Sparse 19 (juin 2017)

Page 28

« Ma carte de visite, c’est moi sur la Loire » Jean-Marc Benoit, spécialiste de la com’

des produits phytosanitaires. La multitude de déchets plastiques le sidère : « De la bouteille de pisse du routier jusqu’aux serviettes hygiéniques de la nana de Bourges, tout y passe et c’est lamentable. Il faut en prendre conscience. » Ce nostalgique du temps d’avant nous explique la fréquentation d’antan sur la Loire, et nous passionne : « Les plus gros bateaux étaient les trains de bois de 75 mètres de long puis les bateaux à vapeur sur la basse Loire près de Tours. Ils faisaient 45 mètres, chez nous sur l’Allier, et naviguaient 180 jours par

an. Aujourd’hui, la Loire est plus domestiquée qu’avant, elle est soumise au drainage, aux usages d’eau. Quand on la regarde à Nevers on s’imagine difficilement les bateaux à vapeur qui passaient sous le pont. » Si pour lui la rivière devrait être plus jolie que ça, cela ne l’empêche pas de se projeter dans 10 ans au bord de l’eau, encore et toujours. Son rêve ? « J’aimerais que quelqu’un mette un coup de frein à main qui puisse arrêter le monde et que je descende. J’aimerais être avant tout ça, c’était merveilleux. » // V.B. et B.M. 28


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.