau mode de fonctionnement. Fini l’overclocking des petits CPU pour égaler les plus gros, seuls deux d’entre eux permettent d’accroître les fréquences.

Nouveau BCLK Depuis de nombreuses années, Intel a bloqué le coefficient multiplicateur des processeurs pour empêcher l’overclocking des petites puces et ainsi segmenter les gammes. Des modèles très coûteux proposés à 1 000 € profitent toutefois d’un coefficient totalement libre à la montée. Malgré la volonté annoncée d’Intel de bannir l’overclocking avec les premiers Core i7, c’était toujours possible. Mais avec Sandy Bridge, c’est une autre paire de manches. Cette nouvelle plateforme révolutionne un peu le genre, puisque toutes les fréquences de la carte mère (SATA, PCI-Express, USB) sont calées de façon synchrone sur le bus principal. Auparavant, elles étaient générées de façon asynchrone, ce qui signifiait que quelle que soit la fréquence du bus principal, le PCI-Express tournait toujours à 100 MHz. Désormais, si le bus principal est overclocké de 10 %, le PCIExpress (mais aussi le SATA et l’USB) le sera aussi. Et c’est plutôt mauvais. Cela se justifie toutefois par le fait que la désynchronisation des fréquences grève un peu les performances et qu’Intel a voulu optimiser le rendement de son nouveau bébé.

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Mais tout ça n’est que théorie. En effet, il est probable que cette nouvelle organisation bride l’overclocking à un moment ou à un autre, et sans doute relativement tôt vu le peu de marge de manoeuvre dont disposent les différents bus. Toutefois, selon nous, le problème est ailleurs. En effet, la fréquence maximale que nous atteignons varie selon les processeurs. S’il s’agissait d’une limitation du chipset, alors en utilisant la même carte mère, nous obtiendrions toujours la même limite haute : certains processeurs pourraient ne même pas l’atteindre, mais tous les autres buteraient au même endroit. Nous n’avons jamais dépassé 109 MHz (pour une fréquence de base de 100 MHz) et les records du monde ne dépassent pas 111 MHz. Cela dit, nous ne savons pas si ces 111 MHz sont dictés par le CPU ou le chipset. Quoi qu’il en soit, le problème vient d’abord des CPU : dans certains cas, on ne peut même pas atteindre 101 MHz ! C’est une vraie loterie et il n’y a pas de règles, avec beaucoup de chance, vous pourrez bénéficier de 10 % de fréquence supplémentaire.

Coefficient 57 maximum ? Le coefficient maximum des Sandy Bridge K culmine à 57. C’est-à-dire une fréquence maximale potentielle de 5,7 GHz, voire 6,3 GHz en supposant qu’on puisse augmenter le BCLK à 111 MHz. Hélas, tous les coefficients ne fonctionnent pas tous. Au-delà de 50, il arrive fréquemment qu’il y en ait un qui ne passe pas. Par exemple, le CPU peut supporter 5,3 GHz mais ne pas encaisser le coefficient 53 ! Pire encore, malgré la limitation à 57 selon Intel, dans de très rares cas qui semblent être des bugs, on arrive à 58 ou 59 !

CPU débloqués et partiellement débloqués Sans doute conscient du problème, Intel propose donc deux processeurs dont le coefficient multiplicateur peut atteindre 57. Les Core i5-2500K et i7-2600K sont basés sur des Core i5-2500 et Core i7-2600 et se négocient à peine quelques dollars de plus, si bien qu’ils les ont presque complètement remplacés et que même si vous ne comptez pas overclocker, il devient compliqué de trouver un i7-2600. Pour overclocker, il faudra donc obligatoirement

Les CPU K ainsi qu’un chipset P67 ou Z68 sont nécessaires si vous souhaitez overclocker votre plateforme 1155.


Dossier CPU

Tout ça est bien joli, mais a priori des fréquences de plus de 5 GHz intéressent bien peu de monde. Détrompez-vous, avec Sandy Bridge, ces fréquences peuvent être atteintes en aircooling. Nous avons nous-même passé le cap des 5,5 GHz avec un Venomous X. Cela dit, la frustration n’est pas finie. En effet, on pourrait imaginer que ces processeurs pourraient aller encore plus loin avec un refroidissement extrême (températures négatives). Mais il n’en est hélas rien, ils se comportent comme les K8 d’AMD et ne tolèrent que très mal de telles températures, à l’inverse de tous les CPU Intel depuis près de 10 ans qui voient leur fréquence largement s’accroître avec de l’azote liquide.

Overvoltage PLL Pour dépasser les 5 GHz, il faudra néanmoins activer une fonction spéciale dans le BIOS de

la carte mère. Celle-ci s’appelle PLL Overvoltage (ou un terme approchant, cela varie en fonction des marques) et a été intégrée aux BIOS un mois après la sortie de la plateforme. Pensez donc à mettre à jour votre carte mère si vous ne trouvez pas cette option, sinon vous plafonnerez entre 4,5 et 5 GHz, en butant sur un mur virtuel. Le nom de cette fonction est assez explicite, il s’agit d’augmenter la tension délivrée au générateur de fréquences du CPU. Dans le doute, et puisque toute augmentation inutile de tension est à proscrire, ne l’activez que si vous souhaitez passer au-delà de 4,5 GHz.

Z68, le meilleur chipset ? Après la sortie de Sandy Bridge, suite à un overclocking très contraignant, une rumeur a rapidement circulé selon laquelle un

nouveau chipset, le Z68, permettrait enfin d’overclocker le BCLK des CPU, Intel ayant parlé « d’overclocking débloqué ». Il n’en est rien. D’une part, parce que nous vous l’expliquions, le problème vient d’abord du CPU, changer le chipset ne servirait donc à rien. Et deuxièmement parce qu’il s’agissait de pouvoir overclocker CPU et IGP en même temps. En effet, les deux premiers chipsets Intel pour le socket 1155, les H67 et P67, permettaient respectivement d’overclocker l’IGP et le CPU. Impossible d’overclocker le CPU avec un H67 ou de modifier les fréquences de l’IGP (de toute façon inexploité) si on utilise un P67, mais le Z68 rassemble le meilleur des deux mondes. Toutefois, pour ceux qui voudraient tenter de pousser leur CPU K au bout du bout, ce chipset semble un peu plus stable. Moins d’incohérences, moins de coefficients qui ne fonctionnent pas, des fréquences parfois à peine supérieures : il s’agit presque plus d’un ressenti que d’un fait avéré, le P67 pourra très bien faire son office.

Une mémoire capricieuse

Plus de 5.5 GHz en aircooling, c’est possible avec Sandy Bridge.

Là encore, dur à expliquer, mais certaines cartes mères n’apprécient qu’un certain type de mémoire. On distingue deux comportements concernant la DDR3. Soit elle accepte de grosses fréquences mais des timings particuliers (du type 9-11-9 ou 8-11-8), soit elle accepte des timings plus serrés (du genre 8-8-8). Il est assez rare que les deux fonctionnent aussi bien sur une même carte mère. Par exemple, les cartes MSI s’accommodent mieux du premier type (exception faite de la Marshall qui accepte les deux) et la série Deluxe d’Asus s’en sort mieux avec le second type. Mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter, il ne s’agit pas d’incompatibilité ou d’absence d’overclocking, c’est juste un peu frustrant de ne pas pouvoir pousser ses modules au maximum lorsqu’on connaît leur potentiel.

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Overclocking

AM3 : Plus de 4 GHz avec les dernières révisions Après l’échec des premiers Phenom, AMD revoit sa copie en 2008 et propose un die shrink en 45 nm bien meilleur : bonjour Deneb ! Nommés Phenom II, mais aussi Athlon II et Sempron, suivis du suffixe X2, X3, X4 ou X6 selon le nombre de cores actifs, les CPU prennent place sur un socket AM3 (ou AM3+). L’overclocking a été amélioré et AMD en fait même un argument marketing puisque lors du lancement, des overclockers dépassent déjà 6 GHz.

HTT : 300 MHz et plus Le HTT est la fréquence de base chez AMD, équivalent du BCLK ou FSB d’Intel. D’origine à 200 MHz celui-ci peut facilement grimper à plus de 300 MHz sur tous les CPU AM3, nous atteignons même régulièrement 350 MHz. 50 à 75 % de fréquence supplémentaire, c’est un peu mieux que les CPU Intel. En outre, les processeurs Black Edition, c’est-à-dire ceux ayant un coefficient multiplicateur débloqué, bénéficient de tarifs très avantageux, permettant d’aller encore plus loin. Toutefois, il y a de nombreux points à surveiller. D’une part, le bus HyperTransport est lié au HTT et fonctionne à 2 GHz d’origine (ratio x10). Accélérer l’HyperTransport n’apporte rien en termes de performances CPU puisqu’il relie simplement le CPU et le northbridge, ce dernier ne gérant que le contrôleur PCI-Express. A vrai dire, il n’y a pas non plus de gain en 3D puisque sur les CPU AM3, il atteint déjà 32 Go/s de bande passante, ce qui suffit à alimenter les 32 lignes PCI-Express du chipset. Du coup, pour éviter les problèmes, il faut essayer de conserver une fréquence de 2 GHz. Par exemple, avec un HTT à 270 MHz, il faudra utiliser le ratio x8 (ou moins) pour le

lien HyperTransport, afin que celui-ci fonctionne à 2,16 GHz au lieu de 2,7 GHz, ce qui pourrait provoquer des instabilités. En outre, dans le cas où vous avez une seule carte graphique, la bande passante de l’HyperTransport est largement surdimensionnée, n’ayez donc aucune crainte s’il ne fonctionne pas à plein régime. D’autre part, la fréquence du contrôleur mémoire est aussi indexée sur le HTT. Fonctionnant de basse à 2 GHz, il peut grimper autour de 3 GHz en aircooling. L’overclocker apporte un léger surplus de performances mais rien de transcendant, inutile de vous compliquer la vie avec ça. S’il tient sans broncher à 2,8 GHz, laissez-le à cette fréquence, inutile d’aller chercher plus haut. Si vous augmentez le HTT, en revanche, surveillez bien sa fréquence et assurez-vous qu’elle ne provoque aucun plantage en la fixant à 2 GHz. Vous pourrez ensuite l’augmenter si le coeur vous en dit.

L’IMC des Thuban L’overclocking mémoire n’est pas très impressionnant, d’autant qu’il n’apporte pour ainsi dire rien du tout, l’IMC des Phenom semblant saturer très vite. Quoi qu’il en soit, la fréquence maximale a longtemps tourné autour de 960 MHz avec un mur qui semblait infranchissable. Au quotidien, il fallait donc s’estimer heureux avec de la mémoire à 900 MHz sur AM3. Mais l’arrivée des cores Thuban, c’està-dire les Phenom II X6, a un peu changé la donne. Accompagnés d’un chipset AMD800 (ou AMD900), on peut alors dépasser le gigahertz (DDR3-2000) sans qu’aucune explication ne soit trouvée. Notez toutefois que dans tous les cas, l’IMC des CPU AM3 n’est pas toujours conciliant et il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour installer plus de deux barrettes. De plus, beaucoup de marques suivent le modèle AMD pour les cartes mères. Les barrettes doivent alors s’installer collées côte à côte au lieu d’être intercalées un slot sur deux comme chez Intel.

RB-C3, le sauveur

Un Phenom II X2 555 dont on débloque les cores devient un Phenom II X4 B50.

