MediaKit CELESTE 19/12/2012

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Et cette vague ne devrait pas s’arrêter là. « Ces projets sont en lien avec notre stratégie de développement et de diversification. En accueillant ces fonctions secondaires, nous espérons peut-être recevoir d’ici dix à quinze ans des entreprises tertiaires, voire des sièges de grandes sociétés », explique Arnaud de Belenet, vice-président en charge du développement économique au SAN du Val-d’Europe. « Nous aspirons aussi à attirer les secteurs de l’innovation et de la haute technologie. Enfin, même si les data centers ne sont pas des équipements très pourvoyeurs d’emplois, ils génèrent des recettes fiscales. En période de crise, ce n’est pas négligeable », poursuit Michel Salem-Sermanet, adjoint en charge du développement à Epamarne. Un marché d’autant plus prometteur que les besoins en serveurs informatiques croissent avec la virtualisation de la société. Afin de stocker les données, accéder à un compte en banque 24 heures sur 24 et même faire son shopping à 2 heures du matin, de plus en plus d’ordinateurs doivent fonctionner en continu. Sans oublier la multiplication des « sites miroirs », qui sécurisent les données. Contrôler l’énergie Reste que ces centaines d’ordinateurs sont de féroces consommateurs d’énergie. On estime qu’un data center consomme autant d’électricité qu’une ville de 20000 habitants. En 2010, ils représentaient de 1,5 % à 2% de la consommation électrique mondiale. S’ils sont trop nombreux, ils grignotent la capacité énergétique d’un territoire et obligent ERDF à créer de nouvelles installations onéreuses. « Il arrive que de petits data centers s’installent sans que la collectivité le sache. Se pose alors la question de qui va payer pour les nouvelles infrastructures nécessaires », souligne un spécialiste. « C’est pourquoi il nous faut impérativement maîtriser leur implantation et faciliter la récupération d’énergie », ajoute Epamarne. Des data parcs sont d’ailleurs à l’étude. Ils s’inspireront du parc d’entreprises du Val-d’Europe, qui sera lui aussi chauffé par le même système que le centre aquatique. Mais pour Nicolas Aubé, PDG de Celeste, un data center innovant où l’air ambiant est utilisé pour refroidir les machines : « C’est avant tout une question de mentalité. L’industrie informatique doit prendre conscience qu’elle doit consommer moins. Par exemple, penser à éteindre quelques serveurs la nuit : les clients qui consultent leur compte à 4 heures du matin sont rares. »

Le Parisien


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