NARVALO le zine pour rave

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L’interview exclusive d’Aurélien Machu - Le gratin Dauphinois revisité par JB Gillet - Yoga D.I.Y. avec Romain Covolan - Les faux pas d’Instagram décryptés par Flo Mirtain - Les meilleurs outfits du sosie officel de Tom Penny - Grenoble contre le reste du monde...

NARVALO

Le zine pour rave mai 2020


Mimi Boissonnet, melon à carrouf dans Anyway août 1992. Photo : Nicolas Malinowski (le vieux). Couverture : Laurent « Cho7 » Vivaudou en five-0 sur une courbe qu’il a lui-même sculptée. Photo: Adrien Motte.


EDITO

UNE BANDE DE JEUNES C'est pas pour me vanter, mais je pense pouvoir affirmer que je connais bien la jeunesse. D'une, parce que j'ai personnellement été jeune dans le passé et que c'est une des périodes de ma vie que j'ai le moins détesté, et de deux, de par mes activités pédophiles (je tiens un skateshop) je suis amené à côtoyer et interéagir avec moult jeunes au quotidien. Bien sûr que non, je ne suis pas pédophile, et puis c'est interdit d'ailleurs. Mais les jeunes et moi, on se comprend, c'est comme ça ! C'est pourquoi, quand il a été question de créer un magazine pour un concours national, mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai d'abord réuni (virtuellement bien sûr, confinement oblige) ma garde rapprochée, Thomas Guérin, Arno Wagner et Guillaume Colucci. Puis, j'ai direct contacté deux authentiques jeunes sur Instagram pour leur confier la maquette du magazine. Une équipe rédactionnelle composée de talk-shiters confirmés et deux p'tits jeunes dans le vent à la maquette, la victoire était dans la poche ! Deux jours plus tard, après avoir reçu des exemples de maquettes avec des logos faussement sortis des années 90, nous avons dû nous rendre à l'évidence, on ne comprend vraiment plus rien aux jeunes ! On s'y est donc mis nous-mêmes, sans trop savoir ce qu'on faisait (sans oublier de demander à nos compagnes de nous aider, comme souvent dans les coups durs). J’ai même ré-activé mon Photoshop CS3 (de 2007)... Bref, si vous lisez ceci, c'est qu'on y est plus ou moins arrivés. Bienvenue dans Narvalo, un zine bien pour rave. -FD 2


SOMMAIRE 2

AVANT PROPOS

Un édito avec du “moi je” à tout va et une petite blagounette pédophile en bonus.

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BAD NEWS

Quelques mauvaises nouvelles, dont certaines qui grattent un peu.

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GRENOBLE CONTRE LE RESTE DU MONDE

Une frise historique pour bien vous mettre dans le crâne que Grenoble est le centre du monde (et pas Lyon) (et encore moins Annecy !)

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« TOUT DROP DROPPABLE... »

Jojo aime faire semblant de se suicider, ça pourrait être inquiétant, mais à la longue on s'y fait.

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“AURÉLIEN MACHU, L’INTERVIEW 9 CLUB”

La meilleure interview qu'on ait jamais faite dans Narvalo!

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BOARD HELL

L'Abbé Hess, un monoskieur, un enfant de 4 ans et des cailleras sur des skateboards.

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GALERIE

Un seul non Grenoblois se cache dans cette galerie, mais il skate plus ou moins pour ABS donc on ferme les yeux.

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CHAKRAS

Romain Covolan maître yogi vous dévoile ses secrets pour garder la ligne.

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LA BÉDÉ DE MORGAN NAVARRO

Messieurs d'Antiz, pardon, mais vous connaissez les artistes, ils sont incontrôlables.

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FUCK THIS GAME

Les outfits de rêve d’un finaliste au concours de sosie de Tom Penny de Jenkem.

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FOOD PORN Le gratin Dauphinois de chef JB.

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LA PRO LIFE

Des pros et leurs signes distinctifs de réussite.

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GUIDE TO INSTAGRAM

Le buzz assuré sur les réseaux avec Flo Mirtain.

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“TOUT LE BONHEUR DU MONDE”

La playlist 100% Grenobloise pour vous mettre à l’aise.

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RAVE PARTY

Et pour vous laisser sur une belle image de nous...

NARVALO “le zine pourRave”, est une publication des Éditions ABS – 50 rue Lesdiguières – 38000 Grenoble // Directeur: Thomas Guérin / Grand Chef: Guillaume Colucci / Président: Arno Wagner / Patron: Fredd // Maquette: Katia Raynal // Textes: Thomas Guérin, Guillaume Colucci, Fredd, Guillaume Dalonneau, Louenn du Goutak, JB Gillet, Flo Mirtain // Illustrations: Morgan Navarro, Arno Wagner // Photographie: Adrien Motte, Nico Malinowski (malgré lui), David Tura, Clément Chouleur, Gaëtan Ducellier, Romain Fritsch, Tal Roberts, Stéphane Guigné, Malika Djardi, Nikwen, Sebba.

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Malgré nos espoirs liés à la crise du Covid-19, il semblerait que les JO ne soient pas annulés mais simplement reportés à 2021. Misons tout sur une contamination générale des participants pour qu'enfin soit éradiquée cette vermine (les athlètes, pas le virus). LE PRIX DU BARIL DE CHARTREUSE EST EN HAUSSE.

Contre toute attente, Guillaume Colucci refuse toujours les offres pourtant juteuses de Album Skate co. Il préfère rester chez ses amis rastaquouères de Blaze Supply. À lui donc les boards avec dessins rastafariens.