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La famille des CPU AM3 ne cesse de s’étendre depuis 2 ans et demi avec près de 70 processeurs ! Certains ne sont plus en vente, d’autres sont des versions basse consommation ou OEM, mais une variable reste : plus le CPU est

récent, meilleur sera son potentiel d’overclocking. En effet, il semblerait qu’AMD améliore constamment la maîtrise du procédé de gravure, aussi même si aucune nouvelle révision ne fait son apparition, l’overclocking moyen est en progrès. Il y a toutefois deux révisions différentes au sein de cette famille, nommées C2 (ou RB-C2) et C3 (ou RB-C3). La seconde a fait son apparition en novembre 2009, soit un an après l’introduction des premières puces. Tous les nouveaux processeurs lancés depuis bénéficient donc de cette révision, et certains sont proposés avec les deux révisions (bien qu’actuellement, tous les CPU C2 devraient avoir disparu des étals). Au menu, meilleur potentiel d’overclocking du CPU et du contrôleur mémoire. Si atteindre 4 GHz était assez rare avant, c’est désormais presque acquis avec la révision C3. Il ne faut pas hésiter à augmenter la tension jusqu’à 1,5 V mais on y arrive. Néanmoins, si cette tension vous paraît trop importante, il faut relativiser puisque le VID des Phenom II atteint parfois 1,4 V. Une augmentation de moins de 10 % a donc peu de risques d’endommager quoi que ce soit. En outre, les CPU chauffent relativement peu (même s’ils consomment beaucoup vu leur puissance), il n’est pas impératif d’utiliser un radiateur ultraperformant. Enfin, les Phenom II X6, produits dans une autre usine et encore plus récents, s’overclockent encore mieux, on atteint fréquemment 4,2 à 4,4 GHz.

Le Phenom II X4 965 (ainsi que quelques rares autres processeurs AM3) ont existé en révision C2 et C3, la seconde étant bien plus favorable à l’overclocking.


Dossier CPU

Une carte mère avec un simple chipset AMD 870 permet déjà de dépasser les 300 MHz de bus, soit un overclocking potentiel de 50 % pour tous les CPU qui seront capables de tenir cette fréquence !

Quel chipset pour overclocker ? Si la question du meilleur chipset pour l’OC se pose toujours chez Intel, il n’en est pas de même chez AMD. Il semblerait que tous les chipsets d’une même famille se valent, à peu de chose près. En effet, la seule différence entre les chipsets AMD semble por ter sur le contrôleur PCI-Express, le reste des spécifications ne change guère. Et ceci est même valable si l’on compare les familles AMD700, AMD800 et AMD900, exception faite de l’overclocking RAM avec les Phenom II X6 mentionnée plus haut. Nous atteignons déjà 350 MHz de HTT avec une 770T-UD3P et les meilleures cartes 990FX n’ont guère amélioré ce résultat, quel que soit le CPU.

Toutefois, les constructeurs développent des cartes mères en adéquation avec le niveau de gamme du chipset qu’elles embarquent. Aussi, une carte en 990FX propose toutes les fonctions d’overclocking possibles, un étage d’alimentation costaud et tous les raffinements possibles pour améliorer la stabilité. Dans certains cas, il se peut donc que vous préfériez une carte plus haut de gamme proposant par exemple un logiciel d’overclocking plus abouti ou un étage d’alimentation plus adapté à un Phenom II X6 que celui d’une carte d’entrée de gamme.

Débloquer les cores : pas toujours stable ! Certains processeurs AM3 ont la particularité de reposer sur le même die que d’autres, plus

Sur les cartes AMD, les slots à utiliser pour le dual channel sont souvent juxtaposés.

puissants, seuls des cores et tout ou partie du cache ont été désactivés. Et fort heureusement, il est possible de réactiver tout cela grâce à une option dans le BIOS (Core Unlocker ou un nom approchant). Cette option est présente sur tous les chipsets AMD800 et 900 mais aussi les AMD700 qui sont équipés du SB750. Il est assez facile de reconnaître les cartes équipées de ce chipset : elles gèrent le RAID 5 sur leurs six ports SATA, alors que les autres ne supportent pas ce mode. En outre, toutes les cartes 790FX et 785G embarquent ce southbridge. Lorsque vous aurez réactivé les parties manquantes du CPU, assurez-vous que l’ensemble s’avère stable. En effet, AMD a recours à cette technique pour recycler les dies dont un des cores n’est pas fonctionnel. Cela signifie que les puces ne sont pas totalement stables, mais le niveau d’exigence en fin de chaîne chez AMD et dans un PC de particulier n’est pas le même. Aussi, ce qui ne convient pas chez AMD peut suffire chez vous. Il se peut que la puce fonctionne mais que dès que le core défectueux sera sollicité, le système plantera. Moins grave, celui-ci peut ne pas tenir la fréquence demandée de façon parfaitement stable. Parfois, augmenter la tension de 50 ou 100 mV peut suffire, ou alors baisser la fréquence par paliers de 25 MHz jusqu’à ce que tout tienne (et à condition que les performances soient toujours supérieures à celles du CPU d’origine). Si malgré tout cela, le PC n’est toujours pas stable, il vaudra mieux abandonner la réactivation des cores et/ou du cache (désactiver l’option dans le BIOS). Tous les X3 sont potentiellement réactivables en X4. En revanche, seuls les Phenom II X2 peuvent être repassés en X3 ou X4, les Athlon II X2 sont basés sur un die différent. Les Sempron X1 sont basés sur ce même die, ils peuvent donc parfois être transformés en dual core.

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Dossier CPU

Une carte mère avec un simple chipset AMD 870 permet déjà de dépasser les 300 MHz de bus, soit un overclocking potentiel de 50 % pour tous les CPU qui seront capables de tenir cette fréquence !

Quel chipset pour overclocker ? Si la question du meilleur chipset pour l’OC se pose toujours chez Intel, il n’en est pas de même chez AMD. Il semblerait que tous les chipsets d’une même famille se valent, à peu de chose près. En effet, la seule différence entre les chipsets AMD semble por ter sur le contrôleur PCI-Express, le reste des spécifications ne change guère. Et ceci est même valable si l’on compare les familles AMD700, AMD800 et AMD900, exception faite de l’overclocking RAM avec les Phenom II X6 mentionnée plus haut. Nous atteignons déjà 350 MHz de HTT avec une 770T-UD3P et les meilleures cartes 990FX n’ont guère amélioré ce résultat, quel que soit le CPU.

Toutefois, les constructeurs développent des cartes mères en adéquation avec le niveau de gamme du chipset qu’elles embarquent. Aussi, une carte en 990FX propose toutes les fonctions d’overclocking possibles, un étage d’alimentation costaud et tous les raffinements possibles pour améliorer la stabilité. Dans certains cas, il se peut donc que vous préfériez une carte plus haut de gamme proposant par exemple un logiciel d’overclocking plus abouti ou un étage d’alimentation plus adapté à un Phenom II X6 que celui d’une carte d’entrée de gamme.

Débloquer les cores : pas toujours stable ! Certains processeurs AM3 ont la particularité de reposer sur le même die que d’autres, plus

Sur les cartes AMD, les slots à utiliser pour le dual channel sont souvent juxtaposés.

puissants, seuls des cores et tout ou partie du cache ont été désactivés. Et fort heureusement, il est possible de réactiver tout cela grâce à une option dans le BIOS (Core Unlocker ou un nom approchant). Cette option est présente sur tous les chipsets AMD800 et 900 mais aussi les AMD700 qui sont équipés du SB750. Il est assez facile de reconnaître les cartes équipées de ce chipset : elles gèrent le RAID 5 sur leurs six ports SATA, alors que les autres ne supportent pas ce mode. En outre, toutes les cartes 790FX et 785G embarquent ce southbridge. Lorsque vous aurez réactivé les parties manquantes du CPU, assurez-vous que l’ensemble s’avère stable. En effet, AMD a recours à cette technique pour recycler les dies dont un des cores n’est pas fonctionnel. Cela signifie que les puces ne sont pas totalement stables, mais le niveau d’exigence en fin de chaîne chez AMD et dans un PC de particulier n’est pas le même. Aussi, ce qui ne convient pas chez AMD peut suffire chez vous. Il se peut que la puce fonctionne mais que dès que le core défectueux sera sollicité, le système plantera. Moins grave, celui-ci peut ne pas tenir la fréquence demandée de façon parfaitement stable. Parfois, augmenter la tension de 50 ou 100 mV peut suffire, ou alors baisser la fréquence par paliers de 25 MHz jusqu’à ce que tout tienne (et à condition que les performances soient toujours supérieures à celles du CPU d’origine). Si malgré tout cela, le PC n’est toujours pas stable, il vaudra mieux abandonner la réactivation des cores et/ou du cache (désactiver l’option dans le BIOS). Tous les X3 sont potentiellement réactivables en X4. En revanche, seuls les Phenom II X2 peuvent être repassés en X3 ou X4, les Athlon II X2 sont basés sur un die différent. Les Sempron X1 sont basés sur ce même die, ils peuvent donc parfois être transformés en dual core.

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Overclocking

FM1 : Overclocking très particulier Fréquence de base : 100 ou 200 MHz ?

Fusion ou les APU, un projet lancé en 2006 par AMD après le rachat d’ATI.

La première APU d’AMD est basée sur un CPU similaire à l’Athlon II auquel on a rajouté un IGP plutôt puissant. Le tout implique un nouveau socket et on peut donc légitimement s’interroger sur le potentiel d’overclocking de la plateforme.

Enfin une raison d’overclocker la RAM AMD s’est surtout focalisé sur la partie graphique au demeurant réussie des Llano, mais la partie CPU repose sur la même architecture que les Athlon II du socket AM3. Le raccourci est quand même un peu trop simple. En effet, le cache, l’IMC et les fréquences changent un peu. Cela fait beaucoup de différences, direz-vous. Oui mais pas tant que ça en vérité puisqu’elles n’ont que peu d’influence sur les performances ou l’overclocking. L’IMC apporte tout de même un vent de fraîcheur à des CPU dont le sous-système mémoire était à l’agonie depuis plus de deux ans. Hormis le fait qu’il supporte une grosse quantité de mémoire et se montre moins pointilleux que celui des Athlon II, il permet de monter plus haut en fréquence. De 900 MHz au mieux, nous dépassons les 1 100 MHz. Sacrée amélioration et ce, sans vraiment forcer sur le contrôleur. En utilisant de la meilleure DDR3, on arrive même à passer la barre des 1 200 MHz (DDR3-2400). Mais à quoi cela peut-il bien servir s’il n’en tire pas parti comme c’est le cas pour les Athlon II ? Heureusement, AMD a aussi amélioré ce point. Du coup, l’overclocking mémoire sera le bienvenu même s’il ne mérite pas qu’on y sacrifie trop de temps ou d’argent. Ensuite, le cache passe de 512 ko par core à 1 Mo. Autrement dit, on passe à 4 Mo sur un Llano quad core au lieu de 2 Mo avant, voilà une amélioration qui sera la bienvenue, d’autant que les performances de ce cache n’ont pas baissé.

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Les processeurs AM3 ont une fréquence de base (HTT) de 200 MHz, si l’on en croit les logiciels de monitoring et le BIOS des cartes mères. Celui-ci est en fait un bus fonctionnant à 100 MHz mais « dual pumped », c’est-à-dire qui peut envoyer 2 bits par cycle d’horloge. Pour simplifier, AMD utilise donc la dénomination 200 MHz puisque c’est équivalent (avec un bus simple) en termes de bande passante et que ça simplifie la compréhension. Mais en hardware, tout fonctionne bien à 100 MHz. Il en va de même pour Llano, sauf que cette fois, le BIOS comme les logiciels annoncent 100 MHz. Etrange puisque le bus est toujours dual pumped, rien ne change, alors pourquoi modifier la façon de « compter » ? On imagine assez facilement que c’est à cause de l’architecture du chipset. En effet, comme Intel, AMD a synchronisé tous les bus sur le bus principal. Dans ces conditions, parler en base 100 au lieu d’une base 200 est plus simple, sans compter que ça évite d’introduire des coefficients équivalents. Par exemple, le PCI-Express fonctionne à 100 MHz, c’est-à-dire avec un ratio 1 :1 par rapport au bus principal. Si l’on doit parler en base 200, on dira que le bus principal est de 200 MHz et que le PCI-Express utilise un ratio 2 :1. Tout ça serait inutilement compliqué, on comprend donc qu’AMD soit revenu sur ses pas.

