Hardware mag 48

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5,90 €

Août/Septembre 2010 n°48 p.18

dossier

p.30

Devenez un Pro pro du dépannage PC Prévenir les pann Prévenir, réparer, éviter les cr récupérer dossier

p.46

La trousse à ou pour idetnilts et résoudr ifier problèmeesles test

PC de rêve Composants d’exception, montage HQ :

Les Plus belles Configs de la rédac p.92

comparatifs

Asrock, Asus, Gigabyte, MSI : 5 cartes mères X58 dès 180 €

p.124

Le guide ultime GeForce de la lecture GTX460 Bluray et DVD .I Enfin une bonne Normes, puissance, 3D, logiciels, optimisations, PC Versus Platines : obtenez une qualité d’image au top !

pratique

carte DX11 à 200 euros .I La reine perf/prix du moment

8 cartes graphiques custom :

overclocking, puissance brute, silence à gogo

Best of

des alimentations 600 Watts L 19293 - 48 - F: 5,90 € - RD

Antec DarkFleet 85 mieux que le HAF-X?

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Édito Courrier des lecteurs : Email : lecteurs@techage.fr Abonnements : Axiome Abonnement Presse Hardware Magzine L’Engarvin 06390 COARAZE Pour tout renseignement sur les abos : 06 26 64 23 29 abo@axiomegroup.biz Ont participé à ce numéro : MPM Editions (Rédacteur en chef : Jérémy Panzetta ; Rédacteur : Benjamin Bouix ; Pigistes : Manuel Da Costa) ; Tridam Conception graphique : David Benamou Maquettiste : Cyril Albo PCUpdate est édité par Tech.Age SA au capital de 78300 €, 22c boulevard Royal, L-2440 Luxembourg Administrateur délégué et Directeur de la publication : Christian Marbaix Rédacteur en chef délégué : Thomas Olivaux Publicité : Régie COM’CONSULT Stéphanie Chauvin techage@comconsult.fr

L’envoi de tout texte, photo ou vidéo implique l’acceptation par l’auteur de leur libre publication dans le journal. Les documents ne sont pas retournés. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41 d’une part que « des copies ou reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective» et d’autre part que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinea premier de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelques procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants de l’ancien code pénal. Textes, photos : copyright 2002/2010 Tech.Age SAS Impimeur : N.I.I.A.G Printed in Italy, imprimé en Italie N° de commission paritaire : 0913 U 83994 Dépôt légal : troisième trimestre 2010 Distribution : MLP

Imprimé sur papier 100% recyclé

Chaleur, gaines et Ghz Finir ce numéro 48 de Hardware Magazine n’aura pas été chose facile. Nous y avons pourtant mis toutes notre bonne volonté, mais il faut croire que Murphy était dans les parages. Enfin surtout le soleil... Contrairement à la plupart des personnes normalement constituées, le geek n’aime pas les rayons du soleil, ni la chaleur. N’est on pas bien mieux a l’abri d’un store, à l’intérieur ? Seulement c’est l’été, et derrière des vitres surchauffées, l’atmosphère devient brulante. Car là où vous pourriez imaginer une clim, ce sont au contraire des ordinateurs qui brassent l’air. Pas de quoi aider à mieux supporter la chaleur estivale. Mais comme si ca ne suffisait pas, il a fallu que T.O se lance dans une (nouvelle) tentative de record de consommation avec un quad SLI et un Gulftown, le tout alimenté par sa nouvelle alimentation spéciale crâneurs. 1737 W, tel aura été le verdict affiché par le wattmètre, tandis que le thermomètre de la pièce de rapprochait dangereusement des 37°. Un déménagement dans le réfrigérateur fut envisagé de façon presque sérieuse. Pendant ce temps, son collègue décidait de lancer quelques tests d’encodage, par simple curiosité et peut être pour se venger un peu. Un Core i7 à 100% de charge pendant 8h, encore une source de chaleur. Autant vous dire qu’avec de telles températures dans les bureaux, le moindre geste coute. Avec toute cette chaleur, il a pourtant encore fallu monter le superPC de notre dossier « rêve ». Un marathon de près de 50 heures en 4 jours pour réussir à finir dans les temps. 45 m de gaine, une douzaine de sodas caféinés, 7.5 Go de photos et une bonne centaine d’essais plus tard, tout était prêt. Depuis 6 mois qu’on en parlait, il faut croire que la promesse faite dans le dernier édito nous aura mis le couteau sous la gorge. Maintenant que le montage est achevé, deux sentiments s’imposent. La jalousie d’abord, voir partir notre bébé, ca fend le cœur. Mais aussi la satisfaction d’avoir acquis plus d’expérience. Le prochain montage, sera plus beau et plus impressionnant encore, de quoi donner une bonne leçon au commanditaire de ce PC. Que vous voulez vous, les geeks sont tous pareil, c’est à celui qui aura la plus grosse, qu’importe les moyens mis en œuvre.

BB


Sommaire

18

L’équipe de Hardware Mag est là pour prévenir et réparer tous les anomalies de votre PC ! •

News • •

Le meilleur du hardware Cas pratiques

6 10

Dossiers

Sommaire Septembre/Octobre

Nos PC de rêve

Spécial dépannage

Pratique •

Normes, puissance, 3D, logiciels, optimisations, PC Versus Platines : obtenez une qualité d’image au top

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Retro Computing

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Ça s’est passé il y a 15 ans ! Windows 95, la vraie naissance de Windows En août 1995, Microsoft bouleverse le monde du PC avec son nouvel OS, Windows 95, nous débarrassant enfin (presque) du DOS. Premier système PC nativement graphique, il a jeté les bases de toutes les versions sorties depuis. De quoi bien exploiter les Pentium d’époque ?

30

La trousse à outils pour identifier et résoudre les problèmes Nos astuces pour prévenir les pannes et éviter les pertes de données Planter à répétition au beau milieu d’un jeu en ligne, perdre de précieuses données, y a-t-il pire pour perdre son sang-froid ?

Le guide ultime de la lecture Bluray et DVD

Se protéger du spam

Si dans le meilleur des cas, le spam ne vous fait perdre qu’un temps précieux, dans le pire des cas, il compte bien voler ou faire perdre des données. Que vous soyez expérimenté ou non, nous allons découvrir à travers ce dossier comment reconnaître et lutter efficacement contre le spam.

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Un PC, ce n’est pas seulement un assemblage de pièces qui nous sert à travailler ou à jouer. Pour un certain nombre d’entre nous, avec un peu de peine, il peut se transformer en véritable objet déco, ne ressembler à aucun autre. Nous avons réuni des composants hors normes pour rêver un peu, et pourquoi pas vous donner des idées de montage…

Le guide ultime du Blu-Ray 46 Les films Blu-Ray s’imposent et devraient battre des records de vente cette année. Vous n’êtes pas encore équipé ou avez encore beaucoup de questions sur le sujet ? Ce guide regroupe tout ce que vous devez savoir pour accéder à la haute définition, vous équiper judicieusement et obtenir une qualité d’image parfaite.

Geekitude

46 Comprendre Quadro et FirePro : •

qu’est ce qui différencie les cartes graphiques professionnelles

Offres d’abonnements p37-38-52-53

78

84


30 Devenez Pro du un pro dépannage PC

GeForce GTX460

Qu’est-ce qui peut bien faire la différence entre une GeForce et une Quadro ou entre une Radeon et une FirePro, en dehors du prix multiplié par 10 bien entendu.

.I Moins de conso, plus de perfs, 200 euros .I La reine perf/ prix du moment

Comparatifs •

5800 et GTX400 modifiées, sexy, puissantes 92

5870 2 Go, GTX480 watercoolée, carte en série limitée ou totalement silencieuse. Cette fois, nous nous consacrons aux premières cartes Fermi différant du design de référence. •

6 alimentations 600 W

Tests •

5 cartes mères Core i7-900 106 Le X58 retrouve une seconde jeunesse Elles acceptent les meilleurs processeurs. Elles sont équipées des dernières technologies, comme l’USB 3.0 et le SATA 6 Gb/s. Elles permettent d’overclocker à plus de 4 GHz 24/24. Voici les dernières cartes mères X58 d’Asrock, Asus, Gigabyte et MSI.

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La série DarkFleet d’Antec avait fait bonne impression au dernier CES. Le DF-85, fleuron de la gamme, peut il rivaliser avec la référence HAF-X ? En bonus, une grande tour de Compucase, un nouvel arrivant sur le marché, et deux boitiers full black de chez Silverstone et Thermaltake.

100

La puissance idéale pour une config au top A chaque génération de CPU, et surtout de GPU, les besoins en puissance évoluent. Si la conso au repos baisse, celle en charge augmente. 600 W représente aujourd’hui la puissance idéale pour une belle configuration mono GPU. Mais quelle-est la meilleure ?

Antec Darkfleet 85 Compucase Cougar 98R9 Silverstone SST-PS04 Thermaltake Armor A90

Asrock, Asus, Gigabyte, MSI : 5 cartes mères X58 dès 180 €

Softs

GeForce GTX 460 : la nouvelle référence à 200 euros 124

120

Avec l’arrivée de son nouveau GPU et de la GeForce GTX 460, nVidia repart avec brio à la conquête des nombreux joueurs qui rechignent à dépenser beaucoup plus de 200 euros tout en cherchant un maximum de performances. •

Références

Les PC de référence de la rédac

8 cartes graphiques custom :

overclocking, puissance brute, silence à gogo

Best of 136

des alimentations 600 Watts


News

actualités Les Radeon HD 6000 cet automne ?

Fin septembre, la Radeon HD 5870 fêtera son premier anniversaire. L’occasion de la mettre à la retraite ?

C’est tout juste un an après l’arrivée des Radeon HD 5000 qu’AMD aurait prévu de les remplacer par une nouvelle famille de GPU, dont nous pouvons supposer qu’elle prendra le nom de Radeon HD 6000. Le retard pris par TSMC sur le procédé de fabrication en 28 nm, au départ pressenti pour la nouvelle génération, a poussé AMD à revoir ses plans pour proposer une évolution de ses GPU actuels, mais toujours fabriquée en 40 nm. Cela laisse, bien entendu, moins de possibilités et ces nouveaux GPU ne devraient représenter qu’une petite évolution des modèles actuels, probablement de quoi permettre à AMD de se repositionner devant nVidia, au moment où celui-ci aura enfin décliné ses premiers GPU DirectX 11.

Fusion cette année, mais sans 32 nm Lors de l’annonce de ses derniers résultats financiers, AMD a fait le point sur l’avancement de ses projets CPU et APU. Ces dernières puces, les Accelerated Processing Units, sont pour rappel tirées du projet Fusion qui consistait à intégrer CPU et GPU. Deux versions sont prévues dans un premier temps : Ontario et Llano.

News

Alors qu’il était prévu jusqu’ici que Llano débarque en premier, AMD a indiqué qu’Ontario serait le premier APU à être commercialisé. Cet APU reposera sur un tout nouveau core CPU, Bobcat, destiné à rivaliser avec l’Atom d’Intel, et sur un petit GPU dérivé des Radeon HD 5000. Si Ontario ne subit pas de retard, c’est parce qu’il est fabriqué chez TSMC en 40 nm, contrairement à Llano, basé sur quatre cores Athlon II et un GPU plus véloce, qui sera fabriqué chez GlobalFoundries, les anciennes usines d’AMD, en 32 nm SOI. AMD a ainsi précisé que la raison du retard de Llano, qui n’arrivera donc que dans la première moitié de 2011, était liée à un retard dans l’amélioration du rendement des chaînes de fabrication en 32 nm. Du coup, Intel aura le champ libre pour quelques mois avec ses CPU Sandy Bridge qui, eux aussi, vont intégrer CPU et GPU. S’il semble évident qu’Intel disposera d’un avantage au niveau des cores CPU, AMD disposera d’une partie graphique qui devrait être nettement plus efficace, de quoi pouvoir tirer son épingle du jeu… à condition, bien entendu, de limiter le retard. Le retard du 32 nm se répercutera aussi sur les premiers CPU basés sur l’architecture Bulldozer, la nouvelle génération de cores CPU d’AMD, qui ne parle plus de la première moitié de 2011 pour leur arrivée, mais plus largement de courant 2011…

6

I Hardware Magazine

GF106 et GF108 chez nVidia pour la rentrée Après le GF104 et la GeForce GTX 460 testée dans ce numéro, nVidia prépare l’arrivée de déclinaisons dédiées au milieu et à l’entrée de gamme. Si les spécifications exactes n’ont pas encore été dévoilées, nous supposons que le GF106 sera le GPU milieu de gamme et en quelque sorte un demiGF104, avec 192 unités de calcul et un bus mémoire de 128 bits en GDDR5. Quant au petit GF108, il viserait l’entrée de gamme, mais à un niveau plus élevé que celui auquel nous avons été habitués et qui était, en général, ridiculement faible. Ainsi, le GF108 disposerait de 96 unités de calcul et conserverait le bus mémoire de 128 bits, mais probablement en DDR3 ou DDR2. Un bond énorme par rapport au GT218 (GeForce 210) et ses 16 cores reliés à un bus de 64 bits. Celui-ci devrait d’ailleurs coexister temporairement avec le GF108 sur l’entrée de gamme. Si nVidia vise un cran plus haut, il est probable que cela soit lié à l’arrivée de la nouvelle génération de CPU, tant chez Intel que chez AMD, qui vont intégrer directement un core graphique et probablement tuer ainsi l’infâme marché du GPU d’entrée de gamme, que nous ne regretterons pas !


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100% hardware

Juillet/Aôut 2010 p.30

dossier

100% passion 100% pratique

pour choisir, upgrader et boo ster son pc !

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p.20

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Moins chère que la 465 une bonne affaire ? HD5850,

LE BESt OF

p.48 p.90

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top pour un pc

6 cores À petit

prix

boitiers stars ! CM HAF-X, Corsair

700D, Lian-Li X900 les références haut de gamme bouleversées Lian-Li PC-Q08 un mini boîtier hors normes Vertex 2 et onyx les nouVelles

Guide

Jeux, films et photos en rel Equipez votre PCief pour la vision 3D Utilisez une TV3D avec un PC

CompArAtif

8 cartes mères amd 800

bombes ssd d’oc z

n°48

test

ATi, nVidia, dédiez seconde carte 3D àune PhysX

p.66

Guide

synchronis Vos donnéesez

Astuces, logiciels et sites pour toujours avoir vos contacts, photos, fichiers & co sous la main !

L 18982 - 48 - F: 5,90 € BEL/LUX : 6,5 € -

NCL/S : 710 CFP -

CH : 11,80 FS - CAN

NCL/A : 1500 CFP

- RD

: 10,25 $ DOM: 6,10

- POL/S : 750 CFP

En kiosques ce mois-ci

Bug de l’an 2000, le retour Au pays de la carte mère, un bug similaire à celui de l’an 2000, mais localisé, commence à faire parler de lui. Taïwan utilise, en effet, officiellement deux calendriers différents : le calendrier grégorien, comme nous, et le calendrier Minguo qui débute en 1911. Selon ce calendrier, nous sommes donc en l’an 99 et dans quelques mois, arrivera le passage au centenaire. Quelques couacs sont donc attendus. Espérons qu’ils n’affecteront cependant pas l’île qui nous abreuve en matériels toute l’année !

SSD : C300 64 Go : 355 Mo/s pour 150 euros ! L’événement majeur du mois dans le petit monde des SSD, c’est le C300 de Crucial qui passe en 64 Go. La capacité n’a vraiment rien d’extraordinaire, contrairement au prix : 150 euros. Pour rappel, le C300 utilise un contrôleur Marvell, le seul compatible SATA 6 Gb/s. Annoncé pour 355 et 75 Mo/s en lecture et écriture séquentielles, le petit nouveau devrait donner un bon coup de boost au marché des SSD. Le constat est simple : c’est le moins cher des SSD 64 Go, en excluant ceux équipés en JMF612 qui sont à fuir. Les premiers Indilinx 64 Go, comme le Nova testé le mois dernier, coûtent 180 euros et même le Micron JMF612, que nous vous déconseillons, coûte au minimum 160 euros. A propos de Micron, les premiers disques utilisant son successeur, le JMF616, font leur apparition. D’abord, les MX-Tech Jet Pro, mais aussi les A-Data S596 Turbo. Ce contrôleur est censé corriger tous les bugs que nous reprochons au JMF612. Les différences sont si peu sensibles que l’ancien contrôleur, enfin équipé d’un firmware digne de ce nom, aurait donné le même résultat. Tout aussi décevant, il semblerait que l’upgrade de firmware des SSD à base de SandForce SF-1200, augmentant la capacité des disques de 20 %, ait du plomb dans l’aile. Un espace à l’origine amputé par le fonctionnement même du contrôleur qui le réservait à son usage. Les performances ne devaient pas en pâtir, ni la fiabilité. OCZ et MX-Tech ont été les seuls constructeurs à proposer une mise à jour via un firmware, alors que tous les autres constructeurs se sont contentés de l’intégrer à leurs nouveaux produits. Las, MX-Tech a finalement renoncé et si on ne connaît pas encore la décision d’OCZ, il est vraiment dommage de voir que les mystères autour de ce contrôleur n’ont toujours pas cessé. Après la castration volontaire, les firmwares à mi-chemin entre SF-1200 et SF-1500, voilà que les premiers acheteurs sont défavorisés avec des disques limités en capacité. Cependant, Corsair innove et en plus des versions 60/120/240 Go que tous les constructeurs proposent déjà, les SSD Force du constructeur américain sont déclinés en 40/80/160 Go, tout en conservant les mêmes débits annoncés que les versions standard, y compris pour la version 40 Go. Voilà qui va faire de l’ombre aux X25 d’Intel, proposés dans les mêmes capacités. Ainsi, les prix sont plutôt intéressants car annoncés respectivement à 130, 230 et 450 euros, soit à peine plus élevés que ceux des SSD Intel, moins performants. Autant de nouveautés à suivre en test dès le mois prochain.


News

nVidia 3D Vision Surround, quand le SLI prend du sens

News

Pour pas mal de gamers, jouer sur plusieurs écrans est un vieux rêve. Certains y ont goûté grâce au boîtier Matrox TripleHead2Go, mais les choses se sont nettement accélérées depuis qu’ATi a sorti ses Radeon HD5000, en septembre dernier. La technologie Eyefinity permet de gérer jusqu’à six écrans par carte, une petite révolution. Dans la pratique, la majorité des Radeon HD5800 sont vendues en version trois écrans, permettant ainsi de jouer dans des résolutions très élevées et dans une configuration très immersive. De son côté, nVidia a tout misé sur la 3D stéréoscopique, grâce à sa technologie 3D Surround et les lunettes qui y sont associées, dont nous vous avons parlé à plusieurs reprises. Ça fonctionne plutôt bien et, selon les jeux, les effets sont parfois saisissants. Mais histoire de ne pas laisser son éternel concurrent en situation de quasi-monopole sur le marché du jeu multi-écran, nVidia a corrigé le tir et permet désormais à ses clients de profiter des jeux en Surround. Encore plus fort, il est possible de jouer en Surround (sur trois écrans) et en vision en relief (affichage stéréoscopique) ! Contrairement à ATi, la solution nVidia, baptisée 3D Vision Surround, ne repose que sur des pilotes. Il n’existe pas de cartes spéciales capables de gérer trois écrans ou plus. Mais alors, comment brancher trois écrans sur une GeForce qui n’est prévue que pour deux ? En SLI, « tout simplement ». Deux écrans sont branchés sur la première carte, un ou deux sur la seconde. Insistons sur le fait que le SLI est obligatoire, imposant de posséder deux cartes de même modèle ; il n’est pas possible d’utiliser une grosse GeForce en carte principale et un petit modèle pour le 3e écran. 3D Vision Surround fonctionne avec les GeForce GTX200 (260/275/280/285/295) et GTX400 (460/465/470/480). Mais si le SLI imposé peut faire hurler, de prime abord, croyez bien que pour jouer en 3D sur une résolution aussi dingue que 5 760 x 1080, c’est-à-dire trois fois la résolution 1 920 x 1 080 d’un écran 22’’, la seconde carte ne sera pas en train de se tourner les pouces ! En prime, le fait de jouer en 3D impose de calculer une image par oeil et fait donc

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I Hardware Magazine

encore doubler cette résolution ! Finalement, jouer en 3D Surround est à peu près six fois plus exigeant, pour la carte graphique, qu’un jeu standard sur un seul écran ! Pfiou.

très déformés) et bien qu’il n’ait pas été conçu pour, la vision 3D est saisissante. Dans ce scénario, ce n’est pas tellement pour voir ses ennemis plus tôt que le Surround prend du sens, mais pour placer toutes les fenêtres de chat, de cartographie et autres quêtes, sans gêner l’écran principal.

En attendant un dossier complet sur le jeu Surround pour le mois prochain, nous n’avons pas résisté à l’envie de tester un peu la toute nouvelle solution nVidia. Armé d’un PC en Core i7 et de deux GTX480 branchées sur trois écrans Acer GD245HQ (24’’ 16/9, 1 920 x 1 080, 120 Hz), nous avons essayé les plus gros jeux du moment. D’un jeu à l’autre, les résultats sont très variables. Si tous voient bien la résolution créée par le driver (le jeu croit alors que nous avons un seul grand écran de 5 760 x 1 080), certains comme Blur ou Speed Second Velocity buguent : le menu est complètement déformé et inutilisable. Dans d’autres comme GRID, S.T.A.L.K.E.R. Call of Pripyat ou Battlefield Bad Company 2, tout va bien et l’effet est franchement saisissant. Voir le capot des concurrents arriver d’abord sur le côté, voir le déplacement de ses alliés à ses côtés sur le champ de bataille, c’est assez génial ! Nous n’avons pas pu résister à l’idée de lancer notre MMORPG favori, Darkfall Online. Non supporté officiellement, le jeu s’affiche correctement en Surround (bien que le FOV ne soit pas réglable et les côtés

Vous êtes allergique à la 3D avec des lunettes ? Vous n’avez pas la chance de posséder un SLI de GTX480 ? Rassurez-vous, le mode Surround est également disponible en vision normale. Vos cartes graphiques apprécieront. Rendez-vous le mois prochain pour un essai complet comparé aux solutions ATi et Matrox. En attendant, voici quelques chiffres pour montrer l’impact de 3D Vision Surround sur les performances.

Performances 3D Vision Surround (FPS) f 3 i i S d ( S) 480 SLI 5760x1080 + 3D Vision 480 SLI 5760x1080 + 3D Vision

29,4

42,6

480 SLI 5760x1080

61

480 1920x1080

73,9 82

56,7 0

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NFS Shift NFS Shift

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30

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Just Cause 2 Just Cause 2

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MSI et Asus embrassent Lucid les P55 et AMD800 (hors 890FX), c’est amplement suffisant puisque ceux-ci n’ont pas assez de lignes PCI-Express pour gérer plus de deux GPU. MSI continuant à soutenir Lucid, les 870A Fuzion et P55A Fuzion font leur apparition au sein de sa gamme. Si la P55A utilise sans surprise un chipset Intel P55 et des contrôleurs USB 3.0 et SATA 6 Gb/s en sus, la 870A est à rajouter à la liste des prodiges marketing des constructeurs. Elle utilise, en effet, un chipset 770 et non 870. La différence entre les deux provient du southbridge, d’un côté le vieillissant SB710 en SATA 3 Gb/s qui nécessite donc un contrôleur Marvell pour les deux ports SATA 6 Gb/s, de l’autre un SB850 avec six ports SATA 6 Gb/s en natif. Les prix de la 870A et de la P55A, respectivement de 150 et 190 euros, sont plutôt bien étudiés pour de telles cartes et rendent la technologie Lucid nettement plus intéressante. A noter qu’une seconde version 870A Fuzion Power Edition recevra plus tard un vrai 870 et son SB850.

Après avoir été la première marque à proposer une carte utilisant la puce de Lucid, MSI dévoile deux nouveaux modèles qui devraient rendre plus abordable cette technologie. Pour rappel, ce chip Lucid permet de faire du SLI ou du CrossFire, mais également de marier des cartes ATi et nVidia entre elles ! La puce Hydra200, permettant de piloter jusqu’à quatre GPU, a été inaugurée sur la BigBang Fuzion, il y a quelques mois, mais les pilotes Lucid étaient trop bugués à sa sortie pour que nous la testions. Depuis, ça marche mais cette puce est plutôt coûteuse. Avec une carte très haut de gamme, le tout vaut plus de 300 euros, une solution pas vraiment démocratisée, aussi bonne la Fuzion soit elle. Conscient du problème, Lucid a finalisé sa puce Hydra100. Elle reprend les mêmes fonctions que sa grande soeur, mais se contente du support de deux GPU. Cela dit, sur des chipsets milieu de gamme, comme

Toujours du côté de Lucid, Asus devrait bientôt lancer sa Crosshair IV Extreme. Celleci utilise un AMD 890FX qui permet de gérer quatre GPU et la puce Hydra200, en plus de toutes les fonctionnalités des cartes ROG Extreme. La note devrait cependant être bien plus douloureuse. Et sans rapport avec Lucid, cette fois, une Rampage

III Formula devrait aussi voir le jour. Celle-ci reprend le design de la Rampage III Extreme que nous testions dans PC Update n° 47 et de la Rampage III Gene que vous retrouvez ce mois-ci dans notre comparatif, et se place à mi-chemin entre les deux en termes de fonctions : très similaire à sa petite soeur µATX, sans la foule de gadgets pour overclockers du gros modèle, mais en reprenant le format ATX. Chez EVGA, les premières cartes USB 3.0 arrivent enfin. La première de la lignée sera la X58 FTW 3, dérivant du tout premier modèle X58, la X58 3-Way SLI, qui n’a pas rencontré un aussi franc succès que les Classified, SLI LE ou Micro SLI, mais qui a été depuis retravaillée. Les autres cartes devraient aussi avoir droit à leur refresh en USB 3.0, mais il faudra patienter encore un peu. Cependant, si vous ne souhaitez pas changer de carte mère, il est désormais possible d’acheter une carte fille USB 3.0 en PCI-Express 1x, pour une trentaine d’euros. Rien de spécial à signaler, celle-ci utilise toujours le même contrôleur Nec, mais le PCB est noir, à l’image des autres produits EVGA, un point important pour ceux qui se soucient du look de leur machine.

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Durée

24 numéros

24 numéros

12 numéros

24 numéros

24 numéros

24 numéros

Avantage

Alimentation 620 Watts, 100 € économie

21,6 € d’économie

paiement par trimestre

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deux ventilateurs Noctua et paiement par trimestre

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Coût

140 €

120 €

17 € par trimestre

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125 €

Frais de port France

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Frais de port CEE

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Frais de port reste du monde

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Hardware Magazine

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Cas Pratiques

Cas Pratiques

Gagnez 6 Go de mémoire Corsair !

En nous envoyant une question technique par mail (lecteurs@techage.fr), vous pouvez gagner un kit mémoire Corsair 3*2 Go CMP6GX3M3A1600C8 Dominator, une alimentation HX750W, ou encore un boîtier Graphite 600T ! La rédaction choisira la question la plus pertinente et son auteur recevra son lot. Notez que nous ne pourrons sans doute pas répondre de manière individuelle à toutes les questions ! Par Thomas Olivaux

SSD d’occasion, que faire avant de le réutiliser ?

Gagnant du MOIS

Un ami utilise depuis sept mois un SSD Intel X25-M 80 Go qu’il compte remplacer par un SandForce de plus grande capacité. Il me propose d’acheter son 80 Go à un bon prix et je dois avouer que l’idée d’upgrader mon PC me séduit. Je prévois d’installer Windows 7 dessus. Mais sachant qu’il a déjà servi, sera-t-il aussi bon qu’un neuf ? J’entends toujours parler d’usure des SSD, est-ce une bonne idée d’en acheter un d’occasion ?

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Malgré son relatif grand âge, le SSD Intel X25 (toutes versions) restent un modèle de choix.

SSD conserve donc un traitement sur les petits et moyens fichiers incomparablement meilleur qu’un disque dur, ainsi qu’un comportement en lecture toujours très confortable.

HDDerase

C

’est une très bonne question, car le marché des SSD s’étant nettement développé ces derniers temps, les premiers modèles se retrouvent déjà à vendre en occasion. Le X25-M 80 Go d’Intel reste d’ailleurs une référence, malgré son grand âge, car il offre un rapport performances/prix sans concurrence. A 200~220 euros en neuf, il existe, certes, des modèles moins onéreux, mais ils sont moins performants et limités à 64 Go. Sinon, de nombreux SSD plus rapides sont sortis depuis, mais sauf promo, ils sont sensiblement plus chers. Nous allons pouvoir répondre avec précision à votre question, car nous avons expérimenté ce scénario il y a peu. C’est très instructif ! Un Intel X25-M

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160 Go première génération été utilisé en tant que disque système pendant six mois. Passé ce délai, ce SSD a migré dans un autre PC, mais nous avons cherché à connaître l’état des performances, avant de réinstaller Windows. Nous avons été franchement surpris à l’annonce des résultats ! Le même disque neuf obtient des débits moyens de 260 Mo/s en lecture et 80 Mo/s en écriture, sous HD Tune. Après six mois d’utilisation système (logiciels principalement utilisés : Windows 7, Office 2007, Creative Suite 4, et µTorrent), ce SSD ne débite plus que 228 Mo/s de moyenne en lecture et surtout 12.5 Mo/s de moyenne en écriture, une baisse de 13 % et 85 % respectivement. A ce stade, les performances s’en ressentent clairement. Mais les débits ne font pas tout, et le

IIl n’empêche qu’en achetant un SSD d’occasion, ne pas profiter des performances d’un neuf est problématique. Alors que faire ? Faut-il renoncer à cette option ? Non ! Il faut nettoyer le SSD, le remettre à zéro pour de bon. Lorsque vous effacez un fichier sous Windows, que ça soit un fichier supprimé manuellement ou tout un logiciel désinstallé, l’information est transmise à l’index qui autorisera l’écriture à cet endroit un peu plus tard, mais pour maximiser les performances, l’effacement n’est pas réalisé réellement. C’est pour cette raison qu’il est parfois possible de récupérer des données sur un disque dur formaté par erreur, car tant que rien n’a été écrit par-dessus, les informations sont encore présentes. C’est également de cette façon que fonctionne la corbeille, permettant de récupérer des fichiers soi-disant effacés. Mais dans le cas des SSD, lorsqu’une cellule est déjà remplie, il est nettement plus long de l’effacer, puis de la remplir que de simplement écrire, d’où la baisse des performances. La fonction TRIM aide à réduire cette baisse, en procédant à l’écriture aléatoire des cellules, un peu partout dans le SSD, plutôt que


de toujours utiliser les mêmes et donc toujours se retrouver avec des cellules déjà remplies à effacer. C’est d’autant plus important que les cellules de mémoire Flash ont un nombre de cycles au bout duquel elles deviennent inutilisables, exploiter toutes les cellules maximise la durée de vie. Si vous utilisez un autre système que Windows 7, qui n’offre pas la fonction TRIM, vous devez utiliser des logiciels qualifiés de Garbage Collector (récupérateurs de déchets), comme celui proposé par OCZ, afin de procéder à la remise à zéro des cellules qui ne sont plus censées contenir de données et maintenir un niveau maximal de performances. Dans le cas où le SSD doit être formaté, il est idéal de lui faire un bon nettoyage. Pour retrouver les performances d’un SSD neuf, l’outil DOS baptisé HDDErase se montre très efficace. Initialement conçu pour assurer la confidentialité, en effaçant efficacement les données d’un disque dur, HDDErase est un super outil pour les utilisateurs de SSD. La version 4 est téléchargeable sur le sujet officiel (forum. hddguru.com/hdderase-t9993.html), il suffit alors de copier l’application sur une clé bootable DOS, mais elle

est également présente sur Ultimate Boot CD (www.ultimatebootcd.com). Notez que certains disques ne sont pas toujours compatible, n’hésitez pas à tester aussi la version 3. L’utilisation de HDDErase nécessite de l’astuce. Pour commencer, vous devez impérativement placer votre contrôleur de stockage en mode IDE et non AHCI (à remettre après !). Le mode Legacy doit être activé. Vous devez brancher votre SSD sur les ports 0 à 3, c’est-à-dire les 4 premiers ports reliés directement au southbridge, ce sont les seuls accessibles depuis HDDErase. Les ports 4, 5 ou ceux pilotés par un controleur externe ne pourront pas être exploités. Enfin, démarrez votre PC sans que celui-ci ne puisse détexter le SSD, en ne branchant pas l’alimentation ou le câble SATA. Bootez sous DOS et branchez seulement le SSD à ce moment-là pour qu’il soit détecté par HDDErase. Après cette opération, qui dure quelques secondes à plusieurs dizaines de minutes selon le modèle de SSD, vous devriez retrouver des performances dignes d’un modèle neuf. Notre X25-M a ainsi retrouvé ses débits d’antan, 255 Mo/s en lecture et 80 Mo/s en écriture.

Voici les résultats obtenus sous HDTune, en écriture, du X25-M 160 Go. En premier, « en l’état » après 6 mois d’utilisations. En second après un « fill 0 » HD Tune. Enfin, après un passage sous HDDErase.

HDTune offre une option Erase Zero fill. Bien qu’elle puisse améliorer un peu les choses, HDDErase est bien plus efficace.

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Cas Pratiques

Comment flasher le BIOS de ma carte graphique ? Je voulais mettre à jour (flasher) ma carte graphique 9800GTX 512 Mo de marque Twintech sous NVFlash, mais je ne comprends rien à son fonctionnement. Comment faire ? Sur quelles touches appuyer ?

TechPowerUp! propose une immense quantité de BIOS pour cartes graphiques en téléchargement.

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lasher le BIOS de sa carte graphique peut être utile dans plusieurs scénarios. Le premier consiste à utiliser le plus récent du constructeur pour profiter de quelques corrections de bugs, bien que ça soit rarement nécessaire. Le plus courant

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vise à changer les fréquences, voire les tensions ou timings RAM par défaut, afin d’automatiser l’overclocking de sa carte vidéo. Enfin, c’est parfois nécessaire pour quelques bidouilles visant à transformer une carte en un autre modèle ou réactiver des unités de calcul.

Flasher en ligne de commandes L’outil nécessaire pour flasher une carte 3D nVidia s’appelle NVFlash. Durant de nombreuses années, celui-ci n’existait que sous DOS, mais il est désormais possible de télécharger NVFlash for Windows, qui fonctionne sous tout Windows (32 et 64 bits). Mais comme vous avez dû vous en rendre compte, bien qu’il accepte de se lancer sous Windows, c’est encore et toujours le même outil en ligne de commandes que nous connaissions déjà. La dernière version est la 5.95.01, elle permet de flasher toutes les cartes, y compris les récentes GTX400. La version Windows offre plus de confort puisqu’il n’est pas nécessaire de redémarrer le PC sur une clé USB bootable en DOS ; pour éviter que la fenêtre ne se ferme trop rapidement, nous vous recommandons d’ouvrir, au préalable, une fenêtre de commandes (Win + R, puis tapez « cmd » et validez), rendez-vous dans le répertoire où est stocké NVFlash. Si vous êtes novice sous DOS, il faut taper « cd c:\repertoire\repertoire », où « c » est la lettre de lecteur, puis votre chemin séparé par des antislashs ; une fois dans le répertoire, vous pouvez vous assurer que tous les fichiers sont là en tapant la commande « dir ». Un lis-


ting doit apparaître, dans lequel il doit y avoir notamment le fichier nvflash. exe. Avant de commencer, placez votre fichier BIOS dans le même répertoire, pour plus de simplicité.

breuses options. Il est, par exemple, possible de forcer le flashage du BIOS, même si l’ID de fabricant change (transformant par exemple une carte Asus en une carte MSI, d’un point de vue BIOS).

Flasher le BIOS se fait très simplement en tapant « nvflashnomdufichierbios. extension ». Par exemple, « nvflash gtx480r12.bin ». Par sécurité, nous vous recommandons de sauvegarder le firmware actuel de votre carte en tapant « nvflash --savenomdefichier ». Par exemple, « nvflash --save gtx480r09.bin » (rappel : les noms DOS sont sans espace ni accent, maximum 8 caractères et 3 pour l’extension). En consultant le mode d’emploi de NVFlash, proposé en .txt et en .doc dans la même archive que le programme, vous pourrez trouver de nom-

Pour ceux qui souhaitent mettre à niveau le BIOS d’une carte graphique ATi, la procédure est assez similaire. Le logiciel à utiliser s’appelle ATiFlash, également disponible sous Windows, sous le nom d’ATi WinFlash, en version 2.0.1.11 capable de tout flasher, HD5000 incluses. Ce dernier, qui s’exécute sur les plateformes 32 et 64 bits, est nettement plus accessible que l’outil nVidia, puisqu’il bénéficie d’une interface graphique. Vous trouverez ces deux logiciels, ainsi qu’une immense base de données

de BIOS pour cartes graphiques, sur l’excellent site Internet techPowerUp ! (www.techpowerup.com). Si vous souhaitez participer, exécutez l’outil GPU-Z et, sur le dernier onglet, vous pouvez cliquer sur un bouton qui permet d’uploader automatiquement le BIOS de votre carte vidéo. Un peu moins mis à jour, le site MVKTech (www.mvktech. net) propose lui aussi une importante source de BIOS pour cartes 3D. Vous trouverez également sur ces sites les logiciels NiBiTor (nVidia) et Rabit (ATi), indispensables pour éditer/modifier un BIOS à votre convenance ! Vous pourrez notamment y modifier les fréquences pour overclocker votre carte graphique de façon permanente, si vous avez suffisamment testé la stabilité overclockée à l’aide d’un logiciel comme RivaTuner.

Recycler son Pentium 4 Prescott en PC home cinéma

Si le SSD va permettre un chargement de Windows rapide, entre la mise sous tension et le moment où le système commence à se charger, il s’écoule un temps parfois (trop) long, indépendant des performances de l’unité de stockage, mais plutôt de la routine effectuée au démarrage de la carte mère. Il est évident qu’on attend d’un PC home cinéma qu’il soit opérationnel très rapidement. Alors existe-t-il des cartes mères « à démarrage rapide » (ou plus rapide que les autres) ? La mise en veille est-elle la meilleure solution ? L’overclocking améliore-t-il la situation ?

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e mois dernier, nous évoquions déjà la possibilité de recycler un vieux P4 en machine de salon, il s’agissait en l’occurrence d’un P4 1,7 GHz à reconvertir en TV avec magnétoscope numérique. Comme nous l’expliquions alors, un P4 1,7 GHz représente le minimum syndical pour regarder la TV, pas question d’enregistrer en HD et encore moins de regarder des films HD en 1080 (BluRay ou fichiers). Si nous titrons ce cas pratique sur les Pentium 4 Prescott, c’est précisément que la majorité de ces puces ont été vendues à 3 GHz et

plus. Et ça change tout ! Prescott ou pas (il y a eu des Northwood jusqu’à 3,2 GHz), 2,8 GHz est la fréquence minimale que nous recommandons pour faire un PC home cinéma à base de Pentium 4. C’est la fréquence minimale pour manipuler des flux vidéo en haute définition, sans ralentissements. Votre Pentium 4 640 est donc idéal pour ce genre d’usage et va ainsi retrouver une seconde vie.

Les machines en Pentium 4 socket 775 sont nettement plus upgradable que les anciennes en socket 423 ou 478.

Upgrade

Très impressionné par Windows Media Center 7 que vous avez présenté en long et en large dans PC Update n° 45, j’ai décidé de monter un HTPC que j’utiliserai pour écouter de la musique, visionner des DVD et des fichiers vidéo, ainsi que regarder la TV éventuellement. Tout cela autour d’un Pentium 4 640 à 3,2 GHz que je compte « recycler », s’il est assez costaud pour cette utilisation, et de 2 Go de DDR2 que je possède également. Je pense acheter un boîtier Antec Fusion Remote Black, un ventirad Prolimatech Samuel 17 (avec un Be Quiet ! SilentWings Pure 120 mm), une carte graphique Sapphire HD5670 512 Mo (vraiment utile pour du home cinéma ?), un SSD Intel X25-V 40 Go ou Patriot 32 Go PS-100n, un graveur Pioneer DVR-215BK et une alimentation Cooler Master Elite Power 460. Concernant la carte mère, je n’ai pas encore fait mon choix.

Vous hésitez sur l’achat d’une HD5670. Une carte graphique de dernière génération est la garantie

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Cas Pratiques

quel Core 2, mais également tous les Pentium 4 775 comme votre modèle. Le contrôleur vidéo GMA X4500 qu’il propose est le même que dans le G45, un contrôleur performant en home cinéma, avec les pilotes récents sous Windows 7. Cette carte propose d’ailleurs une prise HDMI, si vous désirez brancher votre ordinateur sur un téléviseur moderne. Asus propose des cartes équivalentes, la série P5G41-M, ainsi que MSI, les G41M. Il n’y a rien que vous puissiez trouver de mieux pour un usage home cinéma, tout en assurant la compatibilité avec votre boîtier et votre processeur.

UpGRADE

Rien à signaler au sujet des autres composants que vous convoitez, ils sont tous adaptés à votre projet. 2 Go de RAM, ça semble un peu léger en

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de profiter d’un moteur vidéo dernier cri, qui accélère le décodage des flux vidéo et soulage ainsi votre processeur qui consommera et chauffera moins. D’autre part, vous pourrez profiter d’une prise HDMI 1.3 ou 1.4 avec prise en charge des normes audio Dolby Digital TrueHD et DTS Master Audio, pourquoi s’en priver ? Si vous vous contentez de lire des films en DVD, c’est peu utile. Quant au choix de cette carte graphique, il est possible d’économiser quelques dizaines d’euros. La HD5670 est un bon modèle d’entrée/ milieu de gamme, le minimum pour jouer. Mais sur un PC home cinéma qui n’a pas vocation à servir pour le jeu, la toute petite HD5450 à 50 euros et l’équivalent nVidia, la G210 au même prix, sont idéales. Mais puisque vous devez également acheter une carte mère, pourquoi ne pas se contenter d’un chipset graphique embarqué ? Pour plus de détails concernant la qualité de traitement vidéo entre les GPU, reportez vous à l’article Blu Ray de ce numéro. Au sujet de la carte mère, bien que le marché des cartes pour les processeurs 775 ait nettement diminué, en particulier au sujet des Pentium 4, les constructeurs proposent toujours quelques modèles bon marché qui correspondent à nos attentes. Nous pensons, par exemple, à la Gigabyte EG41MF-US2H que l’on trouve un peu partout pour 65 euros, un modèle

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proche de la perfection. MicroATX (indispensable pour le boîtier Antec Fusion Remote Black que vous convoitez), elle est conçue autour du chipset G41 + ICH7. Elle accepte n’importe

A moins que vous n’adoptiez une carte mère avec un IGP moderne, une petite carte telle cette Radeon HD5450 s’adapte très bienà un usage purement home-cinéma.


2010, mais rassurez-vous, c’est parfait pour un PC de salon. Le choix du SSD est tout à fait recommandé, mais ne prévoyez pas d’enregistrer la TV dessus, vous ne pourrez y loger qu’une petite heure de HD, vu l’espace disponible après avoir installé Windows ! Concernant vos interrogations sur la vitesse de démarrage, il n’y a pas grand-chose à faire, étant donné que

100 % des cartes mères passent par l’étape BIOS, avant de booter Windows. Vous pouvez toutefois réduire ce temps au maximum, en désactivant tous les ports SATA inutilisés (pas de temps de détection), en désactivant les contrôleurs additionnels non utilisés (que leur BIOS ne s’affiche pas) et en vous assurant que « Quick boot » est bien activé. Une fois ce laps de temps écoulé,

booter Windows 7 et Media Center sur un SSD ne réclame qu’une quinzaine de secondes. Vous parlez d’économies d’énergie et hésitez à laisser votre PC en veille. Si le sujet vous tient à coeur, la première chose à faire consiste à remplacer le Pentium 4 640 par un modeste Pentium E5200. Nettement plus puissant, ce modèle consomme presque deux fois moins !

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Carte dédiée PhysX sur port PCI-E 4X Concerne l’article PhysX pour tous publié dans PC Update n°48

Suite la lecture passionnante de votre article «PhysX pour tous», j’ai décidé de dédier une carte nVidia au calcule PhysX. Je possède une carte mère M4A785TD-V, un AMD Athlon II X3 425 (overclocké et 4ème core débloqué), une ATI 5750 (1 Go) et 4 Go de RAM. Le seul port PCIe qu’il me reste est donc un port câblé en 4x. Sera-t-il suffisant pour accueillir une carte seulement dédi ée à la physique ? Si oui, compte-tenu de ma configuration et des limites en bande passante de ce port, qu’elle carte me conseillez-vous ?

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n 2010, il n’y a plus beaucoup de cartes mères équipées de deux ports PCI-Express dont le second n’est câblé qu’en 4X. En effet, depuis mi-2008 et l’arrivée du P45, la grande majorité des chipsets gèrent 16 lignes PCI-Express (ou plus) et une répartition homogène en 8/8 au besoin. Cependant, certains constructeurs, afin de faire des économies de bout de chandelle, proposent des cartes dont le second port PCI-Express est câblé sur les quelques lignes a faible débit du southbridge, nous parlons là des plateformes Intel sur lesquels les lignes du southbridge sont en PCI-Express 1.1. Ce genre de solution se destine en général à accueillir une carte contrôleur ou une carte son, des périphériques qui ne demandent pas trop de bande passante. Dans notre dossier sur la PhysX, nous avons détaillé les solutions possibles

pour bénéficier de cette technologies et avons effectué bon nombre de mesures, mais toujours en 8/8. Nous avions déjà mesuré l’impact d’un câblage 8 lignes au lieu de 16

dans Hardware Magazine n°43 pour se rendre compte que les deux solutions

Sur cette Asus M4A785TD-V Evo, le port PCI-Express 16X est câblé en 4X.

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Gagnant Silver Power

Cas Pratiques

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Contrairement aux plateformes Intel qui souffrent d’un port PCI-Express 4X 1.1 câblé sur le southbridge, les machines AMD sont en PCI-Express 2.0 jusqu’au plus petit port 1X.

étaient similaires. En revanche, se contenter de 4 lignes, a fortiori en PCIExpress 1.1 (soit une bande passante théorique de 1000 Mo/s à comparer aux 4000 Mo/s de en 8X PCI-E 2.0) représenter une bride potentielle. Nous avons vu que les calculs PhysX se contentent d’un petit GPU, ils ne devraient a priori pas être pénalisés par une telle configuration. Mais qu’en est-il en pratique ? Pour en avoir le cœur net, nous avons réalisés quelques tests supplémentaires en utilisant le port PCI-Express relié au PCH (P55) sur une carte mère socket 1156. Le constat tombe rapidement : les performances sont à la baisse, ne serait-ce qu’à cause d’un souci de latence. En effet, en utilisant les lignes PCI-Express 1.1, l’envoi des données se fait déjà moins rapidement qu’en PCI-Express 2.0 mais en outre, il faut passer par le PCH pour remonter via le lien DMI au contrôleur PCI-Express intégré au processeur (cas de notre plateforme de test Intel, mais la remarque reste valable pour AMD), avant de transiter jusqu’au GPU principal au lieu de n’avoir que le contrôleur intégré au processeur comme intermédiaire entre les deux cartes. Sans parler de bande passante donc, les calculs sont légèrement plus longs, et les performances en pâtissent légèrement. Sur une petite carte comme une GT220 (ou un équivalent en puissance), la différence est faible et difficilement quantifiable. En effet, il s’agit d’un écart

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de quelques pourcents, qu’il faut tenter de ressentir sur une cinquantaine de FPS. Il n’y a donc pas de problèmes si c’est cette configuration que vous visez, bien qu’il soit toujours frustrant de sous exploiter son matériel. Si vous souhaitez utiliser une carte plus puissante, alors l’impact est plus flagrant. Une GTX275 dédiée à la PhysX apporte un léger mieux par rapport à une GT220 : de 15 à 30% de FPS en plus. En branchant cette carte sur un port PCI-Express 1.1 4X, le gain par rapport a une GT220 est drastiquement réduit, voire inexistant. Quoi qu’il en soit, nous observons toujours un gain par rapport à une configuration mono carte qui se chargerait de tous les calculs à la fois. Certes, la GTX275 est ici sous exploitée, mais elle ne sert pas non plus à rien.

