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Seine-et-Marne

Le Parisien / Mardi 18 décembre 2012

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Malgrélacrise,ces entreprisesrecrutent

LaSNCFvendauxenchères200objetsdesZ6100

L’adieuaux«p’titsgris»

Alors que les chiffres du chômage gonflent chaque mois un peu plus en Seine-et-Marne, certaines entreprises annoncent des centaines de créations d’emplois pour 2013.

LesramesinoxZ6100,baptisées«petitsgris»,disparaissentprogressivement deslignesduréseaufrancilien. (Photorail.)

S

AVillaroche,legéantdel’aéronautiqueSafranemploiedéjà4 000salariés.Avecuncarnetdecommandesremplipourseptans, ilprévoitd’embaucherencoreprèsde700personnesen2013. (LP/MarineLegrand.)

L

e chômage vient d’atteindre 7,7 % en Seine-et-Marne. Fin octobre, 56 490 personnes n’avaient aucun travail, soit + 12,3 % par rapport à octobre 2011, et 34,5 % sont inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an. Pourtant, plusieurs entreprises recrutent ; 72 % des patrons du département ont l’intention de préserver leur effectif au cours des six prochains mois, selon la note de conjoncture de la Chambre de commerce et d’industrie parue en novembre. Ils peinent même parfois à trouver le bon candidat. Focus sur quelques sociétés qui embauchent. n Disneyland Paris au Val-d’Europe. « Nous avons actuellement 150 CDI à pourvoir, nous recrutons 800 CDD d’un mois pour Noël puis, dès février, nous recruterons 3 000 CDD de deux à sept mois pour la saison estivale », annonce Jean-Noël Thiollier, directeur emploi de Disneyland Paris. Les postes concernent le parc

Dèsfévrier,DisneylandParisvarecruter 3 000personnespourdesCDD d’uneduréededeuxàseptmois. (DR.)

(boutiques, attractions, hôtellerie et restauration du commis au chef) et les fonctions supports (ingénieurs maintenance, chaudronniers, plombiers, électromécaniciens, agents de sécurité…). « Nous cherchons aussi des chargés de ressources humaines, un directeur commercial, un directeur d’hôtel, des chargés de communication et d’événement… » Pour l’entreprise, le plus dur est de trouver des candidats en restauration — « ce sont des métiers en tension » — et dans les ressources humaines ou la finance : « On apprécie les profils venant d’horizons divers, autres que dans le tourisme. Or un salarié de l’industrie ne pensera pas forcément à postuler chez Disney, n’y voyant qu’un parc d’attractions. » n Safran, à Villaroche. Après 750 embauches en 2012 sur son site de Villaroche, le groupe aéronautique et de haute technologie Safran envisage de recruter encore près de 700 personnes en 2013, surtout des ingénieurs, mais aussi des techniciens, des employés et des ouvriers. Le site compte déjà plus de 4 000 salariés, répartis dans trois entreprises : Snecma, Safran Engineering Services et Hispano-Suiza. « Notre carnet de commandes est plein pour sept ans », se réjouit-on chez Safran. n SCC à Lieusaint. L’informatique a le vent en poupe. SCC (groupe SCH), qui conçoit et gère des infrastructures informatiques, veut renforcer son site de Lieusaint (30 000 m2 au Carré-Sénart) en y embauchant 50 techniciens helpdesk et ingénieurs service desk. La société décroche sans cesse de nouveaux marchés. Par exemple, un groupe international de haute technologie vient de lui confier pour plusieurs millions d’euros la gestion de son système informatique sur plusieurs années. « Nous devons refuser des missions parfois, faute de salariés disponibles », regrette Sandrine De-

noble, directrice marketing et communication. n Celeste à Champs-sur-Marne. « On n’arrive pas à trouver de candidats alors que le chômage explose. » Frédérique Dofing, directrice générale de Celeste, voit la croissance de sa société (+ 30 % en 2012) freinée par le manque de personnel. Celeste, qui fournit des connexions Internet aux PME et stocke des données informatiques, cherche désespérément à pourvoir dix postes : chefs de projet Cloud-virtualisation et réseaux Cisco Linux, administrateur systèmes Linux, responsable opérationnel de comptes avant vente, commerciaux sédentaires, assistantes commerciales et achat, raccordeurs fibre optique… « Notre secteur est très porteur. Mais les candidats sont happés par de gros groupes (NDLR : Celeste compte environ 45 salariés), certains profils sont rares (commerciaux expérimentés, informaticiens avec une culture du logiciel libre…) et notre code postal du 77 en dissuade certains, pensant que Celeste est très éloigné alors qu’on est à la frontière de la Seine-Saint-Denis. » n Cycleva à Melun. Entreprise d’insertion de 72 salariés, elle a recruté 45 personnes depuis début 2012 et recherche actuellement deux ripeurs avec permis B pour collecter les encombrants, papiers, carton, et un agent pour démanteler les vieux écrans d’ordinateurs et de télévisions. En général, elle forme et recrute des agents en nettoyage de bureaux, des gardiens d’immeuble pour des remplacements, des agents d’entretien d’espaces extérieurs… Les contrats sont des CDD de deux ans dans le cadre d’un accompagnement socioprofessionnel pour se remettre en selle après un accident de la vie par exemple. Téléphoner au 01.721.721.03 pour obtenir un rendez-vous avec une chargée de recrutement. MARINE LEGRAND