Hélas, la synchronisation implique une limite de fréquence potentiellement assez basse, comme nous l’expliquions dans le cas des CPU Sandy Bridge. En pratique, au-delà de 110 MHz, le SATA commence à faire des caprices et c’est normal. Les disques durs peuvent encaisser cette fréquence mais pas de façon très stable, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour booter. En revanche, les SSD n’y arrivent pas et ne sont carrément plus détectés ! Toutefois, en passant à 133 MHz, tout semble revenir dans l’ordre, comme si le chipset était partiellement désynchronisé, avec des ratios au lieu de vrais générateurs de fréquences. Une sorte de solution intermédiaire autorisant quand même quelques écarts. La plus petite fréquence étant celle du PCI qui fonctionne à 33 MHz, on peut imaginer que tous les 33 MHz, le ratio de ce bus est ajusté, ainsi que les autres bus, plus rapides. Du coup, le cap suivant serait de 166 MHz. Nous n’avons toutefois pas réussi à atteindre cette fréquence, mais elle équivaut à un HTT de 332 MHz, ce qui s’avère être une belle valeur que certains CPU n’encaissent pas. En outre, si le contrôleur mémoire et la partie graphique n’ont pas de mal à être overclockés de 33 %, il est peu probable qu’ils supportent une augmentation de 66 %, compliquant encore la montée en fréquence. En attendant un éventuel Llano « Black Edition », il faudra donc prendre son mal en patience.

Le socket FM1 a été nécessaire pour implémenter le support de l’IGP des Llano, réutiliser le socket AM3 n’était pas possible.



Overclocking

1366 : 6 cores à 4.5 GHz La plateforme Tylersburg qui regroupe socket 1366 et chipset X58, malgré son grand âge (dévoilée en novembre 2008), reste la plus performante du marché, en tout cas par certains aspects. Elle marque un grand changement puisqu’en plus d’inaugurer l’architecture Nehalem, elle inaugure le premier vrai quad core Intel (au lieu de combiner deux dual core sur le même PCB) et la nouvelle nomenclature des Core i7. Partageant un tronc commun avec les plateformes serveurs, elle s’overclocke relativement bien mais souffre de nombreuses contraintes.

Une architecture compliquée et limitée Très efficace, l’architecture Nehalem est une vraie révolution à l’époque. Le contrôleur mémoire prend place dans le processeur et le bus principal est prévu pour connecter quatre CPU les uns aux autres. Ce sont les deux principales contraintes pour l’overclocking. L’intégration du contrôleur mémoire implique que la fréquence variera en même temps que celle du CPU par le biais de ratios. C’est plus souple puisqu’on peut ainsi gérer indépendamment la fréquence de l’IMC et celle de la mémoire, mais les ratios choisis par Intel sont très gênants. En effet, au minimum, l’uncore (partie dans laquelle se trouve notamment l’IMC) doit fonctionner quatre fois plus vite que la mémoire. Aussi, pour atteindre une fréquence mémoire de 1 GHz (DDR3-2000), l’uncore fonctionne à 4 GHz. C’est déjà sa limite haute sur les premiers CPU puisqu’on bute en pratique entre 3 600 et 3 800 MHz. Cela dit, certaines cartes mères gèrent mieux cette montée en fréquence parmi les premières séries. EVGA et DFI sont les mieux placés, alors qu’Asus peine

Un Core i7-990X (6 cores, 12 Mo de cache L3, à gauche) n’est extérieurement pas différent d’un Core i7-975 (4 cores, 8 Mo de cache L3, à droite).

un peu, mais les différences se lissent avec la deuxième génération de cartes mères. En outre, augmenter la tension de l’uncore permet de monter plus haut (tant en fréquence uncore que mémoire) mais il est conseillé de ne pas dépasser 1,4 V en usage prolongé. En ce qui concerne la montée en BCLK, elle est intimement liée au bus QPI. Celui-ci est lié par trois ratios à la fréquence de base et il ne peut théoriquement pas dépasser 8 GT/s (ou 4 GHz). Le plus petit ratio atteint les 4 GHz pour 222 MHz. Ce sera donc la limite haute utilisable au quotidien. On arrive, dans certaines conditions à dépasser cette limite mais très rarement de façon stable au-delà de 230 MHz.

Merci le Turbo Mode

Le X58, malgré ses 3 ans d’existence, reste au top en gérant 32 lignes PCI-Express et la mémoire triple channel, il ne lui manque que les normes récentes comme le SATA 6 Gb/s ou l’USB 3.0.

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Le Core i7-920 qui a été énormément vendu grâce à son prix contenu bénéficiait d’un coefficient multiplicateur de seulement 20. Un peu léger, il limitait souvent l’overclocking puisque les CPU pouvaient facilement dépasser 4 GHz avec un bon refroidissement. Heureusement, après quelques semaines, Asus a permis de fixer dans le BIOS le ratio à 21. Pas de magie là-dedans, il s’agissait simplement de fixer le Turbo Mode une bonne fois pour toutes, celui-ci permettant, en effet, au processeur de tourner un peu plus vite si le TDP n’est pas dépassé. Peu à peu, toutes les autres marques

ont suivi et cette fonction est encore présente de nos jours, même si ce n’est plus trop utile avec le Core i7-960 (vendu au même prix que le Core i7-920 en son temps mais avec un coefficient 24).

Gulftown vs Bloomfield Lancés début 2010, les Gulftown sont des die shrinks des Bloomfield. Seuls deux CPU sont proposés au lancement, le Core i7-970 et le Core i7-980X, épaulés récemment par la sortie des Core i7-990X et Core i7-980. Six cores, douze threads, 12 Mo de cache et gravure en 32 nm les distinguent des autres Core i7-900. Le procédé de gravure permet d’améliorer le rendement puisque les six cores consomment alors autant que les quatre cores des Bloomfield en 45 nm. Il en va de même pour la dissipation thermique, ce qui fait que les Gulftown s’overclockent très bien malgré leurs six cores. Ils vont même plus loin que leurs cousins puisqu’on peut plus facilement atteindre 4,5 GHz et les derniers 990X dépassent les 5 GHz en fréquence maximale en aircooling. En outre, les ratios sont améliorés : l’uncore doit fonctionner au minimum trois fois plus vite que la mémoire, au lieu de quatre fois. Cela ouvre donc la porte à de nouvelles fréquences mémoire puisque la plateforme peut atteindre 1 200 MHz (DDR3-2400) en refroidissement conventionnel. En revanche, aucune amélioration du BCLK, c’est même encore un peu plus dur, mais le seul CPU non Extreme Edition bénéficie heureusement d’un coefficient assez élevé (24, 25 en Turbo Mode), autorisant virtuellement 5 GHz avec seulement 200 MHz de BCLK.


Dossier CPU

Les anciens CPU : 1156, 775, AM2+ Lynnfield (sept. 2009 – janv. 2011) Core i7-800 et Core i5-700, socket 1156 Arrivés un an après les premiers Core i7 au socket 1366, les Lynnfield ont démocratisé l’architecture Nehalem en proposant une plateforme plus abordable et en introduisant le Core i5. Les deux seules différences entre les deux puces concernent l’absence d’HyperThreading et du ratio mémoire maximal (1 :6) sur le Core i5. Pour le reste, les deux CPU se comportent de la même façon. Ils encaissent facilement plus de 200 MHz de BCLK, ce qui permet déjà de les emmener à 4 GHz. Cette limite est toutefois compliquée à outrepasser à cause d’un uncore qui est lié de façon fixe (ratio 1 :18). A 200 MHz de BCLK, il atteint déjà 3,6 GHz et sa limite, qui tourne autour de 4 GHz en air, est atteinte dès 222 MHz de BCLK. Avec des températures négatives, on dépasse ces fréquences sans trop de problèmes, ce n’est donc pas une limite de l’architecture, juste un maximum en conditions normales. En outre, ces fréquences s’atteignent presque sans rien faire. Bien sûr, l’uncore étant lié, il faudra s’assurer que ce n’est pas lui qui pose problème, mais il n’y a virtuellement rien à faire pour améliorer le BCLK. Niveau mémoire, on arrive à atteindre 1 200 MHz (DDR3-2400) au maximum de façon stable en air mais il faudra pousser la tension de l’uncore. Les Lynnfield sont moins problématiques que les Bloomfield à ce sujet, mais ne dépassez jamais 1,5 V et idéalement, restez sous la barre de 1,4 V pour un usage prolongé. Intel a été le premier a rassembler IGP et CPU dans un même package avec les Arrandale, mais il s’agissait de deux dies différents.

La Rampage Extreme est une des dernière cartes 775 et sans aucun doute la meilleure, elle fait encore rêver certains nostalgiques à la rédac’ !

Clarkdale (janv. 2010 – mars 2011) Core i5-600, Core i3-500 et Pentium G 6000, socket 1156 Apparus peu après les Lynnfield et sur le même socket, les Clarkdale sont pourtant totalement différents. Au lieu de quad core gravés en 45 nm, il s’agit de dual core 32 nm, les premiers de l’architecture Westmere, qui est un die shrink du Nehalem, c’est-à-dire la même architecture à peine améliorée et utilisant un meilleur procédé de gravure. Ces quelques améliorations suffisent à décupler le potentiel d’overclocking, si bien qu’on arrive à atteindre 5 GHz en aircooling avec ces CPU et 4,5 GHz de façon stable. Ils ont quand même un peu changé par rapport aux Lynnfield. Le PCB regroupe deux dies, le premier étant la partie CPU, alors que le second regroupe le nouvel IGP mais aussi l’IMC et le contrôleur PCI-Express qui étaient avant regroupés dans le même die que le CPU. S’ensuivent un rendement en légère baisse, une bande passante mémoire considérablement réduite (25 % environ, les ramenant au niveau des CPU AMD) et une très mauvaise propension à l’overclocking mémoire. C’est si mauvais qu’on ne dépasse pas le gigahertz (DDR3-2000), même en utilisant un excellent refroidissement. Toutefois, les considérations sur l’overclocking du BCLK restent identiques, à la nuance près qu’il faudra encore plus ménager la tension de l’uncore. En effet, en 32 nm, les transistors sont un peu plus fragiles et donc encaissent moins bien les grosses tensions. Qui plus est, la présence de seulement deux cores facilite la montée en fréquence avec des refroidissements modestes. A l’aide

d’azote liquide, on dépasse facilement les 6 GHz (du jamais vu depuis l’ère des Core 2 Duo 45 nm) et 7 GHz pour les plus chanceux.