Quelqu’un qui utilise une « grosse » carte dédiée aux calculs PhysX, comme la 275 dont nous venons de parler, la possède probablement déjà et préfère la recycler plutôt que d’investir dans une carte supplémentaire. Dans ce cas, même s’il est dommage de brider cette puissante GeForce et de consommer un peu plus, en termes de FPS et de confort de jeu, l’opération se justifie tout à fait. Pour répondre en fonction de votre configuration, si vous n’avez pas encore de carte graphique nVidia disponible, achetez donc une petite et peu couteuse GT 220. Vous profiterez d’un gain PhysX très sensible par rapport à votre machine équipée seulement de la HD5750 et, avec ce genre de petite carte, le branchement en 4X n’a que peu d’impact comme nous venons de le vérifier. C’est d’autant plus vrai que dans le cas de votre chipset AMD, le port 4X est piloté par le même contrôleur que le port 16X et qu’il n’existe donc aucune latence. De plus, contrairement aux solutions Intel, les machines AMD 700 et 800 n’ont que des ports PCI-Express 2.0. A propos des nouveaux drivers nVidia, les 257 WHQL et les 258 beta, sachez que ceux-ci empêchent à nouveau d’utiliser PhysX lorsqu’une carte ATI est détectée dans le système. Qu’a cela ne tienne, NGOHQ (nhohq.com) a déjà dévoila son PhysX Mod, cette fois en version 1.04ff, qui permet de duper les nouveaux drivers, comme c’était le cas avec les derniers ForceWare 197 via le patch 1.03.


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PC de rêve Modding mode d’emploi

Un PC, ce n’est pas seulement un assemblage de pièces qui nous sert à travailler ou à jouer. Pour un certain nombre d’entre nous, avec un peu de peine, il peut se transformer en véritable objet déco. Personnaliser un PC de sorte qu’il s’accorde avec nos goûts et qu’il ne ressemble à aucun autre, c’est une passion que nous vous avons maintes fois présentée. Cette fois, ce sont deux boîtiers hors norme qui ont inspiré nos envies. Composants de qualité et exclusifs choisis pour leur look et leurs performances, finition soignée, watercooling, assemblage de qualité : découvrez les PC de la rédac !

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benjamin bouix

l y a quelques mois, on a confié à votre pauvre serviteur la tâche d’assembler un superPC. Après une longue période de réflexion, de commandes de produits, de préparation et d’assemblage, c’est fini. A la base, trois objectifs : performance, design et silence. Mais il fallait d’abord choisir le boîtier, puisque c’est lui qui conditionne une grosse partie du projet, et qu’il est l’écrin qui abrite le trésor. Le choix était très rude. D’un côté, le Thermaltake Level 10, un boîtier pensé par les designers de BMW pour la firme taïwanaise. Un bel objet, qui s’écarte des conventions en termes de conception et dont la production a été limitée à un millier d’exemplaires. En face, un MurderMod, c’est-à-dire une base de Silverstone TJ07 entièrement reprise par un passionné canadien, le tout en très petite série puisqu’une grande partie du travail est effectuée à la main, une quarantaine d’exemplaires seulement ont vu le jour. Le choix était trop dur, il a fallu prendre les deux. Deux boîtiers, deux PC, deux machines de rêve.

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Dossier

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uête de Perfection

afin de laisser la place pour loger un ou plusieurs radiateurs de watercooling. Toutes ces petites modifications sont faites à la demande et sont exclusives.

Quel look adopter ?

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es MurderMod sont réalisés par le désormais célèbre Charles Harwood. Celui-ci propose des boîtiers qu’il modifie lui-même, des intégrations complètes et même des accessoires qu’il utilise lors de ses réalisations. Un travail d’orfèvre dans tous les cas. Sa spécialité, ce sont les Silverstone TJ07. Cette grande tour qu’on ne présente plus reste un must pour intégrer une grosse configuration et un gros système de watercooling. En dehors de la peinture et de la visserie entièrement noires, il y a de nombreux petits ajouts qui font le charme d’un MurderMod. La face avant consiste en un seul grand panneau, laissant une ouverture pour la trappe d’un lecteur optique et le logo MurderMod illuminé, le haut du boîtier est percé pour y fixer une vitre en plexiglas, utilisant le même design MurderMod que le panier de la carte mère et la partie inférieure du boîtier est entièrement vide

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Le watercooling a été choisi d’office pour le silence et les performances, mais beaucoup de choix ont été plus ouverts, notamment sur le jeu des couleurs. Il était question d’un PC à dominante noire, mais le full black s’est révélé un peu triste, on a donc adjoint une couleur de contraste faisant ressortir certains détails. Finalement, le blanc a été retenu bien qu’il n’existe que très peu de composants de cette couleur. Une grande partie se trouve dans le catalogue d’Arctic Cooling et ce sont donc leurs ventilateurs que nous avons choisis. Pour le reste, aucun composant coloré ne collait vraiment à l’esprit de ce mod. La majorité de l’électronique est donc noire, les éléments blancs se concentrant donc sur les tuyaux, les ventilateurs et le gainage, détaillé plus bas. Enfin, des LED blanches viennent éclairer certaines zones clés de la configuration. Une thématique de couleurs n’a rien d’évident à composer. Une certitude, vérifiez bien la cohérence de l’ensemble de votre configuration avant d’acheter quoi que ce soit.

Remplacer les gaines : un vrai calvaire

L’idée même de remplacer les gaines des câbles d’une alimentation comme une Seasonic X-Series semble vraiment folle. C’est à ce jour une des meilleures sur ce point et il n’y a que très peu de choses à noter sur sa finition. Mais il y en a quand même, surtout au niveau des jonctions, sur le câble 24 pins notamment. La gaine est bien opaque sur la totalité du câble, mais lorsque les 24 fils se séparent sur le connecteur, c’est l’explosion de couleurs : rouge, vert, jaune, bleu. Dans une configuration noir et blanc, et même dans une configu-


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les ergots des cosses. Sans lui, vous ne pourrez jamais gainer les câbles ATX, CPU et PCI-Express, quoique les Molex et SATA sont faisables avec un simple tournevis plat assez fin. ration classique, ça jure ! En outre, changer les gaines permet d’utiliser autre chose que la sempiternelle gaine noire que l’on connaît tous, une autre façon d’accentuer la couleur de contraste. Mais l’opération est vraiment très longue, il faut bien compter quelques jours de travail à plein temps pour cette dernière. Si vous souhaitez vous équiper, plusieurs magasins proposent ces produits, la tendance est au modding à n’en pas douter. Nous avons une préférence pour http://www.mdpc-x. com/, car le gérant est agréable, passionné tout comme nous et de bon conseil puisqu’il envoie un guide sur le gainage lorsque l’on passe commande. N’oubliez pas d’acheter l’outil spécial pour pouvoir ôter les fils de leur connecteur. Il s’apparente à une très petite pince qui vient en fait rabattre

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Après avoir retiré les connecteurs des câbles Molex, SATA, CPU, ATX et PCI-Express, il faut enlever la gaine d’origine, qui est en général maintenue par un ensemble de colle, embout solide et collier de serrage ou métallique. Cette opération prend déjà une dizaine de minutes et il faudra la répéter entre cinq et dix fois selon votre alimentation. Il faut ensuite couper les nouvelles gaines à la bonne taille. Difficulté


à noter, alors qu’une gaine tendue est totalement opaque, sur une trop courte, un bout du fil censé être recouvert sera visible. Il est donc absolument nécessaire de couper à la longueur exacte, pas de place pour l’approximation. Une fois les gaines enfilées sur les fils, il faut faire de même pour les embouts thermorétractables et positionner ceux-ci de sorte qu’ils soient bien alignés à la fin. Ici, nous avons opté pour un gainage fil à fil, mais il est possible de les rassembler par groupes de 2, ou de n’utiliser qu’une seule gaine pour la totalité des fils. On n’oublie pas de gainer tous les autres câbles de la configuration : ceux du boîtier (USB, Power, Reset, etc.), mais aussi ceux des autres éléments comme la pompe ou les ventilateurs. Cela dépend de vos envies, mais quoi qu’il en soit, c’est une étape qui en vaut la peine.

de trouver plus puissant, une HD5970 par exemple, mais nous n’apprécions guère le multiGPU, bien trop soumis aux optimisations des drivers, et préférons nous fier à un unique GPU très puissant. Dans un souci de silence, nous avons choisi une alimentation aussi discrète que possible et qui est, au passage, certifiée 80 Plus Gold. La Seasonic X-Series 750 W est, en effet, fanless dans certaines conditions et toujours inaudible. Cela a son importance puisque l’on peut agir sur toutes les sources de bruit de la machine, sauf sur le ventilateur de l’alimentation. Mieux vaut donc bien choisir.

SSD en RAID 0 Niveau stockage, hors de question de se contenter d’un simple disque dur,

ce sera trois SSD en RAID. Ils sont branchés sur l’ICH10 du X58, car après quelques tests, il s’avère que cette solution est du même niveau qu’une carte contrôleur coûteuse et esthétiquement peu flatteuse. Les X25-M ne sont, certes, pas les plus rapides des SSD, même en version 160 Go, mais ils sont les plus stables. En effet, le TRIM n’étant pas actif sur une grappe RAID, mieux vaut avoir des SSD fiables pour ne pas être contraint de les entretenir trop régulièrement, ce qui nécessite de casser la grappe RAID. A ce propos, nous avons retiré les stickers des X25-M et ôté le disgracieux bout de plastique dont ils sont équipés. De cette façon, on obtient un disque entièrement gris métallisé et plus fin que le standard 2,5’’. Le tout est monté sur des supports peints en noir à la bombe, pour un look d’enfer à l’intérieur du boîtier. Pour peindre du métal, l’idéal est d’utiliser une ou deux couches d’apprêt, puis deux à quatre couches de peinture, selon sa qualité et son pouvoir de recouvrement, puis d’utiliser un vernis afin de la protéger. Il est nécessaire de poncer, puis de laver entre chaque couche. L’opération se révèle donc relativement longue si on compte les temps de séchage. Notez que la peinture à la bombe donne de très bons résultats, pas si éloignés de ceux qu’on obtient avec un pistolet professionnel. Un disque dur est tout de même ajouté pour augmenter la capacité de stockage. Mais comme tout doit fonc-

Une overdose de hardware Ce PC finissant en toute logique sur le bureau du chef, il faut qu’il soit puissant, pas question de mégoter sur les composants. Si la carte mère a été choisie pour le look principalement, le processeur ne pouvait pas être autre chose que ce qui se fait de mieux : un Core i7 980X, le plus rapide des hexacore Intel. Même chose pour la carte graphique, une GTX480 watercoolée EVGA (pour le look et le silence) prend place dans ce PC, avec un waterblock intégral noir venant recouvrir l’intégralité du PCB noir lui aussi. Il est possible

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tionner dans un silence absolu, on enferme donc le disque dur dans un rack monté sur caoutchouc, qui servira aussi à améliorer son refroidissement.

Un refroidissement silencieux Niveau watercooling, nous n’avons pas cédé à la mode du « plus c’est cher, mieux c’est ». Notre radiateur XSPC RX480 est élu parce qu’il utilise la totalité de la longueur du boîtier, un rad de 360 mm aurait paru ridicule. En outre, 480 mm, c’est beaucoup pour une telle confi-

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guration, mais cela permet de tout faire fonctionner en silence. Et le rapport qualité/prix des produits XSPC est tel que ce radiateur coûte moins cher que la plupart des 360 mm, bien qu’au top des performances avec une finition noir mat correspondant au MurderMod. La pompe utilisée est la plus petite des Laing/Swiftech. La version 18 W n’apporterait guère que des nuisances sonores supplémentaires.

Le waterblock utilisé sur la carte graphique est celui d’origine EVGA, construit par Swiftech, et celui du CPU, l’Eclipse d’Ybris, est un des rares blocs à concilier look qui nous convienne et dissipation efficace.

Le souci du détail Dans un mod, le souci du détail fait toute la différence. Chaque composant et chaque détail de la configuration ont leur raison d’être. Les goûts se discutent mais aucun détail ne souffre la négligence. Le MurderMod TJ07 est globalement réussi à ce niveau. La vitre dans le haut du boîtier, les logos MurderMod inscrits sans ostentation à divers endroits, une discrète LED en façade et même une cage de disques durs qui permet de voir les unités facilement. C’est pourquoi nous ne pouvions pas gâcher l’ensemble avec quelques petits détails. Ainsi, la couleur du backpanel de la carte mère, cette petite plaque métallique habillant les sorties, a plus d’importance qu’il n’y paraît. La laisser chromée sur un boîtier entièrement noir donne un sentiment d’inachevé, quand un peu de peinture donne une cohérence à l’ensemble. Même chose pour le bracket PCI de la carte graphique du reste. Autre détail : la longueur et la courbure des tuyaux du watercooling ne doivent pas être le fait du hasard. Ne coupez pas vos tuyaux pour que cela rentre et fonctionne, coupez-les à la longueur parfaite et alignez-les autant que faire se peut. Les embouts, bien qu’ils ne se voient pas beaucoup dans le cas d’embouts cannelés, méritent un investissement. Des


MurderMod • Processeur : Intel Core i7 980X • Carte mère : EVGA X58 SLI LE • Mémoire vive : OCZ Blade 3 x 2 Go 2000 C9 • Stockage : 3 x Intel X25-M 160 Go RAID 0 + Western Digital Green 2 To • Carte graphique : EVGA GTX480 FTW Hydrocopper • Alimentation : Seasonic X-Series 750 W • Boîtier : MurderMod TJ07 • Watercooling : Swiftech MCP355 + Bitspower DDCT-CL + XSPC RX480 + Ybris Eclipse • Divers : ventilateurs Arctic Cooling F12 Pro, Scythe Himuro, gaines MDPC-X

embouts de qualité ne nécessitent pas de colliers de serrage disgracieux et améliorent l’impression qualitative de l’ensemble. N’oubliez pas non plus, lorsque vous gainerez les ventilateurs, de remplacer si besoin les connecteurs 3 pins beiges par des noirs que vous trouverez chez MDPC-X. Enfin, n’hésitez pas à retirer les stickers des composants. Certes, cela brise la garantie mais les laisser ruine tout le travail accompli. Sur notre configuration, les autocollants de la carte mère, des SSD, de la pompe et des ventilateurs ont été retirés. La

décision est dure à prendre mais on ne le regrette pas ensuite.

Mission accomplie Grâce à notre watercooling, le PC n’émet pas un bruit, que ce soit au repos ou en charge. Il faut préciser que le seul disque dur est enfermé dans un rack spécial silence, que les SSD ne font pas de bruit et que les ventilateurs sont des modèles silencieux de base, dont nous avons encore réduit la vitesse de rotation. La pompe n’est pas un modèle ultrapuissant et bruyant, mais elle est tout de même fixée sur un épais tapis de mousse et les vis qui la maintiennent en place sont isolées avec du caoutchouc. Les températures sont aussi très correctes, puisqu’on ne dépasse pas les 60 °C, que ce soit sur le processeur ou la carte graphique et ce, alors qu’ils sont pourtant fortement overclockés. Au sujet des performances, là encore, c’est un succès. Le Core i7 980X est déjà le CPU grand public le plus puissant qui soit. 6 cores avec HyperThrea-

ding (donc 12 threads) lancés à 3,33 GHz, c’est très beau. Quand le CPU est overclocké, lancé à 4 GHz, les performances sont tout bonnement impressionnantes. Un i7 920 qui n’est pourtant pas un petit processeur, est largement distancé. L’encodage de notre Blu-Ray passe de 8 à 5 heures ! Même chose pour la carte graphique. Le GF100 ne se traîne déjà pas de la façon dont EVGA l’a poussé. De 701/900 MHz, il passe à 752/950 MHz. Nous l’avons poussé à 800/1 000 MHz, soit 15 % de mieux. Enfin, du côté des SSD, c’est là encore bluffant. 750 Mo/s en lecture ! Le gain se situe surtout au niveau de la copie de fichiers et de la réactivité de l’OS, mais pouvoir lancer plusieurs applications très gourmandes en même temps, sans attendre plus de 30 s, c’est vraiment jouissif.

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D

esign Exclusif

A

ssemblé plus tôt que le MurderMod, le Level 10 n’a pas du tout la même philosophie. Le boîtier lui-même est suffisamment hors norme pour attirer l’oeil naturellement. Sa structure est, en effet, bien éloignée de ce que l’on connaît dans le monde des PC. Pour autant, il n’est pas question de se contenter d’une configuration classique mal assemblée. Cela reste du haut de gamme, sans aller jusqu’au watercooling, quasiment impossible à intégrer dans cette tour. Mais après tout, une machine puissante et silencieuse en aircooling, nous vous en proposons depuis des années. Quelque chose dans les tons de rouge et noir nous a paru presque obligatoire vu que c’est déjà le thème du Level 10, mais on ajoutera une troisième nuance pour ce montage : encore une fois le blanc (ventilateurs et carte mère).

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Sans excès Il y a un point sur lequel ce PC surpasse le précédent : la quantité de RAM embarquée. Nous avons ici utilisé 8 Go de DDR3, mais c’est surtout pour l’aspect esthétique ; 6 Go auraient suffi. Cependant, utiliser trois barrettes aurait donné un résultat visuel très bancal, autant en utiliser 4. En outre, ce kit mémoire utilise un radiateur anodisé rouge de la même teinte que celui de la carte mère. Un excellent rappel. Pour le reste, ce sont des composants offrant globalement un excellent rapport qualité/prix : Core i7 860, P55 et HD5870. Rien n’est overclocké, mais la priorité a été donnée au silence. Et puis les 8 threads du processeur sont suffisants, tout comme la carte graphique


q u i n’est p a s un poids plume dans la catégorie. Le radiateur CPU ne pouvant pas être gris métallique comme c’est souvent le cas, il faut en trouver un noir. Mais les choix sont assez restreints, il n’y a guère que le MegaShadow de Prolimatech et le True Black de Thermalright, le Xigmatech Thor’s Hammer ne correspondant pas au gout du futur proprio. Pour refroidir la carte graphique, il n’y a, là encore, pas beaucoup de solutions vu les contraintes : un radiateur compatible

Level 10 • Processeur : Intel Core i7 860 • Carte mère : Asus Maximus III Formula • Mémoire vive : A-Data Plus Series 4 x 2 Go 1866 C9 • Stockage : 2 x Intel X25-M 160 Go RAID 0 • Carte graphique : HIS HD5870 1 Go • Autre carte : Auzentech X-Fi Prelude • Alimentation : Seasonic X-Series 750 W • Boîtier : Thermaltake Level 10 • Refroidissement : Thermalright Ultra 120 True Black (CPU) + Arctic Cooling Accelero Twin Turbo Pro • Divers : ventilateurs Arctic Cooling F12 Pro et Noiseblocker BlackSilent Pro, extensions gainées pour l’alimentation (NZXT)

5870 silencieux et pas trop encombrant : le choix s’est donc naturellement porté sur l’Accelero Twin Turbo Pro, récent choix de la rédaction, qui a en plus la particularité d’utiliser des ventilateurs blancs. On regrette cependant que les caloducs aient une finition cuivre brut. Enfin, niveau alimentation et stockage, on reprend les bases du PC précédent. Une alimentation X-Series pour le silence et la qualité, et deux X25-M en RAID 0. On se contente ici de deux disques d’ancienne génération en stock et pas des Postville, mais on parle tout de même près de 500 Mo/s en lecture !

plus classique et moins surmesure, il a fallu trouver des astuces pour cacher bon nombre de cables. Les laisser pendre naturellement n’est vraiment pas le meilleur moyen de réussir un montage. Partout ou c’était possible, nous les avons dons dissimulé sous la carte mère, entre le PCB et le support du boitier. De cette façon, ils ne sont pas trop visibles.

Extensions Nous vous l’avons expliqué, gainer une alimentation requiert beaucoup de temps et de patience. Mais le résultat est néanmoins irréprochable, c’est pourquoi nous avons cherché à approcher le même rendu, mais la douleur en moins. Ainsi, NZXT commercialise depuis peu des rallonges d’alimentation qui sont gainées fil à fil, comme nous le faisons à la main. Disponibles en ATX 24 pins, CPU 8 pins et PCI-Express 6 et 8 pins, c’est pile ce qu’il nous faut. Les ventilateurs et quelques câbles du boîtier ont quand même été gainés pour parfaire le montage. Cette fois, puisque le montage est

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P

resque la même chose pour moins cher

J

aloux des belles machines ci dessus, un réd chef que nous ne citerons pas a voulu lui aussi avoir un ordinateur stylé. Néanmoins, il ne pouvait passer des semaines dessus : on ne parle ici que de transvaser une config, dans un ensemble un peu plus joli et original que son écrin de base. Un bon exemple pour ceux que trop d’efforts rebutent ;)

La base est relativement simple, mis à part le processeur. Ayant besoin de silence puisque c’est une configuration utilisée au quotidien, le watercooling sert à faire taire la GTX280 et à refroidir les ardeurs du 975 EE. On retrouve nos références en termes de waterblocks : EK Supreme LT et Swiftech MCW60, le tout en HPDC. S’ajoutent une pompe qui a été adaptée pour se brancher sur une prise 12 V d’un PCI-Express au lieu de nécessiter un connecteur Molex plutôt moche et un radiateur assez conséquent pour dissiper les calories de tout ce beau monde. Pour la touche d’originalité, c’est le Silverstone Fortress FT02 qui abrite toute la confi-

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guration. Celui-ci propose un emplacement pour un radiateur de 360 mm en bas, est relativement vaste et a la particularité de tourner la carte mère à 90°, les sorties vers le haut au lieu de vers l’arrière. Néanmoins, il faut se contenter d’un radiateur classique, un « low FPI » étant trop volumineux pour rentrer, la faute à la carte graphique. Le montage est facilité par la taille Fortress mais placer la pompe pose problème. Ne voulant pas percer ou usiner une pièce, ce qui prendrait beaucoup trop de temps, celle-ci loge finalement entre les équerres PCI et le capot du boîtier. C’est pile la place disponible, à quelques millimètres près. Il a néanmoins fallu bricoler un tapis isolant pour la pompe puisque la mousse d’origine est trop épaisse. Pour ne pas dénoter avec le reste de la configuration, il aurait fallu gainer l’alimentation mais une fois encore, ce sont des extensions gainées qui donnent l’illusion d’une alimentation gainée. Les câbles du boitier ont en revanche été gainés. Notons tout de même que l’autocollant de l’alimentation a été retiré, afin de ne pas

gâcher l’intérieur entièrement noir. En outre, l’intégralité de la visserie a été remplacée par des vis noires (carte mère, équerres PCI, baies 5.25’’). Le ventilateur supérieur a été remplacé par un NoiseBlocker Black Silent Pro, dont la grille a été retirée pour laisser voir les pales fumées. Les températures sont plus que correctes sur le GPU et le CPU. Le seul problème vient, en fait, du northbridge qui n’est pas vraiment bien refroidi. C’est d’ailleurs un point récurrent sur les circuits de watercooling. Prochaine upgrade, un waterblock pour la carte mère ?

Fortress 2 • Processeur : Intel Core i7 975 • Carte mère : EVGA X58 SLI Micro • Mémoire vive : Corsair Dominator GT 3 x 2 Go 1866 C7 • Stockage : Intel X25-M 80 Go + Western Digital Caviar Black 500 Go • Carte graphique : Asus GTX280 TOP • Alimentation : Seasonic M12D 850 W • Boîtier : Silverstone Fortress FT02 • Watercooling : Swiftech MCP350 + Bitspower DDCT2-CL + XSPC RS360 + EK Supreme LT + Swiftech MCW60 • Divers : extensions gainées pour l’alimentation (NZXT)


Série

HI-C CAP

Port USB 3.0 interne

Alimentation 6 pins supplémentaire

USB 3.0 + SATA 6Gb/s

Overclocking en 1sec OC Genie

Faites du multi GPU ATI ou Nvidia et mieux encore, combinez vos GPU ! Profitez de la puissance de calcul ATI et du PhysX Nvidia.

Grâce à la technologie Fuzion, vous êtes les seuls maîtres du jeu !

Durée de vie 8 fois supérieure

Durée de vie 10 fois supérieure


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Spécial

dépannage La trousse à outils pour identifier et résoudre les problèmes Nos astuces pour prévenir les pannes et éviter les pertes de données Planter à répétition au beau milieu d’un jeu en ligne, perdre de précieuses données, y a-t-il pire pour perdre son sang-froid ? L’équipe de Hardware Magazine est là pour prévenir et réparer tous les anomalies de votre PC !

T

Thomas Olivaux

oujours plus sophistiqués, toujours plus performants, nos PC ne sont pas à l’abri d’une panne. La multiplication des cores, l’explosion des fréquences de la RAM, la consommation en hausse des cartes graphiques ou l’arrivée des SSD sont autant de sources de problèmes nouveaux. Surtout pendant l’été, propice aux fortes chaleurs. Une barrette de RAM qui flanche ? C’est le plantage assuré. Un composant de la carte mère qui crame ? Vous risquez de ne plus pouvoir tout utiliser normalement. Le disque dur qui lâche ? Evitons d’en parler, c’est moins énervant. Une fois l’étape psychologique de la perte de temps ou, pire, de la perte

de données passée, il faut donc observer pour identifier le problème et réparer. Fort heureusement, si les problèmes se multiplient, les solutions aussi ! Nous n’avons jamais eu autant d’outils sous la main, de solutions de monitoring qui vont jusqu’à mesurer la température du disque dur ou des mofsets du processeur, parfois même de prendre les tensions de la RAM ou du GPU. Pour réduire au maximum le temps d’investigation et affiner le plus possible votre diagnostic que Hardware Magazine a pensé ce dossier. Nous allons voir quelles sont les étapes à suivre en cas de pépin puis, composant par composant, les solutions pour analyser leur état de fonctionnement et leur stabilité, que votre PC plante ou ne démarre plus du tout.

Prévenir plutôt que guérir Un bon garagiste sait réparer les pannes, mais il doit également effectuer un entretien et un suivi rigoureux pour éviter qu’elles ne se produisent. C’est avec cet état d’esprit que nous allons voir ensemble toutes les astuces et logiciels pour garder un oeil sur vos composants. Du monitoring des températures, à l’analyse des codes SMART du disque dur, en passant par la gestion des ventilateurs, nous vous proposons la trousse à outils idéale ! Windows 7 offre une stabilité exemplaire et sait retomber sur ces pieds après la majorité des plantages. Armez-vous des derniers outils de diagnostique et vous ne risquez pas de rencontrer de nouveaux problèmes de si tôt !

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Guide du dépannage Le PC ne démarre pas/plus Le PC ne démarre pas ; l’écran reste noir. A l’allumage, les ventilos se mettent-ils en route ?

Non

Oui, une fraction de seconde

Le câble électrique est-il branché ? La multiprise allumée ?

Un composant a-t-il été ajouté récemment ?

Non

Ahem !

Oui

Le bouton power de l’alimentation est-il sur “on” ?

Non

Oui

Ahem !

La diode d’alimentation de la carte mère (si équipée) estelle allumée ?

Non

Les connecteurs ATX 12V et 24 pins de l’alimentation sont-ils correctement branchés à la carte mère ?

Non

Ahem !

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Oui

Revenir à l’étape précédente

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Non

Oui

L’alimentation électrique ou la carte mère sont probablement HS. Essayez une autre alimentation.

Retirez le dernier élément installé. Le PC démarre-t-il à présent ?

Non

Le nouveau composant est HS, ou vous avez abimé un autre composant durant l’installation.

Oui

Le bouton power du boîtier est-il correctement branché à la carte mère ?

Non

Ahem !

Oui

Un composant doit être mal branché ou faire un courtcircuit,tout démonter et tester de démarrer la config “sur table”.

L’alimentation électrique ou la carte mère sont probablement HS. Essayez une autre alimentation.

Le nouveau composant est mal branché et créé un faux-contact, l’alimentation se met en sécurité.

Oui

L’alimentation n’est pas assez puissante pour fournir suffisament d’énergie et se met en sécurité.

Débranchez le PC et tentez un reset du BIOS.


Oui

Avez-vous overclocké votre PC ?

Non

Oui

Avez-vous sous la main d’autres composants pour tester ?

Non

Oui

Démontez tout votre PC et testez, sur table, de démarrer avec le minimum vital : carte mère, CPU, 1 barrette de RAM, carte graphique et alimentation. Le PC démarre-t-il à présent ?

Tenter de démarrer votre PC avec une mémoire différente. S’il ne boot pas, un CPU différent. Procédez de la même façon, composant par composant. Le PC démarre-t-il à présent ?

Non

Au moins un des composants essentiel au fonctionnement d’un PC est HS. Vous devez impérativement identifier le(s) quel(s) en les essayants sur une autre machine ou en utilisant d’autres composants. Si vous n’en possédez-pas, demandez de l’aide à votre revendeur.

Oui

Rebranchez un à un les autres composants jusqu’à identifier le fautif.

Non

Oui

Vous avez identifié le composant fautif. Avant d’en acheter un nouveau, tentez d’installer celuici dans un autre PC pour vérifier son état

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Dossier

Le PC démarre Le PC démarre, l’affichage fonctionne. Windows (ou autre OS) se lance-t-il ?

Non

Non

Le bon périphérique de boot est-il sélectionné dans le BIOS ?

Oui

Windows boot-il complètement ?

Non

Non

Le PC (CPU/RAM) est-il overclocké ?

Ahem !

Non

Non

Rétablissez les paramètres par défaut

Débranchez vos périphériques un par un pour trouver celui qui bloque le démarrage, à commencer par les appareils en USB

Vérifiez que le mode de fonctionnement de votre contrôleur de stockage n’a pas changé (de standard à RAID ou AHCI et inversement)

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Lancez HWMonitor et contrôlez les températures ; un composant est-il trop chaud ?

Ecran bleu, le PC (CPU/RAM) est-il overclocké ?

Oui

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Oui

Oui

Rétablissez les paramètres par défaut

Oui

Non

Le PC plante-il spécifiquement en sollicitant la carte graphique ? (jeux, compression CUDA, etc)

Vérifiez la fixation du refroidissement, l’état de la pâte thermique et, si besoin, ajoutez de la ventilation

Oui

Non

A l’aide de Lynx et Memtest86+, testez la stabilité du CPU et de la RAM. Avez-vous détecté des erreurs ?

A l’aide de GPU-Z, contrôllez la température du GPU. Si la carte est overclockée, rétablissez les paramètres par défaut

Non

Oui

Avez-vous installé un logiciel ou un pilote matériel récemment ? Tentez de l’effacer ; tentez également de désactiver l’anti-virus

Tentez d’utiliser des paramètres (fréquences et timings) plus modestes et, si possible, testez vos composants dans un autre PC


CPU et mémoire vive Symptômes et solutions Un écran bleu pendant un jeu, pourquoi pas même au repos sous Windows, des erreurs de décompression ou des programmes qui quittent inopinément : la mémoire a sûrement quelque chose à se reprocher. Dans la majorité des cas, les plantages aléatoires sont imputables à une RAM. Et si ce n’est pas cette dernière, il y a de bonnes chances que le processeur soit alors en cause. Dans l’ordre des choses, nous allons d’abord bencher ces composants sous Windows puis, si nécessaire, sous DOS. En cas de pépin, nous vérifierons les températures et les réglages dans le BIOS. Enfin, si ça n’a pas suffi, il sera temps de tester avec d’autres composants.

LinX Tester la stabilité CPU et mémoire sous Windows

L

e petit logiciel LinX, une interface simplifiée pour effectuer des calculs Linpack, est assez génial pour charger et tester la stabilité du couple CPU/RAM. Il permet, en effet, de tirer dans le nombre de cores souhaité et d’utiliser plus ou moins de mémoire, pratique pour moduler les tests. Téléchargez la dernière version, 0.6.4, sur le sujet officiel du forum Xtreme Systems (une recherche Google vous y mène directement) et installez-la en quelques clics de souris. Pour mettre en charge votre PC à fond, cliquez sur Settings et spécifiez le nombre de threads correspondant à votre ordinateur (par exemple : 3 pour un Athlon II X3, 8 pour un Core i7). De retour sur la fenêtre principale, concernant la quantité de

mémoire à utiliser, cliquez sur le bouton All, afin de tout mettre en charge. Vous pouvez, à présent, lancer le test en cliquant sur Start. Si votre PC est très instable, il est probable que vous ayez un écran bleu, un reboot. En revanche, s’il ne plante que rarement et occasionnellement, vous ne planterez pas, mais LinX s’arrêtera sur un message d’erreur précisant qu’un calcul ne s’est pas effectué correctement. LinX tire à fond dans le CPU. Si jamais vous passez le test sans erreur, vous pouvez exclure le processeur de la liste des composants douteux. En ce qui concerne la RAM, bien que LinX soit exigeant, il n’exécute pas toutes les commandes qu’une barrette peut recevoir et, de plus, il ne tire pas dans

la quantité de mémoire déjà utilisée par le système d’exploitation et les autres logiciels chargés. Autrement dit, si votre PC plante de façon aléatoire et qu’il parvient à passer le test sous LinX, il vaut mieux continuer à tester la RAM (voir le bloc qui suit, intitulé Memtest86+).

HW Monitor Contrôler les températures sous Windows

E

n cas de doute sur la stabilité du processeur, notamment en cas de fortes charges (par exemple, si le test LinX échoue), votre processeur ou les composants qui l’entourent subissent peut-être une température excessive. Pour s’en assurer, il existe de nombreux logiciels capables d’indiquer les valeurs relevées par les sondes intégrées au processeur et à la carte mère. Nous pouvons citer les outils des constructeurs de cartes mères, comme EVGA E-LEET ou Gigabyte EasyTune, des applications généralistes comme Everest (www.lavalys. com) ou Sandra (www.sisoftware.net) et enfin, des applications spécialisées que nous recommandons comme Real Temp (www.techpowerup.com/realtemp) ou HW Monitor (www.cpuid.com). Pour maximiser sa durée de vie, il faut éviter que le processeur dépasse 60 °C en charge de façon prolongée, mais l’informa-

tion de la température CPU en soi n’est pas très révélatrice d’instabilité. En effet, les CPU sont capables de tenir haut sans planter (plus de 80 °C) et, dans le cas d’Intel, ils se mettent en sécurité (en throttling), plutôt que de continuer à monter. Mais il est tout de même utile de consulter la température du CPU, car si cette dernière est anormalement élevée, il est fort probable que vous rencontriez un problème de ventilation et que tous les composants aux alentours du processeur souffrent d’une chaleur excessive. L’instabilité du PC peut tout à fait provenir d’un composant trop chaud sur la carte mère, nous l’avons récemment vérifié avec les fortes chaleurs du mois de juillet dans un PC watercoolé. Le processeur et le GPU étaient au frais (50 °C en charge durant les journées les plus chaudes), mais le chipset X58, qui ne bénéficie pas d’un refroidissement actif (il n’y a qu’un waterblock sur le CPU), était brûlant ! Vous pouvez d’ailleurs véri-

fier ceci en consultant la température système, à l’aide des mêmes logiciels. Suivant la carte mère, cette valeur correspond à une sonde placée sur la carte mère (à même le PCB) ou sous le northbridge. Dans un PC standard, la température système doit être comprise entre 25 et 45 °C. Au-delà, votre machine est trop chaude, qu’il s’agisse d’un manque de ventilation, d’un ventilateur en panne ou d’un trop-plein de poussière.

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Memtest86+ Tester la stabilité de la RAM (barrettes de mémoire + contrôleur) sous DOS ne pas vous tromper de logiciel. Memtest86+ s’utilise impérativement sous DOS, les logiciels de test mémoire sous Windows sont moins performants (ne serait-ce parce qu’ils ne peuvent pas tester la RAM déjà remplie par l’OS) et ne confondez pas avec Memtest86 premier du nom, dont Memtest86+ est dérivé. Memtest86+ peut être téléchargé sur son site www.memtest.org mais il fait également partie du célèbre Ultimate Boot CD.

L

e meilleur test pour la RAM se fait en environnement DOS, à l’aide du tout petit logiciel Memtest86+. Ce dernier teste vraiment à fond la RAM, en effectuant toutes les opérations possibles, y compris celles qui ne sont que peu fréquemment utilisées sous Windows. Un passage de plusieurs passes sans erreur est la garantie que le sousensemble mémoire n’est pas fautif. Il s’agit des barrettes mais aussi du contrô-

leur de mémoire et des paramètres sélectionnés dans le BIOS. Après une longue période sans évolution, Memtest86+ a été mis à jour fin 2009 (version 4) et au printemps 2010 (version 4.1, actuelle) pour tirer profit des matériels plus récents et notamment des processeurs Intel Core iX, les premiers de la marque à embarquer le contrôleur mémoire, qui était jusqu’ici dans le northbridge du chipset. Faites attention à

Il n’y a rien à faire de spécial pour l’utiliser, si ce n’est le lancer. Par défaut, il fonctionne en exécutant tous les tests et, lorsqu’une boucle est finie (ensemble de tous les tests), il recommence. En dessous des quelques lignes d’information sur votre matériel et le test en cours, il y a un espace vide. Celui-ci ne se remplit qu’en cas d’erreur ! Il ne doit y avoir aucune erreur pour garantir la stabilité de votre mémoire. Si c’est le cas, tentez de changer les réglages dans le BIOS (voir l’encadré à ce sujet).

Mémoire vive Tester les barrettes une par une

E

n cas d’erreurs mémoire détectées, il convient d’isoler le fautif. Pour le moment, nous ne savons pas encore s’il s’agit d’une barrette, du contrôleur ou (pas de chance) de plusieurs composants erratiques à la fois. Pour simplifier les choses, il est souhaitable de ne garder qu’une seule barrette dans le PC et de relancer le test Memtest86+. Si celui-ci se passe sans problème, enlevez la barrette et insérez

une seconde, jusqu’à identifier celle qui pose problème. N’hésitez pas à exécuter au moins trois passes complètes par barrette car parfois, l’instabilité est très légère et liée à la montée en température. Si vous ne rencontrez des problèmes sur aucune d’entre elles, ou sur chacune, il y a des chances pour que le contrôleur ou le port sur la carte mère soit source d’ennuis. Essayez de déplacer la barrette dans chacun des slots de la carte

pour voir si les choses s’améliorent et, surtout, n’oubliez pas d’utiliser des fréquences et timings appropriés.

Instabilités détectées Changer les paramètres CPU et mémoire dans le BIOS

S

i vous avez détecté des plantages liés au processeur ou à la RAM, trois explications sont possibles : soit le PC à trop chaud, soit un composant est en panne, soit les paramètres du BIOS sont trop exigeants pour votre matériel. Avant de pleurer la mort de votre CPU, de la carte mère ou de la RAM, assurez-vous dans le BIOS qu’ils sont bien réglés. Première chose à faire, en cas de doute, supprimer tout overclocking et

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revenir à des paramètres standard. Le mode tout automatique pour le CPU et la RAM doit convenir, mais si vous êtes maniaque, vous réglerez manuellement la fréquence de base, les coefficients et les tensions en fonction de votre matériel. Pour la mémoire, baissez la fréquence plus que de raison (667 ou 800 pour la DDR2, 1 066 ou 1 333 pour la DDR3) et utilisez des timings prudents (5-5-5 pour la DDR2, 9-9-9 pour la DDR3). Assurez-vous

que la tension est correcte, surtout si vous utilisez des barrettes hautes performances. Le standard DDR2 est à 1,8 V, celui de la DDR3 à 1,5 V, mais de nombreuses barrettes « sport » réclament 2 V ou plus en DDR2, 1,65 V en DDR3. Au sujet du processeur, audelà de la fréquence principale, vérifiez que l’uncore n’est pas trop rapide (2 000 MHz pour tout processeur AMD, 2 400 pour les Intel Core iX ; ne concerne pas les Core 2).


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Souci d’alimentation ? Tester des tensions au voltmètre

S

i votre PC plante aléatoirement et que vous ne décelez aucun problème de mémoire, vérifiez que votre alimentation n’est pas défectueuse à l’aide d’un voltmètre. Une tension se mesure en parallèle, il n’y a donc rien à débrancher. Toutes les tensions utilisées sur un PC étant inférieures à 12 V, réglez votre multimètre sur tension continue 20 V. Il suffit de brancher le fil rouge du voltmètre sur le + et le noir sur le – du composant à mesurer, sans faire de faux courts-circuits. Si vous inversez les deux fils, pas d’inquiétude, la tension sera juste affichée en négatif. Nous n’allons pas entrer dans le détail pointu du relevé des tensions directement aux bornes des composants, car l’emplacement varie sur chaque carte mère

et la dimension microscopique des bornes réclame une dextérité exemplaire. En revanche, certaines cartes mères pour overclockers proposent des bornes de mesure dans un coin du PCB (disponibles sur certaines Asus, EVGA, Gigabyte et MSI) et, sinon, vous pouvez tout bêtement mesurer le 12 V qui arrive au processeur via le connecteur ATX 12 V (4 ou 8 pins). Prenez la tension entre un fil jaune et le fil noir immédiatement adjacent. Vous devez trouver un résultat le plus proche de 12 V en fonctionnement, avec des variations infimes. En passant le processeur en pleine charge, il est normal que la tension chute un peu, de 1 à 6 % suivant la qualité de votre alimentation. Toute variation plus importante est suspecte.

Carte mère Symptômes et solutions Un PC qui ne démarre plus du tout ? Une mise à jour de BIOS qui s’est mal déroulée ? La carte mère a peut-être un coup dans l’aile. Commencez donc par réinitialiser le BIOS. Si le speaker ou l’afficheur de diagnostic s’affole, écoutez ce qu’il vous dit !

PC qui ne boote plus Réinitialiser le BIOS

D

ans le cas d’un PC qui ne démarre plus du tout, que ça soit consécutif à un gros overclocking ou non, la première chose à faire consiste à tenter de démarrer au moins trois fois, car certaines cartes mères sont équipées d’une sécurité qui restaure des paramètres de base en cas d’échecs multiples. Si ça ne démarre toujours pas, une seule chose à faire : remettre les paramètres du BIOS à zéro. De nombreuses cartes mères récentes sont équipées d’un petit bouton (sur le panneau arrière ATX ou sur la carte mère) qui permet de le faire très facilement. Mais si vous souhaitez être sûr de votre coup, le plus efficace reste de débrancher électriquement le PC et de retirer la pile quelques secondes.

Hardware Magazine

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Dossier

Codes d’erreur Savoir interpréter les bips d’erreur !

V

estige des PC des années 80, le buzzer (alias speaker, le petit hautparleur ridicule capable de sortir des bips) est encore utile pour indiquer un problème au boot du PC. En effet, alors qu’un bref et unique bip signifie : « Tout s’est bien passé, je lance le système d’exploitation », d’autres variantes signalent un problème rencontré. Les tableaux ci-dessous indiquent les principaux codes d’erreur, pour les cartes équipées d’un BIOS AMI ou Award. Les cartes mères bénéficiant d’un bon équipement proposent une alternative séduisante : l’afficheur de diagnostic. Ce petit écran à deux chiffres affiche un code à chaque étape de boot, dont la signification est reprise dans le mode d’emploi de votre carte mère. Par exemple, sur une EVGA X58A SLI Micro, le code 18 indique que le CPU s’initialise, le code 2B concerne le démarrage de la carte vidéo. Si la carte mère bloque sur l’une des étapes, vous savez où chercher.

Nombre de bips AMI

Nombre de bips Award

Signification

1

4

Problème de rafraîchissement mémoire. Retirez et insérez chaque barrette et réinitialisez les paramètres du BIOS.

5

5

Problème de processeur. Vérifiez qu’il est bien installé dans son socket.

6

6 ou 1 long + 3 courts

Problème de clavier. Vérifiez qu’il est bien branché et qu’aucune des touches n’est coincée enfoncée.

8

8 ou 1 long + 2 courts

Problème de carte graphique. Vérifiez qu’elle est bien enfoncée dans son slot et alimentée.

9

2 courts ou 1 long + 9 courts

Problème de BIOS. Tentez un clear CMOS. Sinon, la puce doit être flashée de nouveau.

N/A

Bips longs ininterrompus

Problème de mémoire. Retirez et insérez de nouveau les barrettes.

BIOS HS Flasher un BIOS en urgence et changement à chaud

L

a mise à jour du BIOS d’une carte mère n’est plus l’opération périlleuse qu’elle fut autrefois, elle n’est pas bénigne pour autant. Il suffit d’une coupure de courant ou d’un plantage durant le flash, d’un appui par erreur sur le bouton Reset ou encore d’un mauvais fichier de BIOS, pour causer une catastrophe potentielle. En effet, une carte mère sans BIOS ne boote plus, dur dur. La quasitotalité des cartes mères Gigabyte, ainsi que quelques modèles haut de gamme comme les Asus ROG possèdent deux BIOS, il suffit alors de passer de l’un à l’autre pour résoudre le problème. Quand la carte mère ne le fait pas d’elle-même, il suffit de changer un cavalier de position, c’est très facile. Mais si vous n’avez qu’un BIOS et que vous êtes coincé, il existe

quelques procédures d’urgence. Nous vous invitons à consulter attentivement la partie support du site Internet du constructeur de votre carte mère pour en savoir plus, mais voici les méthodes les plus courantes : Cette première solution concerne les BIOS AMI, qui équipent la majorité des cartes mères du marché aujourd’hui. Téléchargez la dernière version du BIOS pour votre carte mère et renommez-la AMIBOOT.ROM. Formatez une disquette (oui oui, une bonne vielle disquette 3,5» !) et copiez-la dessus. Branchez le lecteur avec la disquette sur votre PC qui pose problème et démarrez-le. Sans que vous n’ayez à intervenir, le PC doit démarrer sur la disquette et automatiquement charger le BIOS qu’elle contient. Au

bout de quelques secondes, vous aurez accès à un prompt ou entendrez une série de bips. Retirez la disquette et rebootez, votre carte mère devrait être tirée d’affaire. Il existe une procédure similaire pour les BIOS Award. Dans le cas où votre BIOS est amovible (puce que l’on peut retirer), vous pouvez tenter un échange de BIOS à chaud, à condition de disposer d’une carte mère similaire. Attention, cette opération est délicate ! Pour ce faire, démarrez la configuration avec la carte mère fonctionnelle. Sans éteindre la machine, retirez son BIOS (attention à ne pas faire de faux contacts !) et insérez le BIOS défectueux de l’autre carte. Lancez une procédure de flash, puis éteignez la machine. Vous pouvez réinsérer chaque BIOS sur sa carte mère, ça fonctionne !

UltimateBootCD L’indispensable parmi les indispensables De très nombreux outils de diagnostique, de Memtest86+ a Gparted en passant par HDDerase ou les utilitaires des constructeurs de disques dur fonctionnent en environnement DOS ou Linux. Dans le temps, nous faisions des disquettes de boot mais cette étape pénible n’existe plus. Il est toujours possible de passer par une clé USB, mais le plus simple consiste à télécharger et graver UltimateBootCD. Tenu à jour depuis des années, cette image de CD contient absolument tous les outils dont vous avez besoin pour diagnostiquer et tester votre PC, tous les outils gratuits que nous conseillons au sein de ce dossier. Rendez-vous vite sur www.ultimateboocd.com.

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Carte graphique Les pépins de cartes graphiques vont du problème d’initialisation aux bugs d’affichage, en passant par un ventilateur fou. Voici les astuces pour diagnostiquer et régler les problèmes des dernières cartes 3D.

Défauts d’affichage Artefacts et autres anomalies en 3D

L

’apparition de défauts d’affichage n’est jamais bon signe. Nous distinguons deux catégories principales de défauts. Les sautes d’image ou les parties d’image non calculées (noires ou violettes) sont le signe d’un GPU au-delà de sa limite de stabilité. S’il s’agit, au contraire, de bordures d’objets avec des petits traits blancs, de textures non appliquées, c’est plus probablement la mémoire vidéo qui est en défaut (au moins une des puces). S’ils sont conséquents à un récent overclocking, il suffit de rabaisser les fréquences pour régler le problème. Dans le cas contraire, vous pouvez prier pour que la température de votre carte soit trop élevée (panne du ventilateur, ventilation de boîtier insuffisante) car le cas échéant, il y a de fortes chances pour que votre carte soit physiquement endommagée et requière une réparation chez le constructeur.

Vérifier la température de la carte 3D Le GPU chauffe beaucoup, mais il n’est pas seul !

D

epuis plusieurs années, les cartes graphiques ont une sonde de température embarquée au sein du GPU. C’est notamment grâce à elle que

la régulation du ventilateur embarqué fonctionne. Plusieurs logiciels permettent de lire cette information, à commencer par les outils livrés par les constructeurs eux-mêmes (EVGA Precision, MSI Afterburner…). L’outil par excellence s’appelle GPU-Z. Edité par TechPowerUP! (techpowerup.com/gpuz), il donne toutes les infos concernant votre carte, ainsi que les tensions, température et vitesse de rotation du ventilateur. Il est d’ailleurs possible de logguer les données, c’est-à-dire d’écrire les infos dans un fichier texte ; pratique pour consulter les températures après une partie de jeu vidéo. Les températures atteintes par les cartes haut de gamme sont impressionnantes. Il n’est pas rare de dépasser les 80 °C en charge sur le GPU, une valeur effrayante pour un CPU. Assurez-vous donc de ne pas atteindre des valeurs alarmantes (+ de 100 °C) et, si c’était le cas, démontez tout de suite votre carte pour contrôler l’installation du

système de refroidissement. Notons que le GPU n’est pas le seul générateur de chaleur pour une carte graphique. Les puces de mémoire chauffent un peu, mais aussi et surtout les mosfets de l’étage d’alimentation deviennent rapidement brûlants et ne peuvent tourner sans être refroidis eux aussi. Sur les cartes nVidia, la puce en charge des sorties vidéo, placée à l’avant de la carte (proche des prises), est également génératrice de chaleur et requiert un bon refroidissement. Si vous avez démonté votre ventirad, assurez-vous de bien remplacer la pâte thermique (dans le cas des cartes avec un gros heatspreader comme les GTX 200 et 400, il faut en mettre une quantité importante !) et vérifiez le contact. Sur certaines cartes, des pads thermiques assez épais sont utilisés entre certains composants et le radiateur. Ne les détruisez pas ! En effet, la pâte thermique n’offre pas suffisamment d’épaisseur pour assurer un bon contact.