De plus en plus gourmand, “Yeah le Yeah” aurait été arrêté par la Guardia dans un Lidl barcelonais après avoir tenté de dérober un jamÓn de 5kg à l’aide d’un cargo home made. On souhaite un bon rétablissement à Santiago Sasson qui s’est luxé l’épaule à la replaque d’un nollie cab. La 5T d’Annecy serait bel et bien, en fin de compte, un crew parisien.

F

Truman Burbank, toujours hilarant, va tourner dans Les Tuches 5 avec Kev Adams.

LO MIRTAIN AURAIT GAGNÉ SON COMBAT CONTRE LE TABAGISME, CE QUI N’EST MALHEUREUSEMENT PAS LE CAS D’ARNO WAGNER ET OSCAR CANDON SURNOMMÉS MAINTENANT PHILLIP ET MORRIS PAR TOUS LES BURALISTES DE FRANCE.

Toujours pas de sponsor board pour Gauthier Rouger et Titi Gormit malgré leurs parts de narvalos dans la vidéo Hélas. 5


Après quelques courtes visites, Gaëtan Ducellier pourtant habitué à la déglingue parisienne, ne veut plus mettre les pieds à Grenoble. Il ne peut clairement pas suivre...

Même

Lucas Puig, les spots Biarritz foutent toujours le cafard.

après une vidéo avec de

Toujours pas de produits Supreme au Vieux Campeur, les Grenoblois ignorent encore l’existence de la marque. Diligent a finalement mis la clé sous la porte, ce qui n’est malheureusement toujours pas le cas de Picture Organic Clothing qui a même ouvert un store en centre ville de Grenoble.

Fred Mortagne

lance

@frenchfredcook,

son

3Ème

compte

instagram dédié cette fois - ci à ses meilleures recettes végétariennes .

Aux dernières nouvelles, Loïc Benoit parle toujours dans un godemichet transparent, pensant amuser la galerie. DAVID MANAUD CONTINUE DE PUBLIER DES SELFIES ET DES PHOTOS DE BENJAMIN GARCIA ET ARTHUR PSH PSH.

N

ikwen a mis fin à sa carrière de photographe pour se consacrer entièrement à l’escalade. Il aurait pour projet de grimper la Bastille sans utiliser les bulles. De son côté, Julio Sola a l’ambition de traverser la Méditerranée en Paddle.

Toujours chez les photographes, Alex Pires et Kévin Metallier quant à eux, n’ont toujours pas été aperçus sur un skateboard. Malgré toute la bonne volonté du monde, les grips Unemployed sont toujours impossibles à assumer.

Certains riders de chez Haze auraient été aperçus avec des roues Bones et Spitfire, Bebert tente de se suicider en exécutant un flip trick dans son lit.

Les restrictions budgétaires liées à la crise du covid-19 amènent l’équipe Film trucks dans un énième “trip dans le sud”.

Valentin Bauer intente une action en justice pour diffamation contre les Josimards. Il aurait embauché Joseph Biais comme avocat.

D

avid Tura de “à propos” aurait été aperçu en train de sourire après s'être brûlé avec une casserole. 6




'

'

JOJO A

BURNSIDE

E

Il a dit au revoir à tout le monde, fait pleurer des dizaines de jeunes filles au passage et il est allé expliquer à ses collègues de La Poste qu'ils ne le reverraient pas avant un an (trois en fait, mais ça il ne le savait pas encore). Il a ensuite commencé son périple en sautant sur le voilier d'un complet inconnu pour voguer à travers l'Atlantique. Jojo étant doté d'un réel don pour la bonne humeur et le consensus, personne n'est mort noyé au cours de cette traversée et un mois plus tard les deux (nouveaux) amis accostaient à Annapolis, Maryland. Pour un premier voyage en Amérique on ne peut pas dire qu'il faisait les choses à moitié. Quelques péripéties plus tard, le voilà à Portland en Oregon où les skateparks et lui font bon ménage. Notamment « Burnside » la matrice de tous les spots DIY dans le monde. Évidemment, Jojo s'entend bien avec les locaux, il passe de très bons moments en leur compagnie mais au bout d'un moment l'appel du grand large se fait à nouveau sentir. Avant de partir cependant, Jojo veut marquer le coup, il ne peut pas quitter ce lieu empreint d'histoire sans laisser un petit souvenir à la population locale. C'est donc tout naturellement que lui vient l'idée de dropper de la charpente du pont directement dans le bowl, idéalement placé trois mètres plus bas. Le bowl faisant luimême trois bons mètres de profondeur dont 9

Photo : Tal Roberts

n 2015 Joris Ducros a décidé qu'il était temps pour lui de faire un break avec Grenoble et ses Grenoblois.

pratiquement un mètre de verticale, on se dit nous aussi, qu'effectivement, ce drop est une excellente idée. Curieux d'ailleurs que personne n'y ait encore pensé. 'sont cons ces américains parfois, zéro créativité ! Notre postier en année sabbatique ne se pose pas


de question, et, excès de confiance, il est trop en avant, obligé de sauter de sa board et s'écrase 2000 mètres plus bas. À sa place, on aurait tous explosé en mille morceaux mais lui s'en tire avec deux « simples » talonnades de narvalo. Une à chaque pied pour ne pas faire de jaloux, il est comme ça Jojo, altruiste, généreux.   En un temps record, la photo de sa tentative et la vidéo qui l'accompagne deviennent virales sur internet et nous

autres à Grenoble, sommes contents d'avoir des nouvelles de lui... Même Thrasher l'a repostée, les internautes eux, hésitent entre être impressionnés ou juste morts de rire. Trois ans plus tard, il est enfin rentré au bercail, et il continue de dropper des trucs dangereux. Parfois ça marche, parfois non, mais Jojo garde la banane. PRENEZ-EN DE LA GRAINE. 10


SI

VOUS

TRAÎNEZ

VOUS TROP

INTÉRESSEZ

SUR

LES

UN

MINIMUM

INTERNETS,

VOUS

AU AVEZ

SKATEBOARD FORCÉMENT

EN

FRANCE

ENTENDU

ET

QUE

PARLER

VOUS

D’AURÉLIEN.

