Sud Ouest LGV Tours-Bordeaux

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LGV LGV TOURS-BORDEAUX TOURS-BORDEAUX

Le grand chantier de l’emploi Supplément gratuit auau journal dudu mercredi 101septembre 2014.Ne Nepeut peutêtre êtrevendu venduséparément séparément Supplément gratuit journal mercredi octobre 2008.


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Chantier de laSup_170 LGV, le jour d’après

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1 800 recrutés, et après ? REDÉPLOIEMENT Le gros œuvre du chantier LGV Tours-Bordeaux touche à sa fin. C’est l’heure de la reconversion pour les travailleurs des six départements concernés

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lus de 300 kilomètres de double voie à grande vitesse, pour un coût de 7,8 milliards d’euros. Le titanesque chantier de la LGV Tours-Bordeaux a aussi été un exceptionnel levier pour l’emploi sur les territoires que la ligne traverse. En charge de sa construction, Cosea a recruté environ 1 800 personnes, dont 500 intérimaires, dans les six départements concernés. Un recrutement effectué en lien étroit avec Pôle Emploi, les services de l’État ainsi que les régions et qui a été accompagné d’un vaste plan de formation (lire ci-dessous). Avec l’entrée du chantier dans sa phase ferroviaire, les tâches de ces conducteurs d’engins, coffreurs et autres foreurs arrivent toutefois à leur fin.

Défi de taille « Environ 300 personnes sont déjà sorties du projet, de Tours à Bordeaux. Entre septembre et décembre, il y en aura environ 600 », résume Erik Leleu, directeur des ressources humaines (DRH) de Cosea. Chef d’orchestre d’un recrutement qui avait été préparé de longue date, il veille aujourd’hui à la reconversion de ces salariés, embauchés en Indre-et-Loire, Vienne, Deux-Sèvres, Charente, CharenteMaritime et Gironde, sous le régime du contrat à durée déterminée de chantier (CDIC) et qui retournent progressivement sur le

marché de l’emploi. Un redéploiement que Cosea prépare depuis des mois avec ses partenaires publics et privés. Compte tenu des enjeux, il a été classé parmi les treize plateformes d’anticipation des mutations économiques (Muteco) prévues dans le pacte de compétitivité arrêté en 2013 par le gouvernement. Ce dispositif renforce les moyens et les financements déployés pour répondre au mieux aux besoins des TPE et PME locales en termes d’emploi.

« Dans le neuf ou la modernisation, il y a du travail dans le ferroviaire. Pour peu que les gens soient mobiles, il y aura des possibilités de CDI » « Les personnes sont qualifiées, elles ont de l’expérience », souligne Erik Leleu. Reste que sur un marché du travail atone, le défi est de taille : « Un poste, ça m’intéresse. On passe de une fois mille à mille fois un. »

Dans le périmètre du projet Internes au groupe Vinci, la maison mère de Cosea, ou externes, ses services ont donc tissé de nombreux réseaux. Une partie du redéploiement se fait ainsi « dans le périmètre du projet ».

Cosea a recruté 1 800 personnes, dont 500 intérimaires, dans les six départements concernés. PHOTOTHÈQUE COSEA

En premier lieu sur le ferroviaire. Opérations de terrassement et construction d’ouvrages d’art achevées, la pose de rails va commencer en octobre et durer douze à quinze mois. Cosea s’est fixé pour objectif de former 400 de ses salariés répartis pour moitié sur sa plateforme de Villognon, en Charente, (lire également en page 6), et pour l’autre sur celle de Nouâtre, en Indre-etLoire. Piste d’avenir, estime Erik Leleu : « Dans le neuf ou la modernisation, il y a du travail dans le ferroviaire. Pour peu que les gens soient mobiles, il y aura des possibilités de CDI. » Une dizaine d’autres salariés sont appelés à travailler pour la si-

« Il faut bien mobiliser pour bien redéployer » MÉTHODE L’objectif de Cosea est de faire du sur-mesure pour les personnes en fin de contrat Le procédé utilisé pour le reclassement des personnes recrutées en contrat à durée indéterminée de chantier (CDIC) s’inscrit dans le droit fil de celui qui a été suivi pour les embauches. « Il faut bien mobiliser pour bien redéployer », résume Erik Leleu, le directeur des ressources humaines de Cosea.