Hardware Magazine

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Dossier

Problème de chaleur ? Trop de bruit ? Ajuster la vitesse du ventilateur !

S

i votre PC est un peu trop chaud en attendant l’hiver ou à l’inverse, si vous souhaitez gagner quelques décibels durant vos sessions de jeu, saviez-vous qu’il était possible d’ajuster la vitesse du ventilateur d’origine ? Quelques constructeurs offrent cette possibilité à leurs clients, comme Asus et son logiciel iTracker réservé aux produits de la gamme Matrix, mais avec un peu d’astuce, il est possible de s’en sortir quelle que soit sa carte graphique (toutes les marques et tous les modèles). Simples d’utilisation, les logiciels RivaTuner (pour GeForce) et ATiTool (pour Radeon) permettent de fixer une vitesse de ventilation. En cas d’instabilité pour laquelle vous soupçonnez une légère surchauffe, essayez de la mettre à 100 %, le temps de quelques benchmarks ; c’est atroce pour les oreilles, mais le refroidissement est nettement meilleur. Si vous désirez réduire ou augmenter la vitesse du ventilateur sur le long terme, voire appliquer des profils de ventilation en fonction de plages de température, c’est également possible en créant un BIOS sur mesure pour votre carte. Mais le sujet

dépasse le cadre de ce dossier, nous vous invitons plutôt à lire notre article « Silence

VGA », publié page 68 dans Hardware Magazine n° 45, pour en savoir plus.

La carte ne démarre pas ou plante en plein jeu L’alimentation est-elle branchée et suffisante ?

I

nversement à la tendance écolo, les cartes graphiques haut de gamme consomment plus d’énergie que jamais. Première chose à voir, au cas où votre PC n’a pas du tout d’affichage : le branchement des prises d’alimentation PCI-Express. S’il y a une ou deux prises sur votre carte 3D (que ce soient des 6 ou 8 pins), elles doivent impérativement être branchées pour que la carte s’initialise. Sans quoi, l’écran restera définitivement noir.

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Votre PC démarre mais il reboote ou s’éteint durant les jeux 3D ? Votre alimentation est-elle assez puissante ? Si votre PC est assez âgé et qu’il est équipé d’une 350 ou d’une 400 W, il y a fort à parier que vos problèmes de fonctionnement viennent de là. Dites-vous qu’en pleine charge sur un Core i7 et une GTX 480 (pour prendre un exemple extrême), la quasi-totalité des alimentations de 500 W ne tiennent pas !

Echange de composants

Lexique

L’échange de composants, quels qu’ils soient, est la façon la plus efficace de dépanner son PC. C’est à la fois le moyen de tester son PC, en remplaçant la pièce que l’on pense douteuse (pratique quand il s’agit simplement d’une barrette de RAM ou d’une carte graphique), mais aussi de tester ces matériels supposés défectueux sur un PC irréprochable. Le scénario idéal consiste à tout avoir en double, mais si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à demander l’aide d’un ami ou d’un revendeur.

Post Code : nom le plus fréquemment donné aux codes affichés sur les cartes mères équipées, indiquant les différentes étapes de boot.

I Hardware Magazine

Throttling : mode de sécurité des processeurs Intel qui alterne très rapidement fonctionnement et veille forcée en cas de surchauffe. Existe depuis le Core 2. Uncore : fréquence du contrôleur de mémoire intégré aux processeurs AMD (depuis l’A64) ou Intel (depuis le Core iX) et de quelques autres fonctions annexes, indépendantes de la fréquence principale des cores.


Disque dur/SSD et récupération de données Un disque dur qui claque ? Une partition endommagée ? Les problèmes de stockage sont non seulement pénibles pour le matériel à remplacer, mais il y a aussi le risque désagréable de perdre des données. Voici l’ensemble des solutions pour dépanner votre disque dur/SSD et sauver vos précieux fichiers.

S.M.A.R.T. Quand le disque dur se surveille tout seul

D

epuis des années, les constructeurs de disques durs ont adopté le standard S.M.A.R.T. dans leurs produits. S.M.A.R.T. est l’acronyme de Self-Monitoring, Analysis and Reporting Technology, autrement dit une surveillance et prévention automatique. L’intérêt de S.M.A.R.T. consiste à allerter quand un nombre d’erreur trop important se produit afin d’indiquer à l’utilisateur que le disque est potentiellement défaillant et qu’il est conseillé de sauvegarder ses données et de le remplacer. S.M.A.R.T. ne fait pas de miracle et ne peut prévoir une soudaine surtension ou panne mécanique suite à un gros choc, mais en cas d’usure prononcée en usage normal, c’est une indication à prendre en compte. Conçu initialement pour les disques durs (mécaniques), S.M.A.R.T. est toujours utilisé. Pour utiliser S.M.A.R.T. il faut avant tout l’activer dans le BIOS. Dans pareil cas, une anomalie critique sera indiquée au démarrage par le BIOS, mais nous vous conseillons d’installer un logiciel de surveillance sous Windows. De nombreux outil permettent d’afficher l’état S.M.A.R.T., c’est par exemple le cas du benchmark HDTune (www.hdtune.com)

que nous vous recommandons régulièrement, dans l’onglet Health. Mais pour une surveillance active et une alerte en cas de problème, il existe des outils spécialisés comme HD Sentinel (www.

hdsentinel.com). Il est important d’utiliser une version récente de ces logiciels si vous possédez un SSD, sans quoi certaines valeurs apparaîtront critiques bien qu’elles ne le soient pas.

Après reset du BIOS, le PC de boot plus Windows Vérifier le mode de fonctionnement du contrôleur SATA

S

i vous rencontrez un écran bleu après avoir remis les paramètres du BIOS à zéro, pensez à vérifier la

configuration du contrôleur de stockage. En effet, celui-ci est généralement remis en mode compatible IDE par défaut, ce

qui interdit de booter si vous avez installé Windows en mode AHCI ou RAID (et vice et versa).

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Dossier

Disque dur en limite de fonctionnement ? Il est temps de cloner la partition

S

i votre système de stockage présente des faiblesses de fonctionnement, il semble prudent d’effectuer une sauvegarde de son contenu avant la panne critique. Pour plus de simplicité et de rapidité, notre préférence va vers des outils payants comme l’excellent True Image Home d’Acronis (www.acronis.fr). Ce dernier bénéficie d’une interface simple d’approche et permet de cloner n’importe quelle partition, y compris un système Windows de XP à 7. Vous pouvez choisir de cloner votre partition à l’identique sur un autre disque dur en vu de remplacer ce dernier ou vers un fichier pour la sauvegarder. En prime, True Image Home permet d’organiser des backups réguliers de votre système pour parer à toute éventualité. Toutefois, si vous ne souhaitez pas dépenser 50 euros pour ce programme, il existe quelques outils gratuits tout à fait capables de cloner une partition ou un disque dur. Par exemple, l’excellent outil Gparted (gprted.sourceforge.net) qui autorise la copie de n’importe quelle partition Linux (monde duquel il vient) mais aussi Windows (incluant FAT, FAT32 et NTFS). Conçu pour l’interface graphique Gnome, Gparted

est assez simple d’utilisation et utilise notamment un code couleur pour chaque type de partition, pratique pour ne pas se mélanger les pinceaux. Encore un programme qui fait parti d’UltimateBootCD. Au-delà du dépannage, le clonage de partition est aussi un moyen pratique d’upgrader son disque dur pour un modèle plus performant, sans avoir à formater. En ce qui concerne le disque système, nous déconseillons de cloner d’un disque dur à un SSD. En effet, il vaut mieux partir d’une installation fraiche de Windows 7 pour être certain de bénéficier de toutes les optimisations liées à l’emploi d’un SSD (TRIM, indexation désactivée, défragmentation désactivée).

Parted Magic, Gparted Votre partition système est pleine ? Il suffit de l’agrandir !

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ace aux disques durs d’immense capacité que nous utilisons de nos jours, nous sommes nombreux à créer au moins deux partition, une petite pour le système et les logiciels (qui permet de profiter en permanence de la partie la plus rapide du disque, l’extérieur des plateaux) et une grosse pour les données type média ou images de programmes. Mais avec le temps qui passe, les besoins évoluent. Que faire si votre partition système est plaine et que vous ne pouvez plus rien y installer ? N’allez pas disséminer vos programmes un peu partout ou carrément formater ! Il est possible, à l’aide des bons outils, de redimensionner des partitions. Vous pourrez par exemple réduire

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de 50 Go votre partition de données et agrandir d’autant celle système. Le programme Gparted dont nous avons parlé dans le bloc « cloner la partition » en est également capable. Citons également le mini OS Parted Magic (partedmagic. com). Ce micro Linux, également intégré à UltimateBootCD est bourré d’utilitaires disques durs et permet de faire tout et n’importe quoi avec vos partitions. Parmi ceux-ci, nous retrouvons notamment Gparted. Payant, Disk Director Home d’Acronis est très simple et efficace, vous le lancez depuis Windows. Vendu 40 euros, il est difficile d’en justifier l’achat pour un simple redimensionnement de partition

puisque les logiciels gratuits le font également, mais ce dernier offre des fonctions supplémentaires comme, par exemple, la possibilité d’étendre un volume existant sur plusieurs disques durs.


Disque dur plus reconnu Echangez sa carte contrôleur par celle d’un disque identique

L

orsqu’un disque dur tombe en panne, si c’est mécanique, il n’y a malheureusement rien à faire. En revanche, si c’est l’un des composants de sa carte électronique qui lâche et que le disque n’est plus reconnu, il y a toujours espoir de récupérer vos fichiers ! En effet, il suffit alors de trouver un disque dur parfaitement identique au modèle en panne et, le temps de la sauvegarde, de lui emprunter sa carte électronique. Soyez très méticuleux lorsque de l’échange pour ne pas risquer d’endommager le second disque également, mais il n’y a rien de particulièrement compliqué dans cette opération. Le plus souvent, la carte est maintenue par 3 ou 4 vis et le contact avec le moteur du disque dur est effectué par trois pattes en simple appui sur la carte. Autrement dit, il suffit de la soulever délicatement et de la reposer sur le disque dur d’à côté. Il n’y a généralement aucun sticker de garantie sur ces vis, si bien qu’en travaillant avec

minutie, l’opération sera totalement invisible et le disque dur pourra toujours prétendre à une prise en charge sous garantie.

A retenir • Les barrettes de mémoire vive et la chaleur sont les deux principales sources de plantages. • Lorsqu’un problème de stabilité de RAM est détecté, bien que les barrettes soient souvent fautives, il est possible que ça soit le contrôleur (intégré au chipset ou au CPU) ou le port de la carte mère. • Si le PC ne boot pas du tout, pensez à réinitialiser le BIOS. D’autre part, prêtez attention aux bips ou aux informations de l’afficheur de diagnostique si votre carte mère en est équipé. • En cas de bugs graphiques (artefacts de tout type), annulez tout overclocking de votre carte graphique. Si ça ne suffit pas, tentez un léger underclocking. • Il est possible d’ajuster manuellement la vitesse du ventilateur d’une carte graphique, que ça soit pour réduire le bruit ou, au contraire, maximiser le refroidissement en recherche de panne. • Les cartes graphiques de joueur ne démarrent pas du tout si les câbles d’alimentations supplémentaires ne sont pas branchés. • S.M.A.R.T. surveille en permanance le disque dur. Des logiciels comme HD Sentinel existent pour vous alerter sous Windows en cas de problème critique afin d’intervenir rapidement. • Après un reset du BIOS, en cas d’écran bleu au boot, vérifier le mode de fonctionnement du contrôleur SATA. • Il est facile de cloner et redimensionner des partitions pour remplacer un disque dur ou s’adapter à ses besoins. • Pour récupérer des données sur un disque dur HS, s’il s’agit d’un problème d’électronique, il est possible de le démarrer avec la carte contrôleur d’un disque identique fonctionnel.

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Dossier

Le guide

ultime du 46

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Les films Blu-Ray s’imposent progressivement et devraient battre des records de vente cette année. Vous n’êtes pas encore équipé ou avez encore beaucoup de questions sur le sujet ? Ce guide regroupe tout ce que vous devez savoir pour accéder à la haute définition, vous équiper judicieusement et obtenir une qualité d’image parfaite. jérémy panzetta

Q

ui doute de l’écrasante supériorité du BD sur le DVD n’a probablement jamais essayé de les comparer et se fera mal aux yeux quand il le fera ;). Le prix du matériel HD n’est plus un obstacle et du reste, aujourd’hui, les ventes de films Blu-Ray concurrencent celles des DVD vidéo tandis qu’un lecteur PC se trouve aux alentours de 80 euros. Mais ce n’est pas le seul composant nécessaire pour profiter du format Blu-Ray qui présente de nombreuses facettes pas forcément simples à maîtriser. Il est donc temps de faire le point sur ce marché pour connaître quel type de machine et quel logiciel sont nécessaires pour lire un film Blu-Ray, mais aussi de comprendre comment exploiter leur piste son HD, entrer dans l’ère de la vidéo en relief, optimiser la qualité du rendu vidéo et voir si des équipements de salon tels que les platines machines peuvent rivaliser avec nos PC.

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I 47


Dossier

Le format Blu-Ray vidéo en détail

L Les films Blu Ray basés sur le codec h.264 offrent la meilleure qualité d’image. Des rééditions récentes de films BD améliorent aussi leur compression.

e format Blu-Ray, et plus particulièrement le BD vidéo, est une sorte de DVD vidéo amélioré, dont les principaux arguments viennent de ses capacités audio/vidéo en haute définition et de ses fonctionnalités interactives plus évoluées. Alors que le DVD vidéo exploite un flux vidéo basé sur le MPEG-2 ou le MPEG1, trois codecs ont été retenus pour le BD-Rom, le MPEG-2, le MPEG-4 AVC aussi appelé h.264 et qui est le plus rencontré sur les films récents, ainsi que le SMPTE VC-1. La qualité d’image accrue face à un DVD vidéo vient aussi bien de la résolution que de la qualité de compression plus élevée des codecs VC-1/h.264 et du débit supérieur de données. Le BD monte à une résolution Full HD (1 920 par 1 080)

L’interactivité des Blu Ray et leurs contenus additionnels sont riches (jeux, bandes-annonces exclusives, interviews, fins et génériques alternatifs, scènes inédites, documentaires, commentaires audio, pistes audio et sous titres supplémentaires, fonds d’écran, etc)

qui est majoritairement utilisée pour les films, et à comparer au 720 par 576 du DVD vidéo, mais il peut aussi exploiter de plus faibles résolutions. Les fréquences d’image associées sont de 59,94 et 50 Hz en entrelacé, ou de 24 et 23,976 Hz en progressif pour des résolutions supérieures au 1 440 par 1 080, le progressif étant aussi autorisé dans des résolutions inférieures en 59,94 et 50 Hz. Le débit de

Au même titre que les DVD, les films BD sont zonés, mais certains sont multizones.

données d’un film BD est déterminé par les studios. Le format offre une bande passante maximum de 54 Mbps, avec 48 Mbps pour le son et la vidéo, et 40 Mbps au maximum pour le flux vidéo

Pistes audio du format Blu-Ray PCM (obligatoire)

Dolby Digital (obligatoire)

DTS Digital Surround (obligatoire)

Dolby Digital Plus (optionnel)

Dolby TrueHD (Lossless) (optionnel)

DTS-HD High Resolution (optionnel)

DTS-HD Master Audio (Lossless) (optionnel)

27,648 Mbps

640 kbps

1,524 Mbps

4,736 Mbps

18,64 Mbps

6,144 Mbps

24,5 Mbps

Nombre de canaux 8 (48 kHz, maximum 96 kHz), 6 (192 kHz)

6

6

8

8 (48 kHz, 96 kHz), 6 (192 kHz)

8

8 (48 kHz, 96 kHz), 6 (192 kHz)

Profondeur de bit

16/20/24

16/24

16/20/24

16/24

16/24

24

16/24

Fréquence d’échantillonnage

48/96/192 kHz

48 kHz

48 kHz

48 kHz

48/96/192 kHz

48/96 kHz

48/96/192 kHz

Débit de données maximum

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Flux vidéo du format Blu-Ray 2D Codec

Profils

Résolutions

MPEG-4 AVC (h.264)

HP@4.1/4.0 et MP@4.1/4.0/3.2/3.1/3.0

1 920 x 1 080@59.94i/50i/24p/23.976p 1 440 x 1 080@59.94i/50i/24p/23.976p 1 280 x 720@59.94p/50p/24p/23.976p 720 x 480@59.94i 720 x 576@50i

SMPTE VC-1

AP@L3 et AP@L2

1 920 x 1 080@59.94i/50i/24p/23.976p 1 440 x 1 080@59.94i/50i/24p/23.976p 1 280 x 720@59.94p/50p/24p/23.976p 720 x 480@59.94i 720 x 576@50i

MPEG-2

MP@HL et MP@ML

1 920 x 1 080@59.94i/50i/24p/23.976p 1 280 x 720@59.94p/50p/24p/23.976p 720 x 480@59.94i 720 x 576@50i

Le Blu-Ray 3D

Les films Blu Ray possèdent des pistes son DTS-HD et Dolby TrueHD offrant une bien meilleure qualité audio que le Dolby Digital et le DTS.

seul (contre 9,6 Mbps sur les DVD vidéo). Il est possible de mélanger des flux vidéo compressés à partir de ces trois codecs, au sein d’un même BluRay disc, tout comme des flux en haute ou en standard définition. Côté audio, alors que le DVD vidéo contient principalement du PCM linéaire stéréo, du Dolby Digital ou du DTS, le Blu-Ray disc propose en plus du PCM linéaire multicanal à des débits et fréquence d’échantillonnage plus élevés, du Dolby Digital Plus, du DTS-HD High Resolution Audio et les deux formats lossless Dolby TrueHD et DTS-HD Master Audio. Avec le PCM linéaire à haut débit, ces deux derniers offrent ce qui se fait de mieux en qualité audio.

L’interactivité des Blu-Ray Les BD vidéo disposent d’une interface interactive et animée en haute définition. Les spécifications BD-J (BluRay disc Java) du format, un environnement de développement interactif dérivé de Java, autorisent l’intégration de bonus et des fonctions bien

plus sophistiquées que sur les DVD vidéo. Toutes ces capacités sont rassemblées autour de profils baptisés Bonus View et BD-Live. Le premier introduit le Picture in Picture, permettant de superposer une petite fenêtre à l’image principale, dans laquelle une autre vidéo peut être lue. Cette capacité est surtout utilisée pour activer les commentaires du réalisateur ou le making-of du film, par exemple. Le BD-Live s’exploite, quant à lui, via une interface réseau et une connexion Internet et autorise la plateforme de lecture Blu-Ray à accéder à de nombreux contenus additionnels et services en ligne. On peut citer la connexion à des blogs du film, la participation à des concours, des petits jeux, des bandes-annonces exclusives ou des interviews d’artistes ou du producteur, des fins de films et des génériques alternatifs, des scènes inédites, des documentaires, des commentaires audio, des pistes audio ou des sous-titres supplémentaires, ou encore des fonds d’écran, des sonneries téléphoniques et l’achat en ligne de produits dérivés du film.

Lancé depuis cet été, comme son nom l’indique, le Blu-Ray 3D permet d’avoir une image en relief lorsqu’il est lu avec un équipement compatible. Le Blu-Ray 2D exploite un nouveau codec vidéo baptisé MVC (MultiView VideoCoding), une extension des spécifications h.264, et pouvant atteindre un bitrate maximum de 64 Mbps. Ce média contient deux flux 1080p de ce type, un pour chaque oeil. La norme BD 3D a été développée principalement pour la technologie stéréo 3D avec des lunettes actives et un afficheur 120 Hz (page flip/frame sequential), mais elle fonctionne très bien avec d’autres technologies parmi lesquelles le procédé passif (Line Interleave), les afficheurs DLP (CheckBoard) ou l’anaglyphe (lunettes aux filtres généralement rouge et vert). Un

A retenir : • La vidéo des films Blu-Ray exploite trois codecs, le MPEG-2, le VC-1 et le h.264. Côté audio, face à un DVD vidéo, les Blu-Ray introduisent le PCM linéaire multicanal, le Dolby Digital Plus, le Dolby TrueHD et le DTS-HD. • Ils offrent une interface interactive bien plus évoluée que les DVD vidéo et en haute définition. • Les Blu-Ray 3D utilisent, eux, un dérivé du h.264, le MPEG-4/MVC. • Un Blu-Ray 3D peut être lu en 2D par n’importe quel lecteur non 3D. • Comme les DVD vidéo, les films Blu-Ray sont zonés. • Leur protection HDCP n’est pas active à partir d’une sortie vidéo Component ou VGA.

Hardware Magazine

I 49


Dossier

Les protections Blu-Ray

Le Blu Ray 3D exploite le codec MPEG-4/MVC, un dérivé du h.264 pouvant monter à un débit de données supérieur.

film Blu-Ray 3D peut aussi être lu sans relief et en 2D lorsqu’on ne possède pas le matériel adéquat, ce qui permet d’acheter ces médias en attendant d’être équipé. Contrairement aux Blu-Ray 2D qui utilisent majoritairement des galettes de 50 Go, en raison de la place nécessaire pour les deux flux vidéo, un Blu-Ray 3D peut être stocké sur des galettes de plus de 50 Go. Le film Monsters vs Aliens pèse, par exemple, 77 Go.

Le zonage Blu-Ray Au même titre que les DVD vidéo, les films et les platines Blu-Ray sont zonés en raison des problèmes de gestion des droits (sorties des films différées et plusieurs éditeurs selon le pays et le continent). Trois zones ont été définies, contre six pour les DVD : Zone A - Amérique du Nord, Japon, Asie de l’Est sauf Chine, Zone B - Europe et Afrique, et Zone C Chine, Russie et le reste du monde. Cela signifie, par exemple, que vous ne pourrez pas toujours lire un film en Zone A sur une platine en Zone B, ou inversement. A la première lecture d’un film Blu-Ray, le lecteur va devoir être réglé sur la zone qui correspond au média. Vous ne pourrez ensuite la modifier que cinq fois, avant que le lecteur reste bloqué sur la dernière zone utilisée. Mais bon nombre de films Blu-Ray nord-américains et une partie des éditions européennes sont en multizone ABC, ce qui permet de les lire, sans avoir à changer la zone du lecteur. Un logo de cette zone est affiché sur les jaquettes des films Blu-Ray. Sur PC, c’est un peu différent. Bien que les lecteurs Blu-Ray soient zonés matériellement pour les DVD vidéo, le réglage de la zone pour les Blu-Ray s’effectue à travers le logiciel de lecture et non dans le lecteur lui-même.

50

I Hardware Magazine

Pour contrer le piratage, les Blu-Ray discs disposent de plusieurs systèmes de protection qui n’ont finalement pas résisté bien longtemps. Un premier procédé baptisé AACS (Advanced Access Content System) impose une identification réciproque entre l’application de lecture et les données AACS inscrites sur le disque, en apportant des défenses au niveau de la lecture du média et de sa réplication. Viennent ensuite le BD+ et le Rom Mark. Le premier est une encryption dynamique permettant de mettre à jour, par Internet ou par la lecture d’un BD-Rom récent, le codage inscrit sur le disque, afin de prévenir les risques de piratage. Le deuxième est une signature numérique que seules les machines de production certifiées peuvent produire, afin d’empêcher la copie de masse. Et n’oublions pas le fameux HDCP (Highbandwidth Digital Content Protection) qui a posé bien des problématiques lors de la sortie du format Blu-Ray. Il

a pour but de contrer la copie audio/ vidéo lors du passage de ces flux à travers des sorties numériques et oblige que toute la chaîne de lecture soit compatible HDCP, à savoir la carte graphique et ses pilotes, le logiciel de lecture, ainsi que l’afficheur (moniteurs PC, TV, vidéoprojecteurs). Mais cette protection n’est active que lorsqu’on passe par une connectique numérique HDMI, DVI ou DisplayPort. Les sorties vidéo analogiques VGA et Component n’y sont pas soumises. Cela signifie que vous pouvez utiliser un écran qui n’est pas certifié HDCP en VGA ou en Component. Il est aussi possible, si la carte graphique ne dispose pas de connectique VGA, d’utiliser un adaptateur DVI vers VGA. Mais la connectique VGA est moins intéressante car il est rare que les TVHD et vidéoprojecteurs prennent en charge de hautes résolutions sur cette interface. Quant à la Component, bien qu’elle puisse monter en Full HD, elle introduit plus de flou dans l’image face au DVI, HDMI ou DP.

Le film Monters Vs Aliens 3D pèse pas moins de 77 Go, alors que les BD 2D se contentent d’une galette de 25 ou 50 Go.


Les différentes interfaces HDMI

L

’interface HDMI (High Definition Multimedia Interface) n’est pas obligatoire pour lire un Blu-Ray disc puisque le VGA, le Component, le DVI ou le DP peuvent être utilisés, mais elle est indispensable pour profiter de certaines fonctionnalités des Blu-Ray. Le HDMI est une connectique numérique pouvant être considérée comme une péritel moderne, car elle est capable de transporter aussi bien la vidéo que l’audio. Les spécifications de sa version 1.0 lui donnent une bande passante de 5 Gbps, avec la prise en charge des résolutions HD 720p, 1080i et 1080p jusqu’à 60 Hz, et des flux vidéo SD classiques tels que le 576p ou le

De gauche à droite, un câble HDMI classique, micro et mini.

480p. Côté audio, la connectique supporte tous les formats communs non compressés et compressés tels que le PCM, le Dolby Digital et le DTS, et elle peut transporter 8 canaux en 192 kHz/24 bits pour les formats non compressés. Dans sa version 1.1, le HDMI ajoute la compatibilité avec les DVD audio. La version 1.2 apporte le support des Super Audio CD (One Bit Audio), ainsi qu’une généralisation totale du standard avec l’univers informatique et les produits électroniques courants, dont une meilleure gestion des sources PC, la capacité d’exploiter leur espace de couleurs RGB natif, en plus du YCbCr, et le support de périphériques à faible voltage. La version

HDMI 1.2a ajoute la compatibilité avec le Consumer Electronic Control (CEC) et tous ses protocoles de commande et de communication avec les appareils électroniques. La version 1.3 améliore encore les capacités avec l’augmentation de la bande passante à 10,2 Gbps, une

Version de l’interface HDMI

1.0

1.1

1.2 et 1.2a

1.3/1.3a/1.3b/1.3c

1.4

Vitesse d’horloge

165 MHz

165 MHz

165 MHz

340 MHz

340 MHz

Bande passante maximum

4,95 Gbps

4,95 Gbps

4,95 Gbps

10,2 Gbps

10,2 Gbps

Bande passante vidéo maximum

3,96 Gbps

3,96 Gbps

3,96 Gbps

8,16 Gbps

8,16 Gbps

Bande passante audio maximum

36,86 Mbps

36,86 Mbps

36,86 Mbps

36,86 Mbps

36,86 Mbps

Profondeur de couleurs maximum

24

24

24

48

48

Résolution maximum (single link)

1 920 x 1 200@60p en 24 bits

1 920 x 1 200@60p en 24 bits

1 920 x 1 200@60p en 24 bits

2 2 1 1

192 kHz/24 bits LPCM à 8 canaux

Oui

Oui

Oui

Oui

560 560 920 920

x x x x

1 1 1 1

600@75p 600@60p 200@75p 200@60p

en en en en

24 30 36 48

bits bits bits bits

4 096 x 2 160@24p en 24/30/36 bits 1 920 x 1 200@60p en 48 bits Oui

Bitstream Dolby Digital et DTS

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Support du DVD audio

Non

Oui

Oui

Oui

Oui

Support du SACD

Non

Non

Oui

Oui

Oui

Deep Color

Non

Non

Non

Oui

Oui

xvYCC

Non

Non

Non

Oui

Oui

Auto lip-sync

Non

Non

Non

Oui

Oui

Bitstream Dolby TrueHD et DTS-HD

Non

Non

Non

Oui

Oui

Support de la Stéréo 3D

Non

Non

Non

Oui

Oui

Ethernet Channel

Non

Non

Non

Non

Oui

Audio Return Channel

Non

Non

Non

Non

Oui

Résolution 4K

Non

Non

Non

Non

Oui

Hardware Magazine

I 51


Dossier

Les câbles HDMI sont déclinés sous quatre certifications avec l’arrivée du HDMI 1.4 : Standard HDMI, Standard HDMI with Ethernet, High Speed HDMI Cable et High Speed HDMI Cable with Ethernet

L’Ethernet Channel de l’interface HDMI 1.4 apporte une connexion réseau 100 Mbps.

52

résolution maximum de 2 560 x 1 600@75p, le support des formats audio Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD et DTS-HD, des capacités de synchronisation audio automatique et la disponibilité d’un miniconnecteur HDMI pour des équipements tels que les caméscopes. Cette version permet aussi d’afficher plusieurs milliards de couleurs, en lieu et place des théoriques 16 millions, avec un procédé appelé Deep Color, offrant une profondeur allant au-delà de 24 bits (30, 36, 48 bits). Il est associé à l’espace colorimétrique xvYCC qui supprime les limitations des écrans actuels et leur donne la possibilité d’afficher plus de couleurs que l’oeil humain ne peut en distinguer. Ceci pour corriger les effets de dégradés que nous pouvons percevoir et augmenter, au passage, le contraste et les niveaux de gris d’un écran. Le Deep Color et le xvYCC ne sont qu’optionnels sur une interface HDMI 1.3. Notez, cela dit, que les Blu-Ray se contentent d’une colorimétrie en 24 bits, n’exploitent pas le xvYCC, et que le DVI comme le DisplayPort sont aussi compatibles

I Hardware Magazine

ment du son. L’interface HDMI existe, par ailleurs, en single link comme en dual link, au même titre que le DVI, mais aucun appareil grand public n’est équipé en dual link qui double donc la bande passante de l’interface.

Si votre carte graphique ne possède pas de sortie HDMI, vous pouvez utiliser des adaptateurs DVI/HDMI.

avec des profondeurs de couleurs supérieures à 24 bits. Il faut également que l’afficheur comme le lecteur de la source soient compatibles pour en profiter. Des révisions 1.3a, 1.3b et 1.3c de l’interface HDMI sont ensuite apparues, mais elles ne changent rien au niveau des fonctionnalités. Vient enfin la version 1.4 qui introduit une résolution maximum de 4 096 x 2 160@24p, un connecteur microHDMI et le support de nouveaux espaces colorimétriques dont l’Adobe RGB. Elle apporte également l’Audio Return Channel permettant, par exemple, à une télévision d’envoyer elle-même le son de sa réception TV à un ampli, ainsi que l’Ethernet Channel apportant une connexion réseau 100 Mbps. Cette dernière fonction autorise, par exemple, une TVHD reliée à Internet à apporter cette connexion Web à tous les composants qui lui sont connectés. Le HDMI 1.4 ajoute enfin le support de la Stéréo 3D et de nombreux formats de ce type (frame packing, interlaced, side by side, etc.), mais nous allons voir que la Stéréo 3D est aussi possible en HDMI 1.3. Notez que le HDMI, quelle que soit sa version, est compatible avec le DVI, ce qui signifie que des adaptateurs DVI vers HDMI fonctionnent parfaitement en offrant les mêmes capacités vidéo, mais se dispensent alors de toutes les fonctions additionnelles et notam-

Les câbles HDMI et le cas de la 3D Il est important de bien faire la différence entre la version HDMI de l’interface et celle des câbles. Ces derniers sont aujourd’hui déclinés sous quatre certifications avec l’arrivée du HDMI 1.4 : Standard HDMI, Standard HDMI with Ethernet, High Speed HDMI Cable et High Speed HDMI Cable with Ethernet. Un câble Standard HDMI offre une bande passante de 2,25 Gbps, lui permettant d’exploiter des résolutions de 720p et 1080i. Les modèles High Speed HDMI montent, eux, à 10,2 Gbps et acceptent la résolution 4K. Les deux familles de câbles « With Ethernet » sont tout simplement les seules compatibles avec la fonction Ethernet Channel de l’interface HDMI 1.4. Ce qui importe vraiment dans les spécifications d’un câble HDMI, quelle que soit sa version 1.3 ou 1.4, c’est sa bande passante. A partir du moment où vous disposez d’un câble à 10,2 Gbps, même labélisé 1.3, vous pouvez exploiter toutes les fonctions de l’interface HDMI 1.4, en dehors de l’Ethernet Channel. En fait, un câble HDMI 1.4 n’est qu’un câble HDMI 1.3 auquel a été ajouté le support du réseau et qui est obligé d’avoir une bande passante de 10,2 Gbps au minimum. Les câbles HDMI 1.3 n’ont, eux, pas d’obligation quant à leur bande passante.


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L’interface HDMI 1.4 monte à une résolution de 4096 x 2160@24p en 24/30/36-bit.

L’interface HDMI 1.3 est, par ailleurs, exploitable avec les Blu-Ray 3D. Mais à condition, là encore, de disposer d’un câble ayant le débit requis, car le flux vidéo BD 3D réclame 6,75 Gbps. Avec un amplificateur de salon HDMI 1.3, il est indispensable également que son interface puisse atteindre ce débit de 10,2 Gbps, ce qui n’est pas forcément le cas. Nos cartes graphiques en HDMI 1.3 possèdent ce débit nécessaire, également en DVI dual link. Et n’oublions pas que l’appareil de lecture (platine, PC) doit être paré pour la stéréo 3D, ce que ne propose pas la grande majorité des platines de

salon en HDMI 1.3a. Au final, le seul avantage de l’interface HDMI 1.4 pour la Stéréo 3D vient du fait qu’elle peut communiquer avec l’afficheur 3D, pour qu’il se place sur le mode 3D adéquat de la source, alors qu’en 1.3, il faut le faire manuellement.

A retenir :

Un câble HDMI peut avoir une longueur maximum de 15 m. Il n’existe pas de différences de qualité d’image ou de son entre deux modèles haut de gamme et génériques de mêmes spécifications. A partir du moment où il dispose de la bande passante adaptée au type de flux à transmettre, n’importe

• Le HDMI 1.3 introduit le Deep Color et le xvYCC.

• Le HDMI est une péritel moderne capable de diffuser le son et la vidéo. • Seules les versions HDMI 1.3 et 1.4 peuvent transporter le Dolby Digital Plus, le TrueHD et le DTS-HD. Le PCM multicanal est, lui, compatible à partir du HDMI 1.0. • Le HDMI 1.4 introduit la résolution 4K, le Return Audio Channel et l’Ethernet Channel. • La Stéréo 3D fonctionne en HDMI 1.3 à partir du moment où le câble et l’interface possèdent une bande passante de 10,2 Gbps. • Sur une interface HDMI 1.4, le Return Audio Channel et la résolution 4K passent avec un câble HDMI 1.3 possédant une bande passante de 10,2 Gbps. • Un câble HDMI 1.4 n’est qu’un câble HDMI 1.3 auquel a été ajouté le support du réseau et qui est obligé d’avoir une bande passante de 10,2 Gbps au minimum. • Les câbles HDMI 1.3 n’ont, eux, pas d’obligation quant à leur bande passante. • A partir du moment où ils disposent de la bande passante adaptée au type de flux à transmettre, tous les câbles HDMI se valent. • Un câble HDMI offre une longueur maximum de 15 m.

Les Interfaces HDMI 1.3 (à 10.2 Gbps) et 1.4 autorisent l’usage de la technologie Stéréo 3D.

quel câble HDMI remplit son office. Les câbles haut de gamme peuvent être plaqués or pour éviter l’oxydation, avoir des têtes pivotantes ou un fil souple, ou des garanties particulières, ce sont surtout ces critères qui les rendent chers. Il existe des câbles HDMI offrant une bande passante de plus de 10,2 Gbps, mais leur intérêt est très limité puisque l’interface elle-même ne peut pas débiter plus de 10,2 Gbps. Ils servent principalement à garantir un débit de données suffisant sur de grandes longueurs de câble.

Hardware Magazine

I 55


Dossier

Le matériel et la puissance requise

L

a lecture de films Blu-Ray réclame de la puissance car leurs flux vidéo sont gourmands à décoder. Mais grâce à nos cartes graphiques, les IGP de cartes mères et certains processeurs Intel intégrant une puce graphique, il est possible de soulager fortement les ressources processeur nécessaires, car le GPU va prendre en charge la majeure partie du travail de décompression. Toutes les générations de cartes graphiques ne se valent pas au niveau de cette accélération vidéo matérielle, il faut donc choisir judicieusement son couple GPU/CPU.

L’accélération vidéo des GPU Les puces graphiques nVidia, ATi comme Intel intègrent un moteur de décompression baptisé respectivement Avivo, PureVideo et ClearVideo. Selon leur version, ils sont capables de décoder plus ou moins effacement les trois codecs VC-1, h.264 et MPEG-2. Chez nVidia, le moteur PureVideo est décliné en quatre versions de VP1 à VP4. Le VP1 prend en charge le décodage total du MPEG-2, mais ne décode que partiellement le h.264 et le VC-1, en laissant une partie du travail au CPU. Le VP2 offre un décodage plus avancé du VC-1 et total sur le h.264, ainsi que le support du décodage de flux simul-

La technologie Stéréo 3D passive représentée par les écrans Zalman Trimon s’exploitent avec n’importe quel GPU.

Les moteurs vidéo Avivo (ATi), PureVideo (nVidia) et ClearVideo (Intel) des puces graphiques prennent en charge le décodage du MPEG-2, VC-1 et h.264 à la place du CPU.

tanés, que l’on trouve avec la fonction Picture in Picture des films Blu-Ray. Le VP3 apporte, quant à lui, une accélération totale du VC-1, et le VP4 ajoute le support du codec MPEG-4 ASP comme le DivX et supprime les limitations de décodage h.264 sur certaines résolutions « bâtardes » que l’on trouve sur les trois précédents moteurs PureVideo.

UVD

UVD+

UVD 2

UVD 2.2

VP1

VP2

VP3

VP4

Radeon HD2600/2400

Radeon HD3800/ 3600/ 3400

Radeon HD 3200/3300/ HD4890/4800 X2/ 4800/4200/780G/ 790GX/85G/880G

Radeon HD5900/58 00/5700/5600/550 0/5400/4700/4600 /4300/4500

GeForce série 7/8800 Ultra/8800GTX/ 8800GTS (320/640 MB)

GeForce 8400 GS (G8 4)/8500GT/8600GT/ 8600GTS/8800GS/8 800GT/8800GTS (512 MB/1 GB)/9400GT/ 9500GT/9600GSO/ 9600GT/9800GTX/9 800GTX+/9800GX2/ GTS250/GTX260/ GTX275/GTX280/ GTX285/GTX295

GeForce 8400 GS (G92)/8200/8300/9 300GS/9300/9400/ ION

GeForce 210/ G210/GT220/ GT240/310/315/ GT320/GT330/ GT340/GTX460/ GTX465/GTX470/ GTX480

56

I Hardware Magazine


UVD

UVD+

UVD 2

UVD 2.2

VP1

VP2

VP3

VP4

MPEG-2

Accélération avancée

Accélération avancée

Accélération totale

Accélération totale

Accélération totale

Accélération totale

Accélération totale

Accélération totale

VC-1

Accélération totale

Accélération totale

Accélération totale

Accélération totale

Accélération partielle

Accélération avancée

Accélération totale

Accélération totale

h.264

Accélération totale

Accélération totale

Accélération totale

Accélération totale

Accélération partielle

Accélération partielle

Accélération totale

Accélération totale

Décodage de deux flux simultanés

Non

Non

Oui

Oui

Non

Oui

Oui

Oui

Chez ATi, le moteur Avivo est aussi décliné en plusieurs versions. L’UVD premier du nom offre une décompression avancée du MPEG-2, totale sur le VC-1 et le h.264. L’UVD+ n’ajoute que le support du HDCP sur de grandes résolutions d’affichage. L’UVD 2 apporte, lui, un décodage matériel intégral sur les trois codecs, ainsi que le décodage de deux flux simultanés. Quant à l’UVD 2.2, il améliore simplement la compatibilité du moteur avec des vidéos basées sur les trois codecs. Quant au ClearVideo d’Intel, présent sur le G45 et ses dérivés, ainsi que les processeurs Clarkdale, il offre un décodage total sur le MPEG-2, le VC-1 et le h.264. A partir du moment où l’accélération est complète, bien que certains moteurs puissent être plus efficaces que d’autres, la différence est faible et pas suffisante pour choisir une

Les lunettes actives 3D Vision de nVidia fonctionnent qu’avec les GeForce 8 et supérieures.

marque de GPU plutôt qu’une autre. En revanche, au sein d’une même génération de GPU, entre des générations différentes ou entre différents constructeurs, les capacités de traitement vidéo et leur efficacité ne se valent, nous y reviendrons dans la dernière partie de ce dossier.

A retenir :

Le couple GPU/CPU

• Sans accélération GPU, une puissance processeur de type E4300 ou Athlon 64 X2 4000+ est recommandée pour lire un Blu-Ray 2D. Il faut un Athlon II X3 440 ou un Core i3 pour un Blu-Ray 3D.

Pour décoder un film Blu-Ray en h.264 (le plus exigeant des trois codecs) de manière logicielle, c’est-à-dire exclusivement avec le CPU, il est nécessaire d’avoir un processeur d’une puissance minimum équivalente à celle d’un Pentium 4 541 (ou encore Pentium D 840 et supérieurs, C2D E4300) ou d’un Athlon 64 X2 4000+ du côté d’AMD (ou Turion 64 X2 TL-50). De ce fait, la grande majorité des CPU récents de type Pentium, Core, i3/5/7, Athlon X2, Athlon II, Phenom et Phenom II est capable de décompresser les Blu-Ray discs sans contrainte. Avec une carte graphique possédant une accélération vidéo totale, le besoin de puissance chute fortement puisqu’il est alors possible de se contenter d’un Atom, d’un Celeron ou d’un Sempron.

• Selon la génération du moteur Avivo, PureVideo et ClearVideo, l’accélération vidéo du GPU n’est pas aussi efficace sur le VC-1, le MPEG-2 et le h.264. • Avec une accélération vidéo totale, la puissance d’un Atom est suffisante pour lire un Blu-Ray 2D. Il faut l’équivalent d’un E5200 ou d’un Athlon 64 X2 4600+ pour un Blu-Ray 3D.

• Un lecteur Blu-Ray PC peut lire n’importe quel film BluRay, même les 3D. La compatibilité ne dépend que de l’application de lecture. • Pour profiter du relief des Blu-Ray 3D, une GeForce série 8 ou supérieure est obligatoire pour exploiter la technologie active des lunettes 3D Vision de nVidia. En technologie passive, n’importe quel GPU fonctionne. • Il n’existe encore aucune solution pour utiliser un procédé 3D actif avec les Radeon, seule la technologie passive fonctionne sur tous les GPU ATi. • Une TVHD (ou un vidéoprojecteur) capable de monter à une fréquence d’image de 120 Hz ou supérieure ne suffit pas pour profiter de la 3D, elle doit être labélisée 3D Ready.

Plus de puissance pour les Blu-Ray 3D En ce qui concerne les Blu-Ray 3D, bien plus gourmands en raison de leurs deux flux 1080p et de leur codec pouvant monter à un débit de 64 Mbps, plus de puissance est requise. De manière logicielle, le minimum recommandé est représenté par des CPU de type Athlon II X3 440 ou Intel Core i3. Pour obtenir une pleine accélération vidéo sur les BD 3D, il est nécessaire d’avoir un GPU compatible. Chez nVidia, il s’agit de la série GeForce 400, des GT320/330/340 et des GT220/240. Chez ATi, les Radeon 5000 en sont capables. Mais cela ne veut pas dire que vous ne pourrez pas lire un Blu-Ray 3D avec d’autres GPU. Dans ce cas, seulement un des deux flux vidéo 1080p sera décodé par le

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Dossier Un lecteur BD PC 3.5 pouces se trouve au mieux aux alentours de 80 euros.

HDCP et il peut aussi bien lire un BluRay 2D que 3D. Contrairement aux platines de salon, les lecteurs PC sont compatibles également avec n’importe quel film Blu-Ray. Si problème il y a, ce sera au niveau de l’application de lecture qui devra être mise à jour. Vous pouvez donc choisir un lecteur Blu-Ray principalement en fonction de son prix, voire de son pack logiciel.

L’écran HD

Sans accélération vidéo, le décodage des Blu Ray 3D réclame beaucoup plus de puissance que celui d’un BD 2D.

GPU, le second sera à la charge du processeur. Avec une accélération totale, un CPU de puissance équivalente à un E5200 ou un Athlon 64 X2 4600+ est suffisant. Avec une accélération partielle, il faudra, de préférence, être équipé d’un double coeur récent bien cadencé. Selon la technologie Stéréo 3D employée, il est possible d’utiliser différentes générations de GPU pour lire un Blu-Ray 3D. Chez nVidia, seules les GeForce 8 et supérieures sont compatibles avec les lunettes 3D Vision à technologie active du constructeur. Ces lunettes fonctionnent sur des écrans et vidéoprojecteurs 120 Hz certifiés 3D Vision Ready. Seules les GeForce 8 et supérieures seront aussi capables de lire un BD 3D sur une TVHD livrée avec des lunettes actives, quand les pilotes seront prêts (d’ici fin juillet théoriquement). Avec une technologie 3D passive représentée principalement par les moniteurs PC Zalman Trimon, il est possible d’utiliser n’importe quel type de GPU. Chez ATi, en dehors de la technologie passive des écrans Zalman qui fonctionne sur n’importe quel GPU du constructeur, la technologie active

n’est pas encore prête, car on attend toujours des lunettes compatibles avec les Radeon et les écrans et vidéoprojecteurs 120 Hz, ainsi que des pilotes Catalyst permettant de faire fonctionner une Radeon sur une TVHD et ses lunettes actives. Reste à savoir également quelle génération de Radeon sera compatible. Les GeForce GT220/240, GT340/330/340 et les Radeon HD5000 sont les seuls GPU capables de décoder totalement les Blu Ray 3D.

Chez Intel, aucun support de la technologie active n’est proposé pour le moment, seuls les écrans passifs Zalman peuvent fonctionner.

Le lecteur Blu-Ray Naturellement, un lecteur Blu-Ray est nécessaire sur votre machine. Il en existe au format slim ou 5,25 pouces, certains modèles sont aussi compatibles avec le défunt format HD-DVD. Il n’y a pas de critères particuliers à observer à l’heure du choix, car un lecteur Blu-Ray PC n’a pas de notion

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Pour bénéficier de la qualité d’image HD des vidéos Blu-Ray il faut disposer d’un écran capable d’afficher de la haute définition, soit d’un modèle affichant au minimum 720 lignes. Ce qui est le cas de tous nos écrans LCD, ainsi que des télévisions et vidéoprojecteurs labélisés HD. Mais pour profiter

d’un rendu optimal, il faudra que l’afficheur puisse afficher au moins le même nombre de lignes que les films HD, soit 1 080 lignes. Le seul critère à prendre en compte est donc la comptabilité HDCP de l’écran, si vous comptez utiliser une interface HDMI, DVI ou DP, ce qui est, là encore, le cas de tous les afficheurs depuis un moment. Pour la 3D, il est indispensable d’avoir un écran compatible, soit un modèle de type Zalman Trimon pour la technologie passive, ou un écran ou un vidéoprojecteur certifiés 3D Vision pour la technologie active via les lunettes 3D Vision de nVidia. Sur une TVHD, celleci doit elle aussi être labélisée 3D Ready, un modèle capable de monter simplement à une fréquence d’image de 120 Hz ou supérieure ne suffit pas.