Penryn (janv. 2008 - janv. 2010) Core 2 Quad Q9000, Q800, Core 2 Duo E8000, E7000, Pentium E6000, E5000, socket 775 Die shrink de l’architecture Core, Penryn regroupe des dual core (Wolfdale) et des quad core (Yorkfield). Ces derniers ont même été lancés en premier puisque le QX9650 est arrivé, seul, en fin d’année 2007, présageant à l’avance des bienfaits du nouveau procédé de gravure. Mais le gros des troupes est arrivé en janvier 2008, avec le reste des quad core suivis des dual core quelques semaines plus tard. Les deux ont toutefois des comportements bien distincts. Leur point commun fut tout de même de pouvoir monter en fréquence bien plus facilement que les anciens Core 2 en 65 nm. Là où la limite se situait avant entre 3,6 et 4 GHz pour les plus chanceux, les 4 GHz étaient désormais acquis et on pouvait espérer jusqu’à 4,5 GHz. Mais la montée en FSB posait problème. Si ce n’était pas très gênant pour l’E8500 (ou l’E8600 sorti plus tard) grâce à son coefficient de 9,5, l’E8200 nécessitait un bus de 500 MHz pour arriver à 4 GHz et 562 MHz pour 4,5 GHz. Un FSB qu’il pouvait, en théorie, atteindre mais que le P35 ne pouvait hélas pas approcher avec ces processeurs (alors qu’il en était capable avec les anciens Core 2). Il fallait donc en passer par le P965, une hérésie puisqu’à l’époque, bon nombre de personnes avaient déjà changé leur carte mère, le nouveau chipset étant censé être le seul compatible avec les CPU 45 nm. Il aura fallu attendre six mois que le P45 pointe le bout de son nez pour corriger ces problèmes. Ces CPU dual core étaient, en outre, très sensibles à la tension PLL, donnant lieu à de nombreuses

Hardware Magazine 43


Overclocking

Seuls les plus gros Phenom X4 ont pu rivaliser avec les Core 2 Quad première génération. Un mauvais souvenir à effacer pour AMD.

mauvaises surprises chez les overclockers. Mais le passage de la révision C0 à E0 en mai 2008 améliora ce petit défaut, de même que le potentiel d’overclocking à tous les niveaux. Du côté des quad core, c’est encore plus frustrant. Le QX9650 avec son coefficient débloqué arrive à atteindre des fréquences jamais vues pour un quad core à l’époque : jusqu’à 4,5 GHz en aircooling alors qu’on pouvait à peine viser 3,8 GHz avec ses prédécesseurs, les Core 2 Q6000, et à condition d’avoir un refroidissement très costaud ! Très logiquement, les acheteurs attendaient donc le Q9550 de pied ferme, un CPU fonctionnant à 2,83 GHz au lieu des 3 GHz du QX9650, mais vendu à

moitié prix. Hélas, les quad core ne dépassaient que très rarement les 450 MHz de FSB, ce qui impliquait donc un petit 3,8 GHz pour le Q9550. Et les nouveaux chipsets ne pourront rien y faire, pas même le X48. Quoi qu’il en soit, le vFSB, c’est-à-dire la tension appliquée à la partie FSB du northbridge, permettait de grappiller quelques mégahertz sur tous ces CPU, sans oublier d’augmenter un peu la tension du northbridge. En outre, certaines cartes mères se sont très largement distinguées des autres sur cette génération. Dans l’ordre, citons la DFI LanParty DK P45T2RS Plus, très capricieuse mais redoutable, la Biostar TPower i45 et la Gigabyte P45 Extreme qui avaient toutes le potentiel pour franchir la barre des 700 MHz de FSB. En X48, très peu de cartes ont réussi à tirer leur épingle du jeu, et principalement chez Asus, notamment la très réputée Rampage Extreme mais aussi les P5E3 Deluxe ou P6T6 WS Revolution, toutes capables de dépasser les 650 MHz de FSB. Certes plus chères que les cartes P45, leur chipset gérait mieux la mémoire DDR3 et permettait de cumuler 32 lignes PCI-Express, au lieu de seulement 16.

de pouvoir monter en fréquence et de pouvoir abaisser la consommation. En outre, un bug affecte les premières puces, obligeant AMD à réagir rapidement et à relancer les nouveaux CPU à peine quelques semaines plus tard. Les performances sont à peine correctes, les premiers modèles sortis fin 2007 n’arrivent même pas à rattraper le plus lent des quad core Intel. Il faudra attendre l’ultime Phenom 9950 à 2,6 GHz pour voir AMD réussir à égaler les performances du Q6600 lancé début 2007, soit un an et demi plus tôt ! En revanche, les prix allaient de pair avec les performances et offraient des quad core à bas prix, d’autant que les chipsets étaient moins chers et que les CPU pouvaient prendre place sur les cartes AM2 des derniers Athlon K8. L’overclocking était, en revanche, complètement absent. Inutile de chercher à overclocker un Phenom premier du nom, quel qu’il soit, ils ne dépassent jamais 3,5 GHz et la moyenne commune tourne plutôt autour de 3-3,2 GHz. Cependant, ces processeurs inaugurent AMD Overdrive, le logiciel d’overclocking sous Windows bien pratique pour les débutants.

Phenom (nov. 2007 - nov. 2008) Phenom X4 9000, X3 8000, Athlon 64 X2 7000, socket AM2 ou AM2+ Très attendus, les Phenom d’AMD devaient mettre fin à l’architecture K8 d’AMD qui subsistait depuis déjà plus de 4 ans et introduire les premiers quad core grand public d’AMD. Finalement, l’attente aura été vaine, puisque Phenom est une vraie déception. Le lancement de nombreux modèles est annulé, faute

Le H55 permet d’utiliser l’IGP des Clarkdale (Core i5 600, Core i3 500 et Pentium G). Toutefois, à la différence du H67, il ne gère pas le RAID.

44 Hardware Magazine


Dossier CPU

Quel CPU acheter ? Serveur domestique Intel Atom D510, dual core 1,66 GHz, vendu soudé à la carte mère, de 60 à 100 € AMD Sempron X1 140, monocore 2,7 GHz, socket AM3, 30 € Les serveurs peuvent être de deux types. Soit il s’agit de PC sur lesquels vous comptez héberger des jeux ou des services, auquel cas la puissance du CPU doit se réfléchir au cas par cas. Toutefois, à titre d’exemple, un serveur de jeux pour 18 joueurs se contente d’un Core 2 Duo E6400/Athlon 64 X2 5000+ et de 2 Go de mémoire, c’est-à-dire un PC de l’été 2007. La puissance CPU va augmenter au fur et à mesure que vous rajouterez des slots, si bien que la puissance d’un quad core moderne (Core i5 par exemple) sera rapidement nécessaire. Pour ce qui est de l’hébergement de sites, là encore, la puissance va dépendre des plugins que vous choisirez : animations, redimensionnement de photos, requêtes dans la base de données pour le cas d’un forum, etc.

En kiosque ce mois-ci !

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Toutefois, à titre d’exemple, l’hébergement du certes modeste forum techage.fr se fait sur un Core i5-2400 et représente une charge quasi inexistante pour le CPU. Au mieux, un core et demi a été sollicité pendant quelques heures, lors de la mise en ligne du nouveau forum et de l’affluence d’un grand nombre de visiteurs et de bots. Aussi un dual core suffira dans la plupart des cas, même s’il s’agit d’un Core 2 Duo ou d’un Athlon 64 X2, sauf si vous prévoyez de lancer un moteur de recherche pour détrôner Google. Côté serveurs de fichiers, que ce soit en ligne ou en local, l’accent devra être mis sur le stockage, le CPU ne représente qu’un mal nécessaire mais la puissance n’a que peu d’importance, sauf si vous souhaitez mettre en place un FTP gigantesque. Mais pour la plupart des usages, un Atom suffira largement. Seule

contrainte d’un tel choix : le chipset associé, le NM10, ne supporte que deux ports SATA. Cela signifie 6 To de stockage, dans le meilleur des cas. Si vous souhaitez plus de ports SATA, il faudra en passer par des plateformes desktop, qui consommeront un peu plus, même si on


Pour un HTPC, la puissance CPU est secondaire. En revanche, l’IGP ou le GPU devront être soignés, ainsi que le silence, un A8-3800 est donc un excellent choix !

reste sous la vingtaine de watts pour le CPU et le chipset. Recycler un vieux Core 2 est une excellente solution pour ceux qui ont changé de PC. Pour ceux qui n’ont rien sous la main, il faudra partir sur du neuf. Oublions d’office le socket 1156 qui, même s’il est suffisant, coûterait aussi cher que le socket 1155 mais en étant moins performant. En 1155, le ticket d’entrée pour le couple processeur et carte mère s’élève à environ 90 € avec un Celeron G440 et un H61. Mais nous préférons la plateforme AM3 avec le Sempron X1 140 et le 760G. D’une part, le prix est un peu moindre. D’autre part, le chipset gère six ports SATA au lieu de quatre pour le H61. Enfin, le Sempron X1 peut, avec un peu de chance, bénéficier du déblocage du second core, le transformant donc en Athlon II X2, soit le double de puissance gratuitement ! Notez que même si ces CPU suffisent amplement, opter pour un dual core 20 € plus cher permettra d’avoir un peu de réserve sous le pied et autorisera notamment de nombreux services (streaming audio ou vidéo par exemple) à tourner en fond.

pour regarder aussi la télévision, des DVD ou toute autre source désentrelacée, il faudra choisir soit une carte graphique comme une HD6570, soit un Llano, les CPU AMD au socket FM1 qui intègrent un IGP délivrant d’excellentes prestations. Le HD6530D des A6 est un peu inférieur à une HD6570 mais le HD6550D des A8 est tout aussi performant pour le traitement vidéo. Les quatre cores du CPU sont certes inutiles, mais la plateforme s’avère moins chère que l’achat d’un CPU dual core et d’une HD6570, sans compter que la consommation est améliorée. Deux processeurs sont pour le moment disponibles, les A8-3850 et A8-3800. Le premier fonctionne à 2,9 GHz sans Turbo Core et est donné pour un TDP de 95 W. Le second est cadencé à 2,4 GHz mais peut mon-

ter à 2,9 GHz grâce au Turbo Core et son TDP est réduit à 65 W. Moins de chauffe est aussi synonyme de moins de bruit généré par le ventirad CPU, nous préférons donc l’A8-3800 pour conserver un bon silence de fonctionnement. Lors du choix de la carte mère, soyez prudent. Si vous disposez d’un ampli audio/vidéo gérant le HDMI, c’est parfait, la moindre carte mère disposant d’une sortie HDMI suffira, peu importe le reste de l’équipement. Si vous utilisez un ampli plus ancien, il faudra trouver une carte mère combinant HDMI, sortie optique mais aussi un chipset son convenable, les ALC-889 ou ALC-892 de Realtek. Enfin, si vous utilisez un kit PC, veillez à ce que la carte dispose de plus de quatre sorties Jack et d’un bon chipset audio là encore.

HTPC Intel Pentium G620, dual core 2,6 GHz, socket 1155, 60 € AMD A8-3800, quad core 2,4 GHz, socket FM1, 125 € Pour un HTPC, le processeur n’a pas grand-chose à faire. En effet, le GPU ou l’IGP peut aisément se charger du décodage des flux HD, la seule tâche un peu gourmande pour une telle machine. Et quand bien même ce serait au CPU de l’exécuter, un Core 2 Duo y arrive très facilement, même les versions d’entrée de gamme comme les E4300. Si vous n’avez rien à recycler et que vous partez sur du neuf, deux choix s’offrent à vous. Soit vous vous contentez de flux progressifs (BluRay, rips de Blu-Ray, DivX, etc.), n’importe quel IGP ou GPU récent suffit, y compris le HD Graphics des Pentium G620. La plateforme coûte à peu près le même prix qu’un équivalent AMD AM3, mais la puissance du G620 est supérieure à celle d’un Athlon II X2, sans compter qu’il consomme moins. En revanche, si vous souhaitez vous équiper 46 Hardware Magazine

Les 12 threads d’un Core i7 hexa core permettent encore d’humilier n’importe quel quad core sur l’encodage d’un BluRay.


