Hardware mag 46

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5,90 €

Avril/Mai 2010

dossier

n°46

p.90

p.44

test

Best Of des GPU à moins de 80 €

6 ou 8 coeurs, trichannel, RAID, CrossFire X ou 3-Way SLI

Gulftow le Core i7n 980X 6 co à l’essaires

Multiplier les composants augmente-t-il les performances ? test

les HD5450 et 5570 face à la concurrence p.96

comparatif

Ventirads CPU thermalright, SCythe, etc… nos nouvelles références !

p.20

GeForce GTX 480

p.102

Boîtiers :

6 tours et 2 tables de bench stylées

Chaud, le test ! Perfs DX11, bruit, conso, le GPU de tous les records PRatique

test

p.74 p.30

Le Montage Parfait

Les boîtiers évoluent, les techniques de montage aussi ! Notre pas à pas pour une config performante, design et silencieuse.

HDMI sans fil le premier transmetteur Wireless USB

Guide

Quelle config pour jouer fluide ? Sup Com 2, Metro 2033, Assassin Creed 2, Bad company 2…

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Courrier des lecteurs : Email : lecteurs@techage.fr

Édito

Abonnements : Axiome Abonnement Presse PCUpdate L’Engarvin 06390 COARAZE Pour tout renseignement sur les abos : 06 26 64 23 29 abo@axiomegroup.biz Ont participé à ce numéro : MPM Editions (Rédacteur en chef : Jérémy Panzetta ; rédacteur : Benjamin Bouix ; pigistes : Manuel Da Costa, Damien Labourot) ; Tridam Conception graphique : David Benamou Maquettiste : Cyril Albo Hardware Magazine est édité par Tech.Age SA au capital de 78300 €, 25c boulevard Royal, L-2440 Luxembourg Administrateur délégué et directeur de la publication : Christian Marbaix Rédacteur en chef délégué : Thomas Olivaux Publicité : Stéphanie Chauvin stephanie@techage.fr

L’envoi de tout texte, photo ou vidéo implique l’acceptation par l’auteur de leur libre publication dans le journal. Les documents ne sont pas retournés. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41 d’une part que « des copies ou reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective» et d’autre part que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinea premier de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelques procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants de l’ancien code pénal. Textes, photos : copyright 2002/2010 Tech.Age SA Impimeur : N.I.I.A.G Printed in Italy, imprimé en Italie N° de commission paritaire : 0913 U 83994 Dépôt légal : deuxième trimestre 2010 Distribution : MLP

Imprimé sur papier 100% recyclé

Overdose de Core, de Babes et DFO ! Il y a des jours où tout vous énerve. Tout ? Non, touS et surtout nos habitués T.O. et B.B. Si nous nous réjouissions d’avoir eu un Gulftown pour pouvoir le tester, notre T.O. à nous, un peu vexé de ne plus avoir le plus gros nombre de Threads au sein d’un PC de la redac’, s’est commandé une carte mère et deux processeurs voués aux pires sévices. Son colis à peine arrivé, ca n’a pas fait un pli, il l’a monté à l’arrache sur la table de bench. Se rajoutant des contraintes pour rien, notre frimeur s’est dispensé de fixations, les deux rads juste posés sur les CPU et collés par de la pate thermique, « Pas le temps de monter ca proprement, il faut faire un screen ! » a-t-il répété, salivant devant ses deux Xeon Westmere et sa carte serveur. On passera sous silence (enfin presque) l’étape fastidieuse de l’installation de Windows, réussie au bout de 44248 tentatives (cordonniers, mal chaussés, etc) et le bruit ahurissant de l’alim de serveur, aisément identifiable à 50 mètres. Bon allez, concédons que nous avons pu admirer un magnifique screenshot de ses 24 threads mal rangés du gestionnaire de performances. L’histoire ne dit pas si Word tournera plus vite ou si les articles arriveront plus tôt. Malgré tout, avouez que vous aussi il vous énerve maintenant, ce T.O. ayant toujours un Core d’avance… Et dire que pendant ce temps-là, un certain B.B. a eu le droit de sortir pour arpenter le CeBIT… Quelque part, ça énerve mais d’un autre côté, passer quatre jours en Teutonie du nord-est, sous la neige, ça semble long et il nous vient alors une certaine compassion ! Sauf que celle-ci est de courte durée ! Le jeune padawan publiait les photos de « son compte rendu » sur le Facebook de la rédac’ (pour ceux que ça intéresse, cherchez « Tech. Age »), au lieu d’écrire des news sur le matos qu’on aime tant. Non, Môssieur a shooté des babes de partout, pas une seule photo de sacro-saint hardware ! En plus, ce fourbe n’a pas partagé avec les confrères afin que nous puissions élire Miss Tech. Age ! Quel traître ! Ravalons tout de même un peu notre colère, sa sortie en Germanie australe a eu du bon, elle nous aura permis de ne devoir d’excuses à personne ce mois-ci. Il n’a rien cramé ! Enfin, pendant que Joli coeur arpentait des kilomètres de moquette à Hanovre et courait après les jolies filles, nous, nous devions bosser ! Enfin, quand je dis « nous », je dois vous faire part d’un fait divers. Nous avons failli perdre un troisième larron dans ce que l’on appellera « l’affaire DFO » (Darkfall online). Nous avons assisté, impuissant (une nouvelle fois), à l’embrigadement d’un journaliste au début de l’écriture de ce que l’on a cru devenir un trimestriel… Mais il a rendu pelle et pioche au bout de huit jours ! Ouf ! Motif officiel : « Incompatible avec une vie de famille, faut y passer trop de temps ! » sic. Faites des mômes qu’ils disaient… Nous pouvons donc poursuivre normalement le cours des magazines, même si, à en croire notre éditeur préféré, ce mois-ci, nous avons traîné encore plus que d’habitude… Chose que nous ne reconnaîtrons jamais officiellement, même sous la torture !

DL


Sommaire

102

t-il ses promesses ? L’avenir est-il aux CPU hexacores ? 3 - nVidia NF200, Le chipset SLI qui invente des lignes PCI-Express Depuis sa sortie, le chipset NF200 de nVidia a fait couler beaucoup d’encre. Sa présence sur les dernières cartes mères haut de gamme Asus, EVGA et MSI est l’occasion de faire un point sur ce composant « miracle ».

News •

Le meilleur du hardware La synthese du Cebit Cas pratiques

12

Geekitude

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La sélection software du mois

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Pratique

Test •

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nVidia GTX 480

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Sommaire Avril/Mai

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Multiplier les composants augmente-t-il vraiment les performances ? 44

1 - 6 ou 8 coeurs, trichannel, RAID, CrossFire X ou 3-Way SLI Les cores se multiplient dans nos CPU, les cartes graphiques bossent de concert et presque toutes les cartes mères embarquent un contrôleur de stockage compatible RAID : la mode des multitrucs bat son plein ! Les performances sontelles systématiquement au rendez-vous ? 2 - Core i7 980X, Les CPU six cores débarquent ! Voici le premier processeur à six cores, gravé en 32 nm s’il vous plaît ! Ce colosse tiendra-

Linux, alternative à Windows 7 ?

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Linux, un système d’exploitation difficile à prendre en main ? Voilà une idée dépassée. Pour autant, Linux peut-il compléter ou remplacer le meilleur OS jamais produit par Microsoft ?

Premier montage, changement occasionnel de configuration, intégration parfaite, la tâche parait simple au premier abord mais une foule de détails peut faire la différence entre un bon et un mauvais montage.

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90

Le montage d’un PC de A à Z

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Supreme commander 2, assassin creed 2, Metro 2033, BadCompany 2, StarCraft 2 . Du très bon ce mois ci, du gourmand aussi. Quelle machine vous faut il pour les faire tourner comme ils le méritent ?

Les GeForce nouvelle génération débarquent et font dans la démesure. Performances, DirectX 11, consommation, bruit… la reine de la 3D ?

Dossier

Les jeux du mois

Comparatif

Cartes graphiques d’entrée de gamme : quel intérêt ?

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C’est toujours sous la barre des 100 euros que l’on retrouve le plus de cartes graphiques déclinées à toutes les sauces. Avec l’arrivée des petites Radeon HD 5000, nous avons décidé de faire le point car une différence de 10 euros peut représenter un delta énorme en termes de performances ! •

6 nouveaux ventirads CPU, Pour tous sockets, de 25 à 65 euros 96 Le premier ventirad de

Offres d’abonnements p39-40-53-54-107-108


Noiseblocker, le nouveau fer de lance Thermalright, un radiateur Zalman sur lequel il est possible d’attacher les ventilateurs de son choix, un Scythe au design original, et une nouvelle référence en milieu de gamme ! •

6 ou 8 coeurs, trichannel, RAID, CrossFire X ou 3-Way SLI

Test

Alu stylé ou acier pratique Choisissez votre prochaine table de bench 116

GeForce GTX 480

Entre fonctionnalité et esthétisme, il faut choisir. La version 2.5 de la table de bench Dimastech, référence du marché affronte la superbe tentative de Lian Li, le spécialiste du tout alu. •

nVidia Optimus, indispensable à nos laptops ? 120

Montage PC de A à Z

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Wisair Wireless USB Audio/Video Adapter Set : coupez le câble HDMI 124 Trois à quatre fois moins chers que les modèles à la norme WHDI, les transmetteurs audio/vidéo HDMI sans fil basés sur la technologie Wireless USB, sont-ils aussi efficaces ? Réponse par le test d’un des premiers produits à cette norme.

Les boitiers évoluent, les techniques de montage aussi ! Notre pas à pas pour une config performante, design et silencieuse.

800, notamment le 890GX et son contrôleur graphique intégré, premier sorti. Support du Phenom II X6, contrôleur SATA 6 Gb/s, un bon cru ? •

Dell U2711 : le roi

des 27 pouces ?

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Le Dell U2711 est le premier moniteur 27 pouces à atteindre une résolution de 2 560 par 1 440. Il propose aussi des caractéristiques dédiées aux professionnels, à un bien meilleur prix que de coutume. Est-ce vraiment la bombe annoncée ?

AMD Radeon HD 5830 : le faux pas 130 Après avoir enchaîné de nombreux succès, AMD trébuche sur cette dixième Radeon DirectX 11 qui était pourtant très attendue…

AMD 890GX, Même joueur, joue encore 128 Après plus de deux ans de règne, la série de chipsets AMD 700 céde la place aux

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Enfin, nVidia répond aux 58xx Retour en force ou descente aux enfers ?

Avec Optimus, nVidia prétend pouvoir réconcilier autonomie et perfs, avec un second GPU qui ne puise dans la batterie qu’en cas de besoin, en toute transparence.

Gulftow le Core i7n 980X 6 co à l’essaires

Multiplier les composants augmente-t-il les performances ?

Antec Two Hundred S, A+ CS-573, Xigmatek Asgard, Cooler Master 690 II Advanced, InWin Maelstrom, Xigmatek Utgard 102 De 40 à 90 euros, nos boitiers du mois font rimer économie et qualité. Enfin, presque tous…

44

Nos configurations de référence 137

38


News

actualités Hydra enfin interessant

Sur son gigantesque stand au CeBIT, MSI a présenté (les derniers jours) une carte basée sur le chipset AMD 870 et équipée d’une puce Hydra, la MSI 870AGD60. Pour rappel, cette technologie est utilisée sur la P55 Big Bang Fuzion et permet de coupler n’importe quel type de cartes graphiques. Très souple et techniquement impressionnante, ce n’est pas pour autant une option vraiment utile pour celui qui est prêt à dépenser autant dans une configuration. Mais avec cette GD60, MSI pourrait bien réussir à percer sur le marché des cartes abordables supportant le multiGPU. En effet, elle embarque une puce Hydra plus abordable que celle présente sur la Fuzion, ce qui la limite à la gestion de 16 lignes splittées en 8/8, mais ce n’est pas gênant sur un tel chipset qui ne peut pas gérer plus de lignes. Elle n’utilise, en outre, des condensateurs spéciaux Hi-C Cap qu’autour du socket, là où c’est réellement important, permettant de réduire le coût de fabrication. Grâce au SB850, on profite du SATA 6 Gb/s et la puce NEC se charge de l’USB 3.0. Le tout pour un prix tournant autour des 120 euros selon les ingénieurs MSI. A ce prix, on a une carte très bien équipée et qui permet n’importe quelle upgrade via le support de n’importe quel système biGPU, même le SLI, et les Phenom X6 et les nouvelles normes de stockage sont aussi de la partie.

3DTV Play : nVidia à l’assaut des Télés 3D! Notre dossier sur la vision en relief sur PC, de PC Update n° 46, mérite quelques compléments, tant ce domaine bouge vite en sa période de lancement. nVidia a ainsi profité d’un partenariat avec Panasonic pour annoncer pour l’été la sortie de 3DTV Play. Là où l’actuel 3D Vision gère l’affichage sur un PC équipé d’un écran 120 Hz, 3DTV Play se consacre aux TV 3D nouvelle génération qui supportent une solution standardisée et sur lesquelles vous brancherez un PC équipé d’une solution graphique de la marque (à partir des GeForce 8). Il reconnaît plus de 400 jeux certifiés fonctionnels en relief, permet de regarder photos et vidéos sur une TV plasma ou LCD 3D via le HDMI ou DVI, bref comme 3D Vision. Mais pourquoi un logiciel spécifique aux TV ? Pour rentabiliser pleinement le travail fait sur 3D Vision, nVidia a décidé de séparer cette fonctionnalité du pilote classique et de la commercialiser. Et simplement pour çà, il faudra débourser 39 $ ! Tout comme avec 3D Vision, il vous est possible de jouer et de retranscrire vos fichiers multimédias sauf les Blu-Ray qui demandent une licence spécifique. Pour cette tâche, il faudra encore se tourner vers Cyberlink ou Arcsoft dont les lecteurs PowerDVD 10, TotalMedia Theatre 3 évoluent pour gérer la 3D. A noter que les propriétaires de lunettes nVidia auront accès à 3DTV Play gratuitement puisqu’ils auront payé la « licence » 3D Vision en achetant le kit. Gardez bien votre emballage au cas où on vous demanderait un numéro de série… Attention cependant, ces lunettes ne seront pas compatibles avec les nouvelles TV 3D qui utilisent une polarisation différente que celle prévue par nVidia. Notez que la question ne s’était pas posée précédemment pour les quelques rétroprojecteurs compatibles 3D Vision puisque ceux-ci étaient basés sur la technologie propriétaire de nVidia, qui était donc rémunéré par l’achat de son kit et probablement par la licence accordée au fabricant.

Les remplaçants des CULV pointent le bout de leurs transistors Acer et MSI laissent filtrer les premières informations concernant le premier remplaçant des gammes CULV ! L’Intel Core i5 520UM (pour UltraMobile) fonctionne par défaut à 1,06 GHz et jusqu’à 1,86 GHz en mode Turbo. L’HyperThreading répond toujours présent. Le HD Graphics, s’il est toujours capable de monter à 500 MHz en mode dynamique (la même valeur qu’un Core i5 520M), est capable d’abaisser sa fréquence de base à 166 MHz.

News

Côté TDP, la puce dissipe 18 W. Cela ressemble à un grand écart quand le Core 2 n’en demandait que 10, mais n’oublions pas que le processeur inclut aussi le chipset. Si l’ancienne plateforme se composait du CPU, d’un ICH9 et d’un GS45, la nouvelle ne compte donc plus que le CPU et un southbridge HM55. Ce sont encore 3,5 W de gagnés puisque nous passons de 25 à 21,5 W !

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I Hardware Magazine

MSI présentait bien sûr ce i5 au sein d’un portable, reprenant intégralement la coque de son actuel X350 Slim, alors que chez Acer, on a retouché la gamme Aspire Timeline. Première modification, la couleur de la machine passe d’un gris passe-partout à un marron du plus bel effet. Mais surtout, le clavier passe au chicklet, et c’est appréciable, puisque c’était le principal reproche qu’on pouvait faire ! Au menu, nous aurons donc un 1830T en 11’’, un 3820T en 13’’, un 4820T en 14’’ et enfin, un 5820T dont l’intérêt nous échappe puisque 15’’ pour un ultramobile, ça fait quand même beaucoup ! La disponibilité est pour le début de l’été.


HDMI 1.4a : Ethernet, 4K et 3D On vous le disait, la vision en relief provoque bon nombre de chamboulements. Maintenant que nos appareils supportent le HDMI 1.3, voici le HDMI 1.4a qui apporte le support de la 3D et de ses deux flux 1080p à faire transiter dans un seul câble, tout en faisant passer un son multicanal sans compression, chose impossible à faire avec la norme actuelle. Autre nouveauté, la possibilité de faire remonter un signal audio à travers le câble HDMI. Si vous souhaitez reprendre le son du décodeur TNT de votre téléviseur dans une installation home cinéma, il faut en 1.3 connecter un câble S/PDIF ou optique en sus du HDMI pour transmettre le signal audio de la télé vers l’ampli, les prises HDMI n’étant que des entrées. Avec la version 1.4a, c’est fini : le son peut repartir par le câble HDMI reliant l’amplificateur et le téléviseur. Même si les téléviseurs 4K ne sont pas vraiment abordables, le 1.4a supporte les vidéos 4K avec sa résolution maximale de 4 096 x 2 160 en 24 Hz ou 3 840 x 2 160 jusqu’à 30 Hz. Si le RGB est toujours d’actualité dans le monde de la vidéo, d’autres espaces colorimétriques (le Gamut) ont la préférence des photographes. Le HDMI 1.4a intègre donc les profils sYCC601, Adobe RGB, Adobe YCC601. Le standard HDMI 1.4a offre aussi la possibilité d’intégrer une connexion Ethernet 100 Mbit, de quoi amener Internet dans nos téléviseurs. Un nouveau type de câble portant la mention « HDMI Ethernet Channel » (HEC) est créé à l’occasion. Enfin, ce nouveau standard intègre une nouvelle prise microHDMI (type D) permettant une intégration plus aisée dans les smartphones, tablettes, etc. puisque sa taille est quasi identique au connecteur microUSB, soit 50 % de moins que l’actuel miniHDMI (type C), et conserve le passage d’un signal 1080p ! Reste que la compatibilité n’est pas ascendante et pour utiliser une chaîne HDMI 1.4, il faut une nouvelle fois tout changer, câble inclus ! Et ce n’est pas tout, il sera impossible de faire la combinaison HEC + 4K ou 4K et 3D…

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En kiosques ce mois-ci

Silverstone HDDBoost : les SSD au secours des HDD ? Le HDDBoost se présente sous la forme d’une baie 3,5 pouces équipée de deux interfaces SATA-2, afin de connecter un SSD et un HDD, le tout géré par un contrôleur, puis connecté en SATA-2 à la carte mère. Le but est de dupliquer une partie des données du disque dur sur le SSD, afin d’utiliser ses bonnes performances en lecture et ainsi améliorer les temps de chargement du système et des programmes. Mais à la différence d’un RAID, on conserve la capacité de stockage du disque dur et on n’a pas à réinstaller. En effet, le HDDBoost peut accueillir un disque dur vierge sur lequel vous lancerez une installation standard de Windows, mais aussi un disque système déjà utilisé. Une synchronisation automatique des données est effectuée entre le HDD et le SSD. Elle est relativement rapide mais dépend de la rapidité du disque dur en lecture et de celle du SSD en écriture. Un utilitaire permet de visualiser l’état de la synchronisation et, au passage, de mettre à jour le firmware du HDDBoost. Windows détecte le HDDBoost comme un périphérique de stockage classique, dont la capacité est égale à celle du disque dur utilisé, le SSD ne faisant qu’office de tampon. Prenons le cas d’une association entre un disque dur de 500 Go et un SSD de 30 Go. Lors de la duplication des données, les 30 premiers gigaoctets

du disque dur vont être copiés sur le SSD. Avec un disque dur scindé en deux partitions de 30 et 470 Go, et un SSD de 64 Go, ce sont alors les 30 Go de la première partition ainsi que les 34 premiers gigaoctets de la seconde qui vont être transférés sur le SSD. Tous ces fichiers vont ainsi bénéficier de meilleurs accès en lecture car ils vont être lus à partir du SSD et pas sur le disque dur. Mais cela signifie aussi que si les fichiers qui vous intéressent ne sont pas contenus dans ces 30 Go, il n’y aura pas d’amélioration puisque ces données seront lues par le disque dur. C’est d’ailleurs pour cette raison que Silverstone recommande de défragmenter son disque dur avant installation du HDDBoost, afin que les fichiers les plus utilisés par le système soient placés en début du disque.

Ca boost mais…

Le HDDBoost améliore effectivement les temps de chargement. Celui de Seven gagne 10 secondes face au disque dur seul, les jeux en profitent également. Le bénéfice est encore plus important avec un disque dur d’ancienne génération. Mais force est de constater que ces scores restent un ton en dessous du SSD seul. D’autre part, ces gains n’ont pas pu être retrouvés lors de l’installation de nouveaux programmes, une fois que la première synchronisation de données du HDDBoost a été effectuée à son initialisation. Théoriquement,

le HDDBoost exécute une synchronisation incrémentielle à chaque démarrage de la machine et de manière transparente. Mais bien que notre système occupe 20 Go de données et qu’il reste donc 10 Go de place pour la duplication sur le SSD, après installation de nouveaux jeux, nous ne constatons aucune amélioration des temps de chargement. Resynchronisation défectueuse ? Dur à vérifier mais bien gênant…

Un intérêt très limité

Si le contrôleur du HDDBoost avait été plus « intelligent », c’est-à-dire capable de réellement identifier les fichiers de démarrage de tous les programmes ou données très utilisés, quelle que soit leur place sur le disque dur, afin de les dupliquer sur le SSD, le produit aurait été beaucoup plus intéressant. Mais ce n’est pas le cas, donc nous ne pouvons que vous conseiller d’investir les 40 euros que vaut ce HDDBoost dans un plus gros SSD, suffisant pour accueillir votre système et vos programmes préférés et de garder votre vieux HDD pour les données, qui reste plus rapide que l’association HDD/SSD du HDDBoost. Au final, ce produit n’a d’intérêt que pour ceux qui ne veulent absolument pas réinstaller leur système pour une raison quelconque, mais souhaitent quand même gagner un peu de performances.

Hardware Magazine

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News

2010 E

n termes de visiteurs, comme nous l’avions constaté au CES, l’affluence au CeBit est stable et l’intérêt du public reste entier. Si nous avons réussi à intégrer le test de Fermi dans ce numéro, lors du CeBIT, le nouveau GPU nVidia était encore l’objet de tous les secrets. ATi a donc eu le champ libre puisque les partenaires des rouges montraient des cartes intéressantes se démarquant des modèles de référence.

L’Asus Ares ou une énorme carte graphique basée sur deux Radeon HD 5870.

PowerColor se démarque en proposant une Radeon HD 5770 Eyefinity Edition dotée de cinq sorties miniDisplayPort.

News

Le contrôleur SandForce était présent en masse, ici chez GSkill avec son modèle Phoenix.

Chez XFX, une Radeon de tous les superlatifs était présentée : une Radeon HD 5970 Eyefinity Edition dotée de 4 Go de mémoire et de six sorties miniDisplayPort. Elle s’échangera en édition limitée contre 1 000 euros. Dans la même catégorie, Asus a dévoilé publiquement son Ares, que le Taïwanais présente comme une Radeon HD 5870 X2. Elle utilise, en effet, deux

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I Hardware Magazine

GPU Cypress cadencés aux mêmes fréquences que la 5870 et non revues à la baisse comme sur la 5970. Au niveau de la mémoire, l’Ares double la mise avec 4 Go de GDDR5. Cependant, le fabricant dit ne pas vouloir réitérer l’erreur commise avec la Mars, à savoir une carte bien trop exclusive vu son prix de 1 200 euros contre une GTX295 coûtant moins de 500 euros. L’Ares devra être une 5870 X2 réaliste, donc vendue largement en dessous des 1 000 euros, quand une 5970 se négocie 600 euros.Toujours chez Asus, une plus modeste 5870 Matrix était montrée avec un GPU overclocké à 894 MHz, en lieu et place des 850 MHz d’origine, tandis que la mémoire est doublée avec un total de 2 Go, ce qui ne sera pas inutile tant cette carte se destine aux grosses résolutions. Malheureusement, le prix de ces améliorations risque d’être assez élevé, avec une surenchère de plus de 100 euros par rapport au modèle d’origine. MSI n’était pas en reste avec des cartes graphiques de sa série TwinFrozr, dotées de composants dits « militaires » afin d’assurer une plus grande fiabilité. Trois modèles de 5800 étaient montrés et tous basés sur le même PCB : 5870, 5850 et 5830. Preuve s’il en fallait encore que la 5830 est une 5870 castrée, d’où son prix élevé en comparaison de ses performances.En sus, la 5870 Lightning se montrait, une fois encore, bientôt prête à être lancée. Elle reprend le même radiateur que la 5870 TwinFrozr, mais avec un PCB largement amélioré, plu-

tôt destiné à l’overclocking extrême. Gigabyte était plus discret et présentait une 5870 Super Overclock arborant un système de refroidissement inédit et des fréquences légèrement revues à la hausse.Initialement prévue à 1 GHz, les équipes Gigabyte ont dû être réalistes. ATi a déjà assez de mal à four-

40 SSD de 256 Go dans un seul et unique boîtier chez Patriot Memory.


Des faux airs de Stacker moderne pour ce 98R9 de Cougar, espérons qu’il soit commercialisé en France.

nir des Cypress pour ne pas, en plus, être trop exigeant, le rendement serait alors catastrophique. On parle donc de fréquences aux environs des 950 MHz, mais plutôt moins que plus. PowerColor jouait dans une autre catégorie pas forcément inintéressante, avec une 5770 dotée de cinq sorties miniDisplayPort, de quoi accéder à l’Eyefinity à moindre coût, et une 5750 « green » fanless ne s’alimentant que par le port PCI-Express de la carte mèredont nous vous parlions le mois dernier. Voilà qui ravira les amateurs de media centers. Autre sujet en vogue sur ce genre de salons : les SSD. Si l’année dernière, les SSD basés sur le contrôleur Indilinx se montraient en nombre, c’est le contrôleur SandForce qui était présent… en force. Chez OCZ, évidemment, qui a signé un contrat d’exclusivité avec SandForce pour les mises à jour desfirmwares. Une demande a également été formulée au fabricant du contrôleur pour fournir

un outil activant le TRIM sous Vista et XP. Nous avons également appris que lescontrôleurs SF 1200 et SF 1500 ne sont, en réalité, qu’un seul et unique contrôleur. Le SF 1200 ne fait qu’utiliser un firmware différent qui castre ses performances. Dans le même esprit, OCZ annonce l’Agility 2 qui est aussi basé sur du SandForce, mais avec des performances en baisse par rapport au SF 1200, via un firmware moins évolué, une sorte de SF 1000 en quelque sorte. Mais SandForce fait payer au prix cher son SF 1500, 100 dollars par SSD, ce qui a poussé OCZ à tuer dans l’oeuf les Vertex 2 Pro qui devaient s’en doter. Seul le Vertex Limited Edition, produit en 5 000 exemplaires,sera doté de ce contrôleur haut de gamme, à la base destiné aux entreprises,et éventuellement le Vertex 2 EX équipé de puces SLC.Pour terminer avec OCZ, la firme californienne a dévoilé son Onyx, un SSD de 32 Go annoncé pour 99 dollars. A l’intérieur, un contrôleur Indilinx AMIGOS aux performances nettement plus modestes avec 120 Mo/s en lecture et 70 Mo/s en écriture. Le SandForce SF 1200 est aussi présent chez GSkill avec le Phoenix, chez Patriotavec l’Inferno, chez Corsairavec le Force et chez A-Data avec le S599. Tous ces constructeurs attendent un firmware de la part de SandForce pour pouvoir lancer leur SSD. Ils prétendent que les performances ne sont pas encore satisfaisantes, mais il est vraiment rare de voir toutes les marques être aussi prudentes. On est en droit de se demander ce que fabrique SandForce. Quant au contrôleur JMicron JMF612, A-Data nous a annoncé que le firmware attendu depuis janvier et supposé régler les problèmes d’instabilité du S596 est reporté à ce mois d’avril. Vu le peu de fabricants adoptant ce contrôleur, il y a de quoi s’inquiéter pour

ArcticCooling a présenté son Accelero pour la HD5970. Deux bases, trois ventilateurs, de quoi jouer confortablement et en silence.

son avenir.Et ce n’est pas la bien triste réputation de JMicron, acquise avec les JMF602, qui va décider de nouveaux partenaires à se lancer dans l’aventure, Corsair et A-Data risquent d’être bien seuls sur ce marché. De son côté, L’USB 3.0 s’affirme un peu.les premiers portables dotés de tels ports sont apparus au CeBIT, chez Asus pour être précis, et les périphé-

riques devraient tous faire leur apparition cet été. Silicon Power et Team Group avaient déjà des produits à présenter, tout comme A-Data et son SSD en USB 3.0ou SuperTalent et sa clé à 300 Mo/s, mais beaucoup autres marques nous ont confié ne pas trop s’y intéresser pour le moment.

Thermaltake présentait ce Level 10 customisé et s’apprête à lancer un Level 10 junior, plus petit, et un éventuel Level 11.

La mémoire n’est pas en reste avec une flopée de gigaoctets chez GSkill et Kingston, qui lancent tous deux des kits 24 Go pour X58. On se demande bien à quoi cela peut bien servir, à part crâner devant ses amis, parce qu’à 1 600 dollars le kit, ce n’est pas une lubie bien facile à assouvir. En outre, GSkill détient désormais le record de fréquence certifiée sur un kit avec les Trident DDR3-2500, soit 1 250 MHz réels. La configuration de démo était stable en aircooling, mais

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News

à 1,25 et 1,3 V ! Moins de chauffe, moins de consommation, l’écologie est à la mode ! Si du côté des processeurs, le CeBIT n’a rien montré, ce fut plus prolixe pour les cartes mères grâce au lancement officiel du nouveau chipset AMD 890GX accompagné de ses déclinaisons 880G, 870 et 890FX. Basés sur la série 7, ces jeux de puces apportent comme principale nouveauté le support de la norme SATA 6 Gbps. Pas d’USB 3.0 par contre, si ce n’est via la traditionnelle puce externe NEC.

Asus, Gigabyte, MSI, ECS, Biostar, autant de marques qui montraient des cartes architecturées autour de ces chipsets mais aussi autour du 890FX, le monstre qui embarque ses 32 lignes PCI-Express 2.0.Toute cette famille de chipsets fera bientôt l’objet d’un comparatif cartes mère bien sur, mais il est intéressant de noter qu’à ce jour, seuls Asus et Biostar ont réussi à implémenter l’ACC, l’option qui permet de réactiver les cores des Phenom II castrés, les autres marques y travaillant encore. Asus a présenté ses Crosshair IV Formula et Extreme, en 890FX,qui adop-

Le plein de nouveautés en SSD chez OCZ avec les Agility 2, Solid 2 et Vertex 2.

Un HAF-X bien rempli chez Cooler Master, avec notamment les nouvelles alimentations Silent Pro M Gold.

il faudra quand même avoir une bonne carte mère et un bon processeur pour y arriver. Kingston, GeIL et Team Group présentaient des kits DDR3-2400 pour P55, mais toujours avec des timings assez peu séduisants. Patriot et ses Sector 5 DDR3-2250 et Corsair et ses Dominator GTX DDR3-2300 sont donc dépassés, sur le papier du moins. Mais l’un des kits les plus impressionnants se trouvait chez A-Data, avec des latences incroyablement faibles : 7-8-7-20 pour un kit 2 200 MHz, que ce soit en dual ou triple channel ! Pas de doute, c’est la course à l’image, car ce ne sont pas ces kits à 500 dollars les 4 Go qui se vendront vraiment. Plus raisonnables donc, les Kingston LoVo et GeIL Green Series emboîtent le pas aux GSkill ECO, avec des tensions certifiées

News

Le boîtier Fermi qui a tant fait parler de lui sur le salon et qui a fait tourner SuperSonicSled, la démo nVidia, durant six jours, sans qu’on puisse en apprendre bien plus sur la carte.

La 5870 Super Overclock de Gigabyte semble être celle qui aura la fréquence la plus élevée sur son GPU : on parle de 950 MHz sur un Cypress !

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notamment une compatibilité Fermi, s’il est apte à dissiper tous les watts, mais conservera lesystème de fixation ingénieux de la première version. Il sera néanmoins un peu plus imposant.

Chez MSI, la famille est au complet : 5830, 5850 et 5870 TwinFrozr, pour un silence optimal ?

tent le nouveau design des ROG, tout en rouge, noir et blanc. Ces cartes inaugurent une fonction d’overclocking automatique, à la façon de l’OC Genie chez MSI, et qui vient en complément de Turbo-V. L’Extreme proposera le support de quatre cartes double slot, comme la Maximus III Extreme (P55) testée le mois dernier et la Rampage III Extreme (X58), elle aussi présente, en démo overclocking notamment. Chez MSI, c’était la Big Bang X-Power qui était à l’honneur. Il s’agit d’une carte encore relativement abordable, entre 300 et 350 euros, qui sortira très bientôt, mais qui est plus axée gaming, même si elle devrait elle aussi se défendre en overclocking. Pas de nouveautés vraiment fantastiques par ailleurs, chaque constructeur y allant de son H55 ou 890GX. Grand absent de ce salon, DFI, qui devrait malheureusement arrêter la production de ses cartes grand public. Adieu LanParty donc… En termes de boîtiers, Cooler Master a dévoilé publiquement son HAF-X qui va venir coiffer la série des HAF, avec un tarif de 180 euros, mais qui devrait baisser vers 150 euros selon Cooler Master France. Il se démarque par un espace plus généreux, une ventilation aux petits oignons, un intérieur tout noir et deux emplacements hotswap en façade pour disques durs. Un HAF-912 est également en préparation, afin de pouvoir proposer un HAF lowcost, sous les 90 euros. Thermaltake, de son côté, montrait fièrement un Level 10 peint et nous avons également appris qu’un petit Level 10 était en préparation. Réalisé en acier, plus petit mais reprenant l’architecture de son grand frère, il devrait être vendu sous les 200 euros. A noter qu’un Level 11 est également en préparation et après BMW, c’est Porsche qui s’y colle pour le dessin de ce futur boîtier haut

de gamme. Chez LianLi, on exposait le Tyr X900, un X500 amélioré et un peu plus haut pour intégrer des disques durs en bas du boîtier. Il possède, comme toutes les nouveautés de la marque, des prises USB 3.0 en façade. Ne vous précipitez pas tout de suite, il s’agit plus d’une idée anticipée, dans la mesure où aucune carte mère n’intègre pour le moment de prises USB internes mais au moins, votre boîtier sera prêt pour ces cartes mères, qui devraient sortir à la fin de l’année. On retrouvait, en outre,différentes tables de bench, notamment la T60 que nous testons ce mois-ci, mais aussi la T30 (microATX) et la T1 (mini-ITX en forme d’araignée) et certains modèles de boîtiers déjà existants adoptent maintenant un intérieur noir ou la finition AMD rouge et noir. Corsair présentait ses A50 et A70, des radiateurs assez similaires. Le modèle A50 possède trois caloducs et un ventilateur, alors que l’A70 en aquatre, est un peu plus imposant et est livré avec deux ventilateurs. Rien de vraiment sexy donc, contrairement au 700D. Ce boîtier fait partie de la série Obsidian, comme le 800D que nous avons déjà testé, mais perd le hotswap en façade et la vitre latérale pour une quarantaine d’euros de moins. Scythe aussi proposait son lot de nouveautés venues tout droit du Japon. En plus du Yasya testé dans ce numéro, le Rasetsu, qui reprendra la même architecture, mais à l’horizontale, pour rentrer dans des boîtiers plus modestes, à l’image d’un Noctua C12P. Après le God Hand l’an dernier, le ventiradgéant de Scythe s’appelle maintenant Susano, il est équipé de quatre ventilateurs de 92 mm, mais en est toujours au stade de prototype. Le Setsugen 2 pour cartes graphiques arrivera bientôt, avec

L’éventuel prochain design des barrettes HyperX chez Kingston.

Notons aussi la présence d’un stand Cougar, marque présente en Allemagne mais qui semble vouloir se lancer dans toute l’Europe, et notamment en France. Outre des alimentations qui ont l’air très intéressantes grâce à une gamme déjà complète, nous avons été charmé par son boîtier, le 98R9. Des faux airs de Cooler Master Stacker, une qualité d’assez haut niveau et une place gigantesque, nous ne manquerons pas de le tester lorsque la marque sera établie en France. Shuttle effectuait son grand retour sur le salon allemand, après deux ans d’absence. L’occasion pour le père des XPC de montrer sa gamme de portables destinés aux OEM et son minuscule PC basé sur la nouvelle plateforme Intel Atom et ION 2. Il s’agit du XS35 au format slim et doté d’un emplacement pour un disque dur et pour un lecteur optique slim. Wi-Fi, HDMI, sortie VGA, USB 2.0, RJ- 45 et un emplacement mémoire SODIMM complètent le tableau. Terminons, par un produit extravagant exposé chez Patriot Memory : un boîtier contenant 40 SSD de 256 Go, le tout totalisant donc 10 To. Ces SSD sont connectés à une carte mère de type serveur via des cartes filles appropriées. Cet engin est facturé 100 000 dollars et la firme annonce avoir déjà enregistré plusieurs commandes fermes d’entreprises américaines.

Encore et toujours à l’état de prototype chez Scythe, ce Susano est équipé de quatre ventilateurs de 100 mm et vient recouvrir la carte graphique !

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Cas Pratiques

Cas Pratiques

Gagnez 6 Go de mémoire Corsair ! En nous envoyant une question technique par mail (lecteurs@techage.fr), vous pouvez gagner un kit mémoire Corsair 3 * 2 Go TR3X6GB1600C8D Dominator ou encore une alimentation HX750W ! La rédaction choisira la question la plus pertinente et son auteur recevra son lot. Notez que nous ne pourrons sans doute pas répondre de manière individuelle à toutes les questions ! Par Thomas Olivaux

Overclocker un notebook Est-il possible de faire un overclocking sur un ordinateur portable, si oui comment ?

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Gagnant du mois

otre question a beau être d’une simplicité exemplaire, il n’est pas évident d’y apporter une réponse aussi concise ; globalement, il n’est pas impossible mais pas évident d’overclocker un portable. Pour y parvenir, nous nous heurtons à plusieurs problèmes.

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Le premier d’entre eux, le plus problématique, c’est le refroidissement. L’espace étant compté, les systèmes de refroidissement des CPU ne sont pas très efficaces malgré l’imagination débordante des ingénieurs. Nous sommes nombreux à critiquer la chaleur effrayante que peuvent dégager les laptops en fonctionnement, imaginez donc après overclocking ! Cela dit, il y a beaucoup à gagner à démonter son portable pour nettoyer le système

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de refroidissement et, dans certains cas, à remplacer la pâte thermique. Beaucoup de portables ont une grande trappe à retirer via de multiples vis (tournevis d’horlogerie recommandés),

qui donne un accès direct à l’électronique principale que sont le CPU, le chipset et le GPU. Ce scénario est idéal, car facile et peu risqué. Sur d’autres modèles à l’intégration plus poussée, un démontage total de la machine est nécessaire pour atteindre ces mêmes composants. Avec le risque d’une perte de garantie et un remontage perfectible, source de chaleur ou de vibrations. Le plus souvent, les portables utilisent un système de déport de la chaleur. Depuis un bloc de métal positionné sur le composant à refroidir, un caloduc transfère la chaleur à un radiateur situé sur le bord du portable. Un ventilateur en forme d’escargot aspire de l’air frais sous la machine et expulse son flux à travers le radiateur, vers l’arrière ou le côté du PC. Au fil du temps qui passe, le ventilateur aspire un maximum de poussière qui vient boucher les fines ailettes du radiateur. Un nettoyage régulier sera indispensable, tant pour la survie des composants que de


vos oreilles. L’overclocking réclamant un refroidissement efficace, outre la propreté, interdit d’utiliser le portable sur les genoux ou sur le lit. Celui-ci doit rester sur ses pieds pour que rien n’obstrue les entrées d’air. Il existe certes de nombreux supports équipés d’un ventilateur qui force l’air dans la bonne direction mais leur efficacité varie trop selon les modèles et les portables pour en espérer beaucoup. N’hésitez pas à démonter le bloc d’alu ou de cuivre qui repose sur vos composants pour changer la pâte thermique. Bien souvent de mauvaise qualité, elle sera avantageusement remplacée par une neuve, comme nous le faisons systématiquement sur nos PC fixes assemblés. Faites attention cependant, car certains portables utilisent des petits pads thermiques dont l’épaisseur est indispensable pour assurer un bon contact entre le radiateur et le chip. Si vous remplacez ces épais pads par de la pâte, celle-ci ne s’étalera même pas et votre CPU ou GPU surchauffera. Insistons sur le fait que ces étapes visent à optimiser le refroidissement, mais un cooling de notebook n’autorisera jamais de gros overclockings. Toutefois, si ces astuces vous aident à gagner 10 °C sur le CPU et 15 ou 20 °C sur le GPU en pleine charge, c’est autant de bruit en moins puisque le ventilateur se déclenchera moins souvent. La problématique suivante concerne les outils et les méthodes d’overclocking. Cette pratique

est devenue tellement courante pour les PC normaux que nous croulons sous les réglages de BIOS et les outils Windows. Dans le cas des portables, rien de tout ça ! Les BIOS ne proposent absolument aucun réglage lié à l’overclocking. Les rares machines qui y font exception, comme certains portables pour gamers Alienware ou Asus, sont loin de proposer autant de réglages qu’une carte normale, pas de quoi s’extasier. Sous Windows, les outils d’information les plus classiques fonctionnent tous. Vous pouvez donc, sans hésiter, installer des indispensables comme CPU-Z, GPU-Z ou Everest. Pour ce qui est de l’overclocking CPU, il est quasiment impossible de s’en sortir, non pas que l’électronique bride d’une quelconque façon, mais plutôt qu’il n’existe pas forcément de logiciels pour ajuster les fréquences. Vous pourriez, par exemple, utiliser le célèbre SetFSB, encore fautil connaître le modèle de PLL et que celui-ci soit supporté, c’est rarement le cas. Heureusement, c’est en général surtout la carte graphique que nous souhaitons accélérer, pour autant que ça ne soit pas un vulgaire IGP aux performances 3D inexistantes. Depuis peu, les pilotes de cartes graphiques génériques AMD et nVidia sont proposés, c’est un beau progrès par rapport aux versions bridées et jamais à jour des fabricants de portables. Il suffit alors d’installer RivaTuner pour accroître les fréquences RAM ou GPU. Hélas, il n’est pas rare que les fabricants de portables utilisent des cartes graphiques qui ne respectent pas bien les spécifications. Si c’est le cas, il n’est pas impossible que vous ne parveniez pas à overclocker votre carte ou que vous rencontriez des anomalies, comme la fréquence annoncée de moitié inférieure à la fréquence réelle ou un plantage dès que vous désynchronisez les fréquences GPU et RAM. Si RivaTuner fonctionne sur votre portable, vous pourrez grappiller quelques dizaines de mégahertz, c’est parfois ce qui fait la différence entre

RighMark CPU Clock permet d’ajuster la tension de son processeur, pour chaque multiplicateur de vitesse.

un jeu à peine jouable et un jeu fluide. Les plus téméraires pourront tenter l’overclocking de la carte graphique via leur BIOS, mais en cas de pépin, il est quasiment impossible de s’en sortir puisque la carte ne peut pas être branchée dans un PC standard pour y reflasher un BIOS d’origine. La dernière problématique qui concerne l’overclocking des portables est l’autonomie. Tout accroissement de tension ou de fréquence augmente la consommation électrique. Si 20 W de plus ne changent pas grand-chose sur un ordinateur fixe, c’est une catastrophe pour l’autonomie d’un portable. Sachant que la majorité des portables équipés d’un vrai GPU consomment, en charge, de 60 à 120 W, une surconsommation de 10 ou 20 W n’est clairement pas anodine et représente une baisse d’autonomie sensible, sans oublier la limite imposée par le bloc d’alimentation. Si l’overclocking CPU est virtuellement impossible sur un portable, la technique inverse consistant à undervolter réduira la consommation et la chauffe. Ainsi, non seulement vous gagnerez

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Cas Pratiques

quelques minutes d’autonomie mais surtout, votre processeur chauffera moins, permettant de réduire le bruit ou d’overclocker un peu plus la carte graphique, les deux se partageant généralement le même radiateur et le même ventilateur. Cette astuce ne fonctionne qu’avec les processeurs Core 2, qui représentent l’immense majorité du parc des portables. Rendezvous sur cpu.rightmark.org et téléchargez RightMark CPU Clock Utility. Sur un portable, le processeur ne se contente

pas de passer de sa fréquence nominale à la fréquence minimale EIST, il adopte tout un tas de fréquences intermédiaires. Grâce à RightMark CPU Clock Utility, vous allez pouvoir définir la tension d’alimentation du CPU, ratio par ratio, afin de maximiser la réduction sans tomber trop bas et planter. Note : RightMark CPU Clock Utility ne fonctionne par défaut qu’en 32 bits. Si vous utilisez un système d’exploitation 64 bits, cherchez sur Google le driver RTCore64.sys. Rendez-vous

dans l’onglet Profiles pour effectuer les réglages. Au préalable, choisissez bien le profil Performance on demand, c’est l’usage normal qui permet d’ajuster la fréquence du CPU. Si vous sélectionnez Maximum performance, le ratio sera toujours au maximum. Avant de quitter RightMark, si vous êtes satisfait de vos réglages, allez dans l’onglet Settings et cochez la case Run at Windows startup via Setup Registred Key pour reproduire vos réglages à chaque démarrage du PC.

Le démontage d’un ordinateur portable Le démontage d’un portable requiert de la patience et des tournevis de précision. Vous remarquerez que la longueur des vis varie ; pour vous souvenir de l’emplacement de chacune d’entre elles, vous pouvez prendre un calque, le poser sur le portable et percer ou dessiner à l’emplacement de chacune des vis. Au démontage, posez sur ces emplacements, comme si la feuille était votre notebook. Dans de nombreux cas, il est possible de démonter le clavier après avoir retiré deux ou trois vis sous le portable. Enlever le clavier donne parfois accès à l’électronique, parfois à d’autres vis qui permettent de démonter la coque supérieure. Pour débrancher le clavier, ou d’autres accessoires comme le notepad, il suffit de tirer la petite nappe. Il faudra faire preuve de finesse pour les rebrancher, mais ça n’a rien d’impossible. Lorsque toutes les vis sont retirées, c’est le moment d’ouvrir littéralement la machine en désassemblant les deux morceaux de la coque principale. Attention, ne forcez jamais. Les plastiques sont fragiles donc, si ça tient bon, c’est qu’il doit rester une vis ou une astuce de démontage à comprendre. L’emploi de plusieurs spatules est fortement recommandé pour établir plusieurs points de pression.

Upgrader un PC + une carte mère en deux PC distincts

Upgrade

Ayant gagné une P55 FTW de chez EVGA suite à un jeu concours et disposant d’une configuration assez ancienne (Gigabyte EP45-UD3, Intel Q9400, 4 Go de DDR2, HD4670 et Samsung F1 1 000 Go, Modu82+ 425 W), je souhaite à partir de ces pièces et pour un maximum de 500 euros créer à la fois un nouveau PC pour gamers (1 680 x 1 050, Call of Duty Modern Warfare 2) et un PC home cinéma, deux ordinateurs bien distincts ! Seul problème, je ne sais pas quelle base utiliser pour l’un ou l’autre. Je pars pour l’instant sur un HTPC à base de P55 FTW, une Antec EarthWatt 500 W que je possède déjà, un boîtier HTPC (100 euros), un Core i3 530 (100 euros), un lecteur Blu-Ray (90 euros), 2 Go de DDR3 (60 euros), un Samsung F2 500 Go (45 euros) et la HD4670 passive de mon PC actuel. Il ne me reste qu’une centaine d’euros pour upgrader la carte graphique de mon PC actuel. A ce tarif, je retrouve des HD4850 et pour encore 50 euros de plus, les nouvelles HD5770 ou les HD4870. Ma frustration en tant que fidèle lecteur et surtout passionné de hardware vient du fait que je sous-exploite énormément ma belle P55 FTW et ça fait plus d’un mois que je me creuse la tête ! Auriez-vous donc une solution miracle pour profiter des qualités de cette carte mère comme elle le mérite ?

C

omme vous dites, une EVGA de la série FTW (For The Win) n’a pas sa place dans un PC home cinéma. C’est d’autant plus vrai qu’un Core 2 en fin de vie sera parfaitement à l’aise dans le salon, tandis que votre nouvelle plateforme gamer à base de P55 sera bien plus évolutive.

Bien que l’IGP intégré dans le second die ne soit pas utile, les Core i3 et Core i5 600 sont assez puissants pour prendre place dans un PC de joueur.

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Sachant que le budget est serré, votre idée du Core i3 530 à 100 euros est à retenir. Avec une P55 FTW, vous

n’aurez aucun mal à l’overclocker d’un gigahertz et ainsi profiter d’excellentes performances, bien qu’il ne s’agisse pas d’un quad core. Refroidissez-le par un Cooler Master Hyper TX3, un ventirad d’entrée de gamme qui bénéficie d’un excellent rapport qualité/prix (plus performant et plus silencieux que celui d’origine Intel). Il coûte 15 euros. Il faut effectivement acheter de la DDR3 pour votre carte P55, il faut compter 100 euros pour


un kit 4 Go standard. L’alternative d’un kit 3 barrettes de 3 Go, prévu pour les Core i7 900 en trichannel, n’est pas à exclure. Bien que vous ne puissiez exploiter ces barrettes en trichannel, 3 Go est une quantité tout à fait correcte pour un PC pour joueurs. 2 Go est, en revanche, trop peu, la majorité des jeux modernes étant capables de remplir 1,5 à 2 Go à eux seuls. Le prix au giga étant comparable, ces kits de 3 Go se trouvent dès 75 euros. Compte tenu de notre budget relativement serré, c’est de la DDR3-1333 ou au mieux 1600 que nous achèterons ; évitez tout de même la DDR3 premier prix en 1066. 100 + 15 + 75, nous en sommes à 190 euros de dépensés. Pour le PC pour joueurs en Core i3, il ne reste qu’à acheter une carte graphique. Trouvable à moins de 130 euros, c’est une Radeon HD5770 1 Go que nous achèterions. Cette carte offre des performances à mi-chemin entre les anciennes HD4870 et 4890, c’està-dire de très bon niveau et tout à fait à l’aise pour Call of Duty Modern Warfare 2 en 1 680, tout en apportant une connectique plus moderne et le support de DirectX 11. Nous sommes à présent à 320 euros de dépense, ce qui laisse 180 euros pour finaliser le PC home cinéma. Ce dernier part d’une plateforme Core 2 Quad avec 4 Go de RAM, c’est absolument parfait. Sachant que vous conserverez votre disque dur 7 200 tours

pour le PC pour gamers, il faut acheter un nouveau disque pour le PC de salon. La suggestion du EcoGreen F2 de Samsung est une bonne idée, il coûte bien 45 euros pour 500 Go. Avec les 135 euros qui restent, il va falloir faire un choix. Soit vous possédez déjà des films en BluRay et souhaitez les lire avec ce PC, auquel cas il faudra acheter un lecteur à 95 euros et se contenter d’un boîtier PC classique à 40 euros, soit vous reportez l’achat du lecteur Blu-Ray et vous vous faites plaisir sur le boîtier, en optant pour un modèle haut de gamme, tel que l’Antec Fusion Remote Max. Votre choix sera simplement limité au fait que vous conservez la carte mère Gigabyte qui est en ATX, de nombreux boîtiers home cinéma étant prévus pour du microATX.

