Le québec rate sa cible

Page 55

48 % pensent le contraire. Par ailleurs, 72 % des répondants jugent qu’ils ont maintenant le niveau de français nécessaire à la poursuite des études. Les auteurs ont aussi sondé les répondants sur leurs projets dans l’avenir proche : 69 % souhaitaient poursuivre les cours de francisation, 67 % désiraient étudier et 90 % prévoyaient trouver un emploi155. Le deuxième questionnaire révèle que 56 % des répondants ont été aux études, 36 % ont travaillé, 24 % ont cherché un emploi. Pour ceux qui ont travaillé, le français semble être la langue la plus parlée au travail. En effet, 85 % l’ont utilisé. Une grande proportion d’entre eux (63 %) utilisent aussi l’anglais. 53 % des répondants se sont sentis parfois mal compris et 10 % souvent mal compris par un collègue ou par l’employeur. Une majorité des répondants ont poursuivi leur formation en francisation (54 %). Les répondants se sont inscrits dans des proportions similaires dans les commissions scolaires (48 %) et dans les cégeps (41 %)156. Parmi eux, 73 % ont suivi des cours à temps complet en français oral ou écrit et 58 % ont participé à une formation à temps partiel. Tant à temps complet qu’à temps partiel, les formations en français écrit ont eu le plus de succès (37 % pour le temps complet et 38 % pour le temps partiel à l’écrit). Enfin, 36 % de ceux qui ont poursuivi leur francisation ont suivi une formation à l’oral à temps complet, 20 % à l’oral à temps partiel, 6 % ont suivi des cours en ligne, 3 % en milieu de travail et 1 % ont participé à une formation spécialisée à temps complet. Les données sont cumulatives, certains répondants ayant participé à la fois à des formations à temps complet et à temps partiel157. Il est intéressant de constater que la proportion d’étudiants ayant effectivement continué les cours est inférieure à celle des répondants du questionnaire 1 ayant signalé l’intention de poursuivre la francisation. On note des différences en matière de préparation selon les zones géographiques de provenance. Si 54 % de l’ensemble des répondants avaient entamé leur francisation avant leur arrivée au Canada, ce sont les étudiants provenant d’Amérique centrale et du Sud qui ont les résultats les plus élevés (87 %). Suivent les répondants d’Europe de l’Est (80 %), du Moyen-Orient (77 %) et d’Asie (58 %)158. Par ailleurs, 57 % des répondants ont suivi une formation qualifiante l’année suivante. Parmi eux, la très large majorité s’est inscrite dans un cégep (68 %). Un chiffre doit être souligné : seulement 71 % de ceux qui se sont inscrits aux études l’ont fait dans un établissement francophone. Ce chiffre est préoccupant puisqu’au terme d’une seule année de francisation, alors que le questionnaire 1 fait état de lacunes importantes dans le niveau de français, notamment à l’écrit, on peut douter que la fréquentation d’un établissement d’enseignement anglophone contribue à améliorer les compétences en français de ces immigrants159. On observe aussi une persistance des problèmes de compréhension liés à la langue : 52 % des répondants estiment n’en éprouver jamais ou rarement. Par ailleurs, 64 % se font comprendre à l’oral la plupart du temps et 18 % communiquent aisément en français. La majorité des répondants ont des problèmes en français écrit. Seulement 35 % arrivent à écrire des textes simples en faisant 155. Idem. p. 12-13 156. Idem.p. 19 157. Idem. p. 14 158. Idem. p. 40 159. idem. p. 14 et 58

45


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.