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Dossier

Les logiciels de lecture Blu-Ray

U

ne fois le matériel nécessaire adopté, la lecture de films BluRay nécessite un lecteur logiciel compatible. Trois programmes incontournables et payants se partagent le marché aujourd’hui, Cyberlink PowerDVD 10 Ultra (79,99 euros), Arcsoft TotalMedia Theatre 3 Platinum (89,99 dollars) et Corel WinDVD Pro 2010 (79 euros). On peut également citer Roxio CinePlayer BD (39,99 euros), mais il propose nettement moins de fonctions et se contente d’un support stéréo du Dolby Digital. PowerDVD 10 Ultra et TMT 3 sont aussi compatibles avec les Blu-Ray 3D, mais pour TMT 3, il est nécessaire d’acheter un plugin supplémentaire baptisé Sim3D (19,99 dollars). La qualité d’image sur le Blu-Ray entre ces trois logiciels est très proche, il est bien difficile de constater une différence. Elle est, en revanche, plus nette sur les DVD où PowerDVD et TMT 3 s’en sortent mieux, en faisant plus ressortir les détails de l’image. Bien qu’il soit plus cher, nous avons une préférence pour TMT 3 auquel il faudra aussi ajouter le prix du plugin SimHD si vous souhaitez profiter de l’upscaling DVD, une technique qui permet d’améliorer la qualité d’image de ces médias et que nous aborderons dans la partie dédiée à l’optimisation, mais PDVD reste aussi un excellent lecteur. Pour économiser quelques dizaines euros, il remplira parfaitement son office et a l’avantage de supporter de base les

Le lecteur gratuit MPC-HC sait lire la vidéo d’un Blu Ray déprotégé en pouvant sélectionner la bande son et le sous titre. Les menus et l’interactivité ne sont en revanche pas supportés.

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PowerDVD 10 Ultra et TotalMedia Theater Platinium avec son plugin Sim3D sont les seuls lecteurs compatibles avec les BD 3D.

Blu-Ray 3D, ainsi que l’upscaling DVD. Un des atouts majeurs de TMT 3 est de pouvoir lire des rips de Blu-Ray stockés sur un disque dur, alors qu’il faut les transformer en fichier ISO et les monter dans un lecteur virtuel sous PDVD. TMT à cela dit un bug avec la lecture de BD 3D car il ne donne pas accès aux menus contextuels pour naviguer dans le film. Notez, d’autre part, que TMT 3 comme PowerDVD s’intègrent parfaitement à Windows Media Center.

Et avec d’autres applications ? Il est impossible de lire un Blu-Ray disc en profitant de ses menus et de son interactivité avec d’autres programmes. Il reste, par contre, possible de lire leur fichier source au format M2TS dans bien d’autres applications et notamment Media Player Classic Homecinema, VLC ou encore KMplayer, à condition que le Blu-Ray ait été rippé et donc déprotégé au préalable, ou si une application comme AnyDVD HD tourne en fond de tâche. Sous Media Player Classic Homecinema, vous n’aurez donc pas accès aux menus, mais vous pouvez tout de même choisir la bande-son et le sous-titre. Il reste, en revanche, impossible de lire un Blu-Ray 3D en dehors des deux logiciels com-

merciaux pour le moment. Notez, d’autre part, que l’accélération de votre carte graphique nécessite un codec compatible DXVA pour fonctionner. Ce qui est le cas de ceux de PowerDVD, TMT et WinDVD, mais aussi celui intégré de base à MPC-HC et à Seven. D’autres codecs comme le CoreAVC supportant uniquement les GeForce ou le célèbre Ffdshow fonctionnent en DXVA. Il faut également utiliser le bon renderer vidéo pour profiter d’une accélération GPU, soit le VMR sous XP et l’EVR sous Vista et Seven.

Et sous Linux ? La lecture Blu-Ray sous Linux n’est pas encore bien développée. En dehors du programme lxBDPlayer qui contourne les protections à la volée (au même titre qu’AnyDVD HD sous Windows), il n’existe aucune autre solution. Et même celle-ci est loin d’être complète car le programme n’est capable de lire que le film, exit donc les menus et l’interactivité. De plus, la sélection de la bande-son et des sous-titres n’est pas au point et sujette à des plantages. Par ailleurs, l’accélération vidéo des GPU n’est prise en charge que sur le GeForce via le VDPAU, Linux n’exploite toujours pas celle des Radeon.


Un kit d’enceintes PC aussi bon soit-il ne peut pas rendre toute la richesse d’une piste son DTS-HD ou TrueHD. Un ensemble de hauts parleurs haut de gamme est nécessaire.

La gestion du son aborder. Mais il n’est bien sûr pas obligatoire de passer par la sortie HDMI d’une carte graphique, car les pistes son PCM stéréo, Dolby Digital et DTS des Blu-Ray discs s’exploitent de la même manière que celles des DVD vidéo, à travers des sorties S/PDIF ou analogiques d’une carte son, ces dernières sorties pouvant aussi diffuser du PCM multicanal.

et TMT 3 ne downsamplent pas ces pistes son via les sorties analogiques, vous avez besoin de contrôleurs audio précis de cartes mères, à savoir les Realtek ALC885/889/669/670/892 et VIA EnvyHD Vinyl VT1818S/1828S/ 2020S. Les deux cartes son Asus et Auzentech évitent aussi cette conversion PCM sur le HDMI ou en analogique, c’est le cas également des cartes graphiques compatibles avec le bitstream HD sur l’interface HDMI. Notez, cela dit, qu’un son PCM 48 kHz/16 bits offre déjà une très bonne qualité, meilleure que du Dolby Digital ou du DTS, et qu’un ensemble de haut-parleurs haut de gamme est requis pour restituer toutes ses nuances et sa richesse. N’espérez donc pas entendre de différences entre du DTS-HD/TrueHD/PCM et du DTS sur un kit d’enceintes PC.

Le cas des pistes son HD Parlons maintenant des nouveaux formats audio Dolby TrueHD et DTS-HD. Ces pistes peuvent se lire de deux façons différentes. La première est de les envoyer en bitstream à travers une connectique HDMI 1.3/1.4 vers un appareil compatible comme un ampli, la deuxième est de les décoder par l’application de lecture au format PCM. Pour le bitstream, seules les cartes graphiques GeForce 400 et les Radeon HD5000 en sont capables. Deux cartes son supportent également ce bitstream HD, l’Asus Xonar HDAV 1.3 et l’Auzentech HomeTheater HD. La première doit, par contre, obligatoirement s’associer à TMT 3, PowerDVD pour la deuxième. Les derniers composants compatibles avec le bitstream HD sont les processeurs Intel Clarkdale. Dans le cas d’une décompression de ces pistes audio HD en PCM par l’application de lecture, ou de l’usage d’une piste son PCM native à travers des sorties audio analogiques ou HDMI, il faut savoir que les programmes PowerDVD, TMT et WinDVD dégradent leur qualité, si vous ne possédez pas un contrôleur audio adéquat. Plus exactement, ils les passent en 48 kHz/16 bits, alors qu’elles peuvent monter en 192 kHz/24 bits. Pour que PowerDVD

Les Radeon HD5000, les GeForce 400, les CPU Intel Clarkdale et les deux cartes sons Asus Xonar HDAV 1.3 et Auzentech HomeTheater HD sont capables d’envoyer en Bitstream les pistes son HD vers un ampli.

T

outes les cartes graphiques ne proposent pas les mêmes capacités de diffusion audio sur leur interface HDMI, ou DVI via un adaptateur DVI vers HDMI. Pour véhiculer le son sur ces interfaces, il faut qu’elles intègrent un contrôleur audio, c’est le cas des Radeon depuis la série HD2000 ou de certaines GeForce dont les séries GT200/300/400, ou que la carte dispose d’un connecteur S/PDIF à relier à une sortie de carte mère ou de carte son, à l’image de la plupart des GeForce. Dans ce dernier cas, la compatibilité audio se limite alors aux possibilités de l’interface S/PDIF, c’est-à-dire au transport du Dolby Digital, DTS et PCM stéréo. Pour les cartes qui embarquent un contrôleur audio, toutes supportent de la même manière l’envoi des pistes son que nous venons de citer vers un ampli de salon ou une TV qui se chargera de leur décodage, ce que l’on nomme bitstream, mais seules quelques-unes prennent en charge un signal PCM multicanal, ce qui a un avantage certain au niveau de la gestion des pistes son HD que nous allons

Dans le cas d’une lecture du fichier M2TS du Blu-Ray via des logiciels comme MPC-HC, et dont la protection a été supprimée, cette conversion sur les pistes son HD et PCM n’intervient pas. Notez, d’autre part, que le célèbre décodeur audio/vidéo Ffdshow supporte les pistes son TrueHD et Dolby Digital Plus, il est aussi capable d’envoyer toutes les bandesson HD en bitstream sur une interface HDMI compatible.

Pour diffuser le son à travers leur interface HDMI (ou DVI avec adaptateur HDMI), la plupart des GeForce doivent être reliées à la sortie S/PDIF d’une carte son.

Radeon HD2000/ 3000

Radeon HD4000

Radeon HD5000

AMD 780G/ 785G/ 790GX/ 880G/ 890GX

GeForce 7/8/9/ GTX200

GeForce 8200/ 8300/ 9300/ 9400/ 8400GS/ G200/ GT200/ GTS240/ION

GeForce 400

Intel G45 et dérivés

Intel Clarkdale

Bitstream Dolby Digital/DTS

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

PCM

Stéréo

8 canaux

8 canaux

Stéréo

Stéréo

8 canaux

8 canaux

8 canaux

8 canaux

Bitstream TrueHD et DTS-HD

Non

Non

Oui

Non

Non

Non

Oui

Non

Oui

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Dossier

Optimiser la qualité d’image

U

n film Blu-Ray offre déjà une excellente qualité d’image, mais il est possible de l’améliorer. Lorsque le film est lu par des applications comme PowerDVD ou TMT, cette optimisation ne peut se faire qu’à partir des pilotes de la carte graphique, les lecteurs eux-mêmes ne proposent aucun paramètre à cet effet. Les pilotes Catalyst comme les ForceWare et ceux des IGP Intel intègrent tous au moins deux filtres améliorant les bords et atténuant le bruit vidéo. Le premier permet de donner plus de netteté à l’image et de faire ressortir les détails, le deuxième réduit le grain des films. Mais lorsqu’ils sont trop poussés, ils ont tendance à trop lisser

L’upscaling DVD permet de supprimer les effets d’escalier de l’image et d’améliorer sa netteté.

l’image. Il faut donc bien les régler et trouver le bon équilibre entre les deux, suivant vos préférences. Tous ces pilotes graphiques ont ensuite la capacité d’affiner le contraste, la luminosité, le gamma, la teinte et la saturation.

Un kit d’enceintes PC aussi bon soit-il ne peut pas rendre toute la richesse d’une piste son DTS-HD ou TrueHD. Un ensemble de hauts parleurs haut de gamme est nécessaire.

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Chez ATi et nVidia, il est également possible de changer les niveaux de gris de 16-255 à 0-255, ce qui permet de donner plus de profondeur aux noirs et de supprimer leur aspect gris et trop lumineux. Selon le moteur vidéo Avivo et PureVideo, vous avez ensuite accès à un filtre de contraste dynamique, boostant les noirs de manière automatique selon les scènes, et de correction des couleurs agissant notamment sur les peaux des personnages, parfois trop saturées mais qui ont aussi tendance à modifier les autres couleurs de l’image. La série Radeon HD5000 possède des filtres supplémentaires pour corriger les blancs et leur donner plus d’éclat, ainsi qu’un algorithme de déblocking et un second baptisé Mosquito Noise Reduction. Ils réduisent les effets de blocs et de bruit sur les contours des éléments de l’image, sur des sources à l’encodage de qualité moyenne. Notez

que tous ces filtres ne marchent que si l’accélération vidéo du GPU est active. Le seul outil qui peut être couplé à PowerDVD et TMT est Reclock, que vous trouverez sur les forums de Slysoft. Il est très efficace pour se débarrasser des éventuelles saccades et autres défauts de fluidité de lecture. Il remplace le renderer audio utilisé par les applications de lecture et permet de synchroniser parfaitement la vitesse des images de la source vidéo au GPU. Cet outil est un peu complexe car il possède de nombreux paramètres, mais vous trouverez facilement des guides sur le Net pour le maîtriser (notamment doom9.org). Une dernière optimisation peut être faite au niveau de la fréquence de rafraîchissement. Un film Blu-Ray possède, en effet, une vidéo à 23,976 images/s. Lorsqu’il est lu sur une TVHD ou un vidéoprojecteur (pas sur un moniteur PC) placé à une fréquence supérieure (50 Hz et plus par exemple), des saccades peuvent être visibles sur les mouvements larges verticaux ou horizontaux des caméras. Pour corriger ceci, il faut placer la fréquence de l’afficheur en 24p, mais cela introduit


Lorsqu’il est bien paramétré, ffdshow offre une excellente qualité d’upscaling, meilleure que celle de PDVD, TMT ou WinDVD. Il intègre également plus d’algorithmes de traitement vidéo que les pilotes GPU.

parfois quelques effets d’images fantômes. A vous donc de tester ce mode 24p, pour vous faire une idée et de l’activer si besoin, selon vos préférences.

Décupler les possibilités avec MPC-HC et ffdshow Ffdshow, le meilleur outil de traitement d’image, ne peut pas se coupler à PowerDVD, TMT ou WinDVD. Mais la lecture d’un Blu-Ray au sein d’applications comme Media Player Classic Homecinema débloque cette limitation, car vous pouvez alors utiliser Ffdshow pour le décodage vidéo ou associer le filtre Ffdshow RAW Video à un autre codec vidéo. L’usage de ces différents filtres coupe néanmoins l’accélération vidéo, à part si vous utilisez le codec CoreAVC et un GPU nVidia. Ffdshow propose bien plus de possibilités que celles présentes dans les pilotes des GPU, notamment le filtre Deband utile pour améliorer les dégradés de couleurs, la sélection du format de sortie colorimétrique (YUV, YV12, RGB, etc.), la correction des couleurs, le niveau de sortie des noirs, des algorithmes d’amélioration des contours et de suppression du bruit, le déblocking, et bien plus encore. Il n’est pas évident à maîtriser, surtout pour ceux qui n’y connaissent pas grand-chose et il faudra passer du temps pour le régler correctement. Pour vous aider, inspirezvous de nos précédents guides ou allez voir l’excellent tutoriel sur MPC-HC et

Ffdshow disponible sur les forums de homecinema-fr.com. MPC-HC intègre lui aussi plusieurs filtres intéressants faisant intervenir les capacités de calcul des GPU, à travers leurs shaders, dont l’amélioration des bords et la réduction de bruit, ou le passage en 0-255 des niveaux de gris. Notez que l’usage de filtres d’optimisation d’image faisant intervenir le CPU peut demander beaucoup de puissance, surtout sur des contenus HD. Quand vous choisirez vote CPU, mieux vaut donc se diriger vers un modèle plus puisant que le minimum recommandé pour une simple lecture, afin de ne pas être limité.

Et pour les DVD ? L’une des plus grandes nouveautés des récentes versions de PowerDVD, TMT et WinDVD vient de l’introduction d’un moteur d’upscaling, permettant de passer ses DVD dans des résolutions haute définition et d’améliorer leur qualité d’image, en boostant la netteté et en lissant les effets d’escaliers. TMT comme PowerDVD effectuent cette opération au choix avec le CPU ou le GPU, WinDVD avec le CPU. Entre les trois, c’est avec WinDVD que nous avons obtenu les résultats les plus convaincants, avec un rendu moins sujet aux effets d’escaliers. Mais l’efficacité de ces trois applications commerciales

n’atteint pas celle de Ffdshow, qui offre un rendu moins entaché de défauts de crénelage sur les textes, personnages et autres contours des éléments de l’image. Et bien sûr, tous les filtres dont nous avons parlé précédemment (Ffdshow, GPU) s’appliquent aussi à la lecture DVD.

“ ffdshow est un outil incontournable pour améliorer la qualité d’une vidéo, mais il ne se couple pas avec des applications comme PowerDVD ou TMT. ”

Le PC contre les platines de salon

Q

ui du PC ou des platines de salon offre la meilleure qualité d’image ? Nous avons mis en face de notre bon vieux PC un lecteur BD représentatif de ce qu’achètera le consommateur moyen, le BDP-370 de Sony (150 euros), en intermédiaire, la Playstation 3 que l’on peut supposer aidée par sa forte puissance de calcul (300 euros), et histoire de mettre notre PC sur le gril, le DBP-4010 de Denon (2 000 euros) équipé d’une puce vidéo réputée Anchor Bay ABT-2010.

1 : Les benchmarks HQV Les deux benchmarks DVD et Blu-Ray HQV évaluent la qualité du traitement vidéo de n’importe quelle source de lecture. Ils contiennent de nombreux tests jugeant leur efficacité sur des tâches comme le désentrelacement à différentes cadences d’image, la réduction du bruit et des artefacts de compression, l’amélioration de la netteté et du contraste, ou encore la correction des couleurs. Chaque test donne un certain nombre de points à

additionner pour obtenir le score total et il est reconnu comme objectif. Toutefois, nous n’avons pas pu obtenir de valeur pour le test Blu-Ray sur la PS3 car elle n’a pas été capable de sortir le signal 1080i du média en progressif, ce qui implique que c’est l’afficheur, et en l’occurrence notre TVHD Samsung, qui s’occupe alors de la majorité du travail. Les scores affichés dans notre tableau permettent de tirer plusieurs conclusions claires. Entre nos trois platines,

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Dossier La platine Denon DBP-4010 et la BDP-370 de Sony.

La platine Denon DBP-4010 est équipée de la puce vidéo Anchor Bay ABT-2010, l’une des plus réputée.

celle de Denon s’en tire beaucoup mieux. La PS3 se montre très décevante sur le test DVD, puisqu’elle obtient le plus petit score, avec notamment une efficacité limitée du désentrelacement, ainsi que l’absence de filtres pour le contraste, les couleurs et la netteté, et des filtres de réduction de bruit qui n’ont pas beaucoup d’impact et qui ne sont pas exploitables sur du contenu HD. Les capacités de traitement vidéo avancées de la platine Denon (bruit, netteté, artefacts, contraste, couleur) lui confèrent un net avantage face à la BDP-370, aussi bien en standard qu’en haute défini-

L’un des avantages des platines sur le PC vient du support du Deep Color permettant entre autre d’affiner les dégradés de couleurs. Seules les cartes graphiques pro en profitent pour le moment, surtout au sein d’applications 3D ou photos. Il faut néanmoins un afficheur qui le supporte, ainsi qu’une source adéquate, ce qui n’est pas le cas des BD et DVD.

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tion, avec des capacités de désentrelacement plus abouties, qui ne sont pas entachées de défauts, en particulier sur le défilement de textes en superposition à l’image, ou sur certaines cadences d’image. Ensuite, force est de constater que presque tous les GPU testés font au moins aussi bien, voire beaucoup mieux que cette DBP-4010 qui présente pourtant autant de filtres d’optimisation que les meilleurs GPU. La Denon n’est pas aussi efficace sur la réduction des artefacts de compression ou du grain vidéo, c’est surtout ici qu’elle perd des points, car son désentrelacement rivalise avec la plupart des GPU. Il est important de préciser qu’en dehors des tests faisant intervenir des algorithmes de netteté ou de réduction du bruit, ceux qui jugent le désentrelacement ne s’appliquent qu’à des sources de type DVD, AVCHD/HDV de caméscopes HD, signal TV TNT/ Satellite et pas à des films Blu-Ray qui n’ont pas besoin de ce traitement car leur vidéo est progressive.

2 : Tous les GPU ne se valent pas Vous pouvez observer que tous les GPU ne se valent pas sur ces scores HQV. A commencer par leur efficacité de désentrelacement et leur comportement sur différentes cadences d’image, ainsi que sur les défilements horizontaux et verticaux de textes. De plus, entre deux générations ou entre des modèles d’entrée et de moyenne/haut gamme d’une même série, les GPU ne possè-

dent pas les mêmes possibilités de postprocessing. La gamme Radeon HD5000, qui offre les meilleurs scores HQV, introduit par exemple deux algorithmes supplémentaires très efficaces pour la réduction des blocs et du bruit, sur des vidéos dont l’encodage n’est pas de bonne qualité. Il en est de même chez nVidia où seuls les moteurs vidéo VP3 et VP4, ainsi que quelques cartes en VP2 comme la GeForce 9600GT, supportent le contraste dynamique et la correction colorimétrique. Mais encore une fois, si certains de ces filtres peuvent être intéressants pour corriger le rendu d’un DVD, ils le seront beaucoup moins sur un film Blu-Ray. D’une manière générale, on peut également conclure que des GPU récents s’en tirent mieux dans ces benchmarks et que les IGP ne semblent pas pouvoir rivaliser avec les meilleurs GPU. Mais il s’agit aussi d’une question de pilotes, car ces scores peuvent être nettement améliorés avec des drivers mieux optimisés.

3 : La qualité DVD et BD Venons-en maintenant à la qualité d’image sur la lecture de films DVD et Blu-Ray que nous avons évaluée avec les yeux de toute la rédaction. Sur des sources de grande qualité telles que les Blu-Ray, il n’y a pas de différences entre les GPU, si ce n’est au niveau de la colorimétrie entre les GeForce et les Radeon, un aspect qui se corrige à travers les pilotes graphiques pour arriver à des résultats similaires. Par contre, de base, la Denon offrait un rendu plus précis que les deux autres platines et que notre PC. Mais là encore, les filtres présents dans les drivers GPU permettent d’affiner efficacement le piqué de l’image, pour un résultat équivalent comme expliqué dans les pages précédentes. Ce n’est, en revanche, pas le cas de la PS3 et de la BDP-370. Notez cela dit, que les TVHD possèdent également ces filtres de netteté et qu’ils sont bien souvent aussi performants. Les plus grosses différences que nous avons observées viennent de la lecture de DVD, sur lesquels on retrouve les variations données par les tests HQV. La PS3 se casse, en effet, les dents sur le désentrelacement, avec des défauts d’escaliers souvent visibles sur les yeux des personnages, les


Voici le genre de tests que proposent les benchmarks HQV. Le désentrelacement échoue ici sur les trois captures.

lunettes et autres contours des éléments de l’image, ainsi que sur les défilements de textes. Il en est de même sur la BDP-370, avec laquelle nous avons néanmoins remarqué moins de défauts. La Denon présentait aussi quelques imperfections de ce type, bien moins marquées cela dit, mais que les meilleurs GPU arrivaient à corriger. Au niveau du contraste, un PC comme la platine Denon donnent accès à des réglages très fins, plus avancés que sur la PS3 et la BDP-370. Mais la profondeur des noirs est équivalente au final, surtout qu’elle va aussi dépendre des réglages de l’afficheur. Seule la PS3 donnait des noirs trop délavés. En ce qui concerne la colorimétrie, nous n’avons pas remarqué de variations flagrantes si l’on passe, là encore, par un réglage correct des sources et de l’afficheur. En revanche, les platines ont l’avantage de supporter une profondeur de couleurs plus élevée que nos PC, grâce au Deep Color. Des GPU récents comme les GT200/GTX400/HD5800 supportent le Deep Color sur la connectique HDMI, mais ni les pilotes ni les applications de lecture vidéo ne sont encore prêts pour en profiter. Cela dit, nos DVD comme les Blu-Ray ne sont qu’en 24 bits et n’exploitent donc pas cette profondeur accrue des couleurs. La platine Denon est, en revanche, capable d’effectuer une conversion de couleur en 30 bits sur des sources vidéo allant jusqu’en 1080p, grâce au procédé Precision Video Scaling II de sa puce, ce qui permet de lisser efficacement les effets de bandes sur les dégradés de couleurs. Mais avec certains filtres intégrés notamment dans Ffdshow, un PC est aussi capable de corriger ces défauts. Quant à la fluidité d’image, nos quatre sources se sont très bien comportées, rien ne permet d’en distinguer une plutôt qu’une autre. Les trois platines sont ensuite capables d’upscaler les DVD dans une résolution

de 1080p, avec la puissance CPU pour la PS3, la puce Anchor Bay pour la Denon et le Precision Cinema HD pour la Sony. Notre préférence va ici au modèle Denon, offrant un rendu aussi doux que précis et équivalent à une conversion ascendante PC effectuée avec Ffdshow. La PS3 et la BDP-370 gomment un peu moins bien les effets d’escaliers, avec des contours de textes et de détails plus baveux. Nous avons, par ailleurs, jugé la réactivité de ces platines au niveau du chargement des films et de la navigation dans les menus et chapitres. En prenant en compte le temps de lancement de la rotation du lecteur jusqu’à l’affichage de la première image du Blu-Ray, la platine de Sony s’est montrée la plus rapide (17 s), suivie par notre PC (32 s), puis la PS3 (39 s) et enfin, la platine Denon (60 s). La navigation a mis en avant la rapidité de la platine Sony, suivie par la PS3, mais toutes les deux restaient moins réactives que notre machine. La platine Denon s’est, quant à elle, montrée toujours particulièrement lente, avec des temps de chargement et de transition longs et pénibles.

4 : Et le son ? Contrairement à la platine Sony, la Denon comme nos PC supportent le décodage de tous les formats audio des Blu-Ray, ainsi que le bitstream. La BDP370 se dispense du décodage PCM et du bitstream sur le DTS-HD High Resolution Audio et le Dolby Digital Plus, la PS3 se contente d’un décodage PCM des pistes son HD. La platine Sony comme la PS3 ne présentent, par ailleurs, qu’une sortie audio analogique stéréo, alors que la Denon monte en 7.1. Cette dernière offre également une bien meilleure qualité de sortie sur cette connectique analogique, équivalente à celle d’une bonne carte son PC. Mais n’oubliez pas que si vous passez par une connectique numérique, le rendu dépendra uniquement de l’ampli utilisé, le son étant transporté de

manière totalement neutre, sans conversion. Rappelons, par ailleurs, qu’il est indispensable d’être équipé d’un système d’enceintes haut de gamme pour profiter de la richesse d’une piste en HD, un kit PC et les offres hi-fi d’entrée de gamme ne sont pas capables de restituer toutes les nuances. En bonus, un PC pourra prendre l’avantage sur une platine, en lui appliquant tous les traitements disponibles sur un ampli haut de gamme, mais soyons honnête, la plupart du temps, ça ne sert pas à grandchose, surtout sur des pistes audio HD.

5 : Les limitations des mises à jour des platines A la différence d’un PC dont la compatibilité avec les derniers films Blu-Ray et la 3D ne dépend que du logiciel de lecture, celle des platines Blu-Ray est conditionnée par leur firmware qui ne peut pas toujours être mis à jour (et encore faut-il que les constructeurs s’en soucient). Les platines sont, en effet, soumises à des normes, ou plus exactement à des profils, qui imposent une partie de leurs spécifications techniques et définissent les capacités interactives qu’elles peuvent exploiter.

Les capacités de post-processing des IGP tels que le 880G ou le GeForce 9300 sont décevants. Ils offrent cela dit une aussi bonne qualité d’image sur la lecture de films Blu Ray.

Hardware Magazine

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Dossier BD (max 210 pts)

DVD (max 210 pts)

Remarques

Sony BDP-370

78

82

Pas de filtres de netteté/contraste/couleur, efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

PS3

-

55

Pas de filtres de netteté/contraste/couleur, efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

Denon DBP-4010

136

115

Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs/du contraste

TVHD Samsung UE46B8000

118

84

Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

GTX480

158

145

Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

GT240

156

122

Le contraste dynamique et la correction des couleurs ne marchent pas en SD Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

GT220

154

143

Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

GTX275

154

138

Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

9600GT

156

120

Le contraste dynamique et la correction des couleurs ne marchent pas en SD Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

8800GTX

133

122

Absence de filtres de contraste dynamique et de correction des couleurs Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

HD5670

190

167

Filtres de déblocking et de bruit supplémentaires face aux autres séries de Radeon et IGP

HD4870

161

143

-

HD4350

151

133

Absence de filtre de contraste dynamique

HD3870

118

133

-

880G (IGP)

132

133

Le contraste dynamique ne marche pas en SD, le filtre de netteté ne marche pas en HD

9300 (IGP)

95

122

Absence de filtres de contraste dynamique et de correction des couleurs Efficacité limitée des filtres de réduction du bruit/des blocs

Clarkdale G9650

106

118

Absence de filtres de contraste dynamique et de correction des couleurs

Les premiers modèles commercialisés ont dû respecter les caractéristiques du profil 1.0, également appelé Grace Period Profile, couvrant le minimum nécessaire pour lire un Blu-Ray et imposant la présence d’une mémoire de 64 KB, afin de sauvegarder les réglages. Le profil 1.1, obligatoire depuis 2007 pour les platines, et également appelé Final Standard Profile ou Bonus View, oblige, quant à lui, l’intégration d’un deuxième décodeur audio/ vidéo pour le support du Picture in Picture et d’une mémoire interne supplémentaire de 256 Mo. Le profil 2.0, obligatoire à partir d’octobre 2008, et aussi appelé BD-Live, exige que le lecteur ait une capacité de stockage interne de 1 Go et une interface réseau pour profiter des conte-

A retenir : • Les benchmarks HDV évaluent les capacités de postprocessing des GPU et platines (qualité de désentrelacement, d’amélioration de la netteté, du bruit, du contraste, des couleurs, réduction des artefacts de compression). • Presque tous les GPU ont donné des scores HQV équivalents ou supérieurs à notre platine haut de gamme. • La qualité d’image entre les GPU et les platines reste très proche sur un film Blu-Ray, la différence est plus nette sur des sources entrelacées, comme les DVD ou les vidéos AVCHD/HDV de caméscopes HD. • Alors qu’il n’y aura pas besoin d’effectuer beaucoup de réglages sur une platine pour obtenir une bonne qualité vidéo, le PC réclame plus de temps pour l’optimisation. • Afin d’équiper un HTPC, mieux vaut opter pour un GPU récent et éviter les modèles d’entrée de gamme.

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nus additionnels disponibles via le Net. Les films Blu-Ray sont également soumis à ces profils. Heureusement, toutes les platines sont capables de lire n’importe quel film, elles se dispenseront juste de ses fonctionnalités avancées si elles ne respectent pas les spécifications de son profil. Mais aucun modèle au profil 1.0 ne peut être mis à jour en 1.1, et encore moins en profil 2.0, et une platine en profil 1.1 ne peut pas être flashée en 2.0, à moins d’intégrer les composants nécessaires. Il en est de même pour le support de la 3D. A moins que la platine soit labélisée 3D Ready, c’est-à-dire qu’elle puisse directement lire ces médias ou être mise à jour par la suite, vous ne pourrez pas lire des films en relief avec votre ancienne platine. De ce fait, si vous avez déjà acheté une platine Blu-Ray à leur sortie, ou si vous voulez profiter de la 3D, il y a de fortes chances que vous deviez investir dans un nouveau modèle. La PS3 est un cas à part car elle possède déjà l’équipement nécessaire et peut être mise à jour par firmware. Cela a été le cas pour son profil 2.0 et ce le sera également pour la 3D.

6 : Verdict ? Un PC est capable d’offrir une meilleure qualité d’image que la plupart des appareils de salon, mais principalement sur la lecture de DVD ou de fichiers vidéo, les rendus restant proches sur des films Blu-Ray. Si vous ne comptez pas mettre plus de quelques centaines d’euros dans un lecteur, le constat est

sans appel en faveur du PC. Mais pour obtenir une image parfaite ou en tout cas au mieux actuel, une platine certes terriblement couteuse comme la DBP4010 de Denon ne demandera pratiquement aucun réglage à effectuer pour obtenir une très belle image, quand un PC réclame quelques efforts afin d’optimiser les couleurs, le couple contraste/ luminosité, trouver le bon équilibre entre tous les filtres de traitement. Rien de bien méchant ceci dit et nous y reviendrons dans un pratique détaillé. A contrario, la facilité de mise à jour des PC vers les nouvelles technologies comme la 3D ou les profils Blu-Ray plaide en leur faveur. La polyvalence du PC sur la lecture d’autres formats vidéo est aussi un argument de taille. Bien que les platines proposent de plus en plus de capacités de lecture (DivX, XviD, x264, etc.), il y aura toujours un format ou un autre présentant une encapsulation ou des propriétés d’encodage particulières que vous ne pourrez pas lire. Quant au choix de la carte graphique à placer dans un PC de salon, mieux vaut opter pour des modèles les plus récents et éviter les GPU d’entrée de gamme et les IGP. Les Radeon HD5000 ont pour le moment l’avantage sur les GeForce, mais la donne peut très bien changer avec des pilotes graphiques mieux optimisés. Et n’oubliez pas que ce constat concerne une fois de plus principalement la lecture de DVD, de contenus entrelacés et de fichiers vidéo, pas les films Blu-Ray.



Pratique

Protégez vous du

spam

Manuel DA COSTA Si dans le meilleur des cas, le spam ne vous fait perdre qu’un temps précieux, dans le pire des cas, il compte bien voler ou faire perdre des données. Que vous soyez expérimenté ou non, nous allons découvrir à travers ce dossier comment reconnaître et lutter efficacement contre le spam.

A

première vue, le spam ne semble pas être une réelle menace. Pourtant, à force de remplir votre boîte e-mail à grand renfort de publicités pour des produits pharmaceutiques faux, des sites pornographiques, des jeux d’argent, sans parler des suites Office à 2 euros, des montres suisses à peine plus chères, des riches héritières bloquées quelque part, des messages à la traduction si aléatoire qu’ils en deviennent risibles, le spam entraîne une perte de temps monumentale, à faire le tri entre le spam et vos messages légitimes, au risque de

Le spam dispose de nombreux arguments pour vous séduire, comme ici en proposant des prix attractifs sur du matériel contrefait.

supprimer un message licite. Sans parler de l’usage abusif de l’espace de stockage de vos messages et du temps de connexion nécessaire pour le téléchargement.

“ Le spam est direct ou sournois, multilingue, propose des services illicites, des produits contrefaits mais n’enrichira, au final, que des escrocs, jamais vous. ” 68

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Qu’est-ce que le spam ? Le spam, également appelé courrier indésirable, pourriel ou polluriel, peut être considéré comme une forme de harcèlement intempestif, illégal et non sollicité de votre boîte e-mail, par des messages publicitaires ou de franches arnaques. Toutefois, le spam vise également les télécopieurs, les boîtes vocales, les mobiles et les lignes téléphoniques traditionnelles ! La dernière forme de spam n’est autre que le phishing ou hameçonnage, dont le but est d’imiter un message provenant d’un service bancaire, d’un FAI ou d’un


: En cliquant sur le lien contenu dans un message indésirable, l’utilisateur est généralement redirigé vers un site frauduleux proposant de nombreux produits à des prix imbattables.

quelconque organisme administratif (CAF, Impôts, etc.), pour vous inciter à visiter un site illicite capable de récupérer des informations personnelles sensibles (mots de passe, numéro de carte bancaire, etc.).

tains spammeurs n’hésitent pas à utiliser des malwares pour dérober la liste des contacts d’un PC. Il suffit donc que le PC d’un de vos contacts ait été infecté pour que votre adresse se retrouve entre les mains des spammeurs.

Comment les spammeurs récupèrent-ils votre adresse ?

Comment se protéger contre le spam ?

Malgré toutes les précautions que vous pouvez prendre, les spammeurs sont capables de récupérer votre adresse de plusieurs façons. Pour commencer, le simple fait de créer un compte utilisateur sur un site Web, un webmarchand, un forum, de s’inscrire à une newsletter ou de participer à un concours est soumis à des conditions générales d’utilisation que nous acceptons trop souvent, sans prendre le temps de les lire. Si bien qu’il est assez courant de passer à côté de cette petite case qui permet d’interdire la diffusion de son adresse e-mail, lorsqu’un site Web propose un tel choix. Mais dans ce cas, il suffit tout simplement de cliquer sur le lien présent en contrebas du message pour se désinscrire et ne plus recevoir de messages. Ce spam n’est pas forcément le moins pénible puisqu’il passe, en général, au travers des griffes des logiciels antispam… Plus vicieusement, les spammeurs utilisent aussi des robots d’exploration du Web, également appelés Web spiders, bots ou Web crawlers, pour récupérer les adresses laissées par négligence sur les commentaires postés sur un forum, site Web et blog. Mais ils sont également capables de générer aléatoirement des centaines de milliers d’adresses e-mails, en utilisant les noms, les prénoms et les FAI les plus courants. Par conséquent, et malgré toutes les précautions que vous pourrez prendre, vous ne resterez pas tranquille bien longtemps. D’autant plus que cer-

Par défaut, les gestionnaires de courriers électroniques populaires, tels que Windows Live Mail, Foxmail, Thunderbird ou encore Eudora OSE, embarquent un dispositif antispam de probabilité, dit bayésien. Quel que soit votre client e-mail, le mode de fonctionnement est identique et il suffit de cliquer sur le bouton Indésirable pour placer le message en quarantaine. Ce qui aura pour effet de lancer une analyse des en-têtes, ainsi que du contenu du message, afin d’établir une liste de points communs (expéditeur, objet, mots, sous-ensemble de mots, caractères, etc.) et d’attribuer un taux de probabilité élevé. Il suffira, au contraire, de cliquer sur le bouton Acceptable d’un message contenu dans le dossier des indésirables,

pour que le filtre bayésien soit, par exemple, capable de relever les noms de vos contacts et noms de domaine légitimes qui sont souvent mentionnés, avant de leur attribuer un niveau de probabilité peu élevé. Capable d’évoluer au fil du temps, grâce à son système de contrôle adaptif, le filtre bayésien se montre efficace et offre un niveau de faux positifs peu élevé. En contrepartie, ce système est incapable d’analyser les images où le texte indésirable est généralement dessiné et voit son efficacité mise à mal par les polluposteurs (ou spammeurs) qui utilisent l’empoisonnement bayésien. Une technique qui consiste à noyer le texte indésirable dans une grande quantité de textes anodins.

Spamihilator Si plusieurs logiciels antispam gratuits existent, à l’image de MailWasher Free (www.mailwasher.net), SpamFighter (www.spamfighter.com), SpamCombat (www.glocksoft.com) ou encore

Les filtres antispam permettent également de lutter contre le phishing, comme ici avec ce mail imitant le service clientèle de Free.

Les spammeurs utilisent des robots d’exploration du Web pour récupérer des adresses e-mails valides, indépendamment de la langue. Si bien qu’il est assez courant de recevoir des spams dans une langue incompréhensible.

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Pratique

Le simple fait de cliquer sur un lien HTML contenu dans un message spam suffit pour valider votre adresse auprès des spammeurs.

SpamWars (www.wraptor.fr), Spamihilator (www.spamihilator.com) est sans doute le plus efficace, grâce à ses nombreux filtres et à sa modularité, qui comme Firefox et Thunderbird repose sur un système de plugins. De quoi ajouter de nouvelles fonctionnalités comme l’identification des messages indésirables contenant « trop » de liens URL (HTML Links Filter) ou de

Quel que soit votre client e-mail, un simple clic sur le bouton Indésirable suffit pour trier vos messages non spams des messages spams.

Pour tenter de contourner les filtres antispam, certains spammeurs n’hésitent pas à envoyer des messages vides contenant une pièce jointe au format .rtf.

(Distributed Checksum Clearinghouse), un système de clients/serveurs partagés capables de générer, contrôler et comparer l’empreinte numérique de vos messages avec ceux d’autres utilisateurs, pour savoir par exemple si le message a été diffusé en masse. Ou si ce dernier est sur RBL (Realtime Blackhole List), une liste noire mise à jour en temps réel qui répertorie des machines et noms de domaine bannis. Spamihilator intègre, en outre, un système de filtrage de liens qui s’appuie, là encore, sur le réseau communautaire (les liens renvoyant vers un site spam sont répertoriés sur des serveurs partagés), un filtre de mots clés ou expressions connues permettant d’identifier les messages indésirables, ainsi qu’un filtre pièce jointe qui permet, tout simplement, de bloquer des fichiers exécutables suspects, ayant des extensions de type .com,

.scr, .pif, .bat, .exe, .vbs, .bas, .cmd, .cpl, .lnk, .reg, .vb, .vbe, ou encore .wsh. Parmi les autres protections, citons le filtre image qui permet d’identifier les images stockées sur des serveurs externes et de les bloquer. Puisque ce procédé permet, non seulement, aux spammeurs de réduire la taille des messages indésirables pour un envoi en masse, mais surtout de récupérer votre adresse IP et de valider votre adresse e-mail, puisque vous serez automatiquement connecté au serveur pour récupérer l’image. Il est, en outre, possible à l’utilisateur de créer une liste blanche, c’est-à-dire une liste d’expéditeurs autorisés, qui permettra d’identifier les messages non spams, de manière encore plus certaine. Malgré cette panoplie impressionnante de techniques de protection antispam, Spamihilator se montre très simple à utiliser.

Les clients de messagerie, comme ici Thunderbird, n’offrent pas beaucoup de possibilités pour paramétrer le niveau de protection antispam.

quoi contrer l’empoisonnement bayésien (Mystic Signs Filter). Contrairement aux dispositifs antispam intégrés, par défaut, aux clients de messagerie, Spamihilator offre un niveau de paramétrage bien plus abouti et s’intercale directement entre le serveur et le client e-mail installé sur votre PC, ce qui permet d’analyser le courrier entrant, avant même qu’il soit stocké sur votre PC. En termes de protection, Spamihilator s’appuie sur le classique filtre bayésien et nécessite comme n’importe quel outil une période d’apprentissage pour gagner en efficacité. Pour une plus grande efficacité, le logiciel fait appel à différentes techniques, parmi lesquelles le filtrage DCC

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Le filtrage bayésien impose une période d’apprentissage, pour éviter que des messages licites ne se retrouvent dans le dossier des indésirables.


Grâce à son système d’extensions, Spamihilator est un antispam d’une grande efficacité.

indésirables, susceptibles de contenir du code malicieux et ayant réussi à passer outre la combinaison des techniques antispam classiques.

Bien que très complet, Spamihilator est incapable de gérer les comptes IMAP.

Les règles de base pour se protéger contre le spam

Contrairement à ses prédécesseurs, Windows Live Mail intègre un antispam.

Les suites de sécurité Internet Avec un niveau de protection antispam déjà élevé avec Spamihilator, il est légitime de se demander si une suite de sécurité Internet payante, telle que BitDefender, Kaspersky Internet Security et ESET Smart Security, offre un quelconque intérêt puisqu’il est possible d’utiliser un antivirus gratuit, ainsi qu’un pare-feu. De quoi permettre d’analyser les pièces jointes d’un message susceptible d’être indésirable et d’empêcher votre système d’être utilisé comme plateforme de diffusion de spams. Une suite de sécurité Internet offre pourtant quelques avantages, le premier résidant dans la protection antiphishing bien plus évoluée que celle qui est intégrée à Windows Live Mail, Thunderbird ou Foxmail. Ensuite, l’efficacité générale est un peu plus élevée, notamment grâce au filtrage heuristique qui, s’il ressemble au filtre bayésien, permet indépendamment de

Le mode navigation privée des browsers Web n’empêche pas les spammeurs de collecter votre IP et votre adresse e-mail.

la langue de l’utilisateur et grâce à une base de plusieurs milliers de règles, d’analyser et de détecter la présence d’expressions ou de combinaisons d’expressions connues, ayant une forte probabilité d’être un spam, mais aussi la présence de codes HTML visant à dégrader l’efficacité des autres filtres (bayésien, liens, image, etc.), ainsi que la présence de formes (majuscules, caractères spéciaux, etc.). De quoi détecter des mots ou expressions mal orthographiés comme V1AGRA ou s0ftwares. Les techniques de filtrage d’images utilisées n’échappent pas non plus à cette règle, puisqu’elles sont capables d’identifier facilement les icônes animées dissimulant du code malicieux ou des liens, mais aussi les images contenant du texte, même si elles sont soumises à différents traitements pour tromper le filtrage (bruit, flou, déformation, etc.). D’autres techniques existent à l’image du Sender Policy Framework, Caller-ID et Sender-ID, qui sont des extensions du protocole SMTP, capables de déterminer si un message a effectivement été envoyé depuis l’adresse de l’expéditeur indiqué. Le dernier avantage, et non des moindres, est caractérisé par l’environnement protégé qui offre la possibilité d’exécuter des fichiers ou de cliquer sur des liens HTML dont vous ne pouvez garantir l’authenticité, dans un espace virtuel sécurisé. Un dernier rempart efficace contre les courriers

Si les solutions que nous venons d’évoquer offrent une excellente protection contre les courriers indésirables, il est essentiel de respecter certaines règles pour limiter les effets du spam. La première règle évidente est de ne divulguer votre adresse e-mail qu’à votre cercle intime. Vous éviterez, par exemple, que des petits rigolos ne s’amusent à vous inscrire à des tas de services et listes de diffusion indésirables, certains sites Web ne prenant pas la peine de vous

A l’instar des logiciels antispam, Kaspersky Internet Security offre une grande liberté pour paramétrer l’agressivité des différentes techniques antispam.

A retenir : • Le spam est un courrier non sollicité qui est envoyé à des fins publicitaires et illégales. • Le spam est souvent utilisé comme un moyen d’hameçonnage, permettant d’usurper une identité ou de récupérer des données personnelles sensibles (carte bancaire, identifiant et mot de passe, etc.). • La plupart des clients de messagerie intègrent, par défaut, un outil antispam qui s’appuie sur le filtre bayésien. • Le filtrage bayésien s’adapte à l’utilisateur et nécessite une période d’apprentissage pour être totalement efficace. • Le filtre bayésien se montre incapable d’analyser les images contenant du texte indésirable. • Contrairement aux clients de messagerie qui ne s’appuient que sur le filtre bayésien, les logiciels antispam utilisent une combinaison de techniques antispam et sont donc plus efficaces.

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Pratique

Evitez de laisser votre adresse e-mail sur notre forum et privilégiez la messagerie privée.

Ne laissez pas traîner votre adresse e-mail sur les réseaux sociaux.

envoyer un e-mail, afin que vous puissiez confirmer votre inscription. N’affichez pas, par défaut, les images contenues dans les e-mails. Car si certaines images abritent du texte indésirable, d’autres vont, au contraire, plus loin, en récupérant votre adresse IP, en analysant le comportement des utilisateurs ou en validant l’adresse e-mail grâce aux requêtes de téléchargement qu’induit leur affichage. Pour compléter, veillez à désactiver le support des cookies dans les préférences de votre client e-mail. Ne cliquez sur aucun lien HTML contenu dans un message indésirable, car ces liens permettent non seulement de valider votre adresse e-mail, mais aussi de vous rediriger vers un site frauduleux. Certains spammeurs n’hé-

sitent pas à utiliser comme leurre, un lien permettant de se désinscrire de la liste de diffusion, à laquelle vous ne vous êtes de toute façon pas inscrit. Ne publiez jamais votre adresse e-mail, que ce soit dans le profil de votre compte utilisateur, dans un commentaire laissé sur un blog ou site Web, sur un site d’annonces, ou sur un forum. Privilégiez, au contraire, les messages privés, la plupart des sites Web offrant une boîte de messagerie privée, à l’image de notre forum. Créez une adresse e-mail secondaire, car les sites Web organisant des concours, des sondages et même certains éditeurs lors de l’essai d’une version d’un logiciel téléchargée, vous imposent de renseigner votre adresse e-mail. Vous pourrez toujours supprimer cette adresse quand bon vous semblera. Utilisez un filtre antispam. Si les méca-

nismes antispam intégrés, par défaut, à la plupart des clients de messagerie se montrent assez satisfaisants dans l’ensemble, nous vous recommandons néanmoins d’utiliser un logiciel spécialisé qui offre un niveau d’efficacité plus élevé, à l’image de Spamihilator. Nous vous recommandons, pour finir, d’utiliser un antivirus, puisque certains spammeurs n’hésitent pas à dissimuler des malwares en pièce jointe, capables de voler votre carnet d’adresses, d’usurper votre identité ou encore d’installer une porte dérobée qui permettra aux spammeurs d’utiliser votre PC comme plateforme de diffusion de spams. Avec tous ces conseils et un logiciel de protection antispam adapté à votre usage, vous pourrez désormais vous protéger contre les contenus inappropriés de vos e-mails.

Lexique • Filtre bayésien : technique de probabilité issue des travaux du mathématicien Thomas Bayes et permettant d’identifier des courriers indésirables. • Filtre heuristique : technique mathématique utilisée pour calculer des probabilités, permettant de détecter d’éventuelles formes d’actions nuisibles. • Filtrage DCC (Distributed Checksum Clearinghouse) : base de signatures communautaire. • RBL (Realtime Blackhole List) : liste noire répertoriant des machines et des noms de domaine bannis. • Sender Policy Framework, Caller-ID et Sender-ID : extensions du protocole SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) capables d’authentifier l’expéditeur d’un message.

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Que vous souhaitiez vous inscrire à une newsletter, essayer un logiciel ou participer à un concours, évitez de cocher la case « J’accepte de recevoir des informations de partenaires de… » pour ne pas être envahi par des messages publicitaires.


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Rétrocomputing

Ça s’est passé il y a 15 ans (août 1995)

Windows 95,

la vraie naissance

de Windows Thomas Olivaux En août 1995, Microsoft bouleverse le monde du PC avec son nouvel OS, Windows 95, nous débarrassant enfin (presque) du DOS. Premier système PC nativement graphique, il a jeté les bases de toutes les versions sorties depuis. De quoi bien exploiter les Pentium d’époque ?

Windows 95 La révolution strictement sous DOS ou pour les amateurs de 3D, un logiciel comme 3D Studio préférant se lancer sous une mouture spéciale du DOS, pour disposer de plus de mémoire !