Silencieux, économe en énergie et à l’achat, le Samsung EcoGreen F2 est idéal pour un PC home cinéma.

L’Antec Fuion Remote Max, une référence pour monter des HTPC musclés.

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Cas Pratiques

Un PC bureautique rapide et top silence Je souhaiterais monter un PC et je sollicite votre avis. Voici la configuration à laquelle j’ai pensé :

Nouvelle Configuration

CM : Gigabyte GA-H57M-USB 3 avec CG intégrée CPU : Intel Core i3 530 Ventirad : Thermaltake Gunmet Orb RAM : GSkill kit Extreme 3 2 x 2 Go PC12800 Ripjaws CAS 7 DD : SSD Vertex 60 Go + Boîtier : Silverstone Sugo SG02B-F Alimentation : Silverstone Element ST50EF Short Cables 500 W ou Corsair 450HX Mon but est avant tout d’avoir un PC silencieux ; au départ, j’ai pensé à un boîtier Fractal Design R2 sur lequel on peut rajouter des ventilateurs 140 mm. Après réflexion, je me pose la question suivante : un boîtier plus petit (plus esthétique dans un salon par exemple et donc plus polyvalent) n’a-t-il pas besoin de moins de ventilation ? Finalement, le boîtier Silverstone n’est-il pas aussi bien en termes de silence moyennant le changement éventuel des ventilateurs ? Une autre question me trotte dans la tête : vos configurations sont souvent faites à partir d’anciennes plateformes pour des CPU Intel Core 2 (j’exagère un peu) : pourquoi ce choix ? Ne serait-ce qu’en termes d’évolutivité, ma configuration paraît meilleure et l’USB 3 semble intéressant non ? Je suis tenté par un SSD un peu plus grand que 30 Go, histoire d’installer quelques softs supplémentaires, et pas uniquement l’OS. Pour l’alimentation, la Silverstone me tente bien avec ses petits câbles, finalement n’est-ce pas mieux que d’avoir un management possible des câbles ?

Une machine bureautique ultrasilencieuse mérite autant de réflexion qu’un PC pour joueurs.

S

i nous avons encore recommandé beaucoup de Core 2 ces derniers temps, c’est pour deux raisons essentielles. Pour commencer, les processeurs Core i3 et Core i5 600 ne sont apparus que depuis la nouvelle année, nous ne pouvions donc pas encore en parler avant nos deux précédents magazines. D’autre part, nous continuons de recommander du Core 2 ou des Athlon II chez AMD pour une ques-

La Gigabyte H57M-USB3 est intéressante, mais la H55M-USB3 offre un meilleur rapport qualité/prix.

Le Big Shuriken de Scythe est devenu la référence des ventirads extra plats.

tion de coût ! Le rapport qualité/ prix de la plateforme 1156 n’est pas encore aussi bon que celui de ses aînées. Certes, c’est une plateforme plus évolutive, mais après tout, un PC bureautique basé sur un modeste Athlon II ou Core 2 peut être upgradé avec un Phenom II 965 ou un Core 2 Quad Q9550, ce ne sont pas encore de vieux tromblons ! Cela dit, avec un budget qui le permet, nous partageons votre goût des nouvelles générations. Le Core i3 est tout à fait adapté à un usage bureautique soutenu et la plateforme H57 complétée par un chip USB 3 est résolument tournée vers l’avenir.

Venons-en à notre analyse critique de votre configuration. La carte mère que vous choisissez est excellente, mais vous pourriez gagner une quinzaine d’euros en achetant la version H55 (H55M-USB 3). Le chipset H57 n’apporte que deux USB supplémentaires et le support (non utilisé ici) du peu utile Rapide Storage d’Intel, bref, il ne mérite vraiment pas le surcoût. Nous conservons votre processeur (Core i3 530) mais nous remplacerions le ventirad Thermaltake Gunmet Orb (30 euros et plus) par un plus efficace et plus facile à trouver Scythe Big Shuriken (25 à 30 euros). Pour la mémoire, rien à dire, le kit GSkill que vous convoitez est très

Baies disp (utilise un 7 x 3.5" in Cartes Mè PCI : 7 Sl Ventilation Connecte

Coloris : R

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La Meille Quali

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Made Taiw


bon. Peut-être un peu trop pour une machine qui n’a pas vocation à être overclockée outre mesure ? A propos du SSD, le Vertex reste une bonne référence, mais à 190 euros les 60 Go, ne vaut-il mieux pas s’offrir un Intel X25-M 80 Go que l’on trouve à 210 euros ? Le coût au giga passe de 3,16 à 2,60 euros, un écart de 20 % ! La capacité est d’autant plus importante que vous ne semblez pas être intéressé par l’achat d’un disque dur complémentaire. Même si vous bénéficiez d’un stockage réseau, un SSD de 80 Go ne sera pas un luxe. Concernant le boîtier, il sera parfaitement adapté à cette machine qui ne chauffe pas trop. Nous vous déconseillons ici l’achat de l’alimentation Corsair 450HX qui, sans être mauvaise loin s’en faut, n’est pas la plus silencieuse du marché. Avec un Big Shuriken régulé, un SSD et

pas de carte graphique, autant dire que votre machine sera parfaitement silencieuse et donc la moindre nuisance générée par le boîtier ou l’alimentation sera audible. Conservant la modularité et une qualité électrique sans reproche, nous vous recommandons plutôt la Seasonic M12II en 430 ou 500 W (90 ou 100 euros). Pour terminer, revenons sur votre remarque à propos de la ventilation. Attention, un boîtier plus petit a besoin d’un bon refroidissement ! Car il ne permet pas d’assurer une aussi bonne ventilation qu’un PC de grand format. Dans votre cas, la machine que vous assemblez chauffe peu et vous ne remarquerez aucune différence quel que soit le boîtier choisi. Dans un environnement plus chaud, avec une carte graphique pour joueurs notamment, il faut absolument un

boîtier qui bénéficie d’une bonne ventilation pour évacuer l’air chaud. Dans un boîtier de petites dimensions où il y a peu d’air et où il circule mal, on est obligé d’utiliser des ventilateurs tournant plus rapidement et, donc, plus bruyants. En matière de silence, il vaut mieux une grande tour avec six ventilateurs tournant chacun à 600 tours par minute qu’un petit cube et un seul ventilateur à 2 000 tours !

ALUMINIUM BOITIER PC "GAMING" Série PITSTOP

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Station de Benchmark Mini ITX

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PC-T60

Baies disponibles : 2 x 5.25" - 3 x 3.5" internes Cartes Mères : ATX / M-ATX PCI : 8 Slots disponibles Dimensions : 351 x 330 x 400 mm Coloris : Rouge / Noir / Argent Optionnel : 2 x USB 3.0, eSATA, HD Audio

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Cas Pratiques

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Gagnant Suivi MAG 18

Un article incomplet, une idée de sujet que nous n’aurions pas abordé, un angle original ? Nous inaugurons notre rubrique Suivi en vous proposant de nous aider à faire le meilleur magazine possible. Critiques construites, suggestions ou compléments d’informations permettront au plus pertinent d’entre vous de gagner chaque mois un Intel Core i7 ! Motivant non ? Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour se faire critiquer :)

4 Go, PC home cinéma et OS 32 bits

Le dossier Windows Média Center 7 publié dans PC Update n° 45.

Dans votre dossier sur Windows Media Center 7 (PC Update n° 45), vous conseillez d’utiliser un SSD de 30 Go. Ça a l’avantage de n’être pas (trop) cher mais c’est petit, donc pour remédier à cela, vous proposez toute une série de recommandations, dont préférer un système 32 bits et désactiver le fichier d’échange si la quantité de RAM le permet (2 à 4 Go). D’ailleurs, votre configuration est équipée de 4 Go de RAM. Pourtant, il me semblait qu’un système en 32 bits ne gérait que 3 Go de RAM au maximum. Ayant lu un peu tout et son contraire à ce sujet sur la toile, j’ai fait l’essai moi-même : 4 Go avec Windows 7 édition Intégrale 32 bits et… seulement 3,25 Go sont utilisables. Certes, ce n’est pas 3, mais il y a 0,75 Go de côté. Sont-ils perdus (à 80 euros les 4 Go, ça fait quand même 15 euros de perdus !) ou alors exploités « autrement » ?

A

vant de répondre à votre question, précisons que depuis la rédaction de ce dossier, notre recommandation SSD a évolué. Plutôt qu’un OCZ Agility 30 Go, dont les prix ont étonnamment grimpé, optez donc pour un Intel 40 Go. Trouvable entre 110 et 120 euros, il offre le même niveau de performances et quelques gigaoctets de plus, il n’y a pas lieu d’hésiter. Le sujet à propos de la quantité de mémoire vive exploitée par Windows

I Hardware Magazine

32 bits revient régulièrement et nous y avons répondu à plusieurs reprises. Un OS de 32 bits fonctionne par défaut en mode IA32 et ne sait pas adresser plus de 4 Go de mémoire. En retirant une partie de la mémoire réservée au chargement et à l’exécution du noyau, il reste environ 3 Go de mémoire adressable par les applications, au mieux 3,25 Go. Il existe des solutions pour exploiter plus de mémoire sans changer d’OS, nous

vous invitons à lire les cas pratiques de Hardware Magazine n°41. Windows 7 se comporte de la même façon que Windows Vista. Pour en revenir à l’usage PC home cinéma de ce dossier, il n’est pas nécessaire de dépenser pour 4 Go de RAM. Windows 7 Media Center tourne tout à fait correctement sur une machine équipée de 2 Go de RAM, surtout avec un SSD. Vous pourriez être tenté par l’achat d’une valeur intermédiaire de 3 Go, qui a le mérite d’être pleinement exploitée à l’aide d’un OS 32 bits, mais acheter deux barrettes de 1 Go et deux barrettes de 512 Mo revient aussi cher que d’acheter quatre barrettes de 1 Go, c’est-à-dire une centaine d’euros ! Concrètement, il faut soit se contenter de 2 Go à 50 euros, soit se faire plaisir et pérenniser l’usage du PC home cinéma avec un kit 4 Go (2 x 2 Go) à 80 euros. Ces prix sont valables pour la DDR2, présente sur de nombreuses cartes mères adaptées au home cinéma. En DDR3, les barrettes de 512 Mo n’existent même pas.


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18/03/10 17:10


Dossier

GeForce GTX 480 : nVidia répond enfin à AMD ! tridam

Six mois après l’arrivée des Radeon HD 5000, les GeForce nouvelle génération débarquent et font dans la démesure. Performances, DirectX 11, consommation, bruit… nous avons testé de fond en comble celle qui compte bien devenir la nouvelle reine de la 3D !

C

ela faisait longtemps que nous attentions la nouvelle carte haut de gamme de nVidia… une attente qui s’est particulièrement amplifiée pour nous puisqu’à quelques jours du bouclage de votre magazine, nous guettions toujours l’arrivée de notre ami Fedex. Quand celui-ci nous délivra enfin la paire de GeForce GTX 480 tant attendue, il s’excusa pour le jour de retard, mentionnant un contrôle de sécurité, le colis ayant été détecté comme « louche ». Pas étonnant quand il contient deux monstres de plus de 3 milliards de transistors chacun ! Nous n’étions cependant pas au bout de nos peines. Aussitôt en place, la première GeForce GTX 480 déclare d’emblée forfait.

Sa soeur jumelle, heureusement plus en forme, aura été l’occasion d’une dernière frayeur : une fois le pilote installé, nous avons droit à un redémarrage en boucle au niveau du BIOS. Une seconde carte à enterrer ? Heureusement non ! Après quelques recherches, nous découvrions le ou plutôt la coupable : la pile de la carte mère qui était, elle, bien morte. Le destin s’est alors résolu à nous laisser tester ce nouveau GPU et le marathon des tests a pu démarrer.

Architecture Fermi Si la GeForce GTX 480 est tant attendue, ce n’est pas uniquement dû à son arrivée tardive par rapport à la Radeon HD 5870, mais également

parce que nous en entendons parler depuis longtemps. nVidia a tout d’abord dévoilé l’architecture Fermi, en septembre dernier, avant de rentrer plus en détail dans le GF100, le premier GPU qui l’implémente, en janvier, à l’occasion du CES. Ce plan de communication était bien entendu destiné à combler le vide, en attendant l’arrivée des nouvelles cartes graphiques haut de gamme, mais également à attiser notre curiosité face à une architecture pleine de promesses. Une curiosité cependant liée à de nombreux doutes au sujet de celles-ci. Dans le GT200 des GeForce GTX 200, nous retrouvions 30 multiprocesseurs (qui, à l’image d’un CPU, seraient appelés cores) équipés d’un scheduler, de huit processeurs FP32 (que nVidia appelle opportunément « cores CUDA »), d’un processeur FP64 et de deux unités pour les fonctions spéciales. Ces multiprocesseurs sont groupés par trois et chaque groupe se partage huit unités de texturing. Le GF100 se contente de seize multiprocesseurs mais cette fois équipés de deux schedulers, de deux groupes de seize processeurs FP32 et de quatre unités pour les fonc-

20

I Hardware Magazine


e :

!

tions spéciales. Il n’y a plus d’unité dédiée au FP64, mais les unités FP32 peuvent traiter les opérations sur 64 bits à demi-vitesse (elles seront cependant bridées sur les GeForce), comme les CPU. Si vous faites le compte, cela nous fait donc 512 « cores » pour Fermi contre 240 « cores » pour le GT200. Avec le GF100, nVidia a décidé de privilégier la puissance de calcul par rapport aux unités de texturing. Ainsi, chaque multiprocesseur reçoit quatre unités de texturing pour un total de seulement 64 dans le GPU, contre 80 dans un GT200. Par contre, nVidia a effectué le même retour en arrière qu’AMD, c’est-à-dire recoupler les unités de texturing à un bloc d’unités de calcul spécifiques. Les 64 unités ne seront donc plus partagées mais liées quatre par quatre à chaque multiprocesseur. Le découplage permettait sur le papier de pouvoir attribuer toute la puissance de filtrage aux unités qui en avaient besoin. En pratique, cela a alourdi l’architecture plus qu’autre chose. AMD était revenu sur ce point avec les Radeon HD 4000 et nVidia suit ici cette même tendance. Le fabricant affirme gagner ainsi en efficacité. Reste que la puissance de filtrage brute sera plus faible sur le GF100 que sur le GT200. Pour compenser en partie, nVidia a doublé la vitesse de chargement des samples de texture non filtrés (ou filtrés via un shader) sur certains formats. Le sous-système mémoire de Fermi est maintenant basé sur une architecture L1/L2 similaire à celle que

GeForce GTX 480 nous pouvons trouver dans un CPU. Chaque core ou multiprocesseur dispose d’un cache L1 de 16 ou 48 ko suivant le cas (ce sera toujours 16 ko en mode graphique), le reste servant de mémoire partagée aux shaders, et le GPU propose en plus un cache L2 cohérent de 768 ko connecté aux six contrôleurs mémoire 64 bits, qui forment donc un bus de 384 bits, comme sur les premières GeForce 8800. Chaque contrôleur mémoire reçoit huit ROP, une densité doublée par rapport au bus mémoire pour optimiser le passage à la GDDR5 qui offre plus de bande passante par bit et demande donc plus d’unités de rastérisation pour bien en profiter.

La GeForce GTX 480 repose sur un GF100 légèrement castré puisqu’un de ses seize multiprocesseurs est désactivé, portant le nombre de processeurs à 480. La carte embarque 1 536 Mo de mémoire GDDR5 sur un PCB relativement long, comme pour la Radeon HD 5870. La coque n’en dépasse cependant pas, ce qui fait que la GeForce GTX 480 est un petit peu plus courte. Son bloc de refroidissement fait appel à quatre heat pipes, qui sont, dans la base, au contact direct de la puce. La coque laisse apparaître le radiateur sur la moitié de sa surface, ce qui lui donne un accès supplémentaire à l’air frais. Par ailleurs, l’arrière n’est pas recouvert et des trous dans le PCB permettent d’optimiser l’alimentation de la turbine. Avec un TDP de 250 W, la GeForce GTX 480 en a bien besoin ! Pour l’alimenter, il faudra donc passer par un connecteur 8 broches et un connecteur 6 broches. Elle est cadencée à 700/1 401/1 848 MHz, ce qui donne une fréquence mémoire relativement faible, heureusement compensée par le bus mémoire de 384 bits. Au niveau de la connectique, elle propose deux sorties DVI Dual Link et une sortie miniHDMI en version 1.3a.

Hardware Magazine

I 21


Dossier

Le GF100 est recouvert d’un heatspreader qui protège un die énorme de plus de 3 milliards de transistors sur 529 mm².

à des blocs d’unités, les GPC (Graphic Processing Clusters) d’une part et les quatre multiprocesseurs qu’ils contiennent d’autre part. En plus de pouvoir paralléliser le traitement de la géométrie, l’approche de nVidia permet de profiter de la localité des données. Il est ainsi plus efficace de distribuer des pixels issus d’un triangle à un groupe de quatre multiprocesseurs proches qu’à un vaste ensemble de seize. Cela prend tout son sens avec la Enfin, diverses « petites » améliorations ont été apportées pour rendre l’utilisation du GF100, en tant que coprocesseur massivement parallèle, plus efficace et flexible. Cela intéressera principalement le petit monde du HPC (High Performance Computing), mais permettra de rendre plus efficace tout ce qui se fait actuellement via CUDA (PhysX, encodage vidéo, etc.).

Révolution géométrique Avec le GF100, nVidia a voulu repousser une limite importante commune à tous les GPU : ils ne peuvent traiter qu’une primitive (point, ligne ou triangle) par cycle. Pour cela, nVidia a dû éclater ce qu’il restait des vestiges du pipeline fixe de rendu 3D et réorganiser son architecture, en distribuant le traitement complet de la géométrie

L’architecture du GF100.

Fréquences et overclocking Depuis la GeForce 8800 GTX, vous êtes probablement habitué à trois fréquences chez nVidia : GPU : setup des triangles, rastérisation, unités de texturing, ROP Shader : unités de calcul Mémoire Avec le GF100, tout cela change et le domaine de fréquence des shaders, en réalité celui de leurs schedulers qui tournent à une demi-fréquence, accueille la majorité des unités : GPU : ROP Shader : unités de calcul Shader/2 : setup des triangles, rastérisation, unités de texturing Mémoire Seuls les ROP restent donc à la fréquence GPU. Cependant, pour les GeForce GTX 480 et 470, nVidia a opté pour des fréquences telles que Shader/2 = GPU. Autrement dit, de base, cette différence ne change rien. Par contre, il faudra l’avoir en tête lors de l’overclocking et il est possible que la fréquence des shaders soit du coup plus difficile à monter. Nous n’avons cependant pas pu overclocker la GeForce GTX 480 lors de ce premier test, faute de logiciels adaptés.

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I Hardware Magazine

tessellation qui va générer quantité de nouveaux triangles. Avec le GF100, chacun des seize multiprocesseurs est capable de charger des vertices, de les traiter et d’appliquer la tessellation. Une fois ces vertices traités, chacun des GPC est capable d’en prendre un ensemble de trois, dans le cas d’un triangle, pour le découper en pixels via leur rasterizer. Le GPU Cypress d’AMD et tous les autres sont incapables de paralléliser ces tâches. Bien entendu, toutes ces unités deviennent plus simples sur le GF100. Ainsi le rasterizer de Cypress peut diviser un triangle en pixels, à hauteur de 32 pixels par cycle, alors que chacun des quatre rasterizers du GF100 ne peut générer que 8 pixels par cycle. Quel est alors l’intérêt ? Cela ne revient-il pas au même ? Dans cer-


GeForce GTX 470 La GeForce GTX 470, petite soeur de la GeForce GTX 480, la suivra de peu. Elle repose sur le même GF100 mais castré un petit peu plus. Elle passe ainsi à 448 processeurs et à un bus mémoire de 320 bits. Avec des fréquences bien entendu revues à la baisse, sa consommation suit, 215 W de TDP, et la carte peut se contenter de deux connecteurs d’alimentation 6 broches. tains cas, il s’agit simplement d’un choix d’implémentation pour tirer parti de la localité, mais dans d’autres, notamment le traitement de petits triangles de 8 pixels ou moins, cela permet de faire exploser les débits !

une réelle supériorité du GF100 sur Cypress. Avec des petits triangles issus de la tessellation, le monstre de nVidia est beaucoup plus efficace, nous l’avons observé jusqu’à cinq fois plus rapide. Il s’agit cependant, dans ces cas-là, d’un abus de tessellation. Trop de géométrie ne sert à rien puisque les détails supplémentaires sont trop petits pour

Nous avons bien entendu voulu vérifier cela via quelques tests techniques et nous avons pu observer

Tessellation (displacement mapping) Adaptive Tessellation Extreme

525

Tessellation Extreme Tessellation Extreme

769

571

259

Adaptive Tessellation Adaptive Tessellation

874

Tessellation

978

834

615 409 363

Parallax Occlusion Mapping

1661 1564

Bump Mapping 0

200

400

GeForce GTX 480

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

Radeon HD 5870

être affichés. Dans des situations plus représentatives, et avec un algorithme adaptatif qui adapte la tessellation suivant la distance de l’objet, les gains se réduisent, mais restent significatifs. En dehors de la tessellation, les gains apportés par la nouvelle architecture sont plus réduits, mais ils existent. Ainsi, les petits triangles et la géométrie qui n’est pas parfaitement alignée (pour qu’un seul nouveau chargement de vertex soit nécessaire par triangle) sont traités plus rapidement et le culling, c’est-à-dire l’élimination des parties de la scène absentes du champ de vision, est extrêmement performant. Il s’agit de l’opération destinée à éjecter les triangles masqués et qui se fait donc à hauteur de quatre triangles testés par cycle, contre un seul sur tous les autres GPU.

GTX 480

GTX 470

GTX 295

GTX 285

HD 5970

HD 5870

HD 5850

HD 4870 X2

HD 4890

Puce

GF100

GF100

2 x GT200

GT200

2 x Cypress

Cypress

Cypress

2 x RV770

RV790

Technologie

40 nm

40 nm

55 nm

55 nm

40 nm

40 nm

40 nm

55 nm

55 nm

Fréquence GPU (MHz)

700

607

576

648

725

850

725

750

850

Fréquence du shader core (MHz)

1 401

1 215

1 242

1 476

725

850

725

750

850

Processeurs

480

448

480

240

640 x 5

320 x 5

288 x 5

320 x 5

160 x 5

Unités de texturing

60

160

160

80

160

80

72

80

40

ROP

48

40

56

32

64

32

32

32

16

Mémoire (Mo)

1 536

1 280

896

1 024

1 024

1 024

1 024

1 024

1 024

Bus mémoire (bits)

384

320

896

512

512

256

256

512

256

Fréquence DDR (MHz)

1 848

1 674

1 000

1 242

2 000

2 400

2 000

1 800

1 950

Puissance de calcul (Gflops)

1 345

1 166

1 192

709

4 640

2 720

2 088

2 400

1 360

Puissance de texturing (Gtexels/s)

42

34

92

52

116

68

52

60

34

Fillrate (GPixels/s)

22,4

19,4

32

21

46

27

23

24

12

BP mémoire (Go/s)

165

125

209

148

238

143

119

215

116

Direct3D

11

11

10

10

11

11

11

10.1

10.1

Prix

480 euros

350 euros

450 euros

300 euros

590 euros

350 euros

260 euros

300 euros

160 euros

Hardware Magazine

I 23


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Dossier

Performances N

ous avons commencé par tester huit jeux dans lesquels nous avons comparé les différentes solutions haut de gamme de la génération précédente à la génération DirectX 11. Deux jeux de ce protocole, S.T.A.L.K.E.R. Call of Pripyat et Battleforge, exploitent ici cette API pour améliorer les performances, avec un rendu identique, ce qui nous permet de laisser les cartes récentes en profiter. Nous avons effectué tous les tests en 1 920 x 1 200 et en qualité maximale, à l’exception bien entendu des options spécifiques à DirectX 11, telles que la tessellation dans Call of Pripyat, qui n’auraient pas permis de comparaison directe. Les GeForce ont été testées avec le pilote bêta 197.17 et les Radeon avec les Catalyst 10.3a, le tout sous Windows 7 64 bits avec un Core i7 975. Tous les jeux ont été testés avec le dernier patch disponible.

ArmA 2

Battleforge

GTX 480

33

28

GTX 295

36 35

HD 4870 X2

34

0

5

10

15

1920x1200

20

25

1920 AA4X

30

38

37

32

HD 4870 X2

32

40

45

0

1920 AA8x

20

GTX 285

38

HD 5850

26

20

HD 4870 X2

18 0

10

1920x1200

I Hardware Magazine

20

50

31

35

1920 AA4X

43

120

HD 5850 37

44

HD 4870 X2

40

1920 AA8x

50

60

87

57

45

0

20

40

1920x1200

132

103 84

67 74

101

70

46 31

109

92

60

51

52

HD 4890 HD 4890 30

100

78

HD 5870

24

20

75

61

HD 5970 HD 5970

30

22

HD 4890 HD 4890

GTX 295

41

30

23

80

1920 AA8x

76

GTX 285

29

HD 5870

60

1920 AA4X

GTX 480

26

21

16

HD 5970 HD 5970

26

32

37

31

17

49

37

Far Cry 2

29

GTX 295

51

39

40

1920x1200

Crysis Warhead GTX 480

61

46

29 25 22

HD 4890 HD 4890

35

96

72

57

HD 5850

33

23

16

30

HD 5870

38

26

HD 4890 HD 4890

39

29

24

22

HD 5970 HD 5970

35

28

HD 5850

37

16

62 59

49

33

23

GTX 285

HD 5970 HD 5970 HD 5870

54

GTX 295

27

18

14

GTX 480

35

27

20

GTX 285

35

59

60

1920 AA4X

80

1920 AA8x

100

120

140


A

l’exception d’ArmA II et de S.T.A.L.K.E.R. Call of Pripyat (scène extérieure), la GeForce GTX 480 domine la Radeon HD 5870. Certes, cette dernière est également devant dans Need for Speed Shift, mais uniquement sans antialiasing. Une fois ce filtre activé, la situation s’inverse. Il est d’ailleurs intéressant de noter que l’avantage de la GeForce GTX 480 s’accentue, en général, avec l’augmentation du niveau d’antialiasing, le GF100 profitant de sa mémoire et de ses ROP supplémentaires. Une mémoire plus large, 1,5 Go, qui lui permet par ailleurs d’égaler la Radeon HD 5970 dans Crysis Warhead avec antialiasing 8x, cette dernière étant à l’étroit avec seulement 1 Go par GPU. Vous noterez également les résultats excellents dans Battleforge, la GeForce GTX 480 profitant plus que les Radeon HD 5800 des optimisations DirectX 11 qui font traiter l’occlusion ambiante par un Compute Shader au lieu d’un Pixel Shader.

HAWX

Need for Speed Shift

GTX 480

106

92

GTX 295 GTX 285

46

HD 5850 HD 4870 X2

92

20

40

60

1920x1200

85

HD 5850 119

99

72

80

100

120

63 60 59

140

160

180

0

GTX 285

GTX 295

92

62

HD 5850

34

HD 4870 X2 HD 4870 X2

35

HD 4890

21 0

10

20

30

48

50

70

80

90

100

62

50 53

43

HD 4870 X2 HD 4870 X2

60

81

74

HD 5850

45

1920 AA4X

52

43

75

59

HD 4890 40

68

59

HD 5870

26

1920x1200

120

69

HD 5970

59

42

100

59

GTX 285

HD 5970 HD 5870

80

1920 AA8x

GTX 480 GTX 480

36

11

60

1920 AA4X

World in Conflict Soviet Assault

58

16

40

1920x1200

50

38

GTX 295

20

1920 AA8x

S.T.A.L.K.E.R. Call of Pripyat (extérieur) GTX 480 GTX 480

92

78

98 95 94

HD 4890 HD 4890

1920 AA4X

108

91

HD 4870 X2

71

62 58 0

HD 5870

90

77

68

111 111 108

HD 5970 HD 5970

106

90

79

155

129

77

67

56

101

95

94 90

80

GTX 285

113

HD 5870

91

GTX 295

73

59

HD 5970 HD 5970

HD 4890 HD 4890

GTX 480

113

94

74

117

38 0

10

20

30

1920x1200

40

48 50

60

70

80

1920 AA4X

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I 27

90


Dossier

Performances DirectX 11 P

our observer plus en détail les performances DirectX 11 de la nouvelle venue, nous avons exécuté quelques tests supplémentaires. Tout d’abord, nous avons retesté Call of Pripyat, cette fois dans une scène intérieure, dans laquelle nous sommes constamment entouré de personnages, ce qui nous permet de mesurer les performances avec la tessellation activée puisqu’elle ne concerne que ceux-ci. La GeForce GTX 480 tire alors son épingle du jeu et affiche un coût plus faible. Nous avons également ajouté les performances en mode DirectX 10, de manière à vous donner une idée des gains importants apportés ici par DirectX 11 à qualité égale.

GTX 295

HD 5970 HD 5970 HD 5870

71

HD 5850

61

HD 4870 X2

0 0

HD 4890 HD 4890

0 0 0

10

60

DirectX 11

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40

50

DirectX 11 + tessellation

80

90

100

Batman Arkham Asylum ‐ GPU PhysX High GTX 480

39

HD 5970 HD 5970

17 17 17

HD 5870

17 17 17

HD 5850

17 17 17

HD 4870 X2

17 17 17

HD 4890 HD 4890

17 17 17

140

160

10

20

1920x1200

30

40

1920 AA4X

45

50

72

61

47

78

67

58

GTX 285

141

111

120

70

L’intérêt est plutôt de comparer les performances des GeForce entre elles. La GeForce GTX 480 s’en tire très bien et prend même une avance de plus de 20 % sur la GeForce GTX 295 avec AA 8x.

96

100

60

DirectX 11 + tessellation

Ce test n’aurait pas été complet sans mesurer les performances dans un jeu PhysX. Nous avons utilisé pour cela Batman Arkham Asylum en poussant les effets physiques au maximum. Etant donné que ceux-ci, développés par nVidia, sont optimisés uniquement pour être traités par un GPU compatible CUDA, et donc ni pour un CPU multicore, ni pour les Radeon, celles-ci voient leurs performances être limitées à un niveau qui rend cette option inutilisable. Mais ça, nous le savions déjà.

76 74

80

30

DirectX 11

Performances PhysX

0

40

20

DirectX 10

62

20

49

35 0

96

DirectX 9

28

86

31

GTX 295

93

89

60

42

HD 5850

90

0 0

38

HD 5870

116

0 0

GTX 285

60 56

124

97

64

56

HD 5970

DiRT 2 77

43

GTX 480

Ensuite, nous avons testé DiRT 2. Bien que son patch 1.1 améliore la qualité en mode DirectX 9, il n’y a pas de comparaison directe possible entre celui-ci et le mode DirectX 11 (DirectX 10 n’est pas supporté). Nous avons testé le jeu en 1 920 x 1 200 AA4x en trois niveaux de qualité : DirectX 9 max, DirectX 11 et DirectX 11 avec tessellation (pour l’eau, le public et les tissus). La GeForce GTX 480 prend ici la tête quels que soient les réglages.

GTX 480

S T A L K E R Call of Pripyat (intérieur) S.T.A.L.K.E.R. Call of Pripyat (intérieur)

53

60

1920 AA8x

70

80

90


Consommation et bruit

Consommation du système (W) 162

GTX 480 GTX 480

Nous avons mesuré la consommation totale de la machine au repos et en charge. Etant donné qu’une fois en charge, le CPU et la carte graphique sont soumis à rude épreuve, l’augmentation de la consommation est due aux deux éléments et il convient donc de ne pas déduire la valeur au repos de la valeur en charge pour estimer la consommation de la carte graphique.

39,7

54,2

40,9

GTX 295

51,4

38,4

GTX 285

48,9

39,2 39 2

HD 5970 HD 5870

38,4

HD 5850

38,4

HD 4870 X2 HD 4870 X2

40,4

HD 4890

39,9 0

10

20

Repos

30

53,1 47,3 44,5

40

Charge

55,3 48 4 48,4 50

443

160

HD 5970 HD 5870

134

HD 5850

134

497 418 345 196

572

176

HD 4890 0

100

200

Repos

393 300

400

500

600

700

Charge

Pour mesurer le bruit des différentes cartes graphiques, nous les avons toutes placées en conditions réelles d’utilisation, c’est-à-dire dans un boîtier fermé (Antec Sonata 3). Ces mesures sont prises avec un sonomètre placé à 60 cm du boîtier. Pour rappel, 3 dBA représentent un doublement de la pression sonore et 6 dBA sont communément admis comme entraînant un doublement du volume sonore ressenti.

Nuisances sonores (dB) GTX 480 GTX 480

527

148

GTX 285

HD 4870 X2 HD 4870 X2

Alors qu’AMD a fortement réduit la consommation au repos de ses derniers GPU, le GF100 se montre relativement gourmand, au même niveau que la Radeon HD 5970 biGPU. Une gourmandise qui se retrouve également en charge.

493

185

GTX 295

60

Au repos, la GeForce GTX 480 se fait très légèrement entendre mais rien de bien méchant. Par contre, une fois en charge, elle passe en mode sèche-cheveux et est aussi bruyante que les cartes biGPU. Notez qu’au niveau des températures, nous avons noté 58 °C au repos contre 94 °C en charge, contre 49°C et 93 °C pour une GeForce GTX 285 et 39 °C et 84 °C pour une Radeon HD 5870.

Le GPU de tous les records

C

ommençons par les mauvais records : la consommation et le bruit. nVidia a opté pour une architecture innovante mais gourmande en transistors et cela se paye. La GeForce GTX 480 sera donc réservée aux utilisateurs avancés qui prendront soin d’optimiser les flux d’air dans leur boîtier et qui s’accommoderont des nuisances sonores en charge. Comme vous vous en doutez, le record que cette GeForce GTX 480 et son GPU ne vont pas obtenir, c’est celui de la solution graphique la plus performante, qui reste dans le camp de la Radeon HD 5970. La stratégie d’AMD lui a permis de sortir rapidement une version biGPU, ce que nVidia ne peut bien entendu pas faire si facilement avec son GF100.

Même en version légèrement castrée dans la GeForce GTX 480, le GF100 est le GPU le plus performant qui soit passé entre nos mains et ce, alors que nous n’avons pu qu’effleurer ses avantages architecturaux au niveau du computing et de la géométrie dans les applications que nous avons testées. Malgré son déficit au niveau de la puissance de texturing, il s’en tire très bien dans la plupart des jeux. Nous avions eu peur que nVidia compense cela par des optimisations trop agressives sur la qualité du filtrage, mais il n’en est rien et elle est en réalité supérieure à celle proposée par les Radeon HD 5000. nVidia compense en revanche par de meilleures performances dans d’autres étapes du rendu, notamment au niveau de l’antialiasing ou de la tessellation, ce qui rend la GeForce GTX 480 plus pérenne, d’autant plus qu’elle est équipée de 1,5 Go de mémoire. Avec 50 % de transistors en plus et six mois de retard, il aurait été malvenu

Seules deux des trois sorties de la GeForce GTX 480 peuvent être utilisées simultanément.

que la GeForce GTX 480 ne batte pas le Cypress de la Radeon HD 5870, d’autant plus que la complexité de sa puce l’empêche d’attaquer AMD sur le prix. La GeForce GTX 480 et ses 480 processeurs sont ainsi annoncés à 480 euros. Un tarif élevé mais justifié selon nous et qui représente pour les joueurs fortunés le meilleur compromis entre la Radeon HD 5870 à 350 euros et la Radeon HD 5970 à 590 euros. Les Radeon conservent cependant l’avance prise au niveau de l’affichage avec trois sorties gérées, voire six pour le modèle Eyefinity 6 Edition de la Radeon HD 5870. Très bientôt, nVidia supportera également le surround gaming sur trois écrans, avec en plus la compatibilité 3D Vision, mais il faudra pour cela combiner deux cartes.

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Dossier

Le montage d’un

PCde A Ă Z 30

I Hardware Magazine


n

benjamin bouix

Premier montage, changement occasionnel de configuration, intégration parfaite, quels que soient vos besoins et envies, ce dossier est là pour vous guider à travers le montage d’un PC complet. Car bien que la tâche paraisse simple au premier abord, une foule de détails peut faire la différence entre un bon et un mauvais montage.

A

la rédaction, des PC, on en monte tous les jours, surtout quand il s’agit de faire un comparatif de boîtiers. Et comme on aime aussi les belles choses, voici toutes nos astuces pour monter sereinement une jolie configuration.Car une fois que tous les composants sont choisis et achetés, il faut encore tout assembler. Et là, on se retrouve souvent devant un gros tas de boîtes entassées, et on se demande par où on va commencer. D’autant que parfois, la machine de nos rêves coûte très cher, il faut donc en prendre soin.

“ Choisir des beaux composants assortis et faire un beau montage ne côute pas plus cher, mais c’est bien plus plaisant. ”

Quels outils et accessoires ? Le seul et unique outil vraiment indispensable, c’est un bon tournevis cruciforme. L’empreinte doit être assez affûtée pour pouvoir déloger les vis les plus petites,mais assez large et évasée pour pouvoir être utilisée avec des grosses vis. Et évidemment, la pointe ne doit pas être trop fragile. Bref, achetez un bon tournevis, une fois pour toutes. Avoir une pointe aimantée est bien pratique quand la vis tombe dans le recoin le plus inaccessible du boîtier, mais il faudra faire attention à ne pas trop l’approcher des composants électroniques, surtout les disques durs qui sont magnétiques. Par exemple, le tournevis

Hardware Magazine

I 31


Dossier

Dans notre Cooler master 690 II, nous avons immédiatement remplacé les ventilateurs noirs austères par des jolis Noiseblocker noirs et bleus.

livré dans les radiateurs Noctua est parfait pour le Montage d’un boitier mais peut d’avérer trop épais pour démonter une carte graphique, dont les vis sont en général bien plus fines. Un tournevis plat n’est pas nécessaire puisque les vis plates n’existent presque plus, mais il peut servir à déclipser différents éléments. Une pince plate aidera lorsque les pas de vis sont un peu grippés ou mal usinés. Ça peut sembler assez peu, mais c’est finalement grâce aux fabricants de boîtiers qui font tout pour nous faciliter la vie. Certains magasins tenteront de vous vendre des bracelets antistatiques ou tout un attirail pour démagnétiser à peu près tout et n’importe quoi. Mais ne tombons pas dans l’excès. En plusieurs années de montage, nous n’y avons jamais eu recours. Il suffit d’être assez précautionneux avec le matériel pour que se passe très bien. Pour tout le reste, vous verrez que le montage d’un boîtier s’apparente parfois à du Mac Gyverisme, surtout sur des boîtiers d’entrée de gamme mal ajustés. La situation ne pourra donc pas être pleinement anticipée.

On pourrait par exemple installer un filtre à poussière devant ce ventilateur afin de protéger un peu l’intérieur de la configuration. Notez les rondelles de silicone autour des vis du ventilateur.

Faire de la place Pour ne pas faire de bêtises, mieux vaut faire un peu de place pour travailler sereinement. Dégagez une table où vous pourrez étaler tout votre matériel ainsi que votre boîtier. Plus vous aurez d’espace, moins vous aurez de risques d’abîmer quelque chose en le posant en équilibre n’importe où. Si c’est un bureau métallique, laqué, etc, il est recommandé de le protéger d’une nappe ou de papier. Pensez, en outre,à bien stocker et répertorier chaque petite pièce du boîtier ou du ventirad, car il arrive souvent qu’on égare des pièces, surtout les vis propriétaires qu’on ne peut remplacer bien entendu, et c’est plus que gênant quand arrive le moment de tout assembler.

Une configuration homogène Vous qui suivez nos différents guides d’achat, vous n’aurez pas de difficultés à choisir des composants ayant un superrapport qualité/prix, c’est certain. Cependant, il existe une note esthétique que chacun se doit d’apporter à sa configuration. Et là, nous entendonsnos collègues râler parce que nous faisons attention au moindre petit détail : PCB noir sur la RAM, connecteur noir et pas beige, alimentation avec ou sans autocollant, intérieur du boîtier noir, etc. Oui, mais pourtant, ces petits détails qui ne coûtent pas forcément plus cher feront toute la différence entre une configu-

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ration tout à fait hétérocliteet montée sans le moindre souci esthétique et celle qui aura été mûrement réfléchie et présentera une certaine cohérence. Premier élément à surveiller, les ventilateurs. OK, Noctua, c’est le top pour ventiler, mais il n’y a pas que le marron dans la vie. Il y a très peu de ventilateurs comparables, mais certaines marques proposent de bons produits, un peu moins bons que les P12 néanmoins. Mais n’allez pas prendre des ventilateurs de couleur sans vous renseigner sur leur qualité. Ensuite, le radiateur, qui peut être équipé de caloducs en cuivre, au lieu d’être nickelés, ou qui peut être noir au lieu de gris. A vous de voir selon la configuration que vous montez. Pour la RAM, on trouve en général assez facilement son bonheur, de même pour la carte mère et la carte graphique. Enfin, le boîtier : ça n’a l’air de rien comme ça, mais un intérieur noir, c’est tout de suite mieux, quelle que soit votre configuration. Le montage gagne immédiatement en qualité et les constructeurs l’ont très bien compris. Alors, au moment de valider vos achats, réfléchissez bien à l’aspect artistique.

Ventilation de boîtier Sauf à avoir acheté le top du top des boîtiers, il vous faudra probablement y apporter votre touche personnelle,et encore, même dans ce cas, tout n’est jamais parfait. La modification la plus courante consiste à ajouter


Les boitiers Lian Li récents sont tous équipés de ce petit accessoire permettant de maintenir en place les câbles de l’alimentation.

ou changer les ventilateurs. Que ce soit pour enlever les LED, avoir un PC silencieux ou mieux refroidi, ou juste pour avoir des ventilateurs plus assortis à votre configuration, vous devrez y passer. Les ventilateurs qui sont en extraction, à l’arrière et en haut du boîtier par exemple, n’ont pas besoin d’un filtre à poussière, bien au contraire, mais une grille de protection peut être utile pour ne pas risquer de les coincer à cause d’un câble qui aurait bougé.Ça peut même donner un côté très esthétique puisqu’il existe différentes formes et couleurs pour ces grilles, mais attention à ne pas trop obstruer le flux d’air sous peine de nuisances sonores plus élevées. Les autres ventilateurs, qui seront en aspiration, en façade et éventuellement sur la porte latérale, pourront être équipés d’un filtreà poussière. Cela réduira leurs performances et augmentera le bruit qu’ils généreront, c’est pourquoi il faudra choisir le modèle, des alvéoles plus serrées étant plus efficaces pour retenir la poussière mais aussi plus exigeantes vis-àvis du ventilateur. Il faudra, en outre, placer le filtre de façonà ce qu’il puisse être démonté facilement, pour pouvoir le nettoyer de temps en temps. En général, nous vous recommandons d’avoir un ventilateur en aspiration, derrière la façade et en bas, et un autre en extraction, en haut près du radiateur processeur par exemple. Cela dit, selon l’envie, vous pouvez travailler la ventilation de façon àêtre en dépression ou en surpression. La première technique est cen-

sée aspirer moins de poussière, alors que la seconde va expulser l’air par les moindres interstices du boîtier de façon naturelle. Si vous êtes tenté d’ajouter ou d’enlever des ventilateurs par rapport à ce qui est livré d’origine, gardez en tête que plusieurs ventilateurs tournant lentement feront moins de bruit qu’un seul plus rapide, pour des performances à peu près équivalentes dans l’ensemble du boîtier. Chez Noiseblocker par exemple, préférez des S1 à un S3HS. En revanche, si vous voulez ajouter des ventilateurs sur la porte latérale, sachez que ce n’est pas toujours utile, c’est même parfois à éviter. Tout dépend du flux d’air global de votre boîtier et de vos ventirads. En général, c’est plus utile à la carte mère et à la carte graphique qu’au CPU, surveillez donc ces températures. Et tant que vous démontez les ventilateurs de votre boîtier, vous pouvez mettre des petites rondelles en caoutchouc autour des vis pour amortir les éventuelles vibrations.

durs. Cependant, il arrive que même certains boîtiers haut de gamme passent à côté de certaines fonctions, c’est pourquoi il peut être utile de découper un peu votre boîtier, si vous avez les bons outils et le coup de main. Ce n’est pas bien compliqué en soi, mais mieux vaut ne pas se rater : vous pouvez compromettre la rigidité ou générer des zones coupantes dangereuses pour vos doigts et les câbles. En outre, vous pouvez retirer tout ce qui ne servira pas à votre montage, comme par exemple les fixations sans vis des baies 5,25’’ ou les tiroirs pour disques durs. A moins d’être un grand malade de la symétrie, c’est plus joli et ça peut améliorer le flux d’air.

Différentes vis pour votre boîtier Il existe différentes vis pour fixer les divers éléments dans votre boîtier. Commençons par celles qui sont les plus importantes, les entretoises qui viennent surélever la carte mère par rapport au fond du boîtier, de façon à ce qu’il n’y ait pas de contact malencontreux. Il en faut neuf pour les cartes ATX standard, six pour les µATX, quatre pour les mini-ITX. Certains boî-

La grille sur ce ventilateur, en plus d’être trop large, est inutile si vous avez bien rangé vos câbles. En effet, une telle grille sert à protéger les pâles du ventilateur, mais il n’y a ici aucun obstacle qui pourrait s’entraver dedans.

Autre élément du boîtier Autre élément à surveiller, la gestion des câbles, autrement appelé câble management, qui désigne en fait la façon dont le boîtier transforme un plat de spaghettis en bel alignement. Il arrive de plus en plus souvent, sur des boîtiers milieu de gamme, que des emplacements soient aménagés pour faire passer le câble ATX 24p ou CPU 12 V, et parfois pour les cartes graphiques ou les disques

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Dossier

N’oubliez surtout pas cette plaque avant de monter votre carte mère, vous devriez alors tout recommencer.

“ Avant le montage de la configuration, beaucoup de petites améliorations peuvent être apportées au boitier. ” tiers intègrent un patron pour vous guider, si tel n’est pas le cas, la meilleure solution est encore de vérifier en utilisant votre carte mère. Puisque nous en sommes à parler des tailles des cartes mères, méfiez-vous, il existe bien d’autres formats que les trois classiques que nous avons cités. Pourtant fréquemment rencontré sur certaines cartes Asus ou eVGA, le XL-ATX est assez méconnu. Les trous de fixation ne changent pas par rapport à l’ATX, mais le PCB est 2 cm plus large. Rien de méchant, mais si vous avez un boîtier exigu, il se peut que les passe-câbles pour les prises ATX 24p ou PCI-E soient en partie bouchés, ou pire, que la carte vienne buter sur la cage HDD. Il existe aussi un format bien plus rare, l’E-ATX (E pour Extended) qui ne concerne heureusement que les cartes pour serveurs équipées de deux sockets. Les dimensions sont alors gigantesques et seuls quelques boîtiers sont compatibles. Alors si comme nous, vous rêvez d’avoir 24 threads sur votre PC, attention au boîtier. D’autant qu’il y a plusieurs normes d’E-ATX,

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à quelques trous de différence près, mais on peut très bien se passer de fixation sur ces trous dans le pire des cas. Les vis qui vont avec les entretoises ont en général une tête très plate, mais

le filetage peut varier selon le boitier. Ensuite, il existe des vis avec une tête bien plus grosse et un filetage assez large (6x32). Elles serviront à fixer l’alimentation et les disques durs, et souvent les équerres PCI. Enfin, les vis les plus fines (M3) vous serviront pour fixer les périphériques 5,25’’. Ces dernières peuvent ne même pas être livrées si le boîtier comprend des systèmes de fixation sans vis. Pour le reste, ce seront des vis spécifiques au boîtier ou à la marque servant à fixer quelques rares éléments.

Alimentation, HDD, 5,25’’ Le boîtier est maintenant préparé, il va falloir y insérer les divers composants. Et là, il va falloir adapter sa méthode à chaque boitier. En effet, certains boîtiers très étroits obligent à installer l’alimentation avant le reste par exemple, sous peine de ne plus pouvoir l’insérer par la suite. Pour autant, il est plus facile de faire le montage sans la pelote de câbles qui pendouillent. Si l’alimentation se fixe en bas du

Un boitier comme le Corsair 800D est royalement bien imaginé pour dissimuler tous les cables.


boîtier néanmoins, elle ne vous gênera pas. Quoi qu’il en soit, c’est là que vous vous féliciterez d’avoir acheté un modèle modulaire…ou que vous vous mordrez les doigts de ne pas l’avoir fait. Dans la plupart des cas, vous aurez besoin de quatre grosses vis, mais certains boîtiers Lian Li sont équipés d’une fixation sans vis, qui s’avère très pratique bien que peu esthétique. Pour les disques durs, tout dépend de la façon dont ils se montent, chaque constructeur y allant de son petit système maison, plus ou moins efficace et rapide. Certains boîtiers d’entrée de gamme ou de conception ancienne demandent de les insérer de l’arrière vers l’avant du boîtier, alors que de plus en plus, on les insère latéralement. Dans le premier cas, la carte mère pourrait vous gêner, alors il vaudra mieux décider des emplacements et les fixer avant d’aller plus loin. N’oubliez surtout pas d’utiliser les petites rondelles en silicone qui sont fournies pour atténuer les vibrations. S’il n’y en a aucune, tentez de trouver quelque chose pour faire tampon entre le disque dur et le reste du boîtier. Vous pouvez même suspendre votre disque dur avec des élastiques. C’est moche, mais ça a le mérite de ne plus propager la moindre onde dans votre boîtier. Enfin, pour ce qui est des lecteurs optiques, mieux vaudra les fixer à la fin du montage (après

Derrière toute cette connectique agréable que sont les USB et les eSATA se cache un joli paquet de câbles, qu’il faudra bien evidemment camoufler :p

avoir vérifié que çà n’est pas plus compliqué) car cela permet d’avoir plus d’espace lors du montage des autres éléments. Soit c’est une fixation rapide sans vis avec un petit clip, très simple, soit il vous faut encore utiliser des vis, en général les plus petites livrées. Puisqu’on est à préparer le boitier, n’oubliez pas de fixer la plaque I/O de la carte mère, celle qui sert a habiller la connectique du panneau arriere.

Les petits câbles en façade Chaque boîtier intègre un peu d’électronique en façade. Il y a d’abord les sempiternels boutons Power et Reset, et la petite LED qui va avec, voire une autre

pour l’activité du disque dur. On retrouve de plus en plus deux ports USB et des prises audio, et parfois, plus d’USB, du FireWire et/ou de l’eSATA. Tout cela nécessite des câbles et ça fait bien souvent un joli paquet qu’on peine à dissimuler tellement la place manque. Dans la mesure où nombre de ces fils se branchent sur la bordure de la carte mère, on peut déjà les faire passer sous celle-ci. Seulement il reste tout de même ces satanés fils noirs, blancs, beiges, orange, verts, etc.Et sur un boîtier dont l’intérieur est peint en noir, ça dénote encore plus. Une solution, donc, gainer tout ce petit monde. Pour cela, il vous faut les bons outils et le bon matériel : de la gaine à la bonne taille et de couleur assortie à vos composants, de la gaine thermorétractable et un briquet pour chauffer cette dernière. Pas besoin d’être un grand pro, cette simple amélioration apportera un bien meilleur look à votre configuration. En attendant de trouver la même chose en France, rendez-vous sur www.mdpc-x.com pour faire vos emplettes, le propriétaire, Nils, vous fournira de précieux conseils pour vous aider.