Préparation depuis 2010 Les recrutements pour les travaux qui ont débuté à l’été 2012 ont été préparésdèslafindel’année2010en lien avec l’État, Pôle emploi et les collectivités au premier rang desquelles le conseil régional de Poitou-Charentes,territoireleplusconcernépar le chantier : « Il faut constituer une équipe qui permette d’accéder à tout le ‘‘sourcing’’ (terme anglais qui désigne le processus ayant pour objectif d’identifier des candidats correspondant aux profils recherchés par un client, NDLR) à partir du moment où l’on a la volonté d’intégrer un maximum de personnes du ter-

ritoire. Il faut aussi associer les prescripteurs qui n’ont pas forcément l’habitudedepasserparPôleemploi, comme l’armée, les structures d’insertion par l’activité économique ou les entreprises de travail temporaire. Après, c’est une question de confiance. »

1 000 personnes formées Cosea s’était notamment engagé à réserver 10 % du volume d’heures de travail à des personnes en situation de retour à l’emploi. Objectif dépassé : « On a complètement ouvert notre recrutement ». Des plateformes de formation ont été créées au plus près des bassins de recrutement et de la ligne : neuf en tout, de l’Indreet-Loire à la Gironde, dont cinq pour les conducteurs d’engins et quatre pour le génie civil : « La première raison d’échec du retour à l’emploi aprèslaformation,c’estlamobilité. » Sur 1 300 personnes directement recrutéesenCDIC,1 000ontainsiété formées. Parcours validé par des ti-

gnalisation et les télécommunications.

Speed-dating de l’emploi Hors périmètre LGV, les filiales Vinci Construction Franc, Vinci Autoroutes et Eurovia ont, elles aussi, été mises dans la boucle et transmettent régulièrement leurs ouvertures de postes sur les territoires traversés par la LGV et les départements limitrophes. Un comité Muteco coordonne, sous l’égide de la Dirrecte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), le travail de comités départementaux où siègent notamment Pôle em-

REPÈRES

Qui fait quoi L’État a confié la concession de la Ligne à grande vitesse (LGV) ToursBordeaux à Lisea (Ligne sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux), filiale du groupe Vinci. Cosea est la filiale de ce même groupe qui est en charge de sa construction. Une troisième filiale, Mesea, sera en charge de sa maintenance.

Un travail colossal de génie civil Erik Leleu, DRH de Cosea : « La première raison d’échec du retour à l’emploi après la formation, c’est la mobilité» .

Le chantier du tronçon Tours-Bordeaux de la LGV Sud Europe Atlantique restera dans les annales des travaux publics : « On a coulé en béton l’équivalent de trois centrales EPR. Les mètres cubes de terre déplacés

ploi et les réseaux consulaires, pour la recherche d’emplois. Un speeddating de l’emploi est d’ores et déjà programmé d’ici la fin de l’année en Charente, département le plus concerné, ave la Vienne, par les reconversions. Groupement local d’employeurs pour l’industrie, organismes du bâtiment et employeurs du territoire, pour les métiers liés à l’agriculture, les réseaux régionaux ont eux aussi été approchés et, pour beaucoup, attentifs à cette approche du marché du travail qui se veut au plus près des besoins des entreprises locales. Quitte à explorer des solutions innovantes, comme l’emploi partagé (lire également en page 7). représentent 25 pyramides de Khéops ».

8 000 travailleurs mobilisés au plus fort du chantier Au plus fort du chantier, Cosea précise que plus de 8 000 personnes ont travaillé à la construction de la ligne. L’entreprise souligne également qu’au 31 décembre 2013 « 2,8 millions d’heures ont été réalisées par des personnes retournées à l’emploi ».

De nombreux ouvrages d’art Les 302 kilomètres de ligne comportent 500 ouvrages d’art, dont 24 viaducs et 6 tranchées couvertes.

PHOTO ARCHIVES ISABELLE LOUVIER

tres ou certificats d’aptitudes. Ceux qui ont organisé ces embauches et ces formations sont les mêmes qui, aujourd’hui, travaillent pour l’accès des personnes en fin de contrat à d’autres emplois. Embauches, formations qualifiantes, accompagnement pour la création d’entreprise… Le but affiché est bien de faire du sur-mesure.