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Dossier CPU

Bureautique Intel Pentium G620, dual core 2,6 GHz, socket 1155, 60 € Intel Core i3-2100, dual core 3,1 GHz, socket 1155, 100 € AMD Phenom II X4 955 BE, quad core 3,2 GHz, socket AM3, 100 € Pour la bureautique, un dual core peut amplement suffire. Il ne faut cependant pas tenter d’économiser quelques euros en passant à un monocore, le résultat est catastrophique. On imagine que la bureautique constitue plus une multitude de petites applications légères à moyennement lourdes : traitement de texte, tableur, navigation Web, discussion en ligne (chat ou vocale), lecture de musique, de vidéos ou de photos, synchronisations, etc. Un CPU quad core ne servira pas à grand-chose, il se montrera un peu plus rapide mais la différence ne sera pas perceptible à l’oeil nu. En revanche, opter pour un dual core rapide et/ou moderne est plus adapté. Si l’on considère les plus petits CPU du marché, un Pentium G620 se révèle en moyenne 20 % plus rapide qu’un Athlon II X2 255. Pour environ 100 €, le Core i3-2100 se montre à peu près similaire au Phenom II X4 955. Ce dernier a l’avantage sur les applications multithreadées (si vous devez encoder quelques vidéos pour votre baladeur ou votre smartphone par exemple), alors que

Pour les machines de jeu entrée de gamme, mieux vaut rogner un peu sur le CPU pour acheter un GPU plus puissant.

l’i3 se montre plus rapide sur certains usages plus spécifiques (compression de fichiers ou programmes tirant parti du jeu d’instructions AVX comme le traitement photo). Le choix dépendra de votre préférence et de votre philosophie d’usage. Si ces processeurs ne suffisent pas, il faudra piocher dans des Phenom II X6, Core i5 ou Core i7, les conseils concernant les stations de travail ou les machines de jeu sont tout à fait adaptés.

Station de travail

Intel Core i7-980, hexacore 3,2 GHz, socket 1366, 525 € AMD Phenom II X6 1090T BE, hexacore 3,2 GHz, socket AM3, 145 € Pour des tâches massivement multithreadées, rien ne vaut les bons gros CPU quad core ou hexacore ! En effet, le nombre de cores a ici une grande importance, si bien que les six cores relativement lents d’un Phenom II X6 1100T se montrent plus à l’aise que les quatre cores plus rapides d’un Core i5-2500, les deux CPU fonctionnant à la même fréquence. Ce 1100T est un peu cher comparé au 1090T puisque les 100 MHz supplémentaires sont facturés 20 € de plus, 145 € contre 165 €. Le 1090T se montre pourtant plus rapide qu’un Core i5-2500 coûtant 180 € et dont les cartes mères sont un peu plus chères. L’écart de performances n’est pas gigantesque, mais on parle de 10 à 15 % pour un prix 25 % plus élevé. Plus rapides, les Core i7-2600K font payer encore plus cher leur HyperThreading. Jugez plutôt : 10 à 15 % plus rapides que les Phenom II X6 dans ces environnements, ils sont aussi 80 % plus onéreux ! Si vous devez acheter une carte mère AMD, n’oubliez pas que les cartes socket AM3+ (chipsets AMD 970, 990X et 990FX) peuvent recevoir les Phenom II X6 mais aussi les futurs FX-8000 (voir preview page 54), une jolie upgrade en perspective donc. En revanche, bien que très chers et en fin de vie, les hexacores Intel se montrent 30 à 40 % plus rapides que ceux d’AMD. Toutefois, la plateforme est bien plus chère, le ticket d’entrée X58 se monnayant 170 €, alors qu’on est plutôt à 100 € en AM3. En outre, les trois CPU disponibles sont très coûteux. Les Core i7-980X et 990X coûtent 850 à 900 €, c’est un tarif délirant. En revanche, le Core i7-980 coûte 525 €, c’est déjà plus raisonnable, surtout qu’il ne concède que 133 MHz au 990X. Son coefficient n’est pas libre mais vous pourrez quand même dépasser 4 GHz sans encombre.

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vrais « basse consommation ». Il s’agit là de puces triées sur le volet puisqu’elles ne sont pas toutes égales sur le plan de la dissipation ou de la consommation, de la même façon qu’elles ne le sont pas sur le plan de l’overclocking. Chez AMD, il s’agit en général de puces fonctionnant aux fréquences similaires à celles de CPU existants, mais grâce à leur bon rendement tension/ fréquence, le TDP a bien baissé. Par exemple, l’Athlon II X2 240e qui fonctionne à 2,8 GHz, tout comme le 240, mais qui voit son TDP baisser de 65 à 45 W. C’est, en réalité, la seule puce du genre, toutes les autres perdent quelques centaines de mégahertz, mais c’est tout à fait mérité selon nous. Par exemple, l’Athlon II X4 610e qui fonctionne à 2,4 GHz pour un TDP de 45 W au lieu des 95 W et 2,6 GHz du 620. Et on félicite même AMD d’avoir opté pour une dénomination claire, puisque si le 610 avait dû exister, il aurait effectivement fonctionné à 2,4 GHz.

Les jeux de stratégie sont ceux qui bénéficient le plus de la puissance des CPU multicores pour animer toutes les unités de la carte.

Jeux légers Intel Core i3-2100, dual core 3,1 GHz, socket 1155, 100 € AMD Phenom II X4 955 BE, quad core 3,2 GHz, socket AM3, 100 € Pour les joueurs dont le budget n’est pas illimité, inutile d’opter pour un CPU ultrahaut de gamme. Deux raisons à cela. D’une part, on imagine facilement que le budget est un peu serré et que la carte graphique est un modèle milieu de gamme, une GTX460 ou une HD6870 par exemple. Du coup, opter pour un CPU démesurément puissant ne servirait à rien, la carte graphique n’étant pas capable de cracher tous les FPS. D’autre part, plutôt que de choisir un Core i5-2500K à 180 €, il vaut mieux opter pour un CPU plus modeste et pour une carte graphique de gamme supérieure. Ainsi, pour un budget de 300 €, on peut avoir une GTX460 ou, en se contentant d’un CPU plus modeste, une GTX560 Ti (ou les équivalents AMD). Dans bon nombre de jeux, ce ne sera pas une bride, seuls quelques titres nécessitant quatre vrais cores pourront être un peu limite. Mais dans tous les cas, ce compromis donnera de meilleurs résultats.

Hardcore gaming

Intel Core i5-2300, quad core 2,8 GHz, socket 1155, 150 € Intel Core i5-2500K, quad core 3,3 GHz, socket 1155, 180 € Jouer avec toutes les options au maximum coûte cher. Surtout en puissance GPU mais aussi en ce qui concerne le CPU. En effet, bien que notre Core i3-2100 à 100 € suffise dans la plupart des scénarios, il faut passer au Core i5-2300 pour les jeux plus exigeants. Ses quatre vrais cores et son cache L3 doublé permettent d’alimenter des jeux plus exigeants (stratégie, gestion, FPS avec de grands champs de vision, univers très riches), les

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performances progressant de 20 à 40 %. Un Core i5-2500K est encore mieux si votre budget vous le permet. En effet, pour une trentaine d’euros supplémentaires, il bénéficie d’une fréquence de 500 MHz supérieure (soit tout de même 17 % de plus), d’un Turbo Mode un peu plus conséquent et surtout d’un coefficient débloqué à la montée qui vous permettra de facilement le pousser à 4,5 GHz. A cette fréquence, inutile d’aller chercher plus rapide, tous les jeux tourneront sans encombre. Acheter un Core i7-2600K est une possibilité, mais il faut savoir que peu de jeux tirent parti de plus de quatre threads (mais il y en a), que cette fonction peut parfois poser problème et que les 100 MHz et le cache supplémentaires ne justifient guère le surcoût de 80 € par rapport au 2500K. Toutefois, si vous cumulez jeux et traitement photo, 3D ou vidéo, c’est un bon choix, plus polyvalent que le Phenom II X6 1090T et moins cher que le Core i7-970.

Basse consommation

Intel Core i5-2500T, quad core 2,3 GHz, socket 1155, 180 € AMD Athlon II X2 240e, dual core 2,8 GHz, socket AM3, 55 € Le monde des CPU basse consommation est relativement tordu. En effet, on distingue deux types de puces. Le premier est en fait un CPU classique dont la fréquence est revue à la baisse, permettant aussi de réduire la tension d’alimentation. Dès lors, la puce consomme moins, son TDP baisse et elle est affublée d’une dénomination adéquate (E, U, S ou T, selon la gamme et la marque). Autrement dit, on vous vend un CPU moins puissant, mais plus cher ! Bravo. Vous l’aurez compris, nous ne sommes guère favorable à ces produits, nous préférons encore le faire nous-même. Le résultat est le même, mais le jour où on a besoin de puissance, il suffit de rétablir les fréquences d’origine. En revanche, il existe un autre type de CPU, les

Chez Intel, ce genre de puces est assez rare. Nous en recensons trois. Le Xeon L3426 est le premier de la famille, un CPU 1156 similaire aux Lynnfield. Il s’agit en réalité d’un Core i7 fonctionnant à 1,86 GHz mais dont le Turbo Mode l’emmène jusqu’à 3,2 GHz, le tout pour un TDP ridicule de 45 W. En comparaison, le Core i7-860 de la même génération fonctionne à 2,8 GHz avec un Turbo Mode culminant à 3,46 GHz mais pour un TDP de 95 W ! Les deux autres sont des Core i5 et i3 de la génération Sandy Bridge. Le Core i5-2500T est un quad core à 2,3 GHz dont la fréquence varie entre 2,3 et 3,3 GHz, le tout pour un TDP de 45 W. Un Core i5-2300 voit sa fréquence varier entre 2,8 et 3,1 GHz, et le Core i5-2500 varie entre 3,3 et 3,7 mais avec un TDP de 95 W. Ainsi, le 2500T compense sa fréquence de base un peu faible par un Turbo Mode amplifié et un TDP minuscule. Ce processeur a même tenu de façon passive dans l’une de nos configurations (voir PC Update n° 54) malgré la présence de quatre vrais cores. Le Core i3-2390T se comporte de la même façon mais c’est un dual core avec HyperThreading. Une sorte de Core i3-2130T avec Turbo Mode donc, et c’est justement tout ce qui fait la différence. Toutefois, son tarif est un peu trop élevé compte tenu de la différence de puissance avec le Core i5-2500T et du TDP à peine réduit. Les Core i3-2100T et 2120T ne présentent aucun intérêt, puisqu’en l’absence de Turbo Mode amélioré, ils ne sont rien d’autre que des Core i3 underclockés. Même verdict pour les CPU dits « S ». Toutefois, malgré les TDP, les tensions et les fréquences en baisse, il ne faut pas considérer ces alternatives comme des CPU permettant de faire des économies d’électricité, leur seul intérêt est de fonctionner avec des alimentations très modestes (75, 100, 150 W) qu’on ne peut pas upgrader ou de faire baisser la dissipation de chaleur (températures réduites de 10 à 25 °C). En effet, une baisse de consommation de 30 W (qui s’avère déjà importante) sur un CPU tournant en charge 8 h par jour et 365 jours par an ne permettrait d’économiser que 10 € sur la note annuelle.


Dossier CPU

Lexique IGP (Integrated Graphics Processor) : partie

graphique intégrée à un CPU ou un chipset, par opposition à une carte graphique dédiée, en général bien plus puissante.

Die : portion de silicium sur lequel est gravé un CPU. Les galettes de silicium coûtant très cher, plus le die est petit, plus on peut en graver sur une seule galette et moins le CPU coûtera cher. Le nombre de transistors mais aussi la façon dont ils sont gravés déterminent la taille du die.