Des gaines, encore… En faisant passer ces câbles sous la carte mère, ils se font tout de suite plus discrets.

Continuons dans notre folie des gaines. Certains de nos collègues

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Dossier Effet garanti si vous avez le courage de gainer les câbles de votre machine.

Afin de pousser le vice jusqu’au bout, on peut remplacer les connecteurs blancs ou beige par des noirs. Sur une configuration avec des tons sombres, l’effet est saisissant.

un connecteur SATA se retire et se fixe à main nue.

A chaque CPU son socket

nous prennent pour des fous, le boss admire mais préfère soustraiter. Peu importe, quand on veut aller jusqu’au bout des choses, pas le choix. Donc en plus des quelques fils de votre boîtier, vous pouvez aussi gainer votre alimentation et les nappes SATA. Toujours sur MDPC-X, il existe un grand choix de coloris vous permettant d’assortir votre câblage avec votre configuration. La qualité perçue des câbles d’alimentation sera bien supérieure et ce,même avec une alimentation de haute qualité comme une X-Series de Seasonic, pourtant bien au-dessus du lot. En revanche, un travail soigné et propre, c’est long. Comptez plusieurs soirées par semaine pendant un bon mois pour venir à bout de votre bête. Mais le jeu en vaut la chandelle selon nous. Toutefois, si vous avez un gros poil dans la main ou que vous préférez jouer à Darkfallonline, ou les deux, NZXT propose des rallonges gainées. En gros, votre alimentation n’est pas gainée, mais ce qui se voit le plus, c’est-à-dire le bout des câbles qui sont reliés à la carte mère, est propre. Comptez 10 à 15 euros par rallonge. C’est cher, mais c’est simple, rapide et d’assez bonne facture.

à un maximum de besoins à la fois, production de masse oblige, l’idée, c’est d’adapter chaque câble à la longueur désirée. C’est assez facile et vraiment révélateur sur les connecteurs d’alimentation SATA pour vos disques durs par exemple. Au lieu d’avoir quatre connecteurs séparés par 20 cm de fil, ajustez le tout à votre convenance et vous aurez trois connecteurs sur 10 cm. Le sur-mesure, c’est beau ! Par contre, le faire sur les connecteurs Molex, PCI-E ou ATX demande beaucoup plus de temps, dans la mesure où il faut remettre des cosses neuves une à une grâce à un outil adapté, là où

Commençons par insérer le processeur dans son socket. Chaque famille de processeurs nécessite un socket particulier. Chez Intel, les Core 2 sont en 775, les Core i3, i5 et i7 800 sont en 1156 et les Core i7 900 en 1366. Tous ces CPU ont un PCB avec des points de contact, les pins se trouvant sur le socket de la carte mère. L’autre méthode, c’est chez AMD, avec des pins sur le CPU, qui viennent se loger dans les encoches du socket, que ce soit en AM2+ ou en AM3 (sockets physiquement identiques). Dans un cas comme dans l’autre, il y a deux facteurs à prendre en compte. Tout d’abord, le fait que ce sont des sockets

Ajuster les câbles à la bonne longueur Bon, OK, là il faut être célibataire et maso. Mais quand même, ça en vaut la peine. Plutôt que d’utiliser votre alimentation telle quelle, c’est-à-dire pensée pour répondre

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I Hardware Magazine

De plus en plus de boitiers intègrent un système de fixation rapide et la possibilité de fixer des unités 2.5’’. Pour les autres, il faudra utiliser les traditionnelles vis.


Observez bien les détrompeurs, et soyez très prudent au moment de poser votre processeur.

dits ZIF, ou Zero Insertion Force. Cela signifie qu’il ne faut pas forcer si ça ne rentre pas, tout doit se faire en douceur. En outre, il existe des détrompeurs pour indiquer le bon sens, tout doit donc être parfaitement ajusté. Soyez très précautionneux, si les pins sont endommagés, cela peut annuler toute garantie sur votre matériel.

Mémoire Sauf à avoir des sticks de RAM très imposants, vous pouvez les installer avant le ventirad. Si ce dernier est trop imposant, comme un Cooler Master V10 par exemple, c’est même recommandé. Mais dans la plupart des cas, avec un radiateur standard, ça n’a pas d’importance. Là encore, il existe des détrompeurs, vous ne pourrez donc pas installer de la DDR1 sur une carte

DDR3. Il suffit d’observer le slot et les connecteurs de votre barrette pour s’en apercevoir. S’il y a plusieurs couleurs de slots, c’est en général qu’il y a une configuration mémoire à respecter. Il faut d’abord remplir les slots de la même couleur, avant de passer aux suivants et ce, pour des soucis de détection, le contrôleur mémoire ayant un ordre bien défini. Lisez le manuel de votre carte mère pour savoir quels slots utiliser en premier. Chez Intel, il faut en général utiliser un slot sur deux, de sorte que si vous avez six slots, les 2e, 4e et 6e seront utilisés. Chez AMD, les barrettes sont généralement collées, donc avec quatre slots, les 3e et 4e seront occupés. Insérez la barrette dans le slot et appuyez jusqu’à entendre le petit clic, signe que votre mémoire est bien installée et maintenue.

Si vous avez peur de trop forcer, ça peut se comprendre vu le prix de certains kit, vous pouvez aider en rapprochant les petits clips de votre barrette, afin d’accompagner un peu le mécanisme.

Le radiateur et sa pâte thermique Afin de dissiper la chaleur émise par le processeur, il faut lui adjoindre un radiateur ou un ventirad (ensemble ventilateur + radiateur). Il existe bon nombre de modèles sur le marché, pour toutes les gammes de prix et tous les usages. En revanche, ils sont bien plus rares au format low profile si vous devez monter un HTPC compact. Mais nos comparatifs fréquents vous aideront sur ce point. Avant de poser le radiateur, il vous faudra utiliser de la pâte thermique. Si vous avez conservé

Hardware Magazine

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Dossier

Il ne reste plus qu’a installer la RAM et on pourra fixer la carte mère dans le boitier.

le radiateur d’origine Intel ou AMD, celui-ci est livré avec un pad thermique, et même certains modèles de radiateurs alternatifs compren-

dissement et le heatspreader du processeur ne sera pas optimal et pourra engendrer une surchauffe du composant, parfois fatale.

nent un tube de pâte thermique en bundle. A vous de choisir ce que vous préférez comme pâte, vous pouvez vous référer à notre comparatif de PCUpdate n° 42, qui a consacré les Prolimatech PK-1 Nano, OCZ Freeze et ArcticCooling MX-3, mais vous devez toujours en utiliser, sans quoi le contact entre la base du système de refroi-

Vous pouvez donc fixer le radiateur à la carte mère, puis installer le tout dans le boîtier. Ou si votre boîtier dispose d’un trou dans le panier de la carte mère au dos du CPU, vous pourrez fixer le radiateur après avoir fixé la carte mère au boîtier. Ça simplifie le montage, surtout dans le cas de gros systèmes de refroidissement, et on peut même l’installer en dernier, ce qui facilite le branchement des câbles. Mais méfiez-vous, il arrive souvent que l’espace prévu pour accéder au dos de la carte mère ne soit pas suffisant pour atteindre lesquatre trous du socket. Pensez donc à vérifier ce point avant d’avoir tout préparé. Et gardez en tête qu’installer un radiateur est quand même plus aisé sur une table qu’au fond d’un boitier.

Carte graphique

Avant d’installer votre radiateur, n’oubliez pas la pate thermique !

De gauche à droite : entretoise et vis pour la carte mère, vis pour l’alimentation, pour les ventilateurs et enfin pour les disques durs.

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I Hardware Magazine

Puisque l’ensemble carte mèreprocesseur-mémoire est en place, il ne manque plus que la carte graphique. Celle-ci, désormais au format PCI-Express, se fixe dans le port adéquat. Votre carte mère peut être équipée de trois types de ports. Excluons d’office le PCI-X très peu répandu sur nos cartes mères grand public. Les ports PCI sont encore assez souvent employés et ils servent à installer une carte Wi-Fi par exemple, ou une carte son. Mais vous verrez que ces deux standards ne correspondent pas du tout au PCI-Express, malgré un nom assez ressemblant. Une carte graphique requiert, en général, un port assez long appelé PCI-Express 16x. Il faudra, en général, brancher votre carte dans le port PCI-Express 16x le plus proche du processeur. Sur des cartes mères d’entrée de gamme, il n’y en a qu’un, mais dès lors qu’il y en a plusieurs, il arrive fréquemment qu’un ou plusieurs ports soient plus lents que les autres. Cela impliquerait une castration des performances 3D. Mais le premier port est systématiquement un des rapides, par


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De gauche à droite, les connecteurs Molex, SATA, CPU 12V, ATX 24p et PCI-E.

“ Les risques de se tromper de branchement lors du montage sont très réduits grâce aux nombreux détrompeurs.” convention. Si cet emplacement ne vous convient pas, prenez le manuel de votre carte mère et cherchez des informations sur les autres slots. Pour une carte peu puissante, un port câblé en 4x peut éventuellement suffire même si c’est dommage, pour une carte plus musclée, ne descendez pas en dessous de 8x, le tout à la norme PCI-E 2.0, le PCI-E 1.1 offrant une bande passante encore divisée par deux. Veillez bien à ce que votre carte graphique soit bien enfoncée dans son slot, certains boîtiers présentent des problèmes d’ajustement, ce qui n’endommagera pas la carte mais pourrait empêcher le boot ou même causer des problèmes de détection. Enfin, si vous souhaitez utiliser un système à deux GPU, pour des raisons de refroidissement, il faudra essayer d’éloigner au maximum vos deux cartes. Cependant, ce n’est pas toujours permis et il faudra souvent se résigner à les coller. Les cartes tri-SLI/crossfire bien conçues justifient là en partie leur prix en autorisant des montages beaucoup plus souples même si certaines cartes mères classiques mieux concues que les autres espacent intelligemment leur 2 bus pci-e rapides (par exemple la eVGA P55 LE ou la Asus Maximus III Formula).

brancher et c’est là que le cable management va vous être utile, afin de pouvoir bien organiser vos câbles. On commence par brancher l’alimentation aucœur du PC, à savoir carte mère, processeur et carte graphique. La première prise est un gros connecteur 24 pins qui se trouve habituellement sur le bord droit de la carte mère, près de la mémoire.Les détrompeurs accomplissent toujours leur office et vous ne pourrez donc pas vous tromper de sens, mais veillez à bien enfoncer jusqu’au bout. De même pour le processeur qui se présente sous la forme d’un 8 pins placé en haut vers la gauche, à proximité du socket. Si vous avez une carte mère d’entrée de gamme destinée aux petits processeurs, il se peut qu’il ne s’agisse que d’un 4 pins dont il faudra se contenter, mais c’est bien assez pour la plupart des CPU. Si votre

alimentation ne dispose que d’un connecteur 8 pins et non 4 + 4, vous pouvez quand même le brancher, une partie sera juste dans le vide. Ce connecteur est identifié en tant que CPU 12 V. Enfin, la carte graphique, qui peut avoir recours à une ou deux (trois dans des cas très extrêmes et rares) prises PCI-E 6 ou 8 pins. Pour le 6 pins, pas de doute à avoir ; en revanche, ne confondez pas le 8p Mieux encore que les rilsan, ces passes câbles permettent de faire un montage encore plus soigné, mais demandent de percer le boitier.

pour le CPU avec celui de la carte graphique. Car si les constructeurs d’alimentations ont souvent recours à un connecteur PCI-E 6 + 2 pins, ce qui lève forcément

Nos deux barrettes devront être installées dans des slots de couleur identique, à savoir les bleus.

Branchements En principe, à ce stade, vous avez fixé tous les éléments dans votre boîtier, alimentation et disque durs compris. Il va donc falloir tout

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Dossier

tout doute, certains utilisent des connecteurs 8 pins. Mais ceuxci sont clairement identifiés PCIExpress, et ne peuvent en aucun cas rentrer ailleurs. Ne forcez donc surtout pas si vous sentez que ça ne rentre pas. D’autre part, si votre bloc est de conception trop ancienne, il n’aura pas forcément deux prises PCI-E 6 pins nécessaires à un bon nombre de cartes graphiques puissantes. Mais si vous êtes convaincu qu’il peut tenir la charge, vous pouvez utiliser les adaptateurs Molex vers PCI-Express afin de faire fonctionner votre carte graphique. Mais préférez brancher les deux prises Molex sur deux câbles différents plutôt que bout à bout, ceci afin de répartir un peu mieux la charge. Enfin, les ventilateurs se branchent en général sur des prises 3 pins sur la carte mère, c’est très facile à brancher. Mais il peut arriver qu’ils se branchent en Molex, selon leur connectique.

Pour diminuer la tension de vos ventilateurs, vous pouvez utilisez des réducteurs ou alors les brancher en Molex en 5V.

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I Hardware Magazine

Reste à brancher les éléments annexes comme les disques durs et périphériques comme des lecteurs optiques 5,25’’. Là, c’est assez facile, il y a deux types de connecteurs. Les Molex sont des grosses prises avec quatre connecteurs, qui alimentent en général des disques durs d’ancienne génération, certains ventilateurs, ou un grand nombre de périphériques comme des rhéobus. Le second connecteur sert à alimenter les périphériques SATA, soit uniquement ce qui concerne le stockage, comme des lecteurs optiques ou des disques durs. Il y a néanmoins un troisième connecteur, qui sert pour les lecteurs Floppy, mais même s’il n’est pas présent sur votre alimentation, un adaptateur est habituellement

Les cartes très puissantes comme demandent parfois une alimentation PCI-Express 8 pins, a ne pas confondre avec le CPU 12V qui se branche sur la carte mère. Si votre alimentation n’en est pas équipée, la carte pourrait bien refuser de fonctionner. Heureusement, un adaptateur est souvent fourni.

fourni pour un connecteur Molex. Tous ces périhpériques doivent en outre être connectés à la carte mère afin de communiquer avec le reste du système. Un lecteur de disquette se branche donc sur la prise Floppy 34 broches, longue et plate, connectique de moins en moins présente sur les cartes mères moderne. Certains disques durs et lecteurs optiques se brancheront en IDE, prise similaire au floppy, mais plus longue et contenant plus de broches pour un total de 40. Mais la majorité, sinon la totalité des périphériques récents utilisent le SATA. Trois normes differentes existent, mais sont rétrocompatibles de sorte que brancher un disque SATA III sur une prise SATA de première génération n’est pas impossible, mais les débits seront bridés. Vérifiez

donc les normes afin de profiter du maximum de votre matériel. Cette interface est donc très pratique, car en plus d’être très permissive, elle est assez petite pour ne pas nous encombrer de nappes aussi grosses que les anciennes IDE.

Régulation Quels que soient les ventilateurs qui équipent votre machine, il se peut qu’ils soient trop bruyants, surtout si le boîtier est placé dans une pièce particulièrement silencieuse et si vous avez les oreilles sensibles. Pour les faire taire, vous pouvez régler votre BIOS sur un mode de ventilation plus discret,ou, si votre carte mère le propose, vous pouvez affiner le réglage de chaque ventilateur selon vos envies. En outre, si vous n’avez branché aucun ventilateur sur la prise CPU, pensez à désactiver l’option de détection dans le BIOS, sans quoi la carte mère vous le notifiera à chaque boot. Si la gestion dans le BIOS n’est pas suffisante, il existe des réducteurs de vitesse, à l’image de ceux que livre Noctua avec tous ses produits. Ceux-ci permettent de réduire la tension de 12 V à 9 ou 7 V. En général, ça suffit pour faire taire tous les ventilateurs. Il existe aussi des adaptateurs Molex qui vous permettront donc de choisir


Pour brancher un disque dur, les connecteur d’alimentation et SATA son tout a fait identifiables.

entre 12 et 5 V. Si tout cela ne vous paraît toujours pas assez souple, la solution ultime consiste à acheter un rhéobus. Celui-ci permet, en général, de contrôler la tension délivrée à chaque ventilateur à l’aide d’un petit potentiomètre en façade. Parmi les caractéristiques principales, surveillez la plage de variation des tensions et la puissance délivrée par chaque canal, si votre rhéobus est assez costaud, vous pourrez réguler trois ventilateurs avec un seul canal.

A retenir Commencez par travailler le boitier : filtres a poussiere, ventilateur et gaines. Insérer l’alimentation est souvent la première chose a faire bien que les cables peuvent vous gener.

Dissimuler les câbles Pour commencer, si vous avez un grand nombre de périphériques de stockage (disque dur, SSD, lecteur optique), il y aura fatalement autant de nappes SATA reliées a vôtre carte mère. Et finalement, 3 disques durs et un graveur, ce n’est pas rare. Ca signifie 4 nappes, qui seront bien souvent placées un peu n’importe comment. Une excellente façon d’arranger le look de ces nappes, hormis les gaines, c’est d’utiliser des colliers de serrage coupés courts pour les faire tenir ensemble. Ca semble plus ordonné et plus carré. Il en est de meme pour tous les autres cables que vous pouvez tenter d’accrocher et plaquer au boitier grace à ces memes colliers. En outre, il existe des passes cables, toujours chez MDPC-X, qui seront encore plus propres, mais il faudra alors percer votre boitier. Ce

n’est pas compliqué ni risqué, surtout si vous restez sur les parties cachées par la carte mère, mais il faut avoir l’outillage nécessaire. Enfin, si vous n’avez rien de tout ca, il est toujours possible de coincer les cables ou vous pourrez. Par exemple, dans les baies 5.25’’ libres. C’est moins propre, mais c’est toujours mieux que de tout laisser en pagaille dans le boitier. Mais veillez a ne pas laisser trop d’obstacles au flux d’air lorsque c’est possible. Si vous n’avez pas de prise de ventilateur libre a proximité, plutôt que de tirer un fil qui risquerait de gacher votre montage, vous pouvez le faire passer derriere le boitier, avec les autres cables, et le brancher avec un adaptateur molex. De cette facon, la partie visible de votre montage restera dégagée.

Installez ensuite les disques durs puis l’ensemble carte mère, processeur et mémoire. Finissez par la carte graphique et le lecteur optique. N’oubliez pas de dissimuler au mieux vos cables et de les fixer au boitier.

Quelques colliers de serrages, de plus en plus souvent livrés dans les boitiers ou alimentations, permettent de mieux ranger votre boitier en plaquant les câbles ensemble.


Dossier

6 ou 8 coeurs,

trichannel, RAID, CrossFire X ou 3-Way SLI Thomas Olivaux

Multiplier les composants augmente-t-il vraiment les performances ? 44

I Hardware Magazine

Les cores se multiplient dans nos CPU, les cartes graphiques bossent de concert et presque toutes les cartes mères embarquent un contrôleur de stockage compatible RAID : la mode des multitrucs bat son plein ! Les performances sont-elles systématiquement au rendez-vous ?


C

es dernières années, la conception des micro-ordinateurs a littéralement changé. Au lieu de se concentrer uniquement sur l’accroissement brut des performances, les constructeurs se focalisent désormais sur les calculs en parallèle. Ainsi, le nombre de cores se multiplie dans les CPU, les cartes graphiques peuvent travailler par deux, trois et même quatre GPU, le stockage en RAID n’est plus un luxe et la mémoire est au minimum sur deux channels. Mais concrètement, comment ça fonctionne ? Et surtout, les performances sontelles présentes ? Les prix sontils réalistes et faut-il foncer pour se procurer ces technologiques ? C’est tout le propos de ce dossier. Rappelons que nous avions consacré un premier dossier sur ce sujet, il y a un peu plus de deux ans, dans Hardware Magazine n° 32 ; nous aurons donc le loisir de constater les progrès accomplis depuis, tant sur le plan technique que sur celui des performances. Au-delà du phénomène de parallélisation, nous ferons le point et analyserons les performances de détails techniques sur lesquels nous avons rarement l’occasion de nous attarder. Nous pensons notamment à l’influence de la fréquence sur les performances ou l’impact de la quantité de mémoire cache. Nous mettrons également le doigt sur les astuces marketing. Les constructeurs, en par-

ticulier ceux de cartes mères, aiment à faire croire qu’il existe une foule de multitrucs un peu partout. Ainsi, nous avons plusieurs BIOS et même plusieurs façons de les remettre à zéro, le nombre de canaux audio augmente, sans parler de celui des phases d’alimentation du CPU. Tout semble se multiplier dans nos PC, mais nous verrons que dans certains cas, ce n’est que du bluff !

En série pour aider le parallèle Détail amusant, l’apparition des bus série a fortement contribué à l’explosion des calculs en parallèle, c’est vrai des cartes graphiques grâce au PCI-Express et des disques durs et SSD grâce au SATA et, dans une moindre mesure, c’est valable pour les processeurs grâce aux liens HyperTransport et QPI. A chaque fois, la bande passante accrue de ces bus autorise d’importants échanges entre les composants et permet de faire transiter la quantité d’infor-

mations inouïe d’un PC dernier cri. Par exemple, lorsqu’on est passé de l’ATA (IDE) au SATA, non seulement la bande passante a grimpé d’un maximum théorique de 133 à 150 Mo/s, mais aussi et surtout, le SATA étant un bus série, on bénéficie d’une bande passante de 150 Mo/s par périphérique ! Dans le cas de l’IDE standard, on avait 133 Mo/s par nappe, c’est-à-dire pour deux disques. A l’heure où les disques durs dépassent les 100 Mo/s, sans même parler des SSD, vous pouvez mesurer l’intérêt des bus de type série.

“ Au lieu de se concentrer sur l’accroissement brut des perfs, les constructeurs se focalisent désormais sur les calculs en parallèle. ” Hardware Magazine

I 45


Dossier

1 - Les processeurs De la fréquence au nombre de cores W. Ça ne semble pas énorme puisque les Core i7 900 ont un TDP de 130 W, mais gardons à l’esprit que ces derniers embarquent quatre cores au lieu d’un, beaucoup plus de mémoire cache, un contrôleur de RAM, un contrôleur QPI et même une gestion d’énergie. D’autre part, ils consomment moins au repos et les systèmes de refroidissement ont bien progressé ces dernières années.

Des PC biCPU dès les années 90 C’est toujours le bon vieux Pentium 4 qui détient le record de fréquence avec 3,8 GHz pour les 570 et 670.

H

istoriquement, les gains de performances des processeurs ont principalement été obtenus par l’accroissement de la fréquence. De 4,77 MHz pour le processeur 8088 des premiers IBM de 1981, nous avons passé le cap des 100 MHz sur 486 DX4 en 1993, de 1 GHz en 2000 avec l’Athlon premier du nom pour culminer à 3,8 GHz avec les Pentium 4 570 et 670, c’était en 2005. 3,8 GHz, une fréquence 800 fois plus rapide que celle du premier processeur PC ! Avec le passage du 16 au 32 bits, les instructions 64 bits, MMX et SSE, une mémoire cache décuplée et une RAM plus rapide à ses côtés, l’écart de performances est encore nettement supérieur. Mais, hélas, il n’est pas possible d’accroître la fréquence à l’infini. Les fondeurs butent sur les designs internes et les techniques de gravure qui permettraient de continuer la course, et la complexité des processeurs (nombre de transistors) n’aide pas, loin s’en faut. Nous avons bien vu, alors qu’Intel s’entêtait à faire monter le Pentium 4, les sommets atteints en matière de consommation et de chauffe de la dernière génération, les Prescott. Pour que ça semble plus concret, dites-vous que les plus gros P4 avaient un TDP de 115

46

I Hardware Magazine

Alors qu’il semblait évident que nous ne pouvions plus poursuivre sur la voie de la fréquence, les ingénieurs ont alors changé leur fusil d’épaule et ont imaginé les processeurs dual core, ou comment effectuer deux calculs en parallèle. A vrai dire, l’idée ne date pas d’hier. Dans les années 90 déjà, la majorité des serveurs et les stations de travail les plus puissantes étaient équipés d’au moins deux CPU. Mais presque aucun particulier n’a franchi le pas du PC biCPU, pour deux bonnes raisons. Pour commencer, le surcoût était conséquent. Non seulement la carte mère était plus chère, mais

Le multithreading existait bien avant l’apparition des CPU dual core, sur des serveurs ou des stations de travail comme ce biPentium Pro de 1997.

il fallait en plus se payer un deuxième processeur (nous parlons d’une époque où ils coûtaient, à niveau de gamme comparable, plus cher qu’aujourd’hui). Ensuite, les gains en performances étaient limités voire inexistants. En effet, il faut un système d’exploitation conçu pour le multithreading afin d’exploiter plus d’un seul processeur, ce qui n’était pas le cas des Windows grand public de l’époque (95, 98 puis Millenium). Windows NT4 était OK, mais il coûtait cher et ne permettait pas grand-chose en matière de jeux et de multimédia. Il aura fallu Windows 2000 et surtout Windows XP pour que le grand public bénéficie d’un OS prêt pour le biCPU. Ça n’a pas suffi à faire exploser la vente des PC biCPU car, si le système d’exploitation n’était plus une bride, aucun logiciel grand public n’était capable d’exploiter plus d’un processeur ; difficile de justifier l’achat d’une seconde puce s’il n’y a pas quelques frames par seconde de gagnées ici ou là ! Pourtant, quiconque a goûté au biCPU, ou même à la fonction HyperThreading d’Intel (un second core virtuel), mesurait l’intérêt d’un deuxième CPU. En effet, les PC effectuant de plus en plus de tâches simultanément, la valeur ajoutée d’un second core (virtuel dans le cas de l’HyperThreading, réel dans un PC biCPU) offre un nouveau souffle aux PC. Par exemple, si vous lancez une application exigeante en puissance, comme une compression de fichiers, au lieu d’avoir un ordinateur très nettement ralenti durant ce laps de temps, la présence d’un second core permet de conserver une totale fluidité d’usage. Montée en fréquence bloquée et usages multitâches intensifs, le processeur opère l’un des plus grands virages techniques de sa vie : bienvenue aux CPU multicores.


Un passage rapide au quad core Les processeurs dual core sont apparus sur le marché en 2005 ; coup sur coup, Intel a lancé le Pentium D et AMD l’Athlon 64 X2. L’idée de base est simple et géniale : plutôt que d’installer deux processeurs sur une carte mère, créons un processeur deux-en-un, la puissance de deux processeurs sur un seul socket ! En pratique, la présence de deux cores physiques au sein d’un seul processeur décuple la puissance de calcul, mais nous ne pouvons pas affirmer qu’un PC avec un processeur dual core égale un PC avec deux CPU. En effet, chacun des deux cores se partage la bande passante du FSB et la bande passante mémoire, contrairement aux machines multiCPU sur lesquelles chaque processeur béné-

ficie de son propre lien vers le chipset et, plus récemment, de liens entre les processeurs pour maximiser les échanges. Néanmoins, le gain potentiel apporté par un second core dans un CPU est si énorme que nous pouvons parler de révolution. Commercialement parlant, les puces dual core ont mis plus d’un an à vraiment se vendre. Non seulement les premières étaient très chères, mais il fallait en plus faire comprendre aux utilisateurs l’intérêt qu’elles représentaient à une époque où la majorité des logiciels n’étaient pas encore optimisés pour le multithreading. Le marché a littéralement explosé à partir du second semestre 2006, avec la sortie du processeur Core 2. Dès lors, tous les nouveaux processeurs d’Intel, y

compris les modèles à un petit prix, sont des dual core ! Le Core 2 étant, en outre, très performant et économe en énergie par rapport au Pentium 4, les ventes n’ont pas tardé à exploser. Les choses n’en sont pas restées là bien longtemps, Intel sortant dès fin 2006 le premier processeur quad core, le QX6700. AMD a d’ailleurs rapidement suivi avec le Phenom premier du nom. Depuis quatre ans, le marché s’est progressivement équipé en puces dual et quad core. A l’occasion de la mise sur le marché du premier CPU hexacore, nous allons faire le point sur l’évolution des logiciels et les gains de performances obtenus par ces processeurs multicores, sans oublier la technique.

Technique

L

a façon de concevoir des processeurs multicores a quelque peu évolué au fil des années. Pour son premier Pentium D, Intel s’est « contenté » de graver au sein d’un gros die deux Prescott côte à côte, ajoutant simplement un contrôleur permettant aux deux processeurs de se parler et de communiquer avec le chipset via le FSB, c’est une configuration semblable à un PC biCPU en somme. Les premiers CPU dual

Le Core i7 utilise l’HyperThreading. Non content d’avoir quatre cores, on a carrément huit threads.

core d’AMD étaient un peu plus travaillés, avec une partie commune aux deux dies de gestion de la RAM et des échanges avec le chipset. Le Presler, seconde génération de Pentium D, a conservé le principe simpliste des deux cores reliés entre eux sans optimisations particulières, mais au lieu d’un seul die de grandes dimensions comme le Smithfield, deux petits dies distincts sont soudés sur un seul et même support. L’avantage est économique, la production de petits dies étant bien plus profitable au fondeur, ce qui permet d’abaisser les prix de vente. La solution d’AMD avait beau être plus « propre » pour un amateur d’électronique, les gains offerts en pratique par un processeur dual core d’Intel étaient du même ordre. Voici le die d’un AMD Phenom. Nous devinons facilement, dans la partie centrale, les quatre cores et les blocs de mémoire cache.

Avec le Core 2, Intel propose son premier « vrai » dual core, c’est-à-dire un

processeur entièrement conçu pour ça, avec tout un tas d’optimisations internes et, notamment, une mémoire cache L2 partagée entre les deux cores. La production en 65 nm étant alors maîtrisée, Intel repasse en un seul die… jusqu’à la sortie du premier modèle quad core quelques mois plus tard ! Le Core 2 Quad reprend le principe des Pentium D qui consiste à souder, tout simplement, deux dies de Core 2 Duo côte à côte. Une nouvelle fois, c’est AMD qui s’illustre en sortant le premier quad core natif, c’est-à-dire le premier die intégrant quatre cores, conçu et optimisé pour cela. Hélas, même si ça semble plus séduisant que deux dual core côte à côte, les performances ne sont pas du tout au rendez-vous et le Phenom est un échec.

Hardware Magazine

I 47


Dossier

L’Opteron à six cores d’AMD, nom de code Istanbul.

Courant 2007 et 2008, Intel a augmenté la vitesse de bus de 266 MHz (FSB1066) à 333 MHz (FSB1333), un changement insensible pour les Core 2 Duo, une mise à niveau utile pour les Core 2 Quad approchant les 3 GHz. Il faut dire que le FSB représente un véritable goulot d’étranglement pour quatre cores ultrarapides devant communiquer avec la RAM et la carte graphique ! D’ailleurs, pour l’ultime Core 2, le QX9770 à 3,2 GHz, Intel a passé le bus à 400 MHz (FSB1600).

Le Core i7 passe un cap Fin 2008, alors qu’AMD s’apprête à sortir le Phenom II avec du retard, Intel frappe de nouveau avec le Core i7. Bien

que le Core 2 se vende à merveille et offre d’excellentes performances, Intel ne s’endort pas sur ses lauriers et modifie fortement l’architecture pour son nouveau modèle (la fin de vie pénible du P4 est encore dans les esprits). A vrai dire, la partie calcul brut n’évolue pas trop, ce sont surtout les parties annexes qui font du Core i7 un CPU novateur. Premier véritable quad core natif de la marque, il intègre enfin le contrôleur mémoire (rappelons qu’AMD a adopté ce fonctionnement dès 2003). Ainsi, le besoin de bande passante entre le processeur et le chipset diminue de façon drastique. Quand bien même nous aurions besoin d’une bande passante élevée, Intel remplace le FSB par QPI, un bus série nettement plus performant, surtout conçu pour les serveurs multiCPU. D’ailleurs, sur les Core iX sortis l’an passé sur socket 1156, il n’y a plus de QPI, mais un simple lien DMI. Pourquoi abaisser la bande passante ? Les Core iX 1156 sont les premiers processeurs au monde à embarquer le contrôleur PCI-Express pour les lignes de la carte graphique. Les échanges se faisant en direct, le lien entre le CPU et son chipset ne sert plus qu’aux échanges avec le disque dur, la carte réseau ou les périphériques USB. Un lien DMI offrant déjà 2 Go/s de bande passante, c’est largement assez pour

cumuler la lecture d’un SSD haut de gamme (200 Mo/s), d’un transfert réseau Gigabit (90 Mo/s) et d’une paire de disques et clés USB 2.0 (25 Mo/s chacun). Notons aussi, sur le Core i7, le retour de l’HyperThreading. Cette fonctionnalité Intel qui simule la présence d’autres cores pour le système d’exploitation peut sembler superflue vu le nombre de cores physiquement disponibles. Pourtant, vous verrez grâce aux mesures de performances que l’HyperThreading n’est pas du tout inutile.

2, 4 et maintenant 6 cores Comme nous le verrons en détail dans le test du 980X, le Gulftown d’Intel est un processeur hexacore natif. Reprenant l’architecture très performante des Core i7 900, le die gravé en 32 nm intègre en son sein les six cores, une vraie merveille. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, le 980X n’est pas le premier processeur six cores du monde ! Intel vend déjà un Xeon hexacore (le Dunnington, avec un die énorme de 503 mm² et 1,9 milliard de transistors !) aux professionnels depuis fin 2008 (un processeur unique en son genre, qui reprend l’architecture Core des Core 2 et non Nehalem du Core i7) et, surtout, AMD vend un intéressant Opteron hexacore (Istanbul) depuis mi 2009. Ces puces font rêver, mais à 1 500 dollars le morceau, sans compter la coûteuse carte mère moche et impossible à bidouiller, non merci ! Gulftown inaugure donc l’arrivée de l’hexacore chez les particuliers, en reprenant les cartes mères socket 1366 en chipset X58. Vous en voulez plus ? Sachez qu’Intel pourrait bien proposer des huit cores en 2010, sans oublier AMD qui s’apprête à décliner son Istanbul de six à douze cores, c’est inouï. Tout amateur de hardware bave devant ce genre de CPU, mais il reste à vérifier si la multiplication des cores a du sens en termes de performances !

A retenir • La notion de multithreading existe depuis des années. Il y avait des ordinateurs multiCPU bien avant que ne soient conçus les processeurs dual core. • Même si vous n’avez pas besoin de puissance, la présence d’un deuxième core est bénéfique pour les usages quotidiens d’un PC, afin de ne pas rencontrer de ralentissement dès qu’une tâche un peu gourmande est lancée. • Les processeurs quad core, peu utiles à leur sortie, sont de mieux en mieux exploités. • Seuls les logiciels de création et de science, peu utilisés par le grand public, sont réellement capables de tirer profit de six cores ou plus.

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I Hardware Magazine


Les performances Note : retrouvez la majorité des mesures de performances CPU et l’impact du nombre de cores dans notre test du processeur Intel 980X, le premier hexacore « grand public ».

Influence de la quantité de cache 195

C2Q 12 Mo

297

233 205

C2Q 6 Mo

291 195 233

205 207 299 180

200

220

Winrar

240

Winrar 311

Cinema 4D R11 100

309

237

C2D 2 Mo

100

100 291

C2D 3 Mo

311

297

201

C2D 4 Mo

100 GTA 4 GTA 4

201

C2D 6 Mo

Crysis 309

237

C2Q 8 Mo

Gains par nombre de cores

260

Cinema 4D R11

280

300

H.264

317 320

100 340

0

100

6 cores

H.264

Les constructeurs de CPU ont pour habitude de générer des gammes autour de la quantité de mémoire cache L2 (ou L3). Pour mieux se rendre compte de l’impact sur les performances, voici nos mesures avec des benchmarks réalisés sur un seul core.

190 190 160

165

220 220

145 150 140

200

470

340

185

4 cores

530 30

360

190

300

2 cores

400

500

600

1 core

Multitrucs par ici, multitrucs par là, le nombre de core ne cesse de croitre. Voici, sur cinq applications différentes, la progression des performances. L’encodage vidéo et le rendu 3D profitent beaucoup de la multiplication des cores, ce n’est pas le cas des jeux qui profitent tout juste des quad.

“ Nous avons longtemps conseillé aux gamers de privilégier un dual core de forte fréquence plutôt qu’un petit quad ; désormais, le quad core s’impose en toutes circonstances. ”

Faut-il se ruer sur les CPU multicores ?

A

lors que nous n’étions que modérément enthousiaste vis-à-vis des CPU multicores des débuts, essentiellement en raison du manque d’applications optimisées, les choses ont bien évolué. Aujourd’hui, nous n’imaginerions plus un PC sans processeur dual core, retourner utiliser un Pentium 4 sans HyperThreading ou un Athlon 64 est une vraie punition. Plus étonnant et satisfaisant, les processeurs quad core qui ont mis vraiment longtemps à susciter un intérêt sont de mieux en mieux exploités et nous vous les recommandons chaudement. Trouvables dès 100 euros avec les Athlon II X4, ce n’est plus un luxe. Durant longtemps, nous avons conseillé aux joueurs de privilégier l’achat d’un dual core de forte fréquence plutôt

qu’un quad nettement plus lent, par exemple un Core 2 Duo E8500 (3,16 GHz) plutôt qu’un Core 2 Quad Q6600 (2,4 GHz), mais désormais, mieux vaut opter pour un quad core. Non seulement les écarts de fréquence n’existent plus mais en plus, les jeux en tirent désormais profit. Concernant l’hexacore (ou plus), nos chiffres montrent des gains significatifs dans de nombreuses applications de création et notamment de rendu 3D, mais pour le grand public, c’est encore trop tôt. De toute façon, nous n’aurons pas de processeurs six cores à moins de 300 euros avant de longs mois et les 1 000 euros d’un 980X refroidiront la majorité des clients potentiels. Quant aux solutions biXeon qui nous ont permis de tester une machine 8cores/16 threads, c’est

relativement inabordable, même en achetant des Xeon de plus petite fréquence.

Nous recommandons des dual core pour un usage bureautique et des quad core pour la majorité des PC, y compris pour joueurs. L’hexacore n’a d’intérêt que pour l’imagerie de synthèse, l’édition vidéo et autres calculs scientifiques.

Hardware Magazine

I 49


Dossier

2 - La mémoire vive Après le dual, le trichannel

D

epuis de longues années, la communication entre une barrette mémoire et son contrôleur n’a pas changé. C’est un bus large de 64 bits et ce, depuis la SIMM 32 bits apparue au début des années 90. A l’époque, les barrettes communiquaient en 32 bits, il fallait donc les installer par paire pour que ça fonctionne. Depuis la SDRAM du milieu des années 90, nous avons des barrettes 64 bits. Les choses n’ont pas beaucoup évolué durant de longues années, jusqu’à ce que nVidia sorte son premier chipset en 2001, le nForce. Ce dernier intégrait un double contrôleur de mémoire, permettant donc de communiquer avec la mémoire en 128 bits, doublant ainsi la bande passante théorique ! Sur ces premières plateformes, le manque de souplesse des contrôleurs obligeait à utiliser des barrettes identiques dans chaque banque pour assurer un gain de performances et une stabilité. Sur nForce 2 de 2002, avec le support de la DDR, le dual channel (ou Twinbank comme l’appelait nVidia) devenait incontournable, si bien qu’Intel a fini par s’y mettre à son tour et, depuis, tous les contrôleurs mémoire (qu’ils soient placés dans un chipset ou dans un processeur) sont de type dual channel. Gros avantage du mode de fonctionnement dual channel : il n’est pas obligatoire ; un PC boote sans problème avec une

Depuis des années, la mémoire est principalement vendue en kit pour exploiter au mieux le dual channel.

50

I Hardware Magazine

garantissent un fonctionnement en dual channel 100 % stable et optimisé. Aujourd’hui, qui n’assemble plus un PC sans acheter un kit de deux barrettes ? Le dual channel est devenu un automatisme et plus personne ne semble se soucier de son intérêt technique au sein d’un PC moderne. C’est bien là l’importance des mesures de performances que nous avons réalisées.

De 128 à 192 bits pour le Core i7 900 C’est nVidia qui est à l’origine du dual channel, introduit sur le chipset nForce et confirmé avec le populaire nForce 2. C’était en 2002.

seule barrette de mémoire qui communique, à l’ancienne, sur 64 bits.

Des gains modérés

A ses débuts, le dual channel a fait partie de ces nouveautés critiquées qui font dépenser de l’argent sans forcément compenser en termes de performances. Il faut dire qu’à une époque où la DDR coûtait un bras, le fait de devoir acheter deux ou quatre barrettes identiques était difficile à justifier par des gains qui oscillaient, en pratique, entre 0 et 5 % ; c’est d’autant plus dur quand le marketing insiste sur le doublement de bande passante pour nous faire croire à une véritable révolution. Au fil des années, la mémoire en dual channel s’est tout de même imposée dans nos PC. Ce fut rendu possible par la baisse des coûts, l’effort des constructeurs de chipsets pour proposer des contrôleurs mémoire plus souples et celui des fabricants de barrettes mémoire qui se sont rapidement mis à vendre des « kits » de RAM. Ces jeux de deux barrettes parfaitement identiques

Parmi les innovations techniques apportées par le Core i7 à sa sortie fin 2008, le contrôleur de mémoire trichannel. Reprenant exactement le même principe, il cumule cette fois-ci trois canaux de 64 bits de large, à condition d’utiliser des jeux de trois barrettes. C’est ainsi que sont arrivés à foison les kits de 3 et 6 Go sur le marché, mais d’après nos mesures de l’époque, le trichannel était plus ou moins inutile. Est-ce que les choses auront évolué avec l’apparition de processeurs plus puissants comme le 975X et, surtout, l’hexacore 980X ?

Avec l’arrivée du Core i7 900 et son contrôleur de RAM trichannel, les fabricants de barrettes mémoire ont immédiatement proposé des kits de trois barrettes.


Les performances

Jeux

Production 2000 8‐8‐8 tri

279

172

2000 8‐8‐8 dual

279

172

1600 8 8 8 tri 1600 8‐8‐8 tri

173

1600 8‐8‐8 dual

173

1333 9‐9‐9 tri 1333 9 9 9 dual 1333 9‐9‐9 dual 2000 8‐8‐8 single

170

190

210

Cinema 4D R11

La première série de mesures concerne le rendu 3D et la compression de données. Nous pouvons constater de très légers gains en dual et en quad, mais pas de quoi s’emballer. 3 secondes sur 300 ne représente qu’1 % de gain !

280

1333 9‐9‐9 tri

38

1333 9 9 9 dual 1333 9‐9‐9 dual

37

2000 8‐8‐8 single

37

230

250

Winrar

270

290

25

319

308

2000 8‐8‐8 dual

319

308

2000 8 8 8 single 2000 8‐8‐8 single

325

312 290

295

300

MPEG‐2

305

310

H.264

30

Crysis

35

46 40

GTA 4

45

50

55

En matière de compression vidéo, le dual channel offre un gain non négligeable, le tri est en revanche inutile.

321

310

1333 9 9 9 single 1333 9‐9‐9 single

47

322

310

1333 9‐9‐9 dual

48

320

309

1600 8‐8‐8 single

49

320

309

1333 9 9 9 tri 1333 9‐9‐9 tri

50

319

309

1600 8‐8‐8 dual

50

320

309

1600 8‐8‐8 tri

51

Dans les jeux, c’est un peu plus flagrant. Mais en y regardant de plus prêt, ce sont surtout la fréquence et les timings qui profitent au Core i7.

Compression vidéo 2000 8‐8‐8 tri

51

35

1333 9 9 9 single 1333 9‐9‐9 single 310

52

36

1600 8‐8‐8 single

285

182 150

38

283

180

1333 9 9 9 single 1333 9‐9‐9 single

2000 8 8 8 dual 2000 8‐8‐8 dual

39

282

180

1600 8‐8‐8 single

2000 8‐8‐8 tri

39

1600 8‐8‐8 dual

281

175

39

279

279

174

1600 8‐8‐8 tri

315

320

325

330

Peut-on vivre sans dual et trichannel ? autre côté, quand le dual channel n’est pas un surcoût, pourquoi s’en priver ? Ce sont toujours quelques pourcents de gagnés ici ou là, il n’y a pas lieu de les refuser !

A

près analyse de nos résultats, force est de constater que le dual channel ne fait pas des miracles, quant au trichannel, c’est carrément du bluff. D’un

A propos du trichannel, alors que nous n’avions jamais trouvé le moindre intérêt avec les Core i7 900 testés jusqu’à présent, nous constatons un net progrès sur le Core i7 980X. Globalement, le gain de performances apporté par la bande passante accrue était annulé en raison des latences supplémentaires introduites avec Nehalem. Dans le cas d’un processeur à six cores

(douze threads), les applications à la fois gourmandes en CPU et en RAM tirent enfin profit de ce mode de fonctionnement, mais si nous y voyons un réel intérêt pour les serveurs, ça n’en a vraiment que peu pour les usages les plus courants d’un particulier. Même nos applications de rendu 3D n’ont pas progressé de dual à trichannel ! Certes, un acheteur de Core i7 980X a tout à fait les moyens de s’offrir un kit trois ou six barrettes, mais si vous désirez craquer pour la plateforme 1366 avec un porte-monnaie un peu juste, n’hésitez pas à vous contenter d’un kit 4 Go en deux barrettes.

Hardware Magazine

I 51


Dossier

3 - Le stockage Du nombre de plateaux et têtes

A

u fil des années, les progrès technologiques aidant, la densité de stockage augmente au sein des disques durs. La densité, c’est la quantité de données stockées sur une surface donnée, généralement exprimée en pouces au carré ou en capacité par plateau. Plus la densité augmente, plus la capacité d’un plateau de disque dur est grande. Et plus cette capacité est grande, moins il y a besoin de

plateaux à l’intérieur des disques. L’accroissement de la densité a plusieurs avantages. Pour commencer, moins de plateaux et de têtes est synonyme de moindre consommation, moins de chauffe et moins de bruit. De plus, la vitesse angulaire ne variant pas, la quantité de données lues et écrites durant le même laps de temps est accrue. A l’heure actuelle, les fabricants maîtrisent la production de disques à 500 Go par plateau. Cette valeur, très élevée, signifie qu’un disque dur neuf de 500 Go peut se contenter d’un plateau, ou deux pour un disque de 1 To. Il y a encore quelques années, bien que les capacités totales fussent inférieures à celles d’aujourd’hui, les disques durs étaient en général construits avec quatre à six plateaux. Bien que l’accroissement de densité soit un progrès important, il est intéressant

d’un point de vue des performances de favoriser les disques durs avec plusieurs plateaux. Par exemple, à 500 Go par plateau de densité, le modèle 1,5 To sera plus rapide que le 1 To qui lui-même sera plus rapide que le 500 Go. Cette différence, pas incroyable mais sensible, s’explique par le nombre de têtes qui travaillent. Au lieu de deux sur le 500 Go, il y en a quatre sur le 1 To et six sur le 1,5 To (une tête par face de plateau). En résumé, favorisez toujours les disques durs de dernière génération qui offrent la meilleure densité et, si votre budget le permet, optez pour les modèles de plus forte capacité (plusieurs plateaux) pour maximiser encore la vitesse. Le graphique de performances permet de constater l’écart de vitesse qu’il peut y avoir entre un Western Digital Caviar Black 500 Go et le modèle 1 To.

Le RAID 0 n’est plus un luxe

D

e nos jours, le stockage en RAID n’est plus un luxe incroyable. A peu près toutes les cartes mères à partir de 100 euros proposent au moins un contrôleur de stockage RAID qui permet de faire fonctionner de concert plusieurs disques durs… ou SSD ! Pour rappel,

le RAID peut être configuré de plusieurs façons, les plus courantes étant le RAID 0 qui maximise les performances (plusieurs disques cumulent leurs performances) et le RAID 1 qui sécurise les données (un disque est copié sur un autre en permanence). Bien qu’il décuple les performances, le RAID 0 a deux défauts importants. Si vous utilisez des disques de différentes capacités, seule la capacité du plus petit des disques sera exploitée sur chacun des autres (exemple : 160 + 320 + 500 = 160 + 160 + 160). De plus, si un seul disque dur d’une grappe RAID 0 tombe en panne, les données de toute la grappe sont perdues. A partir de trois disques, il est possible de faire du RAID 5, un mode qui maximise à la fois la vitesse et la sécurité. L’espace d’un disque entier est perdu, mais si n’importe lequel des disques lâche,

Le stockage en RAID fonctionne aussi avec des SSD.

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I Hardware Magazine

les données sont toujours récupérables. Le système fonctionne selon le principe d’une équation, en répartissant à tour de rôle des petits morceaux de chaque fichier. Prenons un exemple basique, à trois disques. Le contrôleur sait que A + B = C ; si le disque A cède, il peut reconstituer les données sur un nouveau disque en faisant C – B. Si c’est le C qui flanche, il fait alors A + B, génial non ? Ce système est systématiquement utilisé en entreprise, la sécurité des données étant un sujet de première importance. Depuis quelques années, les serveurs fonctionnent même en RAID 6 ; inspiré du RAID 5, ce mode a une tolérance de panne plus élevée qui autorise la casse de deux disques simultanément. Ça peut paraître inutile, mais dites-vous qu’en général les disques durs d’un serveur sont tous mis en service au même moment et accusent le même nombre d’heures d’utilisation,


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24N HM46


donc si un premier rend l’âme, il n’est pas si rare de voir les autres craquer peu de temps après.

nécessaires au fonctionnement en RAID. Non seulement ça occupe un peu d’usage processeur qui ne peut servir à autre chose mais surtout, les performances de la grappe RAID sont nettement moins bonnes qu’avec un véritable contrôleur matériel. Sur les cartes RAID dites « professionnelles », il existe un processeur dédié aux calculs RAID, celui-ci chauffant pas mal vu les débits atteints par les disques modernes. Il y a également une importante quantité de mémoire cache, souvent 128 Mo, qui évite tout freeze du

Contrôleurs de type software, bof bof Les contrôleurs de stockage modernes sont presque tous compatibles RAID, y compris les plus basiques intégrés aux chipsets des cartes mères. Malheureusement, ceux-ci sont de type software, c’est-à-dire que le processeur central du PC effectue lui-même tous les calculs

PC et accroît les performances du stockage. A présent, nous allons voir les gains de performances que l’on peut obtenir avec plusieurs disques et SSD en RAID, ainsi que l’impact du contrôleur.

Les performances Temps de chargement dans les jeux (temps en secondes) 13

RAID 0 2 x X‐25M V2 80 Go

16

24

17 15

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go + RR3510

17

16

26

17 16

16 0

5

10

Risen

15

Crysis

22

32 27 0

10

20

Gros 18

20

25

Far Cry 2 Far Cry 2

Le RAID 0 n’améliore pas franchement les temps de chargement ; constatons en revanche les gains obtenus sur une carte contrôleur de type professionnelle.

30

35

148,9 147

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go + RAID 0 2x Caviar Black 500 Go + SB750

145,4 145 4 147,4

RAID 0 2 x X‐25M V2 80 Go

148,5

30

146,5 147,7 86,5 87,7

WDC Caviar Black 1 To

50

100,2 100,9

WDC Velociraptor 300 Go

45

81,9

SSD Intel X‐25M V2 80 Go SSD Intel X‐25M V2 80 Go

36 40

50

Petits

A l’inverse, la copie de fichiers progresse beaucoup grâce au RAID. Les deux Caviar Black 500 font nettement mieux que le 1 To, le troisième permet de gagner encore quelques secondes.