CERTES, IL EST LOIN DE COLLECTIONNER LES PREMIÈRES PLACES DE PODIUMS, LES SETS DE

QUINZE

MARCHES

OU

LES

TRICKS

LES

PLUS

TECHOS

COMME

UN

AUTRE

AURÉLIEN

CÉLÈBRE, MAIS IL N’EN RESTE PAS MOINS PASSIONNÉ DE SKATE COMME VOUS ET MOI. PENDANT QUE VOUS VOUS TRACASSEZ SUR LE CHOIX DU BON OUTFIT POUR VOTRE SESSION SUR HDV OU RÉPU, LE STYLE DE TEL OU TEL SKATEUR, OU LA LÉGITIMITÉ DE CE TRICK, AURÉLIEN LUI, EST OCCUPÉ À TRANSMETTRE L’AMOUR DE LA PLANCHE À ROULETTES DANS LE CLUB DE SA VILLE. IL CONSIDÈRE LE SKATE DANS SON INTÉGRALITÉ, LE BON COMME LE MAUVAIS. IL SE SATISFAIT DES SENSATIONS SIMPLES COMME LA REPLAQUE D’UN TRICK OU LE BRUIT DE SES ROUES SUR LE SOL, NOUS RAPPELANT À TOUS POURQUOI NOUS AVONS COMMENCÉ LE SKATE. APRÈS PLUSIEURS APPELS TÉLÉPHONIQUES ET MAILS PARTAGÉS, VOICI EN EXCLUSIVITÉ L’INTERVIEW DE CELUI QUI A TRANSFORMÉ SA 106 EN CAMPINGCAR, MESDAMES ET MESSIEURS : AURÉLIEN MACHU ! -GC

“les Championnats de France se sont améliorés techniquement depuis, mais malheureusement pas l’état d’esprit.” 11

SALUT AURÉLIEN. PEUX-TU TE PRÉSENTER STP ? Salut Guillaume, je m'appelle Aurélien Machu, j'ai 30 ans, je suis originaire du Tarn et je vis à Saint-Orens-DeGameville près de Toulouse. Je suis depuis plus de 6 ans, moniteur bénévole et gérant du Saint Orens Skate Club.


À QUEL ÂGE ET OÙ AS-TU COMMENCÉ LE SKATE ? RACONTE NOUS TA PREMIÈRE APPROCHE AVEC LE SKATEBOARD.

J’ai commencé le skate à l’âge de 12 ans sur les Monts de Lacaune. À l’époque, je faisais du foot avec les jeunes de mon âge qui pensaient jouer la Coupe Du Monde chaque mercredi après-midi, c’était relou. J’avais de graves problèmes de surpoids, j’étais pour ainsi dire un “petit gros”. Comme je n’avais pas la silhouette d’un athlète, j’étais placé d’office dans les cages pour que les sosies de Ronaldo puissent me tirer des mitasses dans la gueule. Je peux te dire que j’ai adoré le football ! Vu mon amour pour ce sport, je me suis rapidement rapproché de trois jeunes qui skataient sous un préau près du terrain de foot. Voilà comment je suis devenu un skateur ! C’était en Octobre 2002. TU AS PAS MAL DE PARTS ET TU PARTICIPES À BEAUCOUP DE COMPÉTITIONS, TE CONSIDÈRES-TU PLUTÔT COMME UN “STREETEUR“ OU UN “CONTEST BOY” ?

mais bien sûr le niveau était très élevé et j’ai été classé dernier. J’avais été très mal accueilli, on m’a même boycotté en rampe alors que j’avais payé mon inscription. En 2017 à Lille, les juges m’ont donné quelques conseils pour marquer plus de points pendant le contest, ce qui m’a beaucoup aidé pour l’étape suivante au Mans où j’ai terminé en milieu de classement. Pour la petite anecdote, ça n’a pas plu à un des participants qui a rayé mon nom à coups de cutter sur la feuille des classements. Bref, les Championnats de France se sont améliorés techniquement depuis, mais malheureusement pas l’état d’esprit. PARLE NOUS UN PEU DE TAMPA. QUELLES ÉTAIENT TES INTENTIONS EN Y PARTICIPANT ?

J’ai failli ne jamais aller à Tampa, on ne le voit pas sur mes insta mais ma cheville est strappée.

Je considère le skate plutôt comme un courant artistique moderne, bien plus concret que l’art qu’on trouve dans les galeries. Je considère le street comme une composition musicale et les contests comme des concerts. Donc c’est difficile de choisir, mais mon coeur balance plus pour les bons ledges en marbre. QUE S’EST-IL VRAIMENT PASSÉ AVEC LES COUPES DE FRANCE ? J’AI CRU COMPRENDRE QU’ILS T’ONT INTERDIT DE COMPÉTITION ?

