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hevroches
Histoire d’un habitat solidement implanté en symbiose avec la roche
CHEVROCHES
Histoire d’un habitat solidement implanté en symbiose avec la roche
Michèle TRUCHOT 2010
Chevroches
Histoire d’un habitat solidement implantÊ en symbiose avec la roche
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Chevroches
Histoire d’un habitat solidement implanté en symbiose avec la roche
I Présentation Situé dans le Haut Nivernais au nord du département de la Nièvre, à proximité de Clamecy, Chevroches doit son originalité à sa situation géographique. C’est une des plus petites communes de la Nièvre par son étendue. Elle compte 141 habitants et s’étend sur une superficie de 320 ha. Elle se compose de deux localités: le BOURG qui est l’agglomération principale et le hameau de CHANTENOT. Pittoresque village s’étageant au bord du canal du Nivernais, sur la rive gauche de l’Yonne, Chevroches a vécu au rythme de l’exploitation des carrières de pierre pendant de nombreuses années. Chantenot est situé au sud-est en continuité avec le bourg, le long de la vallée de l’Yonne. Le nord de la commune est constitué d’un promontoire rocheux qui domine la plaine alluviale. Adossé à un plateau calcaire, il aligne ses maisons de carriers, vivant en harmonie avec Chantenot la forêt, la pierre et les eaux. 3
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Chevroches doit son nom à une particularité du sol sur lequel il est établi.
Grotte à Chantenot Le paysage est caractérisé par des plateaux couverts de forêts, contrairement aux plaines qui sont plutôt consacrées à l’élevage ou à la culture. La forêt s’est développée sur un sol argileux peu propice à l’agriculture.
L’étude toponymique du nom de Chevroches nous ramène au Moyen Age où le village se nommait CAVA ROCCA en 995, puis CAVA RUPPE en 1287. Ces noms font allusion aux «roches creuses», caractérisant ainsi les nombreuses grottes présentes sur la commune, mais il est également possible qu’ils fassent référence à d’anciennes carrières. D’une superficie de 10 hectares, ces carrières ont fortement marqué l’histoire du village.
Les terrains mis en pâturage se cantonnent dans la vallée alluviale de l’Yonne alors que les terrains cultivés trouvent un sol plus fertile car plus limoneux au niveau des alluvions anciennes du méandre fossile. Intérieur de la grotte 4
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II Historique
Le méandre vu du ciel
Chevroches et Chantenot ont la particularité d’être situé à Chaque extrémité d’une vallée en forme de fer à cheval dont le centre est occupé par une colline rocheuse et boisée appelé «Le Breuillard». Voilà quelques 160 millions d’années, cette vallée était un méandre de l’Yonne. L’érosion des rives et du lit de la rivière a fait, par la suite, que l’immense boucle a été abandonnée par les eaux, laissant là seulement une colline boisée. Devenu après son assèchement une riche terre de culture, ce méandre fossilisé est une curiosité géologique dont la limite périphérique représente une promenade de 3 km.
Sa forme actuelle lui a fait donner le nom de «Fer à Cheval».
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La configuration particulière de la commune de Chevroches a permis une implantation humaine très ancienne. Le site fut occupé dès la Préhistoire sur la colline située à l’intérieur du méandre. La découverte de silex taillés datant du Paléolithique supérieur (30 à 20 000 ans av. J.C.) a rendu possible la découverte d’un habitat en plein air. De nombreux ossements d’animaux de la faune quaternaire: lions des cavernes, hyènes, mammouths, laissent penser à l’existence d’un relais de chasse à cet endroit. Au-dessus du nouveau port, des fouilles récentes ont révélé une structure mégalithique. Ce monument constitué de grosses dalles de pierres, posées de chant et formant un couloir étroit partiellement recouvert de dalles horizontales serait une structure funéraire datant du néolithique. A cet endroit ont été découverts des fragments de poteries et des éclats de silex. Ceci signifierait que l’éperon a été occupé et fortifié au IVe millénaire av. J.C. Sur ce même versant une opération archéologique a apporté des éléments inattendus sur l’histoire de Chevroches. Une importante agglomération gallo-romaine avait été créée. Cette urbanisation remonterait à la première moitié du Ier siècle après J.C. La fin de ce siècle voit une réorganisation totale de l’agglomération avec ses maisons de pierre et l’utilisation de tuiles.
Murs et pavage d’une maison gallo-romaine
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Les rues élargies sont bordées de trottoirs. La présence d’une activité métallurgique importante du fer et du bronze est mise à jour . De nombreuses pièces de monnaie, des poteries, des outils usagés ou cassés attestent du dynamisme du site du IIe au IVe siècle.