60

495 6 495,6 218,3 220,9

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go RAID 0 2 Ca iar Bla k 500 Go

29 39

SSD Intel X 25M V2 80 Go SSD Intel X‐25M V2 80 Go

24

17 SSD Intel X‐25M V2 80 Go

20

WDC Velociraptor 300 Go

16

222 219,7 219 7

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go + RR3510

RAID 0 3x Caviar Black 500 Go

27

17

13

30

WDC Caviar Black 1 To

16

WDC Velociraptor 300 Go

16

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go l k

27

17

WDC Caviar Black 1 To

29 25

RAID 0 3x Caviar Black 500 Go

32

27

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go

20 19

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go + SB750

21

Débits (Mo/s) RAID 0 3x Caviar Black 500 Go + RR3510

24

13

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go + RAID 0 2x Caviar Black 500 Go + RR3510 25

RAID 0 2x Caviar Black 500 Go + SB750

RAID 0 3x Caviar Black 500 Go

16

RAID 0 3x Caviar Black 500 Go + RR3510

15

RAID 0 3x Caviar Black 500 Go + RR3510

Copie de fichiers (temps en secondes) RAID 0 2 x X‐25M V2 80 Go

18

0

100

267,8 200

Ecriture

300

400

500

Lecture

Ces gains en copie se vérifient dans dans le logiciel de benchmark HD Tune. Vous remarquerez que la carte contrôleur RAID professionnelle profite beaucoup au nombre d’entrées/sorties par seconde et n’impacte pas trop les débits bruts.

RAID 0 pour tous ?

L

e RAID 0 apporte des performances concrètes, c’est donc une solution de stockage recommandée pour accueillir le système et les logiciels. Nous voyons ainsi que des disques durs d’un certain âge regroupés à plusieurs permettent d’égaler les performances d’un nouveau modèle dans la plupart des situations, nous voyons également que deux SSD en RAID offrent des performances incroyablement élevées.

Pour accueillir le système et les applications principales, à budget comparable de 120 euros, mieux vaut acheter un petit SSD 40 Go que deux disques durs 500 Go à mettre en RAID.

Comme nous le craignions, nous constatons de vraies différences de performances entre les grappes RAID 0 faites sur un contrôleur Intel de chipset et celles gérées par notre carte contrôleur, au profit de cette dernière.

L’analyse de ces graphiques montre aussi que le RAID 0 n’est pas forcément le saint Graal d’un point de vue des performances. Un simple SSD à 120 euros comme l’Intel X25-V 40 Go est plus performant que deux bons disques durs en RAID pour y accueillir un système. Les disques en RAID coûtent le même prix (pour des 500 Go) mais la capacité de stockage est, en revanche, 25 fois supérieure. A l’heure actuelle, nous ne conseillons pas d’utiliser le RAID de façon systématique. Un SSD en système et un gros disque dur en stockage semblent être la solution la plus satisfaisante. Si vous êtes très serré financièrement, le RAID 0 est un moyen intéressant d’obtenir un bon disque système en utilisant plusieurs vieux disques durs.

Hardware Magazine

I 55

600


Dossier

4 - La carte graphique 2, puis 3, puis 4 !

D

epuis l’arrivée de la 3D dans les jeux au milieu des années 90, la carte graphique a rapidement joué un rôle de premier ordre dans nos PC. Bien que la puissance des GPU et la vitesse de la RAM aient littéralement explosé au fil des années, les constructeurs ont rapidement songé à l’idée de cumuler la puissance de deux processeurs graphiques, à l’image des PC biCPU. Le premier à avoir proposé une solution de ce type fut la défunte marque 3Dfx, en 1998. Il était possible de coupler deux cartes Voodoo 2 et de bénéficier d’une accélération 3D dans une plus grande résolution. Quelques mois plus tard, ATi a sorti la Rage Fury Maxx, une carte équipée de deux puces Rage 128 Pro, un échec cuisant (aucun

jeu ne tirant vraiment profit de cette carte). Tombé en désuétude quelques années, le concept a été repris par nVidia (qui a racheté 3Dfx) en 2004 avec sa version du SLI qui permettait de cumuler la puissance de deux GeForce. Les choses ont bien évolué depuis, si bien que quasiment toutes les cartes nVidia peuvent être utilisées en SLI et les cartes ATi ne sont pas en reste grâce à la technologie concurrente CrossFire. De nos jours, il est possible de cumuler deux, trois ou quatre GPU chez nVidia (SLI, 3-Way SLI

Les premières solutions CrossFire exigeaient une carte spécifique, c’était vraiment peu pratique.

et Quad SLI) et deux, trois ou quatre chez ATi également (CrossFireX).

Technique

C

ontrairement aux cas des multiples CPU/cores pour lesquels il faut développer des applications multithreadées, ce sont les

Le 3-Way SLI est apparu avec les GeForce 8800.

56

I Hardware Magazine

pilotes qui s’occupent de la répartition des tâches pour les cartes 3D. Il existe deux modes de rendu possibles. Le premier baptisé SFR pour Split Frame Rendering, mode dans lequel chaque GPU calcule un morceau de l’image. Pour ceux qui ont déjà lancé le benchmark Cinebench R10, dans lequel chaque core de votre processeur calcule une partie de l’image, c’est exactement pareil. Ce mode est assez rarement utilisé et tombe en désuétude, notamment en raison de petits bugs d’affichage, il y a parfois des problèmes de raccord et des

petites sautes d’image. Le rendu multiGPU le plus fréquent s’appelle AFR pour Alternate Frame Rendering. Dans ce second cas, chaque GPU calcule une image à son tour. C’est performant et d’autant plus efficace si le jeu a été prévu pour et si les effets 3D ne sont pas dépendants des frames. Imaginons qu’une partie du rendu (par exemple l’éblouissement du soleil) soit calculée sur la base de l’accumulation du résultat de X frames. Le GPU0 ne peut pas accumuler la partie du GPU1 et vice versa. Deux solutions à ce type de problème. La première, moins performante, consiste à transférer les données d’un GPU à l’autre à chaque fois. La seconde, plus efficace, consiste justement à prévoir le jeu pour un usage SLI ou CrossFire et à ajuster le code pour que chaque GPU calcule cette étape du rendu pour toutes les frames, même celles qu’il ne rend pas.


Vive le PCI-Express

A

propos d’échanges d’un GPU à l’autre, rappelons que le SLI n’est devenu possible que depuis l’apparition du bus PCI-Express. Le bus AGP n’était pas ultrarapide et surtout pas multipliable. Le bus PCI, quant à lui, était beaucoup trop lent. Lorsque le standard PCI-Express fut introduit, il fut établi que les cartes graphiques (les plus exigeantes en bande passante) utiliseraient un port de type 16x, c’est-à-dire regroupant la bande passante de 16 lignes PCI-Express. Dans les premières versions du bus, ça représentait déjà 8 Go/s, deux fois plus que le meilleur port AGP. Futé, nVidia a conçu un chipset capable de rerouter les lignes PCI-Express suivant ses besoins, le nForce 4 SLI. Ce dernier disposait bel et bien de 16 lignes PCIExpress dédiées à la carte graphique, mais sa souplesse de fonctionnement, associée à une astuce de design de carte mère, a permis de scinder la bande passante en deux ports, chacun câblé en 8x. Les ports, physiquement 16x pour que les cartes rentrent dedans, avaient donc une bande passante réduite de moi-

en proposant le CrossFire qui fonctionnait suivant le même principe. Précisons que pour éviter de surcharger le bus PCIExpress, les données permettant aux deux GPU de se synchroniser passent par un pont qui relie les deux cartes. Interne depuis le début chez nVidia, ce fut d’abord un câble externe chez ATi, ce qui imposait à l’époque d’acheter une carte spéciale CrossFire. De nos jours, toutes les solutions SLI et CrossFire utilisent des ponts internes, à l’exception des cartes graphiques les plus modestes qui se passent tout simplement de pont.

Le Quad SLI est normalement réservé aux cartes biGPU. EVGA propose la seule solution officielle pour installer quatre GTX285 sur sa carte mère qui porte, en toute logique, le nom de 4-Way SLI.

tié, mais aucune carte graphique d’alors n’était limitée par un port 8x déjà capable de transporter 4 Go/s d’informations. ATi s’est rapidement inspiré de son confrère

Pour fonctionner avec trois ou quatre cartes, il faut disposer d’une carte mère particulière. Celle-ci doit avoir un chipset haut de gamme qui gère carrément 32 lignes PCI-Express dédiées aux cartes 3D ou votre carte doit utiliser le chip nVidia nF200 que nous testons un peu plus loin. Ce chip est une sorte de hub qui permet, par exemple, de splitter 16 lignes PCI-Express en deux fois 8, même si le chipset de la carte mère n’est pas prévu pour cet usage.

Un usage de plus en plus souple

A

u fil des années, l’utilisation de solutions SLI et CrossFire s’est nettement simplifiée. Au début, chez nVidia, il fallait absolument posséder la même carte de la même marque pour activer le SLI ; chez ATi, il fallait une carte standard et une carte spéciale CrossFire du même GPU. Aujourd’hui, chez l’un comme chez l’autre, peu importe la marque et le modèle, du moment que les GPU sont les mêmes. Vous pouvez, par exemple, marier une Radeon HD4870 512 Mo Gigabyte et une HD4870 1 Go overclockée Club3D. La solution de deux cartes identiques reste toutefois la meilleure, car dans tout autre scénario, la carte la plus rapide attend la plus lente. Rappelons également que

la mémoire n’est pas cumulée, chaque GPU devant stocker les mêmes textures et éléments de travail. Ainsi, si vous avez 512 Mo sur une carte et 1 Go sur l’autre, votre solution d’affichage aura en tout et pour tout 512 Mo d’utiles (512 par GPU, avec les données dupliquées). Du côté de la carte mère, c’est plus cool également. Depuis des années, ATi offre le choix du type de plateforme à ses utilisateurs. Soit vous achetez une carte mère pour CPU AMD avec un chipset de la marque, soit vous achetez une carte mère pour CPU Intel avec un chipset Intel,

En 3-Way SLI, nVidia propose un pont rigide qui relie les trois cartes. Chez ATi, il suffit de plusieurs ponts souples, les mêmes qu’en CrossFire à deux cartes.

Hardware Magazine

I 57


Dossier

le CrossFire est tout de même possible. Il fallait faire attention autrefois aux pseudo-arnaques que représentaient bon nombre de cartes mères de milieu de gamme. Par exemple, les cartes à base d’Intel 965P et P35, très courantes, étaient annoncées compatibles CrossFire. Bien que ce fût vrai, ces chipsets n’étaient pas capables de scinder les 16 lignes PCI-Express en deux et le second port PCI-Express 16x de la carte mère était en réalité câblé en 1 ou 4x sur le chipset, un sacré goulot d’étranglement. Seuls les chipsets haut de gamme, comme le 975X puis le

X38, proposaient deux vrais ports pour cartes 3D branchés sur le northbridge. Depuis, les choses vont mieux. Le haut de gamme est toujours aussi à l’aise (X48, X58), mais le milieu de gamme a gagné en souplesse, nous pensons notamment au P45 et, plus récemment, aux Core iX sur carte mère P55. Pour du SLI, nVidia a longtemps imposé que l’on achète ses propres chipsets, que ce soit pour processeurs AMD ou Intel. Impossible, par exemple, d’avoir du SLI avec un Phenom II sur un chipset 790FX ou un Core 2 sur un chipset X48. Les choses ont changé depuis l’arrivée des

Core iX. Intel n’ayant pas consenti à autoriser nVidia à produire des chipsets pour ses processeurs, le géant de la carte 3D a enfin cédé et accepté de vendre la licence SLI. Car il ne s’agit que de ça ! Techniquement parlant, toute carte mère capable d’accueillir une solution CrossFire accepte bien volontiers deux cartes nVidia ! Désormais, si le constructeur de cartes mères paye la licence, n’importe quelle carte mère X58 ou P55 peut être compatible SLI, c’est un simple taf à ajouter dans le BIOS pour que les pilotes autorisent d’activer le rendu multiGPU.

A retenir • Initialement commercialisé par 3Dfx en 1998, le SLI existe surtout depuis 2004 grâce à nVidia. • Le bus PCI-Express permet la multiplication des cartes 3D, ce n’était pas possible en AGP. • Le CrossFire et le SLI sont possibles en mariant des cartes de même GPU, même si la fréquence est différente ou qu’il n’y a pas la même quantité de RAM. • Lorsque des cartes de différentes puissances sont utilisées ensemble, toutes sont alignées aux performances de la plus lente. • Sur les cartes graphiques les plus lentes, les échanges entre cartes se font via le bus PCI-Express ; sur les plus rapides, il faut utiliser des ponts pour les relier entre elles. • Pour qu’un CrossFire ou un SLI soit réellement efficace, assurez-vous de posséder une carte mère avec au moins deux ports PCI-Express câblés en 8x. Les solutions 16/4 des cartes 965P et P35 ne sont absolument pas satisfaisantes. • Il existe de plus en plus d’alimentations qui proposent quatre, voire six connecteurs PCI-Express pour brancher vos cartes. • Il n’est pas possible de mixer ensemble des cartes ATi et nVidia (sauf avec la carte mère MSI Big Bang Fuzion).

SLI/CrossFire, faut-il craquer ?

B

ien que ça soit intéressant techniquement et excitant pour battre des records, nous n’avons jamais été très enthousiaste quant à recommander des plateformes multiGPU. D’un point de vue des performances, il faut reconnaître de sérieux progrès ces dernières années. Le CrossFire et le SLI à deux cartes offrent des gains très intéressants, parfois supérieurs à 80 %, dans la majorité des jeux. Avec trois cartes, c’est nettement moins évident, mais il y a encore des gains réels. Les rendus à quatre cartes sont en revanche une

58

I Hardware Magazine

« catastrophe », les résultats étant parfois moins bons qu’avec trois GPU. Ceci s’explique partiellement à cause de la quantité de RAM. La puissance GPU est telle qu’il faudrait bien plus de mémoire pour en profiter. Economiquement parlant, nous pouvons dire que l’achat d’une seconde carte n’est pas une hérésie. La 3 e reste un vrai


“ Economiquement parlant, nous pouvons dire que l’achat d’une seconde carte n’est pas une hérésie. La 3e reste un vrai luxe, quant à la 4e, c’est du gâchis. ”

luxe quant à la 4 e, c’est du gâchis. Cela dit, c’est vrai pour les cartes les plus haut de gamme uniquement, comme des HD5870 ou des GTX285 ! Car pour ce qui est des modèles inférieurs, ce n’est plus le cas : il est toujours plus judicieux d’acheter la grosse carte que deux moyennes. Par exemple, deux HD5770 coûtent 30 euros de plus qu’une HD5850 et ne font pas mieux, si ce n’est générer un peu plus de bruit. Le SLI et le CrossFire sont, en revanche, des solutions d’upgrade intéressantes. Admettons que vous ayez acheté il y a un an une Radeon

HD4870 1 Go. Vous pourrez vous en procurer une seconde aujourd’hui pour 120 euros environ, vous n’aurez pas la

compatibilité DirectX 11, mais vous parviendrez à tenir en puissance une HD5850 à 250 euros.

Les performances 228

2560 SLI GTX285

183 100

GTX295 x2

0

GTX295 x1

2560 CF 5870

182

0

100

GTX285 x3

0

217

1920 SLI GTX285 1920 SLI GTX285

171

GTX285 x2 GTX285 2

0

GTX285 x1

0

26 69 41 55 33 30

100 232

1920 CF 5870

0

50

100

3 GPU

GTX295 x2

51

GTX295 x1

28

GTX285 x2 GTX285 x2

HD4850 x4

6

HD4850 x3

6

HD4850 x2

6

HD4850 x1

5

200

107

104 62 79

36 25

150

1 GPU

65 61

44

GTX285 x1

2 GPU

45

GTX285 x3

51 43

32

58

22 26 12 138

41

20

101 68 51

42

40

FarCry2 AA8X

3

HD4850 x2

3

HD4850 x1

3

32 23 23 17 12 9

HD5870 x3 HD5870 3

12

HD5870 x2

12

HD5870 x1

12 10

85 50 66 41 33 25 20

30

40

50

Crysis AA8X

60

70

80

90

Crysis

82

39 32

HD4850 x3

36 26

En 2 560 x 1 600 (résolution des 30”), impossible d’activer l’antialiasing 8X sur les nVidia. Quand aux Radeon HD4850, équipées de 512 Mo de mémoire, elles sont à l’agonie. Pour les autres, belle progression entre une, deux et trois cartes !

49

HD5870 x1

3

FarCry2 AA8X

30

HD5870 x2

250

HD4850 x4

0

63 35

HD5870 x3 HD5870 x3

18

183 100

67

41 39

228

1 920 x 1 200 (FPS)

0

1 920 x 1 200 AA8X AF16X (FPS)

Gains par nombre de GPU (%)

Ce graphique illustre, pour les Radeon HD5870 et les GTX285, la progression en % entre un, deux et trois GPU cumulés. Il s’agit ici de moyennes entre les résultats de Crysis Warhead et FarCry 2, deux titres qui profitent bien du multi GPU.

60

80

Crysis AA8X

100

Crysis

120

140

160

Vu qu’une HD4850 permet de jouer a tous les titres en 1 680 x 1 050, il va sans dire que les solutions multi GPU concernent exclusivement les très hautes résolutions. Crysis Warhead est ici benché en mode DX10, profil Gamer.

Hardware Magazine

I 59


Test

Core i7 980X

Les CPU six cores

débarquent ! Intel dévoile le 980X, le premier processeur à six cores, gravé en 32 nm s’il vous plaît ! Excité comme une puce, nous nous sommes rué dessus pour le bencher. Ce colosse tiendra-t-il ses promesses ? L’avenir est-il aux CPU hexacores ?

D

epuis la sortie des Core i7, fin 2008, nous avons pris l’habitude de crouler sous les threads. Ces CPU disposent non seulement de quatre cores, mais la présence de l’HyperThreading nous propulse à huit threads. Mais puisque deux cores vont plus vite qu’un, sachant que quatre cores calculent plus que deux… pourquoi ne pas continuer ? C’est sans doute ce que s’est dit Intel en imaginant son nouveau processeur, nom de code Gulftown. Le premier exemplaire mis sur le marché, le Core i7 980X, inaugure la série des processeurs six cores/douze threads. Vous m’en mettrez une douzaine, merci !

Comment ? Ce n’est pas le premier hexacore ? La présence de six cores au sein du nouveau 980X impressionne et justi-

fie notre excitation. Mais pour rendre à César ce qui appartient à César, il convient de préciser qu’il ne s’agit pas du premier processeur hexacore du monde. Sans même parler de certains processeurs hors norme utilisés dans les supercalculateurs, il existe deux précédents processeurs de type PC qui embarquent six cores. Les tout premiers, sortis fin 2008, étaient les Xeon, nom de code Dunnington. Venant compléter une gamme constituée en majorité de quad core, les E7450 (2,4 GHz – TDP 90 W), L7455 (2,13 GHz – TDP 65 W) et X7460 (2,66 GHz – TDP 130 W) étaient équipés de six cores. Dunnington réunit au sein d’un seul die géant trois Penryn dual core, chacun affublé de 3 Mo de cache (comme les Core 2 E7000 et Q8000) mais complété de 12 à 13 Mo de cache L3 partagé entre l’ensemble

A gauche, le ventirad spécifique à l’i7 980, une vraie révolution pour Intel ! A droite, le ventirads des précédents i7 Extreme Edition (965 et 975).

60

I Hardware Magazine

des cores. Bien que ça ne soit pas soupçonné du grand public, AMD est leader sur le marché des processeurs pour serveurs. Depuis des années, ses Opteron se vendent un peu mieux que les Xeon et ce n’est pas les Dunnington six cores qui ont changé la donne. En revanche, la sortie des Xeon de génération Nehalem, c’est-à-dire frères de nos Core i7, a bouleversé les choses ; Intel est passé devant. En juin 2009, désireux d’inverser la tendance, AMD a proposé son premier hexacore, l’Opteron, nom de code Istanbul. Dérivé du quad core Shangai, la version pro du Phenom II, il est gravé en 45 nm et bénéficie d’une consommation réduite. La gamme des Opteron 8/2400 est cadencée de 1,8 à 2,8 GHz et c’est une vraie réussite. Mais trêve de bavardage, intéressons-nous à ce qui nous concerne : le 980X ! Le Core i7 980X se distingue de ses confrères hexacores pour serveurs de deux façons. Pour commencer, il repose sur l’architecture Nehalem (ou plutôt Westmere, nous y reviendrons) et, en toute logique, il explose tout ce qui bouge. Ensuite, contrairement aux Xeon et autres Opteron, il s’agit du premier hexacore conçu pour le grand public. Enfin, grand public, c’est ce qu’Intel aime à dire. Comme tout processeur Extreme Edition qui se respecte, la bête est affichée 990 dollars à sa sortie, le même tarif en euros, il va falloir casser la tirelire ! Au-delà de l’aspect financier, Intel n’a pas menti : ce processeur fonctionne sur des cartes mères 1366, un socket que nous connaissons déjà. Bien mieux, il fonctionne sur n’importe quelle carte


mère 1366, y compris toutes celles sorties avant lui, par simple mise à jour du BIOS.

La maîtrise du 32 nm Contrairement aux Core i7 900 quad core qui sont issus de l’architecture Nehalem, le 980X est un Westmere. Rassurez-vous, c’est la même chose, Westmere est le nom donné par Intel pour la version 32 nm de Nehalem (qui était en 45 nm). Intel bénéficie d’une bonne avance sur son concurrent concernant la maîtrise des processus de gravure ultrafine. AMD produit des processeurs 45 nm en masse depuis un peu plus d’un an, Intel a passé ce cap avec les Penryn un an plus tôt ! Mieux encore, le géant de Santa Clara est passé en 32 nm au début de l’année avec les processeurs Clarkdale, les Core i3 et Core i5 en 1156 qui embarquent un GPU. Le 980X est donc le premier processeur 1366 en 32 nm, c’est également le premier CPU aussi complexe ! Avec six cores et un cache L3 qui grimpe à 12 Mo, cette bête est constituée de 1,17 milliard de transistors ! Mais la finesse de gravure jouant en sa faveur, ce die est légèrement plus petit que les Core i7 Bloomfield quad core, 248 mm² contre 263 mm² ; pourtant, les Bloomfield se contentaient de 731 millions de transistors. Cette amélioration de la gravure profite également à la consommation et au dégagement calorifique. Bien qu’il y ait deux cores de plus, c’est-à-dire 33 % de puissance de calcul potentielle de mieux, le 980X n’impose pas un TDP plus élevé que ses cousins à quatre cores, 130 W.

Les fans du Turbo Mode, introduit avec le Core i7, seront ravis de savoir qu’il est toujours présent. La fréquence nominale du 980X est de 3,33 GHz, comme le 975X. A l’image de celui-ci, il gagne deux coefficients (266 MHz, soit 3,6 GHz) si seulement un ou deux cores sont exploités, un coefficient (133 MHz, soit 3,46 GHz) si trois à six cores travaillent de concert.

Quelques changements Le contrôleur mémoire du Gulftown est un peu moins rapide que celui du Bloomfield. Alors que l’uncore était au moins deux fois plus rapide que la fréquence mémoire, soit 3,2 GHz pour exploiter de la DDR3-1600, le Gulftown n’impose qu’un ratio minimal de 1,5. L’uncore tourne donc à 2,4 GHz avec de la DDR31600. A titre de comparaison, le ratio est fixe à 18X BCLK sur les Core i7 800 (soit 2,4 GHz également) et 16X BCLK sur les Core i5 (soit 2,13 GHz). Comme vous pourrez le constater sur nos mesures de performances, la performance mémoire

La sortie des Core i7 930 et 980X redonne un vrai intérêt à la plateforme 1366/X58.

diminue un peu, mais c’est assez peu sensible en pratique et l’on profite ainsi d’un meilleur potentiel d’overclocking en pouvant plus facilement exploiter de la RAM hautes performances. Nos essais nous ont également amené à constater que la mémoire triple channel, parfaitement inutile sur Core i7 900, apporte enfin de légers gains. Rendez-vous dans le dossier qui suit pour en savoir plus. A propos d’overclocking, Extreme Edition oblige, le coefficient du 980X n’est pas bloqué. Malgré une complexité accrue, nous avons pu monter notre exemplaire

Difficile de distinguer un Bloomfield (4 cores, à gauche) d’un Gulfown (6 cores, à droite).

de test à près de 3,8 GHz en tension d’origine (1,15 V) et 4 GHz à 1,3 V. A cette fréquence, impossible de trouver mieux, même le biXeon W5580 (équivalant à 2 x Core i7 965X) que nous avons mis en comparaison rendait les armes !

Si vous ne vous contentez pas de 6 cores / 12 treads, libre à vous d’en avoir le double en achetant les déclinaisons Xeon du Gulftown !

La consommation d’une telle usine n’est pas tendre, vous vous en doutez, mais nous sommes malgré tout satisfait. Grâce à la gravure en 32 nm et à quelques optimisations, Intel est parvenu à limiter la consommation du 980X à celle du 975X, tant au repos qu’en charge, un bel exploit vu la puissance supplémentaire. Mais à propos, cette puissance, ça donne quoi ?

Hardware Magazine

I 61


Test

P erformances Famille

Core i7 800

Core i7 900

Core i7 980X

Phenom II X4

Nom de code

Lynnfield

Bloomfield

Gulftown

Deneb

Architecture

Nehalem

Nehalem

Westmere

K10

Socket

Intel 1156

Intel 1366

Intel 1366

AMD AM3

Nombre de cores

4

4

6

4

Nombre de threads

8

8

12

4

Cache L2

1 Mo (4x 256)

1 Mo (4x 256)

1,5 Mo (6x 256)

2 Mo (4x 512)

Cache L3

8 Mo

8 Mo

12 Mo

6 Mo

Gravure

45 nm

45 nm

32 nm

45 nm

Transistors

774 millions

731 millions

1,17 milliard

758 millions

Fréquences nominales

2,8 – 2,93 GHz

2,66 – 3,33 GHz

3,33 GHz

2,4 – 3,6 GHz

Production (temps en secondes) 190

2* Xeon 5580

215

i7 980X

252

i7 975

3D (temps en secondes)

321

2* Xeon 5580

317

i7 980X

303

Ph X4 965 Ph X4 965 50

100

150

200

AfterEffect

Durant nos deux premiers essais, le Core i7 980X ne s’est pas comporté du tout de la même manière. Gagnant de bonnes performances pour un effet sur vidéo dans After Effect, il fait moins bien que le 975X de même fréquence sous Winrar !

250

Winrar

300

350

400

450

0

385 395

i7 975 i7 860

461 478

i7 920

470 485

Ph X4 965

546

i5 750

542

I Hardware Magazine

100

200

300

MainConcept

400

X.264

500

300

400

3DS Max 10

500

600

602 607 690 665

0

200

En rendu d’images de synthèses, le multicore s’exprime. Le 980X est loin devant les Core i7 quad core. A titre de comparaison, nous avons utilisé deux Xeon quad core (équivalent à deux Core i7 965 3.2 GHz), le score est sans appel.

303 314

C2Q 9550 C2Q 9550

62

100

Cinema 4D R11

234 258

i7 980X

521 500 528

Compression vidéo (temps en s) 2* Xeon 5580

423

453

C2Q 9550 C2Q 9550 500

417

448 475

i5 750

425 430 0

359

Ph X4 965

385 411

C2Q 9550

344 344

i7 920

345 346 367

i5 750

293

i7 860

364

315

i7 920

217 242

i7 975

303

i7 860 i7 860

165 165

600

700

800

Même genre dans les logiciels de compression vidéo, bien que le gains par core soit moins impressionnant.


Jeux (FPS) i7 975 2* Xeon 5580

38 30

19

i5 750

19

i7 860

19

Ph X4 965 h

5

10

36

975X dual 975X dual

30 36

305 0

30

50

100

150

200

MainConcept

35

385

312 321

980X dual

250

300

350

390 400

450

Winrar

26

Détail amusant, le tri channel profite un peu plus au Core i7 980X (hexa core) qu’au 975X (quad core).

29 27

15

GTA IV

303

30

14 0

30 37

18

C2Q 9550 C2Q 9550

975X tri

38

23

i7 920 i7 920

303 317

980X tri

30

22

i7 980X

Dual vs Tri channel (temps en s)

39

23

20

25

Arma 2

Warhead

30

35

40

45

Dans les jeux, c’est une toute autre histoire ! Alors que le dual core est indispensable et que les quad sont de plus en plus exploités, l’hexacore ne sert à rien... à part castrer quelque peu les résultats.

Consommation à la prise (W) C2Q 9550 C2Q 9550

189

120

i5 750

102

i7 860

103

ii7 920 920

215 225 267

144

Ph X4 965 "v2"

271

136

273

i7 980X

145

i7 975 i7 975

149

2* Xeon 5580

278 408

161 0

50

100

150

Charge

200

Repos

250

300

350

400

450

La gravure 32 nm tient ses promesses, le Core i7 980X ne consomme pas plus que le 975X malgré deux cores de plus.

Le choix de la rédaction Le Core i7 980X est un processeur impressionnant, il n’y a pas d’autre mot. Il explose dans de nombreux benchs ses aînés, preuve de l’efficacité des six cores dans certains logiciels. Toutefois, nous constatons aussi que certains programmes, notamment les jeux, ne tirent pas du tout profit des deux cores supplémentaires. Alors que faire, faut-il patienter quelques mois jusqu’à ce que les programmes soient optimisés, comme nous l’avons fait à la sortie des quad core ? Pourquoi pas. Ne vous ruez pas sur le 980X, il coûte très cher. Nous savons déjà qu’un 970 (six cores à 3,2 GHz) sera proposé prochainement, à un prix qui devrait être presque moitié inférieur et, pour les budgets plus serrés, nous testerons d’ici un mois ou deux la réponse d’AMD, le Phenom II X6 (nom de code Thuban). Toutefois, si vous faites partie de ces fous furieux du hardware qui ne jurent que par le top matos, comme nous, n’hésitez pas. Le 980X est clairement le processeur le plus puissant du monde. Le 980X et ses futurs petits frères donnent une seconde jeunesse à la plateforme X58/1366, c’est tant mieux ; durant quelques mois, avec le succès de la plateforme P55/1156, nous avions craint qu’Intel n’abandonne le 1366.

Hardware Magazine

I 63


Test

nVidia NF200 Le chipset SLI qui invente

des lignes PCI-Express Depuis sa sortie, le chipset NF200 de nVidia a fait couler beaucoup d’encre. Sa présence sur les dernières cartes mères haut de gamme Asus, EVGA, Gigabyte et MSI est l’occasion de faire un point sur ce composant « miracle ».

I

l y a un peu plus de deux ans, nVidia sortait le chipset nForce 780i SLI ; celui-ci introduisait un petit composant qui a fait couler beaucoup d’encre depuis, le NF200. Mais de quoi s’agit-il ? Cette puce permet-elle réellement de créer des lignes PCI-Express 2.0 comme l’affirme la marque ? La fonction première du NF200 est d’agir comme un switch. Il pilote 32 lignes PCI-Express 2.0 qui peuvent être configurées au choix en 2, 3 ou 4 ports PCI-Express 16x, c’est-à-dire en 16/16, 16/8/8 ou 8/8/8/8 d’un point de vue du câblage. En amont, le NF200 est

branché au chipset principal via 16 lignes PCI-Express, 1.0 ou 2.0. Voici le premier et principal « hic » : comment peut-on proposer 32 lignes PCI-Express 2.0 à partir de 16 ? C’est impossible. Le NF200 gère bel et bien 32 lignes en sortie, mais la bande passante disponible n’est donc pas suffisante pour autant de lignes. En

64

I Hardware Magazine

chiffres, 32 lignes PCI-Express 2.0 représentent une bande passante gargantuesque de 16 Go/s (500 Mo/s par ligne), alors que le lien entre le chipset de la carte mère et le NF200 autorise au mieux 8 Go/s. Dans la pratique, nous savons qu’aucune carte graphique n’est bridée par un port PCI-Express 2.0 câblé en 8x. Mais lorsque le NF200 est utilisé pour

générer trois ports, nous avons donc une bande passante d’un peu plus de 5x (2,66 Go/s) par carte, est-ce assez ? L’utilisation d’une puce supplémentaire engendre forcément des temps de latence entre la carte et le chipset principal, est-ce préjudiciable ? Rien de tel qu’une batterie de benchmarks pour répondre à ces questions essentielles.

A quoi sert le NF200 ? A l’origine, le NF200 a permis à nVidia d’upgrader facilement son chipset nForce 680 en 780, apportant le support du PCI-Express 2.0. Intéressons-nous plutôt aux usages actuels qui concernent les cartes mères X58

Bien que la solution NF200 ne soit pas idéale, l’utilisation de trois cartes graphiques sur la plateforme P55 est viable. En photo, la carte mère MSI BigBang Trinergy.


22" 1 680 x 1 050 (FPS) 103

P55 NF200 3* 5870 P55 NF200 2* 5870 P55 NF200 2* 5870 66 59

P55 3* 5870

109 85

P55 2* 5870 54

P55 1* 5870

77

41

P55 NF200 1* GTX285

97

56 78

X58 NF200 3* GTX285

109

65

X58 NF200 2* GTX285 41

X58 NF200 1* GTX285

99

55 79

X58 3* GTX285

Lorsque le X58 est sorti, nVidia, comprenant qu’il ne pourrait plus être présent sur le marché des chipsets Intel, a changé son fusil d’épaule concernant le support du SLI. Le X58 gérant 32 lignes PCI-Express 2.0, soit deux vrais ports 16x, nVidia a enfin concédé des licences SLI aux fabricants de cartes mères. Il s’agissait toutefois de licences pour du SLI classique, à deux cartes. S’il désirait proposer une carte mère 3-Way SLI, le constructeur pouvait tout de même payer nVidia, à la condition de souder un NF200 sur sa carte. Ainsi, en partant des 16 lignes du X58, il était possible de trouver des cartes avec trois ports en 16/8/8. Seulement voilà, après que certaines cartes se soient affranchies des conditions en proposant du 3-Way SLI uniquement piloté par le X58 (16/8/8 avec les 32 lignes natives du chipset),

110

64

P55 NF200 2* GTX285

110

65

X58 2* GTX285 41

X58 1* GTX285 0

20

40

100

56 60

80

100

Crysis Warhead Enthusiast

nous nous sommes rendu compte que non seulement ça fonctionnait mais qu’en plus, les performances étaient légèrement meilleures ! Vous trouverez ci-contre l’illustration de la chose.

140

160

180

200

24" 1 920 x 1 200 (FPS) 81

137

68

P55 NF200 2* 5870

100

42

P55 NF200 1* 5870

51 47

83

67

P55 2* 5870 42

P55 1* 5870

51

100

60

P55 NF200 3* GTX285

100

51

P55 NF200 2* GTX285 32

P55 NF200 1* GTX285

77

43

61

X58 NF200 3* GTX285

102

51

X58 NF200 2* GTX285 32

X58 NF200 1* GTX285

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43

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X58 3* GTX285

104

51

X58 2* GTX285 32

X58 1* GTX285 0

20

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43

40

60

80

Crysis Warhead Enthusiast

100

120

140

160

FarCry 2 AA4X

30" 2 560 x 1 600 (FPS) 48

P55 NF200 3* 5870

83

39

P55 NF200 2* 5870 25

P55 NF200 1* 5870

32 30

P55 3* 5870

38

P55 2* 5870 25

P55 1* 5870

32

P55 NF200 3* GTX285 P55 NF200 2* GTX285 18

P55 NF200 1* GTX285

65 44 65

38

54

31 29 30

40

X58 NF200 3* GTX285

67

32

X58 NF200 2* GTX285 18

X58 NF200 1* GTX285

55

30

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X58 3* GTX285

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X58 2* GTX285 18

X58 1* GTX285 0

10

20

55

30 30

40

Crysis Warhead Enthusiast

Le NF200 est utilisé sur toutes les GeForce GTX295 pour permettre des échanges entre les GPU sans avoir systématiquement à repasser par le contrôleur du chipset principal.

120

FarCry 2 AA4X

P55 NF200 3* 5870

P55 3* 5870

Plus récemment, le NF200 a refait son apparition sur des cartes P55 haut de gamme comme l’Asus Maximus III Extreme, l’EVGA P55 FTW NF200 ou la MSI Big Bang Trinergy. Quelles que soient les performances qui en découlent, le NF200 a ici plus de sens sachant que les processeurs Lynnfield ne gèrent que 16 lignes PCI-Express 2.0 et qu’ils ne sont pas utilisables autrement qu’en 16/0 ou 8/8. Du coup, le NF200 se branche aux 16 lignes et propose en sortie 32 lignes généralement configurées en 16/8/8 ou 8/8/8/8, autorisant toutes sortes de solutions 3-Way SLI et CrossFire X. Mais les 8 Go/s de bande passante vers le processeur seront-ils suffisants ? Place aux mesures.

127

66

P55 NF200 3* GTX285 P55 NF200 3* GTX285

(socket 1366) et P55 (socket 1156), pour processeurs Intel.

128

54

P55 NF200 1* 5870

Asus et EVGA n’hésitent pas à souder deux NF200 sur certaines cartes mères extrêmes comme cette Asus P6T7 WS SuperComputer et ses 7 ports PCI-E.

175

86

50

60

70

80

FarCry 2 AA4X

Nous constatons que le NF200 n’est pas bénéfique à la plateforme X58. En revanche, malgré des performances légèrement en retrait, le NF200 est une solution viable pour la plateforme P55, autorisant l’utilisation de trois GPU.

Hardware Magazine

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90


Geek

Geekitude MeBot

D

éveloppé par le MIT, le MeBot (http://robotic.media.mit.edu) permet de virtualiser une personne à distance. Une manière de remplacer la visioconférence en lui offrant un côté plus social, puisque le MeBot est un robot mobile, semi-autonome et doté d’une webcam qui est capable de retranscrire les mouvements de la tête, des mains et certains mouvements du corps d’une personne. Un tel gadget trouverait aisément sa place au sein des bureaux de chaque rédacteur, puisque notre éditeur pourrait ainsi être virtuellement présent à chaque instant de la journée, pour nous rappeler de rendre nos textes plus rapidement.

Un écran tactile portable

D

ans le même registre, Light Blue Optics (http://lightblueoptics. com) propose avec son Light Touch un petit dispositif de poche, compatible Wi-Fi et Bluetooth, embarquant 2 Go de mémoire Flash et un lecteur microSD, Windows CE, Adobe Flash Lite, ainsi qu’un projecteur WXGA capable de virtualiser une interface tactile d’une diagonale de 10,1 pouces, où que vous soyez. Les applications sont nombreuses et vous pourrez, par exemple, naviguer sur le Web, manipuler des photos, visionner des vidéos, jouer, consulter vos mails, tweeter, etc. Reste à connaître le prix et la disponibilité.

Microsoft clone le SixthSense

A

près Pranav Mistry et son ingénieux système open source SixthSense qui permettait de projeter une interface sur n’importe quelle surface à l’aide d’un picoprojecteur, c’est au tour de Chris Harrison (www.chrisharrison.net/projects/ skinput/) de l’université américaine Carnegie Mellon, en association avec Microsoft Research, de proposer un projet similaire. Baptisé Skinput, ce dernier est caractérisé par un système muni d’un picoprojecteur qui est non plus fixé autour du cou mais autour du bras, capable de projeter une interface directement sur le bras ou la main. A l’instar de SixthSense qui utilise une caméra détectant les mouvements, Skinput s’appuie aussi sur un système de capteurs capables de détecter, de localiser et d’interpréter les sons et les vibrations produits par les doigts au contact de la peau. De plus amples informations seront dévoilées lors du prochain CHI (ACM Conference on Human Factors in Computing Systems) le 12 avril.

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I Hardware Magazine


e

Les gadgets Geek du mois

3

Le Click & Grow (http://clickandgrow.com) est un boîtier pot de fleur USB dans lequel on insère une capsule contenant des nutriments et des graines. Il suffit ensuite de recharger le pot en eau, de le brancher à son PC qui se chargera de faire pousser la plante.

1

Maintenant que Windows 7 est « parfaitement » stable, un adepte nostalgique de Windows XP a souhaité immortaliser les fameux Blue Screens of Death sur sa peau.

2

La Gauntlet (www.chinavasion.com) est une montre GSM qui embarque tout ce qu’il faut pour 112,74 euros : un écran 1,3 pouce, un téléphone quad band, un appareil photo 0,3 mégapixel, le Bluetooth, un lecteur MP3/MP4 et un tuner FM.

6

Avec son design soigné et son côté haut de gamme caractérisé par une surface en aluminium brossé, l’Eclipse Touch Mouse (www.eclipsetouch.com) est une souris sans fil Bluetooth dotée d’un capteur laser 1 600 dpi qui présente la particularité d’utiliser une molette tactile. Prix : 59,99 dollars.

4

Froot (www.behance.net) est un concept de PC biodégradable, portable et intégrant deux miniprojecteurs. Le premier remplace tout simplement l’écran, alors que le second, qui est en plus doté d’un détecteur, projettera le clavier virtuel sur n’importe quelle surface.

8 7

Quand le retrogaming rime avec musique, rien de tel qu’une guitare électrique Koopa Troopa pour afficher sa passion (www.reddit. com). Dommage qu’elle ne soit pas à vendre.

9

5

Voici un tee-shirt en provenance de www.splitreason.com qui montre que le pouvoir de la Force peut finalement être utile et drôle (18,95 $).

Du simple écran LCD pour PC au téléviseur HDTV Full HD, Marvel se lance sur le marché de l’audiovisuel avec toute une gamme d’écrans à l’effigie de ses superhéros. D’Iron Man à Wolverine, en passant par Hulk ou encore Thor, vous trouverez une gamme d’écrans allant du simple LCD 22 pouces à l’écran Full HD LED 40 pouces ou encore au téléviseur LCD 55 pouces sur www.rtc23store.com.

Plutôt que de confiner son téléphone mobile sur son ceinturon ou dans sa poche, Susan Cho (www.coroflot. com) propose de combiner ce dernier avec une montre. Rien de vraiment nouveau, si ce n’est que le concept offre un design soigné, en plus de reposer sur un écran tactile multipoint souple et d’incorporer la plupart des fonctionnalités qu’un Nexus One peut offrir avec un GPS intégré.

10

Quoi de plus épique que de boire votre nectar sacré dans une véritable chope sculptée par un maître nain ? 3Point Entertainment (www.3point. com) propose justement deux séries de chopes Warhammer Age of Reckoning, baptisées Order of the Griffon et The Raven Host, chaque modèle est proposé au prix de 99,99 $ (179,99 $ l’ensemble). Une série limitée à 500 pièces est également disponible au prix de 159,99 $. Mais vous n’aurez que jusqu’au 30 avril 2010 pour passer votre commande.

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I 67


Geek Halo Legends

Les éditions Soleil, maître incontesté de la BD ?

A

près un Halo 3 ODST sur Xbox 360 assez réussi et le prochain volet Halo Reach qui est attendu d’ici la fin de l’année, les fans pourront se réjouir et patienter en découvrant le coffret Halo Legends (19,99 euros). Ce dernier embarque sept courts-métrages animés réalisés par plusieurs studios d’animation japonais renommés, à l’image de Bones (Full Metal Alchemist) ou encore Production I.G. (Ghost in the Shell la série, Kill Bill). Réalisés à partir des scripts de Microsoft, les studios ont bénéficié d’une totale liberté artistique et le résultat est vraiment à la hauteur avec, en prime, un DVD bonus incluant une rétrospective de la série Halo et un making-of.

A

lors que nous avons découvert quelques nouveaux éditeurs que nous ne manquerons pas de vous présenter une fois les premiers ouvrages reçus, les éditions Soleil se montrent décidément très actives sur le marché de la BD, à commencer par Sherlock Holmes et les vampires de Londres (1). Elle met en scène le célèbre détective, laissé pour mort après un ultime affrontement avec le professeur Moriarty, et torturé entre l’envie de fuir et une indicible excitation due à la curiosité pour affronter et même aider la communauté de vampires qui entretient des liens très étroits avec les gens haut placés. Un pari audacieux mené par Sylvain Cordurié et Laci, mais plutôt réussi avec ce premier tome.

1

Noob

E

ntre Donjon de Naheulbeuk et Kaamelott, la série Noob vous propose, au travers d’une jeune femme expérimentée dans les MMORPG, de vivre des situations cocasses et invraisemblables avec quatre boulets qui vous remémoreront sans doute vos propres expériences avec les newbies que vous avez pu croiser dans le milieu du jeu online. La saison 1 intégrale de Noob est disponible au prix de 29,99 euros chez Kaze Vidéo (www. kaze.fr) et compte 22 épisodes, alors que la deuxième saison est actuellement diffusée sur la chaîne NoLife.

2

Tibill le Lilling – Salade d’Ortiz (2) relate les aventures de Tibill, un Lilling qui offre certaines similitudes avec les Hobbits et qui cause désastre sur désastre. Ce dernier est alors condamné à l’exil et ne pourra espérer rentrer qu’après avoir sauvé le monde. Rondement mené par les auteurs Ange et Laurent Cagniat, le récit entretient un parfait équilibre entre aventure et incertitude, d’autant plus que les apparences sont parfois trompeuses.

La Légende de Raoh

P

lutôt que de revivre les génériques de Bernard Minet, Kaze nous propose, au contraire, de revivre La Légende de Raoh ou Ken le survivant. Une série postapocalyptique violente et culte disponible en 3 DVD de 13 épisodes (59,95 euros). Faisant suite à L’Ere de Raoh, le deuxième chapitre inédit du film Hokuto No Ken – L’Héritier du Hokuto (24,95 euros) caractérise, quant à lui, la nouvelle saga de Ken, telle que les auteurs l’avaient imaginée dès le départ. Une tragédie martiale à ne pas manquer.

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I Hardware Magazine

3

Le tome 2 – Ari de la série 42 agents intergalactiques (3) nous a, quant à lui, permis de découvrir un monde de SF noir et plus particulièrement un focus sur Ari, un personnage marquant de l’univers de Tessa et aussi le plus terrifiant et mystérieux des agents intergalactiques, qui nous ramène à l’époque de la guerre des armuriers. Un récit sombre, captivant qui, bien qu’il soit une suite directe au tome 5 de Tessa, reste une histoire indépendante.


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Joomla ! 1.5

E

lors que Dreamweaver coûte excessivement cher et que la plupart des outils accessibles se montrent souvent trop limités, les éditions ENI (www.editions-eni.fr) nous proposent deux ouvrages dédiés au logiciel libre Joomla ! A travers Joomla ! Les Meilleures Extensions et Joomla ! 1.5 Créez et administrez vos sites Web, rédigés par un webmaster et un webdesigner, vous apprendrez tous les rudiments indispensables pour créer étape par étape un site Web 2.0 attractif et efficace. Il ne reste plus qu’à vous lancer.

Le Registre Windows 7

T

oujours aux éditions ENI, mais cependant plus technique, Le Registre Windows 7 (39 euros) rédigé par Jean-Noël Anderruthy vous propose de découvrir l’architecture et le fonctionnement de la base des registres, avant de présenter les outils et les techniques avancées permettant d’administrer, de réparer mais aussi d’optimiser le coeur de Windows 7. Un must incontournable.

Sans les mains !

N Deus Ex

D

es chercheurs de l’université du Michigan aux Etats-Unis (www. ns.umich.edu) viennent de mettre au point une cellule photovoltaïque d’à peine 9 mm2. Cette cellule est d’autant plus impressionnante qu’elle n’est pas seulement d’une taille 1 000 fois plus réduite que la plupart des dispositifs comparables, puisqu’elle intègre un processeur ARM Cortex-M3 ainsi qu’une batterie. C’est donc un dispositif dont la consommation électrique n’excède pas un nanowatt et presque indépendant (il ne lui manque qu’un disque dur et un OS) qui ouvre de nouvelles portes dans le domaine des implants biomédicaux, ce qui pourrait pourquoi pas déboucher sur des implants cybernétiques permettant d’améliorer nos capacités (des implants à la Deus Ex ?). Et non content de convertir l’énergie solaire, le dispositif est aussi capable de convertir la chaleur ou l’énergie cinétique pour se recharger.

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I Hardware Magazine

‘allez surtout pas jeter votre clavier et votre souris en lisant cette brève. Car si la société Guger Technologies a effectivement mis au point et présenté l’IntendiX (www.intendix.com), une interface homme-machine de type cérébral lors du CeBIT 2010, cette dernière ne permet, pour l’instant, que de saisir du texte, émettre un signal d’alarme, envoyer un mail ou commander les différents éléments du domicile (téléphone, télévision, lumière, chauffage, porte, vidéosurveillance, etc.). Ce système s’adresse bien sûr aux patients qui n’ont plus de capacités de mouvement et repose sur un bonnet muni d’électrodes reliées au PC par l’intermédiaire d’un petit boîtier électronique et du logiciel IntendiX. Le dispositif a même permis de jouer au flipper ou de jouer du piano. De quoi entrevoir de nouveaux domaines d’application avec une telle avancée technologique, à condition de trouver une manière plus élégante d’exploiter nos ondes cérébrales qu’un bonnet de bain.


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Pratique

Les

softs

du moiS

GameEX

Manuel Da Costa

GameEX

GameEx

Q

ue vous soyez un utilisateur Windows ou Linux, il existe un nombre assez conséquent d’émulateurs permettant de revivre ces fameuses années retrogaming où il était courant de défier une borne d’arcade pour pulvériser le dernier high score, de venir à bout du dernier jeu sorti ou encore de se lancer dans le jeu coopératif à l’image de Gauntlet, Bubble Bobble ou bien Opération Wolf. Si lancer un émulateur au gré de ses envies ne gâche en rien le plaisir de jouer, c’est quand même plus classe d’utiliser un véritable front end regroupant

GameEX

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I Hardware Magazine

tous vos émulateurs préférés et même mieux, d’intégrer celui-ci directement dans votre interface media center. Une prouesse rendue possible par l’excellent shareware GameEx (www.gameex. net) que vous soyez sous Windows XP, Vista ou 7. D’autant plus que GameEx peut être utilisé comme une interface media center dans un PC car, celui-ci intégrant des modules de lecture vidéo compatibles Ffdshow, en plus de vous laisser la possibilité de choisir un lecteur externe, audio avec une fonction d’extraction CD, un karaoké, un visionneur d’images, un lecteur de comics/ebooks, un lecteur de flux RSS, ainsi que la Web radio. L’installation de GameEx ne pose en elle-même aucun problème. Vous pourrez choisir d’intégrer GameEx à Windows Media Center, télécharger des thèmes additionnels, l’ambiance audio arcade ainsi que la plupart des émulateurs tels que Magic Engine, WinKawaks, ePSXe ou encore Mame. La configuration est tout aussi simple grâce au côté très

intuitif de l’assistant, qui vous permettra de paramétrer la résolution à utiliser par le front end et lors du lancement de vos jeux, l’API à utiliser par défaut (DirectX 9 ou OpenGL), les options audio, le clavier, la manette. Et bien sûr vos émulateurs pour lesquels il suffira d’indiquer le chemin des répertoires contenant les ROM, les jaquettes, les notices et les firmwares des consoles. Au final, GameEx n’est pas seulement une interface media center indépendante qui intègre un éditeur de thèmes, qui est capable de s’intégrer à Windows Media Center et d’harmoniser la majorité des émulateurs entre eux, puisqu’il peut aussi harmoniser vos jeux PC dans la même interface graphique. Il suffit, pour cela, de créer un répertoire qui contiendra vos raccourcis exécutables, avant de renseigner le chemin d’accès dans le champ ROM Path situé dans l’onglet Emulator Setup et PC Microsoft Windows de GameEx. Mais GameEx, c’est aussi une base de données complète sur le retrogaming qui intègre un moteur de recherche capable de trouver les jeux d’un même développeur, ainsi que les jeux sortis la même année. Un logiciel riche et mature qui est gratuit pour un usage personnel et payant (25 dollars) si vous souhaitez bénéficier de toutes les fonctions media center (lecture audio, vidéo, etc.).