Pas vraiment interdit, mais une personne de la Commission Skate m’a appelé pour me dissuader de participer aux Championnats de France 2016, certainement à cause de mon niveau. La première étape à Nantes a été un peu traumatisante pour moi à l’époque. J’avais dormi dans ma voiture par 9 degrés dehors, mon run était plutôt pas mal, j’avais raté qu’un seul trick (un shove it),

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Mon docteur m’a déconseillé d’y aller, d’ailleurs, les skateurs avec qui je faisais les sessions nocturnes au park, ont admiré que je skate malgré mon entorse. Le gérant du skatepark a été très sympa, j’ai bien aimé l’état d’esprit à l’américaine, ça m’a complètement dépaysé. J’avais l’intention de gagner bien sûr, mais je n’ai malheureusement pas pu participer au contest. Mon niveau n’était pas du tout à la hauteur de toute façon. Je me suis donc réconforté avec le bruit de mes roues sur les rainures des trottoirs américains, c’était tellement bon ! TU AS ÉTÉ DONC MIEUX ACCUEILLI À TAMPA QU’AUX COUPES DE FRANCE ? Carrément oui, les américains ont vraiment été sympas.

QUELLES SONT TES INFLUENCES ? QU’EST CE QUI T’INSPIRE DANS LE SKATE EN GÉNÉRAL ?

Dû au confinement, je suis beaucoup influencé en ce moment par la Street League car le compte YouTube de la SLS a mis en ligne toutes les compétitions depuis 2010. C’est marrant de voir comment le contest a évolué depuis. Par contre je déteste voir Nyjah gagner et je me surprends même à jubiler s’il se fait mal. J’ai eu la chance de croiser Chaz Ortiz à Tampa et j’ai bien aimé le personnage, du coup, j’ai regardé quelques clips sur son insta, le mec m’inspire beaucoup. Il est très créatif et très technique. Je suis aussi très influencé par les gars d’Hélas, Shane O’Neill, Kelvin Hoefler et plein d’autres. COMMENT T’ES VENUE L’IDÉE DE CRÉER ALMA SKATEBOARD ?

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ALMA a été créée à l’époque où les skateurs de Castres ne m’acceptaient pas dans leur bande. Ça faisait longtemps que j’avais l’idée de faire une marque avec un team, même si les riders n’ont pas un super niveau en skate. Avec Mathieu, mon pote de l’époque, on a commencé à chercher un nom. On avait opté dans un premier temps pour “4ever”, sauf que ce nom était déjà utilisé par une marque de savon. On a alors commencé à chercher

dans la bible en espagnol car Mathieu était Témoin de Jéhovah dans un office hispanique. On voulait quelque chose d’accrocheur comme “Flip” par exemple et voilà qu’Alma est née, c’était en 2006. COMMENT SONT PRODUITES LES BOARDS, À QUELLE ÉCHELLE ET OÙ LES VENDS-TU ? Quand je suis allé rendre visite à ma

copine en Chine, j’ai pris contact avec l’usine qui produisait les boards Girl et Element à l’époque. Elles sont produites au compte goutte pour avoir de quoi en donner aux membres du team de temps en temps et en fonction des ventes. Je ne communique pas trop sur la marque car je vends les planches sous le manteau pour l’instant, ce que je trouve d’irrespectueux envers les skateshops. Je viens d’enregistrer Alma à l’INPI et j’ai le projet de développer un peu plus la marque, produire 4 tailles différentes de boards et pourquoi pas, trouver un distributeur pour enfin les vendre en magasin. TU AS RÉCEMMENT RECRUTÉ JULIEN «SPOON» TROUSSIER DANS LE TEAM ALMA. T’INTÉRESSES-TU À LA SCÈNE ISÉROISE PARTICULIÈREMENT OU EST-CE UN CURIEUX HASARD ?

C’est lui qui m’a demandé de rentrer dans le Team ALMA. Il m’a envoyé sa “sponsor me” et j’ai tout de suite aimé son style. Il est vraiment motivé, tout comme la scène skate Grenobloise. J’étais un peu réticent de prendre Julien car j’avais eu de mauvaises expériences avec les anciennes recrues en 2014. Julien est arrivé en 2018 au moment où je relançais officiellement la marque. J’ai pris ce risque, on verra bien ce que ça donne, pour le moment, c’est mon meilleur élément. Je m’intéresse à toutes les scènes skate, malheureusement je manque de temps et de moyens. ES-TU CONSCIENT DE TA PETITE NOTORIÉTÉ DANS LE SKATE FRANÇAIS ? PENSESTU QUE SANS LE BIAIS D’INTERNET CELA AURAIT PU ÊTRE POSSIBLE ?


“ON VOULAIT QUELQUE CHOSE d'accrocheur comme “Flip” par exemple ET VOILÁ QU'ALMA EST NÉe.

J’ai du mal à m’en rendre compte, j’ai l’impression d’être comme tout le monde, mais il est sûr que sans internet tout ça n’aurait pas pu être possible. TU ES PLUTÔT ACTIF SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX NOTAMMENT SUR INSTAGRAM ET YOUTUBE. COMMENT GÈRESTU TA VISIBILITÉ ? ESSAYES-TU DE VÉHICULER UNE IMAGE PARTICULIÈRE AU TRAVERS DE TES VIDÉOS ? J’essaye

de

véhiculer

une

image “skateboarding is fun” pour donner envie de skater aux autres. Je veux innover et changer la façon d’aborder le skate par la valorisation de mes tricks, montrer mes projets, mais c’est difficile, il y a de la concurrence comme Pierre Bonnafe, Damien Philippe, Luka Remy ou encore Leo Bourgoin. En vrai c’est chaud pour moi (rires). UN PETIT MESSAGE POUR LES HAINEUX ? Les

haineux

je

vous

aime

!

COMMENT TE VOIS-TU DANS 10 ANS ?