Canalisation traversant un mur de soutènement
En plus de l’activité traditionnelle de la forge, de nombreux indices trouvés lors de la fouille, laissent penser que des pièces de monnaie ont été frappées sur le site de Chevroches durant la seconde moitié du IVe siècle. C’est aussi à cette période qu’un bassin monumental dont on ne connaît pas la fonction précise a été mis au jour. Ce bassin est unique en Bourgogne. Recouvert de terre pour sa préservation, il pourra devenir un sujet de recherche intéressant pour les générations futures.
Bassin monumental 7
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Mais l’objet le plus singulier qui a été découvert lors de ces fouilles porte le nom de «disque de Chevroches». Il s’agit d’une calotte sphérique en alliage cuivreux divisée en 12 compartiments égaux dans chacun desquels sont inscrits 3 mots superposés, en caractères grecs. On découvre qu’il s’agit des 12 mois égyptiens, des signes du zodiaque et des 12 mois romains.
Disque de Chevroches
Ce disque serait un disque astrologique employé par les astrologues du IVe siècle pour établir la carte du ciel au moment de la naissance afin de prédire l’avenir des premiers habitants de Chevroches. Trois éléments peuvent expliquer une implantation Gallo-Romaine dans la vallée de l’Yonne: la pierre, l’eau et le feu. En effet les carrières ont été utilisées pour la construction des maisons mais aussi cette pierre faisait déjà l’objet d’un commerce. L’eau avec la proximité de l’Yonne servait de voie de communication. Quant au feu, il est présent dans une activité métallurgique particulièrement soutenue à partir du IIIe siècle avec la fabrication et la réparation d’outils en fer. Pièces de monnaie frappées à Chevroches 8
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Les mentions les plus anciennes du village de Chevroches semblent remonter à la période mérovingienne. En effet, le premier évêché de Nevers, créé durant la première moitié du VIe siècle, avait pour limite au nord, Chevroches. En 849 Chevroches avait son église et existait comme «agglomération de population» et vraisemblablement comme paroisse. En 933, Raoul duc de Bourgogne, remet l’église de Chevroches à Tédalgrin, prélat de l’église de Nevers. En 1213, le comte Hervé de Nevers, importante figure du Moyen Age accorde les premières franchises au village qui devient donc une des plus anciennes communes de France. Au XVe siècle, l’ orthographe du village était «Chievroche». Il appartenait à la famille d’Armes et dépendait de la Châtellenie de Clamecy. Le nom de Chevroches serait la réduction du bas-latin «Cava Rocca» (roches creuses). Si cette étymologie est «acceptable», il reste à déterminer s’il s’agit de références à des cavités naturelles (grottes) ou à des carrières anciennes (gallo-romaines).
Frise chronologique
- 30 000 Paléolithique
- 4 000
I er
IIIe
IVe
agglomération Gallo-Romaine
Néolithique
9
Ve
VIe
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III
L’EGLISE L’église St Amateur Dès le Xe siècle on trouve trace d’un oratoire à l’endroit actuel de l’église; Rebâtie en 1787, celle-ci se composait d’une nef et d’une abside carrée, le sol était en terre battue. Très petite, elle était rapidement devenue insuffisante. Aussi en 1865 une nouvelle église de style roman est-elle construite, qui ne conservera du précédent édifice que le clocher et le pignon de devant.
Placée sous le vocable de St Amateur, évêque d’Auxerre, cette église a la forme d’une croix latine terminée par une abside en hémicycle.
La petite église se dresse sur le contrefort rocheux du village, dominée par de grands murs de pierres sèches.
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La nef se compose de trois travées, séparées par des colonnes engagées surmontées d’arcs doubleaux en plein cintre, la voûte est en berceau. Les chapiteaux du chœur représentent les 4 évangélistes: St Marc, St Luc, St Mathieu et St Jean. L’une des 2 chapelles est consacrée à St Amateur. La nef Chapiteau de St Marc
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L’autel en pierre est un tombeau garni de 5 arcades. Sous les 3 centrales, on peut voir un bas-relief sur lequel est représentée la Cène. L’arcade de chaque extrémité repose sur des colonnes et renferme d’un côté Melchisédech offrant le pain et le vin, et de l’autre, Aaron offrant à Dieu un animal en holocauste. Les vitraux modernes, très colorés, œuvre d’un maître verrier d’Autun, éclairent largement le chœur.
Vitrail de St Amateur Seul le vitrail représentant St Amateur est d’origine de la construction. Le chemin de croix est un don de l’empereur Napoléon III. 12
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Cette rue conduit à sa place ombragée de gros tilleuls, tandis que l’«Allée du Paradis» permet de rejoindre le canal: facétie de nos ancêtres !!! La place est construite sur un ancien cimetière. Le presbytère attenant à l’église a été vendu avant la révolution de 1789 à un particulier. Il a été transformé en mairie-école en 1840: l’école au rez-dechaussée, la mairie et le logement de l’instituteur au 1er étage. Aujourd’hui l’ancienne salle d’école est occupée par la mairie.