AtomicFE Si les fonctions d’un media center et l’intégration d’un front end multi-émulateur au sein de Windows Media Center vous importent peu, la référence incontournable des interfaces graphiques est alors AtomicFE (www.atomicfe. com). Un front end libre qui, à l’image de GameEx, est optimisé pour Mame


AtomicFE

bientôt. AllMyApps est donc une solution tout-en-un très pratique et facile à mettre en oeuvre, d’autant plus que si une de vos applications préférées ne fait pas partie de la liste proposée (notamment les logiciels de monitoring/tweaking tels que GPU Caps Viewer, RivaTuner, SIV, etc.), il est possible de soumettre votre propre liste à l’équipe de AllMyApps. Loin d’être révolutionnaire, le concept n’en demeure pas moins abouti, séduisant et finalement indispensable.

mais couvre également les autres émulateurs, ainsi que les jeux Windows. De quoi regrouper tous vos jeux dans une unique interface intuitive et personnalisable. Le logiciel s’appuyant sur un système de plugins open source programmables en VBScript, les retrogamers volontaires pourront participer à l’évolution d’AtomicFE grâce à leurs talents de développeurs, alors que les autres pourront toujours contribuer financièrement ou encore rédiger de la documentation et des tutoriels qui ne sont plus tout à fait à jour.

D3DGear Toujours dans le domaine du jeu, un nouveau concurrent de Fraps et PlayClaw débarque. Baptisé D3DGear (www.d3dgear.com), le logiciel offre les mêmes fonctionnalités que ses homologues, même si l’interface reste légèrement moins soignée esthétiquement. D3DGear va néanmoins un peu plus loin en proposant un mode Ingame Desktop

D3DGear

qui permet d’afficher le bureau Windows directement dans le jeu pour chatter, naviguer sur le Web, écrire un mail, regarder une vidéo, etc. mais aussi une fonction Perfgraph qui permet de mesurer le taux d’occupation processeur, les accès disque, les paquets réseau, ou encore l’activité du vertex buffer. Bref, un outil légèrement plus complet qui vous coûtera 20 euros.

AllMyApps Contrairement à l’excellent Framakey qui est une suite d’applications portables open source où chaque programme peut être exécuté indépendamment en plus de ne nécessiter aucune installation sur le système, AllMyApps permet d’installer une sélection d’applications en un seul clic. Il suffit d’ouvrir un compte utilisateur sur le site officiel (http://fr.allmyapps. com) et de choisir une sélection d’applications classées par thème et compatibles avec Windows XP, Vista, 7 mais aussi Ubuntu 8.10, 9.04 et 9.10. Une fois la sélection effectuée, les applications sont téléchargées et « compilées » dans un exécutable que vous pourrez transporter sur une clé USB ou tout autre support de stockage amovible. Les applications disponibles sont pour l’instant des logiciels gratuits et le catalogue s’enrichira de logiciels payants très

AllMyApps

SIV System Information Viewer (http://rhsoftware.com) est un énième logiciel capable de détailler les informations de votre système : OS, BIOS, mémoire, processeur, GPU, etc. Toutefois et contrairement à PC Wizard ou SIW, le logiciel est portable, exempt d’outils de mesure des performances et distille toutes les informations dans une interface où chaque catégorie est organisée sous forme d’onglets parfaitement compréhensibles. Compatible avec tous les systèmes Windows, SIV est en plus gratuit. SIV

Hardware Magazine

I 73


Jeux du mois

Assassin’s Creed 2 – UbiSoft

benjamin bouix Pirater, c’est mal

C

’est bien ce que pense Ubisoft et on le comprend. Sauf qu’Ubisoft introduit une nouvelle sécurité sur son jeu qui ne va pénaliser que les acheteurs légaux. Normalement, les protections limitent la copie. Désormais, la protection s’applique en permanence, c’est-à-dire qu’au lancement du jeu, un programme se lance et vérifie en permanence l’authenticité de votre copie et en plus, via Internet. Fatalement, si vous avez une déconnexion ou un

Wi-Fi un peu instable, vous serez déconnecté du jeu. En pleine mission, ça peut être très énervant, surtout pour un jeu qui se joue en solo ! En prime, les serveurs censés valider votre compte sont saturés par le nombre de requêtes et d’attaques d’hackers, ce qui fait qu’il est assez dur de jouer tranquillement en ce moment. Une porte ouverte au piratage puisque les joueurs hors la loi n’auront pas ce problème, s’ils trouvent comment pirater le jeu. Seule consolation, l’accès à une fonction utile de synchronisation des sauvegardes, en plus des sauvegardes locales, heureusement. Quel que soit le PC sur lequel vous jouerez, connectezvous avec votre compte et vous pourrez reprendre là où vous vous étiez arrêté. Et tant pis pour les PC de jeu pas branchés sur le routeur de la maison, ils ne pourront pas jouer…

Assassin’s Creed v1.5 ?

Assassin's Creed II ‐ Inlfuence CPU (FPS Mini) 13

2000 Mhz

29

18

2666 Mhz

40

45

48 49

24

3333 Mhz

0

10 1core

74

43

20 2cores

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52

30 4cores

40 4cores + HT

50

55 55 60

Le premier opus se déroulait au Moyen-Orient avec Altair, un tueur à gages du 12e siècle. Cette fois-ci, c’est à travers Eizo que l’on peut explorer l’Italie de la Renaissance. L’univers est très ouvert, on hérite de nouvelles armes, de quelques nouvelles actions : notamment la possibilité de pouvoir fouiller les corps, et d’un gameplay un peu amélioré. Mais globalement, le principe reste le même : vous vous amusez à sauter de toit en toit avec des acrobaties très fluides, et dans une ville magnifiquement bien modélisée. Par contre, le moteur n’a pas évolué, c’est toujours le même Anvil du premier épisode. Si en 2008, ce moteur, couplé à l’aspect novateur du jeu, faisait sensation, il nous paraît aujourd’hui plutôt fade. Ce n’est pas moche, d’autant que certaines

améliorations ont été apportées à la gestion de la lumière, mais ce n’est pas au niveau des standards actuels. Heureusement, on fait plus attention à l’ambiance globale qu’aux petits détails qui fâchent, de sorte que le jeu est plutôt agréable à jouer. Revers de la médaille plutôt positif, le jeu est fluide avec une configuration modeste : une 4850, une 5750, ou une GTS250 vous permettront d’y jouer en 1 920 x 1 200 confortablement. Et autre bonne nouvelle, le jeu reste étonnamment jouable en baissant les options. Cependant, aucune, à part l’antialiasing, n’est vraiment gourmande. Côté processeur, on reste sur les standards de 2008 : un dual core bien cadencé suffira amplement, et sera même plus intéressant qu’un quad core plus lent. Le jeu tire, certes, parti de quatre cores, mais il est bien plus sensible à la fréquence. C’est le moment d’overclocker si vous avez un petit E5200 par exemple.

Limité a 60FPS Durant nos benchs, nous n’avons jamais pu dépasser les 60 FPS, comme si la synchronisation verticale était activée. Ce n’est pas gênant pour l’utilisateur final puisque 60 FPS sont largement suffisants mais pour nos mesures de performances, c’est tout sauf idéal. L’option présente dans le menu du jeu n’a rien changé, et nous n’avons pas eu plus de succès en passant par les drivers ou des logiciels tiers. Du coup, les moyennes sont faussées, c’est pourquoi nous vous présentons dans nos graphes les FPS minimums obtenus, qui mettent plus facilement en exergue les différences de puissance de chaque composant.


Metro 2033 – THQ – 4A Games Quelle ligne vous dites ?

O

ui, celle-là était facile. Mais c’est quand même l’idée du jeu. Le stéréotype de la menace nucléaire dans les pays de l’Europe de l’Est, on connaît. Tout le monde se planque sous terre, en l’occurrence dans le métro, pour échapper aux menaces de l’extérieur. On ne peut donc nier le lien de parenté avec S.T.A.L.K.E.R., et pour cause, ce sont d’anciens développeurs de ce titre qui ont travaillé sur Metro 2033. Cette fois, l’intrigue se passe en grande partie dans les souterrains et l’univers n’est pas ouvert mais scripté. Evidemment, on fait difficilement plus scripté qu’un couloir souterrain, vous n’avez guère d’autre choix que d’avancer. Toutefois, il y a quelques pauses, lorsque vous arrivez dans une station et que vous découvrez le campement improvisé des survivants. C’est là que vous pourrez faire vos emplettes. Le reste du temps, vous vous battez contre des humains qui ont mal tourné (voleurs, extrémistes) et qui en veulent à votre peau, ou contre des créatures mutantes. Il n’y a donc aucun lieu sûr, que ce soit en surface ou dans le métro, et tout est toujours très glauque, sombre et inquiétant. Et c’est en ce point que le jeu rejoint un peu F.E.A.R. Le moindre bruit et angle mort vous donnent quelques frissons.

Le jeu de l’année ? Si vous avez suivi le développement de S.T.A.L.K.E.R., vous avez remarqué que le jeu avait essuyé de nombreux retards avant sa sortie. Cela s’explique peut-être en partie par le départ de certains développeurs en 2006, notamment ceux chargés du moteur 3D (qui s’appelait alors X-Ray Engine). Ceux-ci ont filé avec leur moteur pour fonder leur propre studio, 4A

Games. On se demande donc si les deux moteurs n’ont pas une base commune, bien que 4A Games fasse comme si de rien n’était. Mais au final, les moteurs sont assez différents, du fait de 4 ans d’évolution distincte. Le 4A Engine semble être une réussite à tout point de vue. D’abord, la gestion de la physique, qui peut se faire par le CPU, et de façon plutôt poussée, sans être trop gourmande. Mais une carte nVidia compatible PhysX est tout de même intéressante car la physique profite d’outils plus performants livrés par nVidia, mais elle impacte un peu plus le framerate. En outre, le moteur est compatible DirectX 11, 10 et 9, afin de profiter au mieux de chaque carte graphique. En DX11, nous avons notamment accès à la tesselation et à la profondeur du champ de vision. Si la tesselation, qui permet de rajouter des polygones sans faire chuter le framerate, se révèle intéressante car efficace et peu gourmande, le DOF (Depth of Field) sera la première option à désactiver. Même en extérieur, elle n’est pas vraiment convaincante, et dans les couloirs du métro, ça l’est encore moins alors que le framerate baisse presque de moitié sur une 5870 ! En outre, les

différences en FPS ne sont pas flagrantes entre DX11, DX10 et DX9 pour des réglages comparables. Mais le jeu est quand même un

Metro 2033 avec les textures au minimum (haut) et au maximum (bas). Les textures sont beaucoup moins travaillées, l’effet de transparence dans la lampe disparait et les inscriptions sont plus floues

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Jeux du mois

Metro 2033 ‐ Very High DX10 (FPS) 0

GTS250

7,2

5

15,5

2

GTX260

10,7 12

22,2

7

GTX275

16,4 16 9

GTX285

17

19,7 29,7

9

GTX295

21,8

14

31,9

8

HD4890

18,1

13

30,8

6

HD5770

27,9

15,9

26

10

HD5850

24,6

12

HD5870 0

37

27,7

10

20

MSAA4X FPS Mini

39,1

51,3 40

30

40

MSAA4X FPS Moyen

57,4 50

60

AAA FPS Mini

70

AAA FPS Moyen

peu moins beau en DX9 et ce mode ne permet pas d’activer les filtres (antialiasing et filtre anisotropique). En revanche, même en DX10 ou 11, ces deux filtres ne sont pas vraiment réglables, du moins pas avec assez d’amplitude. L’antialiasing passe en Multisample x4 et le filtre anisotropique passe de 4x à 16x. Et c’est tout. Du coup, soit votre carte n’est pas assez puissante pour de tels filtres et vous vous contentez du plus bas niveau possible par le jeu, soit vous achetez une carte plus puissante pour pouvoir en profiter. Mais il n’est pas possible d’affiner les réglages selon votre GPU. D’autant que sur des grosses résolutions, cela peut s’avérer très coûteux en mémoire. 1 024 Mo seront donc un minimum. L’antialiasing sera le premier filtre à

Metro 2033 ‐ Influence CPU (FPS) 43,4

88,8

2000 Mhz 58

125 125

74,8

0

20

40 1core

76

60 2cores

I Hardware Magazine

80 4cores

136 139 126

3333 Mhz

100

120

4cores + HT

supprimer puisque le jeu ne patit pas trop de leur absence et que c’est une option très lourde, même pour une 5870. Enfin, les niveaux de qualité des textures sont eux aussi importants, surtout si vous avez peu de mémoire vidéo, heureusement que le jeu est toujours très agréable en High, on ira même jusqu’à dire qu’il est supportable avec les textures les plus basiques.

5870 dépassée !

115

2666 Mhz

Les détails sont poussés au maximum sur l’image du bas, on voit bien que le mur est bien plus réaliste et que les ombres sont mieux découpées.

140

145 147 160

Oui, vous lisez bien, on ne peut pas jouer à ce jeu au maximum en 1 920 x 1 200 avec une 5870, pourtant surpuissante. Si vous voulez jouer à fond sur votre 24’’, il vous faudra forcément deux gros GPU : un CrossFire/ SLI ou une carte biGPU comme une 5970, au choix. Notre 5870 affichait péniblement 2 FPS de moyenne en DX11. En désactivant le DOF, tout s’améliore avec une moyenne effleu-

rant les 30 FPS, mais il faudra vraiment faire quelques concessions pour y jouer confortablement. Si vous avez une 5770 ou un équivalent, soit une 4870 ou une GTX260, des cartes plutôt répandues et assez puissantes, il faudra tout de même enlever les filtres et passer en DX10 (ou désactiver le DOF et la tesselation) pour avoir un framerate à peu près jouable. Niveau CPU, c’est moins inquiétant. Un dual core bien cadencé fera l’affaire, ou un quad core, même un peu lent. Cependant, l’HyperThreading n’apporte rien, ou en tout cas pas grand-chose. E8000, i5 600 ou 750 seront les bienvenus. Le nombre de cores sera d’autant plus important si vous avez une AMD et que vous activez la physique sur le processeur.


Battlefield Bad Company 2 – Electronic Arts – DICE Et c’est reparti pour un tour

B

ad Company, le nom veut tout dire, n’est pas un Battlefield classique. Pas tant au niveau gameplay, sans surprises que du scénario. Vous intégrez une escouade formée des pires bras cassés de l’US Army, qui n’hésitent jamais à balancer une vanne un peu vaseuse ou à provoquer l’ennemi. Cela a d’ailleurs défrayé la chronique lors du premier épisode sorti sur consoles, ce qui ne l’a pas empêché d’être très apprécié. Cette fois, sachant à quoi s’attendre et puisque l’ambiance si politiquement incorrecte s’est un peu adoucie, Bad Company 2 n’a pas été aussi décrié que la première mouture. Il s’agit donc de prendre le contrôle d’une arme de destruction que Russes et Américains

se disputent, ce qui va donc nous mener dans differents pays : pacifique, désert, amérique du sud. L’action, toujours présente rend ce FPS haletant.

La scène est rarement inerte, les pauses, rares. En outre, le mode multijoueur est très poussé et plaisant, en faisant un gros concurrent de Modern Warfare 2.

Un univers richissime

Détails au minimum, c’est la végétation qui en pâtit le plus. Les touffes d’herbe disparaissent, les arbres utilisent des textures plus grossières et les jeux de lumière sont moins prononcés.

Puisque c’est la première fois que Bad Company débarque sur PC, pour une fois, nous n’avons pas droit au « même moteur amélioré » qui commence à se répandre un peu trop à notre goût… Le moteur FrostByte 1.5, version améliorée par rapport à son équivalent console, supporte DirectX 9, 10 et 11, afin bien sûr de conserver un maximum de joueurs, la version DX11 apportant surtout un travail sur la lumière et l’occlusion ambiante. Et ça se voit tant les effets de lumière sont flagrants tout au long du jeu. Mais rassurez-vous, c’est encore très beau en DX10. Par contre, passer en DirectX 9 vous privera forcément des

Bad Company 2 ‐ Influence CPU (FPS) 29,3

2000 Mhz

38,7

32

42,9

2666 Mhz 35,7 3333 Mhz

0

10

20 1core

30 2cores

56,5

40 4cores

70,8

59,7

48,5

50

75,3

63,8 60

70

80,4 80

90

4cores + HT

Hardware Magazine

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Jeux du mois Bad Company 2 ‐ 1920x1200 High DX10 12

GTS250

27,4

18

50

16

GTX260

36 23

GTX285

37 18

GTX295 10

26 12

HD5770

22

45,5 55,6

46,8

29,6 50,2 29,4 45 47,6

36

69,5

23

HD5870

I Hardware Magazine

53,2

20

HD5850

78

42,3

37,2

30

HD4890

filtres, mais là encore, avec des paramètres équivalents, il n’y a pas de différences notables de framerate entre les différentes versions de l’API Microsoft, juste quelques améliorations graphiques comme la réflexion de l’eau ou les effets de lumière. Les paysages sont assez variés et un énorme travail a été fait sur la végétation qui est vraiment magnifique. Les arbres peuvent être détruits et même si l’herbe ne s’écarte pas après votre passage, elle est quand même plutôt bien faite. Le bump mapping est plutôt réussi, notamment sur le sol, mais on est étonné qu’il soit utilisé même sur DX11. Utiliser la tesselation et une technique plus aboutie, comme le displacement mapping aurait donné un bien meilleur effet, sans pour autant s’avérer couteux en performances…mais en temps de développement. D’ailleurs, le titre n’est techniquement pas aussi beau que Metro 2033 par exemple, mais la multitude de détails présents, le champ de vue étendu et l’immensité du terrain de jeu impressionnent. On se prend à regretter que les scènes soient tellement rapides car on n’a pas le temps de tout regarder. L’antialiasing est de très bonne qualité : il n’est pas trop gourmand et plutôt efficace. De même pour les ombres et la réflexion qui sont globalement impressionnantes. Par contre, en augmentant la qualité des

44,3

20

GTX275

Sans filtres en haut, avec sur l’image du bas. L’anti-aliasing et le filtre anisotrope font leur effet, les contours s’adoucissent et l’effet de fumée est bien présent.

36,5

27

57

43 0

10

AA8X FPS Mini

20

30

AA8X FPS Moyen

textures, l’alisiasing semble s’adoucir, sans pour autant que l’on active le filtre. Si vous ne pouvez pas vous permettre de mettre l’anti-aliasing, augmenter la qualité globale reste une bonne idée. Enfin, les particules sont admirablement bien gérées. La physique est ici très présente vu le nombre d’explosions et d’interactions possibles, et tout est très cohérent et spectaculaire. On en vient à se demander si PhysX est réellement utile quand on voit ce qu’il est possible de faire en se donnant la peine de coder pour le CPU. Tout est destructible, et dans les parties multijoueurs, certains s’en donnent même à coeur joie.

Petit CPU, s’abstenir Fatalement, la physique très présente rajoute beaucoup de calculs pour le CPU et il vous faudra donc une puce plutôt véloce, et si possible, avec plein de cores, c’est même le point important. Un Q6600 s’en sortira largement mieux qu’un E8600, même overclocké. Voilà qui va ravir les possesseurs de quad core, un peu moins ceux qui ont des dual core, et ils sont nombreux. Ces derniers seront d’autant plus énervés que même

40

77,6 50

60

noAA FPS Mini

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noAA FPS Moyen

si le jeu tourne, on n’est quand même pas loin de la limite CPU avec un dual core à 3,33 GHz. Mais le jeu tire très bien parti de l’HyperThreading des Core i7 d’Intel, avec 25 % de performances en plus. A n’en pas douter, les Core i5 600 en profiteront aussi et devraient alors rattraper les quad core de même gamme (Q9550, i5 750). Côté GPU, ce n’est pas plus modeste. Avec tous les détails poussés au maximum en 1 920 x 1 200, notre 5870 peine à afficher les 30 FPS stables. Avec des baisses à 23 FPS, on sent trop les ralentissements pour que ce soit vraiment jouable. Supprimer quelques filtres sera le meilleur moyen de récupérer un framerate acceptable, surtout si vous avez une carte comme une 4890 ou une GTX275. Si vous avez un modèle encore moins puissant, il faudra se résoudre à baisser la résolution ou le niveau de détails.


Supreme Commander 2 – Square Enix – Gas Powered SupCom pour les nuls

S

upreme Commander, c’est des milliers d’unités qui s’affrontent sur une map immense et des parties qui durent facilement 5 heures, sauf quand un petit malin veut faire un rush de Tech 1. Bon OK, il gagne, mais ça gâche tout le plaisir des canons longue portée qui demandent 30 minutes de construction. Supreme Commander 2 a perdu tout ce charme. Le premier était trop élitiste, trop long, un jeu de niche en somme. Cette fois, Gas a changé d’objectif, voulant toucher le grand public, et a donc simplifié, accéléré et allégé le jeu. Le principe de zoom est désormais devenu un standard dans les STR, SupCom ne conserve donc plus que son univers et son

scénario, malheureusement assez pauvre désormais. Les graphismes sont justes potables, lorsqu’on zoome au maximum, et le jeu est correct globalement, mais fade. L’avantage de cette vulgarisation, c’est que l’époque où il fallait du top hardware pour jouer est révolue. Un dual core, une carte graphique modeste et on est parti. Un équivalent de E7000 et une 5670 (ou GT240) représentent le matériel nécessaire pour y jouer sans ralentissements gênants en 1 920 x 1 200 haute qualité… Autant dire que tout le monde pourra y jouer. Attention cependant, si vous utilisez deux écrans, vous pourrez avoir deux vues distinctes de la map et cela requiert d’autant plus de puissance.

Starcraft 2 Wings of liberty (Beta) – Blizzard 12 ans pour ca !

S

i vous aussi vous attendez Starcraft 2 comme un messie parmi les STR, sachez qu’il est d’ores et déjà possible d’en avoir un avant-goût avec la bêta, disponible sur battle.net, pour peu que vous ayez enregistré un jeu auparavant. Certes, ce n’est qu’une bêta, mais le jeu semble déjà assez mature et intéressant. La version finale devrait arriver vers la rentrée 2010, bien que la date soit toujours incertaine. Le gameplay est assez simple mais efficace, mais on regrette de ne pas pouvoir dézoomer plus… Cela dit, on n’est vraiment pas dépaysé, même 12 ans après. C’est très

arcade, les combats vont vite et les unités sont foncièrement différentes. Par contre, l’IA est digne de ce qui se faisait il y a 12 ans. On se met tous en arc de cercle, sans prendre en compte la portée de tir ni la résistance aux dégâts, et on envoie la purée. Vraiment dommage, on espère que ce sera réparé d’ici la version finale, même si on a peu d’espoir. Bon, graphiquement, ce n’est pas une claque. C’est juste propre, un peu trop aliasé diront certains, mais peu importe. Cela aura au moins un avantage, ne pas demander trop de ressources graphiques. Car effectivement, là encore, une 5670 et un bon dual core feront l’affaire. Dans la mesure où nous ne vous recom-

mandons jamais rien de moins pour une machine de jeu, si vous avez suivi nos conseils, vous serez tranquille, pour peu que la bêta soit assez représentative. Compatible DirectX 10 et 9, le jeu ne devrait pas supporter la dernière mouture, DX11. Allez, plus que quelques mois à attendre !

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Pratique Manuel DA COSTA

Linux,

alternative à

Windows 7 ? Linux, un système d’exploitation difficile à prendre en main ? Voilà une idée dépassée. Son utilisation est évidemment différente de Windows, mais le contraste n’est pas pire qu’entre Windows XP et Seven. Pour autant, Linux peut-il compléter ou remplacer le meilleur OS jamais produit par Microsoft ?

P

opulaire et activement développé, Linux fait déjà tourner de nombreux systèmes embarqués en plus d’être apprécié par une petite frange des utilisateurs toutefois très militante et enthousiaste. Un mouvement qui s’explique en partie par la philosophie « libre » insufflée par Linux qui veut qu’un logiciel libre puisse être utilisé, étudié, modifié, amélioré, copié et diffusé sans contrepartie. L’aspect économique, en l’occurrence la gratuité, n’est bien entendu pas à exclure du choix. Mais en termes de performances et de convivialité, Linux peut-il là aussi convaincre ? Nos précédents dossiers n’avaient pas été vraiment positifs hors cas particuliers. Mais tout change ; même Windows a su évoluer. Linux a-t-il autant progressé ?

Quelle distribution choisir ? Le site Distrowatch permet de découvrir les distributions Linux qui existent.

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Si nous avons toujours critiqué l’entêtement de Microsoft à sortir plu-

“ Le préjugé selon lequel Linux est compliqué à utiliser est faux et ancien. Le plus compliqué est de perdre les habitudes prises sous Windows. ” sieurs déclinaisons commerciales de Windows plutôt que d’en simplifier l’offre et en réduire le prix, il existe une encore plus grande diversité de distributions Linux. Si bien que vous devriez pouvoir trouver une distribution Linux correspondant à presque n’importe quelle architecture (PowerPC, ARM, x86, etc.). Mais il sera plus difficile de trouver celle qui répondra à vos goûts et vos besoins. Car pour répondre à la question qui revient le plus souvent, à savoir quelle est la meilleure distribution Linux, il n’y en a pas. Toutes sont architecturées autour du noyau Linux et de la même bibliothèque de logiciels open source. Parmi les distributions courantes et prêtes à l’emploi, citons Mandriva, OpenSuse, Sabayon, Fedora, Ubuntu et ses dérivés qui bénéficient d’une large communauté et d’un support très actif. Les utilisateurs plus expérimentés pourront, quant à eux, se tourner vers Gentoo, Debian, Linux From Scratch, ou encore Slackware. Le cas de Linux From Scratch, par exemple,

un projet lancé par Gerard Beekmans, vous contraindra à construire votre distribution à partir du code source de chaque composant et logiciel. A l’image de Gentoo pour lequel chaque paquetage peut être compilé et optimisé pour le matériel sur lequel il est installé. Une flexibilité, un contrôle total et de quoi comprendre le fonctionnement interne d’une distribution Linux, à condition de bien vouloir mettre les mains dans le cambouis. Alors que Debian et Slackware caractérisent une stabilité accrue au détriment de nouveautés qu’il faudra généralement installer et compiler soi-même.

Tester une distribution Linux sans l’installer La méthode la plus ancienne et aussi la plus courante pour tester une distribution Linux, sans l’installer, consiste à télécharger l’image ISO live CD ou live DVD. Une fois cette dernière gravée, il suffit alors de démarrer votre PC à partir du live CD/DVD pour amorcer


La plupart des distributions Linux sont prêtes à l’emploi.

quer une partition primaire pour installer le système d’exploitation Linux, ce dernier s’appuie également sur un mécanisme de partitionnement plus évolué que Windows. Ce mécanisme est, en effet, capable d’analyser et de modifier la structure de votre disque pour installer la distribution Linux sans risque d’écraser le système d’exploitation présent sur votre disque dur. Cette méthode est d’ailleurs de plus en plus utilisée avec les clés USB dont le débit en lecture plus élevé permet d’amorcer le système plus rapidement. Grâce à la fonction de persistance, elle permet en outre de modifier et conserver tous les changements apportés à la distribution Linux lors de son utilisation, même après redémarrage du système. Vous pourrez ainsi installer des logiciels, des mises à jour, mais aussi créer et modifier des fichiers. Dans ce domaine, si Unetbootin (http://unetbootin.sourceforge. net/) était le meilleur outil de création live USB, c’est aujourd’hui l’utilitaire Linux Live USB Creator (www.linuxliveusb.com) qui se montre le plus abouti. Puisqu’outre la possibilité de créer une distribution Linux amorçable sur une clé USB, à partir d’une image .iso ou d’une source de téléchargement, ce dernier permet également d’intégrer la version portable de Virtualbox et le profil adapté de la distribution Linux. Vous pourrez de cette façon tester votre distribution Linux directement sous Windows en lançant l’exécutable « Virtualize_This_Key. exe » avec les privilèges administrateur. Notez que le site Virtualboxes (http:// virtualboxes.org/images/) propose une collection d’images de distributions Linux, BSD et Unix prêtes à l’emploi que vous pourrez télécharger et utiliser avec Virtualbox.

Installation Une fois que vous aurez choisi la distribution Linux qui semble le mieux vous correspondre, vous pourrez installer cette dernière sur votre disque, généralement à l’aide d’une interface graphique presque aussi intuitive que l’assistant d’installation de Windows 7. Notez que

La plupart des distributions proposent des versions live CD ou live USB permettant de tester le système avant de l’installer.

devant la popularité croissante des processeurs 64 bits et à l’image de Windows, le support 64 bits est en passe de devenir la norme puisque bon nombre de programmes sous Linux sont précompilés et/ou optimisés 64 bits. La rétrocompatibilité avec les applications 32 bits est bien sûr assurée par le système. Mais revenons à l’installation qui ne présente pas réellement de difficultés particulières par rapport à Windows, même s’il existe cependant quelques subtilités. La première caractérise le choix de la langue. En effet, là où Windows se limite à une langue par pays (un CD Windows = une seule langue à l’exception de l’édition Ultimate hors de prix), les distributions Linux sont disponibles dans près de 48 langues. La seconde subtilité concerne le choix du clavier qui devra se porter vers le type « français latin 9 » pour assurer à votre clavier la prise en charge du sigle euro et de quelques autres caractères spéciaux. La troisième subtilité, et pas des moindres, est le partitionnement de votre disque. S’il suffit généralement d’indi-

Le moniteur système sous Linux offre de grandes ressemblances avec Windows.

votre distribution Linux, sans nuire au système d’exploitation déjà présent. En cas d’espace suffisant, une partition sera créée alors qu’en cas d’espace insuffisant, le système redimensionnera la partition Windows pour libérer suffisamment d’espace libre pour créer une nouvelle partition et installer votre distribution Linux. Notez, par ailleurs, que le mécanisme de partitionnement Linux permet de créer et de convertir des partitions primaires, étendues et logiques, alors que Windows le gère en interne (il n’est donc pas possible d’intervenir directement). Vous aurez également la possibilité de partitionner votre disque manuellement, en prenant soin de créer une partition dédiée à la mémoire virtuelle ou swap (une à deux fois la taille de votre mémoire vive), une seconde partition d’environ 10 à 15 Go dédiée au système (point de montage) qui occupe très peu de place par rapport à Windows, avec pour finir une partition qui accueillera vos données (/home) et dont la taille dépendra de vos besoins. Un avantage sur Windows où il n’est pas possible de créer une

Le type « français latin 9 » permet d’assurer à votre clavier la prise en charge du sigle euro et de quelques autres caractères spéciaux.

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Pratique Plus ergonomiques et dotés de plus de fonctionnalités, les environnements de bureau sont aussi plus beaux sous Linux.

Par défaut, Grub est capable de détecter et de gérer les systèmes d’exploitation présents, quels qu’ils soient.

Contrairement à Windows, toutes les distributions Linux intègrent un vrai outil de partitionnement dans l’assistant d’installation.

Le support du NTFS sous Linux

partition dédiée aux programmes et à la mémoire virtuelle lors de l’installation. Il est heureusement possible de le faire par la suite, après quelques bidouillages. Les différences ne s’arrêtent pas là puisqu’à l’inverse de Windows, les partitions ne sont plus identifiées par des lettres mais par un schéma comprenant deux lettres qui caractérisent le type d’interface du disque : hd pour l’interface IDE et sd pour l’interface SATA, SCSI, FireWire et USB. Les lettres hd et sd sont alors suivies d’une troisième lettre indiquant le numéro du disque. Par exemple, sda pour le premier disque SATA, sdb pour le second disque SATA et ainsi de suite. Pour finir, un numéro vient compléter le schéma pour indiquer la partition et le type de cette dernière. Les chiffres 1 à 4 désignent les partitions primaires, alors que la numérotation des partitions logiques débute avec le chiffre 5. Bref, rien de réellement compliqué si l’on s’efforce de perdre les habitudes prises avec Windows, le reste de l’installation est très simple et caractérise la création du compte administrateur et utilisateur de la

machine. Notez, pour finir, que le processus d’installation d’une distribution Linux est capable de se connecter à Internet pour télécharger et installer les dernières mises à jour du système mais aussi des programmes. De quoi garantir un niveau de sécurité optimal dès le premier démarrage de la distribution Linux, alors que les mises à jour sous Windows ne sont possibles qu’une fois le système installé.

Les systèmes de fichiers sous Linux Alors que le choix du système de fichiers se limite au FAT32 et au NTFS sous Windows, Linux supporte d’autres standards parmi lesquels l’ext2, ext3, ext4, reiser3, reiser4 ou encore xfs. Le plus couramment utilisé est le système ext3 (taille maximale 8 To) qui est une évolution de l’ext2 aujourd’hui peu utilisé, et dont le principal avantage est l’utilisation d’un fichier journal qui, à l’image du NTFS, permet d’optimiser la cohérence du système de fichiers, après un arrêt inopiné du système. Suivi par l’ext4 qui est encore en cours de développement

Par défaut, les distributions Linux s’appuient sur le pilote VFAT qui assure le support en lecture et en écriture des systèmes de fichiers FAT16 et FAT32. En ce qui concerne le NTFS, certaines distributions assurent un support complet en lecture/écriture, alors que d’autres n’assurent que les opérations de lecture. Vous pourrez donc être amené à installer le pilote libre ntfs-3g (www. tuxera.com) via le gestionnaire de paquetages de votre distribution. Le support du nouveau format exFAT introduit par Microsoft n’est, quant à lui, toujours pas assuré sous Linux. Non pas pour des raisons techniques mais pour des raisons de licence. En contrepartie, Windows est incapable de lire et de modifier les données d’une partition ext2/3 et 4. Vous devrez impérativement installer le logiciel libre ext2fsd (www.ext2fsd.com) avec les droits administrateur et à l’aide du mode de compatibilité Vista SP2.

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Gnome est un environnement de bureau sobre, ergonomique et puissant.


Gnome KDE 4 est l’environnement de bureau qui dépaysera le moins les utilisateurs de Windows.

et qui apporte diverses optimisations de performances, une journalisation plus poussée mais aussi une taille maximale du système qui passe à 1 exaoctet, soit 1 048 576 To. Le système xfs est, quant à lui, un des systèmes de fichiers les plus anciens sous Linux et très utilisé sur les serveurs avec un adressage full 64 bits et une taille des fichiers et du système presque illimitée. Ce système est considéré comme mûr, stable et redoutablement efficace pour la gestion des très gros fichiers (et idéal pour exploiter les flux vidéo). Comparés aux systèmes de fichiers FAT32 et NTFS de Windows, l’ext3, ext4 et le xfs sont beaucoup moins sensibles à la fragmentation et donc légèrement plus performants.

Le gestionnaire de démarrage Comme Windows 7, les distributions Linux installent un chargeur de démarrage ou boot loader, caractérisé le plus souvent par le programme Grub (GRand Unified Bootloader) sur le premier secteur du disque, le Master Boot Record. A la différence près que celui-ci est capable de détecter et de gérer le gestionnaire de démarrage Windows, mais aussi d’autres distributions en cas de cohabitation multiple (Linux, BSD, Hurd, Haiku, Solaris, etc.). Alors que l’installation de Windows écrasera irrémédiablement le MBR et rendra l’amorçage des systèmes d’exploitation présents sur votre disque impossible. Pour le reste, le gestionnaire d’amorçage Grub fonctionne sur le même principe, à savoir l’affichage d’un menu permettant de sélectionner le système à démarrer. Notez qu’à l’image du logiciel EasyBCD (http://neosmart.net) capable de configurer graphiquement le boot loader de Windows (système d’exploitation à amorcer par défaut, délai d’attente avant amorçage du système, ajout d’entrées au menu de démarrage, etc.), il existe des utilitaires permet-

tant de configurer Grub à l’aide d’une interface graphique. Il est, par ailleurs, possible de personnaliser l’aspect de Grub ou d’ajouter un menu à l’aide de l’outil BURG ou Brand-new Universal loadeR from Grub (https://launchpad. net/burg). De quoi ajouter une touche esthétique qui n’est pas indispensable mais très agréable.

Les gestionnaires de bureaux Lorsque vous travaillez sous Windows, vous n’utilisez qu’une seule et même interface de bureau, contrairement à Linux où il est possible de choisir son environnement de bureau. Les avantages sont multiples, à commencer par le support natif des bureaux virtuels. Une fonctionnalité bien pratique pour organiser son bureau dans différents espaces de travail, alors que Windows organise les fenêtres actives directement dans la barre des tâches, sous la forme de vignettes de prévisualisation. A l’image de Windows, les environnements de bureau sous Linux s’appuient sur la puissance de calcul de nos cartes graphiques, via l’API OpenGL, pour offrir des effets visuels qui sont toutefois plus nombreux, plus soignés et plus jolis. Contrairement à Windows, il est possible de basculer vers un autre compte utilisateur sans que l’utilisateur courant ait à se déconnecter. Chaque environnement propose ensuite ses propres programmes (explorateur de fichiers, logiciel de gravure, éditeur de textes, analyseur d’occupation du disque, etc.), outils de configuration et d’administration. Mais la grande force de Linux est son extrême modularité. Il est ainsi possible de choisir son explorateur de fichiers ou n’importe quels autres programmes et composants indépendamment de l’environnement. Il existe de nombreux environnements de bureau parmi lesquels Gnome et KDE qui sont les plus populaires.

Gnome, qui est l’acronyme de GNU Network Object Model Environment, est le principal concurrent de KDE, il offre un bureau épuré et ergonomique composé d’un menu Démarrer, d’une barre des tâches, d’une barre de lancement rapide et d’une zone de notification. Gnome s’appuie sur le gestionnaire de fichiers Nautilus, l’équivalent du processus Explorer de Windows qui permet d’accéder aux fichiers et répertoires du PC, d’afficher un aperçu du contenu d’un fichier, de graver des CD/DVD à la volée, de chercher des fichiers, d’accéder aux réseaux et aux périphériques amovibles, etc. Et qui pourra également être enrichi à l’aide de greffons permettant, par exemple, de redimensionner vos images à la volée, de convertir vos fichiers audio, ou d’agir comme un client FTP. Gnome s’appuie également sur une collection d’utilitaires de configuration système, d’applications diverses et d’applets ou gadgets. Chaque environnement embarquant une multitude de programmes, il est impossible de tous les passer en revue. Même s’il existe d’excellents programmes à l’image de Brasero et GnomeBaker qui offrent des fonctions avancées pour la gravure des CD/DVD, Gedit qui est un éditeur de textes plus riche que Notepad (gestion des onglets, système de plu-

Voici un aperçu en avant-première du prochain bureau Gnome.

Brasero est une alternative libre et gratuite au logiciel de gravure Nero.

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Pratique

Chaque environnement de bureau utilise son propre explorateur de fichiers. KDE 4 utilise par exemple Dolphin.

Lors de l’installation, le compte administrateur est désactivé par défaut.

des vidéos et appliquer divers effets spéciaux amusants.

KDE 4.4

Enlightenment DR17, plus généralement appelé E17, est un gestionnaire de fenêtres et non un environnement de bureau complet.

gins permettant d’ajouter de nouvelles fonctionnalités avancées, etc.), Empathy qui est un logiciel de messagerie instantanée multiprotocole, ou encore de GnomeDo qui est un menu de lancement rapide des applications mais aussi un explorateur de fichiers, dont il est difficile de se passer. D’autres programmes apportent au contraire un côté plus convivial et distrayant comme Cheese qui utilise votre webcam pour prendre des photos, faire

KDE (K Desktop Environment) répond aux mêmes besoins que Gnome (gestionnaire de fichiers, menu Démarrer, barre des tâches, panneau de configuration, moteur de recherche, éditeur de textes, etc.), reste entièrement modulable mais diffère par son aspect, les bibliothèques et les programmes utilisés. Comparativement, KDE fournit plus de fonctionnalités et de possibilités de configuration, à commencer par le module Plasma qui permet d’ajouter des éléments interactifs (plasmoïdes) sur le bureau, pouvant être partagés sur les réseaux sociaux et semblables aux gadgets sous Windows 7. Le gestionnaire de fenêtres Kwin permet de

grouper les fenêtres de votre bureau par onglets et permet même de positionner deux fenêtres côte à côte en les glissant vers les bordures extérieures de l’écran, mais aussi de maximiser une fenêtre en la déplaçant vers le haut, à l’image de Windows 7, et bénéfice de nombreux effets visuels. Le gestionnaire de fichiers Dolphin est également très abouti, entièrement personnalisable et offre une navigation intuitive. Notez que la dernière version stable de KDE 4.4, nom de code Caikaku, corrige 7 293 bogues et intègre 1 433 nouveautés à l’image de l’application Blogilo qui permet de publier des billets sur son blog, directement depuis le bureau, d’Akonadi qui permet de gérer le stockage et la recherche de fichiers, ou du module Plasma Netbook qui offre une interface spécialement adaptée.

Les autres alternatives de bureau

XFCE est un environnement de bureau léger et modulaire, parfait pour un PC peu puissant.

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Bien que KDE et Gnome soient les principaux gestionnaires de bureaux, d’autres alternatives existent à l’image de XFCE, LXDE, FluxBox, et Openbox qui offrent des interfaces épurées, performantes, simples à utiliser et modulaires. Ces derniers conviendront particulièrement aux machines anciennes mais imposeront un petit temps d’adaptation puisqu’ils s’appuient sur un modèle de bureau différent de Windows. Le menu Démarrer sera, par exemple, invisible et complètement mobile. Un clic droit sur n’importe quelle partie du bureau permettant d’ouvrir le menu. Là encore, tout est absolument paramétrable, ce qui vous permettra de créer un bureau sur mesure adapté à vos envies et vos besoins. A l’image d’Enlightenment qui offre une modularité très poussée


Linux offre un moniteur système qui n’a rien à envier à celui de Windows. L’ajout de dépôts permet de compléter la logithèque des dépôts officiels et ainsi d’accéder à d’autres applications.

et qui peut donc être utilisé sur à peu près n’importe quel PC, même ancien.

les différences par rapport aux versions précédentes. De quoi économiser du temps et de la bande passante.

Le gestionnaire de paquetages

Malgré la diversité des logiciels sous Linux, les paquetages sont classés thématiquement, ce qui simplifie la navigation parmi tous les programmes proposés mais aussi leur recherche grâce à un moteur de recherche intégré. Les paquetages proposés proviennent

A l’inverse de Windows, chaque distribution Linux s’appuie sur son propre gestionnaire de paquetages pour installer/désinstaller les applications mais aussi les correctifs et les mises à jour du système. Ce mécanisme présente plusieurs avantages, à commencer par la mise à jour automatisée de tout votre système, applications et pilotes y compris. Plus besoin de télécharger et d’installer manuellement la dernière version d’un pilote et d’une application. Le gestionnaire de paquetages permet également de gérer les dépendances, les conflits et les incompatibilités. Si l’installation d’une application requiert certaines bibliothèques ou fichiers, le gestionnaire de paquetages sera capable de les récupérer de manière autonome, avant de procéder à l’installation du programme. Alors que vous devrez généralement le faire manuellement sous Windows. Le gestionnaire de paquetages va même plus loin puisque suivant la distribution que vous utilisez, ce dernier ne télécharge non plus les paquetages entiers mais

Le gestionnaire de paquetages gère les dépendances et les conflits de chaque application.

La lecture Blu-Ray n’est pas supportée par les distributions Linux, à moins d’utiliser des méthodes de contournement illégales.

Linux est très préent dans le monde pro, ici par exemple, les effets spéciaux du film District 9 ont été calculés à l’aide de stations Linux.

essentiellement des dépôts officiels (repositories) disponibles sur Internet et, plus précisément, depuis les serveurs de la distribution Linux. Ce qui permet notamment d’éviter de tomber sur des sites frauduleux pour télécharger des logiciels qui peuvent, en outre, contenir des malwares. Il est toutefois utile d’ajouter d’autres sources de dépôts maintenus par la communauté ou d’autres projets (Gnome, KDE, VLC, etc.) dans le but de bénéficier des versions plus récentes de vos programmes ou encore d’accéder aux applications absentes des dépôts officiels. Il suffit généralement d’ouvrir l’onglet Dépôts de votre gestionnaire de paquetages pour ajou-

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Pratique

“ Contrairement à Windows 7, il est possible d’utiliser différents environnements de bureau qui bénéficient constamment de nouvelles améliorations. ” FluxBox est un gestionnaire de fenêtres extrêmement léger et performant.

ter les sources de votre choix. Notez que deux branches de dépôts existent : unstable et stable. La première branche représente les applications en cours de test, de manière à pouvoir écarter la présence éventuelle de bogues critiques ou de dépendances ne pouvant être satisfaites. Une fois la « perfection » atteinte, les paquetages sont alors disponibles dans la branche stable. Il faut donc veiller à ne pas mélanger les deux branches afin de ne pas nuire à la stabilité de votre système.

La hiérarchie des répertoires sous Linux La sécurité sous Linux Pour finir, le compte superutilisateur ou root (équivalent du compte administrateur sous Windows) est automatiquement créé lors de l’installation et requiert un mot de passe. A l’image de Windows, il est recommandé de créer un compte utilisateur qui disposera des droits minimums nécessaires pour limiter l’impact d’une mauvaise manipulation système. Lors de l’installation d’une application ou d’une modification système, vous devrez

renseigner le mot de passe root pour élever vos droits. Malgré les apparences, Linux n’est pas un système plus sûr que Windows. En effet, le fait que les concepteurs de malwares s’intéressent davantage aux systèmes Windows pour l’instant, ne veut pas pour autant dire que les distributions Linux sont invulnérables. Les virus sont, certes, assez rares sous Linux mais les risques d’attaques externes sur le réseau et les vols de données sensibles existent. Il est, par conséquent, indispensable d’adopter une attitude réfléchie, à savoir ne travailler avec les droits administrateur que lorsque cela est nécessaire et ne jamais exécuter de programmes inconnus en tant que roots.

Détection et installation du matériel Par défaut, toutes les distributions Linux intègrent une multitude de pilotes libres capables de gérer votre matériel, y compris les contrôleurs Wi-Fi qui sont aujourd’hui supportés en grande majorité. Si par malchance votre contrôleur n’était pas supporté, vous pourrez toujours utiliser

Avant d’aller plus loin, il faut savoir que l’organisation et la structure des répertoires, décrites par le FHS (Filesystem Hierarchy Standard), sont différentes de Windows. Pour éviter d’être perdu, voici les principaux répertoires : /bin : contient les commandes terminales de base. /boot : contient les fichiers nécessaires au démarrage du système. /dev : contient les fichiers correspondant aux périphériques. /etc : contient la plupart des fichiers de configuration.

Linux propose un vaste choix d’outils créatifs à l’image de Blender.

/home : contient les répertoires personnels des utilisateurs. /lib : contient les principales bibliothèques partagées (équivalents des DLL de Windows). /lost+found : contient les fragments de fichiers perdus et déposés par fsck (l’équivalent de scandisk sous Windows), suite à un plantage du système. /mnt : les répertoires utilisés pour monter temporairement un système de fichiers (CD/DVD, clé USB, disque amovible, etc.). /opt : contient les logiciels commerciaux. /proc : un répertoire factice contenant les infos sur l’état du système et les processus en cours d’exécution. /root : répertoire réservé à l’administrateur système. /sbin : les commandes de base nécessaires à l’administration système (vérification et réparation des disques, mise en place du réseau…). /tmp : contient les fichiers temporaires. /usr : contient les applications installées avec le système.

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Yellow Dog Enterprise Linux for CUDA est une plateforme de développement gratuite pour un usage éducatif, dédiée à l’API CUDA de nVidia.


Le moteur VDPAU de nVidia permet d’accélérer la lecture des vidéos sous Linux, à l’aide du GPU et offre différentes méthodes de rendu.

les pilotes Windows à l’aide de l’utilitaire NDISWrapper (http://sourceforge.net/ projects/ndiswrapper/). Il suffira d’installer l’utilitaire puis de récupérer le fichier .inf du pilote Wi-Fi, avant d’ouvrir un terminal. Elevez vos droits avec la commande su, saisissez le mot de passe administrateur, puis lancez la commande ndiswrapper -i nomdupilote.inf. Listez les pilotes installés à l’aide de la commande ndiswrapper -l avant de créer le fichier modprobe (permet grossièrement de charger des modules au noyau) et d’enregistrer les modifications via la commande modprobe ndiswrapper. Les choses sont un peu plus aléatoires en ce qui concerne les imprimantes et les scanners. Si les appareils HP sont relativement bien supportés par Linux, grâce à la collaboration du constructeur avec la communauté libre, les autres constructeurs posent problème et il convient de jeter un coup d’oeil à l’adresse www.linuxfoundation.org/collaborate/workgroups/ openprinting/, avant tout achat. La configuration s’effectue ensuite simplement à l’aide de l’outil fourni par votre distribution ou l’outil CUPS (www.cups.org). Le domaine des scanners n’est pas différent et vous devrez également vérifier la compatibilité de ce dernier avec Linux (www.sane-project.org). Concernant les cartes graphiques, le support de l’accélération 3D est parfaitement assuré par les pilotes propriétaires et est en passe de l’être totalement avec les pilotes libres. Plus particulièrement avec les pilotes Nouveau Gallium3D (http://nouveau.freedesktop.org). Le GPGPU (General-Purpose computation on Graphics Processing Units) est, quant à lui, parfaitement supporté sous Linux, aussi bien du côté de nVidia que d’ATi. Mais à l’image de Windows, nVidia devance très nettement ATi dans le domaine. Notamment avec son moteur VDPAU (Video Decode and Presentation API for Unix) qui permet d’accélérer la lecture, l’encodage et l’édition vidéo. Il

existe d’ailleurs une distribution dédiée à l’API CUDA et gratuite pour un usage éducatif, la Yellow Dog Enterprise Linux for CUDA (www.fixstars.com).

Les SSD sous Linux Pour finir, les SSD et la fonction TRIM sont parfaitement supportés sous Linux. Aucune action de la part de l’utilisateur n’est requise mais à l’image de Windows, il est recommandé d’effectuer quelques modifications. Il est, par exemple, recommandé de déplacer le fichier d’échange SWAP vers un autre disque ou bien de supprimer ce dernier, si votre système embarque au moins 2 Go de mémoire. Il est également conseillé de désactiver la journalisation pour limiter les opérations de lecture/écriture. Il faut pour cela éditer le fichier fstab contenu dans le répertoire /etc et ajouter la variable noatime 0 1, que vous utilisiez le système de fichiers Reiserfs, ext3 ou ext4. Ce qui donnera quelque chose comme UUID= 988cffa5ada4-40b2-8230-6b0da6aa155c / ext4 defaults, noatime 0 1. De la même façon, il est possible de déplacer le dossier temporaire vers un autre disque, voire directement en

mémoire, en ajoutant la ligne suivante dans /etc/fstab : none /tmp tmpfs defaults,nosuid,nodev,noexec 0 0. En parcourant les forums de votre distribution Linux, vous trouverez également d’autres optimisations.

Bien que Linux supporte de plus en plus d’imprimantes, il reste prudent de vérifier le support de votre modèle sur le site de la fondation Linux.