DES REMERCIEMENTS ? Les anciens de l’Asstus, Cyril de Lookwood Skateshop et les gars du skate club d’Albi, la scène skate de Graulhet, Okla Skateshop, les bénévoles du skatepark Le Petit (courage pour votre nouveau projet), le service SAVA de la Mairie de Saint-Orens-De-Gameville. Un grand big-up à Nicolas Rouquette mon tuteur CQP Skateboards. L’ancien coach sportif de Jéromine Louvet, Mr Cyril Crosnier et son asso ASC AllStarCrew. Alex Fernandes alias Diablo, l’artiste skate par excellence, Greg Poissonnier le meilleur speaker des Championnats de France ! Un petit clin d’oeil à La Skateboarderie et Kovalski. L’asso de Lavelanet Ride Ta Life, les gars d’Agen et l’asso Skate Agencie, gros big-up à eux, je les adore. Les gars du skatepark Le Spot au Mans, les gens de Châteauroux. Merci à mes sponsors : ALMA Skateboards, Super Sparrow, John Coffey, 7plis. Merci à tous ceux que j’ai oublié. Et merci à toi aussi Guillaume Colucci.

Papa de trois enfants, directeur d’une grande marque de skate, skate-coach ou cameraman car j’adore filmer. Dans le milieu du skate en tout cas. 14


FULL BOARD HELL

L

A DEUXIÈME PHASE DU HACK CHALLENGE, LE CONCOURS DE DÉCO DE BOARDS A REMPORTÉ UN SUCCÈS AUQUEL ON NE S'ATTENDAIT PAS VRAIMENT CHEZ ABS CORP. NOUS NOUS SERIONS SATISFAITS DE CINQ CONTRIBUTIONS, AURIONS ÉTÉ TOTALEMENT COMBLÉS AVEC UNE DIZAINE, MAIS CONTRE TOUTE ATTENTE, C'EST PRÈS D'UNE CINQUANTAINE DE BOARDS QUI ONT ÉTÉ ENVOYÉES AU SERVICE ARTISTIQUE DE NOTRE GRANDE ET BELLE ENTREPRISE. UN ENGOUEMENT QUI EST DONC ALLÉ BIEN AU DELÀ DE NOS PLUS FOLLES ESPÉRANCES ET QUI NOUS A TOUCHÉ EN PLEIN CŒUR. JAMAIS NOUS NE POURRONS ASSEZ VOUS REMERCIER ET VOUS FÉLICITER D'AVOIR PRIS VOS CRAYONS POUR LAISSER S'EXPRIMER LA CRÉATIVITÉ, LA MAESTRIA ET PARFOIS AUSSI LES GOÛTS DE CHIOTTES QUI VOUS CARACTÉRISENT... PARCE QU'IL NE FAUT PAS SE MENTIR, IL Y A EU QUELQUES BELLES BOUSES AUSSI. MAIS PEU IMPORTE, L'IMPORTANT, VOUS LE SAVEZ, C'EST DE PARTICIPER. POUR ATTESTER TOUTEFOIS DE LA GRANDE VALEUR ARTISTIQUE DE CERTAINES DE VOS ŒUVRES, NOUS AVONS DEMANDÉ À LOUENN, 15 ANS, CRITIQUE D'ART DEPUIS DIX MINUTES, DE CHOISIR ET DE NOUS DONNER SON AVIS SUR QUELQUES UNES DE CES RÉALISATIONS. MERCI À TOUTES ET TOUS D'AVOIR PARTICIPÉ, ON VOUS LIKE FORT ! -FD Texte : Louenn du Goutak

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@sire_de_beaupre « GRAT'DOS » Réalisée dans un contexte politicoskateboardistique tendu, l'œuvre porte un message clair: « Arrêtez le massacre ! » L'utilisation du rose fushia n'a pour d'autre but que de saisir l'œil du badaud en visite au musée, persuadé que le skateboard est une discipline olympique, contrairement au monoski. Au premier abord, les interprétations sont multiples. "Monoskiing is not in the Olympics". Bien. Nous remarquons que l'utilisation de l'anglais permet déjà un message subtilement glissé à l'oreille des francophones: "vous auriez dû mieux écouter vos cours de sixième. « Cet homme au bandana (bandana désormais en vente chez ABS) semble être démangé, au niveau des omoplates, analogie évidente du coup de couteau dans le dos du camp des Olympiens. L'homme, pansant ses plaies, n'a pourtant de cesse de s'amuser, condition sine qua non de la légitimité de son avis déclaré de manière subliminale derrière son affirmation : MONOSKIING IS NOT IN THE OLYMPICS. SKATEBOARDING SHOULD NOT. @paul_gtha (Joseph, 4 ans) « TOURNESOL ET ROSE FLAMANT » Mine d’or complète des amateurs d’art, nous remarquons au premier coup d’œil le sfumato canonique picturalement abstrait abolissant les contours des formes de cette œuvre. Pourtant, l’auteur euphorisé eût pu allier tout autant les saugrenus concepts, prédominants durant la Renaissance, du Feng Shuî et du zhōng guō, qui eussent tétanisé à jamais les observateurs de ce tournesol sous un soleil couchant (ou levant, on ne sait pas trop.)