Yield : rendement en anglais, le yield fait référence à la production de puces lorsqu’il est utilisé dans un contexte informatique. Celles-ci étant carrées ou rectangulaires mais gravées sur une galette circulaire, celles qui se trouvent à la périphérie ne sont pas entières. En outre, des défauts peuvent intervenir dans la gravure des transistors. Moins ce nombre de puces imparfaites est élevé, meilleur sera le yield et plus bas sera le prix des puces. IMC (Integrated Memory Controller) : contrôleur

en janvier 2011, suivi six mois plus tard par Llano. Chez Intel, un tel concept est apparu dès janvier 2010 avec les Clarkdale.

PCH (Platform Controller Hub) : depuis l’intégration au sein du CPU du contrôleur mémoire, du contrôleur PCI-Express et de l’IGP, le chipset se limite à gérer les périphériques à la façon d’un southbridge. Ce terme est utilisé par Intel depuis les chipsets P55, H55 et H57. AMD emploie le terme FCH (Fusion Controller Hub) qui désigne, en réalité, la même chose. Southbridge : ancien nom donné à la puce qui gère les ports SATA, USB, quelques lignes PCI-Express, le PCI et reliée au northbridge. Northbridge : ancien nom donné à la puce gérant les lignes PCI-Express, la mémoire et intégrant parfois un IGP. Celle-ci était reliée au CPU par un bus rapide mais a progressivement disparu, tout en ayant été intégrée au sein même du CPU pour une baisse des coûts et de meilleures performances. Cette puce n’existe plus sauf sur le socket AM3/AM3+.

mémoire intégré à un CPU au lieu de se retrouver au sein du chipset, comme c’était le cas pendant de nombreuses années. Le premier IMC est apparu en novembre 2007 chez Intel avec les Core i7-900, alors que son apparition remonte à 2003 chez AMD, dans les premiers K8.

Chipset : désigne un ensemble de puces (en anglais, chip : puce et set : groupe, ensemble). Dans le cas d’une carte mère, il s’agit du southbridge et du northbridge par exemple.

PCB (Printed Circuit Board) : circuit imprimé sur lequel on peut placer n’importe quelle puce, notamment le die des CPU. Dans ce cas, il sert à relier les nombreux pins du socket au die qui est bien plus petit.

Thread : un thread désigne une unité logique capable de traiter un calcul à la fois. En théorie, un core d’un CPU ne peut gérer qu’un seul thread, mais Intel utilise l’HyperThreading pour en gérer deux par core.

CPU (Central Processing Unit) : le processeur est le composant central de l’ordinateur. Il traite tous les calculs ou les envoie à des périphériques spécialisés (carte graphique, carte contrôleur par exemple). Il rassemble les ALU, les registres auxquels elles accèdent, la mémoire cache, une unité de prédiction, etc. Par abus de langage, on appelle CPU un Core i7 ou un Llano, alors que ceux-ci sont bien plus que cela puisqu’ils intègrent un IMC, un IGP et un contrôleur PCI-Express.

Core :

APU

(Accelerated Processing Unit) : nom utilisé par AMD pour qualifier ses CPU combinant un IGP. Ce terme remonte au projet Fusion, lancé fin 2006 suite au rachat d’ATi. Le premier APU AMD (Brazos) a été lancé

ou coeur en français. A l’origine, les processeurs ne possédaient qu’un seul core. Depuis l’apparition des CPU multicores, un core fait référence à une unité complète assimilable à un processeur indépendant. Grossièrement, un CPU dual core équivaut à deux CPU monocores.

du FSB pour le socket 775 d’Intel. Augmenter cette fréquence a pour conséquence directe d’augmenter toutes les autres fréquences qui y sont indexées, soit au minimum la fréquence CPU et la fréquence mémoire, mais aussi, dans certains cas, la fréquence des divers bus de la carte mère (PCI-Express, PCI, SATA, USB).

TDP (Thermal Design Power) : ou enveloppe thermique en français, correspond à la puissance type dissipée par un processeur. Attention, il ne s’agit pas de la consommation de la puce mais uniquement d’une mesure de la chaleur qu’elle dégage, afin de guider les ingénieurs sur les impératifs des solutions de refroidissement. Il existe toutefois une différence de mesure entre le TDP Intel et celui d’AMD. Le premier communique un TDP « type », c’est-à-dire moyen, alors que le second parle d’un TDP maximal. Du coup, en pratique et avec un TDP similaire, les CPU AMD chauffent souvent moins que ceux d’Intel. ALU

(Arithmetic and Logic Unit) : ou unité arithmétique et logique en français. Il s’agit de l’organe principal du processeur, qui exécute toutes les opérations communes (addition, soustraction, multiplication, comparaisons, logique booléenne, etc.).

FPU

(Floating Processor Unit) : ou unité de calcul en virgule flottante ou encore coprocesseur arithmétique est une unité qui ne traite que des nombres à virgule flottante (des nombres non entiers, c’est-à-dire avec un nombre infini de chiffres après la virgule). Elle n’est pas utilisée dans toutes les tâches que peut traiter un processeur, aussi son intégration n’est pas toujours justifiée. Dans ce cas, l’ALU émule son fonctionnement mais cette méthode se révèle bien plus lente.

BCLK (Base Clock) : ou fréquence de base en français, désigne la fréquence du bus principal du CPU. Bien que ce terme soit spécifique aux plateformes Intel 1366, 1156 et 1155, on peut l’utiliser pour à peu près toutes les plateformes, puisqu’il s’agit d’un terme générique. Pour les plateformes AMD (AM2, AM2+, AM3, AM3+ ou FM1), on parlera cependant de HTT, alors qu’il s’agit

Hardware Magazine 51


Le futur du CPU Le monde du CPU évolue plus rapidement que celui des GPU et les déclinaisons sont encore plus nombreuses. Le cas du CPU « qu’on attend pour changer » est si récurrent que l’on peut attendre une vie avant d’upgrader son PC. Le mieux est donc de le faire quand on en a envie sauf énorme changement de plateforme. Quoi qu’il en soit, cela n’empêche pas d’être curieux envers le futur ;)

Nouvelles déclinaisons Llano et Sandy Bridge A court terme, chez AMD, deux nouveaux Llano devraient rapidement arriver en vente. Alors qu’il n’y avait jusque-là que des quad core et très récemment un tri core en la présence de l’A6 3500, les A4 3400 et A4 3300 reposent sur le die dual core de Llano. Principale différence avec le die quad core : il n’embarque que 512 ko de cache L2 par core au lieu de 1 Mo. Ce scénario est d’autant plus surprenant que les anciens Athlon II X2 au socket AM3 embarquaient 1 Mo par core au lieu de 512 ko par core pour les X3 et X4. Mais quand on parle de Llano, c’est la partie GPU qui importe le plus. Elle est aussi bien castrée puisqu’on passe de 320 unités à 443 MHz sur la HD6530D des A6 à seulement 160 unités pour le HD6410D des A4, on peut donc s’attendre à des performances divisées de moitié. Le plus gros des A4, le 3400, devrait cependant etre équipé d’une HD6410D fonctionnant à 600 MHz au lieu de 443 MHz. En outre, un troisième APU devrait être lancé un peu plus tard dans l’année à un prix pour le moment inconnu. Etrangement, il appartient à la série E réservée à l’entrée de gamme Zacate, d’autant que rien ne le justifie. Il s’agit d’un dual core à 2.4 GHz embarquant 512 ko de cache L2 par core et une partie graphique équipée de 160 unitée à 443 MHz. Encore plus bizarre, cette dernière n’est pas une HD6410D mais une HD6370D. Gageons qu’AMD a encore supprimé quelques fonctions. Il est interessant de noter que ces puces semblent privées de mode Turbo, AMD A6 3500 : 3 cores à 2.1 GHz, Turbo à 2.4 GHz, 3x1 Mo de cache L2, Radeon HD6530D, 65W, 89 $ AMD A4 3400 : 2 cores à 2.7 GHz, 2x 512 ko de cache L2, Radeon HD6410D, 65W, 69 $ AMD A4 3300 : 2 cores à 2.5 GHz, 2x 512 ko de cache L2, Radeon HD6410D, 65W, 64$ AMD E2 3200 : 2 cores à 2.4 GHz, 2x 512 ko de cache L2, Radeon HD6370D, 65W Chez Intel, la gamme Sandy Bridge s’étend encore, vers le haut comme vers le bas avec pas moins de 13 processeurs. Après le lancement des CPU upgradables le mois dernier, c’est au tour de quelques refresh et de l’entrée de gamme. Les Celeron G sont donc (enfin) lancés, 9 mois après les Core i5 et i7. Par rapport aux Pentium G, la différence semble provenir d’un cache L3 qui passe de 3 à 2 Mo, mais on 52 Hardware Magazine

conserve les 256 ko de L2 par core. Il s’agit 3 dual core sont lancés (dont un basse consommation) et un monocore. Ce dernier semble etre équipé d’un IGP différent puisque selon les spécifications Intel, il supporte pourtant le Clear Video HD alors que ce n’est pas le cas du HD Graphics des Pentium G. On note aussi l’apparition de nouveaux Pentium, Core i3 et Core i5 dont la seule évolution concerne la fréquence un peu supérieure par rapport aux anciens modèles. En outre, un Core i7 2700K serait en route pour la fin de l’année. Il viendrait remplacer le 2600K au même prix sans que l’on connaisse l’avenir de ce dernier. Comme souvent chez Intel, de nouveaux modèles viennent remplacer les anciens pour un prix similaire. Cela implique donc des puces un peu plus performantes pour le même prix. Cette fois, nous n’avons eu aucune information à ce sujet, il se peut donc que les anciennes puces voient leur prix baisser un petit peu. Par exemple, les Core i3 2300, 2310 et 2320 sont tous trois annoncés à 177 $. Il y a fort à parier que seul le 2320 subsistera ou que les 2 autres seront vendus moins chers. En tout cas, à prix égal, prenez le CPU qui a la plus grosse fréquence (dans le cas des i3 2100, 2120, 2130 et des i5 2300, 2310 et 2320).

Ivy Bridge : 22nm et 1155 Bien qu’Ivy Bridge, le successeur de Sandy Bridge pour le milieu de gamme, ne devrait qu’arriver que courant 2012, on en sait déjà

beaucoup sur cette architecture. Au lieu du Tick classique qui désigne une même architecture utilisant un procédé de gravure plus fin, Intel parle de Tick+. Les profondes améliorations qui devraient être apportées à l’IGP sont responsables de ce petit écart. On passera donc d’IGP compatibles DX10 avec 6 ou 12 unités de calcul à un IGP DX11 et 16 unités de calcul. On ne sait toutefois pas si ce nouvel IGP sera présent sur toutes les puces ou limité à quelques-unes. En outre, on est à présent sur que les processeurs fonctionneront sur un socket 1155, pas d’énième changement chez Intel. La gestion des chipsets semble assez mystérieuse, puisque les puces pourraient fonctionner sur les chipsets actuels mais sans certitude. En tout cas, les Z77, Z75 et H77 prévus n’apporteront rien de sensationnel meme si les évolutions sont les bienvenues. A commencer par le PCI-Express 3.0 qui permettra de gérer deux cartes graphiques avec seulement 16 lignes. En outre, les chipsets intègreront enfin de l’USB 3.0 natif meme s’il ne s’agit que de 4 ports. Lea configuration SATA ne change pas (6 ports donc 2 SATA 6 Gb/s) et le SSD Caching fera son apparition sur le H77. Contrairement à ce dernier, le Z75 en sera dépourvu, mais permettra en revanche d’overclocker le CPU. Aucune information ne circule sur la présence de puces hexa core, on sera donc sans doute limité à 4 cœurs, laissant les 6 cores pour la plateforme 2011. Les processeurs inaugureront une nouvelle gestion du TDP. Le TDP affiché par Intel correspondra à une valeur normale, mais les processeurs pourront fonctionner à un TDP plus bas ou plus haut. Rien à voir avec le Turbo Mode, il s’agit vraiment de revoir la fréquence,


Dossier CPU Modèle

Fréquence

Turbo

Cores/Threads

Cache L2 (L3)

TDP

Prix

IGP

Fréquence IGP

Turbo IGP

Celeron G440

1.6 GHz

Non

1/1

256 ko (1 Mo)

35W

37 $

N.C.