Les jeux sous Linux La majorité des jeux étant développés sous l’API DirectX de Microsoft, il n’est guère profitable de passer sous Linux qui utilise l’API OpenGL, pour un joueur chevronné. Il reste néanmoins possible de jouer à certains jeux Windows en passant par Wine, Cedega qui est à l’abandon ou Crossover Games qui sont des implémentations de l’interface de programmation Win32. Wine n’est toutefois pas évident à utiliser, les titres supportés ne sont pas nombreux et fonctionnent plus ou moins bien alors que l’anticrénelage n’est tout simplement pas supporté. Oubliez également la stéréoscopie 3D dont le développement n’en est qu’à ses premiers balbutiements, de même que la technologie EyeFinity dont le support officiel est néanmoins prévu à court terme par ATi. Il existe malgré tout quelques

Par défaut, les utilisateurs de GNU/Linux n’ont pas les droits administrateur, et doivent saisir le mot de passe administrateur pour modifier les fichiers système et/ou installer une application.

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Pratique Dépôt Jeux Linux est un Steam like sous Linux.

jeux sympathiques qui vous permettront de jouer seul ou en réseau sous Linux, à l’image de Tremulous, Wolfenstein, Quake 4, PlaneShift, Dofus, Unreal Tournament ou encore AlienArena. Il existe d’ailleurs un Steam like appelé DJL (http://fr.djl-linux.org), regroupant une grande partie du catalogue de jeux sous Linux. Il est, pour finir, possible de se livrer aux plaisirs du retrogaming, puisque les meilleurs émulateurs de consoles existent aussi sous Linux.

Linux n’est pas Windows ! Le gestionnaire de démarrage, de paquetages, l’assistant d’installation

Les logiciels incontournables

Si le premier réflexe d’un utilisateur Windows migrant vers Linux est d’utiliser les mêmes applications, il faut savoir que des alternatives libres et très abouties existent (http://alternativeto.net). En voici un aperçu : • Photoshop : The Gimp • Illustrator, SketchUp : Xara, Inkscape • 3ds Max, Maya : Blender, Wings 3D, Cinema 4D • iTunes : Songbird, Banshee, Amarok • Nero : Brasero, K3b • Windows Media Player : mPlayer, SMPlayer, VLC • Dreamweaver : Joomla, Drupal, Kompozer • Google Earth : Celestia, Stellarium • Capture d’écran : Shutter • Edition/Montage vidéo : Kino, PiTiVi, Cinelerra • Live Messenger : Pidgin, aMSN, Kopete • Windows Mail : Mozilla Thunderbird • Acrobat Reader : Foxit Reader • Silverlight : Moonlight • Office : OpenOffice • Edition/Montage audio : Rosegarden, Ardour, TerminatorX • Winzip : 7-zip • Windows Media Center : Boxee, XBMC, Geexbox, MythTV • ACDSee : Picasa, F-Spot, digiKam • .Net framework : Mono • Client BitTorrent : uTorrent, Transmission

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I Hardware Magazine

intuitif avec possibilité de télécharger les dernières mises à jour, les bureaux ergonomiques, les effets 3D, la richesse des fonctionnalités, les outils d’administration complets, l’extrême modularité du système qui est multilingue, la sécurité, une bibliothèque logicielle complète et l’aspect éducatif sont autant d’arguments qui confirment que les distributions Linux représentent d’excellentes alternatives à Windows. Linux est d’ailleurs la plateforme de création libre la plus aboutie du moment, que vous soyez développeur, musicien, graphiste ou autre. Y compris dans le domaine des serveurs où Linux excelle. Tout n’est bien sûr pas parfait et Linux souffre face aux brevets logiciels et autres DRM qui interdisent, par exemple, la lecture du Blu-Ray. Il faudra attendre le lecteur compatible en cours de développement auprès de la société Fluendo (www. fluendo.com) qui propose, d’ailleurs, une licence payante et légale permettant d’utiliser les codecs audio/vidéo WMV, WMA, VC-1, AAC, AC-3, MPEG-2 et QuickTime. Linux n’est pas non plus une plateforme idéale pour jouer aux titres Windows. Pour finir, Windows reste encore le système qui offre la meilleure compatibilité matérielle avec des périphériques tels que les tuners TV, les webcams, les lecteurs d’empreintes digitales, ou encore les cartes son externes. Le constat est encore plus cruel avec le matériel récent. De plus, des raisons toutes simples raisons expliquent le manque de popularité des distributions Linux.

L’absence de logiciels plus ou moins indispensables au quotidien de certains comme Live Messenger et iTunes les bloqueront toujours. D’autres n’ont tout simplement pas le courage de réinstaller le PC fourni avec Windows. Nous-mêmes qui nous refusons à tout dogmatisme en matière d’OS ne pouvons raisonnablement conseiller Linux à tous sous prétexte qu’il est libre. Parce que nous sommes des gamers, aimons les performances et donc les pilotes dernier cri. Néanmoins, Linux a toute sa place sur un second PC ou une machine dédiée à la bureautique ou à un usage précis pour lequel vous êtes sûr d’avoir tout le support matériel nécessaire. Le mieux sera de l’essayer grâce à tous les conseils de ce dossier ;)

Malgré la possibilité d’installer des applications Windows, offerte par Wine ou Crossover, la liste de compatibilité est assez restreinte.

“ Un logiciel libre peut être utilisé, étudié, modifié, copié et diffusé sans contrepartie. ”



Comparatif

Cartes graphiques d’entrée de gamme :

quel intérêt ? Tridam

Jeu 3D ? Vidéo HD ? Ou tout simplement bonnes à rien ? Avec l’arrivée des petites Radeon HD 5000, nous avons décidé de faire le point.

C

Les Radeon HD 5450 sont passives et souvent livrées avec un bracket low profile en plus du modèle classique. Attention, un même design peut cacher une version GDDR3 ou DDR2.

90

I Hardware Magazine

’est toujours sous la barre des 100 euros que nous retrouvons le plus de cartes graphiques différentes déclinées à toutes les sauces. En termes de volume, il s’agit d’un marché énorme sur lequel AMD et nVidia essayent de placer un produit tous les 10 euros, voire tous les 5 euros, de manière à rester dans le budget que fixent les plus gros fabricants et les intégrateurs pour la composante graphique de leurs PC. Ce budget est malheureusement, en général, plutôt réduit, ce qui déséquilibre beaucoup de systèmes. Comme vous pourrez le voir dans les performances de toutes ces cartes, une différence de 10 euros peut représenter un delta énorme en termes de performances !

Redwood et Cedar Pour proposer des cartes graphiques Direct3D 11 bon marché, AMD a développé deux nouveaux GPU. Le premier, Redwood, a déjà été introduit avec la Radeon HD 5670. Il débarque maintenant en version Radeon HD 5570 aux fréquences revues à la baisse, fortement dans le cas de la mémoire puisque la GDDR5 est remplacée par de la GDDR3. Malgré sa puissance de calcul supérieure sur le papier, son fillrate et sa bande passante plus réduits la situent derrière la Radeon HD 4670 vendue sous les 70 euros, contre 80 euros pour la nouvelle venue en version 1 Go. Ces cartes représentent selon nous, avec les GeForce GT 240, le minimum pour jouer, que ce soit pour un nouveau PC ou pour une mise à jour. Mais dans ces deux cas, nous vous conseillerons d’ajouter une dizaine d’euros et d’opter pour une Radeon HD 5750 512 Mo, nettement


La Radeon HD 5570 de référence est étrangement bruyante, espérons donc que les différents fabricants opteront pour un ventirad différent, voire pour une solution passive.

Juniper, Redwood et le petit Cedar.

plus véloce et qui permet de commencer à profiter du support de Direct3D 11. Redwood est également à la base de la Radeon HD 5550, lancée discrètement par AMD et que nous n’avons malheureusement pas pu nous procurer à temps. Cette Radeon HD 5550, équipée de mémoire DDR2, est sérieusement bridée avec des fréquences revues à la baisse et 20 % des unités de calcul et de texturing désactivées. Entre la Radeon HD 5670 et la Radeon HD 5550, Redwood voit sa bande passante mémoire être divisée par 5 ! Inutile de dire que la dernière variante sera déséquilibrée et terminera derrière la Radeon HD 4650, moins chère. A éviter. Le second GPU, Cedar, embarque dans les Radeon HD 5450. Nous précisons « les » parce que c’est sous ce même nom qu’AMD lance les variantes DDR2 et DDR3/GDDR3,

contrairement à la génération précédente qui utilisait des noms différents. Un retour en arrière qui n’a malheureusement pas d’autre but que d’empêcher la distinction claire des variantes bridées… Par rapport au RV710 des petites Radeon HD 4000, Cedar n’apporte pas d’unités de traitement supplémentaires et se contente d’ajouter le support de DirectX 11 et d’OpenCL qui était

A mort la DDR2 Introduite avec les GeForce FX il y a 7 ans, la DDR2 est toujours là, prête à brider les GPU d’entrée de gamme. Presque toutes les solutions, au départ lancées en version GDDR3 ou GDDR5, reçoivent un dérivé DDR2, en général lancé discrètement. Passer de GDDR3 à 800 MHz à DDR2 500, 400 ou 333 rend certaines cartes inutilisables dans les conditions attendues par rapport au modèle de base. Et très souvent, ces variantes bridées reprennent un même nom ! La DDR2 n’est pas le seul problème au niveau de la mémoire des cartes graphiques. Des modèles DDR3 ou SDDR3, qui utilisent des puces identiques à la mémoire système et donc moins chères, viennent par exemple s’intercaler entre certaines versions GDDR3 et DDR2. Or cette DDR3 est, en général, limitée à 800 MHz contre 1 100 pour la GDDR3. Enfin, certains fabricants brident le bus mémoire ni vu ni connu sur certains modèles. Par exemple, au lancement d’une carte, celle-ci va être disponible en version 512 Mo. Un peu plus tard, le fabricant va en lancer une version 1 Go et utiliser le PCB de celle-ci pour créer une autre variante 512 Mo en retirant la moitié des puces et en passant ainsi le bus de 128 à 64 bits. Massacre de performances garanti ! Nous ne pouvons que vous conseiller d’être attentif si vous optez pour un modèle vendu à moins de 100 euros et de vérifier les spécifications directement sur le site du fabricant puisque les boîtes affichent très souvent une information incomplète et les fiches des produits des revendeurs présentent de nombreuses erreurs à ce niveau.

Hardware Magazine

I 91


Comparatif

Voici un récapitulatif des spécifications de l’ensemble des cartes d’entrée de gamme récentes, y compris celles que nous n’avons pas pu tester ici.

En réalité, les performances des Radeon HD 5450 DDR2 et GDDR3 baissent même de 10 % respectivement par rapport à celles des 4350 et des 4550 ! Pour le détail, la raison principale est liée à l’abandon des interpolateurs

Mémoire

consomment pas moins puisque nous n’avons noté qu’un seul petit watt de différence.

fixes dans la nouvelle architecture, ces petites unités chargées de transposer certaines données du monde de la géométrie vers les pixels. Ce n’est pas un problème de déplacer cette faible charge vers les unités de calcul avec les plus grosses Radeon, d’autant plus qu’il peut y avoir des avantages, mais sur des cartes équipées de peu d’unités de calcul, le surcoût est important. Sur le plan des performances 3D, ces solutions n’ont donc aucun intérêt, autant être clair. D’autant plus qu’elles ne

absent des précédents modèles d’entrée de gamme. Nous le répétons régulièrement et une fois encore, nous ne pouvons que regretter de voir l’entrée de gamme stagner alors que le milieu et le haut de gamme voient leurs performances exploser.

Sauvées par la vidéo ? Si, bien entendu, AMD compte vendre ces cartes par millions dans les PC d’entrée de gamme, en profitant de l’argument DirectX 11, le fabricant essaye de mettre en avant le côté vidéo pour séduire la presse. Toutes les Radeon HD 5000 affichent, en effet, un support des plus complet à ce niveau.

Direct3D

GPU

Technologie

Unités de calcul

Unités de texturing

ROPs

Fréquence GPU

Fréquence Shader

Pentium G6950

10,0

Clarkdale

45 nm

12 x 4

4

2

533

Core i3 5xx / i5 6xx

10,0

Clarkdale

45 nm

12 x 4

4

2

Core i5 661

10,0

Clarkdale

45 nm

12 x 4

4

9300

10,0

MCP7A

65 nm

16

9400

10,0

MCP7A

65 nm

16

Bus mémoire

Fréquence mémoire

Calcul Gflops

T G

533

26

2

733

733

35

2

2

900

900

43

3

8

4

450

1200

38

3

8

4

580

1400

45

4

9400 GT

DDR2

10,0

G96

65/55 nm

16

8

8

550

1400

128

400

45

4

9500 GT

DDR2

10,0

G96

65/55 nm

32

16

4

550

1400

64

500

90

8

9500 GT

DDR2

10,0

G96

65/55 nm

32

16

8

550

1400

128

500

90

8

9500 GT

GDDR3

10,0

G96

65/55 nm

32

16

8

550

1400

128

800

90

8

9600 GT

GDDR3

10,0

G94

65/55 nm

64

32

16

650

1625

256

900

208

2

9800 GT

GDDR3

10,0

G92

65/55 nm

112

56

16

600

1500

256

900

336

3

G205

DDR2

10,1

G218

40 nm

8

8

4

589

1402

64

500

22

4

G210

DDR2

10,1

G218

40 nm

16

8

4

589

1402

64

500

45

4

G210

GDDR3

10,1

G218

40 nm

16

8

4

589

1402

64

790

45

4

GT 220

DDR2

10,1

G216

40 nm

48

16

8

625

1360

128

500

131

1

GT 220

GDDR3

10,1

G216

40 nm

48

16

8

625

1360

128

790

131

1

GT 240

DDR3

10,1

G215

40 nm

96

32

8

550

1340

128

790

257

1

GT 240

GDDR3

10,1

G215

40 nm

96

32

8

550

1340

128

1000

257

1

GT 240

GDDR5

10,1

G215

40 nm

96

32

8

550

1340

128

1700

257

1

GTS 240

GDDR3

10,0

G92b

55 nm

112

56

16

675

1620

256

1100

363

3

GTS 250

GDDR3

10,0

G92

55 nm

128

64

16

738

1836

256

1100

470

4

785G

10,1

RS880

55 nm

8x5

4

4

700

700

56

2

785G Sideport

DDR3

10,1

RS880

55 nm

8x5

4

4

500

500

32

800

40

2

HD 4350

DDR2

10,1

RV710

55 nm

16 x 5

8

4

600

600

64

500

96

4

HD 4550

GDDR3

10,1

RV710

55 nm

16 x 5

8

4

600

600

64

800

96

4

HD 4650

DDR2

10,1

RV730

55 nm

64 x 5

16

8

600

600

128

400

384

9

HD 4670

DDR2

10,1

RV730

55 nm

64 x 5

16

8

750

750

128

500

480

1

HD 4670

GDDR3

10,1

RV730

55 nm

64 x 5

16

8

750

750

128

1000

480

1

HD 4770

GDDR5

10,1

RV740

40 nm

128 x 5

32

16

750

750

128

1600

960

2

HD 4850

GDDR3

10,1

RV770

55 nm

160 x 5

40

16

625

625

256

993

1000

2

HD 5450

DDR2

11,0

Cedar

40 nm

16 x 5

8

4

650

650

64

400

104

5

HD 5450

GDDR3

11,0

Cedar

40 nm

16 x 5

8

4

650

650

64

800

104

5

HD 5550

DDR2

11,0

Redwood

40 nm

64 x 5

16

8

550

550

128

400

352

8

HD 5570

GDDR3

11,0

Redwood

40 nm

80 x 5

20

8

650

650

128

900

520

1

HD 5670

GDDR5

11,0

Redwood

40 nm

80 x 5

20

8

775

775

128

2000

620

1

HD 5750

GDDR5

11,0

Juniper

40 nm

144 x 5

36

16

700

700

128

2300

1008

2

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Reste que la génération précédente, les cartes DirectX 10.1 de nVidia et les IGP récents en font de même, à l’exception du bitstream des formats audio HD qui n’intéressera cependant qu’une niche de passionnés équipés d’un système audio spécifique… L’argument de la vidéo n’est donc pas réellement valable selon nous pour justifier le prix plus élevé de ces nouvelles cartes. Au niveau du décodage vidéo et de la qualité, toutes les cartes et IGP Texturing Gtexels/s

Fillrate Gpixels/s

BP mémoire Go/s

2,1

1,1

système

2,9

1,5

système

3,6

1,8

système

3,6

1,8

système

4,6

2,3

système

4,4

4,4

11,9

8,8

2,2

7,5

8,8

4,4

14,9

8,8

4,4

23,8

20,8

10,4

53,6

33,6

9,6

53,6

4,7

2,4

7,5

4,7

2,4

7,5

4,7

2,4

11,8

10,0

5,0

14,9

10,0

5,0

23,5

17,6

4,4

23,5

17,6

4,4

29,8

17,6

4,4

50,7

37,8

10,8

65,6

47,2

11,8

65,6

2,8

2,8

système

2,0

2,0

système + 6.0

4,8

2,4

7,5

4,8

2,4

11,9

9,6

4,8

11,9

12,0

6,0

14,9

12,0

6,0

29,8

24,0

12,0

47,7

25,0

10,0

59,2

5,2

2,6

6,0

5,2

2,6

11,9

8,8

4,4

11,9

13,0

5,2

26,8

15,5

6,2

59,6

25,2

11,2

68,5

Vidéo fluide L’amélioration de la qualité vidéo peut être faite au détriment de sa fluidité si vous en demandez trop à un petit GPU. Pour éviter cela, AMD a intégré une option dans ses pilotes (Enforce Smooth Video Playback), activée par défaut, qui privilégie la fluidité de la vidéo et oublie certains filtres d’amélioration (activés automatiquement ou manuellement) si cela s’avère nécessaire. Une bonne initiative qui permet de profiter au maximum de sa carte graphique mais ne fonctionne pas toujours correctement avec les modèles personnalisés des partenaires. Si ceux-ci ne respectent pas à la ligne les recommandations au niveau du BIOS de leurs cartes, et oublient par exemple de fixer des fréquences spécifiques au mode vidéo, le pilote n’arrive plus à estimer correctement les performances et, par sécurité, réduit la qualité plus que nécessaire. se comportent bien avec les vidéos 1080p. Notez cependant que nous avons constaté un problème de qualité en downscaling (lecture HD dans une résolution plus faible) avec les IGP Intel dans certains logiciels multimédias. Les CPU récents n’ont, par ailleurs, plus de problème pour effectuer un décodage logiciel, mais cela augmente la consommation du système et donc les nuisances potentielles qui vont avec, et monopolise le CPU ou une partie de ses ressources. La qualité est bonne dans tous les cas mais avec accélération matérielle, vous pouvez profiter de filtres de postprocessing dédiés à l’amélioration de l’image. Ceux-ci ne sont cependant pas toujours désirables, puisqu’ils peuvent dénaturer l’image originale, et ont besoin d’un niveau de performances suffisant de la part du GPU. L’entrée de gamme sera donc en partie limitée. Avec les contenus 1080i (par exemple issus de chaînes TV HD), qui demandent un traitement plus lourd, l’amélioration de la qualité se corse mais devient primordiale. Les chipsets intégrés et les cartes interfacées en 64 bits DDR2 (HD 4350, HD 5450, G210) n’ont pas assez de performances pour les traiter correctement. Pour un HTPC, si vous ne visionnez pas de contenus en 1080i, un chipset intégré fera l’affaire. Dans tous les autres cas et pour une upgrade si le CPU seul est en difficulté, soyez donc attentif à opter pour une version GDDR3 de l’entrée de gamme. Si vous voulez viser un petit peu plus haut pour profiter plei-

nement des filtres de postprocessing et de plus de performances en 3D, tout en restant compatible avec un format réduit et silencieux, la Radeon HD 5570 est un bon choix avec une consommation en lecture vidéo nettement plus faible que celle des GeForce GT 240, mais il faudra éviter le modèle de référence qui est bruyant. Par ailleurs, et contrairement à ce que nous pourrions penser face à l’utilisation du procédé de fabrication en 40 nm, la consommation n’est pas réduite par rapport à la génération précédente sur le segment d’entrée de gamme. A un petit watt près, une Radeon HD 5450 DDR2 consommera ainsi la même chose qu’une Radeon HD 4350 similaire. Les Radeon ont cependant un avantage, grandissant avec le niveau de performances, par rapport aux GeForce similaires. Un détail qui aura son importance et qui permet, par exemple, aux fabricants de cartes graphiques de concevoir une Radeon HD 5750 très silencieuse en mode vidéo, ce qui n’est cependant pas le cas du modèle de référence, tout en affichant des performances d’un bon niveau en jeu. Les IGP récents, tels que celui intégré directement aux CPU Clarkdale (Core i3/i5 et Pentium G6950) sont suffisants pour une utilisation vidéo basique.

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I 93


Comparatif

Performances Nous avons mesuré les performances d’un maximum de cartes d’entrée de gamme et d’IGP, de manière à vous donner une vue globale. Pour cela, nous avons opté pour des tests en 720p, soit en 1 280 x 720, la résolution basique pour les écrans larges. Les options graphiques sont pour leur part à un niveau moyen, c’est-à-dire correct mais sans activer tout ce qui est trop lourd. Batman AA ‐ 1280x720 medium (FPS)

Half Life 2 Ep2 ‐ 1280x720 medium (FPS) HD 5750

HD 5750

156

HD 5670 HD 5570

HD 4770

24

GTS 250

166

GT 240 GDDR5 GT 240 GDDR3 GT 240 DDR3 GT 220 GDDR3 GT 220 GDDR3

9500 GT GDDR3

27

9800 GT

165

9600 GT

136

9500 GT GDDR3

84

9500 GT DDR2

66

9500 GT DDR2

73

48

9500 GT 64bit DDR2

53

32

9400 GT

44 35

35

9400

24 22

9300

30

9300

Core i5 661

31

Core i5 661

25

Core i3 5xx / i5 6xx

26

21

Pentium G6950

19 20

36

G210 DDR2 171

0

58

G210 GDDR3

166

Pentium G6950

81

GT 220 DDR2

9600 GT

Core i3 5xx / i5 6xx

120 105

GT 220 GDDR3 GT 220 GDDR3

9800 GT

9400

191 129

GT 240 DDR3

46

9400 GT

16

GT 240 GDDR3

40

9500 GT 64bit DDR2

785G GTS 250

156

90

G210 DDR2

17

GT 240 GDDR5

107

GT 220 DDR2

31

785G Sideport

157 152

G210 GDDR3

39

HD 4350

51

785G

58

HD 4550

58 25

73

HD 4650

99

HD 4550

118

HD 4670 DDR2

122

HD 4650

179

HD 4670 GDDR3

149

HD 4670 DDR2

184

HD 4770

159

HD 4670 GDDR3

27

HD 4850

156

HD 4350

39

HD 5450 DDR2

43

HD 4850

785G Sideport

108

HD 5450 GDDR3

51

HD 5450 DDR2

153

HD 5570

147

HD 5450 GDDR3

182

HD 5670

150

40

60

80

100

120

140

160

180

15 0

50

100

150

200

Comme vous pouvez le constater, les performances peuvent varier d’un facteur 10 dans ce segment ! Dans un jeu plus ancien, ou au rendu très simple par rapport aux standards actuels, tel que Half Life 2 Episode 2, la plupart de ces cartes graphiques peuvent être utilisées dans ces conditions, voire en plus haute résolution. Les IGP demanderont, par contre, d’abaisser d’un cran les options graphiques. Il en va de même avec Batman Arkham Asylum qui est cependant plus gourmand en bande passante mémoire, mettant ainsi plus en difficulté les modèles d’entrée de gamme en DDR2, et plus encore l’affreuse 9500 GT 64 bits.

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Far Cry 2 ‐ 1280x720 medium (FPS)

Dirt 2 ‐ 1280x720 medium (FPS) HD 5750

HD 5750

106

HD 5670 HD 5570

HD 4770

61

HD 4670 DDR2

58

HD 4650

82

HD 4670 GDDR3

78

HD 4670 DDR2

82

HD 4770

108

HD 4670 GDDR3

20

HD 4850

104

46

HD 4650

47

38

HD 4550

31

HD 4350

27

HD 5450 DDR2

21

HD 4850

HD 4550

59

HD 5450 GDDR3

28

HD 5450 DDR2

72

HD 5570

71

HD 5450 GDDR3

86

HD 5670

86

28

HD 4350

26

24

785G Sideport

14

785G Sideport

13

785G

13

785G

12

GTS 250

GTS 250

115

GT 240 GDDR5 GT 240 GDDR3 GT 240 DDR3

75

GT 240 GDDR5

73

GT 240 GDDR3

9800 GT

24

9500 GT 64bit DDR2

9400 GT

22

9400 GT

15

Core i5 661

0

Pentium G6950

0 0

35 25 25

9400

16

9300

15

Core i5 661

0

Core i3 5xx / i5 6xx

43

9500 GT DDR2

9500 GT 64bit DDR2

9300

70

9500 GT GDDR3

41 33

16

78

9600 GT

77

9500 GT GDDR3

16

9800 GT

96

9600 GT

9400

22

G210 DDR2

19

9500 GT DDR2

39

G210 GDDR3

23

G210 DDR2

47

GT 220 DDR2

40

G210 GDDR3

61

GT 220 GDDR3 GT 220 GDDR3

50

GT 220 DDR2

65

GT 240 DDR3

67

GT 220 GDDR3 GT 220 GDDR3

89 67

17

Core i3 5xx / i5 6xx

14

Pentium G6950 20

40

60

80

100

120

140

11 0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Un petit peu plus gourmand, Dirt 2 qui a plus besoin d’une bonne fluidité pour être agréable à jouer. Une GeForce GT 240 ou une Radeon HD 5570 sont donc ici les bienvenues, d’autant plus que les modèles très bas de gamme ne voient pas leurs performances progresser significativement en réduisant les options graphiques. Vous remarquerez le trou énorme entre une HD 5450 et une HD 5570 ! Notez que le jeu refuse de se lancer avec un IGP Intel. Far Cry 2 est ici encore un peu plus gourmand, mais propose plus d’options pour réduire la complexité graphique sur l’entrée de gamme. Une GeForce GT 220 permet donc de s’en tirer à condition de ne pas être trop difficile, bien entendu. Oubliez cependant les IGP, Radeon HD 4350/4550, Radeon HD 5450, GeForce 9400 GT et GeForce 210 ! Hardware Magazine

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6 Comparatif

ventirads CPU SCythe, thermalright, etc, nouvelles références !

Thomas Olivaux

Pour tous sockets, de 25 à 65 euros

Le premier ventirad de Noiseblocker, le nouveau fer de lance Thermalright, un radiateur Zalman sur lequel il est possible d’attacher les ventilateurs de son choix, un Scythe au design original, autant de bonnes raisons pour réunir les nouveautés et rédiger un petit comparatif !

Cooler Master Vortex Plus - 25 €

Caractéristiques et finition Présenté au récent CeBIT, le Vortex Plus de Cooler Master est un ventirad low profile compatible avec tous les sockets (775/1156/1366/754/939/AM2/AM3). Il reprend et améliore le concept du Vortex 752 vendu depuis 2007. Un peu plus haut, 80 mm ventilateur compris contre 75 mm pour son prédécesseur, il est nettement plus performant. Une base en métal est reliée à une partie dissipation indépendante par le biais de quatre caloducs (deux sur le Vortex 752) et un ventilateur de 92 mm assure un bon flux d’air. Ce dernier est de type PWM et ses pales sont régulées en fonction des besoins du processeur avec des vitesses variant de 800 à 2 800 tours par minute. Il est positionné en aspiration (il apporte de l’air frais au radiateur) et les vibrations qu’il génère sont amorties par quatre gommes placées dans les coins. L’ensemble est léger vis-à-vis des standards actuels, comptez 445 g. La base en contact avec le CPU est grossièrement finie mais les fines ailettes de la partie dissipation sont tout à fait correctes. Les caloducs sont incrustés dans la base et en contact direct avec le CPU, à se demander si la base joue le moindre rôle dans le refroidissement.

Installation et performances La fixation Intel est de type P4, c’est-à-dire des clips 1/4 de tour qui ne nécessitent pas d’avoir accès à l’arrière de la carte mère, un avantage des radiateurs légers. Les pattes Intel compatibles 775 (par défaut), 1156 et 1366 requièrent un réglage préalable à l’aide d’un tournevis et se fixent sur la carte mère avant le radiateur. Ce dernier vient entre les deux pattes et une barre de métal transversale vient le verrouiller, à l’image de la fixation des anciens Zalman 6000 et 7000. Certes, il n’y a pas à démonter la carte mère, mais l’installation n’est pas très facile. Pour les CPU AMD, c’est en revanche très classique, rien à signaler. D’un point de vue des performances, ce modèle remplit son contrat puisqu’il est capable de dissiper la chaleur produite par n’importe quel processeur, y compris les plus puissants. Ne vous attendez pas à des miracles cependant, c’est un modèle d’entrée de gamme qui a plutôt vocation à maintenir au frais des puces modestes, au sein de PC home cinéma. Pour 25 euros, c’est correct, mais nous préférons l’Hyper TX3 de la même marque vendu 15 à 20 euros, tant que vous n’êtes pas limité en hauteur. Les plus : Hauteur Les moins : Fixation Intel, Bruit au-delà de 1 500 tours (CPU type Core i7 en charge ou PCHC trop confiné)

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, s

Noiseblocker Twintec - 65 € Caractéristiques Noiseblocker, spécialiste du ventilateur haut de gamme, se lance dans les ventirads. Son premier modèle est baptisé Twintec et prétend concurrencer les références du marché. De type tour, il utilise deux caloducs de 6 mm et, c’est original, un maxicaloduc de 25 mm en son centre. Noiseblocker annonce que le caloduc central transfère nettement plus de chaleur et que les petits confèrent une bonne réactivité face aux variations brutales de chaleur. Nous verrons ça ! Le Twintec peut être utilisé fanless ou bien combiné à un ou deux ventilateurs de 120 mm. Il est vendu avec un M12-P de la marque, la gamme que nous apprécions beaucoup avec les coins en caoutchouc. Ce dernier est de type PWM, sa vitesse est ajustée en fonction des besoins du processeur et du profil choisi dans votre BIOS, entre 1 000 et 2 000 tours. Le Twintec est compatible avec les processeurs Intel Le premier ventirad proposé par NoiseBlocker est très performant. 775, 1156 et 1366, ainsi que les AMD AM2 et AM3.

Qualité et finition Arrivé tard sur le marché, le Twintec ne fait pas mieux que ses concurrents. A vrai dire, à part la qualité du ventilateur et la présence d’une belle plaque supérieure laquée noire, nous pouvons dire que la finition est légèrement moins bonne que celle d’un Noctua NH-U12 ou d’un Thermalright Ultra 120, notamment au niveau des caloducs. Nous sommes assez critique, mais le Twintec est vendu 65 euros, un tarif qui impose la perfection. Le bundle est assez complet, plusieurs vis et rondelles étant fournies en supplément (cinq au lieu de quatre) et les fixations pour un deuxième ventilateur sont présentes. Nous pouvons constater que ce ventirad a été pensé avant la sortie des processeurs 1156 car il y a deux jeux de pattes. Un avec perçages 775/1366 et un autre avec des trous pour 1156. Confiant en la qualité de son produit, Noiseblocker garantit le Twintec 6 ans.

Installation Allons au plus court, la fixation du Twintec est une vraie plaie ! Nous parlons là de la fixation Intel, qui impose d’assembler pas moins de 27 éléments ! Au niveau du rad lui-même, il faut fixer deux pattes avec chacune deux vis, à l’image de ce que l’on trouve chez de nombreux concurrents, Noctua par exemple. Mais côté carte mère, il faut réussir à fixer la plaque arrière en insérant des vis qui tombent sans cesse et en glissant des cales en plastique entre la fixation et la carte mère. Lorsque c’est fait, que vous êtes parvenu à reposer la carte mère sans que les vis et tout ne tombent, vous devez de nouveau placer des rondelles pour poser le radiateur, ajouter des petits joints toriques et enfin visser ; pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Pour les utilisateurs d’AMD, les choses sont nettement plus faciles, mais nous devons tout de même critiquer l’orientation du radiateur. Sur la quasi-totalité De profil, vous pouvez compter le nombre des cartes mères, celui-ci sera au-dessus des premiers slots de mémoire, avec le d’éléments à assembler. Ajoutez à cela la carte mère et les pates du radiateur ! ventilateur parallèle à l’alimentation et non à l’arrière du boîtier.

Performances Pas facile de s’imposer face à une concurrence aussi bien établie. Pourtant, le Twintec de Noiseblocker parvient à faire très légèrement mieux que notre Noctua NH-U12SE de référence, alors qu’il n’y a qu’un ventilateur ! Il s’approche du Thermalright Ultra 120 eXtreme qui ne coûte pas moins de 75 euros. Au niveau du bruit, c’est encore mieux ! Totalement inaudible lorsque le ventilateur est au ralenti, il est dans la moyenne des ventirads tour 120 en forte charge. Le Twintec obtient décidément de bons résultats. Vendu 65 euros, ou 55 euros sans ventilateur, nous pouvons en recommander l’achat. Si le constructeur venait à sortir une version 2 avec une fixation plus agréable, il deviendrait alors un choix de la rédaction. Les plus : Refroidissement, Silence, Qualité du ventilateur Les moins : Fixation Intel pas pratique

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Comparatif

Scythe Yasya - 40 € Caractéristiques Autre nouveauté du CeBIT, le fort attendu Yasya de Scythe. C’est une tour conçue pour un ventilateur de 120 mm, comme la majorité des ventirads milieu et haut de gamme désormais. Bien qu’il soit vendu à un prix fort raisonnable de 43 euros, le Yasya n’embarque pas moins de 54 lamelles emboîtées sur six caloducs de 6 mm de diamètre. Ce sont des caractéristiques que l’on retrouve généralement sur les ventirads à 60 euros ! Sa masse, ventilateur inclus, est de 848 g, preuve que le Yasya n’est pas fait en carton. Le radiateur est accompagné du tout nouveau ventilateur Scythe Slip-Stream SY1225SL12HPVC. Derrière ce nom barbare, se cache une innovation très séduisante qui consiste à cumuler la gestion PWM et un potentiomètre. Ainsi, vous pouvez faire varier la plage de fonctionnement du ventilateur qui reste asservi au signal PWM ! Avec le potard réglé au minimum, le ventilateur tourne de 470 à 1 340 tours, au En plus d’être beau, le Yasya est performant maximum, de 740 à 1 900 tours. et peu onéreux, un futur best-seller.

Qualité et finition Malgré son prix typé milieu de gamme, ce ventirad Scythe bénéficie d’une excellente qualité de fabrication. Chaque ailette est recouverte d’une fine couche de nickel pour un finish miroir impeccable et un brillant inaltérable ; la découpe des 54 ailettes varie légèrement et leur superposition crée un motif original et esthétique. Les caloducs sont terminés par des espèces de bouchons hexagonaux brillants eux aussi, peut-être un peu trop hauts. La base est, elle aussi, entièrement miroir, aucun défaut d’usinage ne saurait être détecté, c’est un gage de qualité. Le ventilateur n’a rien de spécial, si ce n’est que ses fils sont gainés en noir.

Installation Alors que nous pestions concernant l’installation du ventirad de Noiseblocker, celle du Scythe est un vrai bonheur. Nous avons toujours apprécié la simplicité des fixations Scythe, consistant à visser une fixation Intel ou AMD sous le radiateur à l’aide de quatre petites vis. Quel que soit le radiateur, Scythe utilise la fixation standard d’AMD et, c’est plus rare pour des modèles lourds, la fixation type P4 d’Intel. Pour upgrader un ventirad d’origine, c’est nettement plus agréable que d’avoir à démonter toute la carte mère et les performances ne semblent pas être en retrait. Pour le Yasya, la fixation est la même que nous avions découverte sur le Big Shuriken, c’est encore Un exemple de simplicité, les fixations (Intel ou, ici, plus simple ! Il y a toujours une fixation différente à utiliser selon que vous adoptez AMD) se clipsent dans la base du radiateur. un processeur Intel ou AMD mais à présent, ça se clipse, exit les vis ! Emboîtez les deux morceaux de la fixation de votre choix sur le côté de la base du radiateur et clipsez ensuite le radiateur dans les trous de la carte mère. Hélas, pour les utilisateurs de plateformes AMD, ce ventirad s’installe aussi dans le « mauvais sens », parallèle à l’alimentation et empiétant sur les premiers slots de mémoire.

Performances C’est une belle claque que nous assène le Scythe Yasya. Il refroidit aussi bien que le Noctua NH-U12SE que nous recommandons si souvent et s’approche même parfois du Megahalems de Prolimatech, la meilleure « tour » 120 mm du marché. Mais alors que ce dernier est vendu 60 euros « nu » et le Noctua, 60 euros avec ventilateurs, le Scythe ne coûte que 43 euros, c’est à peine croyable. Du coup, il devient notre nouvelle référence milieu de gamme et il devient difficile de justifier l’achat de modèles à 60 euros et plus, à moins de taper dans les monstres, du type Noctua NH-D14, qui sont encore un cran au-dessus. Pour les fans, sachez que Scythe devrait sortir une série limitée tout cuivre de ce Yasya, comme il l’a déjà fait pour ses ventirads best-sellers par le passé. Les plus : Refroidissement, Fixation, Prix, Finition, Ventilateur PWM réglable manuellement Les moins : -

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Thermalright Venomous X - 60 € Caractéristiques Thermalright est l’un des fabricants de ventirads les plus appréciés avec Noctua, fournissant exclusivement des produits de bonne qualité depuis des années. La concurrence étant de plus en plus rude, la marque se devait de proposer un nouveau produit pour montrer qu’elle est toujours active et dynamique, même s’il semble difficile d’améliorer ce qui est déjà très bon. Le Venomous X est une tour pour 120 mm dans la lignée directe des Ultra 120 et des dérivés qui ont suivi, comme le best-seller Ultra 120 eXtreme. Toujours construit avec six caloducs de 6 mm, le Venomous X se distingue surtout par ses ailettes un peu plus larges et au design retravaillé (look tribal). La fixation a également évolué, nous allons en reparler. Note : le Venomous X est un radiateur seul, il est livré sans ventilateur ; vous trouverez des fixations pour deux ventilateurs de 120 mm dans le bundle.

Qualité et finition Comme tout produit sortant des usines de Thermalright, le Venomous X est un radiateur d’excellente qualité. La base est en cuivre ultrapur (C1100) recouvert d’une fine couche de nickel pour qu’il ne s’oxyde pas, le tout parfaitement poli pour un effet miroir sans le moindre défaut. Les caloducs ont une courbure très régulière et les ailettes sont franchement plus solides que chez les concurrents (il est plus difficile de les tordre). La boîte, habituellement couleur carton sans inscriptions particulières, gagne en look. A l’image du True Black, le Venomous X est proposé dans une boîte toute noire et siglée de la marque et du nom du produit. Sur le dessus, le nom « Venomous X » apparaît en lettres d’or et à l’intérieur, le bundle est regroupé dans un petit carton noir. Rien d’extraordinaire, mais c’est un progrès pour Thermalright, du détail devenu obligatoire vu la concurrence acharnée et le prix demandé (60 euros, sans ventilateur).

Installation Le Venomous X inaugure la nouvelle fixation de Thermalright. C’est la première compatible avec tous les sockets de la marque, plus besoin d’acheter une fixation séparée pour la plateforme 1156. La backplate est très bien conçu, les vis qui passent à travers les trous de la carte mère sont déjà en place, ne peuvent tomber et le réglage entre l’entraxe 775, 1156 et 1366 est aisé. De l’autre côté, il faut visser quatre entretoises, puis poser un support carré, lui-même maintenu par quatre boulons, tout ceci fait à la main (pas besoin d’outils). Il y a aussi des rondelles pour ne pas abîmer le PCB de la carte mère, mais elles sont intégrées aux entretoises, pas besoin de jouer les équilibristes. Le radiateur peut être positionné dans un sens ou dans l’autre, il est fixé au carré par une barre transversale. Nouveauté, vous pouvez ajuster la pression du serrage grâce à une grosse molette centrale, un outil spécifique étant livré pour y Au centre, le nouveau système de réglage de pression qui permet d’ajouter jusque parvenir. Hélas, l’absence de graduation rend difficile l’usage de celle-ci. De notre côté, nous 28 Kg. Sans graduation, ça n’est pas vraiment utilisable. avons tourné le radiateur de gauche à droite et serré jusqu’à ce qu’il ne bouge plus.

Performances Nous avons utilisé ce radiateur Thermalright avec un ventilateur P12 de Noctua, à pleine vitesse (1 300 tours) et ralenti grâce à l’adaptateur U.L.N.A. (900 tours). Les résultats sont d’un très très bon niveau, c’est-à-dire un poil meilleur que ceux de l’Ultra 120 eXtreme, équivalant donc à ceux du Megahalems de Prolimatech. Autrement dit, il s’agit d’un des deux meilleurs radiateurs tours 120 mm du marché. Les plus : Refroidissement, Finition Les moins : Prix

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Comparatif

Thermalright AXP-140 RT - 45 € Caractéristiques et finition Nous restons chez Thermalright avec l’essai de l’AXP-140 RT. L’AXP-140 est un modèle sorti au printemps 2009 que nous n’avons pas eu l’occasion de tester jusqu’ici. Il s’agit d’un radiateur à plat qui s’adresse aux boîtiers de faible épaisseur, par exemple les machines home cinéma. C’est en quelque sorte un concurrent du Noctua NH-C12P, le ventilateur en moins. La version « RT » sortie il y a deux mois propose, cette fois-ci, un ventilateur en standard, c’est le modèle que nous essayons. Plus grand que le C12P, il utilise un ventilateur de 140 mm de côté. En hauteur, il est nettement plus bas que le Noctua puisque le radiateur seul mesure 70,5 mm contre 90. Compatible avec la majorité des sockets, vous devrez acheter une fixation supplémentaire à 10 euros pour les processeurs sur socket 1156. La finition de l’AXP-140 est excellente, c’est une vraie constante chez Thermalright.

L’AXP-140 RT est notre nouvelle référence pour les PC home cinéma (dont le boîtier mesure au moins 10 cm d’épaisseur) ; le ventilateur doit être ralenti pour ne pas faire trop de bruit.

Installation et performances L’AXP-140 est une très bonne surprise. Légèrement plus performant que le Noctua NH-C12P et sensiblement meilleur que le Scythe Big Shuriken, il devient de fait une référence pour les PC home cinéma. Pour l’installer, votre boîtier doit disposer de 10 cm de haut, ce qui est le cas 8 fois sur 10. Concrètement, pour un PCHC dont le boîtier n’a pas 10 cm de haut, il faut le Scythe (moins de 70 mm d’épaisseur, ventilateur compris), sinon c’est le Thermalright qui est au top (95 mm, ventilateur compris). Un petit bémol concernant le ventilateur livré d’origine. Ce dernier, non compatible PWM, tourne de base à 1 500 tours et fait trop de bruit. Il faudra impérativement le ralentir par le BIOS de la carte mère ou l’ajout d’un restricteur (résistance) pour qu’il tombe à 1 000 tours par minute environ. Ce modèle est vendu entre 40 et 50 euros suivant les boutiques, c’est raisonnable. Les plus : Hauteur, Performances par rapport aux autres radiateurs à plat, Finition Les moins : Bruit du ventilateur non régulé

Zalman CNPS 10X Flex - 40 € Caractéristiques et finition Nous achevons ce comparatif par l’essai d’une nouvelle variante de la gamme CNPS 10X de Zalman. Nous avons essayé les modèles Extreme et Quiet à leur sortie fin 2009, Zalman a depuis décliné le Performa (un modèle intermédiaire qui semble sans intérêt) et le Flex que nous essayons. Ce dernier bouleverse les habitudes de la marque puisqu’il s’agit d’un radiateur seul, vendu sans ventilateur ! Il ne s’agit pourtant pas d’un modèle fanless, le CNPS 10X Flex est livré avec deux paires de fixations pour accueillir un ou deux ventilateurs de 120 mm. Pour une raison inexpliquée, la forme des pales n’est pas commune au reste de la gamme, mais il s’agit toujours d’un radiateur de type tour. La base inférieure en cuivre bénéficie d’un assez Malgré sa forme asymétrique, le Flex beau finish, ce qui n’est pas le cas de la partie supérieure en acier grossier. Les ailettes sont assez souples, peut accueillir un ventilateur 120 mm de chaque côté. en alternance de gris et de noir. Tout en haut, un cache en plastique noir masque le bout des caloducs.

Installation et performances La fixation Zalman que nous connaissons depuis quelque temps est plutôt bien fichue, pour Intel du moins. Pour AMD, rien de difficile, mais encore une fois, nous constatons que le radiateur vient se placer en travers et empiète sur les deux premiers slots de mémoire de bon nombre de cartes mères. Certes, la majorité des barrettes passent en dessous, mais ce n’est pas le cas des plus hautes comme les Dominator GT de Corsair et le flux d’air dirigé vers le haut n’est intéressant que dans les boîtiers qui proposent une évacuation d’air chaud en haut. Pour mesurer les performances, nous avons attaché un ventilateur Noctua NH-P12 de référence sur le Zalman, comme nous le faisons toujours sur les radiateurs livrés nus. Les résultats sont assez décevants. Sans être mauvais (les processeurs sont tout à fait bien refroidis), ce Zalman fait sensiblement moins bien que le Scythe Yasya testé précédemment. Pourtant, il coûte aussi cher… sans ventilateur ! Les plus : Compatible deux ventilos Les moins : Prix

100

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Performances Bruit (dB)

Températures CPU (°C) Zalman 10X Flex

38

TR AX‐140 RT

Scythe Yasya S h Y

NB Twintec

62 60

36

CM Vortex Plus

Noctua NH‐D14

51

33

Noctua NH‐U12SE2 Noctua NH‐U12SE2 0

10

Charge 4 GHz/ventilo maxi

20

30

40

Charge/ventilo mini

66

50

77

60

Charge/ventilo maxi

80

90

Le Noctua NH-U12SE2 de référence est malmené. Même le Scythe Yasya à 40 euros approche ses capacités de refroidissement. Thermalright survole ce comparatif avec son Venomous X, mais il est encore loin du monstrueux Noctua NH-D14 utilisé en configuration à deux ventilateurs.

51

32

Noctua NH‐U12SE2 Noctua NH‐U12SE2 70

53

34

Noctua NH‐D14

49

32 0

Repos/ventilo mini

50

33

CM Vortex Plus

65 64

52

31

NB Twintec 70

48

32

Scythe Yasya

60 58

59

37

48 48

TR Venomous X

66

41

48

32

TR AX‐140 RT

67 65

58

37

Zalman 10X Flex Zalman 10X Flex

63 62

56

33

68

68

63 63

37

TR Venomous X

65

60

10

20

Ventilo maxi

30

Ventilo mini

40

50

60

En terme de bruit, nous voyons bien que tous sont nuisibles avec le ventilateur à fond. C’est problématique pour l’AX-140 RT qui n’est pas régulé par défaut, autant acheter l’AX-140 “tout court” sans ventilateur et l’équiper d’un 140 mm silencieux. Le Yasya utilisé avec son potard au minimum est un compromis intéressant, rarement bruyant et toujours performant.

Choix de la Rédaction

Q

uelques bonnes surprises dans ce dossier ! Le Scythe Yasya fait très fort en proposant des prestations haut de gamme (dignes d’un ventirad à 60 euros), au prix d’un milieu de gamme (40 euros). Tous les modèles qui étaient entre 35 et 45 euros perdent de l’intérêt d’un coup, comme l’OCZ Vendetta 2. En haut de gamme, Thermalright n’innove pas beaucoup mais parvient à revenir en leader, au coude à coude avec Prolimatech. Le premier ventirad de Noiseblocker est assez performant, c’est même une franche réussite pour un premier modèle, mais sa fixation

pénible ne lui permet pas de ravir la place de référence au Noctua. Dans un style différent, l’AXP-140 devient une référence pour les PC home cinéma, offrant d’excellentes performances avec une faible hauteur. Nous ne lui avons pas mis de récompense à cause de son ventilateur bruyant, mais si vous le régulez, c’est très bon. Même esprit mais bien moins cher et performant, le Cooler Master Vortex Pro a du mal à trouver son public. D’un côté l’Hyper TX3 de la marque est tout aussi bon à 15 euros, de l’autre nous trouvons un Scythe Big Shuriken plus séduisant à un prix à peine supérieur (30 euros).

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I 101


Test

Antec Two Hundred S : 45 euros A+ CS-573 : 45 euros Xigmatek Asgard : 35 euros Boîtiers

Classé dans la gamme Gamer d’Antec, le design du Two Hundred S ne conviendra pas à tous les goûts.

102

Cooler Master CM 690 II Advanced : 90 euros InWin Maelstrom : 90 euros Xigmatek Utgard : 80 euros

Les boîtiers pas chers sont généralement décevants, mais certains constructeurs font de réels efforts pour sortir des modèles aux prestations complètes. Est-ce le cas sur les nouveautés de Xigmatek, A+ et Antec ? Et que peut-on attendre de plus d’un boîtier proche des 90 euros comme les derniers CoolerMaster et InWin? I : Antec Two Hundred S

L

e Two Hundred S est un des boîtiers les moins chers de la gamme d’Antec. Cela se ressent sur les matériaux puisque les plastiques dessinant la façade ne sont pas très flatteurs, mais cette moyenne tour offre tout de même une bonne qualité de fabrication. Son design agressif pourra déplaire mais il a le mérite d’être un peu travaillé. Le châssis reste, lui, très classique. On trouve une ouverture dans le panier de la carte mère pour accéder au socket processeur sans démonter la configuration, mais aucune organisation du câblage n’a été prévue, si ce n’est un espace entre la porte droite

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Un rack SATA Hot Plug 2.5 pouces est présent en façade.

Le boîtier ne comprend que deux ventilateurs mais trois 120 mm peuvent être ajoutés, deux en façade, un sur la porte.

et la cage des disques durs pour tasser tous les fils et les rassembler avec les deux accroches en plastique livrées. Le boîtier peut accueillir jusqu’à six disques durs et dispose aussi de deux emplacements 2,5 pouces. Un premier placé en façade au sein d’un rack

Les deux ventilateurs de 120 et 140 mm peuvent être placés sur deux vitesses de rotation. Ils sont très discrets au minimum.


Two Hundred S

Prix

Refroidissement 5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace

Montage

Two Hundred • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

Nom : Two Hundred S Constructeur : Antec Matériau : acier, plastique Type : moyenne tour Alimentation : non fournie Compatibilité carte mère : ATX, microATX, mini-ITX Emplacements 5,25 pouces : 3 Emplacements 3,5 pouces : 6 Emplacements 2,5 pouces : 2 (dont un rack externe SATA) Slots d’extension : 7 Fixation disques durs : vis Fixation lecteurs optiques : vis Fixation cartes d’extension : vis Ventilateurs : 120 mm à l’arrière (TwoCool), 140 mm en haut (TwoCool), deux 120 mm optionnels à l’avant, 120 mm optionnel sur la porte Connectique : 2 x USB 2.0, casque et micro Dimensions : 541 x 523 x 284mm Poids : 6,3 kg Prix : 45 euros Site Web : www.antec.com Prix Deux passages de watercooling (non protégés) Ventilateurs régulés et silencieux au minimum Deux baies 2,5 pouces (dont une en rack SATA) Organisation des câbles Pas assez de filtres à poussière Aucun élément antivibration (sauf pour un 2,5 pouces) Aucune fixation rapide Equerres des slots d’extension soudées

SATA hot plug et un deuxième tout en bas du boîtier à visser par-dessous. Antec livre des tampons de silicone pour limiter les vibrations de cette unité, dommage qu’ils ne soient pas présents sur les baies 3,5 pouces.

Un deuxième emplacement 2,5 pouces est disponible en bas du boîtier.

Le Two Hundred S se dispense d’ouvertures dans le panier de la carte mère pour l’organisation du câblage.