@fd666fd « BON BAISERS DE GRENOBLE » Ce collage, rappelant ceux de Prévert, n’est autre que les différentes étapes d’un mardi à Grenoble. L’œuvre met en avant les atouts de la ville étudiante et écologiste: au premier plan, un jeune jovial, de retour de l’école de management sur son métro vélo. L’ensemble de quatre clichés, appelé, dans le milieu artistique, le carré tchoukar, représente plusieurs étapes de la journée du Grenoblois cheminant avec tranquillité. En haut à gauche, le Grenoblois susdit se rend à l’auto-école et remercie son moniteur. Sur l’image de droite, il croise ses amis écolo-bobos qui lui servent une bière à douze euros et leur présente leur nouveau chien, Manu. En bas à gauche du carré tchoukar, petit incident à l’école de cuisine. Sur la droite, une petite avalanche, sur Belledonne semble-t-il. Bons baisers de Grenoble ! @yoandelassus « ABBÉ HESS » : Grandiose représentation de l’abbé Hess, personnage faisant preuve de commisération à chaque instant, qui a touché ses contemporains. Réalisée lors de l’hiver 2038, hiver surnommé « La Grande Hess », ou encore « Le Gros Seum Sa Mère », l’œuvre rappelle les sages paroles de l’abbé Hess, qui délivrèrent de leur misère ceux qui n’étaient pas dans le gratin des Dauphinois, transis par un rude hiver. «Todum Sponsorisum», a-t-il mis en story, libérant les considérations financières des skaters grenoblois. En plus de la dimension historique, l’œuvre est un remarquable exemple de l’utilisation de la technique du «crayon ikea». 16


Photo: ClĂŠment Chouleur 17

ARNO WAGNER - Fakie ollie


Photo: Romain Fritsch

THOMAS GUÉRIN : Nosegrind bs 180

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Photo: NIKWEN GUILLAUME COLUCCI : FS 180

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Photo: SEBBA

THIBAUT VUILLEMARD : Gap to boardslide

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Photo: Adrien Motte

THOMAS PICABIA : Smith grind

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BASTIAN TALLON : Wall bash


Photo: Stéphane Guigné


Photo: Clément Chouleur GAËTAN DUCELLIER : Wallie


Photo: TURA CHARLES COLLET : FS 5.0 26


Chakras S

i vous êtes sur Instagram ou autre réseau «social », vous avez sûrement vu ce mec, qui dès le petit déj’, utilise son téléphone dernier cri pour poster ses smoothies, graines de chia et autres baies d’açaí qui ont fait trois fois le tour de la terre avant d’atterrir dans son bowl en noix de coco recyclé. Ce même mec qui, à l’heure de l’apéro, va exhiber ses carottes crues, céleri, et chips de légumes bio sans sel ajouté. Autant dire que le combo Vodka-Redbull fait désormais parti d’une époque bien révolue. Sur les réseaux, on assiste à une course à la vie saine, une espèce de combat de tous les instants pour montrer que ta vie est plus « healthy » que celle de tes « followers ». Bien évidemment, le skate n’a pas échappé à cette nouvelle tendance. Tyshawn Jones n’a jamais bu une goutte d’alcool et fait des bains au sel d’epsom pour sauter des poubelles en nollie flip, Aaron Herrington se filme en train de boire des shots de gingembre, Spencer Hamilton fait des grands écarts à la Van Damme entre deux rails de chemin de fer et Alex Olson est devenu le plus grand chaman que New York ait jamais connu. Même les mecs de chez Baker s’y sont mis, c’est dire...!

1. 27

Personnellement, je sens la douce raideur de la trentaine caresser mes genoux, j’ai une chaise de bureau « ergonomique » pour garder les yeux rivés 8h par jour sur mon écran d’ordinateur au nom de ma boîte bien aimée, et j’aimerai bien, une fois la journée terminée, pouvoir faire semblant d’être encore dans le coup en rejoignant mes petits copains sur le spot. C’est donc tout naturellement que j’ai sauté dans le train de la vie saine, la vie bio, sans cruauté, sans lactose, sans OGM, sans gluten, sans sucre raffiné, sans déchet, végétarienne, végan même ! Cette lente transformation ayurvédique m’a sans grande surprise poussé tout droit dans les dix bras de Shiva... Et du yoga. Outre les voyages à Bali et les pantalons en lin, le yoga est une pratique qui permet de « trouver l’équilibre » physique, mental, et spirituel. On va aujourd’hui s’intéresser à la salutation au soleil, ou Sūryanamaskāra quand on veut se la raconter devant les meufs du cours de yoga. C’est un enchaînement de postures dont le but principal est de réveiller le corps, mais aussi l’assouplir, et le rendre plus fort. Habile. Pour cela, passons sans plus tarder à la démonstration avec notre ami Romain Covolan, qui était lui aussi plus que déterminé à nous montrer que sa vie est plus saine que la nôtre :

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1. La montagne (Tadasana) Les pieds sont bien ancrés dans le sol, on se connecte à l’énergie qui vient de la Terre. Le corps et l’esprit sont forts, comme le massif de la Chartreuse: prêts à affronter les défis de la vie. Romain, qui maitrise cette posture parfaitement, se permet de boire du kombucha (thé fermenté) pour éclaircir ses pensées : très bonne idée ! 2. Le palmier (Talasana) La colonne vertébrale est longue, les mains sont tendues vers le ciel. Toute cette énergie enmagasinée précédemment traverse notre corps en direction de nos mains : un esprit fort dans un corps ferme.

3. La pince debout (Uttan-asana) Les mains sont posées au sol, geste de prosternation et d’humilité envers la Terre nourricière. Le dos est bien allongé, et le yogi est connecté à la fois au ciel et à la terre. Romain, yogi expérimenté, nous montre ici délibérément que même les personnes les moins souples seront capable de réaliser cette posture. Ce n’est pas le pratiquant qui doit s’adapter au yoga, mais bien l’inverse. 4. Le cobra (Bhujangasana) Le cobra est l’achétype d’une attitude mentale, devant un danger, il en recule pas, il fait face, il ne connait pas la peur, il ne pense pas.