Une puissante interface graphique Sorti en août il y a 15 ans, Windows 95 (alias Windows 4.0, nom de code Chicago) fait alors figure de véritable bombe. Très attendu, il est annoncé par une campagne retentissante au Depuis 1995, nous n’avons pas connu une telle révolution d’interface.

Q

ui peut bien imaginer utiliser un PC sans Windows ? Certains linuxiens peut-être mais en 1995, Linux était pour le moins confidentiel. A cette époque, utiliser Windows était, ceci dit, tout sauf une évidence ! Depuis les premiers pas du PC, le DOS de Microsoft était le système de référence et Windows, pourtant vendu depuis des années, n’était qu’une surcouche graphique permettant de déplacer des fichiers et d’ouvrir des programmes à l’aide d’une souris. Les versions 1 et 2 de Windows n’ont pas franchement marché, Windows 3.0 et surtout 3.1 ont constitué les premiers succès de Microsoft en la matière. Mais si Windows 3.x a trouvé sa place en entreprises, apportant un confort certain aux travaux de bureautique, il n’avait aucun intérêt pour les joueurs, pour qui les programmes étaient encore conçus

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Signe des temps, cette boîte de Windows 95 Mise à Jour est en disquette ; les lecteurs de CD-ROM n’étaient pas encore très répendus il y a 15 ans.

son des Rolling Stones, Start Me Up, en référence au bouton Démarrer, celui sur lequel il faut cliquer pour éteindre le PC… pour la première fois, le système d’exploitation par défaut de nos PC se dote d’une « puissante » interface graphique native. Rappelons aux plus jeunes qu’à cette époque, le boot se faisait par défaut sous DOS et, en ligne de commande, suivie de la commande « win » exécutant Windows 3.x, sorte de surcouche graphique, la gestion de la mémoire ou des pilotes restant l’apanage de DOS. Le PC était donc bien en retard sur des ordinateurs bénéficiant d’une interface graphique performante comme les Amiga, les Atari et les Mac Plus. Face à ces légendes, les premiers Windows n’étaient franchement pas compétitifs, pénalisés par une interface compliquée et peu performante. Même Geos, de feu Geoworks, arrivait à faire bien mieux que Microsoft ! Windows 95 a fait table rase en donnant les bases du PC que nous utilisons encore aujourd’hui. Le bureau sur lequel on peut glisser les icônes de notre choix ? W95. La barre des tâches ? W95. Le menu Démarrer ? W95. La corbeille ? W95. Le menu contextuel avec le clic droit ? W95. Les noms longs (plus de 8 caractères) ? W95. Sans oublier les débuts du multitâche et du Plug & Play ! Il n’est pas nécessaire de continuer cette liste pour imaginer la révolution que fut cet OS !

Passage en 32 bits Au-delà de l’aspect graphique et ergonomique, Windows 95 a représenté un bon en avant au


Les évolutions de W95 Voici les principales évolutions de Windows 95 et leurs innovations

Version

Date

Internet Explorer

DirectX

Evolutions hardwares

Windows 95

Août 1995

N/A (1.0 dans le pack d’extensions « Plus ! »)

N/A

N/A

Windows 95 « B » OSR2

Août 1996

3.0

2.0a

FAT32, UDMA, MMX

Windows 95 « B » OSR2.1

Août 1997

3.0

2.0a

USB

Windows 95 « C » OSR2.5

Novembre 1997

4.0

5.0

N/A

Les chiffres clés 8 Mo : quantité de RAM minimum pour faire tourner Windows 95 avec le réseau. 14" : taille des écrans les plus répandus à la sortie de Windows 95, rapidement remplacés par les 15". 36 : nombre de disquettes dans la boîte de Windows 95 ! Heureusement, la majorité des utilisateurs favorisait le CD-ROM. 133 MHz : fréquence du processeur le plus puissant du marché, un Intel Pentium, à la sortie de Windows 95. 600 euros : somme à débourser pour s’offrir 16 Mo de RAM (2x 8 Mo), l’équivalent confort de 4 à 6 Go aujourd’hui. 800 x 600 : la résolution 2D la plus courante à la sortie de Windows 95, de 256 couleurs (8 bits) à 65 536 couleurs (16 bits). 28 800 bauds : vitesse d’un modem RTC de l’époque. Aller sur Internet en ce temps-là, un sport de riche, permettait de télécharge à la vitesse inouïe de 3,5 ko/s. 1 000 000 : nombre de boîtes de Windows 95 vendues en seulement 4 semaines par Microsoft (sans compter plusieurs millions par les OEM). Au bout d’un an, c’étaient 40 millions de boîtes !

Les PC à l’été 1995 Processeur

Entrée de gamme

Rapport Q/P

Haut de gamme

« Hardcore gamer »

486 DX/2 66 MHz

Intel 486 DX/4 100 MHz

Intel Pentium 100 MHz

Intel Pentium 133 MHz

Chipset carte mère Varié

Varié

Intel 430FX

Intel 430FX

Mémoire vive

8 Mo

8 Mo

16 Mo

32 Mo

Disque dur

210 Mo

540 Mo

1 Go

2,1 Go

Carte graphique

Compatible VGA 512 ko

Compatible VGA 1 Mo

Compatible VGA 2 Mo

Matrox Millenium 8 Mo

Ecran

14” VGA (640 x 480 16 bits)

14” SVGA (800 x 600 16 bits)

15” XGA (1 024 x 768 16 bits)

17” SXGA ( 1 280 x 1 024 24 bits)

niveau des performances. Reposant toujours sur une base DOS 16 bits (MS-DOS 7.0, intégré à Windows 95), la couche Windows est écrite en 32 bits et est conçue pour exploiter nettement mieux le matériel existant. Du coup, Windows 95 ne s’installe que sur les PC équipés d’un processeur 32 bits, c’est la première fois dans l’histoire du PC qu’un système ne peut plus être utilisé sur les machines des débuts (les 8086, 286 et 386 SX sont en 16 bits, il faut au moins un 386 DX pour W95). La gestion de la mémoire est entièrement revue et totalement automatisée. Les programmes et jeux écrits pour W95 n’ont plus à se soucier de mémoire conventionnelle (les 640 premiers kilooctets), de mémoire haute ou paginée. L’OS gère seul les ressources et le fait bien. D’ailleurs, Windows 95 est le premier OS compatible avec la norme Plug & Play, permettant l’attribution automatique des ressources aux matériels. Jusqu’ici, il fallait régler manuellement les plages d’adresses mémoire, les DMA et autres IRQ à l’aide de nombreux jumpers sur chaque carte d’extension et déjouer les conflits ! Le vieux de l’équipe, pardon, notre

éditeur vénéré, confirme qu’une certaine carte son aux multiples canaux DMA lui avait demandé plusieurs jours avant de fonctionner. Et alors qu’apparaissent les premiers jeux 3D non accélérés, Microsoft propose dans la foulée de Windows 95, DirectX, un premier jet de l’API de développement de jeux destiné à unifier les cartes 3D naissantes, sans lesquelles nous ne pourrions plus vivre désormais, mais sévèrement concurrencé à l’époque par le Glide de 3DFX.

Des BSOD à tout-va Mais le passage à Windows 95 ne s’est pas fait sans douleur. La multiplication des programmes et des solutions hardwares, ce qui fait la richesse du monde PC, engendre une extrême complexité et W95 n’a pas la stabilité de Windows XP, sans parler de Windows 7. Si Windows 3.1 n’était pas exempt de plantages, les écrans bleus de la mort (BSOD, blue screens of death) ont transformé en maîtres de la zenitude (ou en enragés au choix) toute une génération d’utilisateurs.

Windows 95 en CD était une petite révolution. En revanche, il n’était pas encore possible de booter dessus (c’est arrivé avec Windows NT 4.0 et 98).

Contrairement à Windows NT, entièrement débarrassé du DOS, qui a imposé le gestionnaire de tâches que nous connaissons aujourd’hui, lorsqu’un programme plantait sous W95, c’était tout l’OS qui plantait avec ! D’autre part, le Plug & Play eut bien du mal à s’imposer les premiers mois, alors que plusieurs années furent nécessaires pour que le jeu de mots Plug & Pray perde enfin un peu de son sens.

Hardware Magazine

I 75


Rétrocomputing Quel hardware pour W95 ?

C

omme dit, Windows 95 réclama au minimum un 386 DX, c’est-à-dire un processeur 32 bits, imitant Windows NT, excellent précurseur sorti en 1992. Toujours est-il que faire tourner Windows 95 sur un vieux 386 DX, sorti fin 1986, quel calvaire. Pour un 95 utilisable, il faut au minimum un 486 DX2 66 MHz, l’idéal étant un Pentium. Bien que ce nom ait perdu de sa superbe, dîtes-vous bien qu’en 1995, posséder un Pentium entre 90 et 133 MHz, c’était posséder un Core i7 ! Seuls les plus petits modèles, cadencés à 60, 66 et 75 MHz furent décevants, car concurrencés par le 486 DX2/66.

Côté mémoire, le giga n’est pas encore l’unité commune en 95. Pas même les centaines de mégas. Microsoft indique un minimum de 4 Mo, 8 recommandés, mais 8 Mo sont un minimum syndical et nous aurions recommandé 12 ou 16 Mo. Windows 95 avec 4 mo équivaut à Vista avec 512 Mo de RAM. 8 Mo était le minimum confortable, comme Vista avec un giga. Le souci, c’est qu’il y a 15 ans, la RAM valait de l’or ! Une petite barrette de 4 Mo vallait 150 euros de

Cette Matrox Millenium est équipée de 8 Mo de mémoire vidéo avec son extension. Une valeur ïnouie pour l’époque.

l’époque, une grosse barrette de 16 Mo 500 euros ! Pour ne pas simplifier les choses, la mémoire FPM ou EDO en SIMM 32 bits vendue en ce temps-là ne fonctionne que par paires de barrettes identiques. Côté stockage, Windows 95 réclame 50 à 55 Mo d’espace libre suivant les options que vous installez, 20 de plus pour un système réseau. Les PC ont généralement un disque dur dont la capacité varie de 210 Mo à 1 Go ; le prorata espace disque/espace occupé par l’OS n’a finalement pas tellement changé depuis. Ce qui a évolué, en revanche, ce sont les performances des disques durs ! Les disques de cette époque étaient de véritables casseroles. Il existait, certes, quelques monstres SCSI à 7 200 tours et plus de 2 Go, mais ces bijoux étaient tellement chers que même les pro hésitaient avant de s’en offrir. Pour le commun des mortels, c’était un disque dur IDE basique, avec une vitesse de rotation oscillant entre 3 200 et 5 400 tours et des quantités de mémoire cache ridicules (256 ou 512 ko). Ces atrocités bruyantes ne débitaient pas plus de 10 Mo/s pour les meilleurs, pour un temps d’accès moyen proche de la 20aine de millisecondes. Alors que Windows 95 boot en 10 secondes sur un PC puissant (par exemple un PC vendu en 2000), il réclame bien plus d’une minute sur un vieux 250 Mo de 94. Pour ne rien arranger, la RAM étant si chère à l’époque, le disque dur swappait beaucoup. Mais on peut toujours se souvenir de pire.

Lorsque Windows est sorti, tous les PC neufs étaient vendus avec un lecteur CD. Windows 95 était donc vendu sur CD mais, pour assurer une compatibilité avec les machines plus anciennes, Microsoft proposait une version disquette. Si la version CD s’installait relativement vite (prévoir 1 à 2 heures suivant le hardware), la version 36 (!) disquettes réclamait une journée entière. Un mot enfin concernant l’affichage. Depuis des années, nous avons l’habitude de nous intéresser à la quantité de RAM vidéo uniquement pour l’affichage 3D vidéo ludique. Mais en 95, la quantité de mémoire vidéo conditionnait tout simplement la résolution d’affichage 2D de Windows ! Sortant du DOS, pour lequel les plus beaux jeux étaient en général en 640 x 480 256 couleurs, les PC utilisaient souvent des cartes graphiques équipées de seulement 512 ko ou 1 Mo de RAM. Quand on parle d’interface graphique, c’est très peu ! Lorsque Windows 95 sortit, les vieux PC utilisaient encore des écrans VGA (limités à 640 x 480) et la majorité des gens étaient équipés en SVGA (800 x 600). Les plus chanceux pouvaient afficher en XGA (1 024 x 768). Avec 512 ko de mémoire, il n’etait possible d’afficher qu’au mieux en 800 x 600 256 couleurs. Burk. Les cartes graphiques plus sérieuses, équipées de 2 Mo de RAM, affichaient jusque 1 024 x 768 16 bits (65 536 couleurs). C’est mieux, mais loin de faire rêver désormais ! Il faudra attendre les débuts de la 3D et l’explosion de la quantité de RAM (déjà 16 Mo en 1997) pour que l’affichage 2D ne soit plus qu’une formalité.

A quoi jouait on en 95 ?

E

n 95, la 3D n’était encore que le rêve de quelques ingénieurs, nous découvrions les joies des tout premiers jeux en réseau ! Ceux qui ont connu cette époque se rappelleront sûrement ces week-ends entre potes, durant lesquels la nuit du vendredi étaient consacrée à relier quelques PC en IPX, la norme réseau de l’OS serveur Novell Netware (TCP-IP n’était pas encore LE standard) à l’aide de cartes réseau BNC aussi lentes qu’instables. Les jeux, encore sous DOS, nous imposaient de redémarrer nos machines W95 avant qu’enfin de rares nouveautés se lancent depuis l’interface graphique. Non seulement tout se paramétrait à la main mais, pour pimenter le tout, les sources d’ennuis étaient nombreuses. « Mais pourquoi l’IRQ de ma carte son n’est pas disponible ? » ou encore « Arg, il faut 619 sur 640 ko de mémoire conventionnelle pour lancer ce jeu, impossible avec mes pilotes réseau et CD ! » Joie et bonheur. Mais que n’aurions-nous pas fait pour goûter aux si bons jeux de cette époque pion-

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nière ? Véritable hit à l’époque, Doom 2 fut la référence des FPS, John Carmack, son développeur (à la tête d’ID Software), ayant révolutionné le genre à lui tout seul. Un an et demi plus tard, il lancera la série des Quake, dont l’histoire n’est plus à faire. Fin 94, citons encore Alone in the Dark 3, le dernier opus de la série d’aventures/horreur Command & Conquier a révolutionné les jeux RTS (Real-Time Stategy).

Non, ne riez pas. Need for Speed premier du nom nous a vraiment fait rêver !

programmé en France par Infogrames ou Dragon Lore, un titre phare pour les amateurs de médiéval-fantastique. En 95, Gabriel Knight 2 : The Beast Within est sorti, une autre référence des jeux d’aventures pour adultes. Mais 1995, ce sont aussi des jeux d’aventures hilarants de LucasArts comme Sam & Max ou Full Throttle, l’énorme Warcraft, l’insolent You Don’t Know Jack, les légendaires The Need for Speed, Command & Conquer, Hexen ou Descent qui donna la migraine à toute une génération. Hmm, tant de bons souvenirs :)


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19/07/2010 16:05:45


Geek

Geekitude La révolution vidéo est en marche

1

O

La 3D sur PC portable et reflex

n ne vous en voudra pas si vous ne pouvez pas vous offrir la nouvelle caméra numérique RZ33 (3) de Mamiya (17 990 dollars - www. mamiya.co.uk), qui embarque un capteur CCD de 33 mégapixels (6 726 x 5 040 pixels) qui, en compagnie d’un beau 50 mm, vous fait des photos à s’arracher les yeux, trop sollicités par tant de piqué. Mais le nirvana photo ne sera peut-être pas toujours aussi inatteignable. Canon imagine ainsi un avenir radieux à la photo plus grand public avec le concept Wonder Camera (4) qui prétend réinventer le monde des APN, paradoxalement via une caméra vidéo… Malgré une énorme résolution, l’appareil enregistrerait, en effet, un flux vidéo dans lequel le photographe piocherait ses images… Une caméra de direct TV avec une résolution et des résultats de moyen format qui tiendrait dans la main en quelque sorte. Presque plus étonnant encore, le constructeur pense pouvoir obtenir les performances les plus élevées avec un unique objectif allant de l’ultrawide au super télé en passant par la macro, alors que les zooms sont très loin des fixes aujourd’hui ! Réponse dans 20 ans, mais on demande à voir quand même !

3

L

enovo (www. lenovo.com) propose avec son IdeaPad Y560d (1) un PC portable architecturé autour de Windows 7 Home Premium 64 bits, d’un Core i7-720QM 1,6 GHz, de 4 Go de mémoire DDR3, d’un disque dur de 500 Go, d’un graveur DVD double couche et capable d’offrir une expérience 3D, à l’aide d’une Mobility Radeon HD 5730 1 Go, de la technologie TriDef et d’une paire de lunettes polarisantes moyennant 1 499 dollars. Plus original, Loreo (www.loreo.com) propose avec son Lens-In-A-Cap 9005 (2), un objectif stéréo ouvrant à f11, f16 et f22, la profondeur de champs étant nécessaire pour une bonne 3D. Mieux vaudra avoir un pied ou de la lumière donc. Il est compatible avec presque toutes les montures du marché et destiné aux capteurs APS-C et micro 4/3, transformant n’importe quel APN à objectif interchangeable en appareil 3D, grâce à la paire de lentilles de focalisation et son boîtier réflecteur composé de quatre miroirs. De quoi passer à la 3D sans se ruiner, puisque le Lens-In-A-Cap 9005 est proposé à 170 dollars. Son usage est toutefois particulier puisqu’il faut régler l’ouverture à la main sur l’objectif, puis sur l’appareil.

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2

4


e

Tablets PC, mobiles et compagnie

D

estiné aux amoureux de la bidouille, le Beagle Embedded Starter Kit (5), vendu par la société Liquidware (www.liquidware.com) spécialisée dans les composants électroniques open source, est un pack permettant d’assembler votre tablet PC comme n’importe quel PC. Livré sans coque, le kit propose un écran tactile OLED 4,3 pouces (480 x 272 pixels), une carte mère Beagleboard C4 embarquant un processeur ARM-Cortex A8 à 720 MHz, une batterie, ainsi qu’une carte SD de 4 Go embarquant le système Angstrom Linux (396,61 dollars). D’autres systèmes peuvent toutefois être installés, à l’image d’Android. Si l’aspect bidouille vous effraie, vous pouvez toujours adopter l’ezGear Surfboard 700 (6), une tablette tactile Android 5 de 7 pouces (800 x 480 pixels) équipée du Wi-Fi 802.11b/g, d’une caméra 2 mégapixels, d’un processeur Rockchip RK2808, de 8 Go de mémoire extensible à 32 Go, d’une carte SD de 2 Go extensible à 16 Go, d’un micro et de deux haut-parleurs intégrés, sans oublier les deux ports USB 2.0, ainsi que l’interface HDMI (www. ezgear.com).

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Le Libretto W100 (7) de Toshiba (http://laptops.toshiba.com) est un PC ultraportable s’appuyant sur deux écrans tactiles 7 pouces (1 024 x 600 pixels). Un premier mode permet d’étendre l’affichage du premier écran vers le second, alors qu’un mode clavier permet d’utiliser le deuxième écran comme un véritable dispositif de saisie, parmi six claviers virtuels. Avec un poids de 820 g et une batterie 8 cellules, le Libretto W100 devrait être commercialisé en août aux alentours de 1 099 dollars, il fonctionne sous Windows 7 Familial Premium et est animé par un processeur Intel Pentium U5400 à 1,2 GHz, une puce graphique GMA, 2 Mo de mémoire DDR3, ainsi qu’un SSD de 64 Go extensible par le biais du lecteur de cartes SD.

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Plus compact et plus léger (388 g), le Villiv N5 (8) est, quant à lui, animé par un processeur Intel Atom Z520 à 1,33 GHz, 1 Go de mémoire DDR2 à 533 MHz, un SSD de 32 Go extensible via le port microSD et s’appuie sur un unique écran tactile 4,8 pouces (1 024 x 600 pixels) accompagné d’un clavier mécanique et de Windows 7 Starter Edition. Parmi les autres caractéristiques, on note la présence d’une caméra 1,3 mégapixel, d’un GPS, du Wi-Fi 802.11b/g, du Bluetooth 2.0+EDR et de la 3G en option (www.dynamism.com).

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Geek

Spécial geek gagnant du loto

P

our en jeter un max à l’apéro, rien de tel qu’une GestTable (9). Une table de salon high-tech comparable à la technologie Microsoft Surface, qui embarque un écran LCD multitouch de 42 pouces prédisposé pour la HD, avec une résolution native de 1 920 x 1 080 pixels et un aspect/ratio 16:9 (www. gesturetek.com). Pour compléter cette table idyllique, autant lui associer l’Okoro OMS-GX100 (10), un HTPC qui présente l’idée saugrenue de proposer un iPad avec le boîtier très haut de gamme et ses composants de haute voltige configurables à la carte (Core i7-875K à 2,93 GHz, 6 Go de DDR3-1600, graveur Blu-Ray, Radeon HD5850 1 Go, alimentation 600 W, son 7.1 TrueHD & DTS-HD, Windows 7 64 bits, SSD 80 Go, disque SATA-2 de 2 To, double tuner TNT-HD, télécommande, etc.). Il faudra toutefois débourser 4 995 dollars pour s’offrir ce bijou (www.okoromedia.com).

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Créez vos applications Web mobiles

A

Habillez-vous geek

V

endu 19 dollars sur le site Exploded Andy (www.explodedandy. com), ce tee-shirt réalisé par l’artiste Garry Booth offre une vue explosée de l’architecture du robot Android. A la rédaction, certains préfèrent toujours l’indémodable tee-shirt No., encore vu dans la récente 4e saison d’IT Crowd ;)

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lors que le service App Inventor de Google, permettant à n’importe quel utilisateur de développer des applications Android, devrait être disponible sous peu, voilà que les éditions Eyrolles (www.editionseyrolles.com) proposent avec XHTML/CSS & JavaScript pour le Web mobile, un livre incontournable pour apprendre à développer des applications Web mobiles riches, complexes et multiplateformes. Après un rapide rappel des notions générales des langages XHTML, CSS et JavaScript, cet ouvrage vous permettra d’appréhender les bibliothèques iUI et XUI, ainsi que toutes les capacités matérielles des smartphones (GPS, accéléromètre, multitouch, graphisme, etc.). Le livre permet, au passage, d’optimiser votre site Web ou votre blog pour une meilleure lisibilité sur les smartphones.


Créez vos contenus animés comme un pro

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‘Art du bluff avec Adobe Flash CS4 aux éditions Pearson (www.pearson.fr) est un ouvrage époustouflant doté d’une mise en pages impeccable, permettant de mettre en évidence le côté pratique, intuitif et amusant qui vous permettra d’appréhender le Flash, pour réaliser des contenus dynamiques et autres animations pour le Web. L’auteur Chris Georgenes, un expert en la matière, y distille de nombreuses techniques simples et complexes (styles de conception, masquage, déformation d’images, animation de personnages, astuces pour le mouvement, etc.). Si vous n’avez pas encore découvert l’environnement Flash, le DVD Apprendre Flash CS5 – Techniques créatives et nouveautés édité par Elephorm (www.elephorm.com) est pour vous. Bien que l’approche soit moins amusante, les 8 heures de vidéo orchestrées par Arzhur CAOUISSIN offrent, malgré tout, un contenu didactique efficace d’une grande qualité, pour vous former aux fondamentaux et aux techniques avancées d’un Flash CS5 impressionnant, qui intégrera la 3D d’ici la fin de l’année.

Photoshop CS5

Weecast devient TUTO.com

a star incontestée des logiciels de retouche d’images, Photoshop CS5, bénéficie également pour l’occasion d’un tutoriel vidéo signé Elephorm (www.elephorm. com). Intitulée avec surprise Photoshop CS5 – les nouveautés, cette formation détaille, à travers de nombreux exemples pratiques, toutes les nouvelles fonctionnalités remarquables (déformation de la marionnette, Fusion HDR Pro, correction polarisée, remplissage basé sur le contenu, masquage, etc.). Vous aurez, en outre, la possibilité d’ajouter des notes durant la formation et de vérifier vos connaissances grâce à un QCM accessible sur le site. Très soignée, cette formation impose d’avoir des bases solides, que vous pourrez acquérir à travers la formation plus accessible Apprendre Tout Photoshop CS4 qui compte 25 heures de tutoriels vidéo.

es formations vidéo existent aussi en ligne, notamment chez TUTO. com (http://fr.tuto.com) chez qui nous avons pu tester la formation complète dédiée à l’outil Dreamweaver CS5 d’Adobe. Un puissant éditeur de type WYSIWYG qui permet de créer des sites Web de A à Z. A l’image d’Elephorm, la formation s’appuie sur la pratique, pour vous permettre de découvrir et d’appréhender de manière assez intuitive toute la puissance et la complexité de Dreamweaver CS5, après 18 heures de vidéo comprenant notamment l’environnement de travail en mode WYSIWYG et mode code, les notions d’interactivité, les comportements, les principaux langages, la structure et l’arborescence d’un site, les formulaires, les menus, les feuilles de style, le spry ou encore le nettoyage de code.

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Geek

Nouvelles technologies Les prouesses du graphène

L

e graphène offre des propriétés électroniques incroyables et vous n’avez pas fini d’entendre parler de ce cristal de carbone bidimensionnel de forme hexagonale dont la particularité essentielle est de former une feuille épaisse d’un seul atome. Les chercheurs de l’Université Sungkyunkwan de Séoul, en Corée du Sud, viennent de fabriquer le premier prototype d’un feuillet souple tactile de 30 pouces (76,2 cm), offrant un niveau de transparence de 90 % (www.physorg.com). On pense donc à lui pour de futurs panneaux LCD car l’Indium dont on se sert aujourd’hui comme conducteur transparent est une matière rare qui devrait manquer rapidement. Mais le graphène pourrait aussi remplacer à terme les galettes de silicium utilisées pour fabriquer les processeurs et GPU, puisque les électrons s’y déplacent dix fois plus vite. Silicium décidément démodé puisque le graphène est censé offrir un bien meilleur rendement aux panneaux solaires. Et n’oublions pas que son cousin en 3D, le nanotube de carbone, fait lui aussi très fort en nanoconstruction pour, par exemple, créer des gants de Spider-man collant au mur, en reproduisant la patte d’un Geiko. Ou encore pour tresser des câbles suffisamment solides pour soutenir un ascenseur orbital. Si ce n’est pas un atome de geek le carbone ?

Mods et travaux

Wolfenstein case mod

E

n association avec Bill Owen, une figure emblématique de MNPCTECH (www. mnpctech.com) qui dispose d’un outillage de pointe (en plus de vendre de nombreux accessoires de modding sur son site) Custompcmax.com s’est lancé dans la réalisation d’un case mod dédié à l’univers du dernier jeu Wolfenstein sorti sur PC. Le mod s’appuie sur le boîtier NZXT Panzerbox, une réplique airsoft du pistolet-mitrailleur MP40 qui accueille le bouton de mise sous tension au bout de son canon (et qui aura nécessité la réalisation de deux supports métalliques, pour ancrer le MP40 au boîtier, ainsi qu’un perçage sur le haut du boîtier pour passer le fil d’alimentation du bouton à travers le magasin de munitions), ainsi que sur les composants suivants : AMD Phenom X3 720 surmonté d’un radiateur Thermalright Ultra-120 Extreme, ATi Radeon HD 4890, mémoire Corsair DDR3, carte son Creative Sound Blaster X-Fi Fatal1ty, alimentation modulaire NZXT Precise Power 1 200 W. Du côté des transformations, nos deux compères ont découpé la porte latérale, de manière à insérer deux poignées, ainsi qu’une plaque de plexiglas transparente qui sera ensuite surmontée de l’inscription Wolfenstein et percée à trois reprises pour illustrer des impacts de balles, à l’aide d’un Dremel équipé d’une fraise. Les portes latérales sont d’ailleurs fixées par des vis en forme de cartouches de pistolet. Les autres transformations sont, quant à elles, caractérisées par la découpe des grilles des ventilateurs qui seront remplacées par une grille de type nidd’abeilles et une grille en aluminium découpée au laser. Avec pour finir, un énorme travail de peinture qui aura nécessité l’application d’une couche de primaire, avant de réaliser les fresques sur l’ensemble du boîtier, à l’aide d’un aérographe. Un outil qui demande une grande maîtrise, ainsi que des talents artistiques évidents.

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Comprendre

Quadro et

FirePro :

qu’est ce qui différencie

les cartes graphiques

professionnelles? Qu’est-ce qui peut bien faire la différence entre une GeForce et une Quadro ou entre une Radeon et une FirePro, en dehors du prix bien entendu. Comptez un petit peu plus de 3 000 euros pour une Quadro FX 5800, contre moins de 300 euros pour une GeForce GTX 285 similaire…

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Tridam

es Quadro et FirePro, versions professionnelles utilisées pour la CAO et la représentation 3D temps réel, en général, utilisent exactement les mêmes GPU que les GeForce et les Radeon. Les fabri-

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cants usent et abusent, en général, d’un baratin bien rodé pour tourner autour du pot et éviter d’affirmer trop ouvertement ce détail quelque peu embarrassant, d’un point de vue commercial. Cela ne veut cependant, et heureusement, pas dire que les produits sont identiques.

Les cartes graphiques professionnelles diffèrent, ainsi, en général, de leurs équivalentes grand public au niveau de la qualité de fabrication et bénéficient de procédés de validation plus poussés, ce qui explique pourquoi elles arrivent, en général, avec un petit décalage. Etant donné qu’il


Les cartes graphiques professionnelles utilisent le même GPU que les modèles grand public. Ici, une GT200b qui équipe aussi bien une GeForce GTX 285 qu’une Quadro FX 5800.

s’agit de cartes différentes, elles peuvent être adaptées au marché professionnel au cas par cas. Par exemple, les sorties peuvent être différentes et nous retrouvons ainsi plus de connecteurs DisplayPort du côté professionnel que du côté grand public. La quantité de mémoire varie aussi sur les modèles les plus haut de gamme. Ainsi, si la Quadro FX 5800 est bel et bien similaire à la GeForce GTX 285, elle intègre 4 Go de mémoire au lieu de 1 Go. Une différence de taille pour certains utilisateurs.

tout le pipeline, acquisition, traitement vidéo et diffusion. Des solutions qui visent avant tout les studios TV et dont les prix explosent, une nouvelle fois, par rapport aux Quadro FX classiques. Nous ne parlerons cependant pas plus en détail de ces cartes qui représentent réellement une niche dans ce qui est déjà une niche.

Enfin, la différence principale vient, bien entendu, des pilotes. Les optimisations dédiées aux applications professionnelles sont ainsi exclues des pilotes grand public et certaines fonctions spécifiques à celles-ci sont ralenties artificiellement, ce que les fabricants justifient par le coût de leur développement qui doit bien être répercuté quelque part. Vous vous en doutez, la raison principale provient, bien entendu, de la poule aux oeufs d’or que représente le marché professionnel, surtout pour nVidia qui détient près de 90 % de celui-ci !

Les cartes professionnelles haut de gamme (FirePro V8750, V8800 et Quadro FX 4800, 5800) proposent un connecteur spécial qui permet de les relier à une carte additionnelle, chargée de la synchronisation framelock/genlock.

Les Quadro SDI, ici la FX 5800, sont des solutions spécifiques à la prise en charge complète du pipeline de traitement vidéo numérique.

Une autre différence peut provenir de la sélection des GPU. Par exemple, dans un cas, le fabricant peut sélectionner les GPU qui montent le plus haut en fréquence pour une gamme de cartes et de l’autre côté, des GPU qui tournent à une fréquence légèrement plus faible, mais avec un voltage plus réduit, pour rester dans une enveloppe thermique bien définie. C’est généralement le cas pour certaines cartes professionnelles qui seront intégrées dans des machines qui sont prévues, par exemple, pour 150 W de TDP au maximum. nVidia, qui domine le marché, met également au point de nombreuses solutions très spécifiques, telles que des Quadro FX SDI dédiées au traitement vidéo, avec une prise en charge de

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Comprendre

Les Quadro FX

A

pparues avec les tristement célèbres GeForce FX, les Quadro FX ont connu un énorme succès et ont permis à nVidia de prendre le contrôle du marché des solutions graphiques professionnelles. La force de nVidia est d’avoir

très rapidement compris que l’intérêt de ses produits résidait au moins autant dans la partie logicielle que matérielle. Avec des pilotes de très bonne facture et des avancées telles que Cg, le premier langage efficace dédié à l’écriture d’effets graphiques,

c’est un rouleau compresseur qui a écrasé la compétition. Aujourd’hui, les Quadro FX sont dérivées des GeForce 9, GTX 200, GT 240, GT 220 et 210, en attendant la relève avec toute une gamme basée sur l’architecture Fermi.

Quadro FX

380M

880M

1800M

2800M

3800M

Puce

GT218

GT216

GT215

G92b

G92b

Technologie

40 nm

40 nm

40 nm

55 nm

55 nm

Fréquence GPU (MHz)

625

550

450

500

675

Fréquence shadercore (MHz)

1 530

1 210

1 080

1 250

1 688

Unités de calcul

16

48

72

96

128

Unités de texturing

8

16

24

48

64

ROP

4

8

8

16

16

Mémoire (Mo)

512

1 024

1 024

1 024

1 024

Bus mémoire (bits)

64

128

128

256

256

Fréquence DDR (MHz)

800

800

1 100

1 000

1 000

Puissance de calcul (Gflops)

49

116

156

240

432

Puissance de texturing (Gtexel/s)

5

8,8

10,8

24

43,2

Fillrate (Gpixel/s)

2,5

4,4

3,6

8

10,8

BP mémoire (Go/s)

11,9

23,8

32,8

59,6

59,6

Direct3D

10.1

10.1

10.1

10

10

Consommation (W)

25

35

45

75

100

Prix

?

?

?

?

?

Comparable à

GeForce 310M (GeForce G210

GeForce GT 330M (GeForce GT 220)

GeForce GT 335M (GeForce GT 320-)

GeForce 9800M GT (GeForce GT 330-)

GeForce GTX 285M + (GeForce GTS 250 -)

Quadro FX

380LP

580

1800

3800

4800

5800

Puce

GT218

G96

G94

GT200b

GT200b

GT200b

Technologie

40 nm

65 nm

65 nm

55 nm

55 nm

55 nm

Fréquence GPU (MHz)

589

450

550

602

602

648

Fréquence shadercore (MHz)

1 402

1 125

1 375

1 204

1 204

1 296

Unités de calcul

16

32

64

192

192

240

Unités de texturing

8

16

32

64

64

80

ROP

4

8

12

16

24

32

Mémoire (Mo)

512

512

768

1 024

1 536

4 096

Bus mémoire (bits)

64

128

192

256

384

512

Fréquence DDR (MHz)

800

800

800

800

800

800

Puissance de calcul (Gflops)

44,9

72

176

462

462

622

Puissance de texturing (Gtexel/s)

4,7

7,2

17,6

38,5

38,5

51,8

Fillrate (Gpixel/s)

2,4

3,6

6,6

9,6

14,4

20,7

BP mémoire (Go/s)

11,9

23,8

35,7

47,7

71,5

95,4

Direct3D

10.1

10

10

10

10

10

Consommation (W)

28

40

59

108

150

189

Prix

130 euros

240 euros

600 euros

950 euros

2 000 euros

3 200 euros

Comparable à

GeForce 210

GeForce 9500 GT-

GeForce 9600 GT--

GeForce GTX 260--

GeForce GTX 260-

GeForce GTX 285-

86

I Hardware Magazine


Les Quadro « Fermi »

N

Vidia va lancer à la rentrée toute une gamme de nouvelles Quadro basées sur son architecture DirectX 11 Fermi. C’est également l’occasion d’un changement important, puisque le FX disparaît de la marque pour ne conserver que Quadro. La Quadro 5000 va, par exemple, succéder à la Quadro FX 4800 et la Quadro 6000 à la Quadro FX 5800. Si la plupart des modèles prévus sont basés sur le GF100, les petits modèles vont utiliser de nouveaux GPU d’entrée de gamme, les GF106 et GF108 qui n’ont pas encore été introduits par nVidia. Par rapport à la génération précédente, de nouvelles possibilités de différenciation entre GeForce et Quadro ont été introduites. Ainsi, le support rapide du calcul en 64 bits est désactivé sur les GeForce, mais activé sur les Quadro 4000 à 6000. Il en va de même pour le support optionnel de l’ECC (correction d’erreurs sur la mémoire) qui est fonctionnel sur les Quadro 5000 et 6000, mais pas sur les GeForce. Enfin, sur les GeForce GTX 400 basées sur le GF100, la puissance géométrique est limitée de façon à ce que leur capacité à afficher les triangles soit réduite

de moitié. Cette limitation disparaît sur les Quadro qui, à configuration égale, peuvent donc afficher les triangles plus rapidement. Notez, à ce sujet, que la capacité de prise en charge des triangles est plus importante et n’est, cette fois, pas limitée sur les GeForce. Prendre en charge plus rapidement les triangles que le GPU ne peut les afficher permet d’éjecter rapidement du rendu les triangles masqués, tels que ceux qui tournent le dos à la caméra.

La Quadro 5000 ne consomme pas plus de 150 W et se contente, donc, d’un seul connecteur d’alimentation.

Débit de triangles (Mtriangles/s) Quadro 5000 Quadro FX 5800

Nous avons déjà pu tester la Quadro 5000 qui est, en quelque sorte, une GeForce GTX 465 à la fréquence revue à la baisse. Comme vous pouvez le remarquer sur le graphe, elle est capable d’afficher des triangles plus rapidement que la GeForce GTX 480 qui dispose, pourtant, d’une puissance brute presque doublée.

1315 1215

791 0

Quadro FX 1800

0

Quadro FX 580 Q d FX 580

0

604

305

542

274 224

442

GTX 480

857

GTX 285

0

FirePro V8800

323

636 814 814

259

Radeon HD 5870 Radeon HD 5870

842 842

271 0

2461 989

500

Triangles pris en charge

1000

1500

Triangles affichés

Quadro

600

2000

4000

5000

6000

5000M

Puce

GF108

GF106

GF100

GF100

GF100

GF100

Technologie

40 nm

40 nm

40 nm

40 nm

40 nm

40 nm

Fréquence GPU (MHz)

N/A

N/A

N/A

513

N/A

425

Fréquence shadercore (MHz)

N/A

N/A

N/A

1 026

N/A

850

Unités de calcul

96

192

256

352

448

352

Unités de texturing

16

32

32

44

56

44

ROP

N/A

N/A

32

40

48

32

Mémoire (Mo)

1 024

1 024

2 048

2 560

6 144

1 024

Bus mémoire (bits)

128

128

256

320

384

256

Fréquence DDR (MHz)

800

1 300

1 400

1 500

1 500

1 200

Puissance de calcul (Gflops)

N/A

N/A

N/A

722

N/A

598

Puissance de texturing (Gtexel/s)

N/A

N/A

N/A

22,6

N/A

18,7

Fillrate (Gpixel/s)

N/A

N/A

N/A

11,3

N/A

9,4

BP mémoire (Go/s)

23,8

38,7

83,4

111,8

134,1

71,5

Direct3D

11

11

11

11

11

11

Consommation (W)

45

75

150

150

225

100

Prix

N/A

N/A

N/A

1939

N/A

N/A

Comparable à

?

?

?

GeForce GTX 465 -

GeForce GTX 470

GeForce GTX 480M

2000

2500

Triangles affichés avec tessellation

Hardware Magazine

I 87

3000


Comprendre

Les FirePro

I

l y a quelques années déjà, avec un pilote OpenGL de très mauvaise qualité, ATi a eu beaucoup de mal sur le marché professionnel, que la société a fini par délaisser. Depuis quelque temps et depuis le rachat d’ATi par AMD, nous assistons à un changement de cap. L’aspect pilotes s’est considérablement amélioré, sans toutefois atteindre le niveau

de nVidia et les GPU sont, eux aussi, à la hauteur. Pour signifier la rupture avec le passé, AMD a abandonné la marque FireGL, au profit de FirePro. Les FirePro marquent aussi le coup de l’intégration de tout l’aspect « computing », via OpenCL principalement, dans ces produits. Ce printemps, AMD a revu toute sa

gamme, avec de nombreux modèles basés les Radeon HD 5000. Ceux-ci apportent une puissance de calcul nettement supérieure. Avec une tarification relativement agressive, AMD compte bien reprendre des parts de marché à nVidia, d’autant plus que le support d’Eyefinity et donc de plus de deux sorties vidéo par carte est un argument qui fait mouche.

FirePro

M7740

M5800

M7820

V3700

V3750

V3800

V4800

Puce

RV740

Redwood

Juniper

RV620

RV730

Redwood

Redwood

Technologie

40 nm

40 nm

40 nm

55 nm

55 nm

40 nm

40 nm

Fréquence GPU (MHz)

650

?

?

800

550

650

775

Fréquence shadercore (MHz)

650

?

?

800

550

650

775

Unités de calcul

128 vec5

80 vec5

?

8 vec5

64 vec5

80 vec5

80 vec5

Unités de texturing

32

20

?

8

32

20

20

ROP

16

8

16

4

8

4

8

Mémoire (Mo)

1 024

1 024

1 024

256

256

512

1 024

Bus mémoire (bits)

128

128

128

64

128

64

128

Fréquence DDR (MHz)

2 000

?

?

950

750

900

1 800

Puissance de calcul (Gflops)

832

?

?

64

352

520

620

Puissance de texturing (Gtexel/s)

20,8

?

?

6,4

17,6

13

15,5

Fillrate (Gpixel/s)

10,4

?

?

3,2

4,4

2,6

6,2

BP mémoire (Go/s)

59,6

?

?

14,2

22,4

13,4

53,6

Direct3D

10.1

11

11

10.1

10.1

11

11

Consommation (W)

?

?

?

32

48

43

69

Prix

?

?

?

110 euros

110 euros

110 euros

190 euros

Comparable à

Mobility Radeon HD 4860

Mobility Radeon HD 5700/5600

Mobility Radeon HD 5800

Radeon HD 3470

Radeon HD 4670--

Radeon HD 5570-

Radeon HD 5670

FirePro

V5700

V5800

V7750

V7800

V8700

V8750

V8800

Puce

RV730

Juniper

RV730

Cypress

RV770

RV770

Cypress

Technologie

55 nm

40 nm

55 nm

40 nm

55 nm

55 nm

40 nm

Fréquence GPU (MHz)

700

700

800

700

750

750

825

Fréquence shadercore (MHz)

700

700

800

700

750

750

825

Unités de calcul

64 vec5

160 vec5

64 vec5

288 vec5

160 vec5

160 vec5

320 vec5

Unités de texturing

32

40

32

72

40

40

80

ROP

8

16

8

32

16

16

32

Mémoire (Mo)

512

1 024

1 024

2 048

1 024

2 048

2 048

Bus mémoire (bits)

128

128

128

256

256

256

256

Fréquence DDR (MHz)

900

2 000

900

2 000

1 700

1 800

2 300

Puissance de calcul (Gflops)

448

1 120

512

2 016

1 200

1 200

2 640

Puissance de texturing (Gtexel/s)

22,4

28

25,6

50,4

30

30

66

Fillrate (Gpixel/s)

5,6

11,2

6,4

22,4

12

12

26,4

BP mémoire (Go/s)

26,8

59,6

26,8

119,2

101,3

107,3

137,1

Direct3D

10.1

11

10.1

11

10.1

10.1

11

Consommation (W)

58

74

76

138

151

154

208

Prix

500 euros

470 euros

700 euros

800 euros

1 100 euros

1 800 euros

1 500 euros

Comparable à

Radeon HD 4670

Radeon HD 5770

Radeon HD 4670

Radeon HD 5850

Radeon HD 4870

Radeon HD 4870

Radeon HD 5870

88

I Hardware Magazine


Les performances

N

ous avons voulu mesurer les performances des solutions professionnelles, ainsi que des cartes graphiques classiques. Précisons, d’emblée, que les mods logiciels pour transformer une GeForce en Quadro se sont avérés inefficaces. Nous avons utilisé, tout d’abord, SPECviewperf 11, le seul benchmark courant pour les applications graphiques professionnelles et qui vient, enfin, de passer dans une version remise au goût du jour.

modèle à la géométrie complexe et effectuons une rotation en mode fil de fer. Précisons que nVidia propose un pilote spécial, plus performant, pour le moteur d’affichage de 3D Studio MAX. En réalité, celui-ci réduit la charge CPU, puisque c’est là qu’est la limite, et nous passons de 2 à 10 FPS. Une différence de confort énorme.

SPECviewperf 11 (indice) Quadro 5000

Seul benchmark répandu, vous vous doutez bien que nVidia et AMD lui ont préparé des optimisations très agressives, à tel point que nous nous demandons si ce ne sont pas plutôt les cartes classiques qui sont ralenties artificiellement… sans pouvoir le vérifier, hélas. Quoi qu’il en soit, la différence est ici sans appel entre cartes professionnelles et grand public. Nous avons également voulu observer comment se comportaient toutes ces cartes graphiques dans des cas d’utilisation pratiques, dans les dernières versions de 3D Studio MAX et de Maya. Pour le premier, nous chargeons un

35,6 35 6

Quadro FX 5800 Quadro FX 1800

23 23,2 23 2

14,5 8,8 7,6 5,8

GTX 480

5,5

GTX 285

9,8 7,5

FirePro V8800

11,3

Radeon HD 5870 Radeon HD 5870

22,1 22 1

7,4 0

10

20

Maya

10,1 9,9

Quadro FX 5800 Quadro FX 1800

9,6

Quadro FX 580

FirePro V8800 Fi P V8800

2,7 2 7 2,7

Radeon HD 5870

2,7 27 2,7 0

2

4

Sans AA

6

8

AA 4x

10,1

9,8

8,6

2,1 2,1

10

12

40

50

60

70

Catia

Quadro 5000 Quadro 5000

41,1 41 1

Quadro FX 5800

41,5

Quadro FX 1800 Quadro FX 1800

Dans Maya, nous avons chargé une scène complète, affichée avec un shading basique et des textures, et mesuré les performances lors d’un déplacement dans la scène. L’avantage des cartes professionnelles est ici plus réduit, mais reste bel et bien là. Par contre, une petite carte professionnelle telle qu’une Quadro FX 580 est à la traîne. Un bug dans les pilotes FirePro a, malheureusement, entraîné un plantage sur la V8800, avec les options de rendu que nous avons utilisées. La gamme complète de cartes FirePro chez Sapphire… mais distribuée uniquement en Asie. En Europe, AMD se charge directement de la distribution.

Maya 2011 (fps)

36 8 36,8

Quadro FX 580

30

SolidWorks

Il est temps pour AMD de proposer un tel pilote également… 11,2 11 2 10,8

GTX 285

60,9

27,5

9,2

Quadro 5000

2,1 2,1

31,5 31 5 29,4

21

Quadro FX 580 Q d FX 580

54,2

41,7 40,7

32,5

23,7

3D Studio MAX 2011 (fps)

GTX 480

La FirePro V8800 représente le nouveau haut de gamme chez AMD, en attendant un nouveau modèle équipé de six sorties et de 4 Go de mémoire.

23,9

GTX 480

31,3

GTX 285

31,1

FirePro V8800

0

Radeon HD 5870

32,8 0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

Hardware Magazine

I 89


Comprendre

AMD mise sur Eyefinity…

P

our séduire les graphistes, AMD met, bien entendu, en avant les capacités multiécrans de ses dernières FirePro, qui facilitent la mise en place d’un environnement de travail de rêve, sur une seule carte graphique. Les écrans tactiles utilisés en guise de tablettes graphiques représentent un plus indéniable, mais également un écran de plus à alimenter, ce qui signi-

Eyefinity et les dernières FirePro facilitent la mise en place de tels environnements de travail.

fie en général qu’une seconde carte graphique doit être installée dans le système, si nous supposons que ces postes de travail sont déjà équipés de deux écrans. C’est bien entendu possible, mais moins pratique et cela peut revenir cher puisqu’il est question de cartes graphiques professionnelles. Etrangement, AMD a cependant limité toutes ses FirePro, en dehors de la V8800, à trois sorties.

…et nVidia sur les Acceleration Engines

N

Vidia, de son côté, a bien conscience de ce qui a apporté le succès aux Quadro : l’environnement logiciel. Il n’y a pas de raisons de changer une équipe qui gagne et nVidia continue donc dans ce sens, en enrichissant toujours plus son offre logicielle. Le fabricant parle maintenant d’Application Acceleration Engines pour toute une série de « petits » bouts de code qui sont mis à la disposition des développeurs. SceniX permet de gérer les scènes graphiques et peut donc être utilisé comme base d’un rendu avancé en temps réel. CompleX permet, lui, de profiter au mieux d’un système multiGPU, mais d’une manière différente du SLI, puisqu’il permet à chaque GPU de travailler sur une fraction bien définie des données et ainsi de profiter de la totalité de la mémoire vidéo présente dans le système. SceniX et CompleX permettent de mettre en place un environnement très puissant dédié à la visualisation de modèles très complexes.