Les lecteurs optiques et l’alimentation se dispensent également de tels éléments. Antec a pensé à ajouter des filtres à poussière en mousse en façade, mais pas sur les cache-baies 5,25 pouces. Il n’y en a pas besoin au niveau de l’alimentation, elle doit être positionnée avec le ventilateur vers le haut, car on ne trouve pas d’ouverture grillagée dans le bas du boîtier. Les disques durs comme les lecteurs optiques et les cartes filles ne disposent pas de fixations rapides, il faudra sortir le tournevis. Les équerres des slots d’extension sont soudées et doivent donc être cassées à la main, mais Antec ne livre pas d’équerres additionnelles pour les remplacer. L’intégration de notre configuration n’a posé aucun problème, la place disponible est suffisante pour les grandes alimentations et les plus gros

ventirads. Les plus longues cartes graphiques passent également, à condition de condamner une ou deux baies 3,5 pouces. On notera aussi la présence de deux passages pour tuyaux de watercooling non protégés. En ce qui concerne le refroidissement, le Two Hundred possède deux ventilateurs en extraction, un de 120 mm à l’arrière et un de 140 mm sur le capot. Ils sont équipés d’une connectique Molex et peuvent être positionnés sur deux vitesses de rotation grâce aux boutons placés à l’arrière de la tour. Il est possible d’ajouter deux ventilateurs de 120 mm en façade, devant la cage des disques durs, ainsi qu’un troisième 120 mm sur la porte pour dissiper la chaleur des cartes graphiques. La ventilation est très discrète lorsqu’elle est placée au minimum de sa rotation, elle se fait

Les plus longues cartes graphiques condamneront une, voire deux baies 3,5 pouces.

Hardware Magazine

I 103


Test

bien plus entendre au maximum. Elle s’est montrée largement suffisante pour refroidir notre configuration de test, le flux d’air aspirant est d’ailleurs étonnamment performant sur la carte graphique dont les températures restent contenues. Pour environ 45 euros, le rapport qualité/prix est plutôt bon mais quelques prestations de plus lui auraient permis de vraiment faire la différence face aux gammes GZ-X de Gigabyte ou Elite de Cooler Master par exemple. Notez que ce Two Hundred S représente une légère évolution du Two Hundred premier du nom. Les deux boîtiers se ressemblent fortement, la différence se situe au niveau du rack SATA externe, ici en 2,5 pouces au lieu de 3,5 pouces, et de l’emplacement 2,5 pouces supplémentaire en bas du boîtier.

II : A+ CS-573

Le CS-573 est vendu sans aucun ventilateur. Quatre emplacements sont néanmoins présents.

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Lui aussi accessible aux alentours des 45 euros, le CS-573 d’A+ est très représentatif de ce que propose généralement un boîtier de ce niveau de gamme. Le look est tout d’abord très classique, avec des matières plastiques assez cheap en façade. Le châssis se montre lui aussi standard, avec une position en hauteur de l’alimentation et une organisation des câbles inexistante, en dehors d’un large ergot métallique placé à côté des fils sortant de l’alimentation. On ne trouve aucun filtre à poussière, seuls les lecteurs optiques et le lecteur de disquettes bénéficient de fixations rapides et les équerres soudées des slots d’extension sont bonnes à jeter une fois

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Notre GeForce GTX275 passe, mais la cage des disques durs doit être retirée pour loger de plus longs modèles.

retirées. Le boîtier se dispense aussi passent pas par défaut. Sans ventide ventilation. Il reste néanmoins poslateurs, le boîtier a tout de même pu sible de placer un 80/90/120 mm à refroidir notre configuration de test car l’avant, un deuxième 80/90 mm sur le châssis et les portes sont relativela cage des disques durs, ainsi qu’un ment aérés. Mais l’ajout d’un 120 mm 120 mm sur la porte, au niveau des en extraction ne sera pas du luxe, surcartes graphiques. Les grands ventitout avec une configuration plus charrads passent, à condition de dévisser gée. Pourtant récent, ce CS-573 d’A+ le conduit d’air CPU inutile fixé sur la donne, au final, l’impression d’avoir un porte. Quatre unités 3,5 pouces peuboîtier d’il y a quelques années et ne vent être intégrées dans une grande fait pas le poids face à la concurrence. cage amovible recouverte de mousse pour limiter les vibrations, mais force est de constater que c’est le seul ajout intéressant de ce boîtier, avec la présence de quatre ports USB et d’un eSATA déportés en façade. Cette cage peut se tourner de 90 degrés si besoin, ou même être retirée, ce qui sera obligatoire pour utiliser les plus grandes cartes graphiques, telles qu’une Le châssis du CS-573 ressemble à celui d’un vieux boîtier. HD5870, qui ne


CS-573 • Nom : CS-573 • Constructeur : A+ • Matériau : acier, plastique • Type : moyenne tour • Alimentation : non fournie • Compatibilité carte mère : ATX, microATX • Emplacements 5,25 pouces : 4 • Emplacements 3,5 pouces : 5 • Emplacements 2,5 pouces : 0 • Slots d’extension : 7 • Fixation disques durs : vis • Fixation lecteurs optiques : rails • Fixation cartes d’extension : vis • Ventilateurs : 80/90/120 mm optionnel à l’avant, 80/120 mm optionnel à l’arrière, 80/90 mm optionnel sur la cage HDD, 80/120 mm optionnel sur la porte • Connectique : 4 x USB 2.0, 1 x eSATA, casque et micro • Dimensions : 440 x 430 x 200 mm • Poids : 6,8 kg • Prix : 45 euros • Site Web : www.aplus-case.de Prix Fixations rapides pour lecteurs optiques Quatre USB et un eSATA déportés Mousse pour disques durs Equerres des slots d’extension soudées Aucun élément antivibration pour l’alimentation et les lecteurs optiques Pas de baies 2,5 pouces Organisation des câbles Les plus grandes cartes graphiques condamnent la cage des disques durs Aucun ventilateur

CS‐573

Prix

Refroidissement 5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace

Montage

III : Xigmatek Asgard Encore plus abordable que les deux boîtiers précédents, l’Asgard de Xigmatek n’en propose pas moins pour autant. Si son look reste sobre et

L’Asgard est aussi décliné dans une version Asgard II proposant un autre design de la façade.

Seuls les disques durs bénéficient d’éléments antivibration.

passe-partout, la première chose appréciable vient de l’intérieur peint en noir, qui donne un aspect toujours plus sexy qu’un gris métal classique. Xigmatek a ensuite ajouté des fixations rapides pour tous les éléments. De couleur orange, elles améliorent encore un peu plus l’esthétique et se montrent efficaces bien qu’elles ne soient pas solidarisées au boîtier et qu’un peu de jeu reste présent sur les cartes graphiques double slot. Dommage, par contre, que ces fixations ne soient pas associées à des éléments antivibration. L’alimentation placée en haut n’en bénéficie pas non plus. Pas moins de sept unités 3,5 pouces peuvent être intégrées à cette moyenne tour, mais avec autant de composants et même moins, le rangement des câbles n’est pas évident. On trouve, certes, deux ouvertures et deux ergots métalliques sur le panier de la carte mère, ainsi que des serre-câbles en plastique, mais le peu d’espace disponible entre la porte gauche et le panier ne permet pas d’en loger beaucoup, et pas le 24 pins trop épais à relier à la carte mère. Vous serez obligé de tasser la plupart d’entre eux sur le côté de la cage des disques durs. Parmi les bons points, on peut citer la présence d’un accès au socket CPU et de filtres à poussière sur l’intégralité de la façade. Ces derniers sont en mousse et ne sont donc pas des plus pratiques à nettoyer mais, au moins, ils sont présents. Xigmatek a aussi eu la bonne idée de fournir des équerres pour les slots d’extension afin de remplacer celles soudées au châssis. L‘intégration de notre configuration dans l’Asgard nous a posé deux problèmes. Le premier concerne les cartes graphiques puisque l’usage d’une GTX275 ou d’un plus long modèle

Asgard • Nom : Asgard • Constructeur : Xigmatek • Matériau : acier, plastique • Type : moyenne tour • Alimentation : non fournie (en option) • Compatibilité carte mère : ATX, microATX • Emplacements 5,25 pouces : 4 • Emplacements 3,5 pouces : 7 • Emplacements 2,5 pouces : 0 • Slots d’extension : 7 • Fixation disques durs : clips • Fixation lecteurs optiques : clips • Fixation cartes d’extension : clips • Ventilateurs : 120 mm à l’avant, 80/90/120 mm optionnel à l’arrière, deux 80/90/120 mm optionnels sur la porte • Connectique : 2 x USB 2.0, casque et micro • Dimensions : 475 x 408 x 185 mm • Poids : NC • Prix : 35 euros • Site Web : www.xigmatek.com Prix Intérieur noir Fixations rapides pour lecteurs optiques, cartes filles et disques durs Filtres à poussière Aucun élément antivibration Pas de baies 2,5 pouces Organisation des câbles Manque de place pour les larges ventirads Les grandes cartes graphiques condamnent deux baies 3,5 pouces Un seul ventilateur fourni

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Test Le châssis noir associé aux fixations rapides orange donne un bel effet.

Un seul ventilateur est présent mais trois emplacements supplémentaires sont disponibles.

condamne deux emplacements pour disques durs. Ensuite, les entretoises placent la carte mère trop haut dans le boîtier, ce qui pénalise l’insertion des plus larges ventirads. Notre Megahalems Prolimatech butait contre l’alimentation, ce qui nous a obligé à forcer sur les vis de la carte mère et à incliner un peu le dissipateur du ventirad. Un Noctua NH-U12P un peu moins

large passe, lui, sans problème. Il ne faudra pas utiliser un modèle plus haut que les 158,7 mm du Prolimatech également car il ne reste plus que quelques millimètres pour fermer la porte. L’Asgard est refroidi par un unique ventilateur 3 pins de 120 mm placé en façade et dont le souffle est assez audible, même en prenant un peu de distance. Cela se ressent sur les températures des composants. Bien que la montée en chaleur de notre configuration de test reste viable, un peu plus d’air frais supplémentaire ou en extraction permettrait de limiter la rotation du ventilateur CPU et de la carte graphique. Heureusement, il est possible d’ajouter trois 120 mm, un à l’arrière et deux sur la porte. Celui placé en haut de la porte ne pourra, néanmoins, pas être fixé si un haut ventirad est utilisé. Le bilan est donc plutôt positif pour cet Asgard que l’on peut trouver sous la barre des 30 euros. Il peut représenter un bon investissement, à condi-

tion d’accepter ses limitations sur les ventirads et cartes graphiques. Notez qu’une deuxième version baptisée Asgard II existe. La différence se situe uniquement au niveau du design de la façade, avec notamment des ajouts orange ou argent selon la version, et toujours au même prix.

Asgard Refroidissement 4 3 Prix

2

Bruit

1 0 Finition

Espace

Montage

IV : Cooler Master 690 II Advanced

Xigmatek aurait pu aller un peu plus loin dans l’organisation des câbles qui restent difficiles à bien camoufler.

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Avec ce Cooler Master 690 II Advanced, nous rentrons dans une catégorie de boîtiers plus haut de gamme. On peut d’ailleurs le constater par le design de cette moyenne tour, un peu plus travaillé, avec des coques métalliques noires à l’effet rugueux pour les portes et le châssis. Les prestations sont également d’un meilleur niveau. A l’extérieur, on trouve tout d’abord une trappe plastique sur le capot dévoilant un emplacement 3,5 ou 2,5 pouces dans lequel pourra s’insérer à chaud une unité de stockage SATA. Une très bonne idée même si la rotation d’un disque dur en contact direct avec le capot pourra faire vibrer un peu le boîtier. L’intérieur peint en noir intègre presque tout le nécessaire. Des fixations rapides sont présentes pour les lecteurs optiques, des cages équipées de rondelles de


1200W • 900W 1000W • 750W *Photos non contractuelles. *Panel GfK 2009 sur le segment des alimentations. ** sauf 1200W ***à 230V

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Axiome Abonnement Presse, l’Engarvin, 06390 COARAZE

Tarif valable pour la France métropolitaine uniquement. En application de la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données vous concernant.

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Evolution du Cooler Master 690 premier du nom, le design de cette nouvelle version reste proche mais les prestations sont meilleures pour 30 euros de plus.

690 II Advanced

CM 690 II Advanced

Prix

Refroidissement 5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace

Montage

caoutchouc accueillent les unités 3,5 pouces et les cartes filles se fixent avec des vis à main. Six emplacements 3,5 pouces sont disponibles, un de plus avec un adaptateur dans une baie 5,25 pouces, il est aussi possible d’intégrer un 2,5 ou 1,8 pouce via un autre adaptateur à loger dans une baie 3,5 pouces. La façade, le capot et le dessous du boîtier sont recouverts de filtres à poussière amovibles et nettoyables. Pour limiter les vibrations, le boîtier repose sur deux grands pieds en caoutchouc à l’arrière et deux tampons à l’avant, l’alimentation profite aussi de quatre supports en caoutchouc. Cooler Master a prévu l’ajout d’un système de watercooling. Le radiateur peut se placer, au choix, en bas ou en haut du boîtier et s’associe dans les deux cas à deux ventilateurs de 120 ou 140 mm. En bas, vous serez par contre obligé de retirer une partie de la cage des disques durs, il ne restera alors plus que deux baies. En haut, il faudra utiliser un radiateur pas trop épais (35 mm au maximum), sinon il sera gêné par certains composants de la carte mère. Les deux ventilateurs viendront se loger entre la plaque supérieure du châssis et le capot. Deux grands passages protégés pour les tuyaux de watercooling sont bien sûr prévus à l’arrière du boîtier. Le Cooler Master 690 II Advanced dispose ensuite d’un slot d’extension supplémentaire placé à la verticale, un ajout pas indispensable mais qui peut être très pratique. L’organisation du câblage a été bien pensée grâce à des ouvertures placées dans le fond du panier de la carte mère. L’ouverture pour le câble 4/8 pins est, en revanche, un peu trop petite et gênée par le châssis, ce qui ne facilite pas le passage du fil mais on s’en sort. Une

ouverture pour accéder au socket processeur est aussi présente. Les longues cartes graphiques passent jusqu’à une longueur de 29 cm, soit presque toutes en dehors de la HD5970. Pas de problème non plus pour les ventirads les plus volumineux ou les longues alimentations. Côté ventilation, le boîtier comprend deux 140 mm, un à l’avant à LED bleue et un en haut, ainsi qu’un 120 mm à l’arrière. Ils sont équipés d’une connectique Molex

Un adaptateur permet de loger une unité 2,5 ou 1,8 pouce dans une des six baies 3,5 pouces.

Une baie 3,5 ou 2,5 pouces hot plug est présente sur le capot.

• Nom : 690 II Advanced (RC-692) • Constructeur : Cooler Master • Matériau : acier, plastique • Type : moyenne tour • Alimentation : non fournie (en option) • Compatibilité carte mère : ATX, microATX, mini-ITX • Emplacements 5,25 pouces : 4 • Emplacements 3,5 pouces : 7 (dont un avec adaptateur dans une baie 5,25 pouces) • Emplacements 2,5 pouces : 1 (dans une des baies 3,5 pouces et compatible 1,8 pouce) • Slots d’extension : 8 • Fixation disques durs : tiroirs avec vis et système antivibration • Fixation lecteurs optiques : clips • Fixation cartes d’extension : vis à main • Ventilateurs : 140 mm à l’avant (1 200 RPM, LED bleue), 120 mm à l’arrière (1 200 RPM), 140 mm en haut (1 200 RPM), deux 120/140 mm optionnels en haut, deux 80/90/120/ 140 mm optionnels sur la porte, 80 mm optionnel de demi-épaisseur derrière le socket CPU, 140 mm optionnel en bas, 80 mm optionnel de demi-épaisseur sur le support pour cartes graphiques • Connectique : 2 x USB 2.0, 1 x eSATA, casque et micro • Dimensions : 529 x 512 x 214 mm • Poids : 9,56 kg • Prix : 90 euros • Site Web : www.coolermaster.com Organisation des câbles Radiateur de watercooling et passages des tuyaux prévus Un slot d’extension supplémentaire Un emplacement 2,5/1,8 pouce Un rack SATA hot swap 3,5/ 2,5 pouces Ventilateurs en 3 pins ou Molex Capacité de ventilation Filtres à poussière Système antivibration pour les disques durs et l’alimentation Intérieur noir Design ? Pas de rallonge 4/8 pins pour la carte mère Passage du câble 4/8 pins difficile Ventilation audible en 12 V

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Test Un slot d’extension supplémentaire est placé à la verticale.

Seules les Radeon HD5970 ne passeront pas. Aucun problème pour les plus gros ventirads.

V : InWin Maelstrom

En dehors du passage du fil 4/8 pins de l’alimentation, l’organisation des câbles est bien pensée.

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et 3 pins. Il est possible d’ajouter deux 80/90/120/140 mm sur la porte (si pas de haut ventirad pour l’emplacement supérieur), un 120/140 mm en haut (le 120 mm présent est aussi remplaçable par un 140 mm), un 80 mm de demiépaisseur derrière le socket CPU, ainsi qu’un dernier 140 mm à côté de l’alimentation. Soit une grande capacité de refroidissement, à laquelle on ajoutera un dernier 80 mm de demi-hauteur pouvant se placer sur un support à accrocher près des cartes graphiques. Celui-ci permet également de tenir le PCB de trois GPU

I Hardware Magazine

Un support permettant de tenir les PCB de trois cartes graphiques peut aussi être équipé d’un ventilateur de 80 mm de demi-hauteur.

en SLI ou CrossFire, mais le système aurait pu être mieux étudié car il ne s’ajuste pas très bien sur les PCB. La ventilation, par défaut, permet de bien refroidir le processeur, mais le flux d’air ne semble pas idéal pour la carte graphique. L’ajout d’un ventilateur latéral limitera sa montée en température. La ventilation ne peut pas être qualifiée de silencieuse en 12 V, le souffle est audible mais les nuisances sonores restent tout de même contenues. Au final, ce Cooler Master 690 II Advanced offre de bonnes capacités d’intégration et un bon rapport qualité/prix pour 90 euros. Reste qu’aux alentours de ce prix, on trouve pas mal de modèles intéressants, à commencer par le HAF 922, la série DragonLord de Lancool, le R2 de Fractal Design ou encore le Nine Hundred d’Antec. Tout dépend des goûts et des couleurs, ainsi que des prestations souhaitées, mais ce dernier-né de Cooler Master est sans aucun doute recommandable.

Le Maelstrom d’InWin nous a tapé dans l’oeil par son design original. Certes, tout le monde n’appréciera pas, mais il se démarque réellement avec cet aspect boîtier de « chantier ». Premier détail excentrique, les deux poignées vertes placées en façade. Le réflexe est d’attraper cette grande tour par ces barres, mais c’est à éviter, il ne s’agit que d’éléments esthétiques. La robe noire du boîtier se marie bien à la couleur vert clair des pales des ventilateurs ou des accroches de la porte gauche. A la manière d’un HAF, ses coques sont très aérées et les cache-baies frontaux

Un boîtier pour monter un PC de chantier ? Non, juste un design original !


Quatre passages pour tuyaux de watercooling sont présents mais aucun emplacement n’est prévu dans le boîtier pour fixer un radiateur.

Dommage qu’InWin n’ait rien prévu pour l’organisation des câbles.

Le panier de la carte n’a pas été percé pour organiser le câblage. Quelques accroches en plastique sont livrées, mais il n’est pas possible de dissimuler les câbles derrière le panier de la carte mère, ce n’est donc pas suffisant pour ranger proprement les fils et ne pas perturber

Maelstrom

Un 220 mm est placé sur la porte. Sa LED bleue peut être coupée par un bouton placé sur la porte. Ce ventilateur peut être remplacé par six 120 mm.

sont munis de larges alvéoles. Ces derniers sont aussi recouverts de filtres à poussière mais il n’y en a pas ailleurs. L’intérieur noir laisse apparaître de la mousse épaisse placée sur les deux portes. Mais le boîtier étant tellement percé que l’intérêt reste limité. De plus, certaines plaques de mousse sont mal ajustées, les finitions laissent ici à désirer. Des systèmes à base de rails sont disponibles pour fixer les lecteurs optiques et les disques durs. Ils sont recouverts de caoutchouc pour limiter les vibrations. L’alimentation profite aussi d’épais supports en caoutchouc. Le boîtier accepte jusqu’à sept unités 3,5 pouces mais on ne trouve, en revanche, aucun emplacement ou adaptateur dédié pour une unité 2,5 pouces.

L’alimentation repose sur quatre épais supports en caoutchouc mais elle n’est pas associée à un filtre à poussière.

• Nom : Maelstrom • Constructeur : InWin • Matériau : acier, plastique • Type : grande tour • Alimentation : non fournie • Compatibilité carte mère : E-ATX, ATX, microATX, • Emplacements 5,25 pouces : 5 • Emplacements 3,5 pouces : 7 (dont un avec adaptateur dans une baie 5,25 pouces) • Emplacements 2,5 pouces : 0 • Slots d’extension : 7 • Fixation disques durs : rails • Fixation lecteurs optiques : rails • Fixation cartes d’extension : vis • Ventilateurs : 120 mm à l’avant, 120 mm à l’arrière, 120 mm en haut, 220 mm sur la porte (LED bleue), 6 x 120 mm optionnels à la place du 220 mm, 120 mm optionnel en haut • Connectique : 4 x USB 2.0, 2 x eSATA, 1 x FireWire, casque et micro • Dimensions : 601 x 550 x 225 mm • Poids : NC • Prix : 90 euros • Site Web : www.inwin-style.com Refroidissement Ventilateurs en 3 pins ou Molex Système antivibration pour les disques durs, les lecteurs optiques et l’alimentation Quatre passages pour tuyaux de watercooling Intérieur noir Quatre USB, deux eSATA, FireWire déportés Organisation des câbles Pas assez de filtres à poussière Les plus larges ventirads butent contre le ventilateur supérieur Pas de baies 2,5 pouces

le flux d’air. Une ouverture est placée au niveau du socket CPU mais elle n’est pas assez large pour accéder aux plus grandes plaques des ventirads. L’intégration d’une configuration nous a posé un problème avec les larges ventirads. Le dissipateur de notre Megahalems touchait le ventilateur supérieur, ce qui produisait un bruit de frottement très gênant des pales. Il en est de même avec la fixation du ventilateur d’un Noctua NH-U12P. Il faudra donc penser à choisir un

Les disques durs et les lecteurs optiques profitent aussi de rails antivibration.

Maelstrom

Prix

Refroidissement 5 4 3 2 1 0

Finition

Bruit

Espace

Montage

De la mousse épaisse recouvre une bonne partie des deux portes mais le boîtier est trop percé pour que l’insonorisation soit efficace.

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I 111


Test

Utgard L’Utgard est disponible en trois versions. La différence vient de la porte qui peut aussi être vitrée ou équipée de quatre 120 mm.

modèle dont la largeur ne dépasse que de quelques millimètres du PCB de la carte mère. Les plus grandes cartes graphiques et alimentations passent, en revanche, sans souci. On apprécie ensuite la présence de quatre passages pour tuyaux de watercooling, même si rien n’a été prévu pour intégrer un radiateur, ainsi que les quatre ports USB, les deux eSATA et le FireWire déportés. La ventilation de la tour est assurée par trois 120 mm, un à l’avant, un à l’arrière et un en haut, ainsi qu’un 220 mm à LED bleue sur la porte. Celui-ci dispose d’une connectique Molex, les autres sont en 3 pins. Il est possible de remplacer le 220 mm par six 120 mm et un dernier emplacement 120 mm est présent sur le capot. Les quatre ventilateurs produisent un souffle bien présent et mériteront une régulation pour réduire les nuisances sonores. Le 220 mm latéral permet de bien contenir la chaleur de la configuration, surtout celle de la carte graphique qui affiche les températures les plus basses de ces six boîtiers. Le bilan est donc mitigé pour ce Maelstrom. Ses 90 euros ne sont pas exagérés pour une grande tour mais ses quelques ratés le pénalisent trop.

VI : Xigmatek Utgard L’Utgard est le boîtier le plus cher des trois modèles de la gamme Xigmatek. Il reprend l’association de couleurs noir et du orange du constructeur et propose un design élégant marqué par un capot et une façade grillagés. Cette dernière

L’Utgard n’est équipé que d’un seul élément antivibration pour l’alimentation. OK, mais pourquoi ne pas en avoir mis sur ses supports !?

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Utgard

Prix

Refroidissement 5 4 3 2 1 0

Bruit

Espace

Finition

Montage

est équipée de quatre ports USB 2.0 déportés et de deux eSATA, ainsi que deux potentiomètres pouvant chacun réguler trois ventilateurs simultanément (connectique 3 pins). L’intérieur peint en noir est relativement bien conçu. Des filtres à poussière sont placés sur tous les cache-baies frontaux, on en trouve un en plastique également sous l’alimentation. Des fixations rapides efficaces sont présentes pour les lecteurs optiques et les cartes filles, mais les disques durs se vissent dans une cage amovible de quatre emplacements 3,5 pouces qu’il

Les ouvertures dans le panier de la carte mère permettent d’organiser et de ranger le câblage facilement.

• Nom : Utgard • Constructeur : Xigmatek • Matériau : acier, plastique • Type : moyenne tour • Alimentation : non fournie • Compatibilité carte mère : ATX, microATX • Emplacements 5,25 pouces : 9 (6 sans la cage des disques durs) • Emplacements 3,5 pouces : 4 • Emplacements 2,5 pouces : 0 • Slots d’extension : 7 • Fixation disques durs : vis • Fixation lecteurs optiques : clips • Fixation cartes d’extension : clips • Ventilateurs : 120 mm à l’arrière, 120 mm à l’avant, 170 mm en haut, deux 120/140 mm optionnels sur la porte, 140 mm optionnel en bas, deux 120/140 mm optionnels en haut à la place du 170 mm • Connectique : 4 x USB 2.0, 2 x eSATA, casque et micro • Dimensions : 515 x 490 x 207 mm • Poids : NC • Prix : 80 euros • Site Web : www.xigmatek.com Radiateur de watercooling et passages pour tuyaux prévus Organisation des câbles Régulation de six ventilateurs Intérieur noir Quatre USB, deux eSATA Demande un peu de bricolage selon le radiateur de watercooling Pas d’éléments antivibration pour les disques durs et les supports de l’alimentation Pas de baies 2,5 pouces Passe-câbles en plastique trop fragiles

est possible de déplacer en hauteur dans les baies 5,25 pouces. Cette cage ne peut pas être retirée une fois la carte mère fixée, mieux vaut donc insérer les disques durs en premier. En dehors de l’alimentation venant se coller à un contour en mousse, mais qui repose sur quatre supports métalliques, le boîtier ne propose pas d’éléments antivibration. Des ouvertures ont été intelligemment placées sur le panier de la carte mère, une pour accéder au socket CPU, six pour passer les câbles. Dommage qu’une rallonge 4/8 pins ne soit pas livrée pour les alimentations dont le fil serait trop court pour passer par-derrière. Un peu plus d’espace entre le panier de la carte


La cage des quatre disques durs peut être déplacée en hauteur dans les baies 5,25 pouces. Ce sera nécessaire pour intégrer plusieurs cartes graphiques de plus de 24 cm de long.

Un emplacement pour un radiateur de watercooling est prévu sur le châssis, sous un capot amovible.

mère et la porte droite aurait aussi été plus pratique. Xigmatek livre trois passecâbles en plastique à visser sur le long du panier pour guider les fils, mais ils sont trop fragiles, nous en avons cassé deux rapidement lors du montage. Les plus longues cartes graphiques rentrent mais en SLI ou en CrossFire, les cartes inférieures sont gênées par les disques durs. Pour qu’un système multiGPU passe avec des cartes de plus de 24 cm, il est obligatoire de déplacer la cage 3,5 pouces tout en haut du boîtier et de placer le lecteur optique en dessous. Les ventirads les plus volumineux et les grandes alimentations ne posent pas de problème. L’Utgard est aussi étudié pour accepter un système watercooling. Quatre passages pour tuyaux sont placés à l’arrière du boîtier, deux d’entre eux sont protégés. Le radiateur se fixe sur la plaque supérieure du châssis, en dessous du capot amovible. Une ouverture permet d’ailleurs de diriger les embouts de fixation des tuyaux à l’intérieur de la tour. Mais les emplacements des fixations du radiateur ne sont pas très bien pensés, il faudra être un peu bricoleur selon le radiateur utilisé. Ce logement est compatible avec un radiateur possédant deux 120 ou deux 140 mm qui seront placés dans le boîtier. Mais sa hauteur ne doit pas dépasser 46 mm pour que le capot puisse être reposé. La ventilation de l’Utgard se compose d’un 170 mm en haut, d’un 120 mm

Quatre USB 2.0 et deux eSATA sont présents en façade.

à l’arrière et d’un second 120 mm sur la cage des disques durs, tous en 3 pins. Deux 120/140 mm peuvent être ajoutés sur la porte (pas sur l’emplacement supérieur si un haut ventirad est utilisé), il est aussi possible d’ajouter un 140 mm près de l’alimentation. Le 170 mm peut, quant à lui, être remplacé par deux 120 ou deux 140 mm. Grâce à la régulation, le boîtier est très silencieux au minimum de la rotation des ventilateurs. La température CPU est alors correcte mais la carte graphique monte un peu haut en température lorsqu’elle est en charge, même si cela reste parfaitement viable. Au maximum de la rotation, la ventilation devient bruyante, mais la carte graphique est alors très bien refroidie. HDD charge Même s’il n’est pas parfait, cet Utgard reste convaincant. Si vous appréciez son design, ses capacités d’intégration et sa régulation, c’est une bonne affaire pour environ HDD repos 80 euros. Mais selon ce que l’on cherche, il a de sérieux rivaux sur le marché, les mêmes d’ailleurs que le Cooler Master 690 II Advanced. Notez que ce boîtier est disponible GPU charge en trois versions, celle que nous présentons ici, une avec une vitre latérale et une dernière baptisée Mesh, dont la porte droite peut accueillir GPU repos quatre 120 mm ou un 200/220 mm.

Longues cartes graphiques, ventirads volumineux, watercooling, le boîtier propose des capacités d’intégration intéressantes.

ration légère pour la famille ou un proche qui n’a besoin que d’un PC qui fonctionne, nous vous conseillons de toujours investir un peu plus dans un boîtier qui pourra tenir des années s’il est bien conçu et laisse des possibilités d’évolution.

Températures (°C) 45 31 33 31 39 38 33 33 42 29 30 29 35 34 30 30 85 74 80 61 64 56 54 80 54 49 52 39 40 37 37 52

VII : Mieux vaut mettre la main à la poche

70 64 57 55,5 58,5 55,8 55,2 56,8

CPU charge Si certains boîtiers à des petits prix tirent leur épingle du jeu et remplissent très bien leur office, la différence avec un bon modèle 44,5 38 plus cher de quelques dizaines 34 32,5 CPU repos d’euros est tout de même assez 33,8 32 nette. Elle se fait sur l’organisa32,8 33,5 tion du câblage, les systèmes antivibration, les fixations 0 10 20 30 40 50 60 70 80 rapides, le nombre de ventilaCS‐573 Asgard Utgard (Mini) Utgard (Max) teurs intégrés, voire les possibiliTwo Hundred S (Mini) Two Hundred S (Max) Maelstrom CM 690 II Advanced tés d’intégration. A moins d’avoir La configuration de test comprenait une plateforme X58 avec un un budget serré, de vouloir le Core i7 920, 6 Go de DDR3, un ventirad Prolimatech Megahalem, garder pour de meilleurs composants, une Radeon HD4350 passive, une alimentation Silverstone 450 Watts passive, et un disque dur Seagate 7200.12 1To. ou encore de monter une configu-

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Test

Alu stylé ou acier pratique tables de bench Lian LI et Dimastech Bench

Entre fonctionnalité et esthétisme, il faut choisir. Nous essayons la version 2.5 de la table de bench Dimastech, une référence du marché. Face à elle, superbe, la première proposition de Lian Li, le spécialiste du tout alu.

D Les ventirads les plus hauts ne passeront pas sous l’arche, mais le plateau de la carte mère peut être ajusté selon quatre positions.

imastech, constructeur italien, s’est fait une place de spécialiste chez les overclockers et bidouilleurs en tout genre. La marque propose de nombreux produits de refroidissement à air, à eau (watercooling) et même extrêmes avec des échangeurs de phase et du matériel pour les benchs sous azote liquide (godets, isolation). Dimastech est également pionnier sur le marché des tables de bench, son premier produit du genre étant proposé depuis 2007. La production quasi artisanale l’a réservé à quelques initiés au départ, mais la version 2.0, apparue en

Comme les tables DangerDen et MicroCool, la Dimastech est prévue pour accueillir un kit watercooling.

2008, a connu un beau succès. Dimastech vient de faire évoluer son produit en version 2.5, la mouture que nous testons aujourd’hui. En face, voici la PC-T60, toute première table de bench développée par Lian Li. Ce produit tout nouveau n’est pas encore

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totalement finalisé ; le modèle de présérie que nous avons eu la chance d’avoir si tôt est le prototype présenté sur le stand de la marque au CeBIT, il y a quelques jours ! Face à Dimastech, Danger Den, MicroCool et Cooler Master, Lian Li, grand spécialiste des boîtiers alu haut de gamme, parviendra-t-il à s’imposer ?


Dimastech Bench Table Easy V2.5 - Caractéristiques La table de bench de Dimastech est énorme. Mesurant 44 cm de large et à peu près autant de profondeur, c’est la plus imposante que nous ayons jamais eue. Dimastech annonce 21 cm de haut, mais c’est uniquement la hauteur de la « cloche » principale, ça ne tient pas compte de l’épaisseur de la carte mère et des accessoires du dessus, ni même des pieds ; en pratique, cette table de bench flirte avec les 40 cm de haut. Le plateau inférieur accueille l’alimentation, jusqu’à quatre périphériques 3,5» et trois périphériques 5,25» et même un kit watercooling. Sur le dessus de la cloche, vous posez bien entendu la carte mère qui bénéficie d’un support pour cartes filles. La table est livrée avec trois supports pour ventilateurs de 120 mm, deux horizontaux et un vertical. Notre modèle de prêt était équipé de deux nouvelles options, le FlexFan 120 et la prise USB en façade. Le FlexFan 120 est un bras articulé pour un ventilateur de 120 mm à visser où bon vous semble, pour maximiser la ventilation d’un point précis. Il est possible de retirer le plateau inférieur par l’avant ou l’arrière afin d’atteindre plus facilement les éléments qu’on fixe dessus ; il est maintenu dans la cloche principale grâce à six vis à main.

Tous les éléments de cette photo sont livrés de série, à l’exception du support flexible de ventilateur 120 mm du fond.

Dimastech Bench Table Easy V2.5 - Qualité de fabrication Fabriquée en acier de 1,5 mm d’épaisseur, la table Dimastech offre une rigidité tout à fait satisfaisante. Il faut faire attention aux supports des ventilateurs qui peuvent se plier et en particulier au support d’alimentation tant qu’aucun bloc n’y est fixé, ce dernier étant fait d’un métal plus fin et particulièrement vulnérable ; c’est d’autant plus vrai que l’alimentation fixée ne fait qu’effleurer le fond du boîtier (il y a 2 mm environ) et fait plier vers l’avant le support. Tout est découpé au laser, un travail de bonne facture ; en attestent les découpes des textes : « Dimastech V2.5 » sur un côté et « Made in Italy » à l’arrière. Le métal a été correctement ébavuré si bien que, la couche de peinture aidant, il est impossible de se couper où que ce soit. A propos de peinture, il n’y a pas de quoi s’extasier. La couche semble assez épaisse, mais la finition laisse à désirer avec de la peau d’orange et des microgouttelettes séchées ; il manque clairement une étape de polissage après peinture. Gardons à l’esprit qu’il s’agit d’une table de bench, c’est-à-dire d’un objet utilitaire ; le constructeur propose d’ailleurs un meilleur finish, en option, sur son site www.dimastech.it. La visserie est très complète et vous pourrez monter quasiment tout votre poste de test sans utiliser de tournevis.

Par rapport à la version 2, les boutons Power et Reset ont gagné en look. La prise USB est facturée en option 2,50 euros.

Dimastech Bench Table Easy V2.5 - Utilisation Une table de bench a pour vocation un accès rapide à tous les composants. C’est le cas sur cette Dimastech, le volume imposant permet de glisser les mains un peu partout et l’utilisation massive de vis à main simplifie la chose. Concernant la carte mère, elle est assez facile d’accès, mais il est décevant qu’il faille utiliser des vis et des entretoises normales. Pourquoi ne pas adopter un système de clips comme sur celle de Cooler Master ? A contrario, la totale modularité des fixations des divers éléments comme les cages 3,5 et 5,25», l’alimentation, les perçages nombreux et les supports de ventilateurs montés sur des fentes pour un ajustage parfait, juste en face des composants à refroidir, forment un ensemble très pratique. Cette table V2.5 ne change pas fondamentalement de la 2.0, elle se distingue surtout par la présence de plus de trous pour plus de modularité. Il y a également plus de perçages pour passer les câbles d’un étage à l’autre. Les boutons Power et Reset sont de meilleure facture.

La Dimastech est grande : vous pourrez passer les mains pour ajouter/retirer vos périphériques 3,5 et 5,25”.

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Test

Lian Li PC-T60 - Caractéristiques Bien qu’elle soit aussi haute, la table Lian Li PC-T60 est sensiblement plus compacte que la Dimastech. Au 1er niveau (en bas), elle peut accueillir une alimentation, deux lecteurs 5,25», trois disques 3,5» et un 2,5». Le plateau supérieur est bien sûr prévu pour la carte mère et les cartes d’extension. Tout en haut, un triangle de métal affiche fièrement le logo de la marque ; il peut servir de poignée et maintient l’ensemble en place si vous décidez de démonter le plateau de la carte mère. Comme toutes les plateformes de bench, elle est livrée intégralement démontée, vous devrez vous armer d’une dose de patience et d’une petite heure pour l’assembler entièrement sans la connaître ; bien que ça soit faisable seul, la présence d’une troisième main est parfois bien pratique. L’assemblage de la Dimastech est un peu moins complexe.

Lian Li PC-T60 - Qualité de fabrication Pas de doute, nous avons bien un produit Lian Li entre les mains. La PC-T60 est construite exclusivement d’aluminium brossé de 2 mm d’épaisseur, c’est à la fois superbe et très léger. Notre version, T60B, est anodisée noire et est complétée par deux déclinaisons : argent ou rouge. Les bordures ne sont pas adoucies par une épaisse couche de peinture, mais l’ébavurage a été fait correctement, si bien que vous ne vous couperez pas au montage. La cage 3,5» est équipée de petits caoutchoucs pour éviter que le(s) disque(s) dur(s) n’entre(nt) en vibration. Les supports horizontaux de l’alimentation sont recouverts d’une petite bandelette de mousse. Au registre des doléances, citons les fils des boutons de façade qui sont à la fois trop longs et moches (non gainés) et l’utilisation importante de vis normales (besoin d’un tournevis). La visserie a toutefois le mérite d’être totalement noire, y compris les entretoises de la carte mère, renforçant l’aspect sombre de l’ensemble.

Lian Li PC-T60 - Qualité de fabrication La PC-T60 n’est pas franchement modulaire. La seule liberté que vous puissiez prendre consiste à déplacer vers l’avant ou l’arrière le plateau de la carte mère, qui peut être fixé en trois positions différentes. Mais contrairement à beaucoup d’autres, la PC-T60 dispose d’une belle ouverture dans le plateau pour pouvoir changer de ventirad CPU sans démonter la carte mère, à condition que le plateau soit positionné bien en arrière ou démonté. L’installation de périphériques 3,5 ou 5,25» n’est franchement pas simple, vous êtes prié de choisir un lecteur optique une bonne fois pour toutes ! A part quelques trous sur les côtés, il n’y a rien de prévu pour passer les câbles d’un étage à l’autre, difficile de faire un montage très propre. Sur notre modèle de présérie, notons qu’il n’y avait rien pour maintenir les cartes filles en place, mais le constructeur nous a assuré que le modèle final en serait pourvu. Les prises en façade (USB/audio) seront vendues en option. Plutôt qu’une table de bench, cette Lian Li PC-T60 est plus adaptée à l’assemblage d’un PC fixe hors norme, avec un look totalement ouvert, comme dans le cas du Skeleton d’Antec, mais la ventilation en moins.

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A l’image des autres produits de la marque, la PC-T60 est tout en aluminium, la finition est excellente.

Dimastech Bench Table Easy V2.5 modularité compatible watercooling (radiateur jusque 360 mm) rapport qualité/prix peinture fragilité du support d’alim

Lian Li PC-T60 esthétique et qualité de finition difficile de dissimuler les câbles et peu modulaire aucune ventilation


De gauche à droite, MicroCool Banchetto 101, DangerDen Torture Rack et CoolerMaster Test LAB Bench Desk 1.0.

Quelle table de bench acheter ? Depuis l’an passé, nous avons testé six tables de bench. Laquelle est la meilleure ? • Antec Skeleton, 120 euros : PC Update n° 39 • Cooler Master Test LAB Bench Desk 1.0, 90 euros : PC Update n° 43 • Danger Den Torture Rack, 170 euros : Hardware Magazine n° 40 • MicroCool Banchetto 101, 250 euros : PC Update n° 41 Cas n° 1 – réel usage table de bench : c’est la Dimastech Bench Table Easy V2.5 que nous venons de tester qui se révèle être la table de bench la plus intéressante. Complète, modulaire et bien pensée, elle est la plus adaptée pour des tests et l’overclocking. Pour ceux qui ne peuvent pas se passer du look, la MicroCool Banchetto 101 est quasiment aussi pratique et nettement mieux finie ; mais le plexi se paie le prix fort, la Banchetto 101 coûte deux fois plus cher que la Bench Table Easy V2.5 ! Pour les petits budgets, la table de Cooler Master nous avait séduit. Mais celle-ci est presque introuvable dans le commerce et vu la différence des prestations vis-à-vis de la Dimastech, elle perd de son intérêt. Cas n° 2 – boîtier « open » : même si vous ne passez pas vos journées à overclocker des PC en changeant régulièrement de composants, vous serez peut-être attiré par l’achat d’une table de bench pour le look. Eh oui, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas exposer les beaux composants d’un PC de tous les jours en optant pour un boîtier original ? Dans cette optique, nous recommandons depuis sa sortie le Skeleton d’Antec, qui cumule look original et ventilation performante. Pas très pratique pour bencher, la PC-T60 de Lian Li est nettement plus adaptée à cet usage de PC fixe ! La finition et la qualité des matériaux en font un boîtier très désirable pour un prix assez raisonnable de 100 euros. En revanche, il faudra se contenter d’une configuration plutôt modeste, car il n’y a aucune ventilation forcée, et adopter une alimentation modulaire, car vous ne pourrez pas vraiment ranger les fils. Ici aussi, la Banchetto 101 de MicroCool a son mot à dire. Non seulement pratique, c’est aussi la plus belle !

Marque

Dimastech

Lian Li

Modèle

Bench/Test Table Easy V2.5

PC-T60

Emplacements 2,5”

0

1

Emplacements 3,5”

4

3

Emplacements 5,25”

3

2

Matériau

Acier 1,5 mm

Aluminium 2 mm

Dimensions (L x P x H)

440 x 420 x 380 mm

351 x 400 x 330 mm

Emplacements 120 mm

3

0

Divers

Compatible watercooling (tous les radiateurs 120/240/360)

Caoutchoucs antivibration pour les disques durs

Coloris

Noir (Glossy Black), gris métal (Metallic Grey), blanc (Milk White) ou personnalisé pour 10 euros

Noir (T60B), argent (T60A), rouge (T60R)

Prix

119 euros

100 euros

Options sur notre modèle

FlexFan 120 : 10 euros USB en façade : 2,50 euros

N/A

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Test

nVidia Optimus, indispensable à nos laptops ?

L’U30JC d’Asus est l’une des premières machines Optimus.

GPU

Si les ordinateurs portables sont un compromis entre performances et autonomie, la solution retenue par les constructeurs de PC consiste trop souvent à ne garder que le strict minimum, soit un processeur et un chipset avec graphique intégré. Avec Optimus, nVidia prétend pouvoir réconcilier le meilleur des deux mondes, avec un second GPU qui sait ne puiser dans la batterie qu’en cas de besoin, en toute transparence.

L

es ordinateurs portables multimédias se contentent le plus souvent d’un chipset avec graphique intégré et dans le meilleur des cas, d’une petite carte graphique. C’est encore pire avec les ultraportables, à la recherche d’une autonomie maximale. On subit alors, en prime, un CPU basse consommation ou ultrabasse consommation, moins performant. Il est accompagné d’un simple chipset – très souvent, ce couple est de marque Intel – juste bon à l’affichage Windows. La 3D est une calamité et dès qu’il s’agit d’accélérer un logiciel ou une tâche via le GPU, il n’y a plus personne ou presque. La prise en charge de la lecture des fichiers vidéo est, certes, présente mais jamais l’assistance du GPU pour l’encodage de vidéos ou la lecture Flash, pour ne citer que les tâches requérant de la performance. Tout cela parce que les cartes graphiques consomment beau3Dmark06

Intel HD Graphics

1384

nVidia G310M

3738

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

En performances pures, même la première des cartes graphiques nVidia fait trois fois mieux le travail que le graphique intégré d’Intel.

120

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Le principe d’Optimus n’est pas que logiciel, il utilise aussi le copy engine disponible dans les G2xxM et G3xxM.

coup, même lorsqu’elles sont faiblement utilisées. On sent bien pourtant que les utilisateurs réclament de la puissance. Avec l’introduction des 9400M et ION, nVidia a pu prendre des parts de marché avec un chipset bien supérieur en performances à l’offre Intel, que ce soit pour les notebooks ou netbooks, les chipsets GM/GS45 ou même le GMA950 ne faisant pas le poids. Mais Intel vient de rendre caduque l’utilisation de puces tierces dans ses nouvelles plateformes mobiles. Les Core i3 et i5 ont un Intel HD Graphics intégré et les nouveaux Atom intègrent un poussif GMA3150, incapable d’ai-

der ne serait-ce que pour le décodage de vidéos HD…

Switchable Graphics & Optimus L’idéal serait, bien sûr, de combiner deux solutions graphiques, une basse consommation quand on n’a pas besoin de puissance, une plus gourmande mais plus performante quand le besoin s’en fait sentir. Un premier pas a été fait dans ce sens à l’été 2008. Intel accompagne alors son Centrino d’une fonction appelée « Switchable Graphics » permettant à tout constructeur de portables d’utiliser de concert la partie graphique d’un GM45 et une



Test carte graphique. Toutefois, Vista ne sachant pas utiliser deux pilotes graphiques à la fois, contrairement au bon vieux Windows XP, impossible de faire un changement de pilote à la volée ! Sony a été l’un des rares à utiliser ce procédé via un bouton basculant de la puce graphique au chipset lorsque le PC était éteint. Avec l’arrivée de Seven, l’automne dernier, il est de nouveau possible d’avoir deux pilotes graphiques à la fois, à l’aide

A l’intérieur des profils nVidia, nous pouvons choisir qui de l’IGP ou de la carte graphique fait les tâches.

Autonomie

Le hardware compatible

Intel Graphics

120

G310M

91

0

20

40

60

80

100

120

140

Avec un duo de GPU gérés par Optimus, votre autonomie variera dans la fourchette ici mesurée, selon les logiciels et donc, le GPU que vous utiliserez.

Consommation en Watts 44

Furmark

33 36

Youtube 1080P

30

Media Player Classic (MKV, 1080P)

33 29

nVidia indique que l’ensemble des puces graphiques de type G2xxM et G3xxM peuvent prétendre à utiliser Optimus. Côté processeurs, trois plateformes Intel ont été retenues, les CULV (Core 2 Duo ULV), les Core i3/i5 et enfin, la plateforme Atom de nouvelle génération (N450, D410/D510) bénéficiant d’ION 2. Pour l’instant, seules quatre machines Asus sont disponibles, trois d’entre elles utilisent un Core i3/i5 et la dernière utilise l’actuelle plateforme CULV (en Core 2, donc). Gageons que d’autres marques vont se lancer dans l’aventure. Si vous avez déjà une plateforme disposant d’un des couples Intel et nVidia, impossible de bénéficier d’Optimus, alors que c’est une solution entièrement software ! Mais à l’instar du SLI, le fabricant du portable doit posséder une licence et ne comptez sur personne pour la payer sur un produit déjà vendu. Dommage…

12,5

veille

11,6 0

5

10

15

nVidia G310M

Configuration de test 20

25

30

Intel HD Graphics

35

40

Le switch d’une puce graphique à l’autre montre bien un écart de consommation.

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d’un « muxer », un logiciel tiers permettant la bascule d’un pilote à l’autre. Les inconvénients majeurs de cette méthode sont nombreux : clignotement d’écran lors du basculement, augmentation des coûts pour le fabricant de portables qui doit payer une licence ou développer sa propre technologie. La technologie Optimus, introduite par nVidia, rend enfin possible de switcher de manière propre, ou invisible, entre deux GPU ou un GPU et un chipset. La partie pilote intègre une table de switch qu’il est possible de compléter manuellement. Le fondeur de GPU propose aussi de le faire de manière totalement transparente pour l’utilisateur : le pilote reçoit des mises à jour régulières, une fois qu’elles ont été testées en interne chez le fondeur. Le procédé consiste à copier le contenu du framebuffer du GPU, soit les données que celui-ci a calculées et qui résident dans la mémoire graphique, dans le framebuffer de l’IGP Intel restant constamment allumé pour afficher les images. L’IGP n’aura comme rôle que de prendre en charge les sorties vidéo. Si nous intervenons manuellement, dans le pilote graphique, pour lui donner la main pour faire les calculs géométriques, dans un cas précis alors, il reprend l’intégralité de la tâche et désactive le GPU.

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50

Nous avons testé cette nouvelle technologie Optimus sur le premier portable à la proposer, l’Asus U30JC, un 13,3’’ en aluminium brossé du plus bel effet.

Seven permet une cohabitation entre les deux GPU, une chose interdite sous Vista.

Il embarque un couple à base de Core i5 430 et de GeForce 310M 512 Mo. Le restant de la configuration contient 4 Go de DDR3 1066, 320 Go de disque dur à 5 400 tours minute, le tout sous Windows 7 professionnel. L’écran à LED dispose d’une définition de 1 366 x 768, parfaite pour la diagonale de l’écran, il est lumineux et offre un très bon contraste. L’angle vertical est assez moyen, alors que l’angle horizontal est plus que convenable. Nous ne résistons pas à l’envie de faire une énième critique quant à l’écran brillant sur une machine mobile : c’est tout sauf idéal. L’ergonomie est plutôt bonne et le clavier chicklet, un clavier à touches séparées, est de la partie pour notre plus grand bonheur.

Optimus Prime ? Pendant les tests de notre machine de référence, il nous a été possible de basculer d’une carte graphique à l’autre facilement et sans clignotement de l’écran. Nos mesures nous ont bien montré un écart : soit de performances, soit de consommation si le GPU était utilisé, même si nous avions affaire à une modeste GeForce 310M, un modèle d’entrée de gamme. L’écart de performances entre le graphique intégré Intel et cette puce nVidia ne permettra pas pour autant de jouer à des jeux trop gourmands. Optimus n’en fonctionne pas moins parfaitement et sera encore plus utile avec un GPU plus puissant. Les profils d’assistance du GPU, que ce soit en faveur de jeux ou d’applications, sont déjà très nombreux. On aimerait que nVidia ajoute aussi des profils dédiés à l’utilisation exclusive du chipset Intel, telle l’utilisation d’Office ne nécessitant aucune assistance du GPU. Petite mesquinerie que cela soit à l’utilisateur de les entrer manuellement, surtout que le grand public ne le fera probablement jamais ! Enfin, nous souhaiterions vivement un bon geste de la part de nVidia pour toutes les machines mobiles disposant déjà de l’un des couples Intel/ nVidia, mais sans trop rêver !