5. Le chien tête en haut (Urdhva Mukha Svanasana) Romain nous rappelle ici un des principes fondamentaux du yoga : la non-violence envers toutes choses, mais également envers notre corps. Les postures doivent être confortables et permettre de siroter notre kombucha en toute quiétude. 6. Le cadavre (Savasana) Posture de relaxation, elle permet de relâcher tous les muscles et également d’assimiler toutes les postures réalisées. L’esprit ne doit pas vagabonder, le yogi doit se reconnecter avec luimême, en pleine conscience: ici et maintenant.

Alors, phénomène de mode ou prise de conscience générale ? Je vous laisse méditer sur la question... Namaste ! - TG

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FUCK THIS GAME Mes chéries! Associez la description avec le bon outfit de notre fashionista préféré. Gagnez une ma-gne-faïk journée shopping avec Fuck dans les plus chics boutiques de Grenoble.

GRAND JEU CONCOURS !!!!!

100% GAGNANT

1• “Finaliste du concours Jenkem de sosies de Tom Penny”

4• “Piss Drunk de la première heure. Toujours partant pour une cuite à la Despe ou au Jager !”

2• “Un Venti Caramel Macchiato chez Starbucks tous les matins comme le Boss”

5• “Toujours triste de voir une photo du shop vide”

6• “Le skate c’était mieux avant ! Il n’y a plus de vraies marques de 3• “The parfait matching doesn’t skate shoes maintenant !” exi…” 31


LES PRODS

FACULTATIF MAIS RECOMMANDÉ

■ 1 kil’ de pommes de

Une mandoline pour couper cette came avec finesse et sans effort. Une grande bière Mont Blanc à siroter dès le début de la préparation pour initier l’harmonie entre le chef et les prods. Une batte de baseball pour tester la fermeté des pommes de terre, mais aussi se sentir en sécurité et prévenir d’éventuels «bad trips». Une bouteille de Chartreuse pour amortir les descentes si vous avez trop tapé de gratin.

■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

terre (type fermes et fondantes: Monalisa, Agata, etc.) 1 sav’ de beurre 1 litron de lait 1 parachute de poivre 2 ou 3 meuges de sel, 0.9 ou écaille de poisson Noix de muscade Crème fraîche, double cup facon sizzurp, lean 2 gousses d’ail

Privilégiez les prods bio et les dealers éco-responsables qui donneront une dope de meilleure qualité.

1. Eplucher les PDT, les couper en fine rondelles (1 à 2mm). Ne pas les rincer: on veut garder cet amidon ! 2. Dans une grande casserole, mettre les PDT, le lait, la crème (2/3 et 1/3), presser et injecter l’ail. Ajouter un parachute de poivre, 3 rails de sel, effriter la noix de muscade comme un bon pollen. Porter à ébullition 8 à 9 minutes. 3. Préchauffer le four à 187°C et beurrer un plat à gratin avec la sav’. 4. Placer les PDT dans le plat et recouvrir le tout avec le mix. Disposer quelques barrettes de beurre sur le dessus. 5. Enfourner pour 50 à 60 minutes. A savourer partout, dans le bendo, avec tes khos, ta mère, ta grand-mère ou ta bien-aimée.


des pros qui en ont sous l'capot

SAM PARTAIX “LA SHMOBILE” Modèle: Peugeot 404 Année: 1963 Puissance: 65 cv De 0 à 100: record établi à 1 min 14 secondes Points forts: Confort canapé, pas de ceinture,

design de gangster des années 60. Tous les anciens ont la banane quand ils te croisent et les flics ne t'arrêtent pas. Points faibles: 110km/h max,tu vas pas trop loin avec, consomme beaucoup et freine pas très bien dû aux freins à tambours.

VINCENT MILOU “TITINE” Modèle: Citroën 2 Chevaux 6 spécial Année: 1980 Puissance: 32 cv (4 cv fiscaux) O à 100: n’atteind pas les 100 Points forts: increvable, bg pour

aller surfer, passe dans les bois et le sable,mets à l'amende les 4X4, décapotable, chauffage, aération, facile à réparer, séance de muscu pour faire un créneau et une salutation à la place d’un contrôle de routine quand tu croises la police. Points faibles: pas de rodéo contre Aurélien Giraud, pas d’aide à la conduite, ni clim, ni direction assistée, encore moins de radar de recul, prend un peu l’eau et démarrage incertain. 33


MAX GENIN “LA MERCO“ AURÉLIEN GIRAUD “LE BOLIDE” Modèle: BMW M3 F80 Année: 2015 Puissance: 431cv De 0 à 100: 3 secondes et 9 dixièmes Points forts: s a vitesse, son bruit,

un vrai aimant à meufs et l'accès au parking devant l’entrée des boites de nuits. Points faibles: sa consommation, un vrai aimant à flics, la perte de points sur le permis et les perpétuels drifts.

Modèle: Mercedes C220 Année: 2008 Puissance: 187 cv De 0 à 100: “Je ne suis pas

dans la vitesse mais plutôt dans le confort” Points forts: Fiable, confortable et elle consomme très peu ! Points faibles: Franchement y’en a pas !