L’équivalent de trois centrales EPR de béton a été coulé pour les besoins du chantier. PHOTO ARCHIVES THIERRY DAVID


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Sur place, un suivi personnalisé CHARENTEMARITIME Ils sont 124 à reclasser dans le département. Comme dans chaque zone, un conseiller de Pôle emploi est mandaté Pas moins de 172 Charentais-Maritime ont œuvré à la construction de la Ligne grande vitesse (LGV) Tours Bordeaux. Si l’on exclut les 48 salariés détenteurs d’un CDI, il reste 124 personnes à reclasser par Pôle emploi. La structure a choisi de confier cette tâche à des conseillers particuliers pour chaque zone. En Charente-Maritime, un conseiller a été mandaté. « Ce chiffre est clairement lié au nombre de kilomètres de LGV », confie Patricia Carli, res-

ponsable de cette équipe dédiée de conseillers Pôle emploi. Tous le savent, le reclassement devra se faire au cas par cas, principalement par des réorientations professionnelles. « On peut avoir des situations d’incompréhension de la part de personnes qui ont été formées pour le chantier et à qui l’on demande de se reformer sur un autre métier », reconnaît Patricia Carli. Pour autant, selon elle, point de temps perdu. « Le chantier est vu comme une opportunité, une parenthèse parfois », souligne-t-elle.

Comités locaux mis en place Et le reclassement s’appuie sur les anciennes et nouvelles compétences des ex-travailleurs LGV. Si la piste du débouché ferroviaire a été plébiscitée dès le début, tous les reclassés n’ont pas opté pour la

même solution (lire ci-dessous). Certains ont choisi de se tourner vers des secteurs bien différents comme la plomberie ou encore la gendarmerie. Des comités locaux ont été mis en place par l’ancien sous-préfet de Jonzac, Jean-Philippe Aurignac, pour mieux faire le point sur l’avancée de la situation. Enfin, le reclassement en Charente-Maritime s’effectue progressivement depuis le début de l’année. Le flux est permanent, mais dès les mois de septembre et octobre le volume sera plus élevé avec l’approche de la fin du chantier. D’où la nécessité de commencer le travail en amont afin aussi de limiter l’impact sur les agences locales. Avant septembre, sur les 38 personnes en attente de reclassement, 31 étaient encore en cours d’accompagnement.

172 Charentais-Maritimes ont participé à la construction de la LGV. Ici, le viaduc de l’Agrière en travaux, dans le sud du département. PHOTO ARCHIVES MARIE-LAURE GOBIN

Reconverti en chef de Toujours sur les rails sa petite entreprise PARCOURS Après avoir été, entre autres, chef magasinier, Gilles Jolivet a créé sa société de services en milieu rural

DIVERSIFICATION Romain Duc, conducteur d’engins, a suivi une formation de poseur de voie pour revenir travailler sur la LGV

Paysagiste, ouvrier ostréicole, conducteurs d’engins pour le chantier de la LGV et désormais poseur de rails. Du haut de ses 37 ans, Romain Duc est un touche à tout. Pourtant, il admet qu’il a tout de même été surpris lorsque son conseiller Pôle emploi lui a proposé de se positionner sur une formation de conducteurs d’engins pour intégrer le chantier de la LGV. « Agréablement surpris, sourit-il. J’étais intéressé

par l’idée de passer mon permis poids lourds. »

Sésames indispensables Finalement il obtiendra des CACES (Certificats d’aptitude à la conduite en sécurité), sésames indispensables pour conduire des engins de chantier. C’est ainsi qu’au terme d’une formation de quatre mois et demi, il intègre le chantier en avril 2013 avant de le quitter en octobre de la même année. « Cela s’est très bien passé même si ce n’était pas assez long », explique Romain Duc. À tel point qu’il vient d’achever, il y a un mois, sa formation de poseur de voies, afin de retourner sur le chantier de la LGV.

Le pied à l’étrier LANCEMENT Florian Georges persiste dans le domaine des travaux publics, délaissant ses compétences agricoles initiales Pour cet « autodidacte qui a soif d’apprendre », le service est « le métier idéal ». PHOTO T. G.