650 MHz

1000 MHz

Celeron G530

2.4 GHz

Non

2/2

512 ko (2 Mo)

65W

42 $

HD Graphics

850 MHz

1000 MHz

Celeron G530T

2.0 GHz

Non

2/2

512 ko (2 Mo)

35W

47 $

HD Graphics

650 MHz

1000 MHz

Celeron G540

2.5 GHz

Non

2/2

512 ko (2 Mo)

65W

52 $

HD Graphics

850 MHz

1000 MHz

Pentium G630

2.7 GHz

Non

2/2

512 Ko (3 Mo)

65W

75 $

HD Graphics

850 MHz

1100 MHz

Pentium G630T

2.3 GHz

Non

2/2

512 Ko (3 Mo)

35W

70 $

HD Graphics

650 MHz

1100 MHz

Pentium G860

3.0 GHz

Non

2/2

512 Ko (3 Mo)

65W

86 $

HD Graphics

850 MHz

1100 MHz

Core i3 2120T

2.6 GHz

Non

2/4

512 Ko (3 Mo)

35W

127$

HD2000

650 MHz

1100 MHz

Core i3 2125

3.3 GHz

Non

2/4

512 Ko (3 Mo)

65W

134 $

HD3000

850 MHz

1100 MHz

Core i3 2130

3.4 GHz

Non

2/4

512 Ko (3 Mo)

65W

138$

HD2000

850 MHz

1100 MHz

Core i5 2310

2.9 GHz

3.2 GHz

4/4

1 Mo (6 Mo)

95W

177 $

HD2000

850 MHz

1100 MHz

Core i5 2320

3.0 GHz

3.3 GHz

4/4

1 Mo (6 Mo)

95W

177 $

HD2000

850 MHz

1100 MHz

Core i7 2700K

3.5 GHz

3.9 GHz

4/8

1 Mo (8 Mo)

95W

N.C.

HD3000

850 MHz

1350 MHz

la tension et la consommation de facon a rester dans un TDP donné. Ceci semble bien pratique pour les OEM qui pourraient, avec une seule puce, proposer des machines à orientées performances ou bureautique. On ne sait toutefois pas comment passer d’un TDP à l’autre, s’il s’agit d’un réglage facilement accessible dans le BIOS ou au contraire vérouillé par Intel. Enfin, bien qu’on ignore si le BCLK sera modifiable avec une vraie amplitude (et pas seulement 10%), on apprend que le coefficient maximal sera de 63 au lieu de 57 et qu’on pourra l’ajuster sans avoir à rebooter. Une fonction présente sur les Phenom depuis déjà plus de 2 ans mais nouvelle chez AMD. En outre, les ratios RAM évolueront pour supporter la DDR32800 avec une fréquence de base de 100 MHz, au lieu de la DDR3-2133 pour Sandy Bridge.

Les gros Sandy Bridge arrivent ! Après 3 ans, la plateforme Tylersburg (X58 et socket 1366) va enfin etre remplacée, a priori courant Novembre, juste après la sortie des FX d’AMD. Fini les Core i7 900, bonjour Core i7 3000. 3 modèles sont lancés, tous gravés en 32nm, doués d’HyperThreading, équipés d’un contrôleur DDR3 sur quatre canaux et d’un contrôleur PCI-Express 3.0 gérant pas moins de 40 lignes ! Oui, cette débauche de puissance est monstrueuse ! Core i7 3960X, 6 cores à 3.3 GHz, Turbo à 3.9 GHz, 15 Mo de cache L3, 999 $ Core i7 3930K, 6 cores à 3.2 GHz, Turbo à 3.8 GHz, 12 Mo de cache L3, 583 $ Core i7 3820, 4 cores à 3.6 GHz, Turbo à 3.9 GHz, 10 Mo de cache L3, 294 $ Ces 3 CPU viennent donc remplacer les Core i7 990X, Core i7 980 et Core i7 960 (qui seront toujours en vente mais sans le moindre interet) à des prix et nombre de cores similaires. Mais point de 8 cores pour le moment, cette solution n’étant pas viable en conservant une consommation et un TDP raisonnable.

L’apparition du 3930K est surprenante puisqu’on s’attendait à ce que seul le CPU Extreme Edition à 999 $ ne bénéficie d’un coefficient débloqué. Il ne le sera toutefois peut etre pas autant sur le 3930K que sur le 3960X, réservant le premier pour les overclockers classiques alors que le second sera nécessaire pour battre des records de fréquence (en supposant que Sandy Bridge E s’overclocke aussi bien que les Gulftown et les Sandy Bridge). En ce qui concerne le chipset et les cartes mères, c’est déjà moins clair. Le X79 ne semble pas tout à fait prêt et c’est un joli flou artistique entoure les spécifications finales. Son rôle se limitant à un hub de périphériques (un PCH donc), il gère 8 lignes PCI-Express supplémentaires à la norme 2.0 et une floppée de ports USB 2.0 : pas d’USB 3.0 natif meme si ca n’empechera pas les contructeurs d’en rajouter via des puces aditionnelles. Le sujet des ports SATA est plus épineux. Il pourrait s’agir de la même configuration que le Cougar Point, c’est-à-dire 2 SATA 6 GB/s et 4 SATA II. Cela dit, il n’est pas exclut que le nombre de

ports SATA 6 GB/s soit porté à 8 avec le support du SAS sur certains d’entre eux. Quand au layout de la mémoire, il semblerait qu’on doive se satisfaire de cette répartition de part et d’autre du socket. En effet, héberger 4 slots à droite du CPU semble problématique et personne n’aurait trouvé de solution. Il faudra donc éviter les barettes mémoire trop hautes pour ne pas gêner l’installation du ventirad, avis à ceux qui comptaient acheter 2 barrettes supplémentaires en vue d’une upgrade future sur X79.

Et AMD dans tout ca ? Quoi ? 3 CPU dual core entrée de gamme et pas un seul mot de plus sur AMD alors qu’on parle du futur du CPU ? Que les fanatiques nous excusent mais la marque texanne a déjà renouvellé son offre entrée de gamme (Llano au socket FM1) et le haut de gamme (Bulldozer au socket AM3+) qui sera renouvellé sous peu est présenté en 4 pages dans ce même numéro. Tournez la page pour en savoir plus ! Hardware Magazine 53


PREVIEW BULLDOZER

Enfin là… ou pas ! AMD retarde encore d’un mois son tant attendu processeur FX. Pour le meilleur ou pour le pire ? En attendant, revue de détail sur l’architecture Bulldozer et tout ce qui est déjà connu des prochains CPU.

Les meilleures cartes mères pour FX sont déjà en vente, comme cette Asus Crosshair V Formula.

A

AMD FX Les premiers CPU Bulldozer décuplent les cores, le cache et les fréquences

près plusieurs retards, les processeurs AMD FX étaient attendus pour le 19 septembre. Finalement, AMD n’est pas encore prêt, sa nouvelle perle ne sera officiellement disponible que courant octobre. Il faudra donc ronger son frein un peu plus pour connaître les véritables performances de la tant attendue nouvelle génération, mais suffisamment de détails et de documents ont filtré pour en faire une première analyse.

S’y retrouver parmi les noms de code Comme toujours, des mois et même des années de discussions en noms de code rendent l’approche d’une nouvelle génération de processeurs plus complexe qu’elle ne l’est. Pour commencer : Bulldozer. Ce n’est pas un processeur, mais le nom de code d’une architecture, finalement baptisée K15. K15 remplace K10 (Phenom et dérivés), elle-même ayant succédé à K8 (Athlon 64 et dérivés), etc. Vient ensuite le nom

de code Zambezi, c’est le premier processeur grand public basé sur l’architecture K15. Son nom commercial est connu depuis le mois de juin, Zambezi est en fait le FX (qui rappelle immédiatement le suffixe donné aux anciens processeurs extrêmes de la marque, les Athlon 64 FX). Vous aurez peut-être entendu parler d’Interlagos. Comme Zambezi, il s’agit du nom de code d’un processeur basé sur K15, en l’occurrence les premiers Opteron (processeurs pour serveurs) de cette génération. C’est finalement assez simple, nous avons d’un côté l’architecture K15 (nom de code Bulldozer) dont sont dérivés des processeurs grand public FX (nom de code Zambezi) et serveur Opteron (nom de code Interlagos). En aparté, AMD parle de la plateforme Scorpius. C’est le nom donné à tout PC qui sera muni d’une carte mère avec un chipset AMD série 9, d’un processeur AMD FX et d’une carte graphique AMD Radeon HD6000.

Bulldozer La notion de modules De nombreux détails ont été publiés au printemps dernier sur la nouvelle architecture Bulldozer. Les principales informations ont déjà été divulguées dans nos précédents numéros, voici un résumé de son fonctionnement complété par les informations des derniers mois. La principale nouveauté de Bulldozer est la technologie CMT (Cluster Multi-Threading). Partant du constat que toutes les unités d’un core ne servent pas autant les unes que les autres, par exemple la FPU (Floating Point Unit) qui est utilisée à moins de 50 % du temps,

54 Hardware Magazine


preview : bulLdozer

Un die de Zambezi (FX), gravé en 32 nm. Les quatre modules sont aisément identifiables avec, au centre, le cache L3.

AMD a décidé de partager certaines des ressources entre deux cores. Le partage du cache L2, ça n’est pas nouveau, mais tout le travail de chargement et de décodage des instructions, le cache L1 d’instructions et la FPU sont désormais partagés pour deux cores qui n’en sont plus vraiment. Avantage ? En réduisant le nombre de transistors, la consommation électrique est amoindrie et le processeur plus compact. AMD parle d’une économie de 50 % de surface avec malgré tout 80 % des performances par rapport à deux cores complets. Inconvénient ? Un abus de langage manifeste, lorsqu’AMD parle de huit cores pour ses FX. Il est plus juste de parler de modules CMT, les FX de la série 8000 seront donc constitués de quatre modules, Windows profitant de huit threads. Ça promet d’être nettement plus efficace que l’HyperThreading d’Intel, mais nous ne pouvons pas pour autant parler de véritables octocores. Côté CPU serveur, les processeurs Interlagos débarquent avec un total de huit modules/seize threads ! L’analyse détaillée de l’architecture, la façon dont fonctionne le frontend partagé d’un module CMT, notamment le moteur ooo (pour Out of Order, c’est le moteur d’exécution indiquant à chaque ALU qui fait quoi lorsqu’une séparation est possible entre deux threads (cas de l’HyperThreading) ou deux unités de calcul dans un module (Bulldozer)) et la façon dont sont conçues les unités de calcul, amène à un constat surprenant et intéressant. L’architecture K8 était à très fortes IPC (instructions par cycle) générant ainsi une grosse puissance brute, à l’inverse de Netburst d’Intel qui avec ses pipelines à rallonge réduisait l’IPC à peau de chagrin, au profit d’une plus grande souplesse de montée en fréquence. Résultat : un Athlon 64 à 1,8 GHz était l’équivalent d’un Pentium 4 à 3 GHz, en revanche, K8 a eu du mal à dépasser 3 GHz, alors qu’Intel était encore à l’aise à

3,8 GHz. Avec K15, AMD semble revenir sur ses pas et, contrairement à l’effort qu’Intel a entrepris depuis le Core 2 pour améliorer l’IPC de ses processeurs, les nouveaux FX auront une puissance brute, à nombre de cores et fréquence identiques, inférieure à celle des Phenom II remplacés. En théorie pure, sachant que K10 dispose de trois ALU allant donc jusqu’à trois instructions par cycle chacune, tandis qu’un module Bulldozer se contente de deux ALU capables de deux instructions par cycle, le pire scénario indique qu’un module CMT équivaut à (2 x 2)/(3 x 3) = 66,6 % de la puissance brute d’un dual core K10. Toutefois, c’est sans compter le peu de pertes liées au partage des ressources dans certains logiciels ni l’utilisation des nouvelles instructions AVX (jeu d’instructions multimédias très perSchéma résumant la structure d’un module CMT, sorte de dual core allégé qui illustre l’architecture Bulldozer.