Avec iray, un rendu de très haute qualité peut être effectué rapidement sur les GPU nVidia.

90

I Hardware Magazine

OptiX est un jeu de fonctions dédiées au ray tracing accéléré par les GPU via CUDA. Il ne s’agit pas d’un moteur à proprement parler, mais plutôt d’une API dédiée au ray tracing sur GPU. Il se murmure qu’EA considérerait sérieusement l’utilisation d’OptiX dans un prochain Need for Speed, de manière à permettre aux joueurs de faire un rendu haute qualité de leur voiture, dans l’espace créatif. PhysX fait également partie des Acceleration Engines. Il est intégré à Softimage et nVidia propose des plugins pour 3D Studio MAX (pas encore disponibles pour la version 2011), ainsi que pour Maya. Enfin, même s’il ne s’agit pas d’un Acceleration Engine, iray est un moteur très important pour nVidia. Pour rappel, il y a quelque temps déjà, nVidia a racheté Mental Images, développeur du très célèbre moteur de rendu Mental Ray. iray en est une version simplifiée qui profite de CUDA pour accélérer le rendu sur GPU. Cette fois, il s’agit bien d’un

moteur de ray tracing complet. Il n’est pas destiné au rendu en temps réel, ce qui demande trop de compromis sur la qualité, mais au rendu interactif. Pour cela, il fonctionne par amélioration progressive de l’image, qui va converger au bout de quelques secondes vers un rendu de très haute qualité. Si en tant qu’utilisateurs finaux, les graphistes ne vont pas toucher directement à ces morceaux de code destinés aux développeurs, ils risquent bien d’être confrontés à de plus en plus d’applications spécifiques qui vont être bâties autour de ceux-ci. La stratégie de nVidia est, bien entendu, de rendre l’utilisation de ses GPU incontournable pour en profiter pleinement. L’accélération GPU du traitement vidéo dans Adobe Premiere Pro CS5, limitée aux produits nVidia et certifiée uniquement pour quelques Quadro et GeForce haut de gamme, s’inscrit également dans cette stratégie.


En Kiosque actuellement


Comparatif

5800 et GTX400 5870 2 Go, GTX480 watercoolée, carte en série limitée ou totalement silencieuse. Toujours à la recherche de la carte parfaite qui ne fera pas de bruit, tout en proposant un tarif et des performances intéressants, mais cette fois, nous nous consacrons aux premières cartes Fermi différant du design de référence.

92

I Hardware Magazine


modifiées, sexy,

puissantes L

benjamin bouix

es premières cartes Fermi modifiées sont arrivées. Non pas que nous les attendions depuis vraiment longtemps, car il semblerait que les marques aient été assez rapides à développer des produits originaux, plus rapides en tout cas qu’avec les HD5000. Et cette fois, ce sont des marques exclusivement nVidia qui lancent en premier leurs cartes : Zotac, Gainward et EVGA.

D’une part, développer un PCB pour un GPU aussi complexe que le GF100 n’est pas aisé, mais il faut aussi en avoir assez sous la main pour travailler dessus. Et à ce compte-là, il semblerait que l’approvisionnement des puces soit moins problématique que ce fut le cas avec Cypress, le GPU des HD5800. MSI propose même une GTX465, même si ce GPU aura une durée de vie assez courte. Bien

que dotée d’un prix compétitif, elle pâtit de la nouvelle GTX460 qui est encore plus alléchante. Entre la GTX480 qui est la plus puissante de toutes les cartes actuelles et les GTX460 qui rendent enfin Fermi accessible à tous, la GTX470 a un peu de mal à trouver sa voie.

Pénurie chez ATi ? Chez les rouges, nous testons des cartes qui se sont fait désirer et c’était plutôt justifié, puisqu’elles sont très élaborées. 5870 2 Go, 5870 la plus overclockée qui soit, 5970 overclockée : que des produits désirables. Pour autant, les prix ont tendance à s’envoler sur ces produits. Les HD5000 conservent un excellent rapport qualité/ prix pour qui n’a que faire des technologies nVidia (3D Vision, PhysX, CUDA), mais la hausse du dollar ainsi que la disponibilité aléatoire des puces font que le prix global des cartes n’aura pas baissé d’un centime depuis leur sortie, il y a 8 mois ! C’est assez incroyable vu les stocks écoulés, mais c’est la dure loi de l’offre et de la demande. Cependant, le rythme de sortie des nouveautés ralentit, d’une part parce qu’elles sont toutes (ou presque) sorties, d’autre part parce que la

nouveauté se situe désormais chez nVidia avec les GTX400, sans oublier le fait que la prochaine série de cartes chez AMD est attendue d’ici la fin de l’année. Il commence donc à se faire tard pour qui voudrait lancer une carte utilisant un Cypress, dont la durée de vie (et donc la rentabilité) diminue de jour en jour.

Multi-écran Puisque cette technologie est à l’honneur ces derniers temps, sachez que vous pouvez profiter du Surround Gaming tant chez nVidia que chez AMD. Chez ce dernier, toutes les cartes de la série HD5000 peuvent gérer deux écrans sous Windows ou dans les jeux et même trois, à condition qu’au moins l’un d’entre eux utilise un DisplayPort. Il existe même des versions Eyefinity permettant de gérer six écrans, tous en DisplayPort. Chez le caméléon, grâce aux derniers drivers et via SLI, on peut désormais gérer trois écrans, sur les GTX200 et GTX400 (mais on ne peut jouer qu’avec deux, ce qui serait pourtant sympa sur les RTS). Cependant, bien que ce soit suffisant, il n’est pas possible d’aller plus loin avec des cartes nVidia, quel que soit le moyen mis en oeuvre.

“ Une fois n’est pas coutume, céder à la nouveauté n’est pas forcément synonyme de bon achat ”

Hardware Magazine

I 93


Comparatif

Gigabyte 5870 SOC Prix : 499 euros Connectique : 2 x DVI, 1 x DisplayPort, 1 x HDMI Bundle : adaptateur DVI > VGA, 2 x adaptateur Molex > PCI-E 6 pins

Fréquences d’origine GPU/RAM : 950/1 250 MHz Overclocking GPU/RAM : 950/1 360 MHz

Les condensateurs spéciaux utilisés sur cette 5870 permettent de tenir de fortes tensions en charge.

A

près des mois d’absence de Gigabyte dans le mod GPU, voici enfin une carte et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la 5870 SOC, la carte la plus puissante de la gamme et aussi la 5870 la plus rapide du moment. Elle reste pourtant très discrète, contrairement aux Asus Matrix ou MSI Lightning, mais n’en est pas moins diablement efficace.

Des points de mesure pour la tension sont présents sur la carte, mais ils sont pensés pour une utilisation sur une table de bench.

overclocking d’usine

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overclocking mémoire

I Hardware Magazine

prix

bruit

Là où tous les concurrents s’arrêtent avant les 900 MHz sur le GPU, Gigabyte certifie sa carte à 950 MHz, sans pour autant négliger la mémoire qui passe à 1 250 MHz. Il est même question de puces triées à la main. Au passage, la tension a été légèrement augmentée, passant de 1,16 à 1,22 V. Nos essais au-delà de la fréquence d’origine n’ont pas été concluants, preuve que le tri est vraiment bien effectué, mais c’est tout de même frustrant d’être bloqué à cette fréquence. En revanche, la mémoire s’est montrée bien plus docile, surclassant de loin toutes les 5870 que nous avons pu voir, en grimpant à 1 360 MHz, ceci étant probablement dû à l’emploi de puces Hynix, en lieu et place des traditionnelles Samsung. L’utilisation du logiciel OCGuru vous permettra d’augmenter encore la tension délivrée aux composants. Le ventirad est un modèle inédit utilisant quatre caloducs, reliant une base en cuivre aux ailettes en aluminium. Le tout est aéré par deux ventilateurs dont l’axe est légèrement incliné, de sorte que l’air soit plus facilement évacué. Un carter en plastique recouvre l’ensemble. Le look est assez moyen, pas aussi harmonieux et qualitatif que celui des produits MSI et Asus, mais la conception est intelligente. En pratique, l’ensemble se révèle plutôt bruyant en charge, du même niveau que les cartes Asus, mais légèrement plus discret au repos. Le PCB a aussi été revu en profondeur et intègre un étage d’alimentation revu avec des LED qui indiquent l’activité. La place est bien dégagée autour du GPU pour ceux qui souhaiteront utiliser un refroidissement extrême. Des points de mesure sont aussi présents, mais ils se trouvent au bout de la carte, près du PCB de la carte mère, de sorte qu’ils ne seront utiles que lorsque vous utiliserez la carte sur une table de bench. Hélas, près de 500 euros pour une simple 5870 1 Go, toute overclockée qu’elle soit, ça commence à faire cher. La 5870 UD de la même marque reprend le même radiateur, mais avec des GPU « tout-venant » et un PCB plus simple. L’overclocking sera sans doute un peu moins bon, mais cela permet d’économiser 85 euros pour des prestations probablement similaires.


Asus 5870 Matrix Platinum Prix : 560 euros Connectique : 1 x DVI, 1 x DisplayPort, 1 x HDMI Bundle : adaptateur HDMI > DVI, adaptateur DVI > VGA, 2 x adaptateur PCI-E 6 pins > PCI-E 8 pins, pont CrossFire

Fréquences d’origine GPU/RAM : 894/1 200 MHz Overclocking GPU/RAM : 940/1 270 MHz

Le bouton Safe Mode permet de rétablir les paramètres d’origine du BIOS de la carte graphique, si d’aventure vous aviez modifié un paramètre sensible.

L

a série Matrix est celle qui vient chapeauter la gamme Asus pour chaque GPU. Un voyant lumineux dont la couleur indique le niveau de charge (repos, UVD, charge) est présent sur le champ de la carte. Il y a même une backplate pour parfaire le look, protéger les composants et participer au refroidissement. Faisant partie de la gamme ROG, cette 5870 intègre bon nombre d’outils spécifiques tout à fait intéressants, à commencer par iTracker. Celui-ci permet de régler plus finement tous les profils de la carte, que ce soit pour les paramètres au repos ou en charge. Fréquences et tensions sont regroupées dans une même fenêtre très intuitive et on peut ainsi maximiser le rendement de sa carte. Les seuils de tension et de fréquence sont d’ailleurs plus élevés que la moyenne, ce qui permettra donc de pousser l’overclocking encore plus loin. Ce logiciel a d’ailleurs l’avantage d’agir en direct sur le BIOS de la carte, ce qui implique qu’une fois désinstallée ou la carte changée de PC, vos paramètres seront toujours appliqués. Si vous avez été trop gourmand, le bouton Safe Mode, présent sur le bracket, vous permettra de réinitialiser le BIOS. Notez qu’il est même possible de modifier les timings mémoire, chose qui avait disparu depuis les bonnes vieilles GeForce 7 ou ATi X800. Cette bidouille est à réserver aux experts, mais c’est en tout cas une option plus que bienvenue : elle permet, en effet, de maximiser les performances en utilisant des timings adaptés.

Niveau modifications, Asus a revu le PCB en profondeur : double connecteur 8 pins, douze phases d’alimentation, dont deux pour la mémoire, et l’intégration de points de mesure des tensions. Ceux-ci sont d’ailleurs judicieusement positionnés au dos de la carte, au-dessus du logo Matrix puisqu’une fois la carte installée dans un boîtier, vous n’aurez aucun mal à y accéder. Malgré ces modifications, la carte n’est que très légèrement overclockée : un petit boost de 44 MHz sur le GPU, rien sur la mémoire. Et en mode manuel, les résultats sont dans la moyenne. Le radiateur à cinq gros caloducs est spécifique, mais il ne semble pas vraiment mieux conçu que celui d’origine ATi et la carte est donc plutôt bruyante. Alors pourquoi un tel prix ? Principalement à cause de la quantité de mémoire, il est ici question de 2 048 Mo et non 1 024 comme sur la plupart des 5870. Comme nous l’expliquions dans PC Update n°47, ce supplément de mémoire est principalement utile en Eyefinity ou sur de très grosses résolutions. Notez que la même carte conservant les fréquences d’origine est proposée aux alentours de 500 euros, soit le même prix que les 5870 2 Go de référence Eyefinity, embarquant six sorties miniDisplayPort.

Idéalement placés, les points de mesure seront facilement accessibles, lorsque la carte sera installée dans un boîtier.

look, suite logicielle

qualité de finition

prix

bruit

intérêt des 2 Go de mémoire

Hardware Magazine

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Comparatif

MSI GTX465 Twin Frozr II Prix : 299 euros Connectique : 2 x DVI, 1 x microHDMI Bundle : adaptateurs DVI > VGA, DVI > HDMI et microHDMI > HDMI, 2 x adaptateur Molex > PCI-E 6 pins

L

es cartes Twin Frozr de MSI se suivent et se ressemblent toutes. En pratique, il est assez difficile de faire la différence entre toutes les cartes puisqu’elles utilisent toutes le même radiateur. Mais il y a une raison à cela : il est diablement efficace. Deux gros caloducs de 8 mm et trois de 6 mm, pour un grand nombre d’ailettes, deux ventilateurs thermorégulés de 74 mm et un joli carter gris métallisé. Une simple plaque d’aluminium vient recouvrir l’étage d’alimentation et la mémoire vive, en profitant du flux d’air des ventilateurs. Et l’ensemble s’avère efficace puisque les températures sont tout à fait correctes, avec un silence plutôt satisfaisant, la carte ne se fait que très peu entendre en charge. Evidemment, le GF100 castré qui équipe les GTX465 n’est pas aussi contraignant que celui des GTX480, mais le pari est tout de même réussi. silence

prix

bundle

Fréquences d’origine GPU/RAM : 607/800 MHz Overclocking GPU/RAM : 800/850 MHz

Cependant, cette GTX465 Twin Frozr II n’utilise que le radiateur maison, nous n’avons pas droit ici au PCB retravaillé en profondeur par MSI, qui inclut des points de mesure Les quatre caloducs du radiateur permettent de bien répartir la chaleur et ainsi de dissiper de la tension et efficacement les calories du GF104. des composants de très haute qualité. Peu importe, c’est tout à fait suffisant et c’est ce qui permet de proposer la carte à un tarif attractif. Il s’agit donc du PCB de référence, qui est tout à fait similaire à celui de la GTX470. L’overclocking sur les GTX465 et 470 est globalement très satisfaisant. Partant toutes deux de 607 MHz, elles n’ont pas de mal à dépasser les 700 MHz. Notre exemplaire semble grimper à plus de 800 MHz sur le GPU et ce, sans même augmenter la tension via le logiciel MSI Afterburner. 30 % d’overclocking gratuit, autant dire que c’est un point à ne pas négliger. Lorsqu’une GTX465 coûte environ 280 euros et qu’une GTX470 dépasse les 350 euros, cette N465 Twin Frozr II est tout à fait séduisante. Ne serait-ce que pour son radiateur silencieux, mais aussi pour son look et son overclocking facilité par des températures en baisse. Attention cependant, comme vous pouvez l’apprendre dans notre dossier page 124, la GTX460 se révèle plus performante et coûte moins cher.

intérêt de la GTX465

Asus 5870 v2 Prix : 420 euros Connectique : 1 x DVI, 1 x DisplayPort, 1 x HDMI Bundle : adaptateur HDMI > DVI, adaptateur DVI > VGA, adaptateur PCI-E

6 pins > PCI-E 8 pins, adaptateur Molex > PCI-E 6 pins, pont CrossFire Fréquences d’origine GPU/RAM : 850/1 200 MHz Overclocking GPU/RAM : 970/1 275 MHz Cette 5870 v2 est une des rares cartes de cette

C

ette 5870 Asus porte le doux nom de « v2 ». Pourquoi ? Simplement parce qu’elle n’appartient à aucune des séries existantes, n’a rien de vraiment spécifique, mais qu’elle n’est pas non plus une carte de référence. Ce qui est étrange, c’est que cette v2 ne vient pas remplacer la carte de référence (qu’on peut supposer comme v1), les deux vont cohabiter sur les étals des marchands. Seul le PCB vaut le détour. Il n’est pas exceptionnel, mais il comporte tout de même douze phases d’alimentation, comme la Matrix. D’ailleurs, les deux PCB sont similaires. Loin d’être identiques toutefois, les composants sont agencés différemment et sont de moins bonne qualité, mais c’est tout de même mieux que la 5870 de référence. Cela prix

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bruit

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permet de mieux tenir les grosses longueur à avoir des connecteurs placés vers charges, de répartir la chauffe et l’arrière. Attention aux petits boîtiers. ainsi de prolonger la durée de vie des composants. Le radiateur est du même type que celui de référence, un blower qui souffle dans de nombreuses ailettes. Cette fois, le bloc entier est en cuivre, mais cela ne fait que compenser le caloduc manquant. De quatre caloducs 6 mm, on passe à deux de 8 mm et un de 6 mm. Une fois encore, les résultats ne sont pas bien meilleurs. En revanche, le carter ne dépasse pas du PCB, la carte adopte donc une taille réglementaire : 273 mm. Dommage que les connecteurs PCI-Express soient tournés vers l’arrière, contrairement à toutes les autres cartes où ils se trouvent sur la tranche. Pas d’overclocking, la carte conserve les fréquences de base de 850/1 200 MHz, mais s’overclocke aussi bien que toutes les autres 5870. Une carte qui n’a finalement qu’un PCB modifié (sans apport visible à court terme) et un carter peut-être un peu plus joli.


Asus Ares : pourquoi être raisonnable ?

A

res, dieu de la guerre et désormais des cartes graphiques hors norme ! Ares, une « super 5970 » façon Asus, qui rend hommage par son design à la 7800GT Dual, la première carte biGPU du géant taïwanais. La plus grosse carte du moment, la HD5970, fait appel à deux GPU, des Cypress, les mêmes qui équipent les 5850 et 5870. Mais pour des raisons évidentes de chauffe et de consommation, la 5970 de référence est cadencée à 725/1 000 MHz, soit les mêmes fréquences que la 5850. Pour ne pas sous-exploiter ces GPU, Asus a donc mis au point un système de refroidissement permettant de dissiper toute cette énergie, si bien que l’Ares est cadencée à 850/1 200 MHz. En prime, elle embarque 4 Go de RAM, 2 Go par GPU, soit le double de la 5970. Une 5970 boostée aux hormones en quelque sorte. Les performances sont au rendez-vous, comme on pouvait s’y attendre, mais la démonstration n’est pas si impressionnante. D’une part parce qu’il ne s’agit que d’une 5970 overclocLivrée dans une mallette contenant une kée, certes revue en profondeur, mais souris ROG et un bundle classique, l’Ares se démarque encore un peu plus des il est néanmoins possible d’atteindre cartes classiques.

les mêmes fréquences sur une carte de référence. La Mars, la carte exclusive Asus à l’époque des GTX295, était plus impressionnante puisqu’elle embarquait des GT200b 100 % fonctionnels et overclockés, là où la GTX295 se contentait +de puces castrées et underclockées. Autre point qui enlève un peu de prestige : la Mars était au top des perfs, sans concurrence, mais cette fois, Sapphire a lancé sa propre 5970 poussée aux hormones. Elle embarque, elle aussi, 4 Go de RAM, un radiateur modifié et les fréquences de fonctionnement de la 5870. Pire encore, la 5970 Toxic est cadencée à 900 MHz pour les GPU ! Et elle coûte tout juste 1 000 euros, là où l’Ares en coûte 1 400. Quoi qu’il en soit, il s’agit là de cartes d’exception, l’Ares est, en effet, une édition limitée à 1 000 exemplaires, avec un bundle à la hauteur de ses prétentions. Nous ne pouvons pas vous recommander ce genre de produits, sauf à vouloir le maximum de FPS en Eyefinity ou en 30’’, mais ces cartes n’en restent pas moins désirables ! Attention cependant, l’Ares est lourde, plus de 2 kg sur la balance et la consommation s’envole par rapport à une 5970, on passe de 400 W à près de 500 W sur une configuration en charge, justifiant donc les trois connecteurs d’alimentation PCI-Express.

Zotac GTX470 AMP ! Prix : 400 euros Connectique : 2 x DVI, 1 x microHDMI Bundle : adaptateur DVI > VGA, 2 x adaptateur Molex > PCI-E 6 pins

Z

otac fut un des premiers fabricants à annoncer sa propre GTX470 modifiée. Pour arriver à proposer si tôt une carte alternative, le PCB n’a tout simplement pas été modifié. En effet, développer un PCB demande beaucoup de temps et de moyens ; le PCB de base des GTX470 n’étant pas mauvais du tout puisqu’il s’agit d’une carte haut de gamme, se contenter d’un radiateur modifié permet de lancer rapidement une carte qui n’en est pas moins compétitive. Là encore, plutôt que de développer un radiateur maison, la firme a préféré faire appel à un constructeur réputé. C’est donc un Zalman VF3000 qui vient refroidir le GF100. Nous avions déjà testé ce radiateur et il présentait un agréable compromis entre bonnes performances et silence. C’est donc sans surprise que la carte s’en sort très bien dans nos tests de nuisances sonores. Cependant, on regrette que le ventilateur tourne toujours à 40 %. Il a beau être silence

look

Fréquences d’origine GPU/RAM : 656/850 MHz Overclocking GPU/RAM : 785/890 MHz

branché en PWM, autorisant théoriquement une régulation dynamique, contrairement à la connectique d’origine du VF3000, le ventilateur tourne toujours à 40 %. En charge, c’est tout à fait correct, mais au repos, nous avons le sentiment qu’on pourrait encore améliorer les nuisances sonores en ralentissant le ventilateur. Mais cela reste de toute façon d’un très bon niveau ! Attention tout de même, si notre exemplaire de test utilisait un PCB de référence nVidia, et c’est le cas des produits vendus actuellement, les choses devraient rapidement changer. Zotac va, en effet, le remplacer par un PCB fait maison. Si le prix reste le même et qu’un outil est fourni pour augmenter la tension, ce sera très positif, pas d’inquiétude si le PCB vous semble inhabituel donc. Cependant, la GTX470 n’est pas la carte la plus intéressante, elle ne bénéficie pas d’un aussi bon rapport qualité/prix que la 5870 proposée sensiblement au même prix et pourtant plus performante. Notez que Zotac propose aussi la version 480 AMP !, là encore overclockée, équipée d’un VF3000 et proposée à 50 euros de plus que la version de base.

qualité de finition

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Comparatif

Gainward GTX470 Golden Sample Prix : NC Connectique : 2 x DVI, 1 x DisplayPort, 1 x HDMI Bundle : adaptateur DVI > VGA, adaptateur Molex > PCI-E 6 pins

Fréquences d’origine GPU/RAM : 650/850 MHz Overclocking GPU/RAM : 755/850 MHz

A

vec Zotac, Gainward était une des premières marques à dévoiler sa 470 modifiée. Mais il s’agit ici d’un produit bien plus élaboré que la version AMP ! du concurrent. Nous avons ici affaire à une version Golden Sample, qui utilise donc les marques de fabrique de la marque : PCB rouge et radiateur double ventilateur faits maison. Certains petits détails semblent démontrer que cette 470 GS est, en fait, la petite soeur d’une plus puissante GTX480 GS. En effet, un emplacement pour les caloducs est vide, il y en a trois au lieu de deux, la place est laissée pour le connecteur 8 pins nécessaire à la GTX480, et certains composants (mémoire et étage d’alimentation) sont manquants sur le PCB, alors qu’ils sont tout de même prévus pour une version complète du PCB. Du même coup, cette GTX470 mesure 27 cm, la même taille que la look

sorties vidéo

GTX480, 3 cm de plus que les GTX470 classiques. Le PCB n’a pas l’air aussi qualitatif que celui d’autres cartes, mais il sera largement suffisant pour tous les bidouilleurs en air ou watercooling. La carte est légèrement overclockée et notre exemplaire n’aura pas été capable de monter bien haut, surtout sur la mémoire qui n’a pas accepté un mégahertz de plus que sa spécification. Même en gardant en tête que cet exercice est très aléatoire selon les cartes, c’est tout de même un peu décevant. Au niveau des nuisances sonores, ce n’est pas non plus satisfaisant. C’est, certes, plus supportable que la GTX470 d’origine en charge mais au repos, notre Gainward se révèle plus bruyante. Et globalement, c’est bruyant, surtout en face de la Zotac. Notons que l’on retrouve sur le panneau arrière deux DVI, un Cette GTX470 embarque un DisplayPort et une DisplayPort et une prise HDMI, soit la même interface que les sortie HDMI classique Radeon HD5000. Il ne sera cependant pas possible d’utiliser et non de type microHDMI comme plus de deux sorties en même temps. La prise HDMI n’est pas les autres cartes. une microHDMI, comme sur les autres GTX400, ce qui permet de se passer d’adaptateur et de conserver nos câbles. A la norme 1.3a mais compatible 1.4 via les drivers nVidia, ce n’est de toutes façons pas un critère déterminant, cette nouvelle norme n’apportant rien d’indispensable pour un PC à l’heure actuelle.

bruit

EVGA GTX480 FTW Hydrocopper Prix : 700 euros Connectique : 2 x DVI, 1 x microHDMI Bundle : embouts cannelés courts 10 et 13 mm, colliers de serrage assortis, adaptateur DVI > VGA, adaptateur PCI-E 6 pins > PCI-E 8 pins, adaptateur

C

ette EVGA ne joue pas dans la même cour que les autres. Il s’agit d’une carte watercoolée, comme l’indique le suffixe Hydrocopper. Il faudra donc prévoir un circuit de watercooling pour utiliser cette carte, un surcoût d’environ 150 euros, si vous ne possédez pas déjà un watercooling pour le processeur. L’autre suffixe, FTW, indique un overclocking très conséquent, bien que les Classified chapeautent en général la gamme. Certes, 752 MHz, c’est appréciable sur un aussi gros GPU que performances générales

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silence

qualité de finition

look

Molex > PCI-E 6 pins, câble microHDMI > HDMI Fréquences d’origine GPU/RAM : 752/950 MHz Overclocking GPU/RAM : 875/1060 MHz

le GF100, mais nous aurions apprécié que le constructeur aille un peu plus loin. Quoi qu’il en soit, cette GTX480 utilise, en fait, le même PCB que la version d’origine nVidia. Pourquoi pas un PCB modifié ? Pour des raisons de coûts, puisqu’on peut alors utiliser un waterblock déjà existant et non en faire usiner un spécialement pour cette carte. De toute façon, le PCB de la GTX480 est loin d’être un PCB de seconde zone. Le waterblock, produit par Swiftech, recouvre l’intégralité de la carte. L’eau passe dans la zone centrale au-dessus du GPU et un caloduc relie cette partie à celle qui refroidit l’étage d’alimentation. Le système est tellement silencieux que le gazouillis de l’électronique fait presque plus de bruit. Les performances ne sont pas en reste, puisque l’on atteint 875 MHz sur le GPU. A ces fréquences, le GF100 se montre vraiment convaincant. L’overclocking est plutôt bon, mais il est selon nous surtout dû au cooling très performant, plus qu’à une éventuelle sélection des puces. On pourrait reprocher l’absence de backplate, ce qui conférerait un look soigné, en plus d’aider au refroidissement. Ce manque devrait être comblé dans les semaines à venir, puisque la firme va commercialiser des backplates pour GTX480. En outre, la carte est garantie 10 ans, si vous vous enregistrez sous les 30 jours et le bundle comprend un câble microHDMI vers HDMI, une attention rare et pourtant bien utile. Que demander d’autre ? Un prix plus doux, puisqu’un waterblock de GTX480 ne coûte finalement qu’une centaine d’euros, soit un ensemble carte de référence + waterblock aux alentours de 600 euros. C’est sans doute le prix à payer pour un produit d’exception qui bénéficie d’un excellent support. prix


Choix de la

Rédaction Nuisances sonores (dB)

Température GPU (°C)

L

u-delà du surcoût engendré par les modifications du constructeur, c’est surtout le positionnement des GPU nVidia qui est problématique. D’un côté, la Zotac GTX470 AMP ! nous a convaincu : silencieuse, bien refroidie, qualité de fabrication et overclocking. La MSI GTX465 Twin Frozr II est, elle aussi, très silencieuse, en plus de proposer un overclocking tonitruant. Oui mais une GTX460 sera moins chère pour au moins autant de FPS. D’où la difficulté de vous recommander ces deux cartes. Les concurrents ne sont pas non plus exempts de défauts. La Gigabyte 5870 SOC vise les amateurs d’overclocking et coûte vraiment trop cher, tout en se révélant bruyante. Même constat pour l’Asus 5870 Matrix, bien que celle-ci soit tout de même plus intéressante avec ses 2 Go de mémoire et sa suite logicielle ultraélaborée. La 5870 v2 de la même marque n’a, elle, simplement aucun intérêt, tant que son prix ne sera pas plus proche des cartes de référence. Chez Gainward, la GTX470 Golden Sample est bien trop bruyante. En marge, la GTX480 FTW chez EVGA est un produit d’exception. Difficile de recommander un modèle à 700 euros, mais c’est bien la seule critique qu’on peut émettre. Silence, refroidissement ultime, performances au top, la réputation EVGA en plus. Une carte réservée aux plus fortunés, mais aux qualités indéniables.

eVGA GTX480 FTW

52

37

Zotac GTX470 AMP!

eVGA GTX480 FTW

40

MSI GTX465 Twin Frozr II

43

Asus Ares

65

Zotac GTX470 AMP!

65

MSI GTX465 Twin Frozr II

68

48

Sapphire HD5870 Vapor‐X

42

A Asus HD5870 v2 HD5870 2

42

Gainward GTX470 GS

Sapphire HD5870 Vapor‐X

69 76

44

HD5870 référence Asus HD5870 Matrix

Gigabyte HD5870 SOC

81

GTX470 référence

82

GTX480 référence

61 0

20 Full

40

60

80

91

Asus Ares

91

Asus HD5870 v2

100

GTX470 référence

Gainward GTX470 GS HD5870 référence

Asus HD5870 Matrix Gigabyte HD5870 SOC GTX480 référence

OC

0

10

Stock

20

30

40

58,9

30

40

50

60

70

Idle

49,2 42,3 53,3

62,5 56,1 60,1 56,6

Gainward GTX470 GS HD5870 référence

61,8 , 64,1 62 65,6 62,2 66,7 64,9

Asus HD5870 Matrix Asus HD5870 v2 Gigabyte HD5870 SOC GTX480 référence

68,5

eVGA GTX480 FTW 55,18 51,48

Asus Ares 20

58,2

42,6

Zotac GTX470 AMP!

39,69 34,63

10

57,4

40,9

0

GTX référence

33,03

eVGA GTX480 FTW

54,5

43,1

MSI GTX465 Twin Frozr II

30,73 , 33,18 30,78 32,81 31,37 33,84 32,41

Asus HD5870 v2

54,4

Dirt 2 ‐ 1920x1200 AA8X (FPS)

25,91 31,11 27,29 29,8 27,33

Zotac GTX470 AMP!

54

41,3

Full

24,69 20,39

MSI GTX465 Twin Frozr II

50

41,2

Idle

Warhead ‐ 1920x1200 AA4X (FPS)

0

42,9

79

56

GTX470 référence

45

A Asus HD5870 Matrix HD5870 M t i HD5870 référence

44

GTX480 référence

Gainward GTX470 GS

79

48

Gigabyte HD5870 SOC

41,2 40,1 42,6 40,6 44,4 39,4

50

60

70,4

79,9

Asus Ares 0

20

40 OC

60

80

103 95,2 100

Stock

Hélas, ces cartes ne chamboulent pas les références que nous avons établies précédemment. Les PowerColor 5850 PCS+ (260 euros) et la Sapphire 5870 Vapor-X (390 euros) conservent le meilleur rapport performances/prix/silence.

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Comparatif

BEST alimentations OF de 600 W La puissance idéale pour une configuration au top A chaque génération de CPU, et surtout de GPU, les besoins en puissance évoluent. Si la consommation au repos est en baisse, il en faut toujours plus quand les composants sont en charge. 600 W, cela représente aujourd’hui la puissance idéale pour une belle configuration monoGPU. Mais quelle est la meilleure ?

L

thomas olivaux

’alimentation est plus que jamais un composant clé de nos PC. Les processeurs et les cartes graphiques modernes sont très exigeants, réclamant à la fois un maximum d’énergie dans certaines circonstances, mais également un bon rendement à faible charge pour optimiser les économies d’énergie. De nos jours, l’alimentation idéale fournit autour de 600 W. C’est une valeur suffisamment élevée pour n’importe quel PC avec une carte graphique, y compris les plus gourmandes comme les GeForce GTX 480 et autres Radeon

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I Hardware Magazine

HD5970. C’est également approprié aux utilisateurs de cartes plus modestes, comme une bonne vieille HD4870, car vous disposerez de la ressource nécessaire pour upgrader en CrossFire, à l’aide d’une seconde carte. Si vous devez remplacer votre alimentation et que vous n’utilisez pas de GTX 480, une 500 W apparaît suffisante, mais vu l’écart de prix, pourquoi se brider ? Les gros CPU et GPU à venir continueront de réduire la consommation moyenne, mais aussi d’accroître la consommation maximale. Seuls les PC aux usages plus basiques (bureautique, Internet ou home cinéma) peuvent désormais se contenter d’une

plus modeste 400 ou 450 W. A l’inverse, les modèles de 700 W et plus s’adressent avant tout aux personnes qui s’orientent sur des machines multiGPU et/ou multiCPU.

Une offre de 70 à 150 euros En excluant les produits les moins reluisants, le marché des alimentations de 600 W s’étend de 70 à 150 euros. Les écarts de finition, de performances électriques (puissance délivrée, stabilité des tensions, rendement) et de silence suffisent-ils à justifier de pareils écarts de prix ? Quelles sont les meilleures alimentations 600 W du moment ?


s

W

r p

Performances Bruit (dB) OCZ 600

42 42

Ttake 675

42

41 41

Cougar 600 CM Gold 600

SP 620

40 40

X‐series 750

40

SP 750

40 40 40 38

39

650 W 650 W

40

44 43

41 41

40

11,99

Cougar 600

11,99

SP 750

11,98

Scythe 650 Scythe 650

11,98 11 98

CM Gold 600

11,98

11,8 41

500 W 500 W

42

43

300 W 300 W

44

45

150 W 150 W

46

47

12,02 12,01 12,03 12,03 12,02 12 02

11,91

OCZ 600

41

12,02

11,96

SP 620 SP 620

41 41

12,02 12 02

11,97

Ttake 675

42

41

X‐series 750 X‐series 750

44

41

40 40

Scythe 650

45

42

41

40

Stabilité 12 V

47

44

11,85

11,9

12 V charge

48

12,04 11,95

12 repos

12

12,05

“ De nos jours, l’alimentation idéale fournit 600 W. C’est une valeur suffisament élevée pour n’importe quel PC avec une carte graphique, y compris une puissante GTX 480. ” Marque

Cooler Master

Cougar

OCZ

Silver Power

Scythe

Thermaltake

Gamme

Silent Pro Gold

GX

Stealth X Stream 2

Silver Power

Chouriki 2

Toughpower XT “nouvelle version”

Version

600 W

600 W

600 W

620 W

650 W Plug-in

675 W

Modulaire

Oui (partiel)

Oui (partiel)

Non

Oui (partiel)

Oui (partiel)

Oui (partiel)

Rails 12V

*1 (48 A)

*4 (20 + 20 + 24 + 24 A)

*4 (18 + 18 + 18 + 18 A)

*1 (48 A)

*2 (50 + 35 A)

*1 (56 A)

Connecteur ATX

24 pins - 50 cm

24 pins - 60 cm

24 pins - 43 cm

24 pins - 50 cm

24 pins - 50 cm

24 pins - 45 cm

Connecteur ATX 12V

8 pins (4/4) - 60 cm

8 pins - 60 cm + 8 pins (4/4) 90 cm + 4 pins - 120 cm

8 pins (4/4) - 43 cm

8 pins + 8 pins (4/4) - 50 cm

8 pins (4/4) 55 cm

8 pins + 8 pins (4/4) - 50 cm

Prises PCI-E

*4 (6 + 6 + 6/8 + 6/8)

*2 (6 + 6/8 pins)

*2 (6 + 6/8 pins)

*2 (6/8 + 6/8 pins)

*2 (6/8 + 6/8 pins)

*4 (6 + 6 + 6/8 + 6/8)

SATA

*9

*8

*3

*9

*8

*8

Molex

*4

*5

*5

*6

*6

*6

Profondeur

14 cm

15 cm

14 cm

14 cm

16 cm

16 cm

Prix

120 euros

135 euros

70 euros

90 euros

120 euros

100 euros

Hardware Magazine

I 101


Comparatif

Cooler Master Silent Pro Gold 600 W, 80 Plus Gold, 120 euros Petit gabarit (14 cm de profondeur), cette 600 est recou5 verte d’une belle robe noir 4 Qualité et mat et rehaussée de dorures 3 Bruit 2 finitions qui, si elles s’accordent bien 1 0 avec le noir, n’iront avec rien Perf. élec. Perf élec d’autre. Il s’agit d’une alimenCâblage stabilité 5/12V tation modulaire, les câbles sont identiques à ceux des Perf. élec. Silent Pro premières du nom, rendement à savoir des nappes plates et noires. Cette version peut alimenter deux cartes graphiques (2 x 6 pins + 2 x 6/8 pins), c’est ce que l’on attend d’un modèle de cette puissance ; il n’y a peut-être pas de quoi alimenter deux GTX 480, mais c’est tout à fait adapté à deux GTX 275 ou deux Radeon HD5770. Rapport qualité/prix

J

usqu’ici, Cooler Master proposait trois gammes d’alimentations, les Elite Power, les GX et les Silent Pro. Venant s’ajouter tout en haut, les nouvelles Silent Pro Gold se distinguent, comme leur nom l’indique, par la certification 80 Plus Gold, gage d’une grande qualité. Elles sont déclinées en 600, 700, 800, 1 000 et 1 200 W. Silence

Rendement

Rapport qualité/prix

A l’usage, la Silent Pro Gold 600 W est une vraie merveille. Le 12 V est très stable, l’alimentation ne chauffe pas et son ventilateur (pourquoi un simple 120 mm ?) reste très silencieux quoi qu’il arrive, c’est une excellente surprise. A partir de 500 W, vous parviendrez à l’entendre un poil plus qu’une Seasonic X-Series, mais ça reste d’un excellent niveau malgré tout, nettement meilleur que la Silent Pro précédente qui est clairement audible. Vous en voulez plus ? Cette Silent Pro Gold 600 W est vendue 120 euros seulement ! Pour un modèle aussi haut de gamme, c’est excellent. A titre de comparaison, la X-Series 650 W qui n’est pas franchement meilleure est vendue 150 euros ! Vous pouvez foncer sur ce modèle les yeux fermés.

Dorures ?

Cougar GX G600 600 W, 80 Plus Gold, 135 euros Rapport qualité/prix Qualité et finitions

5 4 3 2 1 0

Bruit

Nous essayons la plus petite variante de la série, la G600, la famille étant également déclinée en 700, 800, 900 et 1 050 W.

Perf. élec. Perf élec stabilité 5/12V

Un peu plus profonde que la Cooler Master (15 cm), elle adopte une coque noire de Perf. élec. très bonne finition, tantôt rendement noir mat lisse, tantôt noir mat granuleux, avec quelques points dorés, notamment la plaque qui tient le ventilateur de 140 mm sur roulement hydraulique. Câblage

J

eune marque, Cougar fabrique des alimentations et des boîtiers. Plus exactement, c’est le groupe taïwanais HEC, propriétaire de Cougar, qui fabrique ces produits, proposés uniquement sur le marché européen pour le moment. Nous essayons la nouvelle série GX, la plus haut de gamme du constructeur avec une certification 80 Plus Gold. Qualité de finition

102

Stabilité des tensions

I Hardware Magazine

Dorures ?

La G600 a beau être le premier produit de la marque Cougar, c’est vraiment très bon. En bonne élève du rendement élevé, ce modèle est architecturé en DC-to-DC et utilise des composants de qualité, comme des condensateurs capables de tenir 105 °C, quand la plupart se limitent à 90 °C. Les tensions sont d’une stabilité inouïe (à peine 2 % de variation entre le minimum et le maximum relevés) et le bruit très raisonnable. Les câbles, gainés en tresse noir, orange et blanc, sont nombreux et de bonne facture. Seul petit bémol, son prix. A 135 euros, c’est un peu « trop » cher face à la Cooler Master, et quasiment au prix de la Seasonic un peu plus puissante et parfaitement silencieuse.


OCZ Stealth X Stream 2 600 W, 80 Plus, 70 euros Rapport qualité/prix Qualité et finitions

5 4 3 2 1 0

Bruit Perf. élec. Perf élec stabilité 5/12V

Câblage

la coque est toujours noire, le câblage non modulaire est gainé de noir et le ventilateur occupe toujours 120 mm. C’est surtout l’électronique qui a progressé, le modèle original n’était pas certifié 80 Plus, c’est désormais le cas.

Perf. élec. rendement

Les prestations électriques sont en deçà des ténors, c’est normal pour le prix. Pour commencer, la puissance supportée est inférieure, ne serait-ce qu’en raison des quatre rails de 12 V de 18 A chacun. A titre de comparaison, la Cougar GX propose quatre rails de 20, 20, 24 et 24 A ! Autrement dit, nous avons dans le cas de la Stealth X Stream 2 un modèle qui accepte de fonctionner à 600 W, mais qu’il ne faut pas laisser chargé durant longtemps, tandis que les produits haut de gamme peuvent tourner des heures à 600 W, sans que ça soit un problème d’un point de vue fiabilité. Nos mesures montrent qu’elle est un peu moins bruyante que la précédente.

N

ous changeons totalement de registre en passant du plus haut de gamme à l’entrée de gamme avec l’OCZ Stealth X Stream 2 600 W. Tout juste sortie, la famille Stealth X Stream 2 remplace la première du nom apparue en 2007. Il s’agit de blocs non modulaires bénéficiant d’un très bon rapport qualité/prix. En sus de notre version 600 W, la série est proposée en 400, 500 et 700 W. A première vue, pas grand-chose ne distingue cette alimentation de son aînée. La peinture de Prix

Gainage complet

Rendement

70 euros pour cette alimentation, c’est un peu cher. Des modèles plus séduisants, comme les Antec True Power NEW et Cooler Master Silent Pro (premières du nom), ne sont pas beaucoup plus chers (environ 80 euros) et surtout, la Mod X Stream Pro 600 W d’OCZ est aujourd’hui vendue entre 70 et 75 euros. Cette dernière, également certifiée 80 Plus, possède une meilleure finition, un ventilateur plus silencieux et un câblage modulaire !

Bruit

Silver Power 620 W, 80 Plus Bronze, 90 euros duit n’est pas clair : tous les modèles semblent appartenir 5 à une seule et même famille, 4 Qualité et 3 SP-SS, mais ils ne sont pas Bruit 2 finitions 1 tous identiques, loin s’en faut. 0 Par exemple, alors que la SPPerf. élec. Perf élec SS750M était une superbe Câblage stabilité 5/12V M12D, la SP-SS650 était une plus modeste S12 Energy+. Le Perf. élec. rendement modèle que nous essayons ce mois-ci, débarqué cet été, est une 620 W copie conforme de la Seasonic M12 II Bronze de même puissance. Rapport qualité/prix

N

ous continuons d’explorer la série SP-SS de Silver Power avec, en accord avec la thématique de ce comparatif, l’essai du tout nouveau modèle SP-SS620M. Cette marque bénéficie d’une grande qualité : c’est Seasonic qui fabrique les produits. Mais le marquage proPrix

Silence

Arborant la classique coque noire identique à ses soeurs, cette Silver Power est un peu austère mais respire la qualité. La conception de ce modèle date un peu, mais les performances électriques sont tout de même d’un très bon niveau. D’un point de vue stabilité, c’est quasiment aussi bon que pour les meilleures alimentations, seul le rendement pèche un peu en fortes charges. Mais elle compense par un silence de fonctionnement exemplaire, une qualité que nous apprécions tant chez Seasonic/Silver Power. Cette dernière est vendue 90 euros, c’est une dizaine d’euros de moins que sa jumelle. C’est un milieu/haut de gamme de choix pour quiconque n’a pas les moyens de s’offrir une Silent Pro Gold ou une X-Series et vise le parfait silence.

Conception assez ancienne

Hardware Magazine

I 103


Comparatif

Scythe Chouriki 2 Plug-In 650 W, 80 Plus Silver, 120 euros Rapport qualité/prix Qualité et finitions

5 4 3 2 1 0

Bruit

nous essayons la variante la plus modeste à 650 W, est également proposée en 750, 850 et 1 000 W.

La Chouriki 2 dénote visuellement grâce à sa belle robe en métal gris moyen, bénéficiant d’un brossage Perf. élec. rendement en règle. A l’intérieur, c’est l’une des plus belles finitions que nous ayons jamais vues. En général, les alimentations ne se soucient pas vraiment d’esthétique intérieure, si bien qu’une alimentation très haut de gamme pourrait passer pour un produit de qualité douteuse pour une personne non initiée. Ici, nous avons droit à un PCB noir brillant comme les plus belles cartes mères, des radiateurs noirs et des composants bien rangés. Remarquons, au passage, la présence d’éléments de qualité, comme les deux gros condensateurs 105 °C « made in Japan ». Perf. élec. Perf élec stabilité 5/12V

Câblage

S

cythe, grand animateur du ventirad CPU et du ventilateur de boîtier, continue son installation sur le marché des alimentations. Nous avions testé l’entrée de gamme Kamariki 4 Plug-In l’an dernier, puis le milieu de gamme Stronger Plug-In dans notre dernier numéro. Nous avons désormais entre les mains la série la plus performante du constructeur, la Chouriki 2 Plug-In. Pour rappel, tous les modèles Scythe existent en modulaire (les « Plug-In ») ou non. La série Chouriki 2, dont Qualité

Silence

Les performances électriques sont plus que satisfaisantes, même si le manque d’expérience de Scythe laisse un peu d’avance aux ténors du marché concernant le rendement. Proche des Seasonic, digne de la Silver Pro Gold, cette Chouriki 2 est bluffante concernant le silence de fonctionnement ! Son ventilateur de 135 mm Scythe Kama Flex tourne, au maximum, à 1 150 tours. A charge moyenne (400 W), il tourne à 800 tours et se fait totalement oublier.

Un poil trop chère face à la Silent Pro Gold

Thermaltake Toughpower XT 675 W, 80 Plus Bronze, 100 euros

N

ous terminons avec une alimentation un peu plus costaude que les autres, la Thermaltake Toughpower XT en version 675 W. La série Toughpower XT existe depuis une paire d’années, nous avions déjà testé le modèle 850 W. Mais malgré son nom, le modèle que nous essayons ce moisci est une vraie nouveauté. En effet, Thermaltake a revu son design afin d’améliorer légèrement le rendement, la puissance et de baisser les prix. Les anciennes s’échelonnaient de 650 à 850 W par paliers de 100 W. Les nouvelles sont affichées à 575, 675, Diodes indiquant toute anomalie de fonctionnement

104

I Hardware Magazine

Rapport qualité/prix Qualité et finitions

5 4 3 2 1 0

775 et 875 W et ne sont plus proposées qu’en modulaire. Bruit

La principale différence d’architecture est le passage en DC-to-DC. Pour rappel, Perf. élec. Perf élec Câblage plutôt que de transformer le stabilité 5/12V secteur en 12 V d’un côté, Perf. élec. 5 V de l’autre ou encore rendement 3,3 V, il n’y a ici qu’une seule grosse étape de transformation en 12 V. De ce 12 V unique, obtenu avec un meilleur rendement, sont tirés du 5 V et du 3,3 V pour les besoins des composants qui l’exigent. Thermaltake a également revu la qualité des composants à la hausse, notamment avec des transistors 105 °C que l’on retrouve chez les meilleurs. Le rendement passe ainsi de 87 à 88 % au mieux et le prix reste sous la barre symbolique des 100 euros. Nous avons privilégié la version 675 W car elle autorise l’utilisation de deux cartes graphiques (quatre câbles PCI-Express), contrairement à la 575 W. Sur le plan du bruit, c’est un modèle raisonnable, mais qui ne peut pas lutter avec la Silver Power 620 W.