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illes Jolivet aura eu de nombreuses vies. Tour à tour pâtissier pendant quinze ans, puis responsable de magasins, chef d’exploitation logistique, coach thérapeutique et enfin chef magasinier sur le chantier LGV, la reconversion ne lui fait pas peur. Il a donc décidé, au sortir de son expérience ferroviaire, de créer son entreprise de services pour particuliers et professionnels en milieu rural et plus particulièrement dans un rayon de 60 à 70 kilomètres autour de Montendre, sa commune de résidence, en Charente-Maritime.

Diversification Cette idée, il l’avait déjà avant de se lancer le défi LGV. Une très bonne expérience pour lui, même si « je savais que cela se terminerait rapidement », dit-il. Recruté en juillet 2012, il a quitté le chantier en février dernier. Après avoir peaufiné son idée d’entreprise, il s’est lancé petit à petit. Il a notamment suivi une formation pour créer des sites internet via Pôle emploi. Ainsi, depuis quelques

semaines, Tranquil Services a pris vie. Gilles Jolivet propose entre autres la garde d’animaux domestiques, l’intendance de maisons de vacances et de résidences principales ou encore des petits travaux de bricolage. « Il n’y a pas de limites dans le service […] Je ne sais pas tout ce dont ont besoin les gens alors je me rends disponible », poursuit-il.

« Tour à tour pâtissier, coach thérapeutique, chef magasinier… La reconversion ne lui fait pas peur » L’organisation d’un déménagement, la surveillance d’une maison, le changement d’une boîte aux lettres ou encore débarrasser une cave de ses 500 bouteilles sont quelques exemples de prestations qu’il a accepté. Et il entend poursuivre sa diversification sans pour autant marcher sur les plates bandes des professionnels à qui il propose

d’ailleurs son expérience de cariste ponctuel. « Je ne veux pas être un concurrent des artisans. Je ne vais pas casser les prix. Il y en a assez qui coulent, je pense qu’il y a du travail pour tous et je peux aider les artisans s’ils ont besoin », affirme Gilles Jolivet.

Lien social Il se positionne sur du petit service. Pas question donc de lui faire construire sa maison ou un gros mur d’enceinte. « Il faut être conscient de ses compétences et de ses limites », dit l’auto-entrepreneur qui entend créer une véritable entreprise à l’avenir. Pour autant il le sait, il a une concurrence importance. Celle du travail au noir. « C’est le jeu », relativiset-il. D’autant que le service en milieu rural va souvent de pair avec le social. « Les gens, et notamment les personnes âgées, ont besoin de parler. Il faut leur accorder du temps », pense cet ancien coach. Ce qui ne devrait pas poser de problème à Gilles Jolivet qui dit aimer « être au service des gens ».

Florian Georges : « La formation était bien même s’il y a des différences entre la théorie et la pratique ». PH. T. G.

Le chantier LGV aura eu le mérite de lui mettre le pied à l’étrier. Pourtant, Florian Georges ne garde pas le meilleur des souvenirs de l’organisation et des conditions de sécurité. Malgré cela, « je ne regrette pas d’avoir fait ce chantier », affirme ce jeune homme de 25 ans. Il y sera resté dix-neuf mois en tant que conducteur d’engins avant de partir le 24 mai dernier. Initialement formé à l’agriculture, il a pu bénéficier d’une formation de deux mois et demi avant d’intégrer le chantier.

Depuis il a décidé de rester dans le domaine des travaux publics. Seul, il a réussi à décrocher du travail en intérim. Il a notamment participé au nettoyage du canal de La Rochelle. « Un bon chantier qui m’a montré d’autres horizons », commente-t-il. Il a de bons contacts avec trois entreprises qui lui proposent du travail en Charente-Maritime. Il projette de passer son Caces (Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) pour pelle et de peut-être créer sa micro entreprise de conducteur d’engins.




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Terrassier hier, maçon paysagiste aujourd’hui ENTREPRENEUR Jérémy Garcia a quitté son compacteur. Il a décidé de rester dans la partie et vient de créer son affaire Pour Jérémy Garcia, c’est maintenant le grand saut. À 27 ans, le jeune homme de Saint-Yrieix, en Charente, vient de créer son entreprise de maçonnerie paysagiste. Et sur ses futurs chantiers, les graviers ne devraient pas s’affaisser. Jérémy a appris sur le chantier de la LGV. Son CDI de chantier arrivé à terme, il a décidé de monter sa propre entreprise.

