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C’est le mal du golf!
Notre Conseil fédéral en suscite un demi million, Tiger Woods et la grippe aviaire pas loin de trente et le «slow play» dépasse les 80 millions de hits sur Google, avec une tendance en hausse. C’est l’importance de notre sujet du jour. Les articles sur le jeu lent ont un goût de déjà vu – celui-ci ne fait pas exception à la règle, au contraire.
On commence avec une scène que tout le monde connaît, sorte de pantomime, en solo ou à trois, présenté essentiellement par des gens qui, depuis trente ans déjà, se plaignent du jeu toujours plus lent. Placé à côté du green, le visage tourné vers le départ, le putter encore coincé sous le bras, l’acteur passe en revue l’aventure du trou joué avec des gestes élégants des deux bras. Calme et concentré, il additionne chaque coup, ponctue le tout de pensées diverses, qui sont souvent suivies de froncements de sourcils verbaux – «je crois que du as plutôt fait un 7». L’épilogue de la scène est l’inscription sur la carte d’un score enfin avéré. Sur le fairway, le groupe suivant, passablement excédé, gesticule sauvagement. Nous connaissons tous ces numéros comiques…
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Les dirigeants de club sont d’ailleurs responsables d’envoyer ensemble sur le parcours, notamment le week-end, quatre joueurs relativement peu expérimentés et encore en phase d’apprentissage. Sans compter les joueurs de greenfee, qui ne connaissent pas le terrain et dont les notions de Règles sont justes assez bonnes pour savoir que l’on a le droit de chercher chaque balle pendant 5 minutes… au moins! Deux par deux, accompagnés de personnes qui connaissent le parcours et tout le monde serait heureux. Il y a encore les golfs que l’on joue pour la seule et dernière fois – la plupart se trouve dans les pays voisins, au sud, où l’appétit du gain est tel que l’on a perdu la notion du long terme. Ils sont presque abandonnés aujourd’hui et les caisses sont vides; personne n’y retourne car chaque visiteur a perdu le plaisir de jouer en raison du jeu lent. Un ranger ou quelques mesures auraient pu éviter le pire. Les golfeurs ne sont pas rancuniers, ils n’oublient simplement pas ce qui leur a déplu.
Un oubli
Nous le connaissons tous. Arrivé près du green, il parque avec fierté son chariot sur le chemin du prochain tee comme on lui a dit de le faire, traverse le green en direction du bunker, son sandwedge à la main – mais évidemment sans son putter! Après sa sortie de bunker, il retourne au chariot pour changer de club et revient sur le green. Il aurait très bien pu prendre tous les clubs nécessaires avec lui. Mais il aurait pris alors le risque d’en oublier quelques-uns au bord du green après avoir rentré son putt. Vraiment une histoire sans fin.
Vous vous demandez ce que tout cela à affaires avec les
Règles de golf? Pas grand chose. Il en va d’un phénomène bien plus important: l’Etiquette – le véritable fondement du jeu. C’est assez comparable au jeu de cartes le plus apprécié des Suisses. «C’est à toi» – «qui ça, moi?» – «ben oui, vas-y» – «qui est-ce qui tient?» – «l’as est à moi et il a coupé» – «et c’est quoi l’atout?». On songe parfois avec mélancolie au bon vieux temps sur le parcours de golf. Même s’il y avait déjà des ahuris peu concentrés. Il y a aussi celui qui se gratte le nez au feu rouge et qui redémarre seulement le moteur quand la voiture derrière klaxonne. Il joue aussi au golf, mais tout seul parce que c’est un casse-pieds!
Scène 2: remise des prix
«Chers amis golfeurs, mesdames et messieurs. Avant de procéder à la distribution des prix, permettez-moi de faire quelques remarques sur le rythme de jeu du tournoi d’aujourd’hui. Ce n’est pas la première fois que je constate que certains joueurs ont besoin de près de cinq heures pour boucler le parcours, alors que d’autres y parviennent en trois heures et demi, comme ce fut le cas aujourd’hui pour les trois ou quatre premiers groupes…»
Suivent les conseils indispensables qui ponctuent habituellement ce genre d’intervention. Mais il y a une chose que le capitaine oublie de mentionner. C’est que faire partir des groupes de trois joueurs toutes les 8 minutes va provoquer un bouchon, car chacun sait qu’au troisième trou – à moins que ce ne soit le septième – un par 3 de 200 mètres avec plusieurs difficultés, on ne peut pas jouer en moins de neuf minutes et demi. Mais c’est le privilège du responsable de partir en premier.
Autre exemple: en partie libre, on se demande ce qui pousse des adultes, qui dans la vie normale ont de grosses responsabilités et connaissent les priorités, à marquer une balle qui se trouve à dix centimètres du trou? En strokeplay, il faut rentrer la balle, mais on peut aussi terminer un putt court immédiatement. A moins qu’il ne s’agisse du dernier putt pour gagner le championnat du club, il n’y a pas à tergiverser.
Trois joueurs regardent le quatrième en train d’exécuter son coup sur la droite du fairway et observent sa balle jusqu’à ce qu’elle ait fini de rouler, avant que le groupe entier n’entame une procession vers la balle suivante, de l’autre côté du fairway. On réalise alors que le golf est un jeu d’équipe et qu’il n’est pas question d’abandonner un joueur, ni de le laisser tranquille. Et comme le flight comprend généralement quatre golfeurs…
Le jeu lent est une calamité. Les joueurs lents sont pourtant une minorité, qui sont généralement des gens polis et convenables. Et, en règles générales, ce n’est pas par manque de courtoisie ou par mauvaise volonté qu’ils freinent le déroulement de la partie, mais par manque d’expérience et de connaissances. C’est à nous, chers golfeurs, de les aider à progresser et à apprendre les ficelles d’un jeu plus rapide. Mais s’il vous plaît, de manière sympathique et amicale. Pas comme je viens de le faire ici!
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