Légèrement bruyante


Le choix de la rédaction

C

e comparatif montre un net progrès des alimentations, toutes les marques confondues. Les prestations électriques sont en réelle hausse et le silence de fonctionnement de plus en plus souvent au rendez-vous. Désormais, nous ne cherchons plus à isoler deux ou trois bons modèles parmi des mauvais, mais plutôt à éviter les deux ou trois mauvais au sein d’une série de bonnes références. Entre autres choses, il est facile de constater que les blocs 80 Plus Gold se multiplient, tant mieux ! Outre la légère baisse de consommation engendrée par le rendement élevé, c’est aussi et surtout

la garantie que les constructeurs utilisent systématiquement des composants de grande qualité. Ça se ressent, d’ailleurs, au niveau des garanties, Cooler Master, Silver Power, Scythe et Thermaltake n’hésitent pas à garantir 5 ans les alimentations testées dans ce dossier. Quelle alimentation de 600 W choisir, en définitive ? La Seasonic X-Series reste une référence absolue en termes de perfection électrique et acoustique, mais à près de 150 euros le bloc de 650 W, c’est un peu difficile à digérer. En attendant l’arrivée sur le marché de la version 575 W, saluons haut la main l’excellente Silent Pro Gold 600 W de Cooler Master ; il y a de vrais progrès par rapport à l’ancienne Silent Pro, tant au niveau du rendement que du silence de fonctionnement. Pour les personnes qui recherchent un modèle plus original, nous avons également été séduit par la Scythe Chouriki 2. Elle est

quasiment aussi bonne que la Cooler Master et propose 50 W de plus, pour le même tarif de 120 euros. Nettement plus abordable, la Silver Power est également un modèle de référence. Jugez plutôt : c’est une Seasonic 80 Plus Bronze pour environ 10 euros de moins, pourquoi hésiter ? Il y a un vrai fossé technologique par rapport aux alimentations vendues 70 ou 80 euros.

Silvertsone Strider 1 500 W : un monstre ! En marge du comparatif d’alimentations 600 W, nous avons eu l’opportunité de tester un véritable monstre : la Strider 1 500 W de Silverstone. Prêtée pour nos essais 4-Way SLI de GTX 480, elle a tenu le choc là où tous nos blocs de 1 000 à 1 200 W ont rendu les armes. Au pire du pire, notre configuration de test a affiché 1 734 W. Sachant qu’il s’agit d’une alimentation 85 Plus Silver, ces 1 734 W tirés à la prise correspondent à un peu plus de 1 475 W consommés réellement par le PC, contrat rempli ! Cette Strider ressemble comme deux gouttes d’eau au modèle 850 W que nous avions testé précédemment, aux détails près qu’elle mesure 22 cm de profondeur et ne pèse pas moins de 4,2 kg ! Toujours aussi incroyable, cette alimentation repose sur un total de huit rails 12 V (de 25 A chacun). Bien qu’elle ne puisse pas prétendre gagner un concours de silence absolu, nous avons été très surpris du faible bruit qu’elle génère, même chargée à plus de 1 300 W ! Si vous l’utilisiez pour un PC « standard » de 400 ou 500 W, vous ne l’entendriez même pas. Mais cette débauche a un coût : 300 euros environ.

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Comparatif

Cartes mères

Core i7-900

Le X58 retrouve

une seconde jeunesse Elles acceptent les meilleurs processeurs. Elles sont équipées des dernières technologies, comme l’USB 3.0 et le SATA 6 Gb/s. Elles permettent d’overclocker à plus de 4 GHz 24/24. Voici les dernières cartes mères X58 d’Asrock, Asus, Gigabyte et MSI.

L

Thomas Olivaux

a plateforme 1366, débarquée fin 2008, n’a pas pris une ride. Le chipset X58 est toujours au top et les processeurs Core i7-900 qui

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I Hardware Magazine

l’animent sont les meilleurs CPU au monde. C’est d’autant plus vrai ces derniers mois, puisque Intel a sorti le tout puissant Core i7-980X à 6 cores et que les constructeurs de cartes mères renouvellent leurs gammes, apportant les dernières technologies comme l’USB 3.0 et le SATA 6 Gb/s. Nous avons testé les premières, il y a peu, dans PC Update n° 47 ; étaient alors présentes les Asus P6X58D-E et Rampage III Extreme, l’EVGA X58 Classified 4-Way SLI et la Gigabyte X58A-UD5. Les autres constructeurs ont sorti leurs produits à leur tour et nous essayons aujourd’hui cinq nouveautés. Il y en a pour tous les goûts, puisque la gamme de prix s’étend de 180 à 500 euros !

Des cartes très sport Asrock, qui surfe sur une vague positive depuis quelques mois, nous propose la variante X58 de sa série Extreme 3. Ce modèle est la carte X58 la moins chère que nous ayons jamais testée, 180 euros, mais elle propose un équipement digne des modèles de grandes marques, plus coûteux. Mais si la plateforme X58 nous séduit, c’est avant tout et surtout pour son côté haut de gamme, exclusif. Les constructeurs l’ont d’ailleurs bien compris et sortent de nouveaux modèles issus des gammes pour gamers, que nous affectionnons tant ! La Rampage III GENE d’Asus vient relever la version II, un best-seller offrant le meilleur du haut de gamme, pour à peine plus de 200 euros. Chez Gigabyte, c’est la folie ! Après les UD6, après les UD7, le constructeur se lâche pour une UD9 hors norme, capable de recevoir jusqu’à quatre GeForce GTX 480 en même temps ! Que vaut-elle face à l’EVGA X58 Classified 4-Way SLI. Nous testons également la première MSI XPower. Après les Trinergy et Fuzion, c’est la première Big Bang pour Core i7-900. Une carte de très grande qualité, capable de battre des records d’overclocking.


s

0

e

e

Asrock X58 Extreme 3 - ATX – 2-Way SLI/CF – 180 euros Prix pour une carte X58 Double perçage pour ventirads 1366 et 775 Incompatibilités mémoire durant nos tests 3e port PCI-Express 16x câblé en 4x sur le southbridge

Equipement/bundle

L

Prix a récente gamme Extreme 3 d’Asrock est une vraie réus5 4 site, nous l’avons déjà plébiscitée pour la plateforme 3 Equipement Layout/qualité 2 AMD AM3. Ce modèle équipé d’un chipset X58 + ICH10 1 0 est conçu pour accueillir n’importe quel Core i7-900, incluant Bundle Bios les récents 6 cores (970 et 980X). Pour le haut de gamme d’Intel, nous avons un certain niveau d’exigence. Malgré un prix très Overclocking raisonnable, moins de 180 euros, la X58 Extreme 3 bénéficie d’un bon niveau d’équipement, incluant notamment un port eSATA alimenté (capable de faire fonctionner une clé eSATA), deux prises USB 3.0, deux ports SATA 6 Gb/s, un ensemble de boutons Power/Reset/Clear CMOS et même un afficheur de diagnostic de boot. Le bundle est, en revanche, assez pauvre, il n’y a que quelques nappes (3 SATA, 1 IDE, 1 disquette) et un pont SLI rigide.

Qualité/BIOS/overclocking

L

a qualité de ce modèle est, en toute logique, identique à celle des Extreme 3 série AMD, c’est-à-dire bonne. L’emplacement des composants et prises est sans reproche, nous apprécions notamment les prises pour les boutons et diodes de façade vers le haut de la carte, ce qui correspond à plus de boîtiers. Le connecteur ATX 12 V 8 pins est très accessible, on ne peut pas en dire autant de la prise du ventilateur CPU, planquée tout contre le radiateur des mosfets. Signalons que ce radiateur, simple et toutefois performant, est surmonté d’un ventilateur de 40 mm. Relativement silencieux pour un modèle de ce calibre, vous pouvez le débrancher et le démonter sans problème. Il ne représente un intérêt qu’en scénario de watercooling, dans lequel la zone ne bénéficierait plus du ventilateur CPU. Le BIOS est identique aux Asrock modernes, en net progrès. Les réglages d’overclocking principaux sont là. Petit détail pratique, il est possible de charger les paramètres BIOS par défaut, avec le mode IDE, AHCI ou RAID préchargé.

Hardware Magazine

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Comparatif

Asus Rampage III GENE - microATX – 2-Way SLI/CF – 250 euros Qualité/finition Pas d’eSATA

BIOS

Overclocking

Equipement/bundle

C

Prix

5 omme son nom l’indique, la Rampage III GENE est 4 3 Layout/qualité issue de la famille ROG (Republic of Gamers) et de Equipement 2 1 petites dimensions (microATX). Elle vient remplacer 0 la Rampage II GENE, un best-seller que nous avons primé il y Bundle Bios a plus d’un an. En effet, elle offre quasiment toutes les qualités Overclocking des cartes les plus haut de gamme du marché, pour un prix de vente nettement plus raisonnable. Certes, son gabarit interdit d’y brancher plus de deux cartes graphiques, mais pour qui est-ce une bride ? Niveau équipement, c’est du lourd vu le format. Nous pouvons critiquer l’absence de prise eSATA mais sinon, tout est là : huit USB sur la face arrière (dont deux USB 3.0), huit prises SATA internes (dont deux SATA 6 Gb/s), une carte son de qualité VIA VT2020 avec licence Creative (compatible notamment EAX Advanced HD 5.0), il y a même les points de mesure des tensions et le port ROG Connect. Pour rappel, ce dernier permet de contrôler totalement le PC depuis une machine tierce, par exemple un portable, pour overclocker au maximum et moduler les fréquences en live, suivant les benchmarks. Il n’y a que quatre prises pour ventilateurs. C’est beaucoup pour une carte microATX, un peu léger pour une Asus ROG.

Qualité/BIOS/overclocking

L

a qualité de fabrication de cette Rampage III GENE est parfaite, tant esthétiquement (un parfait mélange de noir et rouge, rehaussé par le brillant des condensateurs polis) que qualitativement (composants exclusivement haut de gamme, agencement bien pensé). Côté BIOS et overclocking, c’est du lourd. Comme nous en avons l’habitude avec les cartes ROG, il ne manque absolument aucun réglage, nous pouvons limite reprocher qu’il y en ait trop ; le néophyte se contentera du profil Gamer qui limite un peu les réglages. Côté performances, avec un BCLK max de 215 MHz en aircooling, elle n’a pas grand-chose à envier aux modèles de plus grandes dimensions. Vous n’obtiendrez pas des records dignes d’une Rampage III Extreme ou d’une MSI XPower, mais c’est bien assez pour overcocker 7/7. Si ce modèle baisse rapidement vers 220 euros, comme la Rampage II GENE, foncez !

Gigabyte X58A-UD9 - XL-ATX – 4-Way SLI/CF – 500 euros Compatible 4-Way SLI Overclocking Prix dément ! Equipement/accessoires/look qui manquent un peu d’exclusivité pour le prix Prix

Equipement/bundle

A

ttention poids lourd ! Les Gigabyte UD5 sont déjà très bien équipées, les UD6/7 suréquipées, que penser de la sortie d’une UD9 ? Ce nouveau modèle ultrahaut de gamme, X58A-UD9, annonce la couleur d’entrée de jeu avec son gabarit. Nettement plus haute et un peu plus large que la moyenne, elle est en XL-ATX (34,5 x 26,2 cm), un format atypique que nous avons déjà rencontré avec l’EVGA X58 Classified 4-Way SLI. L’équipement, des plus complet, comprend eSATA alimenté, USB 3.0, SATA 6 Gb/s, le tout en des quantités supérieures à la moyenne. Mais la différence principale avec la version UD7 n’est pas là : c’est la présence de deux chips nVidia NF200 et d’un total de sept ports PCI-Express, tous en 8x ou 16x, qui fait l’originalité du modèle. Comme l’EVGA dont elle s’inspire, elle permet d’accueillir une solution graphique extrême composée de quatre cartes double slot ! Dans le bundle, en plus des nappes classiques, nous avons droit à plusieurs ponts SLI et CrossFire, dont un rare et précieux 4-Way SLI. Il y a également un imposant radiateur à visser (en option) sur le northbridge, à l’image des précédentes Gigabyte série Extreme ; le même radiateur de chipset dispose en série d’un waterblock pour les PC équipés. Pfiou, du lourd qu’on vous dit !

Qualité/BIOS/overclocking

S

i la carte n’a que son refroidissement pour un look extrême, la qualité des composants est au top. Avec 24 phases surdimensionnées, l’UD9 a le plus gros étage d’alimentation jamais vu, capable de délivrer jusqu’à 1 500 W ! Le radiateur, d’un seul tenant, couvre le X58, l’ICH10, les deux NF200 et les deux contrôleurs de stockage additionnels. Le BIOS est très complet, il ne manque absolument rien pour tirer à fond dans tout Core i7, quel que soit son potentiel. Nous reviendrons en détail sur les possibilités offertes par le nombre de slots PCI-Express et les résultats incroyables que l’on peut obtenir, en jouant avec quatre GTX 480 overclockées sur cette carte mère, au cours des pages suivantes.

108

I Hardware Magazine

Equipement

5 4 3 2 1 0

Bundle

Layout/qualité

Bios Overclocking


MSI X58A-GD65 - ATX – 2-Way SLI/CF - 235 euros Agencement des composants Pas de prise IDE (ATA) Prix

Equipement/bundle

5 4 3 2 1 0

N

Layout/qualité ous poursuivons notre comparatif par l’essai de la Equipement nouvelle « petite » MSI. La X58A-GD65 termine le renouvellement de la gamme X58, avec l’arrivée Bundle Bios de l’USB 3.0 et du SATA 6 Gb/s, pour un prix nettement Overclocking inférieur à la XPower que nous testons ensuite. Si le suffixe GD65 sonne légèrement entrée de gamme, ce modèle est équipé et vendu au prix d’un vrai milieu de gamme (240 euros). Double eSATA, FireWire, USB 3.0, carte réseau Realtek ALC889 7.1 avec sorties numériques : optique et coaxiale, il ne lui manque rien. Elle propose également des boutons Power, Reset et Clear CMOS, mais point ici de molette pour overclocker comme les grandes soeurs. Le bundle n’est pas très large, il se distingue toutefois de la concurrence par la présence des M-Connectors, afin de faciliter le branchement des prises en façade multifils de certains boîtiers.

Qualité/BIOS/overclocking

L

a X58A-GD65 n’embarque que des composants de qualité, de « classe militaire » comme aime le faire remarquer le constructeur. L’agencement est tout à fait correct, la carte est aérée et rien ne vient perturber le montage. Nous avons précisé 2-Way SLI/CF dans notre titre car, comme sur l’Asrock, le port PCI-Express 16x du bas est un imposteur, c’est un 4x 1.1 (branché sur le southbridge). Vous pourrez y brancher une carte tuner ou une carte graphique basse puissance pour le multi-écran, mais ne comptez pas dessus pour une solution 3D à trois GPU. Rien à signaler sur le BIOS qui se montre tout à fait complet. Côté logiciel, nous retrouvons Live Update en version 4, l’idéal pour maintenir facilement ses drivers à jour. Performante et sans réels défauts, cette carte est un peu chère par rapport à l’Asus P6X58D-E à 220 euros, mais bien placée face à la Gigabyte X58A-UD5 à 275 euros.

MSI XPower - ATX – 3-Way SLI/CF – 340 euros Overclocking Qualité Carte son OC Dashboard Prix en soi, mais la concurrence ne fait pas mieux

Equipement/bundle

L

Prix

5 4 3 2 1 0

a dernière carte en test Equipement Layout/qualité est un modèle de choix, la MSI XPower. Issue Bundle Bios de la série haut de gamme Big Overclocking Bang, c’est la première représentante pour Core i7-900, en X58. La carte propose six ports PCI-Express 16x, mais à l’instar de la Rampage III Extreme, elle n’utilise pas de puce NF200. Vu la configuration des ports, vous pouvez utiliser deux ou trois cartes graphiques double slot pour des solutions 3-Way SLI ou CrossFire ; bien que ça ne soit pas spécialement la clientèle visée, vous pouvez tout autant utiliser quatre Radeon HD4850 (cartes ATi simple slot), si le coeur vous en dit. Dignes d’une carte haut de gamme, l’équipement et le bundle sortent du lot. Citons notamment la très bonne carte son. Sur une petite carte fille PCI-Express 1x, il s’agit d’une classique puce Realtek ALC889A, mais les composants utilisés pour les sorties analogiques sont bien meilleurs que la moyenne. D’autre part, la carte possède la licence Creative qui active les modes de jeu jusqu’EAX Advanced HD 5.0. Enfin, détail qui tue, les sorties plaquées or sont reconnaissables grâce à des petites diodes de couleur respectant la norme. Le bundle comprend également l’OC Dashboard, qui permet d’overclocker très facilement sous Windows.

Qualité/BIOS/overclocking

L

a XPower est une carte de très grande qualité, on en a pour son argent. Certes, 340 euros, c’est une somme que nous jugeons généralement trop élevée, mais rappelons que la concurrente Asus Rampage III Extreme est vendue 380 euros, pour des prestations comparables et que la vieillissante EVGA X58 3X SLI Classified coûte encore plus de 360 euros. La MSI est même surprenante ! Avec des BCLK inouïs dépassant les 240 MHz en aircooling et frôlant les 260 MHz sous froid, c’est une reine de l’overclocking ! L’OC Dashboard simplifie également l’overclocking, en permettant de tout ajuster sous Windows, y compris les tensions.

Hardware Magazine

I 109


Comparatif

Délires en

4-Way SLI/CF

L

a Gigabyte X58A-UD9 que nous venons de tester est la 4ème carte mère au monde qui permet d’utiliser des solutions à quatre cartes graphiques (des « vraies » cartes, en double slot). Historiquement, c’est EVGA qui a dégainé le premier avec sa X58 Classified 4-way SLI en imposant son format allongé « XL-ATX ». Cette carte mère X58 équipée de deux puces NF200 (total de 7 slots PCI-Express 16X) autorisait à sa sortie un SLI 4way à l’aide de quatre GeForce GTX285 de la marque et d’un driver spécial

Tandis que les deux GTX480 en air sont en train de fondre au-delà des 100°, nos deux exemplaires refroidis par eau (à l’aide d’un simple radiateur de 240 mm) restent sous les 65° !

4‐way SLI GTX 480 vs GTX 480 vs HD5870 Warhead

32

Just Cause 2

71

40

82

52 54 0

Dirt 2 Dirt 2

51

64

Call of Prypiat

162

92 90 0

20

40

4x GTX 480

60

80

GTX 480

100

120

140

160

180

HD5870

Conditions des benchs : 1 920 x 1 080, DX11 pour les jeux compatibles, réglages élevés (maximum ou un cran en dessous suivant les jeux), accélération PhysX désactivée. Les cartes et le processeur ne sont pas overclockés.

110

I Hardware Magazine

; les pilotes publics s’arrêtaient au 3-way SLI et le quad était réservé à l’utilisation conjointe de deux cartes bi GPU (deux GTX 295 par exemple). EVGA, décidément très actif sur le marché des produits pour « enthusiast » (comprendre : passionné de la mort), a remis le couvert plus récemment avec la 5520 Classified SR-2 capable de piloter deux Xeon en plus des 7 ports PCI-Express 16X de son ainée. Dernièrement, ce sont Asus et Gigabyte qui se sont jeté dans la dance, avec deux approches différentes. Asus ne propose que 4 ports PCI-Express 16X sur sa Rampage III Extreme, mais ils sont suffisamment espacés pour autoriser 4 cartes. Afin de réduire la facture (380 euros tout de même), le constructeur à choisi de ne pas imposer les NF200 (qui permettent de multiplier les lignes PCI-Express, imposé par nVidia pour du 4-way SLI) si bien que ce modèle n’autorise que des solutions à 4 cartes ATI, par exemple un CrossfireX de 4 Radeon HD5870. Cédant à la mode du 4-way SLI imposée par ses concurrents, Asus a sorti un extendeur pour sa Rampage III Extreme qui vient se brancher dans les slots PCI-Express de la carte mère. Ainsi équipée, elle offre 4 slots avec deux NF200 pour autoriser quatre GeForce. Un pareil montage n’a pas sa place dans un boîtier. Enfin, Gigabyte et sa X58A-UD9 propose une sorte de réplique de la EVGA X58 Classified 4-way SLI, c’est-à-dire un monstre en XL-ATX proposant 7 ports PCI-Express

16X et deux NF200. Curieux, nous avons voulu nous rendre compte à quoi pouvait bien servir de telles cartes mères. Excités, nous avons donc assemblé un incroyable 4-way SLI avec quatre GeForce GTX 480 !

Records battus La machine utilisée pour ces essais ne fait pas dans la dentelle. La X58A-UD9 est mue par un Core i7 970 (le tout nouveau 6 cores d’Intel, en test dans le prochain PC Update), 6 Go de RAM Corsair GTX2 et, bien sur, quatre GTX 480. Histoire de comparer les températures, nous en avons laissé deux en aircooling et utilisé deux autres en watercooling. La machine était également équipée d’un SSD G.Skill 128 Go et d’une carte son Asus Xonar DX. Le tout était alimenté par la surpuissante alimentation Silverstone Strider 1500 W, que vous retrouverez en test dans le comparatif d’alimentations. Au bout de quelques minutes, après un overclocking raisonnable sur le CPU et les GPU, le verdict tombe. 43 368 points à 3D Mark Vantage Performances et un pic à 1734 Watts ! Powa :) Dans les jeux, inutile de dire que ça arrache, vous pouvez le constater sur les graphiques ci-contre. Ce PC a également été benché en mono GPU avec une GTX 480 et une Radeon HD5870, afin d’obtenir quelques points de comparaison ; nous avons tenté le 4-way 4x HD5870, mais il nous a été impossible de le faire fonctionner sans plantage. Enjoy !


Choix de la

Rédaction

C

es tests montrent que la plateforme X58 vit une seconde jeunesse et c’est tant mieux ! Les cartes n’ont pas assez évolué pour que nous vous conseillions de remplacer votre ancien modèle, si vous êtes déjà équipé, d’autant que les premières cartes supportent les processeurs Gulftown (6 cores), mais si vous tournez encore sur un vieux PC Athlon 64 X2 ou Core 2, c’est le moment de se faire plaisir ! La Rampage III GENE que nous avons récompensée est un compromis haut de gamme/prix idéal. Annoncée 250 euros à sa sortie, elle risque de rapidement se retrouver autour des 220 euros, comme ce fut le cas de son aînée (la Rampage II GENE), c’est idéal. Elle a le look et les fonctions des meilleures cartes, permet d’overclocker à de

très hauts niveaux, sans dépasser les 300 euros comme beaucoup d’autres. Si vous préférez un modèle de pleine dimension ATX, patientez quelques jours, Asus est sur le point de sortir sa Rampage III Formula, quasiment identique à la GENE. A plus de 300 euros, la MSI XPower a su nous séduire. Autant nous trouvions que le prix était injustifié sur la plateforme 1156, c’est nettement moins choquant en 1366 qui délivre les meilleures performances et accueille les processeurs les plus costauds. De plus, les résultats en overclocking obtenus avec cette carte sont tout simplement les meilleurs, légèrement devant les ténors d’Asus et EVGA, pourtant plus chers. Avec une carte son meilleure que la concurrence et un OC Dashboard qui permet de piloter l’overclocking du bout des doigts, c’est un modèle très haut

de gamme de choix. Pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir de tels bijoux, n’hésitez pas à choisir l’Asrock X58 Extreme 3. Son look est, certes, plus basique, le bundle presque inexistant, mais l’équipement est là et les performances ne sont pas en retrait. Elle ne coûte que 180 euros, c’est idéal pour une plateforme 1366 pas chère, en la complétant d’un Core i7-930 à 275 euros. La MSI X58A-GD65 est un peu trop chère par rapport à la concurrence. Si vous désirez une carte de grande marque, sans y laisser votre chemise, l’Asus P6X58D-E que nous avons testée dans PC Update n° 47 est le modèle qu’il vous faut, offrant USB 3.0 et autres technologies récentes, pour un prix inférieur à 220 euros.

Marque

Asrock

Asus

Gigabyte

MSI

MSI

Modèle

X58 Extreme3

Rampage III GENE

X58A-UD9

X58A-GD65

XPower

Format

ATX

Micro ATX

XL-ATX

ATX

ATX

Chipset

Intel X58 + ICH10R

Intel X58 + ICH10R

Intel X58 + ICH10R + 2x nVidia NF200

Intel X58 + ICH10R

Intel X58 + ICH10R

Mémoire

6* DDR3

6* DDR3

6* DDR3

6* DDR3

6* DDR3

PCI-Express

16X *3 (16/16/4) + 1X *1

16X *2 + 1X *1

16X *7 (16/0/16/0/16/0/16 ou 16/8/8/8/8/8/8)

16X *3 (16/16/0) + 1X *2

16X *6 (si tout est occupé 8/4/4/8/4/4) + 1X *1

PCI

*2

*1

*0

*2

*0

SATA 6 Gb/s

*2

*2

*2

*2

*2

SATA II (3 Gb/s)

*6

*6

*8

*6

*6

eSATA (3 Gb/s)

*1 (alimenté)

*0

*2 (alimentés)

*2

*2 (dont 1 alimenté)

ATA (IDE)

*2

*0

*2

*0

*0

Réseau

Gigabit Ethernet

Gigabit Ethernet

Gigabit Ethernet *2

Gigabit Ethernet

Gigabit Ethernet

Audio

HD Audio 7.1 (VIA VT2020)

HD Audio 7.1 (SupremeFX X-Fi 2)

HD Audio 7.1 (Realtek ALC889)

HD Audio 7.1 (Realtek ALC892)

HD Audio 7.1 (Quantum Wave Audio)

Sortie(s) audio numérique(s)

Optique et coaxiale

Optique

Optique et coaxiale

Optique et coaxiale

Optique et coaxiale

USB 2.0

*10 (dont 4 via prises internes vacantes et 1 partagé avec la prise eSATA)

*10 (dont 4 via prises internes vacantes) + 1 spécial ROG Connect

*12 (dont 4 via prises internes vacantes et 2 partagés avec les prises eSATA)

*10 (dont 4 via prises internes vacantes)

*10 (dont 4 via prises internes vacantes et 1 partagé avec la prise eSATA)

USB 3.0

*2

*2

*2

*2

*2

Firewire

*2 (dont 1 via prise interne vacante)

*2 (dont 1 via prise interne vacante)

*3 (dont 1 via prise interne vacante)

*2 (dont 1 via prise interne vacante)

*2 (dont 1 via prise interne vacante)

Prises pour ventilateurs

*4 (dont 1 utilisé par le ventilateur de chipset)

*5

*6

*4

*5

SLI/CF

2-way

2-way

4-way

2-way

3-way (4-way CF si Radeon simple slot)

Divers

Boutons power/reset/clear CMOS, afficheur diag de boot, technologies et logiciels Asrock

Boutons power/reset/Go Button, points de mesure de tensions, ROG Connect, une prise pour sonde de température, technologies et logiciels Asus

Boutons power/reset/clear CMOS, afficheur diag de boot, points de mesure de tensions, waterbloc chipset, radiateur additionnel chipset, technologies et logiciels Gigabyte

Boutons power/reset/ clear CMOS, technologies et logiciels MSI

Boutons power/reset/ clear CMOS/overclocking, afficheur diag de boot, points de mesure de tensions, technologies et logiciels MSI

Prix

180 euros

250 euros

500 euros

235 euros

340 euros

Hardware Magazine

I 111


Test

Tout le monde n’appréciera pas la robe du DF-85, mais il offre une bonne qualité de fabrication et de finition.

Le design du 98R9 s’approche de celui du Stacker 830, mais avec bien plus de plastique et d’acier.

Antec Darkfleet 85 Compucase Cougar 98R9 Boîtiers Trois miniportes en façade supportent un ventilateur de 120 mm et un filtre à poussière amovible.

Silverstone fait dans la sobriété avec le PS04.

Silverstone SST-PS04 Thermaltake Armor A90

La série DarkFleet d’Antec avait fait bonne impression au dernier CES. Le DF-85, fleuron de la gamme, peut il rivaliser avec la référence HAF-X ? En bonus, une grande tour de Compucase, un nouvel arrivant sur le marché, et deux boitiers full black de chez Silverstone et Thermaltake. I : Antec Darkfleet 85

A

112

L’Armor A90 présente un look angulaire d’un bel effet.

I Hardware Magazine

vec sa nouvelle série Darkfleet, Antec se place en concurrence directe de Cooler Master et de ses HAF, en particulier au niveau du design. Le DF-85 affiche, en effet, une robe qui ne fait pas dans la sobriété et dessinée pour accrocher l’oeil. Que l’on aime ou pas, il faut avouer que sa ligne

et ses différents éléments esthétiques donnent un bel effet. Constituée d’acier et de plastique, les premières particularités de cette grande tour viennent du rack SATA 2,5 pouces en avant du capot et des trois panneaux pivotant en façade, supportant chacun un ventilateur et un filtre à poussière amovible et nettoyable. Les trois baies 5,25 pouces s’associent également à des barrières renforçant le look décalé du boîtier mais qui obligent leur ouverture lors de l’éjection du tiroir d’un lecteur optique. Entièrement noir, l’intérieur dispose d’un espace confortable pour placer n’importe quelle carte graphique, alimentation et ventirad, on trouve également deux passages pour tuyaux de watercooling. Le panier de la carte mère présente plusieurs

Quatre autres racks SATA 3,5 pouces sont placés dans le boîtier, ils peuvent être déplacés où l’on veut dans les neuf baies 3,5 pouces.

ouvertures bien placées pour organiser le câblage et accéder au socket CPU. L’espace disponible avec la porte gauche est, par ailleurs, confortable pour ranger et cacher


antec DF-85 • Matériau : acier, plastique • Type : grande tour • Alimentation : non fournie • Compatibilité carte mère : ATX, microATX, mini-ITX • Emplacement 5,25 pouces : 3 • Emplacement 3,5/2,5 pouces : 9 (dont quatre en rack)/2 (dont un en rack et un à côté de l’alimentation) • Slot d’extension : 7 • Fixation disques durs : vis • Fixation lecteurs optiques : vis • Fixation cartes d’extension : vis • Ventilateur : 2 x 120 mm à LED rouges à l’arrière, 3 x 120 mm à LED rouges à l’avant, 2 x 140 mm en haut, 120 mm optionnel sur la porte • Connectique : 1 x USB 3.0, 3 x USB 2.0, casque et micro • Dimensions : 596 x 213 x 505 mm • Poids : 11 kg • Prix : 210 euros • Site Web : www.antec.com Qualité de fabrication/finition Capacité de ventilation Ventilation régulée Filtres à poussière Bonne organisation des câbles Cinq racks SATA Un USB 3.0 déporté Deux passages pour tuyaux de watercooling Espace interne Intérieur noir Pas d’éléments antivibration pour disques durs et lecteurs optiques Pas de rallonge 4/8 pins Pas de fixations rapides pour disques durs, cartes filles et lecteurs optiques Accès aux lecteurs optiques Position de l’emplacement 2,5 pouces Prix les fils proprement. Dommage, cela dit, qu’Antec ne livre pas une rallonge 4/8 pins indispensable si le câble de l’alimentation est trop court, pour passer par l’arrière du panier. Dommage également qu’on ne trouve aucun système de fixations rapides pour les lecteurs

Les barres en plastique des baies 5,25 pouces ne sont pas pratiques pour ouvrir le tiroir d’un lecteur optique.

optiques, disques durs et cartes filles. Mais quatre des disques durs peuvent se loger dans des racks SATA. Nous avons vu des systèmes de racks plus pratiques car chacun d’entre eux nécessite ici un connecteur d’alimentation, mais ils ont l’avantage de pouvoir se déplacer où vous voulez. Un seul emplacement 2,5 pouces pour SSD est présent en interne, il est placé en bas à côté de l’alimentation et il est peu pratique d’accès pour les vis. Il est, par ailleurs, impossible de fixer le lecteur optique dans la première baie 5,25 pouces, le ventilateur du capot gêne son insertion. Antec a ensuite fait l’impasse sur certains éléments antivibration, on ne trouve que quatre tampons en caoutchouc au niveau de l’alimentation qui est, ainsi, surélevée mais la plaque inférieure du boîtier ne dispose pas d’ouvertures alvéolées pour la laisser respirer encore mieux. Côté ventilation, le DF-85 est très bien équipé puisqu’on ne trouve pas

Les sept ventilateurs sont régulés, via des boutons placés à l’arrière du boîtier ou en façade.

Un rack SATA hot swap 2,5 pouces est présent sur le capot.

DF‐85 Refroidissement Prix

5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace Montage

moins de cinq 120 mm, dont trois en façade et deux à l’arrière équipés de LED rouges, ainsi que deux 140 mm

L’espace interne confortable permet d’intégrer n’importe quel composant.

Hardware Magazine

I 113


Test

dispense d’un logement pour un radiateur de watercooling. Notez que la gamme Darkfleet se complète de deux moyennes tours, les DF-35 et DF-30, moins ventilées, avec un cable management plus limité et un seul rack 2,5 pouces pour le DF-30, contre deux 3,5 pouces supplémentaires pour le DF-35.

Cougar 98R9 Refroidissement Prix

5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace Montage

L’organisation des câbles est bien pensée.

en haut. Un dernier 120 mm peut être placé sur la porte vitrée et associé à deux tampons de silicone. Tous les ventilateurs sont à connectique Molex et régulés, via quatre boutons à deux positons placés à l’arrière du boîtier, pour les 120 et 140 mm arrière et supérieurs, et un potentiomètre est disposé sur les trois miniportes de façade pour les 120 mm avant. Le tout offre une dissipation thermique efficace, des nuisances sonores contenues à une vitesse de rotation minimum, mais très élevées au maximum. Quant aux ports déportés, la présence d’un port USB 3.0 est appréciable, bien qu’il s’agisse d’un connecteur à relier au port externe de la carte mère et donc pas en interne, mais on ne trouve ni eSATA ni FireWire. Le bilan de ce DF-85 est donc mitigé, il a du mal à rivaliser avec le HAF-X de Cooler Master. Aussi bien en termes de prix (210 euros), un peu trop élevé vu les quelques carences de ses prestations, que de refroidissement, le ventilateur 200 mm latéral du HAF-X améliorant nettement les températures, surtout sur les cartes graphiques. De plus, le DF-85 se

114

I Hardware Magazine

II : Compucase Cougar 98R9 Nouveau venu sur le marché français, Compucase est spécialisé dans les boîtiers et les alimentations. En découvrant sa grande tour Cougar 98R9 en photo, nous pensions tomber sur un boîtier très proche du célèbre Stacker 830, mais après réception du produit, la déception s’est fait sentir. En particulier au

Entièrement grillagée, la façade est recouverte de filtres à poussière en mousse.

niveau des matières, en plastique pour le capot et les pieds, et en acier pour les portes et le châssis, seule la façade est constituée d’aluminium. Le design est,

compucase Cougar 98R9 • Matériau : acier, aluminium, plastique • Type : grande tour • Alimentation : non fournie • Compatibilité carte mère : ATX, microATX, CEB, SSI EEB • Emplacement 5,25 pouces : 7 • Emplacement 3,5 pouces : 5 • Slot d’extension : 10 • Fixation disques durs : tiroirs avec rondelles de silicone • Fixation lecteurs optiques : clips + vis • Fixation cartes d’extension : clips • Ventilateur : 120 mm à l’arrière, 120 mm à l’avant, 120/140 mm optionnel en haut • Connectique : 2 x USB 2.0, 1 x eSATA, 1 x FireWire, casque et micro • Dimensions : 596 x 572 x 230 mm • Poids : 15,9 kg • Prix : 190 euros • Site Web : http://hecgroupusa.com Qualité de fabrication/finition Filtres à poussière (mais en mousse) Organisation des câbles correcte Quatre passages pour tuyaux de watercooling Espace interne Panier de carte mère coulissant Eléments antivibration pour disques durs Fixations rapides pour disques durs et lecteurs optiques Ventilation discrète Design ? Fixations rapides pour cartes filles à revoir Pas d’emplacement 2,5 pouces Que deux ventilateurs fournis Un seul ventilateur supplémentaire optionnel Pas assez d’éléments antivibration pour l’alimentation Poids Prix


Pas d’USB 3.0, mais deux USB, un eSATA et un FireWire, en plus des prises casque et micro.

lui, plutôt réussi et s’approche donc de celui du modèle Cooler Master, avec une grande porte battante alvéolée équipée d’un verrou et laissant apparaître une façade entièrement grillagée. On trouve également des aérations de ce type sur le capot et sur la porte gauche. Le système d’ouverture des portes via un loquet à l’arrière du boîtier est pratique, on apprécie également les ports déportés comptant deux USB 2.0, un eSATA, un FireWire et les traditionnelles prises

casque et micro. Compatible avec des cartes mères ATX, microATX, mais aussi de serveur, l’espace interne est de ce fait confortable. N’importe quel composant peut y être intégré. On notera la présence de dix slots d’extension et de quatre passages pour tuyaux de watercooling non protégés, mais aucun emplacement n’est prévu pour un radiateur. Le panier de la carte mère est coulissant et dispose de quelques ouvertures pour organiser le câblage, mais quelques-unes de plus n’auraient pas été un luxe. Un espace suffisant est laissé entre le panier et la porte droite pour loger les fils, mais l’alimentation, placée en haut du boîtier, ne permet pas un montage aussi propre que dans des boîtiers où elle est positionnée en bas et à l’organisation mieux étudiée. Des systèmes de fixations rapides sont présents pour les baies 5,25 pouces, que d’un seul côté cela dit, les disques durs se logent quant à eux dans des tiroirs. Les cartes filles profitent elles aussi de clips, mais ils ne calent pas assez bien les modèles double slot. On trouve quelques éléments antivibration au niveau des tiroirs 3,5 pouces, équipés de rondelles de silicone, ainsi qu’un gros

tampon de gomme sur le capot pour l’alimentation, mais cette dernière repose toujours sur des parties métalliques. Des filtres à poussière sont, par ailleurs, présents sur toute la façade, ils sont néanmoins en mousse et plus difficiles à nettoyer que du plastique.

Pour faciliter le montage, le panier de la carte mère coulisse par l’arrière, à l’extérieur du châssis.

Le système de fixation sans vis des cartes filles retient mal les cartes double slot.

Avec ses dix slots d’extension et une compatibilité avec les cartes mères de serveur, l’intégration de composants volumineux ne pose aucun problème.

Les tiroirs HDD sont équipés de rondelles de silicone.

Hardware Magazine

I 115


Test

120/140 mm est placé en haut du boîtier. Elle se montre silencieuse mais manque d’efficacité sur la carte graphique. Nous n’avons, au final, pas été très emballé par ce Cougar. Il n’a pas de défauts majeurs, en dehors de son prix de 190 euros, mais il n’arrive pas à la cheville des références du marché.

III : Thermaltake Armor A90

Le cable management est présent, mais quelques ouvertures de plus dans le panier auraient été nécessaires.

La ventilation est assurée par deux 120 mm à connecteur 3 pins à l’avant et à l’arrière, un dernier logement pour un

Avec son design orienté gamer, l’Armor A90 de Thermaltake affiche une robe très anguleuse bien travaillée, de bon goût et agrémentée de quelques panneaux en métal mesh. Sa façade est équipée d’une demi-porte battante laissant apparaître le bouton d’allumage, les trois baies 5,25 pouces et l’emplacement 3,5 pouces pour un lecteur de disquettes. Les derniers détails esthétiques viennent de la petite ouverture vitrée de la porte gauche et des formes géométriques dessinant le boîtier, l’ensemble offrant une bonne harmonie. Mais si le design est réussi, il en est autrement du châssis entièrement noir. On ne trouve,

Thermaltake a fait l’impasse sur l’organisation des câbles et les éléments antivibration.

116

I Hardware Magazine

Thermaltake Armor A90 • Matériau : acier, plastique • Type : moyenne tour • Alimentation : non fournie • Compatibilité carte mère : ATX, microATX • Emplacement 5,25 pouces : 3 • Emplacement 3,5/2,5 pouces : 7/1 • Slot d’extension : 7 • Fixation disques durs : clips + vis • Fixation lecteurs optiques : clips + vis • Fixation cartes d’extension : vis • Ventilateur : 120 mm à l’arrière, 120 mm à LED bleues à l’avant, 200 mm à LED bleues en haut, 120 mm optionnel sur la porte, 120 mm optionnel à l’avant (ou 200 mm en supprimant le 120 mm présent) • Connectique : 4 x USB 2.0, 1 x eSATA, casque et micro • Dimensions : 502 x 210 x 515 mm • Poids : 8,2 kg • Prix : 100 euros • Site Web : www.thermaltake.com Filtres à poussière Quatre passages pour tuyaux de watercooling Fixations rapides pour disques durs et lecteurs optiques Ventilation silencieuse Quatre USB 2.0 Intérieur noir Position de l’emplacement 2,5 pouces Organisation des câbles Aucun élément antivibration Prix en effet, aucun aménagement pour organiser le câblage, seuls quelques ergots métalliques sont présents sur le panier de la carte mère, ainsi qu’un peu d’espace derrière la baie à disques durs pour entasser les fils. Une ouverture a, par contre, été ajoutée pour accéder au socket CPU. Thermaltake a ensuite fait l’impasse sur tous les éléments antivibration. Les filtres à poussière sont, en revanche, présents, avec une grande plaque en plastique à l’avant, accessible en retirant la façade, de la mousse pour les baies 5,25 pouces et un dernier filtre amovible au niveau de l’alimentation, mais qui ne tient pas très


Les plus longues cartes graphiques rentrent, à condition de se passer d’un disque dur dans la baie 3,5 pouces disposée en face du GPU.

Plusieurs panneaux de métal mesh sont placés sur le boîtier, mais ils ne sont pas percés.

Armor A90 Refroidissement Prix

5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace Montage

bien et que vous risquez de perdre en transportant le boîtier. L’espace interne autorise l’intégration des plus longues cartes graphiques et alimentations, ainsi que des ventirads les plus volumineux. Mais pour les GPU de plus de 26 cm, il faudra se dispenser du disque dur placé

en face. Sept emplacements 3,5 pouces sont présents, ils sont associés à des clips de fixation rapide du côté gauche de la baie, ainsi qu’un 2,5 pouces placé tout en bas, mais peu pratique d’accès car l’unité de stockage doit se visser par le dessous du boîtier. Des accroches sont également disponibles pour les lec-

La façade est recouverte de filtres à poussière, en plastique pour la partie inférieure, en mousse pour les baies 5,25 pouces.

teurs optiques, mais là encore, que d’un seul côté, ce qui oblige tout de même l’usage de la visserie. Quatre passages pour tuyaux de watercooling sont disposés à l’arrière du boîtier, mais ils ne sont pas protégés, on trouve également quatre ports USB 2.0 déportés, en plus d’un eSATA et des prises casque et micro.

Quatre USB, un eSATA et les prises casque/ micro sont déportés entre la façade et le capot. Le bouton d’allumage se trouve derrière la demi-porte battante.

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I 117


Test

L’Armor A90 est équipé de trois ventilateurs, un 120 mm à l’arrière, un second à LED bleues à l’avant, et un 200 mm à LED bleues sur le capot. Ces deux derniers sont à connectique Molex, le troisième est en 3 pins. Un 120 mm peut être ajouté sur la porte et à l’avant. Pour une fois chez Thermaltake, l’ensemble se montre silencieux et apporte une dissipation thermique correcte, mais nous avons vu mieux sur d’autres boîtiers équipés de trois ventilateurs. Nous sommes souvent déçus par les tours du constructeur et c’est une fois de plus le cas avec cet Armor A90. Aux ale tours de 40 euros pourquoi pas, mais à 100 euros sûrement pas, tellement ses prestations sont incomplètes.

Des fixations rapides sont présentes pour les lecteurs optiques et les disques durs, mais elles obligent quand même l’usage des vis pour bien les fixer.

le panier de la carte mère, en dehors de l’accès au socket CPU. La place derrière le panier n’est, au passage, pas suffisante pour y loger les fils les

IV : Silverstone SST-PS04 Relativement compact pour une moyenne tour, le PS04 fait partie de la dernière gamme Precision de Silverstone, déclinée en pas moins de cinq modèles. Très sobre, il présente des lignes discrètes, seule la façade en plastique est un peu travaillée et agrémentée d’une plaque en métal mesh sur sa partie inférieure. Les portes comme le capot n’ont, quant à eux, aucun effet esthétique et sont constitués d’acier. Peint en noir, l’intérieur offre une architecture très classique.

Et le cable management ?

118

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Silverstone SST-PS04

Attention les doigts, plusieurs contours métalliques à l’arrière sont coupants.

Le boîtier fait l’impasse sur les filtres à poussière, les composants antivibration et sur l’organisation des câbles, aucune ouverture n’ est présente dans

• Matériau : acier, plastique • Type : moyenne tour • Alimentation : non fournie • Compatibilité carte mère : ATX, microATX • Emplacement 5,25 pouces : 4 • Emplacement 3,5 pouces : 6 • Slot d’extension : 7 • Fixation disques durs : clips + vis • Fixation lecteurs optiques : clips + vis • Fixation cartes d’extension : vis • Ventilateur : 120 mm à l’arrière, 120 mm optionnel à l’avant • Connectique : 2 x USB 2.0, casque et micro • Dimensions : 413 x 194 x 488 mm • Poids : 5,5 kg • Prix : 40 euros • Site Web : www.silverstonetek.com Deux passages pour tuyaux de watercooling Fixations rapides pour disques durs et lecteurs optiques Intérieur noir Prix Pas de filtres à poussière Organisation des câbles Aucun élément antivibration Quelques bords coupants Brackets soudés


finition, chose à laquelle le constructeur ne nous avait pas habitué, avec notamment des bords coupants au niveau de l’alimentation et de la plaque ATX recouvrant les connectiques de la carte mère. Son seul atout est d’être vendu aux alentours de 40 euros, mais dans cette gamme de prix, on trouve mieux chez Xigmatek, Antec ou encore Cooler Master.

Températures °C 40

HDD charge

41 39

HDD repos

40 39

43 43 45

42 43 63

GPU charge

68 76

47

50

GPU repos

53 52 53 71

CPU charge

73 76

42

CPU repos

0

10

20

DF‐85 max

30

40

DF‐85 mini

44 45 44

89 78

78 81

47 50

Cougar 98R9

60

Armor A90

70

80

90

100

PS04

Configuration de test : plateforme X58, Core i7-860, ventirad Noctua NH-U12P, Hitachi 1 To E7K1000, alimentation Silverstone passive 450 W, Radeon HD4350 passive.

PS04 Refroidissement Prix

5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace

un second emplacement 120 mm est disponible à l’avant. Discret, il s’est montré suffisant pour dissiper notre configuration, mais la température CPU restait un peu élevée. Au final, ce boîtier est loin d’offrir de grandes prestations et ne possède pas d’arguments particuliers. Nous avons également été déçus par sa

Un châssis très classique.

Montage

plus épais, ils devront être rassemblés derrière la baie 3,5 pouces pouvant accueillir six unités de stockage. Les grandes alimentations, cartes graphiques et les hauts ventirads se montent sans problème, il faudra juste condamner les deux emplacements 3,5 pouces alignés avec le GPU, si l’on utilise une carte graphique de plus de 25 cm de longueur. Deux passages pour tuyaux de watercooling sont présents à l’arrière, mais on regrette l’absence d’éléments antivibration et d’un emplacement pour SSD. Dommage également que les brackets des slots d’extension soient soudés au châssis, vous ne pourrez donc pas les replacer si besoin. Des fixations rapides pour les disques durs ont été placées sur un côté des baies, ce qui impose l’usage de vis pour bien les fixer. Le PS04 ne compte qu’un seul ventilateur 120 mm en 3 pins à l’arrière,

Pour loger de longues cartes graphiques, il est obligatoire de se passer de deux emplacements 3,5 pouces.

Hardware Magazine

I 119


Pratique

Les

softs

du moiS Manuel Da Costa

Garena

Tunngle

Créez une LAN party virtuelle

A

mateurs de jeux en réseau, n’avez-vous pas parfois envie de vous affranchir des serveurs officiels pour jouer (surtout lorsqu’ils sont situés à l’étranger, ce qui occasionne de grosses latences), gérer et créer une LAN party via Internet, en conservant l’extrême simplicité d’un réseau local. Heureusement, ca n’est pas dur à faire avec les bons outils. Ainsi, LogMeIn Hamachi² (www.logmein.com) crée un réseau privé virtuel ou VPN (Virtual Private Network), dont les données sont chiffrées et sécurisées. Vous n’aurez pas besoin de configurer votre pare-feu, ni même de créer un client hôte, des comptes clients, ou une redirection DNS permettant de résoudre le problème de l’IP dynamique. Si la com-

120

I Hardware Magazine

munauté autour de LogMeIn Hamachi² est large et très active, à l’image d’Hamachi France (www.hamachifrance.com) ou de Games Network (www.jeux-reseau. fr), deux alternatives commencent à faire parler d’elles : Tunngle (www.tunngle.net) et Garena (www.garena.com). Si Garena peut se vanter de rassembler la plus large communauté de joueurs (plus de 25 millions d’utilisateurs inscrits d’après l’éditeur), ce dernier se montre plutôt limité en termes de jeux supportés et nous lui préférons largement Tunngle qui lague moins qu’Hamachi, offre une interface en français plus ergonomique, de nombreux services communautaires (salon de discussion privé, chat en ligne, organisation d’événements, tips, forums, chaîne TV communautaire, etc.) et une FAQ d’aide, en plus de supporter un large catalogue de jeux. Une fois connecté, le fonctionnement de Tunngle est très simple. Via le champ de recherche ou l’explorateur de réseaux, rendez-vous dans le salon du jeu de votre choix pour y découvrir les joueurs connectés, ainsi que ceux qui hébergent une partie. Vous pourrez discuter avec les joueurs, ajouter des joueurs à votre liste d’amis ou une liste noire permettant de bloquer les joueurs indésirables, avant de lancer votre jeu et soit de rejoindre une partie en cours, soit d’héberger une partie.