« Sens des responsabilités » Il avait un peu de bases, tout de même. « Un père entrepreneur dans le bâtiment, un CAP, un BP, maçon et tailleur de pierre. » Le chantier de la LGV s’est présenté en opportunité. « J’ai fait une formation coffreur bancheur de deux mois. » Et il est entré chez Razel-Bec comme… compacteur. « J’ai passé mes Caces, mes permis engin », et il s’est retrouvé à tasser des cailloux. « J’ai beaucoup appris », dit-il aujourd’hui. Il a découvert « un monde à part », celui des travaux publics, « qui ne correspondait plus à celui des copains de mon père, il y a vingt ans ». Il a découvert les techniques de remblaiement, « des prin-

À Saint-Yrieix, Jérémy Garcia est passé du CDI de chantier à sa petite entreprise. PHOTO PHIL MESSELET

cipes que je ne connaissais pas. Cela n’a vraiment plus rien à voir. Pas une goutte d’huile par terre ». Jérémy aurait pu continuer dans ce domaine. « Cela m’a apporté le sens des responsabilités, la confiance en soi. J’ai bien aimé, ce climat. C’est une bonne expérience. »

Et juste un regret, celui de « ne pas être passé par les bureaux d’études. Technicien d’études, ça, ça m’aurait bien plu ».

« Un beau chantier » Mais Jérémy ne regrette pas d’avoir renoncé à la formation prix du bâ-

timent qu’il s’apprêtait à intégrer si Razel-Bec ne lui avait pas ouvert ses portes sur « le plus gros chantier du moment ». Le jeune homme conservera « le souvenir d’un beau chantier ». Et il a décidé de tourner la page. « Désormais, je préfère créer ma propre entreprise. » Il a amassé

50 000 euros pour démarrer. Il va aménager, paysager, terrasser, clôturer, tailler la pierre s’il le faut et monter des murets avec une nouvelle expérience. Son premier chantier ne sera pas celui de la LGV, pas le chantier du siècle, mais ce sera le sien.

Deux métiers appris Permis de rebondir en poche RÉORIENTATION Kevin Bichon s’est converti en plombier-chauffagiste après avoir été conducteur d’engins sur le chantier

Le jeune homme suit une formation qui s’achèvera dans trois mois. PHOTO « LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE »

Neuf mois. Kevin Bichon, 26 ans, ne cache pas qu’il aurait volontiers travaillé plus longtemps pour Cosea. Un travail qui consistait à conduire un tombereau de 35 tonnes. Entamé en mars 2013, ce contrat s’est achevé en décembre de la même année. Pour Kevin Bichon, c’était un nouveau métier. Contacté par Pôle emploi en 2012, il l’a appris au centre de formation à la conduite d’engins créé spécialement pour le chantier à Saint-Georges-les-Baillargeaux, aux portes de Poitiers (Vienne). Deux mois après lesquels il a obtenu l’indispensable certificat d’aptitude pour se mettre au volant des tombereaux et autres compacteurs utilisés sur le chantier.

« Beaucoup de plaisir » « J’ai attendu sept mois avant d’être appelé. Je commençais à m’inquiéter ! » La LGV, il en a ensuite arpenté le chantier cinq jours sur sept au nord de Poitiers. Habitant aux por-

tesdelaHaute-Vienne,ilalongtemps fait 80 kilomètres chaque jour pour se rendre sur son lieu de travail. De retour sur le marché du travail peuavantNoëldernier,KevinBichon n’aura pas attendu longtemps pour s’orienter vers un nouveau métier. Tenté depuis longtemps par le métier de plombier chauffagiste, Pôle emploi lui a permis de faire un stage chez un entrepreneur voisin. Conforté dans ses choix, il a entamé une formation dans un centre AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes) proche de son domicile. Cette formation s’achèvera dans trois mois. En février 2014, COSEA lui a bien offert un nouveau contrat. Mais il n’a pas donné suite à cette proposition. « Si je n’avais pas fait ma formation, j’y serais allé. Je suis content de cette expérience sur le chantier de la LGV. J’ai pris beaucoup de plaisir, même si c’est difficile. Mais plombier chauffagiste est un métier d’avenir. »

