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«J’ai enfin réussi à convaincre mon père»
En quoi le golf vous fascine-t-il?
C’est avant tout le caractère imprévisible de ce sport. Un bon coup et tous les autres sont oubliés. Le sentiment d’humilité. En plus, jouer au golf me fait du bien, tout simplement. Au début surtout on s’est un peu moqué de moi, mais marcher environ 10 kilomètres est un effort qui ne doit pas être sous-estimé. Et avec le nombre de mes coups, je dois en général ajouter deux kilomètres.
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En tant que Grison, vous avez certainement joué au hockey sur glace durant votre enfance, et cela a dû vous aider pour le golf… Oui et non. Je n’ai jamais joué au hockey dans un club, le plus souvent c’était à l’internat, à Samedan. Le golf était encore loin à l’époque. J’ai frappé mes premiers coups sur le driving range de Domat Ems. J’ai vite réussi à faire décoller les balles, mais je jouais comme avec une crosse de hockey, du côté droit. Ce n’est que récemment que le pro Mischa Peter a découvert que je devrais en fait jouer comme gaucher.
Avez-vous changé de côté?
Non. Mischa, avec qui je suis d’ailleurs allé à l’internat, m’a dit que le changement durait normalement un an. Avec mon talent, j’estime que ça me prendrait au moins trois ans et je n’ai pas la patience pour ça. Alors je me suis arrangé avec mon swing. Ma rotation est plus réduite, mais je joue toujours avec autant d’enthousiasme.
Est-ce que votre fille de 6 ans joue déjà au golf?
J’ai pris Lilly quelquefois sur le parcours, et elle a déjà reçu des leçons chez un pro. Mais à 6 ans, elle est bien plus intéressée par les chevaux que par les clubs de golf. Mais je suis confiant. Je ne veux pas précipiter les choses. Je l’ai vu avec mon père. Nous sommes une famille d’amateurs de tennis, et durant des années j’ai essayé en vain de convaincre mon père de se mettre au golf. Aujourd’hui il a 71 ans, il est totalement enthousiaste et se rend presque chaque jour sur le parcours. J’en suis très heureux. Quand je suis aux Grisons, nous jouons souvent 9 trous à Domat/Ems.
Avec qui d’autre jouez-vous?
Débutant, j’aimais mieux jouer seul. Maintenant, je préfère la compagnie, même si je ne parle pas beaucoup pendant une partie. Je suis souvent en route avec mon vieil ami Andi
Gallmann et son père Hansruedi. Tous les deux ans, nous passons quelques semaines en Provence et nous jouons ensemble. J’aime bien aussi les tournois de Greystoke. C’est un groupe d’hommes qui se retrouvent chaque mois, ou presque, pour un scramble à deux. Ce sont de bons types, amusants.
Vous vous décrivez comme comique et animateur. Que faites-vous lorsque vous n’êtes pas en tournée?
Ça, je me le demande aussi parfois (il rit). Je ne joue sûrement pas assez au golf. Au printemps 2014, je me suis lancé avec succès dans mon nouveau spectacle «iFach Zucco». J’ai été presque une année en tournée. Maintenant c’est la pause estivale et en automne j’aurai de nouvelles représentations. A part ça, j’ai divers engagements comme animateur dans des galas etc. Je m’occupe un à deux jours par semaine de mes filles, je suis la voix du bouquetin Gian dans la publicité pour les vacances aux Grisons, j’écris des chroniques, un nouveau spectacle… En tout cas je ne m’ennuie jamais.
Il paraît que vous êtes fan de shopping. Est-ce aussi vrai pour le golf?
En fait, je n’aurais besoin que de trois ou quatre clubs. J’utilise presque toujours les mêmes. Mais le je dis aussi: c’est toujours la faute du matériel. J’aime bien chercher les bonnes affaires pour les clubs. Récemment, j’ai acheté un club de démonstration hybride pour 250 francs au lieu de 700. Je ne me rappelle plus de la marque. J’ai aussi beaucoup de plaisir avec mon nouveau fer 7, un Honma de démonstration que j’ai payé seulement 49 francs. Et je reçois même mes vêtements de golf de Lasse Kjus. C’est sûrement pour l’équipement de golf que je dépense le moins (il rit).
Avez-vous un parcours préféré en Suisse?
C’est une question difficile. Je préfère les parcours plats. Je suis membre à Davos mais n’y joue presque jamais. Ems me plaît beaucoup, j’y joue souvent.
Claudio ZuCColini
Et à l’étranger?
En Provence, il y a des parcours magnifiques. Là-bas, ce n’est pas seulement vert sur les fairways mais aussi tout autour.
J’ai aussi des souvenirs particuliers de l’Alcaidesa Links Golf Resort, sur la Costa del Sol. Sur ce links, on joue certains trous le long de la côte, de nombreux coups sont à l’aveugle, mais on a une vue magnifique sur Gibraltar. Le Heathland Course se trouve en revanche à l’intérieur des terres, et il est nettement plus vallonné.
Claudio Zuccolini prend des airs de golfeur pour le photographe. Dans son spectacle actuel, «iFach Zucco», il imite Steve Jobs, le défunt boss d’Apple.
Claudio Zuccolini est né le 3 septembre 1970 à Thusis, dans les Grisons. Il a fréquenté l’internat de Samedan et y a rencontré sa future épouse, Alexzandra. Mariés depuis 1999 ils sont les heureux parents de deux fillettes, Lilly (6 ans) et Emily (2 ans). Après avoir interrompu ses études d’économie, Claudio Zuccolini est entré en 1994 dans une radio locale des Grisons. Il a également commencé le golf à Domat Ems. Il est ensuite devenu animateur à Tele24. De 2001 à 2003, Claudio Zuccolini a travaillé pour la télévision suisse, présentant entre autres «Top Spots» ainsi que des émissions spéciales pour la «Rose d’Or». En parallèle, il s’est bâti une réputation de comique. Entre 2004 et 2013, il a tourné avec ses one-man-shows «Der Ex-Promi», «Zucco’s Kaffeefahrt» et «Das Erfolgsprogramm». Depuis 2014, il est en tournée avec «iFach Zucco». En 2009, il a interprété pour la première fois un rôle au théâtre dans la pièce «Boeing Boeing» et a joué dans différents films suisses. Il y a deux ans, le comique grison a accompagné le cirque Knie pour 250 représentations.