Hardware Magazine 55


formantes, notamment pour le traitement de la vidéo, introduit avec Sandy Bridge et désormais présent chez AMD) qui, en pratique, réduiront sensiblement l’écart. Alors K15, de la folie ? Pas si sûr. Car contrairement à Intel sur Netburst, AMD multiplie facilement les cores et utilise des technologies de gestion d’énergie modernes et efficaces (mode Turbo notamment) qui font que la fréquence pourrait redevenir une précieuse alliée. Preuve de sa maîtrise des fréquences, AMD sort dès le début le FX-8150 dont la fréquence Turbo de 4,2 GHz est la plus haute jamais atteinte en série. D’ailleurs, le 13 septembre dernier, AMD a officiellement battu le record du monde de fréquence absolu pour un processeur, un FX-8150 avec un seul module activé ayant réussi à atteindre sous hélium et azote liquide la fréquence de 8 429 MHz ! Le précédent record était détenu par un CPU Netburst, avec 8 308 MHz. AMD a également précisé que le FX en question trouvait sa limite autour de 5 GHz en refroidissement à air. Voilà de bien bonnes nouvelles.

Un contrôleur mémoire en net progrès Les Phenom II souffrent d’une gestion mémoire à la traîne, quoique meilleure que celle des Phenom de première génération. Si le support officiel de la mémoire n’est que de 1 333 MHz pour le Phenom II, comme les CPU Intel Core i7, le Phenom II dépasse difficilement 2 000 MHz en pratique, tandis que Lynnfield et Sandy Bridge se baladent aisément au-delà des 2 100 MHz. Le bon vieux Core i7-900 trouve lui aussi sa limite vers 2 000 MHz, mais la gestion de trois canaux compense pourrait-on dire. Mais au-delà des fréquences, le plus intéressant concerne le gain de performances ! Chez Intel, les résultats de benchs progressent toujours, jusqu’au moins 2 400 MHz, tandis qu’un Phenom II ne tire aucun profit à utiliser de la RAM au-delà de 1 333 MHz, les performances relevées en 1 600 n’apportant strictement rien. AMD annonce que l’Athlon FX dispose d’un nouveau contrôleur mémoire qui supportera de façon officielle la RAM jusqu’à DDR3-1866. Ce n’est pas sans rappeler l’excellent contrôleur mémoire récemment testé dans les CPU AMD Llano destinés à l’entrée de gamme (Hardware Magazine n° 54). Sur ce dernier, nous avions relevé sous WinRAR (très dépendant de la performance mémoire) un gain de plus de 25 % entre la DDR3-1066 et la DDR3-1866, tandis

que l’Athlon II (qui a le même contrôleur que le Phenom II) se contentait d’un progrès de 8,5 %. Même si nous ne l’avons pas encore eu entre les mains, il y a fort à parier que le contrôleur soit le même voire un modèle amélioré sur le FX, un bon présage supplémentaire. La gestion d’énergie n’est pas en reste avec l’introduction (et la systématisation sur toute la gamme) d’un mode Turbo entièrement revu. Visà-vis d’Intel, AMD n’invente rien en la matière, mais il s’agit dorénavant d’un véritable mode Turbo qui se base sur la consommation en temps réel du processeur et la température mesurée vis-à-vis d’un TDP donné et non plus simplement d’une fréquence bonus ajoutée en fonction du nombre de cores utilisés comme sur les Phenom II X6. D’autre part, le mode Turbo aura plus d’amplitude, jusqu’à 1 GHz d’écart de fréquence à l’extrême. Cela cumulé à une gravure en 32 nm et une tension ajustable de 0,8 et 1,3 V par module, les résultats en matière de consommation et de température s’annoncent très corrects.

AMD, le retour ? Contrairement à K10 (Phenom) et K10.5 (Phenom II) qui n’étaient que des versions améliorées de K8 (Athlon 64), l’architecture Bulldozer K15 est totalement novatrice et un véritable pari pour AMD qui lutte avec tant de difficulté face au tout-puissant Intel. De fin 2003 à mi 2006, profitant d’une gamme Intel Pentium 4 à l’agonie, le numéro 2 mondial a déjà réussi l’exploit de s’imposer comme la solution la plus performante. Résultat, avant que le Core 2 ne s’en mêle, la marque a réussi à imposer ses Athlon 64 dans 21,6 % des PC neufs vendus au second trimestre 2006. Etonnamment, malgré l’écart technologique important qui sépare les Phenom II des Core de seconde génération, AMD n’a pas perdu de terrain. Les dernières études indiquent qu’au premier trimestre 2011, la marque occupe 26 % du marché des PC fixes (AMD n’a jamais réussi à s’imposer dans les portables) ! Merci les petits prix, merci les Sempron et les Athlon II X2, car AMD réussit là où Intel n’est pas présent, l’entrée de gamme à moins de 50 € la puce, des marchés qui génèrent de gros volumes mais qui ne dégagent pas beaucoup de marge et encore moins d’image de marque. Sont essentiellement concernés des PC de marque ou de grande surface, car du côté des passionnés et de l’assemblage, les grandes enseignes de vente par correspondance nous indiquent que seules 10

Mémoires cache et vive

Processeur

Cache L1

Cache L2

Cache L3

Support mémoire

Nombre de canaux

Core i7-875K

32 + 32 ko par core

256 ko par core

8 Mo partagés

DDR3 jusqu’à 1333

2

Core i7-990X

32 + 32 ko par core

256 ko par core

12 Mo partagés

DDR3 jusqu’à 1066

3

Core i7-2600K

32 + 32 ko par core

256 ko par core

8 Mo partagés

DDR3 jusqu’à 1333

2

Phenom II X6 1100T

64 + 64 ko par core

512 ko par core

6 Mo partagés

DDR3 jusqu’à 1333

2

FX 8150

64 + 2 x 16 ko par module

2 Mo par module

8 Mo partagés

DDR3 jusqu’à 1866

2

56 Hardware Magazine


preview : bulldozer

La gamme AMD FX

Processeur

Modules/Threads

Fréquence de base/Turbo

Cache L2/L3

TDP

Prix estimé

FX-8170 (2012)

4/8

3,9/4,5 GHz

8/8 Mo

125 W

350 $

FX-8150

4/8

3,6/4,2 GHz

8/8 Mo

125 W

320 $

FX-8120

4/8

3,1/4,0 GHz

8/8 Mo

125 W

300 $

FX-8100

4/8

2,8/3,7 GHz

8/8 Mo

95 W

270 $

FX-6120 (2012)

3/6

3,6/4,2 GHz

6/8 Mo

95 W

240 $

FX-6100

3/6

3,3/3,9 GHz

6/8 Mo

95 W

220 $

FX-4170

2/4

4,2/4,3 GHz

4/8 Mo

125 W

220 $

FX-4120 (2012)

2/4

3,9/4,1 GHz

4/8 Mo

95 W

190 $

FX-4100

2/4

3,6/3,8 GHz

4/8 Mo

95 W

170 $

% des ventes de cartes mères concernent AMD aujourd’hui. Alors K15, qui tente de marier puissance brute, hautes fréquences et gestion de l’énergie, peut-il renverser la vapeur ? Reste à connaître les performances concrètes des premiers FX vis-à-vis des processeurs Sandy Bridge, dans les logiciels actuels, mais également avec des applications mûres qui tireront profit de toute la puissance des FX. Les premières fuites trouvées sur Internet dans le courant de l’été n’étaient pas très encourageantes, mais personne ne connaît réellement le contexte des mesures. Toujours est-il qu’AMD a retardé son CPU et, bien qu’il ne soit pas encore vendu, il bénéficie déjà d’une seconde version (révision B3 remplacée par la révision C0), preuve qu’il y

avait encore du pain sur la planche. En tout cas, si AMD a réussi à combler son retard pour de bon, ce succès cumulé à un contrôleur mémoire devenu très performant et une gamme de cartes mères qui n’a pas à rougir, sans oublier les aptitudes d’overclocking : ce serait un succès presque garanti ! Le tableau ci-contre détaille les processeurs qu’AMD va sortir en ce mois d’octobre. Le tarif exact en boutiques n’est pas encore connu, mais différents indicateurs officiels et officieux nous ont néanmoins permis d’établir un tarif approximatif pour chacun d’entre eux. Les modèles huit threads sont à un peu plus de 300 $, le prix d’un Core i7-2600K. Le plus difficile sera alors de choisir entre AMD et Intel si les deux solutions sont au top et d’un prix comparable. Rendez-vous au prochain numéro pour le savoir !

Quelle carte mère pour un FX ? La plateforme pour le FX est connue depuis des mois, vous trouverez même un comparatif de cartes mères dans PC Update n° 55. Basées sur les nouveaux chipsets série 900, qui ne se distinguent des 800 que par leur compatibilité nVidia SLI et l’amélioration des performances du contrôleur de stockage, elles accueillent le nouveau socket AM3+. Une carte mère AM3+ est identifiable du premier coup d’oeil, car le socket est désormais noir et la fixation du ventirad n’utilise plus un cadre complet mais simplement deux petites fixations de part et d’autre du CPU (du moins en théorie, les constructeurs faisant un peu ce qu’ils veulent). Les nouvelles cartes AM3+ peuvent recevoir, en plus des FX, tous les processeurs AM3, c’est-à-dire les Athlon II et Phenom II, à l’exception des rares modèles incompatibles avec la DDR3, comme le Phenom II X4 940. L’inverse est, en revanche, impossible. Les FX ne pourront pas prendre place sur les anciennes cartes mères malgré un socket ressemblant. Ça sera de toute façon impossible, le diamètre des pins ayant très légèrement augmenté pour favoriser le passage de courants plus importants. Quatre cartes mères se sont illustrées. Notre référence absolue est parmi les moins chères, c’est l’ASRock 970 Extreme 4. Cette carte à 90/95 € a beau embarquer un 970 soi-disant monoport PCI-Express, ASRock a tout de même soudé deux ports et ces derniers sont bel et bien compatibles CrossFire/SLI. A part son look basique, elle a donc tout d’une carte à 130 € ! 130 €, c’est justement le prix de la Gigabyte 990FXA-UD3 que nous avons également récompensée grâce à son look sobre (PCB noir mat) et son équipement très correct, notamment deux prises Power eSATA assez rares. Enfin, en haut de gamme, difficile de choisir entre l’originale Asus Sabertooth 990FX et la plus « classique » ROG Crosshair V, toutes deux à 200 €. Pour le power user,

la Crosshair offre plus de possibilités, mais la qualité de fabrication de la Sabertooth n’a rien à lui envier et son look pourra séduire les personnes lasses du mélange noir et rouge devenu si courant.

Hardware Magazine 57


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