ÉLAN Nicolas Froger a multiplié l’obtention de certificats grâce aux travaux de la LGV. Des passeports pour l’emploi

Sur la rive de la Creuse, à la frontière de la Vienne et de l’Indre-etLoire, Nicolas Froger, bientôt 50 ans, aligne ses certificats d’aptitude à la conduite d’engins et de grues. Des titres dont il tire une légitime fierté et qui sont ses passeports pour l’emploi. Son premier Caces (Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité), Nicolas Froger l’a passé lorsque Pôle emploi lui a proposé de se former pour travailler sur le chantier de la LGV. C’était en 2012. Comme il n’a été recruté par Cosea que sept mois plus tard, il a mis ce temps à profit pour effectuer une mission

d’intérim dans un centre d’enfouissement de déchets et passer un autre Caces. À la fin de ses neuf mois de travail sur le chantier de la LGV, sous contrat avec Cosea, Pôle emploi lui a également permis d’actualiser ses certificats d’aptitude à la conduite de grues. Le métier qu’il avait exercé pendant cinq ans, en Touraine.

« Je me suis adapté » Nouvel élan ? Nicolas Froger l’espère, avec la lucidité acquise au fil des nombreux métiers qu’il a exercés, de chauffeur-livreur à manutentionnaire et grutier, en passant par employé de dépôt de presse : « La LGV, ça m’a fait connaître pas mal de choses, comme la conduite d’engins. C’était intéressant comme boulot. C’était tout nouveau mais je me suis adapté. Ça me faisait pas mal de route mais je n’ai

jamais manqué une journée. » Après la fin de son contrat avec Cosea, en décembre 2013, il a rapidement retrouvé du travail en intérim. Voici bientôt un semestre qu’il conduit des engins sur le site de compostage de Sede Environnement, à Ingrandes-du-Touraine (Indre-et-Loire). Ses contrats de mission sont renouvelés de mois en mois. Premier pas vers un CDI ? Nicolas Froger pèse ses chances : « J’ai un copain qui a été deux ans intérimaire et qui, maintenant, est embauché définitif ». Sur un marché de l’emploi compliqué, il envisage toutes les éventualités : « Je suis mobile. Si je n’avais pas eu ce travail, à Sede, j’aurai postulé pour le chantier de Center Parcs, à Loudun. 50 kilomètres, ce n’est pas loin. Je peux même aller plus loin. J’ai la caravane. »

Nicolas Froger, bientôt 50 ans, aligne ses certificats. PHOTO « LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE »


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Leur nouvelle vie de chantier CHARENTE Ils étaient conducteurs d’engins, terrassiers, sur le tracé de la LGV. Ils étaient en fin de CDI chantier. Ils viennent de sortir de l’école de la base de Villognon, reconvertis aux métiers du ferroviaire

L

es ingénieurs de travaux publics et les « pousse-cailloux » ont déserté. Les Caterpillar ont disparu. Les stagiaires ont pris la place. Les douze premiers d’une longue lignée (lire ci-contre) sont sortis, fin juillet, un peu plus affûtés de la première session de formation reconversion des travailleurs du tracé. Ils ont passé sept semaines sur la base de Villognon, derrière leurs pupitres. Des « pionniers » qui ont pour la plupart découvert l’univers des travaux publics avec le lancement du chantier.

« Agents du parc » Georges Guilloteau était commercial dans la pub à Angoulême, puis chômeur. Et à 57 ans, il a découvert le chantier. Conducteur d’engins. « Une drôle d’évolution et un métier qui m’a appris beaucoup de choses. » Thierry Armand-Maligne, c’était l’hôtellerie. Dans tous les domaines. Et il a saisi l’opportunité du chantier LGV qui démarrait. Il est devenu « aide-topographe chez Razel-Bec à Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres, NDLR) ». Tous les autres, aussi, étaient conducteurs d’engins, intérimaires ou, pour la plupart, sous contrat avec Cosea, ou ses sous-traitants. Ils sont désormais « agents du parc » sur la base. Depuis un peu plus d’un mois, ils assemblent, soudent, percent de la ferraille, préparent les supports de caténaires que la vague de techniciens formés à leur suite a commencé à poser sur la trace de la LGV. Ils ont quitté l’école fin juillet. Ils ont laissé la place sur les bancs de l’école de Cosea à ceux qui viendront apprendre à poser les rails. Et puis à ceux qui seront affectés à la sécurité des voies. Marque de fabrique C’est ce qu’Erik Leleu, le directeur