OSCAR CANDON Modèle: Peugeot 307 hdi Année: 2003 Puissance:90 cv (6 cv fiscaux) De à à 100: 11 secondes et 2 dixièmes Points forts: voiture de la BAC, cendrier à

grosse capacité Points faibles: je suis pas flic

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Guide to instagram INSTAGRAM EST DEVENU EN 10 ANS LA CARTE D’IDENTITÉ 2.0 DU SKATEUR. À MOINS D’ÊTRE WES KRAMER OU JAY Z (OUI ÇA FONCTIONNE AUSSI AVEC LE RAP GAME), VOUS AVEZ SÛREMENT UN PROFIL SUR “LE GRAM” POUR POUVOIR MONTRER À LA TERRE ENTIÈRE VOTRE TRICK DE FLAT AU RALENTI, SANS OUBLIER DE MENTIONNER VOTRE “G” OU “NINJA” QUI À PRIS LA PEINE DE VOUS FILMER EN SQUAT POIDS DE CORPS POUR ENCORE PLUS DE RENDU. ATTENTION AUX MESURES À ADOPTER CAR VOTRE PROFIL PEUT EN DÉVOILER BEAUCOUP SUR VOTRE PERSONNALITÉ. QUI N’A JAMAIS STALKÉ LE COMPTE DE SON CRUSH POUR SAVOIR À QUEL GENRE DE GADJI OU GADJO IL AVAIT À FAIRE ? “MONTRE MOI TON @ JE TE DIRAIS QUI TU ES”. MALGRÉ SA RÉTICENCE À S’ABONNER À INSTA, FLOMI S’EST TRÈS VITE PRIS AU JEU ET A RAPIDEMENT APPRIS TOUS LES ROUAGES DE CE RÉSEAU SOCIAL, FAISANT DE SON PROFIL UNE PARFAITE CARTE DE VISITE DE SON MÉTIER DE SKATEUR PROFESSIONNEL. C’EST POUR ÇA QU’ON A DEMANDÉ À CE DERNIER QUELQUES CONSEILS POUR RÉUSSIR VOTRE POST INSTAGRAM AVEC BRIO, SANS PASSER POUR UN GUIGNOL QUI RECHERCHE SEULEMENT UN MONTICULE DE LIKE AINSI QUE LE REPOST DE @METROSKATEBOARDING. 35

-GC


1/ “How would you name this trick ?” Dans 99% des cas, le trick en question a déjà un nom depuis les années 90. Mais pour les kids de 2020, les vidéos Plan B de l’époque, ça ne leur parle pas trop... Avec cette caption, tu pourras gratter un petit commentaire histoire d’augmenter tes statistiques.

2/ “1 or 2 ?”

Tout comme la précédente caption, “1 or 2?” a également pour but de faire lâcher un commentaire à tes followers. Évite donc de rentrer ton trick proprement. C’est plus stratégique d’en faire deux sketchy qu’un seul bien...

3/ Le “repost of repost of post”

Repost en story quelqu’un qui repost ton propre post... Si ton follower joue le jeu, tu peux aller à l’infini comme ça.

4/ “static filming”

À moins que tu ne sois Daewon Song, te filmer tout seul sur Instagram montrera juste à quel point: -tu es solo du ghetto -tu galères à rentrer cet “insta clip”

5/ “spoiler alert”

Même si Instagram a détruit le “skate video business” il y a déjà bien des années, il y a néanmoins encore quelques personnes qui se cassent le cul pendant 2 ans pour regrouper 3 minutes de footages dans le but de créer une “video part”. Merci de respecter leur travail et de ne pas spoiler sur les réseaux le last trick des parts en question... J’imagine que tu ne serais pas chaud qu’on te spoile la fin de tous les films que tu comptes aller voir au cinéma cette année.

6/ “free @ & # zone”

7/ “storiemoticone”

Évite également de mettre des émoticônes ou ce gif de nez qui coule sur la story de ton dernier noseslide... Il y a sûrement moyen de trouver un truc un peu plus original.

8/ “$neakers clips”

Vu que tes Jordan/Off-White ne sont pas faites pour skater, elles ne vont pas durer longtemps... Et vu qu’elles coûtent un bras, vaut mieux rentabiliser le clip... Met tous les essais ratés de ta session et compile les sur une petite trap music. C’est le buzz assuré.

9/ ” might delete later »

Le coup de supprimer les clips quelque temps après les avoir postés permet de faire croire aux gens que tu t’en osef d’Instagram. Le tout en continuant à gagner du follower (il faut quand même les laisser un peu, le temps de se faire repost). Les views des “main post” de ton compte vont s’accroître car il ne reste du coup plus beaucoup de post, et chaque nouveau visiteur peut parcourir l'intégralité de ton compte en 10 secondes... C’est à ça que servent les stories à la base... Mais il faut croire qu’elles ne sont pas assez rentables...

10/ “free likes”

Certains followers ne prennent même plus la peine de regarder les vidéos de plus de 20 sec en entier, c’est trop long de nos jours... Néanmoins, ça ne les empêche pas de liker l’intégralité de leur “fil d’actualité” en un scroll. Pourquoi ? Un probable grattage de like back... Si tu sens que ta vidéo n’est pas ouf, ou trop longue, n’hésite pas ajouter deux ou trois photos qui n’ont rien à voir sur le même post... De cette manière, on ne verra plus les vues (pratique si tu fais un flop) mais tous les likes seront visibles.

Mettre le nom de tous ses sponsors sur un post de type “plat du jour” n’est ni marketing pour toi, ni pour tes sponsors... Abstiens toi donc...

Texte: FLO MIRTAIN

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RAVE PARTY

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Team : Elliott Auffray - Gaëtan Ducellier - Thomas Guérin - Arno Wagner

Photo Lisa Jacob

«FAUT VRAIMENT TOUT FAIRE SOI-MÊME ICI!» - Fred vendeur chez ABS Grenoble ABS - 50 RUE LESDIGUIÈRES- 38000 GRENOBLE @abs_grenoble


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