équence nostalgie. Cet aprèsmidi, sous un barnum installé devant la gare Saint-Lazare, la SNCF va mettre aux enchères 200 banquettes, phares, marchepieds, sifflets et autres vestiges des « petits gris ». Ces trains à la carrosserie argentée qui sillonnent la banlieue nord depuis le milieu des années 1960 tirent leur révérence. Les sept derniers exemplaires encore en activité gare du Nord, sur la ligne H, auront regagné le garage au 1er janvier. Ils sont remplacés par un petit frère plus grand et plus coloré, le Francilien. Les 200 000 voyageurs quotidiens de la ligne H ne regretteront sans doute pas ces Z6100 vieillottes, leurs sièges en skaï orange, leurs suspensions défaillantes qui donnent mal au cœur, leur atmosphère glaciale en hiver, tropicale en été, et cette odeur caractéristique de mécanique et de tabac froid, rappel coriace du temps où l’on y fumait encore. A leur mise en service, en 1965, les « petits gris » étaient pourtant le symbole du confort moderne. Exit les spartiates bancs de bois ! Sous leur carrosserie aux rondeurs sixties, ils pouvaient transporter plus de 800 passagers et

connaissaient très peu d’avaries. Prévus pour durer quarante ans, ils ont roulé huit ans au-delà de la retraite et transporté, bon an mal an, près de 2,5 milliards de voyageurs. « Le Francilien a mis du temps à arriver », explique la SNCF. Les « petits gris » représentaient encore un train sur cinq sur le réseau nord en 2000. Leur mise à l’écart a commencé en 2004 et la cadence s’est accélérée en 2010. Au total, la SNCF a investi 1,8 Md€ pour s’équiper de 179 trains Francilien flambant neufs, informatisés du rail au plafond. Pour combler les passionnés, deux exemplaires de ces héros des chemins de fer vont finir dans des musées et continueront d’être chouchoutés par une association de passionnés. D’autres roulent déjà des mécaniques… en Roumanie. Mais la majorité des « petits gris » vont finir sur une voie de garage de province avant d’être désossés. CHRISTEL BRIGAUDEAU

L’exposition-vente se déroulera aujourd’hui à partir de 15 heures sur le parvis de la gare Saint-Lazare. La recette sera entièrement reversée aux Restos du cœur.

Les élus franciliens de droite montent au créneau

Une pétition pour « sauver » le supermétro n surcoût de plus de 9 Mds€ et des travaux étalés jusqu’en 2030, soit U cinq ans de plus que prévu. Les conclusions du rapport Auzannet sur le Grand Paris Express, révélées jeudi dernier, continuent de faire des vagues. La droite francilienne en profite pour lancer une pétition. Valérie Pécresse, chef de file de l’opposition au conseil régional, épaulée par Patrick Devedjian, Alain Schmitz et Arnaud Bazin, respectivement présidents des conseils généraux des Hauts-de-Seine, des Yvelines et du Val-d’Oise, veulent « sauver le supermétro d’un plan à la découpe ». Selon les élus UMP et DVD régionaux, « construire des bouts de tronçon sans cohérence entre eux ne peut que conduire à l’asphyxie et à la saturation des transports ». Ils demandent que le président de la République prenne des engagements fermes, financiers notamment, pour que l’intégralité du réseau soit construite dans les délais initialement prévus.

Les facteurs remplaçants en colère

Mouvement de grève à la Poste a distribution du courrier pourrait être quelque peu perturbée, Lagents aujourd’hui, sur l’ensemble du département, en raison d’une grève des rouleurs. Au nombre de dix-huit au service courrier, ces derniers remplacent les facteurs titulaires lorsqu’ils sont absents. Ils dénoncent la suppression prochaine de leurs postes et des indemnités qui leur sont afférentes. Un rassemblement à l’appel d’une intersyndicale SUD, CGT, FO et CFDT est prévu ce mardi à 11 heures, au 2, boulevard Newton à Champssur-Marne, devant la direction départementale.


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