des ressources humaines (DRH) de Vinci, appelle le « redéploiement » quand « sur un gros chantier de ce type, on parle de démobilisation à la fin des contrats ». C’est sa méthode et sa marque de fabrique revendiquée. Et c’est ce qui permet à 400 salariés en fin de CDI chantier de bénéficier d’une nouvelle formation, d’un nouveau contrat.

« On avait une commande pour 400 personnes pour les rails et les caténaires. On s’est dit formons-les. C’est un continuum » « On fait la même chose sur le ferroviaire que sur le terrassement, explique-t-il. On avait une commande pour 400 personnes pour les rails et les caténaires. Elles existent parmi celles qui ont fait le génie civil et le terrassement. On s’est dit formons-les. C’est un continuum. »

200 à la base de Villognon 200 d’entre eux auront, au final, été formés sur la base travaux de Villognon, autant sur la base jumelle de Nouâtre en Indre-et-Loire. C’est la particularité de cet énorme chantier. « En temps normal, concède Érik Leleu, sur les terrassements déjà, on aurait fait venir des intérimaires de toute la France et on n’aurait pas ramené à l’entreprise des gens du secteur. Là encore, sur un projet classique, le génie civil aurait arrêté tout le monde. » Là, l’aventure continue pour une bonne partie d’entre eux. Et comme pour le recrutement initial, Erik Leleu a fait appel à Pôle

Les monteurs ont tous connu une première vie de terrassiers sur le chantier avant de passer aux métiers du ferroviaire. PHOTO PHIL MESSELET

« On essaie de composer des équipes mixtes » ■ Sur le chantier, c’est presque la parité. « On essaie de composer des équipes mixtes », explique Sophie Bonnefoy, DRH sur la base de Villognon. Un salarié confirmé de l’entreprise et un « local ». « L’idée, c’est avant tout de les faire progresser ». Ils ont tous été recrutés selon le même processus pour la formation. Puis, à l’issue de leur semaine de stage, de « période d’application en entreprise, ils ont été embauchés par leurs nouveaux employeurs. Ainsi, les premiers agents du parc caté-

naire ont-ils signé leur contrat, un CDI chantier chez TSO Caténaires ou ETF. Depuis le 10 juin, près de 150 stagiaires ont été formés sur la base de Villognon. Les premiers ont commencé le 28 juillet à monter les poteaux caténaires sur le parc de Villognon. À la même date, les premières équipes de poseurs de rails sont entrées en formation. Après sept semaines de théorie et de pratique, ils vont commencer à dérouler la voie en direction du nord, jusqu’à la jonc-

tion avec leurs homologues de Nouâtre, avant de repiquer au sud. À la mi-août, les premières équipes de pose de poteaux caténaires ont à leur tour fait leur rentrée scolaire. Les dernières sessions débuteront ensuite le 15 décembre prochain. Elles seront constituées de poseurs de caténaires, cette fois en mode ferroviaire, puisque les rails seront eux aussi déjà posés. Il s’agira de dérouler et de régler les derniers câbles électriques, avant de livrer, en 2016, la voie aux essayeurs.

emploi. « C’est notre interlocuteur unique, rappelle le DRH. C’est ce qui a permis de recruter un millier de salariés en insertion ou en reconversion pour la première phase du chantier. » « De leur métier d’origine, qu’ils aient été artisan, maçon ou coiffeur, confirme Nicolas Moreau, le direc-

teur territorial pour la Charente, ils ont évolué vers un nouveau métier de chantier. Puis, vers un troisième métier, totalement différent. Il a fallu déterminer les profils, organiser les sélections, monter les dossiers de financement. » Dans cinq semaines, les premiers seront opérationnels sur les ateliers

de la base. Les autres suivront sur les voies d’approvisionnement de la base travaux puis le long du tracé. L’enjeu, c’est de leur apporter davantage que dix-huit mois de répit supplémentaire, à travers un nouveau contrat de chantier. « C’est un nouveau métier. » Un bagage complémentaire.