AllPlayer ...est un lecteur multimédia gratuit qui présente de nombreuses particularités face aux mastodontes tels que VLC, SPlayer ou encore Media Player Classic. Pour commencer, la fonction IQ Subtitles est un système intelligent capable d’adapter la vitesse d’affichage des sous-titrages, pour plus de confort, de supporter et d’éditer une grande variété de formats (Advanced SubStation, SubStation Alpha, SubRip, SubViewer 1 et 2, MicroDVD, MPL2, SRT, SMI, etc.) et même de récupérer automatiquement les sous-titres d’un film à partir de plusieurs bases de sous-titres en ligne. Une des autres particularités d’AllPlayer (www.allplayer.org) est d’utiliser le papier peint de votre bureau Windows comme un écran de cinéma pour visionner vos films. AllPlayer ne s’arrête pas en si bon chemin et repose sur un système de mise à jour automatique des codecs, en cas de problème de lecture, supporte une large variété de formats, propose une interface entièrement skinnable, répare les fichiers DivX endommagés, encode vos vidéos à la volée vers vos périphériques multimédias nomades, ou permet encore de créer des menus de navigation en 3D, à la manière du coverflow sous Mac OS X, via le module AllContainer. La liste des fonctionnalités est longue et nous regretterons juste que l’accélération GPU ne soit pas supportée pour lire les médias.

Kijio ...est quant à lui un logiciel gratuit (http://kijio.org) capable de créer, d’éditer et de synchroniser des sous-titrages. Rien de vraiment original jusqu’ici, si ce n’est que Kijio, qui s’appuie sur le lecteur VLC, emprunte l’interface d’un Allplayer



Pratique ne pouvant pas être supprimés. Outre son interface visuellement très réussie, Soluto offre une ergonomie sans faille et permet de paramétrer et de réduire le temps de démarrage très simplement.

Surveillez vos disques

Kijio

Que vous utilisiez un disque dur, un SSD ou les deux à la fois, ces deux composants sont les plus sensibles aux défaillances. Il est donc essentiel de surveiller périodiquement l’état de vos périphériques de stockage, afin de détecter d’éventuelles anomalies à temps pour limiter les risques de

éditeur vidéo capable de prévisualiser la vidéo et d’afficher la barre temporelle. Le logiciel est d’ailleurs en mesure de détecter les erreurs de synchronisation entre les sous-titres et la vidéo, en plus de les traduire dans la langue de votre choix, parmi les 56 proposées. Même si la qualité de traduction offerte n’excède pas celle du traducteur intégré à Google. Beep

Soluto

Interprétez les erreurs sonores du BIOS comme un pro Que ce soit lors d’un paramétrage fin, d’un overclocking ou de l’assemblage des composants d’un PC, il n’est pas rare d’être confronté à une erreur sonore provenant du BIOS. Et si certains manuels sont parfaitement rédigés en listant les codes d’erreur qui permettront d’identifier et de résoudre la source du problème, c’est loin d’être une généralité. Il existe heureusement Beep Codes Viewer (www. rizonetech.com), un petit utilitaire gratuit et incontournable qui ne nécessite aucune installation et qui permet d’identifier n’importe quel signal sonore du BIOS, qu’il soit d’origine AMI, IBM, Phoenix ou Award.

Boostez le démarrage de Windows Si des outils tels que MSConfig qui est intégré à Windows, ou encore Ccleaner permettent d’un coup d’oeil de véri-

122

I Hardware Magazine

fier quelles sont les applications qui se lancent et alourdissent le démarrage de Windows, nous leur préférons l’utilitaire gratuit Soluto (www.soluto. com). Ce dernier permet, en effet, d’analyser la séquence de démarrage de Windows et distille de nombreuses informations utiles pour optimiser le temps de boot. Vous connaîtrez, ainsi, en détail, le temps mis par chacune de vos applications pour démarrer, le temps de boot total, ainsi que les applications et services pouvant ou

perte de données. Dans cette optique, GSmartControl (http://gsmartcontrol. berlios.de) est un utilitaire gratuit qui supporte les systèmes Linux, Mac OS et Windows, et qui est capable de surveiller l’état de santé de vos disques. Il permet, en plus, d’afficher toutes les caractéristiques techniques (informations constructeur, attributs, capacités), d’activer/désactiver la fonction SMART, de tester l’intégrité de vos disques, avant de dresser un journal détaillant les résultats.

GSmartControl



Test

GeForce GTX 460 : la nouvelle référence à 200 euros Carte Graphique

Avec l’arrivée de son nouveau GPU et de la GeForce GTX 460, nVidia repart avec brio à la conquête des nombreux joueurs qui rechignent à dépenser beaucoup plus de 200 euros tout en cherchant un maximum de performances.

L

a séparation habituelle entre le haut de gamme et le milieu de gamme masque un segment de marché très particulier et très important que nous pouvons appeler « le petit haut de gamme ». Il représente des produits performants mais proposés à un prix relativement attractif. En d’autres termes, il s’agit du segment bonne affaire qui est, en général, alimenté avec des dérivés castrés du GPU haut de gamme (par exemple la GeForce Ti 4200) et plus tard, quand le procédé de fabrication a évolué, par un GPU dédié (par exemple, la GeForce 8800 GT). Ces dernières années, AMD a particulièrement brillé sur ce segment avec des Radeon HD 3800 et 4800

124

I Hardware Magazine

très intéressantes. Pour cela, AMD a visé un cran en dessous de nVidia pour ses GPU haut de gamme et usé

d’une tarification agressive, pour pouvoir proposer des produits très compétitifs. Avec les Radeon HD


5800, les choses ont quelque peu changé, d’une part parce qu’il n’y a pas eu de concurrence de la part de nVidia pendant de nombreux mois et d’autre part parce que la production du côté des Radeon est limitée. Du coup, AMD n’a pas réellement pu ou voulu adresser ce marché du petit haut de gamme. La Radeon HD 5830 a bien tenté de le faire mais avec une prestation limitée au niveau du milieu de gamme.

Le GF104 Pour s’attaquer au petit haut de gamme, nVidia a d’emblée décidé de développer un GPU dédié à ce segment de marché : le GF104. Avec l’arrivée de la GeForce 8800 GTX, le premier dérivé, la GeForce 8600 GT, représentait seulement 25 % de la première. Apparu très tard, le premier dérivé de la GeForce GTX 280, la GeForce GT 240, n’en représente que 40 %. Cette fois, moins de quatre mois après l’arrivée du GF100 et de la GeForce GTX 480, débarque un GF104 qui représente, en simplifiant, 75 % de son grand frère. Le message est clair : nVidia veut revenir en force sur le segment de 200 à 250 euros.

Pour concevoir ce GPU, nVidia a revu en partie son architecture et a fait des choix, de manière à privilégier les performances dans les jeux actuels. Pour cela, nVidia est parti d’un demiGF100, c’est-à-dire d’un GPU composé de deux blocs fonctionnels de base, les GPC (Graphic Processing Clusters), au lieu de quatre. Chacun de ces GPC conserve quatre sousstructures : les SM (Streaming Multiprocessors). Avec deux GPC et huit SM, contre quatre GPC et seize SM pour le GF100, le GF104 voit sa capacité à traiter de la géométrie très complexe être divisée par deux. Ce n’est pas bien grave en pratique. Bien que lié à un bus mémoire de 256 bits, un demi-GF100 n’était pas suffisant. nVidia a donc revu entièrement les SM. Dans le GF100, chacun contient 32 unités de calcul principales (les cores) et 4 unités de texturing. Avec le GF104, nous passons à 48 « cores » et 8 unités de texturing. Autrement dit, le GF104 dispose de 75 % des unités de calcul du GF100 et de 100 % de ses unités de texturing ! Plus en détail, précisons que les unités de texturing travaillent main-

tenant deux fois plus vite que celles du GF100 en mode HDR et que les unités de calcul qui traitent les opérations complexes (sinus, etc.) ont également vu leur nombre être doublé. D’un autre côté, nVidia a bien entendu dû faire quelques concessions. Ainsi, tout ce qui est lié au monde professionnel a disparu de l’architecture. C’est le cas, par exemple, du support de l’ECC ou du support performant des calculs en double précision. Enfin, pour alimenter les unités d’exécution du GF104, nVidia est passé d’un modèle purement scalaire, à l’efficacité optimale, à un modèle superscalaire qui consiste à traiter les instructions par paires. L’efficacité est moindre puisqu’il n’est pas toujours possible de trouver deux instructions qui se suivent sans être dépendantes l’une de l’autre. Il reviendra au compilateur intégré aux pilotes à organiser le code au mieux pour éviter trop de pertes de rendement. Dans le pire des cas, le GF104 restera malgré tout à 66 % d’efficacité, là où les Radeon, à l’architecture vectorielle 5D, peuvent tomber à 20 %.

A gauche, le GF100, 3 milliards de transistors, avec 4 GPC et 512 « cores » et à droite, le GF104, 1,95 milliard de transistors, avec 2 GPC et 384 « cores ».

Hardware Magazine

I 125


Test

Les GeForce GTX 460 Ce n’est pas une, mais bien deux GeForce GTX 460 que nVidia a dévoilées cet été. Les commerciaux de la société ne pouvant malheureusement pas rater une occasion de tromper les consommateurs, même avec un bon produit, c’est sous le même nom qu’ont été lancées deux versions plus ou moins castrées du GF104.

P

La GeForce GTX 460 1 Go Golden Sample de Gainward est plus courte que le modèle de référence, mais plus bruyante.

our ces deux GeForce GTX 460, nVidia a désactivé un SM et donc un bloc de 48 « cores », ce qui porte leur nombre à 336. La fréquence, de 675 MHz pour le GPU, est relativement conservative et identique pour ces différents modèles. C’est au niveau de leur interface mémoire qu’ils diffèrent. Alors que la première GeForce GTX 460 dispose de quatre contrôleurs mémoire de 64 bits qui forment un bus de 256 bits auquel peuvent se connecter 1 ou 2 Go de GDDR5, la seconde GeForce GTX 460 doit se contenter de trois contrôleurs mémoire et donc d’un bus de 192 bits qui sera équipé de 768 Mo ou de 1,5 Go de GDDR5. Ce n’est pas tout puisque les contrôleurs mémoire chez nVidia sont liés au cache L2 et aux ROP, ces unités chargées de l’écriture des pixels en mémoire. Ainsi, chaque contrôleur de 64 bits englobe 128 ko de cache

Le système de refroidissement Cyclone de MSI est plus efficace que le modèle de référence, mais il dépasse de 2 cm par-dessus la carte.

L2 et huit ROP, desquels la seconde GeForce GTX 460 est donc amputée. Il aurait, bien entendu, été plus simple pour nVidia de donner un nom différent à ces deux produits, mais le fabricant en a décidé autrement… Pour les reconnaître, il faudra être attentif à la quantité de mémoire embarquée. La consommation modérée du GF104 a permis à nVidia de concevoir une carte de référence plutôt compacte, bien que toujours double slot. Le format des GeForce GTX 460 est ainsi identique à celui de la petite Radeon HD 5770. Avec un TDP annoncé de

150 à 160 W, nVidia a malgré tout dû avoir recours à deux connecteurs d’alimentation PCI-Express 6 broches, par sécurité et pour laisser de la marge pour l’overclocking. Les partenaires de nVidia vont, de leur côté, proposer de nombreux modèles personnalisés, compte tenu de l’intérêt attendu pour ce modèle. Nous avons déjà pu en avoir un aperçu avec la GeForce GTX 460 Cyclone 768 Mo OC Edition de MSI, ainsi qu’avec la GeForce GTX 460 1 Go Golden Sample de Gainward. La première est basée sur un PCB similaire à celui de référence,

GTX 470

GTX 465

GeForce GTX 460 « 1 »

GeForce GTX 460 « 2 »

GTX 285

HD 5850

Puce

GF100

GF100

GF104

GF104

GT200

Cypress

Cypress LE

Juniper

Technologie

40 nm

40 nm

40 nm

40 nm

55 nm

40 nm

40 nm

40 nm

Fréquence GPU (MHz)

HD 5830

HD 5770

607

607

675

675

648

725

800

850

1 215

1 215

1 350

1 350

1 476

725

800

850

Processeurs

448

352

336

336

240

288 x 5

224 x 5

160 x 5

Unités de texturing

56

44

56

56

80

72

56

40

ROP

40

32

32

24

32

32

16

16

1 280

1 024

1 024

768

1 024

1 024

1 024

1 024

320

256

256

192

512

256

256

128

Fréquence DDR (MHz)

1 674

1 600

1 800

1 800

1 242

2 000

2 000

2 400

Puissance de calcul (Gflops)

1 360

Fréquence du shader core (MHz)

Mémoire (Mo) Bus mémoire (bits)

1 166

855

907

907

709

2 088

1 792

Puissance de texturing (Gtexel/s)

34

27

38

38

52

52

45

34

Fillrate (Gpixel/s)

19

13

9

9

21

23

13

14

BP mémoire (Go/s)

125

95

107

81

148

119

119

72

Direct3D

11

11

11

11

10

11

11

11

330 euros

280 euros

230 euros

200 euros

-

270 euros

170 euros

140 euros

Prix 126

I Hardware Magazine


Malgré la consommation en baisse, deux connecteurs d’alimentation restent nécessaires.

mais avec un système de refroidissement différent, plus volumineux et plus efficace. Son overclocking GPU de 675 à 725 MHz permet de gagner 6 % de performances en moyenne, sur l’ensemble de nos tests. La carte de Gainward est entièrement personnalisée et propose un PCB encore plus court et pourtant équipé d’une connectique plus riche. Son petit overclocking à 700 MHz permet un petit gain de 2 à 3 %.

Le système de refroidissement de référence, avec son ventilateur en position centrale, est plutôt silencieux. Il n’extrait cependant pas tout l’air chaud en dehors du boîtier.

Les deux GeForce GTX 460 peuvent utiliser le même PCB. Dans ce cas, deux emplacements pour puces mémoire restent vides sur le modèle 768 Mo.

Consommation Nous avons mesuré la consommation 148 GTX 465 369 totale de 128 GTX 460 1 Go 347 la machine 127 GTX 460 768 Mo au repos et 353 146 en charge. GTX 285 431 Etant donné 134 HD 5850 343 qu’une fois 137 HD 5830 367 en charge, le 130 HD 5770 HD 5770 CPU et la carte 311 graphique sont Repos Charge soumis à rude épreuve, l’augmentation de la consommation est due aux deux éléments et il convient donc de ne pas déduire la valeur au repos de la valeur en charge pour estimer la consommation de la carte graphique. Consommation du système (W) 149

GTX 470

0

50

100

150

411

200

250

300

350

400

450

500

Les GeForce GTX 460 sont très économes au repos et se situent au niveau de la Radeon HD 5850 en charge. Notez que la consommation peut varier un petit peu plus que d’habitude chez nVidia, entre deux exemplaires puisque la tension GPU peut elle-même varier légèrement.

Températures Toujours à l’intérieur du Sonata 3, 36 Gainward GTX 460 1 Go GS 73 nous avons 33 GTX 460 1 Go 77 relevé les 34 MSI GTX 460 768 Mo Cyclone OC 66 températures 33 GTX 460 768 Mo GPU. Si les 77 43 nuisances GTX 285 93 sonores sont 45 HD 5850 85 réduites, ce 47 HD 5770 HD 5770 83 n’est fort Repos Charge heureusement pas au prix de températures GPU qui s’envolent. Vous remarquerez ici que la solution de refroidissement de MSI permet de gagner quelques degrés, encore une fois, malgré un overclocking. Températures GPU (°C)

53

GTX 470

0

10

20

30

40

50

Nuisances sonores Pour mesurer le bruit des différentes cartes graphiques, nous les avons placées toutes en conditions réelles d’utilisation, c’est-à-dire dans un boîtier fermé (Antec Sonata 3). Ces mesures sont prises avec un sonomètre placé à 60 cm du boîtier. Pour rappel, 3 dBA représentent un doublement de la pression sonore et 6 dBA sont communément admis comme entraînant un doublement du volume sonore ressenti. Au repos, la GeForce GTX 460 est relativement silencieuse. En charge, elle est un petit peu plus bruyante qu’une Radeon HD 5850, mais cela reste très raisonnable. Vous remarquerez que malgré l’overclocking, la carte de MSI maîtrise les nuisances sonores, contrairement à celle de Gainward.

60

94

70

80

90

100

Nuisances sonores (dB) GTX 470

39,6

GTX 465

39,6

Gainward GTX 460 1 Go GS

51,7 44,9

40,1 39,2

GTX 460 1 Go MSI GTX 460 768 Mo Cyclone OC

39,6

GTX 460 768 Mo

39,1 39 1

GTX 285

38,4

HD 5850

38,4 38,9 38 9

HD 5770 0

10

20

Repos

30

40

50,7 45 7 45,7 46,2 45,8 48,9 44,5 43,4 50

60

Charge

Hardware Magazine

I 127


Test

Connectique Si les GeForce GTX 460 de référence proposent une connectique en apparence identique à celle des GeForce GTX 465/470/480, elle a légèrement évolué sous la surface. Ainsi, le support du HDMI 1.4a est dorénavant complet, ce qui inclut le bitstream audio, une première chez nVidia. nVidia n’est cependant pas clair sur le support des formats 3D stéréo. Il faut dire que le fabricant compte Gainward propose une connectique plus complète que le modèle de référence. bien nous imposer sa taxe 3D et vous empêcher de profiter de la 3D stéréo sur votre nouvelle TV 3D, tant que vous ne vous en serez pas acquitté. Pour cela, il faudra acheter le pilote 3DTV Play. Là où ça se complique, c’est qu’avec un support du HDMI 1.4a, les GeForce GTX 460 sont censées permettre de profiter de la 3D stéréoscopique dans les films et dans les futurs jeux qui la supportent nativement, sans passer par ce logiciel. Nous ne pouvons cependant pas encore le confirmer. Pour les GeForce GTX 465/470/480, par contre, nVidia précise que les cartes sont limitées au HDMI 1.3a, mais que l’achat de la licence 3DTV Play mettra à jour le HDMI de manière à supporter la partie 3D stéréo du HDMI 1.4.

Performances

N

ous avons commencé par tester différents jeux DirectX 9 et DirectX 10 dans lesquels nous avons comparé un large panel de cartes graphiques haut de gamme, voire milieu de gamme avec les GeForce GTX 460. Nous y avons ajouté une GeForce 8800 GT pour référence, bonne candidate à la mise à jour. Nous avons effectué tous les tests en 1 920 x 1 200 et en qualité élevée, avec différents niveaux d’antialiasing. Les GeForce ont été testées avec le pilote

bêta 257.80 et les Radeon avec les Catalyst 10.6, le tout sous Windows 7 64 bits, avec un Core i7 975. Tous les jeux ont été testés avec le dernier patch disponible. Les GeForce GTX 460 apprécient toujours particulièrement Far Cry 2 et Red Faction Guerrilla, deux jeux dans lesquels elles devancent la Radeon HD 5850. Pour le reste, la GeForce GTX 460 1 Go se place en général devant la GeForce GTX 465, mais un rien

ArmA 2 GTX 470

GTX 460 1 Go GTX 460 1 Go

GTX 285

8800 GT 8800 GT

9

HD 5830

0

10

1920x1200

I Hardware Magazine

20

1920 AA4X

30

32

25

50

HD 5770 HD 5770 40

1920 AA8x

50

60

78

69 67

HD 5830

31

22

17

18

71

60

HD 5850

41

25

16

HD 5770 HD 5770

49

35

28

62

52

8800 GT 8800 GT

65

57

52

44

GTX 285

20

12

51

GTX 460 768 Mo

33

HD 5850

128

41

21

16

GTX 460 1 Go GTX 460 1 Go

64

55

48

75

67

61

GTX 465 44

25

20

GTX 470

38

27

22

GTX 460 768 Mo

48

30

24

20

Nous noterons, globalement, une très bonne prestation des GeForce avec antialiasing 8x. En fait, plus le niveau d’antialiasing augmente, mieux les GeForce se positionnement par rapport aux Radeon.

Anno 1404

25

GTX 465

derrière la Radeon HD 5850. Quant à la version 768 Mo, elle affiche un recul plus ou moins grand suivant la saturation de la mémoire ou encore le niveau d’antialiasing, puisque ses ROP sont moins nombreux.

44 0

10

20

1920x1200

30

40

1920 AA4x

60

48 50

74

56

60

1920 AA8x

70

80

90


Far Cry 2

Crysis Warhead

GTX 470

74

63

GTX 465

GTX 460 1 Go GTX 460 1 Go

GTX 460 768 Mo

8800 GT 8800 GT

36

24

14

HD 5850

HD 5830

HD 5770 HD 5770 0

10

20

30

1920x1200

40

50

1920 AA4X

HD 5770 HD 5770

60

70

80

90

100

0

10

1920 AA8x

20

1920x1200

Metro 2033 42

28

GTX 460 1 Go GTX 460 1 Go

GTX 285

17

8800 GT 8800 GT

32

GTX 460 768 Mo

28

HD 5850

35

23

HD 5770 HD 5770 0

5

10

15

1920x1200

20

25

1920 AA4x

35

40

45

44 0

20

1920 AA8x

Red Faction Guerilla 48

39 38 36 34

GTX 285

31

8800 GT 8800 GT

10

18

35

51

57

43

40

39

0

10

20

1920x1200

59

GTX 285

1920 AA4x

73

55

HD 5770 HD 5770

1920 AA8x

50

60

70

78

67

43

HD 5830

40

75

HD 5850

31

30

35

9

78

67

64

56

51 0

10

20

1920x1200

30

94

76

65

64

GTX 460 768 Mo

27 25 24

HD 5770 HD 5770

59

8800 GT 8800 GT

29 28

120

81

75

GTX 460 1 Go GTX 460 1 Go

39 37 36

HD 5830

100

1920 AA8x

GTX 465

21

HD 5850

1920 AA4x

80

GTX 470

46

40 38

GTX 460 768 Mo

60

Need for Speed Shift

GTX 470

GTX 460 1 Go GTX 460 1 Go

65

51

40

1920x1200

73

58

47

89

76

67

HD 5770 HD 5770 30

GTX 465

35

HD 5830

26

16

73

HD 5850

30

18

25

12

78

58

42

80

67

56

GTX 285

80

70

61

8800 GT 8800 GT

HD 5830

60

100

86

69

59

GTX 460 1 Go GTX 460 1 Go

12

2

50

74

GTX 465 35

23

17

40

1920 AA8x

GTX 470

33

22

GTX 460 768 Mo

30

1920 AA4X

H.A.W.X.

GTX 470

GTX 465

31

25

21

36

28

24

45

38

27

HD 5830

54

39

29

HD 5850

59

42

29

74

57

44

22

11

0

41

32

23

8800 GT 8800 GT

38

30

22

GTX 285

40

34

30

GTX 460 768 Mo

59

51

42

GTX 460 1 Go GTX 460 1 Go

73

59

49

GTX 285

76

39

32

28

49

41

36

GTX 465

64

56

GTX 470

72

59

50

86

40

1920 AA4x

50

93

79

74

62 68

54 60

70

80

90

100

1920 AA8x

Hardware Magazine

I 129


Test

Performances DirectX 11

N

ous nous sommes, bien entendu, intéressé aux performances dans les jeux DirectX 11. Pour cela, nous avons testé quatre de ces jeux en poussant toutes les options au maximum, mais en nous contentant d’une résolution de 1 680 x 1 050. Actuellement, DirectX 11 est utilisé pour deux choses principales : améliorer la qualité graphique avec la tessellation (Call of Pripyat, DiRT 2 et Metro 2033) et amé-

liorer les performances en utilisant les compute shaders, pour traiter certains effets de postprocessing (tous les jeux DirectX 11). Dans le cas de Metro 2033, précisons que les performances ne sont pas améliorées puisque le filtre de postprocessing avancé n’est disponible que dans le mode DirectX 11 et pas dans une version pixel shader pour DirectX 10/9. Si nous excluons Battleforge, la GeForce GTX 460 1 Go est globale-

Metro 2033

S.T.A.L.K.E.R. Call of Pripyat

GTX 470 GTX 470

22

17

GTX 465 GTX 460 1 Go

HD 5850

19

HD 5830 HD 5770 5

15

20

25

0

10

20

1680x1050

Battleforge 53

GTX 465

42

GTX 460 1 Go

38

35

HD 5850

HD 5770

23 0

10

20

1680x1050

130

29 30

1680 AA4x

I Hardware Magazine

48

60

62

40

50

GTX 470

50

60

GTX 460 1 Go

41 39

47

59

40

68 66

HD 5830 HD 5830

39

1680 AA 8x

60

70

47 45 0

10

20

1680x1050

30

40

1680 AA4x

50

74

60

52 50

HD 5770 50

65

55

48

72

61

HD 5850

49

35

56

GTX 460 768 Mo

68

58

51

85

73

64

GTX 465

42 41

39

27

30

1680 AA4x

DiRT 2

GTX 470

HD 5830 HD 5830

34

22

1680 AA4x

GTX 460 768 Mo

39

26

HD 5770

10

1680x1050

50

34

HD 5830

12

9

41

28

HD 5850

15

10

43

31

GTX 460 768 Mo

13

43

31

GTX 460 1 Go

15

5

54

39

GTX 465

17

13

0

GTX 470 GTX 470

18

14

GTX 460 768 Mo

ment du niveau de la GeForce GTX 465. Nous allons revenir sur la raison des faibles performances dans Battleforge. Comme vous pouvez le voir dans Metro 2033 avec antialiasing, la GeForce GTX 460 768 Mo peut, dans certains cas, voir ses performances être plombées. Rien de très grave cependant ici puisque dans tous les cas, Metro 2033 est injouable avec ce niveau de détails.

53

60

1680 AA 8x

70

80

90


Performances théoriques

P

our rappel, les GF100 et 104 sont composés de GPC qui disposent chacun d’une unité dédiée à la rastérisation et de quatre multiprocesseurs qui, eux-mêmes, intègrent chacun une unité dédiée à certaines opérations liées à la géométrie, telles que la tessellation. Cette architecture permet de paralléliser le traitement de la géométrie et de traiter quatre ou deux triangles en parallèle, là où une Radeon HD 5800 ne peut en traiter qu’un seul. Attention cependant, les rasterizers du GF100 et du GF104 ne tournent pas à pleine vitesse sur les cartes grand public et n’ont ainsi pas un débit d’affichage des triangles réellement plus élevé que les Radeon. Pourtant, ils restent bien plus efficaces au niveau géométrique. En distribuant le culling et la tessellation au niveau des multiprocesseurs, ils sont capables d’une part, d’éjecter les triangles invisibles extrêmement rapidement et d’autre part, de ne pas souffrir d’un goulot d’étranglement quand la tessellation génère trop de nouveaux triangles. En contrepartie, cette architecture souffre d’une limitation au niveau du

débit de pixels qui s’explique par des goulots d’étranglement entre multiprocesseurs et ROP, qui ne peuvent délivrer, au mieux, que 2 pixels par cycle. Cela nous fait 30 pour la GeForce GTX 480, 28 pour la GeForce GTX 470, 22 pour la GeForce GTX 465 et 14 pour les GeForce GTX 460, ce qui ne permet pas d’utiliser pleinement tous les ROP qu’elles intègrent. C’est particulièrement le cas pour la GeForce GTX 460 dont les 32 ROP, qui peuvent donc écrire 32 pixels par cycle en mémoire, voient leur fillrate en pratique être limité à 14 pixels par cycle. C’est ce qui explique les performances dans Battleforge qui, malgré son support de DirectX 11, utilise de très nombreux et simples layers pour représenter les explosions et d’autres effets. Une technique basique qui consomme beaucoup de fillrate.

Tessellation & displacement mapping (fps) GTX 470 GTX 470 GTX 465

898

626

171 0

1021

653

161

HD 5770

1109

716

150

HD 5830

778

650

332

HD 5850

780

662

340

GTX 460 768 Mo

1027

809

413

GTX 460 1 Go

200

400

600

Adaptive Tessellation + DM

1278

1012

525

800

Tessellation + DM

1000

1200

1400

Tessellation Ultra + DM

Fillrate (GPixels/s) GTX 470 GTX 470 GTX 465

12,5

6,4 6,5

GTX 460 1 Go

4,6 4,6

GTX 460 768 Mo

4,6 4,6

Notez que les GeForce peuvent, par contre, profiter de leurs ROP « inutiles », pour réduire le coût de l’antialiasing qui devient donc très performant. Ce filtre ajoute une charge sur les ROP qui peut être importante, mais sera en grande partie masquée, grâce aux cycles durant lesquels ils se tournent les pouces.

15,9

7,8 7 8 8,2

8,9 8,9

HD 5850

23,1 23,1

15,2

HD 5830

12,8 12,8

68 6,8

HD 5770

13,6 13,6

9,0 0,0

5,0

32 bits

10,0

15,0

32 bits HDR

20,0

25,0

64 bits HDR

Performances GPU Computing

L

e GPU Computing en étant toujours à ses débuts, et les architectures étant significativement différentes, il n’est pas possible, aujourd’hui, de comparer réellement des GPU non issus d’une même famille. De tels tests ne font qu’observer l’affinité d’une architecture particulière pour un morceau de code particulier et ne permettent donc de tirer aucune conclusion intéressante. Qui plus est, l’exploitation d’un GPU n’est pas toujours pleinement efficace, compte tenu de la lourdeur relative associée à son pilotage (préparation et transfert de données, etc.). C’est de toute évidence le cas de la conversion de vidéos HD vers l’iPhone, dans MediaShow Espresso de Cyberlink qui ne semble pas réellement limité par la puissance du GPU…

Cyberlink MediaShow Espresso 720p h.264 ‐> iPhone (secondes) GTX 470

208

GTX 465

208

GTX 460 1 Go

208

GTX 460 768 Mo

208

GTX 285

366

8800 GT

373

HD 5850 HD 5850

182

HD 5830

182

HD 5770

182 0

50

100

150

200

250

300

350

400

Hardware Magazine

I 131


Test

Performances SLI

S

vec une tarification identique de 460 €, il était difficile de ne pas opposer les GeForce GTX 460 1 Go en SLI à la GeForce GTX 480, équipée de 1.5 Go de mémoire. Pour cela, nous avons effectué une batterie de test en 1920x1200 et en 2560x1600 en poussant la qualité au maximum. Nous avons ajouté les performances de la Radeon HD 5870 2 Go, elle aussi proposée à 460 €, ainsi que celles de la Radeon HD 5970, la carte graphique qui détient toujours la première place en terme de performances et pour laquelle il

faut cependant débourser 600 €. Pour rappel, cette dernière affiche des performances légèrement en retrait par rapport à 2 Radeon HD 5850 en CrossFire. Précisons que si les GeForce GTX 460 supportent toutes les deux le SLI, nous déconseillons cette utilisation avec des modèles 768 Mo qui vont être trop pénalisés par la mémoire limitée. Par ailleurs, vous noterez que les GeForce GTX 460 ne supportent ni le tri-SLI, ni le quad-SLI, Nvidia ayant décidé de le réserver au très haut de gamme.

Metro 2033

Far Cry 2 GTX 480

93

81

64

GTX 460 1 Go SLI

GTX 480

44

55

74

20

40

1920 AA4X

HD 5970

67

52 48 0

105

79

80

100

120

2560 AA4X

5

1920x1200

20

11

HD 5970

33

5

10

1920 AA4X

I Hardware Magazine

15

20

1920 AA8x

40

20

25

30

2560x1600

55

GTX 460 1 Go SLI

21

43

31

28 25

30

2560 AA4X

31

37

40

45

49

74

20

1920 AA4X

40

1920 AA8x

92

98

72 69

52 0

102

93

54

HD 5970

HD 5870 2 Go 35

81

72

70

GTX 460 1 Go

20 0

15

1920 AA4x

GTX 480

36

19

HD 5870 2 Go

132

30

21

GTX 460 1 Go

10

18

DiRT 2

20

GTX 460 1 Go SLI

14

10

Crysis Warhead GTX 480

23

5

2

0

140

13

10

HD 5870 2 Go

60

1920 AA8x

8

26

18

15

GTX 460 1 Go

23

18

14

GTX 460 1 Go SLI

64

HD 5970

HD 5870 2 Go

118

103

83

GTX 460 1 Go

Quand leur mémoire de 1 Go n’est pas dépassée par des conditions de jeu extrêmes, les GeForce GTX 460 1 Go en SLI dépassent sans mal la GeForce GTX 480 et sont au coude à coude avec la Radeon HD 5970. Au niveau de la consommation, le système SLI est légèrement plus économe au repos, nous avons noté 8 watts de moins pour l’ensemble du système, mais quelque peu plus gourmand en charge où nous avons alors noté 30 watts de plus pour le système.

60

80

2560 AA4X

100

120



Test

Overclocking

S

i la GeForce GTX 460 offre, de base une prestation déjà intéressante, elle garde pourtant des réserves sous le coude. Nvidia semble en effet avoir été plutôt conservateur sur la fréquence GPU retenue, soit pour laisser de l’espace à la GeForce GTX 470, soit pour se réserver la possibilité de lancer une GeForce GTX 475 basée sur le GF104, soit pour maintenir la consommation à 150 watts, un chiffre important pour les grands fabricants de PC, soit une combinaison de ces facteurs. Quoi qu’il en soit, la GeForce GTX 460 dispose d’une marge d’overclocking largement supérieure à ce à quoi nous sommes habitués avec les nouveaux GPUs. Sur les 4 cartes en notre possession, une est passée de 675 MHz à 800 MHz (+ 19%), une autre de 675 à 825 MHz (+ 22%) et les

deux autres sont passée à 850 MHz (+ 26%). Des valeurs stables vérifiées sous Furmark. Quant à la mémoire, toutes les cartes que nous avons testées étaient équipées de la même GDDR5 Samsung certifiée à 1 GHz (2 GHz pour l’envoi des données). Cadencée de base à 900 MHz, nous avons donc passé cette mémoire à 1

GHz, mais sans chercher à aller audelà. La GDDR5 dispose en effet de mécanismes de correction d’erreurs avancés qui permettent de conserver la stabilité avec un overclocking qui serait trop élevé, mais au prix de performances réduites puisque les données corrompues doivent être envoyées plusieurs fois.

Conclusion

E

n simplifiant fortement, depuis quelques temps déjà nos conclusions sur les cartes graphiques Nvidia ont pris cette forme : « c’est pas mal, mais AMD conserve un meilleur rapport performances/prix ». Avec la GeForce GTX 460, Nvidia frappe fort et fait disparaître le « mais » en proposant un bon produit qui égale cette fois le rapport performances/prix de la concurrence. Pour y parvenir, et surtout pour rendre l’opération commercialement viable, Nvidia a dû concevoir un GPU dédié, à l’architecture retouchée et optimisée pour le rendement dans les jeux. Le seul point faible important de ce GPU prend place au niveau de son fillrate, soit de sa capacité à écrire un maximum de pixels en mémoire qui est plutôt réduite. Du coup une GeForce GTX 460 n’est pas réellement taillée pour jouer sur un écran 30’’ en 2560x1600 et avec quelques concessions graphiques. Elle sera nettement plus à l’aise en plus « basse » résolution mais avec un niveau de détails et d’antialiasing plus élevé, soit ce que recherchent en pratique la plus grande partie des joueurs.

134

I Hardware Magazine

Malheureusement, Nvidia a décidé de compliquer inutilement la tâche de l’acheteur en proposant deux cartes différentes sous un même nom. La première, la GeForce GTX 460 1 Go propose des performances légèrement inférieures à celles de la Radeon HD 5850, mais pour un prix lui aussi inférieur. Elle s’accommodera d’un écran en 1920x1200 ou 1080p et permettra de pousser tous les raffinements graphiques en 1680x1050. C’est selon nous la nouvelle référence pour les joueurs, attendez-vous à voir débarquer de très nombreuses variantes chez tous les fabricants. A tout juste 200€, la GeForce GTX 460 768 Mo est elle aussi intéressante, mais dans un cadre plus limité compte tenu de sa mémoire réduite. Ainsi nous ne la conseillerons pas au-delà du 1680x1050. Dans cette résolution, elle permettra cependant de jouer avec un bon niveau de qualité et de ne se poser aucune question pendant un petit bout de temps en 1280x1024 ou en 720p.



Références

Configs de reference Dépenser moins :

- 20 euros : mono core (débloquable en Athlon II !) AMD Sempron X1 140 (35 euros) - 15 euros : utiliser le ventirad d’origine AMD (0 euros)

Bureautique/Internet/Multimédia : Prix riquiqui

Gagner des perfs :

Processeur : Athlon II X2 240 (55 euros)

+ 35 euros : passer à 4 Go de RAM

Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros)

+ 10 euros : passer à un disque dur 32 Mo de cache

Carte mère : Asus M4A78-AM (60 euros) Mémoire : 2 Go DDR2-800 C4 de marque (55 euros) Carte graphique : Radeon HD3200 intégrée au chipset

+ 40 euros : boîtier et alim entrée de gamme de marque

Disque dur : 500 Go 7 200 tours 16 Mo (45 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : intégrée au boîtier Boitier : premier prix avec alim (30 euros) Divers : N/A

Total : 280 euros Dépenser moins :

Bureautique/Internet/Multimédia : Pour quelques euros de plus

- 20 euros : dual core Athlon II X2 240 (55 euros)

Processeur : Athlon II X3 435 (75 euros)

- 15 euros : pas de lecteur de cartes mémoire

Carte mère : Asus M4A78-AM (60 euros)

Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) Mémoire : 4 Go DDR2-800 C4 (100 euros)

Gagner des perfs :

+ 20 euros : quad core Athlon II X4 630 (95 euros) + 20 euros : passer à 1 To de disque dur (75 euros)

Carte graphique : Radeon HD3200 intégrée au chipset Disque dur : 500 Go 7 200 tours 32 Mo (55 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Corsair CX 400 W (45 euros) Boitier : entrée de gamme (30 euros) Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros)

Total : 415 euros

Choisir RAM, carte graphique, disque dur et boîtier. Pour certains composants, nous ne précisons pas de marque et de modèle précis dans nos configurations. Soit parce que le meilleur change d’une semaine sur l’autre en fonction du prix (cas de la RAM, par exemple) soit parce que le choix dépend de vos priorités esthétiques ou phoniques (cas des boîtiers, par exemple). Souhaitant que achetiez les meilleurs matériels uniquement, voici une liste des produits de références pour les catégories concernées : - RAM : hors scénario d’overclocking maximal, pour lequel nous vous recommandons de lire notre comparatif de kits DDR3 paru dans HM44, le choix de la mémoire est assez libre. Tant que vous prenez le bon type et la bonne fréquence de mémoire, tel que nous l’indiquons dans les configurations, et une marque reconnue pour éviter les incompatibilités, vous pouvez choisir les moins chères proposées par votre revendeur ou celles qui s’accordent le mieux en look à votre nouvelle carte mère. Depuis quelques mois, la marque G.Skill propose d’excellents rapports qualité/prix, mais n’ayez pas peur d’acheter de la mémoire A-Data, Corsair, Kingston, OCZ, Patriot ou Samsung. - Carte graphique : comme pour la RAM, la marque de la carte graphique n’a que peu d’importance. Partant du constat que la majorité des cartes sont identique (ce sont des reference boards avec un sticker modifié), autant prendre la moins chère ou celle accompagnée du jeu qui vous plait. En revanche, il est toujours intéressant d’analyser le marcher car les constructeurs proposent également des cartes améliorées (overclockées, meilleur refroidissement, parfois les deux). Globalement, il ne faut pas dépenser plus de 10 à 15 euros pour ces modèles boostés, sinon, autant le faire soit même ou investir dans la gamme supérieure. - Disque dur : - 500 Go économiques (16 Mo de cache) : Maxtor DiamondMax 23, Seagate Barracuda 7200.12, WD Caviar Blue - 500 Go et 1 To performants (32 Mo de cache) : Samsung Spinpoint F3, WD Caviar Black - Boîtiers : - entrée de gamme (30 à 50 euros) : Antec ThreeHundred, Cooler Master RC-310 et RC-330 - milieu de gamme (50 à 75 euros) : Antec P180 mini, Lancool Dragonlord PC-K58, Xigmatek Midgard - milieu de gamme +++ (75 à 100 euros) : Antec Nine Hundred, Cooler Master HAF 922, Fractal Design Define R2, Lancool Dragonlord PC-K62 - haut de gamme (100 à 150 euros) : Antec P183, Cooler Master HAF 932 - très haut de gamme (+ de 150 euros) : Cooler Master Cosmos et HAF-X, Corsair Obsidian 700D, Lian Li Tyr-X900, SilverStone Fortress FT-01 - spécial home cinéma : Antec Fusion Remote Max, SilverStone Grandia GD-04 et GD-05, SilverStone Sugo SG-06, Zalman HD501

136

I Hardware Magazine


Dépenser moins :

- 35 euros : couple carte mère/cpu Athlon II X4 630 et Asus M4A78AM en DDR2 (255 euros) - 25 euros : alim entrée de gamme de marque - 35 euros : boîtier entrée de gamme de marque

Bureautique/Internet/Multimédia : Esthétique, silence et puissance SSD Processeur : Intel Core i3 530 (105 euros)

Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) Carte mère : Gigabyte H55M-UD2H ou Intel DH55HC (90 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1333 C9 (105 euros) Carte graphique : contrôleur graphique intégré au processeur

Gagner des perfs :

+ 70 euros : processeur plus rapide, Core i5 650 (175 euros) + 30 euros : SSD C300 64 Go (150 euros) + 60 euros : lecteur blu-ray/graveur CD et DVD (80 euros)

SSD : Intel V-Series 40 Go (120 euros) Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Seasonic S12II Bronze 430 W (70 euros) Boitier : milieu de gamme (65 euros) Divers : lecteur de cartes mémoires (15 euros)

Total : 680 euros Dépenser moins :

- 40 euros : processeur dualcore Athlon II X2 250 (55 euros) - 35 euros : couple carte mère et mémoire en DDR2 (135 euros) - 20 euros : disque dur 500 Go (55 euros)

Gamers - Jouer sans se ruiner Processeur : AMD Athlon II X4 630 (95 euros) Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) Carte mère : Gigabyte 870-UD3 (95 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1333 C9 (105 euros) Carte graphique : Radeon HD5670 (80 euros) Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros)

Gagner des perfs :

+ 55 euros : processeur plus rapide, Phenom II X4 955 Black Edition (150 euros) + 70 euros : carte graphique plus rapide, Radeon HD5770 (150 euros) + 40 euros : alimentation modulaire et plus puissante, Corsair HX 520 W (85 euros)

Alim : Corsair CX 400 W (45 euros) Boitier : entrée de gamme (30 euros) Divers : N/A

Total : 560 euros

Dépenser moins :

- 65 euros : couple carte mère et processeur AMD, Phenom II 955 BE (250 euros) - 15 euros : alimentation de puissance inférieure, Corsair HX 520 W (85 euros) - 40 euros : boîtier de gamme inférieure (50 euros)

Gaming et plus : jouer 1 920 x 1 200 AA4X Processeur : Intel Core i5 750 (190 euros) Refroidissement processeur : Scythe Yasya (40 euros) Carte mère : Gigabyte P55A-UD3 (125 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1600 C8 (115 euros) Carte graphique : Radeon HD5770 1 Go (150 euros)

Gagner des perfs :

+ 50 euros : processeur plus puissant, Intel Core i7 860 (240 euros) + 135 euros : carte graphique plus puissante, Radeon HD5850 1 Go (280 euros)

Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Silver Power SS-SP620M 620 W (90 euros) Boitier : milieu de gamme +++ (90 euros) Divers : lecteur de cartes mémoires (15 euros)

Total : 910 euros Dépenser moins :

- 50 euros : carte mère de gamme inférieure (160 euros) - 125 euros : carte graphique moins puissante, Radeon HD5870 1 Go (370 euros) - 70 euros : SSD entrée de gamme (120 euros)

Gaming et plus : Extrême gaming Processeur : Intel Core i7-860 (260 euros) Refroidissement processeur : Noctua NH-U12P SE2 (60 euros) Carte mère : Asus Maximus III Formula ou EVGA P55 FTW (210 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1600 C8 (115 euros) Carte graphique : GeForce GTX 480 (495 euros) SSD : Intel Postville X25-M (210 euros) Disque dur : HDD 2 To 7 200 tours 32 ou 64 Mo (120 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros)

Gagner des perfs :

+ 55 euros : CPU i7-930, carte mère X58 et 6 Go (630 euros) + 140 euros : SSD 100 Go avec contrôleur Sandforce +90 euros : processeur débloqué Core i7-875 (350 euros) + 75 euros : ventirad pour carte graphique Prolimatech MK13 + deux ventilateurs 92 mm (75 euros)

Alim : Cooler Master Silent Pro Gold 600 W (120 euros) Boitier : haut de gamme (125 euros) Divers : lecteur de cartes mémoires (15 euros)

Total : 1750 euros

Hardware Magazine

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Références Dépenser moins :

Spécial home cinéma

Gagner des perfs :

- 55 euros : couple carte mère processeur AMD (chipset 785G et Athlon II X2) - 25 euros : disque dur 1 To 5 400 tours à la place du SSD (70 euros) - 70 euros : graveur CD/DVD à la place du blu-ray

Processeur : Intel Pentium G6950 (85 euros)

+ 25 euros : Intel V-Series 40 Go (120 euros) + 30 euros : processeur plus rapide, Core i3 540 (125 euros) + 70 euros : disque dur 1 To 5 400 tours (70 euros)

Refroidissement processeur : Scythe Big Shuriken (35 euros) Carte mère : Gigabyte H55M-UD2H (90 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1600 C8 (115 euros) Carte graphique : intégrée au processeur SSD : OCZ Onyx 32 Go (95 euros) Graveur : lecteur blu-ray graveur CD et DVD Samsung SH-B083L (90 euros) Alim : Seasonic S12II Bronze 430 W (70 euros) Boitier : SilverStone GD04 (80 euros) Divers : N/A

Total : 660 euros Dépenser moins :

- 75 euros : carte graphique de gamme inférieure, Radeon HD5770 MSI Hawk (150 euros) - 50 euros : boîtier de gamme inférieure (50 euros)

Spécial overclocking (hautes perfs, bon rapport Q/P) Processeur : Intel Core i5 660 (170 euros) Refroidissement processeur : Noctua NH-U12P SE2 (60 euros) Carte mère : EVGA P55 FTW (210 euros) Mémoire : G.Skill Trident DDR3-2000 C9 (140 euros) Carte graphique : GeForce GTX460 1 Go (225 euros) Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Silver Power SP-SS620M 620 W (90 euros)

Gagner des perfs :

+ 180 euros : processeur plus puissant, Intel Core i7 875K (350 euros) + 15 euros : ventirad Noctua NHD14 (75 euros)

Boitier : table de bench Lian-Li PC-T60 (100 euros)

Total : 1 090 euros

Dépenser moins :

Spécial économies d’énergie

Gagner des perfs :

- 305 euros : sans carte graphique et CPU moins puissant, Xeon L3426 remplacé par Core i3 530 (105 euros) - 40 euros : boîtier de gamme inférieure (50 euros)

Processeur : Intel Xeon L3426, 45W de TDP (280 euros) Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) Carte mère : Gigabyte H55M-USB3 (105 euros) Mémoire : Kingston HyperX LoVo 4 Go DDR3-1333 C9 (135 euros) Carte graphique : Radeon HD5770 1 Go (150 euros) SSD : Intel X25-V 40 Go (120 euros) Disque dur : Samsung EcoGreen F2 1 To (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Seasonic S12II Bronze 430 W (70 euros) Boitier : milieu de gamme +++ (90 euros)

+ 15 euros : disque dur en 1,5 To + 15 euros : ventirad Noctua NH-D14 (75 euros)

Total : 1 060 euros

Autour de l’UC Claviers et souris : le clavier et la souris sont les périphériques que vous aller le plus solliciter, ne négligez pas leur qualité ! Même si vous ne souhaitez pas investir une fortune en la matière, évitez à tous prix les marques inconnues proposées chez quelques revendeurs, ce sont presque toujours de mauvaises surprises, surtout en sans fil. Privilégiez l’increvable, Logitech ou Microsoft, un ensemble clavier et souris d’entrée de gamme ne dois pas excéder 25 euros. Si vous êtes joueur, en quête d’un matériel de précision, voici nos références : - Souris : Logitech G500, OCZ Behemoth, SteelSeries Icari - Clavier : Logitech G110, Logitech G15, Logitech G19 Ecrans : étant donné les baisses de prix, qui voudrai s’acheter un écran plus petit que 24»de nos jours ? Le confort de la surface, la définition full HD, le rêve accessible.

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