ZOOM SUR LES MARCHĂS ESPAGNE
En Espagne, la reprise est, pour la troisiĂšme fois, au point mort. A cause du climat politique FRANCE mondial, lâinflation est devenue ROYAUME-UNI incontrĂŽlable. Ce qui assĂšche ALLEMAGNE la capacitĂ© de dĂ©pense des ITALIE consommateurs. Cependant, SUISSE lâEspagne a encore quelques PORTUGAL cartes Ă jouer. CombinĂ©es Ă la nouvelle mentalitĂ© du âil faut bien vivreâ, les ventes des magasins de sport ne devraient pas trop souffrir. Lâinflation est montĂ©e en flĂšche pour atteindre 9,8 %, son niveau le plus Ă©levĂ© depuis 1985. Les salaires nâaugmentent pas au mĂȘme rythme que les prix. La capacitĂ© dâĂ©pargne et de dĂ©pense est impactĂ©e. Un nouveau dĂ©fi qui dĂ©barque alors que lâEspagne se remet encore de la chute du PIB due Ă la pandĂ©mie. Les taux dâemploi ont augmentĂ© de maniĂšre significative. Les salariĂ©s ont gĂ©nĂ©ralement envie de sortir pour dĂ©penser, aprĂšs en avoir Ă©tĂ© privĂ©s pendant des mois. Les prix de lâĂ©lectricitĂ© reprĂ©sentent plus dâun tiers du taux dâinflation. Pourtant, la situation de lâEspagne est unique au sein de lâUE. Sa principale source de gaz est lâAlgĂ©rie, et non la Russie, et 40 % de son Ă©nergie provient de sources renouvelables. Ce qui a permis au gouvernement de nĂ©gocier une âexception ibĂ©riqueâ : le coĂ»t de lâĂ©nergie ne sera plus liĂ© au prix standard de lâUE. La facture dâĂ©lectricitĂ© des Espagnols va donc baisser. Deux ans aprĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie, le tourisme nâa pas atteint la moitiĂ© de ses chiffres de 2019. Toutefois, le conflit en Ukraine pourrait avoir une rĂ©percussion positive. LâEurope de lâEst, la GrĂšce ou la Turquie ne sont pas des destinations attrayantes, dans la situation gĂ©opolitique actuelle. LâEspagne pourrait donc accueillir les touristes qui recherchent dĂ©sormais des destinations plus sĂ»res.
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valeurs primordiales ont Ă©tĂ© reconsidĂ©rĂ©es. âLes gens ont rĂ©alisĂ© que la vie ne consiste pas seulement Ă avoir, mais Ă vivreâ, explique Serio Mur, de La General Surfera, Ă Barcelone. AprĂšs le boom du skate et du surf, tout le monde sâest penchĂ© sur le snowboard. Suite aux deux derniĂšres saisons, tout le monde sâinterroge. Lâimpact a Ă©tĂ© diffĂ©rent. Il nây a pas beaucoup de nouveaux venus, mais beaucoup de jeunes qui reviennent. Des snowboardeurs qui nâavaient pas pratiquĂ© depuis des annĂ©es ont dĂ©cidĂ© de sây remettre. Leur matĂ©riel vieux de dix ans leur semblait dĂ©passĂ©, alors ils ont investi dans un nouveau kit. Les ventes de boards, de fixs et de boots ont Ă©tĂ© excellentes. Si Sergio sâen rĂ©jouit, câest avec des sentiments mitigĂ©s. Il est en rupture de stock, mais il nâa pu livrer que 30 % de ses commandes. Il aurait pu vendre beaucoup plus. De nombreux dĂ©taillants ont annulĂ© des commandes lâhiver dernier lorsque les stations ont fermĂ©. âLes dĂ©taillants nâont pas fait de prĂ©visions en raison de lâincertitude ambiante et de la quantitĂ© de stock quâils avaient de la saison derniĂšreâ, explique Gonzalo RubĂ, de Happy Riding distribution. Il a obtenu beaucoup plus de stock que ce qui lui avait Ă©tĂ© commandĂ©. CâĂ©tait un acte de foi qui sâest avĂ©rĂ© payant. Une planification minutieuse a permis dâĂ©viter certains problĂšmes, mais la situation gĂ©nĂ©rale est loin dâĂȘtre simple. Les retards des usines et le coĂ»t prohibitif du transport perturbent les dĂ©lais de livraison. Les ventes de surf ont Ă©tĂ© affectĂ©es par la pĂ©nurie de combinaisons. Les combis dâhiver nâont Ă©tĂ© livrĂ©es que trĂšs rĂ©cemment. Ă quoi bon acheter une nouvelle planche si vous nâavez pas de combinaison pour vous mettre Ă lâeau ?
Il y a donc quelque lueurs dâespoir Ă lâhorizon. NĂ©anmoins, le gouvernement devrait faire aboutir ces projets le plus rapidement possible. En attendant, il dĂ©pense beaucoup dâargent public dans des mesures dâaide, tout en baissant les impĂŽts pour adoucir le quotidien. La dette publique a atteint un niveau record, une dette que devront payer les gĂ©nĂ©rations futures.
Des initiatives audacieuses, comme celle de Happy Riding, reprĂ©sentent la synergie nĂ©cessaire pour aller de lâavant en ces temps incertains. Les dĂ©taillants spĂ©cialisĂ©s restent le canal dâachat prĂ©fĂ©rĂ© des amateurs de sport. Ils apprĂ©cient lâhumain derriĂšre la vente. Le site web de Sergio est un vĂ©ritable succĂšs, mais pas sous forme de ventes directes. âCâest une vitrine spectaculaireâ, dit-il. âAprĂšs avoir consultĂ© le site web, de nombreux clients viennent au magasin pour finaliser lâachat en personneâ. Le contact humain scelle de nombreuses affaires dans lâindustrie des boardsports. Les marques devraient sâen souvenir lorsquâelles crĂ©ent leurs sites D2C. Offrir une rĂ©duction de 20 % garantit des profits Ă court terme mais, Ă long terme, elle met en danger lâĂąme du sport.
Le changement de mentalité post-pandémique a stimulé les ventes dans les sports de glisse. Les
ROCIO ENRIQUEZ