Pôle Emploi Poitou-Charentes à l’aiguillage DISPOSITIF L’institution a pris ses quartiers depuis 2011 au siège de Cosea, à Poitiers, avec son « équipe LGV » Chef de file des recrutements en 2011, Pôle emploi Poitou-Charentes se retrouve également en première ligne pour le reclassement des salariés dont les CDI de chantier qui s’achèvent ou vont s’achever. « Au 19 août, nous avons déjà accompagné 236 personnes. Octobre va être une période extrêmement importante », précise Gwenaël Prouteau, directeur régional de l’agence. L’accompagnement des conducteurs d’engins et autres terrassiers, dont les contrats avec Cosea arrivent à échéance, s’inscrit dans la continuité d’un partenariat publicprivé original et que beaucoup considèrent comme exemplaire. L’implantation d’une antenne permanente de l’agence au siège de Cosea, à Poitiers, en est le symbole. « L’équipe LGV » animée par Patricia Carli, sous la houlette de Pascale Malé, a pris ses quartiers dans les

locaux même de l’entreprise, près de l’aéroport de Poitiers, dès 2011. « Avec autant d’attention, autant de moyens, un dispositif de pilotage partagé et un guichet unique, c’est une première. » Vouée à évoluer au fil du chantier, l’équipe LGV

de Pôle emploi compte aujourd’hui six conseillers. « Ils sont dédiés à 100 % à cette activité. Jusqu’en 2015, cette équipe sera solidement installée. Ensuite, au fur et à mesure de l’évolution des besoins, on ira decrescendo. »

Compétences transférables Pour l’heure, toute l’attention de Patricia Carli est mobilisée sur l’accompagnement des personnes qui sont en fin de contrat. Recherche d’un nouvel emploi dans le périmètre de la ligne ou à l’extérieur,

OUTILS DE RECONVERSION

Employeurs fédérés, employés partagés D‘un côté des besoins de compétences. De l’autre un contexte économique peu favorable aux embauches. À la fin des années 90, ce constat a conduit les industriels picto-charentais de l’agroalimentaire à créer un groupement local d’employeurs (GLE), dont l’activité s’est étendue à d’autres métiers. Implanté à Châtellerault et, depuis 2005, à La Rochelle, le GLE fédère aujourd’hui plus de 130 entreprises et emploie 146

équivalents temps pleins. Cette palette de services s’est récemment élargie à la formation, sur la même démarche. Les industriels de la métallurgie ont décidé d’organiser des parcours individuels de formation en alternance adaptés aux profils recherchés par leurs adhérents. Complémentaires, le GLE et le groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification sont aujourd’hui unis sous la marque Solutions Com-

pétences, qui s’est intéressé au dispositif mis en place par Cosea et Pôle emploi pour le reclassement des salariés. Elle a décidé de diffuser à Pôle emploi toutes les offres qui lui parviennent, elle programme aussi à la rentrée des informations collectives à l’attention des salariés en fin de contrat. À la charnière de juillet et d’août, le groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification avait déjà enregistré 23 offres.

formation, valorisation des acquis de l’expérience, aide à la création d’entreprise… Approche retenue : les compétences. « Nous nous sommes rendus compte que beaucoup en ont acquis qui sont transférables. Il existe des niches d’emploi sur la conduite d’engins agricoles. Il y a des transferts possibles vers la conduite de bus, les métiers du bâtiment... » Supplément gratuit au journal du mercredi 10 septembre 2014

Président-directeur général : Olivier Gérolami Directeur général délégué, directeur de la publication : Patrick Venries N° commission paritaire : 0410 C 86477 Chef de projet : Stéphane Vacchiani Illustration de Une : Archives Thierry David Secrétariat de rédaction : Amélia Blanchot Rédaction : « Sud Ouest », « Charente Libre », « La Nouvelle République » Publicité : Jean-Philippe Neyrolles Siège social : Journal Sud Ouest 23, quai des Queyries, CS 20001 33094 Bordeaux Cedex www.sudouest.fr


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