Test

Wisair Wireless USB Audio/Video Adapter Set : coupez le câble HDMI Transmetteur HDMI

Trois à quatre fois moins chers que les modèles à la norme WHDI, les transmetteurs audio/ vidéo HDMI sans fil basés sur la technologie Wireless USB, sont-ils aussi efficaces ? Réponse par le test d’un des premiers produits de chez Wisair.

P

as moins de cinq normes sans fil vont s’opposer pour transmettre un signal vidéo HD sans fil à travers l’interface HDMI. Les produits au standard WHDI (Wireless High Definition Interface) testés le mois dernier, bien que limités à une résolution d’affichage de 1080p@30 Hz ou de 1080i@60 Hz, remplissaient parfaitement leur office. Mais à un prix très élevé puisque placés entre 400 et 600 euros selon les boutiques. La technologie concurrente basée sur le Wireless USB a l’avantage d’être plus abordable, reste à voir si elle est aussi convaincante.

Une résolution limitée

Un smartphone tactile, c’est avant tout un réceptacle à marques de doigts. Porteur de lunettes, désormais, tout geek peut compatir avec vous et emmener son petit chiffon rince-écran dans sa poche.

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Le Wireless USB Audio/Video Adapter Set de Wisair se compose de deux éléments, un émetteur sous la forme d’une clé USB 2.0 à brancher sur le PC, et un petit récepteur possédant deux sorties HDMI et VGA à connecter à l’afficheur (TVHD, vidéoprojecteur, écran LCD, etc.) et au secteur. La mise en service de l’ensemble est un jeu d’enfant, une fois les pilotes et l’utilitaire installés, la liaison sans fil est établie automatiquement. Basée sur les ondes radio, celle-ci fonctionne dans une bande de fréquences comprise entre 3,1 et 4,8 GHz et offre une bande passante maximum de 480 Mbps. Le transfert de données sans fil est sécurisé par un cryptage AES à 128 bits. L’outil fourni permet de visualiser la puissance de la connexion sans fil, de changer le nom du récepteur et de modifier le canal de transmission en cas d’interférences avec d’autres

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réseaux sans fil. Le transmetteur n’est pas détecté comme une carte graphique, mais il est assimilé comme tel et se configure dans les propriétés d’affichage de Windows, comme vous le feriez avec un second écran branché à une carte graphique. Il est possible d’utiliser les modes d’affichage : clone et étendu, ou de passer l’afficheur relié au récepteur en écran principal. Il est également permis d’exploiter les deux sorties HDMI et VGA simultanément et de dupliquer ainsi l’affichage sur deux écrans. La résolution maximum sélectionnable est de 1 440 x 900, une résolution HD relativement confortable mais insuffisante pour les possesseurs d’afficheurs Full HD sur lesquels l’image ne sera pas aussi nette. De plus, le transmetteur n’autorisait pas notre TVHD Full HD à utiliser son mode de pixel 1:1 (uniquement 16:9 ou 4:3), ce qui aurait permis

d’avoir une image parfaitement nette, en ajoutant des bandes noires tout autour. La résolution de 1 400 x 900 n’ayant pas un ratio 16/9e, l’image est également étendue sur la surface de l’écran, les photos et vidéos sont donc déformées sur la largeur. Pour corriger ce ratio, vous êtes obligé d’exploiter une résolution 4:3, ou de passer à une résolution 16/9e de 1 280 x 720. Nous avons, par ailleurs, expérimenté quelques soucis de configuration du multiécran, probablement imputables aux pilotes encore jeunes. Impossible, en effet, de dépasser le 800 x 600 en mode clone sur un netbook, alors que son écran montait plus haut en résolution, impossible également de dépasser le 720 x 480 en branchant le récepteur sur notre ampli HDMI. Comme son nom l’indique, le Wireless USB Audio/Video Adapter Set est aussi capable de diffuser le son, soit

Très simple d’usage, une fois les pilotes et l’utilitaire du transmetteur installés, la liaison sans fil s’établit automatiquement.


Wisair Wireless USB • • • • • • • •

Nom : Wireless USB Audio/ Video Adapter Set Constructeur : Wisair Type : transmetteur audio/vidéo sans fil HDMI Puce : WSR601 Sorties vidéo : HDMI, VGA Sortie audio : miniJack 3,5 mm Prix : 150 euros Site Web : www.wisair.com Prix Qualité d’image en bureautique Portée sans fil d’environ 7 m Simplicité d’usage Transmission audio limitée à la stéréo Résolution maximum de 1 440 x 900 Défauts d’encodage sur les vidéos, trop grande pixelisation dans les jeux Drivers perfectibles pour la gestion des résolutions bureautiques Problèmes d’affichage avec certains jeux incompatible avec les Blu Ray protégés

directement à travers l’interface HDMI, soit en reliant la sortie audio miniJack 3,5 mm du récepteur à votre afficheur, lors d’une connexion en VGA. La transmission se limite à la stéréo en 48 kHz/16 bits, exit donc le bitstream de formats audio comme le Dolby Digital ou le DTS. Notez qu’il est possible d’utiliser jusqu’à trois transmetteurs avec un seul récepteur. La liaison ne peut se faire que par paire à chaque fois, mais cela permet d’équiper plusieurs PC en ne rachetant que des émetteurs certifiés Wireless USB.

Un encodage vidéo en temps réel La bande passante de 480 Mbps de la liaison Wireless USB étant trop faible pour envoyer le signal vidéo brut dans de hautes résolutions (il faut 1,3 Gbps pour du 720p@60 Hz en 8 bits), l’appareil effectue une compression en temps réel de l’image afin de réduire le débit nécessaire. Cet encodage n’est pas lossless et dégrade la qualité d’image de manière dynamique. En bureautique, cela ne se remarque pas, l’encodage reste très propre, que

La configuration de l’affichage du transmetteur s’effectue de la même manière qu’avec un second écran connecté à une carte graphique. Les modes : clone et étendu sont disponibles. La résolution de l’appareil est limitée à 1 440 x 900.

ce soit en termes de piqué ou de couleurs, il est impossible de remarquer une différence entre une photo (ou une page Web) encodée et l’originale. En revanche, le résultat n’est pas aussi efficace en vidéo. Nous avons pu constater des changements réguliers de la qualité d’image, avec apparition d’une pixelisation et d’anomalies similaires à un mauvais désentrelacement pouvant se repérer sur le toit des maisons, les yeux et lunettes des personnages, ou sur les textes et sous-titres superposés ou incrustés à la vidéo. Il n’y a rien de rédhibitoire, mais si cela convient pour regarder une vidéo sur sa TV en travaillant sur son portable de son canapé, on ne pourra pas se satisfaire de cette qualité d’image pour équiper un PC de salon. Il nous a d’autre part été impossible de lire un Blu Ray protégé contre la copie alors que nos DVD protégés n’ont pas posé de problème. Nos tests avec les jeux nous ont déçu puisque l’image souffrait de ces défauts de pixelisation en permanence, avec en plus une détérioration des dégradés de couleurs. De plus, certains titres n’ont pas fonctionné : Crysis refusait de se lancer, l’image restait noire sous Bad Compagny 2, et plusieurs autres titres ne marchaient qu’avec certaines résolutions d’affichage. D’autre part, bien qu’elle ne soit pas pénalisante en bureautique ou en vidéo, la latence d’affichage induite par l’encodage est gênante pour les jeux qui demandent une grande réactivité, comme les FPS. Le

retard de quelques dizaines de millisecondes aura un effet équivalent à celui du ping d’une connexion Internet. Cela reste donc tout à fait exploitable mais ne conviendra pas aux joueurs les plus exigeants.

Quelle puissance CPU ? L’encodage en temps réel n’étant pas effectué exclusivement par le transmetteur, il réclame de la puissance processeur. Elle n’est pas énorme pour un affichage bureautique puisqu’un Atom 270 suffit, mais elle est plus exigeante pour la vidéo. Notre Atom 270 convenait toujours pour des films en standard définition mais les sources HD saccadaient en

Pour diffuser le son (limité à la stéréo), il faut sélectionner la sortie audio dans les propriétés de Windows.

Hardware Magazine

I 125


Test

permanence. Un U7300 (Core 2 à 1,3 GHz) a aussi montré ses limites. Une bande-annonce de film MOV en 1080p passe (30-40 % d’occupation CPU par défaut, 70-75 % en utilisant le Wireless USB), un 720p peut se lire sans ralentissement également, tout va dépendre des débits du film. Un BluRay est, en revanche, trop gourmand pour un U7300. Wisair recommande d’ailleurs un Core 2 Duo d’au moins 1,8 GHz pour des films en 720p ou plus. Quant au jeu, attendez-vous à une baisse de framerate avec des CPU qui n’auraient pas assez de puissance pour les calculs simultanés du jeu et

Les raccourcis clavier multiécran de Seven (touches Windows + P) sont très pratiques pour changer le mode d’affichage rapidement.

de l’encodage. Pour pallier ce manque éventuel de puissance, une option de transmission optimisée est disponible dans l’utilitaire de configuration de l’appareil. Elle est efficace puisque les films les plus gourmands se lisent alors sans problème avec un petit CPU, mais l’image est fortement dégradée avec une pixelisation permanente et des dégradés de couleurs bien dénaturés. Avec ce mode, l’affichage bureautique est lui aussi pénalisé, dès que les fenêtres sont en déplacement. Les textes ne sont alors plus lisibles, ce qui peut être gênant suivant l’usage, notamment pour accéder aux menus contextuels du logiciel de lecture vidéo ou si vous voulez visionner un film en mode fenêtré et surfer sur le Net à côté. Ce mode ne change rien, en revanche, avec les jeux. Quant à la portée de la transmission sans fil, elle est donnée pour un peu

Si l’encodage de l’image en temps réel reste propre pour afficher le bureau de Windows, celui des vidéos est entaché par des défauts de pixelisation aléatoires. Un mode de transmission optimisé pour la vidéo permet de limiter les ressources processeur nécessaires à l’encodage, mais il dégrade encore plus l’image ainsi que celle du bureau de Windows lorsqu’un film est en cours de lecture.

126

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plus de 9 m sans obstacles, ce que nous avons pu vérifier en pratique pour l’affichage du bureau, mais la transmission de vidéos commençait à saccader à partir de 6-7 m. Aucune interférence n’a été constatée avec notre réseau Wi-Fi sans fil en 802.11n à 2,4 GHz, ni aucune désynchronisation audio/vidéo lors de la lecture de films.

Pratique mais assez limité Si ce transmetteur audio/vidéo HDMI se montre très pratique pour exploiter une TVHD ou un vidéoprojecteur en se passant de câble, il convient surtout à des activités bureautiques ou de la lecture occasionnelle de films. Beaucoup trouveront que sa résolution de sortie est insuffisante pour leur afficheur Full HD, d’autres que la qualité d’image obtenue en vidéo n’est pas assez bonne pour équiper un HTPC, sans parler des jeux dont la compatibilité n’est pas assurée et avec un rendu assez médiocre. Les produits WHDI que nous avons testés le mois dernier offrent bien plus de possibilités mais ce transmetteur Wireless USB accessible à partir de 150 euros peut être une bonne alternative, à condition d’accepter ses carences. Ce produit Wisair risque de ne pas être vendu sous cette marque en France. Mais quel que soit le constructeur, ces transmetteurs Wireless USB se ressembleront fortement s’ils sont basés sur la même puce Wisair WSR601. Des produits de ce type exploitant d’autres puces (Pulse Link, Sigma Designs, Tzero, Alereon, WiQuest), mais toujours certifiés Wireless USB par l’alliance Wimedia qui est en charge des spécifications de la norme, verront le jour. Ils pourront offrir une résolution de sortie plus élevée, une transmission non compressée du signal sans fil, ou un encodage en temps réel différent et éventuellement plus efficace.


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Test Le 890GX n’a pas un support natif de l’USB 3.0. Qu’à cela ne tienne, Gigabyte utilise un contrôleur Nec.

AMD 890GX : SATA 6 et puis c’est tout ! Carte Mère

Après plus de deux ans de règne, la série de chipsets AMD 700 s’apprête à céder la place aux 800, notamment le 890GX et son contrôleur graphique intégré, premier sorti. Support du Phenom II X6, contrôleur SATA 6 Gb/s, un bon cru ?

L

es chipsets AMD 700, la gamme actuelle, se font vieux. Le fer de lance (790FX) est sorti en novembre 2007, il y a deux ans et demi ! Durant ce laps de temps, la gamme a quand même évolué : la sortie des southbridges SB700 et SB750 a nettement modernisé la connectique et AMD a sorti des northbridges avec IGP 780G et 790GX puis, plus récemment, le 785G. Autant le SB600 était une honte fin 2007, autant le northbridge 790FX était au top en son temps. Cette puce, sortie à l’occasion de la mise sur le marché du processeur Phenom, était déjà compatible PCI-Express 2.0 avec pas moins de 38 lignes et HyperTransport 3.0. AMD s’apprête enfin à remettre le couvert avec sa nouvelle gamme de chipsets 800. En attendant les autres déclinaisons, prévues pour le mois prochain, nous avons eu l’occasion

de tester une des premières cartes mères équipées d’un 890GX, la Gigabyte 890GPA-UD3H.

A l’ouest, rien de nouveau Le chipset de notre carte Gigabyte est composé de deux puces, le northbridge 890GX et le southbridge SB850. Venant remplacer le 790GX, le 890GX est logiquement équipé d’un contrôleur graphique, il s’agit ici d’une Radeon HD4290 compatible DirectX 10.1. Si vous rêviez d’une révolution, il faudra repasser. La HD4290 n’est qu’une version accélérée de 200 MHz par rapport à la HD4200 du 785G, cette dernière étant une variante à peine améliorée des 3200 et 3300 des 780G et 790GX (DX10 > DX10.1 et UVD > UVD2). Autrement dit, c’est un excellent contrôleur vidéo pour un usage home cinéma auquel il ne manque que le support du

AMD 785G + SB750

AMD 790GX + SB750

Support CPU

AMD AM2+/AM3

AMD AM2+/AM3

AMD 890GX + SB850 AMD AM3

GPU intégré

Radeon HD4200

Radeon HD3300

Radeon HD4290

Fréquence GPU

500 MHz

700 MHz

700 MHz

Accélération vidéo

UVD2

UVD

UVD2

Support LPCM

Stéréo uniquement

Stéréo uniquement

Stéréo uniquement

SATA

6 x SATA 3 Gbps

6 x SATA 3 Gbps

6 x SATA 6 Gbps

Réseau

N/A (puce externe)

N/A (puce externe)

Gigabit intégré

USB

12 x USB 2.0

12 x USB 2.0

14 x USB 2.0

128

I Hardware Magazine

son LPCM multicanal mais en 3D, il ne faut pas espérer de grosses surprises ; vous pourrez profiter de quelques titres peu gourmands comme Guitar Hero en réglages moyens, mais hors de question de jouer à de gros jeux 3D comme Battlefield Bad Company 2. Notons que le GPU s’overclocke assez facilement vers 900 MHz, c’est toujours ça. Si vous vous y aventurez, assurez-vous qu’un ventilateur souffle sur le radiateur du chipset, car ce dernier devient carrément brûlant en jouant. Si vous achetez une modeste Radeon HD5450, vous pourrez la booster grâce à la HD4290 intégrée, AMD annonce des gains de l’ordre de 25 % dans de nombreux jeux. Vu les prestations de ce genre de cartes graphiques, c’est généralement ce qui fait la différence entre un jeu injouable et un jeu fluide. Le mode AMD Dual Gaphics fonctionne également avec des cartes plus puissantes, mais le simple fait de passer à une HD5670 (le minimum que nous préconisons pour jouer) réduit le gain à moins de 10 %. A part ces très légères améliorations côté IGP, le 890GX ne change pas beaucoup. Il est le premier à supporter officiellement le Phenom II X6, mais nous savons déjà que les cartes en 700 les plus récentes en seront capables également. Mais alors, qu’est-ce qui change d’autre ? Eh bien rien, vraiment ! Il pilote 22 lignes PCI-


Express 2.0, 16 pour une ou deux cartes graphiques et 6 pour des ports de cartes d’extension, comme les 790X et 790GX. Le seul progrès se situe au niveau du lien avec le southbridge qui passe de 1 Go/s à 2 Go/s, égalant alors le lien DMI d’Intel.

Le SB850 passe au SATA 6 Gbps En parlant de southbridge, c’est un peu plus intéressant. Assez peu de nouveautés finalement, mais nous pouvons tout de même saluer l’arrivée du premier contrôleur SATA 6 Gb/s dans un chipset. C’est encore un peu tôt pour avoir une réelle utilité, mais notre bench, le mois dernier, du SSD Crucial C300 a clairement montré les limites du SATA 3 Gb/s. Pour rappel, ce SSD, le premier en SATA 6 Gb/s, était limité à 268 Mo/s en lecture sur une carte mère Intel avec ICH10 et a atteint 359 Mo/s sur un contrôleur SATA 6 Gb/s Marvell. Le SB850 se distingue également de son prédécesseur par l’ajout de deux ports USB 2.0, il n’y en a jamais trop, et la gestion de deux lignes PCIExpress 2.0. Il intègre aussi un contrôleur réseau Gigabit, enfin. Hélas, pas d’USB 3.0 en natif. Gigabyte, qui a bien

plus / moins contrôleur SATA 6 Gb/s pas d’USB 3.0 pas d’évolution du contrôleur graphique

compris l’intérêt de cette connectique, propose tout de même le contrôleur Nec qui fournit deux prises USB 3.0 sur sa carte mère. Et si le 890GX ne gère pas l’USB 3.0 en natif, il est tout de même mieux adapté à l’utilisation de contrôleurs externes que ne le sont les chipsets Intel. Sur ces derniers, à l’exception des lignes dédiées aux cartes graphiques, les ports PCI-Express sont en 1.1 avec une bande passante de 250 Mo/s pour une ligne. Chez AMD, 100 % des lignes sont en PCI-Express 2.0, le lien entre la puce Nec et le chipset est donc de 500 Mo/s, mieux adapté aux 600 Mo/s théoriques de la norme USB 3.0. Le 890GX d’AMD n’est pas mauvais, mais nous a plutôt déçu. Il n’offre pas grand-chose de vraiment nouveau, notamment l’IGP qui stagne depuis trop longtemps. La seule vraie évolution concerne l’intégration d’un contrôleur SATA 6 Gb/s, mais si nous n’avons pas encore pu vraiment tester la bande passante maximum, nos autres tests ont démontré qu’il n’était pas excellent en nombre d’entrées/ sorties par seconde, moins qu’un contrôleur SATA-2 Intel. C’est pourtant ce qui compte le plus pour un disque système. Nous compléterons nos tests de ce contrôleur le mois prochain ; à l’occasion du test des Phenom II X6 (hexacores), nous disposerons des cartes mères équipées de tous les chipsets de la nouvelle gamme 800, à savoir les 860G, 870 et 890FX.

IO M t (M / ) IO Meter (Mo/s) 35

P55

162

34

790GX

165

34

890GX

0

227

220

165

50

100

Lecture aléatoire (4 Ko)

221

150

Ecriture (2 Mo)

200

250

Lecture (2 Mo)

Les débits SATA 6 Gb/s sont reportés au mois prochain, le temps que nous récupérions une paire de SSD Crucial C300, mais nous avons tout de même analysé les performances du contrôleur avec IO Meter. Déception, les résultats sont identiques au 790GX, en deça d’Intel.

Jeux en 1 280 x 1 024 medium (FPS) 890GX 900 MHz 890GX 900 MHz (PII X4 965)

21

790GX (PII X4 965)

17

890GX (PII X4 965)

17

HD Graphics 900 MHz (i5 661) MHz (i5 661)

28 28

15

20

13

785G (PII X4 965) HD Graphics (i3 530)

20

11 0

5

10

16 15

Dirt 2

33

20

25

30

35

MW2

La 3D des IGP n’est pas fameuse, en atteste ces benchs sur deux gros jeux. Quelque soit la solution adoptée, vous ne pourrez pas jouer fluide en 1 280 x 1 024. Le 890GX n’améliore pas du tout les perfs du 790GX.

Débits USB (Mo/s) Débits USB (Mo/s) 153 155

Gigabyte 890 USB 3.0 31 34

Intel P55 USB 2.0

29 30

Gigabyte 890 USB 2.0 0

20

40

E it Ecriture

60

80

L t Lecture

100

120

140

160

180

Le 890GX n’embarque pas de contrôleur USB 3.0, ce qui n’empêche pas de comparer les performances USB 2.0 Toujours en dessous d’un chipset Intel, dommage. Les résultats obetnus en USB 3 correspondent au contrôleur NEC soudé sur la carte mère Gigabyte, et testé avec un SSD Corsair X128.

Hardware Magazine

I 129


Test

La Radeon HD 5830 de Sapphire, comme tous les autres modèles, repose sur un long PCB.

AMD Radeon HD 5830 : le faux pas Carte Graphique

Après avoir enchaîné de nombreux succès, AMD trébuche sur cette dixième Radeon DirectX 11 qui était pourtant très attendue…

D

epuis les Radeon HD 3800, AMD s’est efforcé de proposer des cartes graphiques très intéressantes dans le segment « haut de gamme pas trop cher ». Un segment généralement apprécié des connaisseurs puisqu’il permet de s’équiper en matériel performant sans se ruiner. Avec les Radeon HD 5850 et 5870, n’ayant pas de concurrence et la disponibilité étant limitée, AMD a fort logiquement visé le segment haut de gamme plus tra-

Consommation à la prise (watts) HD 5870

134

HD 5850

134

HD 5830

137

418 345 367

130

HD 5770

311 176

HD 4890 GTX 285 GTX 285

148

GTX 275

149

GTX 260+

151

393 443 468 402

167

GTS 250 GTS 250 0

50

100

150

Repos

200

375 250

300

350

400

450

500

Charge

Pour pouvoir monter la fréquence à 800 MHz et probablement réutiliser un maximum de GPU, AMD a augmenté la tension par rapport à la Radeon HD 5850, ce qui se traduit par une consommation plus élevée, malgré le nombre réduit d’unités actives.

130

I Hardware Magazine

ditionnel, laissant cependant supposer qu’une version déclassée des Radeon HD 5800 verrait le jour plus tard. Il s’agit de la Radeon HD 5830 qui, après plusieurs reports, nous arrive enfin.

Cypress castré Avec les semaines de production qui passent, les « déchets » de Cypress, le moteur des Radeon HD 5800, se sont accumulés. Ceux-ci sont constitués de GPU non fonctionnels mais également d’exemplaires qui ne le sont que partiellement et n’ont donc pas pu être validés en tant que Radeon HD 5850 ou 5870. Comme c’est souvent le cas avec les GPU haut de gamme, ces déchets sont recyclés dans une version déclassée des cartes, avec des fréquences plus faibles et/ou un certain nombre d’unités désactivées. Si ces versions n’arrivent sur le marché qu’après un certain temps, c’est parce qu’il faut du recul pour mettre en place des spécifications qui permettent de réutiliser un maximum de ces GPU, tout en proposant un produit intéressant. En général, l’intérêt provient du rapport performances/ prix plus élevé mais peut également venir des capacités d’overclocking ou de réactivation des unités désactivées, un dernier point qui n’est cependant plus d’actualité.

AMD avait déjà légèrement castré son GPU Cypress avec la Radeon HD 5850 qui perdait deux de ses vingt partitions d’unités de calcul et de texturing. Alors qu’une Radeon HD 5870 dispose de 320 unités vectorielles, la Radeon HD 5850 doit ainsi se contenter de 288 unités (ce qui est équivalent à 1 600 et 1 440 « cores » dans des termes plus marketing). Pour la Radeon HD 5830, Cypress LE, c’est le nom de cette variante, perd six de ses partitions, faisant ainsi passer son nombre d’unités de calcul à 224 (« 1 120 cores »). Par contre, sa fréquence se situe entre celle des Radeon HD 5870 et des 5850, permettant de compenser, en partie, par rapport à cette dernière son nombre d’unités plus faible. La mémoire est, par contre, identique à celle de la Radeon HD 5850 : 1 Go de GDDR5 cadencée à 1 GHz (soit 2 GHz pour les données). Avec 100 % de la bande passante de la Radeon HD 5850 et 86 % de sa puissance de calcul et de texturing, tout semble réuni pour qu’AMD nous propose un excellent dixième membre dans sa famille DirectX 11.

Des ROP qui gâchent la fête Malheureusement, il y a un poil dans la soupe. Ainsi, AMD n’a pas seulement désactivé des partitions d’unités de


Quand le fabricant se targue d’avoir simplement bouché un trou dans sa gamme entre la Radeon HD 5770 à 130 euros et la Radeon HD 5850 à 260 euros, il oublie de préciser que les performances se situent plutôt du côté de la 5770, alors que le prix est bien du côté de la 5850 ! Annoncée à 229 euros, la Radeon HD 5830 se négocie à l’heure où nous écrivons ces lignes entre 220 et 300 euros ! Nous vous conseillerons donc d’investir un petit peu plus pour une Radeon HD 5850 ou de faire de grosses économies en vous contentant d’une Radeon HD 5770. Certains préféreront une Radeon HD 4890, plus performante et moins chère également, mais il serait dommage de se priver du support de DirectX 11.

La Radeon HD 5830 repose sur une variante du GPU Cypress qui reçoit le suffixe LE.

calcul, mais également la moitié des ROP, ces unités chargées de l’écriture des pixels en mémoire. Cypress LE ne dispose donc que de 16 ROP fonctionnels sur 32, ce qui divise le fillrate du GPU par deux et ce n’est pas tout… Les ROP sont intimement liés au sous-système mémoire, d’ailleurs jusqu’alors, aucun GPU n’avait été séparé d’une partie de ses ROP, sans que son bus mémoire ne soit réduit. L’architecture Radeon HD 5000 semble plus flexible sur ce point et AMD a conservé la totalité du bus mémoire de 256 bits. Mais est-ce une bonne chose ? Le problème est que cette Radeon HD 5830 a laissé transparaître une limitation importante au niveau de l’utilisation de la bande passante mémoire qui est à sa disposition. Ainsi dans de très nombreux cas, elle se comporte comme une carte équipée d’un bus mémoire de 128 bits et donc d’une bande passante mémoire réduite de moitié. Nous pouvons donc supposer qu’en découplant ROP et contrôleurs mémoire pour plus de flexibilité, AMD a prévu une bande passante entre ceux-ci limitée. Plus spécifiquement, imaginez huit groupes de quatre ROP qui disposeraient chacun d’un bus mémoire de 32 bits vers l’ensemble des contrôleurs mémoire. Si la moitié de ces groupes sont désactivés, les contrôleurs mémoire qui totalisent 256 bits ne pourront plus être alimentés que par 128 bits et seront donc sous-utilisés. Cependant, pour être complet, nous devons préciser que d’autres unités peuvent utiliser les contrôleurs

mémoire, par exemple le moteur d’affichage ou de transfert PCI-Express.

Un prix décalé

En pratique, l’effet sur les performances de ce couple ROP/bus mémoire inadapté est désastreux et ne justifie pas le prix demandé pour cette carte graphique. Elle repose sur un PCB proche voire identique à celui des Radeon HD 5850 et 5870, ce qui a un coût non négligeable. Qui plus est, AMD semble vouloir profiter de l’aura positive de celles-ci pour commercialiLa Radeon HD 5830 Twin Frozr II de MSI utilise le même PCB et le même ser la Radeon HD 5830 à système de refroidissement que les Radeon HD 5850 et 5870 de la même gamme. C’est malheureusement démesuré au vu de la prestation. un prix relativement élevé. HD 5870

HD 5850

HD 5830

HD 5770

HD 4890

Puce

Cypress

Cypress

Cypress LE

Juniper

RV790

Technologie

40 nm

40 nm

40 nm

40 nm

55 nm

Fréquence GPU (MHz)

850

725

800

850

850

Fréquence du shader core (MHz)

850

725

800

850

850

Processeurs

320 x 5

288 x 5

224 x 5

160 x 5

160 x 5

Puissance de calcul (Gflops)

2 720

2 088

1 792

1 360

1 360

Unités de texturing

80

72

56

40

40

ROP

32

32

16

16

16

Mémoire (Mo)

1 024

1 024

1 024

1 024

1 024

Bus mémoire (bits)

256

256

256

128

256

Fréquence DDR (MHz)

2 400

2 000

2 000

2 400

1 950

BP mémoire (Go/s)

143,1

119,2

119,2

71,5

116,2

Direct3D

11

11

11

11

10.1

Prix

350 €

260 €

230 €

130 €

160 €

Hardware Magazine

I 131


Test

Performances

Nous avons mesuré les performances de cette Radeon HD 5830 dans quatre jeux avec des Catalyst 10.3 bêta fournis par AMD pour l’occasion. Nous avons opté pour des options graphiques élevées, mais pas extrêmes compte tenu du segment visé par la nouvelle venue.

H.A.W.X.

Crysis Warhead HD 5870

50

41

HD 5850

43

35

HD 5830

HD 4890

35

GTX 285 GTX 285

40

GTX 260+ GTS 250 GTS 250 0

10

20

1920x1200

40

50

10

20

30

40

1920x1200

1920 AA4x

DiRT 2

HD 5850

73

HD 5830

GTX 275

64 56

0

20

40

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Test

Dell U2711 : le roi des LCD? Moniteur

Le Dell U2711 est le premier moniteur 27 pouces à atteindre une résolution de 2 560 par 1 440. Il propose aussi des caractéristiques dédiées aux professionnels, à un bien meilleur prix que de coutume. Est-ce vraiment la bombe annoncée ?

S

i 30’’, c’est un peu gros sur un bureau, 24’’ et 1 200 lignes horizontales, cela peut paraître un peu juste parfois. La dalle 27’’ IPS 6 ms Samsung apparaît alors comme un intermédiaire parfait avec ses 1 440 lignes, même si elle est au format 16/9. Fort mal exploitée dans l’iMac, cette dalle revient chez Dell avec de tout autres ambitions. Sa première particularité est donc d’avoir une résolution native de 2 560 par 1 440, alors que les autres 27 pouces du marché se contentent du Full HD, voire du 1 920 par 1 200. Le moniteur affiche donc seulement 160 lignes horizontales de moins qu’un 30 pouces et propose une surface d’affichage très confortable. Mais ce n’est pas la seule caractéristique intéressante de cet écran. Il dispose, en effet, d’un espace de couleurs Wide Gamut et d’une dalle 10 bits. Il est donc capable d’afficher 1 024 niveaux de gris au lieu des 256 standards, et plus d’un milliard de nuances de couleurs contre 16 millions habituellement, ce qui permet, entre autres, de limiter les effets de banding et de mieux observer les détails dans les zones sombres d’une source photo ou vidéo par exemple. L’écran

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est ensuite compatible avec les standards de couleurs xvYCC, Adobe RGB et le sRGB. D’ailleurs, pour ces deux derniers, Dell a eu la bonne idée d’intégrer au U2711 des profils d’affichage optimisés en usine, même si cela ne remplace pas un bon calibrage.

Précisions sur le Wide Gamut et le Deep Color Bien qu’il soit utile de les associer dans un écran, il faut bien distinguer le Wide Gamut et la profondeur de couleur (nommée aussi Deep Color sur l’interface HDMI). Le Gamut indique le nombre de couleurs affichables par l’écran, tandis que la profondeur détermine la quantité de données qui est allouée à chaque couleur dans un pixel. S’il n’y a pas de limitation matérielle ou logicielle pour profiter d’un écran Wide Gamut, il en est autrement pour le Deep Color. Une carte graphique, un OS, des applications et des sources compatibles sont indispensables. C’est le cas, cela dit, de Linux, des Windows depuis XP, des dernières générations de cartes graphiques grand public, ainsi que de nombreuses applications et notamment Photoshop. Mais pour les sources, cela ne concerne que la photo et la vidéo professionnelles, car nos jeux, DVD/Blu-Ray et diffusions TV sont toujours en 8 bits.

L’équipement et l’OSD L’U2711 est particulièrement bien équipé. Il ne lui manque que le pivot pour le mode Paysage et dispose de trous de montage pour un kit VESA. Un lecteur de cartes mémoire compatible avec tous les formats, en dehors des cartes CompactFlash, est présent, on trouve aussi un hub USB de quatre ports et de multiples entrées vidéo (deux DVI Dual Link HDCP, une HDMI 1.3, une DisplayPort 1.1, une VGA, une Component et une Composite). Précisons que vous ne pourrez atteindre la résolution native de l’écran qu’en DVI Dual Link ou en DisplayPort, le HDMI est limité au 1080p. Une sortie 5.1 analogique permet, quant à elle, de relier un kit d’enceintes ou un casque. Une dernière entrée propriétaire est destinée à recevoir la SoundBar optionnelle se fixant sous l’écran. L’OSD est complet et dispose de toutes les options nécessaires. Les modes de pixel 1:1/Aspect/Etendu permettent d’ajuster l’affichage avec des résolutions non natives, si vous reliez une console de jeu par exemple. La mise à l’échelle du moniteur est d’ailleurs de bonne qualité. L’usage de multiples sources est facilité par le split de l’écran en deux, à partir de l’entrée DVI/VGA/DisplayPort d’un côté, puis du HDMI/Composite/Component de l’autre. Dommage qu’il ne soit pas possible d’afficher la seconde


Wide Gamut, 10 bits Color, multiples entrées vidéo, lecteur de cartes mémoire, hub USB, le U2711 est très bien équipé.

source dans une petite fenêtre déplaçable dans les coins du moniteur. Dommage également que le ratio d’image du bureau de Windows soit écrasé en largeur lorsqu’on utilise des résolutions 16/9e avec ce PiP. Selon la résolution et l’entrée exploitées, nous avons, par ailleurs, constaté que le ratio d’image n’était pas toujours conservé avec le mode 1:1. Le 720p et le 1080p ont toutefois bien fonctionné sur la connectique HDMI. L’OSD n’intègre ensuite pas moins de sept profils colorimétriques préenregistrés pour le jeu, la vidéo ou le texte. Deux d’entre eux sont dédiés aux standards de couleurs sRGB et Adobe RGB. Dell les a calibrés pour un dE moyen inférieur à 5. Un mode de réglage personnalisé est aussi présent. Parmi les autres options intéressantes de l’OSD, on peut citer les filtres de netteté et de réduction de bruit accessibles suivant la connectique, le contraste dynamique, ainsi que la possibilité de personnaliser trois des cinq boutons tactiles pour y attribuer un raccourci vers la luminosité/contraste, la sélection des entrées vidéo ou des profils.

Calibrage et performances Après vérification à la sonde, et en utilisant le pilote Windows du moniteur, les profils sRGB et Adobe RGB ont obtenu un dE moyen de respectivement 2.3 et 4.4. Avec le pilote Dell, le profil Adobe RGB tombe à 3 mais le sRGB monte à 5.2. Les spécifications du constructeur sont donc à peu de chose près respectées, mais un dE de 3 ou supérieur ne donne pas des couleurs suffisamment justes pour les professionnels et utilisateurs exigeants. Après calibrage à la sonde, les couleurs sont, en revanche, parfaites avec un dE moyen qui descend en dessous de 0.5. Les tests ont d’autre part confirmé que le moniteur est capable d’afficher 96 % du spectre de couleurs Adobe RGB comme annoncé. Les mesures des autres profils ont affiché un dE inférieur à 5, avec quelques-uns en dessous de 2.

La réactivité de l’écran est, quant à elle, suffisante, une bonne dalle TN fait mieux, mais elle permet de jouer sans sentir de rémanence. On apprécie également son homogénéité puisque nous n’avons mesuré qu’une différence maximale de 16 % de la luminosité entre deux points de la dalle. Les angles de vision sont aussi très confortables. Le contraste a été mesuré à plus de 800:1 à 200 cd/m2, ce qui permet d’avoir des noirs profonds. Nous n’avons pas remarqué de fourmillement vraiment marqué en vidéo. Quant à la consommation, un peu moins de 85 W ont été relevés à la prise et à 200 cd/m2, 130 W avec la luminosité à fond, et un peu plus de 1 W en veille.

Presque un sans-faute Il n’y a pas grand-chose à reprocher à cet U2711. Certes, il aurait pu être mieux calibré, mais beaucoup s’en contenteront et les autres pourront nettement améliorer les choses avec une sonde. Entre son ratio surface/ résolution offrant un très bon compromis face à un 27 pouces Full HD et un 30 pouces, son équipement, ses bonnes performances et sa dalle 10 bits généralement accessible à des prix deux fois plus élevés chez les autres constructeurs, Dell signe au final un excellent moniteur. Si vous avez le budget, n’hésitez pas. Mais si sa qualité d’image répondant aux exigences professionnelles n’a pas d’intérêt à vos yeux, un 27 pouces Full HD ne coûte que 400 euros, soit la possibilité de faire du triécran pour le prix de ce Dell. Le U2711 n’est également que 400 euros moins cher qu’un 30 pouces, à vous donc de déterminer vos besoins. La seule alternative à ce LCD est, pour le moment, l’iMac vendu à 1 500 euros. Il s’agit d’un PC tout-en-un pouvant s’utiliser en tant que simple moniteur. Mais si sa dalle IPS est la même, il exploite un rétroéclairage LED sans ambition professionnelle, contre du CCFL classique parfaitement maîtrisé

sur le Dell, et ne dispose pas d’un affichage 10 bits. Les LED blanches permettent de limiter sa consommation et de le rendre moins épais, mais le CCFL offre une meilleure gestion de l’espace de couleurs RGB.

fiche technique • • • • • • • • • •

Nom : U2711 Constructeur : Dell Dalle : IPS 27 pouces à 6 ms (gris à gris, 1 ms pour noir à blanc) en 2 560 x 1 440 Luminosité : 350 cd/m2 Contraste : 1 000:1 (80 000:1 en dynamique) Angles de vision : 178°/178° Entrées vidéo : deux DVI Dual Link, HDMI, VGA, DisplayPort 1.1, Component, Composite Equipement : hub USB 2.0 4 ports, lecteur de cartes mémoire, sorties audio analogiques 5.1 Prix : 1 200 euros Site Web : www.dell.fr Affichage 10 bits par couleur et Wide Gamut Equipement (entrées vidéo, lecteur de cartes mémoire, hub USB) Ergonomie OSD complet Tous les câbles fournis sauf HDMI Bon contraste Profils Adobe RGB et sRGB déjà calibrés PiP Bonne réactivité - Homogénéité de la dalle Angles de vision confortables Résolution de 2 560 par 1 440 Peut être encore mieux calibré Problème de ratio avec le mode de pixel 1:1 suivant l’entrée vidéo et la résolution PiP uniquement avec l’écran divisé en deux Prix Le lecteur de cartes ne supporte pas les CompactFlash

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Références

Configs de reference Dépenser moins :

- 20 euros : mono core (débloquable en Athlon II !) AMD Sempron X1 140 (30 euros) - 15 euros : utiliser le ventirad d’origine AMD (0 euros)

Bureautique/Internet/Multimédia : Prix riquiqui

Gagner des perfs :

Processeur : Athlon II X2 240 (50 euros)

+ 35 euros : passer à 4 Go de RAM

Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros)

+ 10 euros : passer à un disque dur 32 Mo de cache

Carte mère : Asus M4A78-VM (55 euros) Mémoire : 2 Go DDR2-800 C4 de marque (45 euros) Carte graphique : Radeon HD3200 intégrée au chipset

+ 40 euros : boîtier et alim entrée de gamme de marque

Disque dur : 500 Go 7 200 tours 16 Mo (45 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : intégrée au boîtier Boitier : premier prix avec alim (30 euros) Divers : N/A

Total : 260 euros Dépenser moins :

Bureautique/Internet/Multimédia : Pour quelques euros de plus

- 20 euros : dual core Athlon II X2 240 (50 euros)

Processeur : Athlon II X3 435 (70 euros)

- 15 euros : pas de lecteur de cartes mémoire

Carte mère : Asus M4A78-VM (55 euros)

Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) Mémoire : 4 Go DDR2-800 C4 (80 euros)

Gagner des perfs :

+ 25 euros : quad core Athlon II X4 630 (95 euros) + 20 euros : passer à 1 To de disque dur (75 euros)

Carte graphique : Radeon HD3200 intégrée au chipset Disque dur : 500 Go 7 200 tours 32 Mo (55 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Corsair CX 400 W (45 euros) Boitier : entrée de gamme (30 euros) Divers : lecteur de cartes mémoire (15 euros)

Total : 385 euros

Choisir RAM, carte graphique, disque dur et boîtier. Pour certains composants, nous ne précisons pas de marque et de modèle précis dans nos configurations. Soit parce que le meilleur change d’une semaine sur l’autre en fonction du prix (cas de la RAM, par exemple) soit parce que le choix dépend de vos priorités esthétiques ou phoniques (cas des boîtiers, par exemple). Souhaitant que achetiez les meilleurs matériels uniquement, voici une liste des produits de références pour les catégories concernées : - RAM : hors scénario d’overclocking maximale, pour lequel nous vous recommandons de lire notre comparatif de kits DDR3 paru dans le dernier numéro, le choix de la mémoire est assez libre. Tant que vous prenez le bon type et la bonne fréquence de mémoire, tel que nous l’indiquons dans les configurations, et une marque reconnue pour éviter les incompatibilités, vous pouvez choisir les moins chères proposées par votre revendeur ou celles qui s’accordent le mieux en look à votre nouvelle carte mère. Depuis quelques mois, la marque Geil propose d’excellents rapports qualité/prix, mais n’ayez pas peur d’acheter de la mémoire A-Data, Corsair, Kingston, OCZ, Patriot ou Samsung. - Carte graphique : comme pour la RAM, la marque de la carte graphique n’a que peu d’importance. Partant du constat que la majorité des cartes sont identique (ce sont des reference boards avec un sticker modifié), autant prendre la moins chère ou celle accompagnée du jeu qui vous plait. En revanche, il est toujours intéressant d’analyser le marcher car les constructeurs proposent également des cartes améliorées (overclockées, meilleur refroidissement, parfois les deux). Globalement, il ne faut pas dépenser plus de 10 à 15 euros pour ces modèles boostés, sinon, autant le faire sois même ou investir dans la gamme supérieure. - Disque dur : - 500 Go économiques (16 Mo de cache) : Maxtor DiamondMax 23, Seagate Barracuda 7200.12, WD Caviar Blue - 500 Go et 1 To performants (32 Mo de cache) : Samsung Spinpoint F3, WD Caviar Black - Boîtiers : - entrée de gamme (30 à 50 euros) : Antec ThreeHundred, Cooler Master RC-310 et RC-330 - milieu de gamme (50 à 75 euros) : Antec P180 mini, Lancool Dragonlord PC-K58, Xigmatek Midgard - milieu de gamme +++ (75 à 100 euros) : Antec Nine Hundred, Cooler Master HAF 922, Fractal Design Define R2, Lancool Dragonlord PC-K62 - haut de gamme (100 à 150 euros) : Antec P183, Cooler Master HAF 932 - très haut de gamme (+ de 150 euros) : Cooler Master Cosmos, Corsair Obsidian 800D, LianLi Tyr-X500, SilverStone Fortress FT-01 - spécial home cinéma : Antec Fusion Remote Max, SilverStone Grandia GD-04 et GD-05, SilverStone Sugo SG-06, Zalman HD501

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Dépenser moins :

- 60 euros : couple carte mère/cpu Athlon II X4 630 et Asus M4A78VM en DDR2 (230 euros) - 25 euros : alim entrée de gamme de marque - 35 euros : boîtier entrée de gamme de marque

Bureautique/Internet/Multimédia : Esthétique, silence et puissance SSD Processeur : Intel Core i3 530 (105 euros)

Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) Carte mère : Gigabyte H55M-UD2H ou Intel DH55HC (90 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1333 C9 (95 euros) Carte graphique : contrôleur graphique intégré au processeur

Gagner des perfs :

+ 75 euros : processeur et carte graphique plus rapides, Core i5 661 (180 euros) + 60 euros : lecteur blu-ray/graveur CD et DVD (80 euros)

SSD : Kingston SSDnow V-series 64 Go (130 euros) Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Seasonic S12II Bronze 430 W (70 euros) Boitier : milieu de gamme (65 euros) Divers : lecteur de cartes mémoires (15 euros)

Total : 680 euros Dépenser moins :

- 40 euros : processeur dualcore Athlon II X2 250 (55 euros) - 35 euros : couple carte mère et mémoire en DDR2 (135 euros) - 20 euros : disque dur 500 Go (55 euros)

Gamers - Jouer sans se ruiner Processeur : AMD Athlon II X4 630 (95 euros) Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) Carte mère : Asus M4A77TD Pro, Gigabyte MA770T-UD3P ou MSI 770-C45 (75 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1333 C9 (95 euros) Carte graphique : Radeon HD5670 (80 euros) Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros)

Gagner des perfs :

+ 40 euros : processeur plus rapide, Phenom II X4 955 Black Edition (135 euros) + 50 euros : carte graphique plus rapide, Radeon HD5770 (130 euros) + 40 euros : alimentation modulaire et plus puissante, Corsair HX 520 W (85 euros)

Alim : Corsair CX 400 W (45 euros) Boitier : entrée de gamme (30 euros) Divers : N/A

Total : 530 euros Dépenser moins :

- 100 euros : couple carte mère et processeur AMD, Phenom II 955 BE (210 euros) - 15 euros : alimentation de puissance inférieure, Corsair HX 520 W (85 euros) - 40 euros : boîtier de gamme inférieure (50 euros)

Gaming et plus : jouer 1 920 x 1 200 AA4X Processeur : Intel Core i5 750 (170 euros) Refroidissement processeur : Scythe Yasya (40 euros) Carte mère : Gigabyte P55A-UD4 ou MSI P55-GD65 (140 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1600 C8 (115 euros) Carte graphique : Radeon HD5770 1 Go(130 euros)

Gagner des perfs :

+ 70 euros : processeur plus puissant, Intel Core i7 860 (240 euros) + 145 euros : carte graphique plus puissante, Radeon HD5850 1 Go (275 euros)

Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Corsair HX 650 W (100 euros) Boitier : milieu de gamme +++ (90 euros) Divers : lecteur de cartes mémoires (15 euros)

Total : 895 euros Dépenser moins :

- 50 euros : carte mère de gamme inférieure (160 euros) - 110 euros : carte graphique moins puissante, Radeon HD5850 1 Go (275 euros) - 80 euros : SSD entrée de gamme (130 euros) - 50 euros : alimentation de gamme inférieure (100 euros)

Gaming et plus : Extrême gaming Processeur : Intel Core i7 860 (240 euros) Refroidissement processeur : Noctua NH-U12P SE2 (60 euros) Carte mère : Asus Maximus III Formula ou EVGA P55 FTW (210 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1600 C8 (115 euros) Carte graphique : Radeon HD5870 1 Go (385 euros) SSD : Intel Postville X25-M (210 euros) Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros)

Gagner des perfs :

+ 245 euros : processeur plus rapide, Core i7 870 (485 euros) + 200 euros : carte graphique plus rapide, Radeon HD5970 2 Go (575 euros) + 75 euros : ventirad pour carte graphique Prolimatech MK13 + deux ventilateurs 92 mm (75 euros)

Alim : Seasonic X-series 600 W (150 euros) Boitier : haut de gamme (125 euros) Divers : lecteur de cartes mémoires (15 euros)

Total : 1605 euros

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Références Dépenser moins :

Spécial home cinéma

Gagner des perfs :

- 50 euros : couple carte mère processeur AMD (chipset 785G et Athlon II X2) - 45 euros : disque dur 1 To 5 400 tours à la place du SSD (70 euros) - 70 euros : graveur CD/DVD à la place du blu-ray

Processeur : Intel Pentium G6950 (80 euros)

+ 30 euros : processeur plus rapide, Core i3 540 (120 euros) + 70 euros : disque dur 1 To 5 400 tours (70 euros)

Refroidissement processeur : Scythe Big Shuriken (25 euros) Carte mère : Gigabyte H55M-UD2H (90 euros) Mémoire : 4 Go DDR3-1600 C8 (115 euros) Carte graphique : intégrée au processeur SSD : Intel Postville X25-V 40 Go (115 euros) Graveur : lecteur blu-ray graveur CD et DVD Samsung SH-B083L (90 euros) Alim : Seasonic S12II Bronze 430 W (70 euros) Boitier : SilverStone GD04 (80 euros) Divers : N/A

Total : 665 euros Dépenser moins :

- 80 euros : carte graphique de gamme inférieure, Radeon HD5770 MSI Hawk (130 euros) - 40 euros : boîtier de gamme inférieure (50 euros)

Spécial overclocking (hautes perfs, bon rapport Q/P) Processeur : Intel Core i5 660 (170 euros) Refroidissement processeur : Noctua NH-U12P SE2 (60 euros) Carte mère : EVGA P55 FTW (210 euros) Mémoire : G.Skill Trident DDR3-2000 CP 4 ou Go DDR3-1600 C8 (115 euros) Carte graphique : Radeon HD5850 1 Go (250 euros) Disque dur : HDD 1 To 7 200 tours 32 Mo (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Corsair HX 650 W (100 euros)

Gagner des perfs :

+ 70 euros : processeur plus puissant, Intel Core i7 860 (240 euros) + 15 euros : ventirad Noctua NHD14 (75 euros)

Boitier : table de bench Cooler master Lab (80 euros)

Total : 1080 euros

Dépenser moins :

Spécial économies d’énergie

Gagner des perfs :

- 300 euros : sans carte graphique et CPU moins puissant, Xeon L3426 remplacé par Core i3 530 (100 euros) - 40 euros : boîtier de gamme inférieure (50 euros)

Processeur : Intel Xeon L3426, 45W de TDP (270 euros)

+ 15 euros : disque dur en 1,5 To + 15 euros : ventirad Noctua NH-D14 (75 euros)

Refroidissement processeur : Cooler Master Hyper TX3 (15 euros) Carte mère : Gigabyte H55M-USB3 (105 euros) Mémoire : Kingston HyperX LoVo 4 DDR3-1600 C9 (135 euros) Carte graphique : Radeon HD5770 1 Go (130 euros) SSD : Intel X25-V 40 Go (115 euros) Disque dur : Samsung EcoGreen F2 1 To (75 euros) Graveur : CD et DVD premier prix (20 euros) Alim : Seasonic S12II Bronze 430 W (70 euros) Boitier : milieu de gamme +++ (90 euros)

Total : 1 025 euros

Autour de l’UC Claviers et souris : le clavier et la souris sont les périphériques que vous aller le plus solliciter, ne négligez pas leur qualité ! Même si vous ne souhaitez pas investir une fortune en la matière, évitez à tous prix les marques inconnues proposées chez quelques revendeurs, ce sont presque toujours de mauvaises surprises, surtout en sans fil. Privilégiez l’increvable, Logitech ou Microsoft, un ensemble clavier et souris d’entrée de gamme ne dois pas excéder 25 euros. Si vous êtes joueur, en quête d’un matériel de précision, voici nos références : - Souris : Logitech G500, OCZ Behemoth, SteelSeries Icari - Clavier : Logitech G11, Logitech G15, Logitech G19 et le nouveau Logitech G110 Ecrans : étant donné les baisses de prix, qui voudrai s’acheter un écran plus petit que 24»de nos jours ? Le confort de la surface, la définition full HD, le rêve accessible.

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