La grange aux Dîmes En contrebas de l’église, un escalier construit en 1869, permet d’accéder à la «Grange aux Dîmes», propriété privée, bien rénovée. Sur la pierre de voûte du portail, est gravée la date de sa construction: 1677. Elle nous rappelle que nos ancêtres étaient assujettis à un prélèvement au profit de l’Eglise. A Chevroches, le revenu de la Cure était constitué par du blé, du chanvre, du froment et quelques agneaux. 13
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IV IMPORTANCE DE L’EAU Le canal du Nivernais
Traversant Chevroches sur sa plus grande étendue, bien intégré dans le site de la commune avec ses deux ponts, ses écluses et sa «gare Pont de Chevroches sur le canal d’eau», le canal du Nivernais est une aubaine pour les touristes et les pêcheurs. Débuté en 1784, sa construction connut de nombreuses péripéties et ce n’est qu’en 1841 qu’il fut inauguré. Prévu pour amener par flottage, le bois des forêts du Morvan à Paris, cette voie d’eau devint rapidement un canal de navigation. Il permit d’intensifier l’exploitation des carrières en facilitant l’expédition des pierres extraites. 14
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Le canal du Nivernais traverse la commune du sud au nord, latéralement à l’Yonne dont il domine la vallée. Il longe la colline du lieudit «La Goulotte» au hameau de Chantenot, sépare «La Goulotte» à Chantenot la vallée du «Fer à Cheval» de la vallée de l’Yonne de Chantenot à Chevroches. Trois écluses sont édifiées sur la traversée de la commune : les écluses de Chantenot, de Chevroches et de la Maladrerie. Des gares d’eau ou «ports» sont aménagées, destinées à l’origine à l’embarquement de la pierre extraite des carrières: «La Goulotte», desservant les carrières de la Manse sur la commune de Dornecy, le port de Chevroches desservant les carrières exploitées au flanc de la colline au-dessus du village. Ce dernier a été récemment agréablement aménagé en halte de plaisance. Ecluse de Chantenot 15
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Toutes ces gares d’eau étaient construites en retrait de la voie normale de navigation permettant ainsi le stationnement et le chargement de plusieurs péniches sans gêner la navigation. Deux ponts permettent de franchir le canal: à Chantenot, son tablier est en poutrelles métalliques avec une chaussée en madriers de bois, celui de Chevroches était à l’origine entièrement en pierres de taille Le pont de Chevroches (aquarelle) avec un tablier en voûte. Mais nécessité devenant loi, il fut procédé à son élargissement et le ciment remplaça malheureusement la pierre de taille. Autrefois utilisé pour le transport de la pierre, sa vocation actuelle est uniquement touristique. En été, de nombreux bateaux et péniches de plaisance sillonnent son cours et s’arrêtent pour la nuit. Une véloroute permet de le longer agréablement à pied ou à vélo. La construction d’une station touristique lui donnera encore un peu plus de vie, le nouveau port dresse sa Le nouveau port du canal capitainerie sur l’autre versant de la colline, attendant le passage des bateaux. 16
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Les lavoirs
En 1830, la construction du canal du Nivernais supprima, à l’emplacement du pont actuel, la mare communale aux abords de laquelle se Lierre sur les vieux murs trouvait établi sans aménagements particuliers, le lavoir public. En 1878, le Conseil Municipal décide la construction, sur la rive gauche de l’Yonne, d’un lavoir pouvant accueillir 10 personnes. Sa réalisation fut financée par des coupes affouagères et un emprunt. Les travaux furent Lavoir de Chevroches réalisés en 1879, comme l’indique l’inscription sur la clé de voûte au-dessus de l’entrée. Il est alimenté par une prise d’eau du canal. Communément appelé «Fontaine» car il est alimenté par une source, le lavoir de Chantenot a été construit en 1875. A l’origine, il n’était pas couvert. Son originalité réside dans sa toiture en ardoises soutenue par 4 piliers cylindriques en pierre avec chapiteaux.
Lavoir de Chantenot 17
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V EXPLOITATION DES CARRIERES Depuis l’époque gallo-romaine, les formations calcaires issues des dépôts sédimentaires marins, ont fait l’objet d’une intense exploitation. La «pierre de Chevroches», à grains fins et serrés, était en effet recherchée, un texte de 1626 atteste déjà de l’activité des carrières. D’une superficie de 10 ha, les carrières ont fortement marqué l’histoire du village. La pierre calcaire, de très grande qualité, résistante au gel, a été utilisée dans la région pour la construction de maisons, soubassements, ports, églises. Son exploitation s’intensifie au XIXe siècle avec la mise en service du canal. Les blocs de pierre étaient acheminés par attelages de chevaux ou de bœufs jusqu’au port avant d’être expédiés sur des péniches. En 1843, Londres choisit la pierre de Chevroches pour la réalisation de ses trottoirs, tandis qu’à Paris elle sert à l’achèvement de la construction du Louvre. 18
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Cette exploitation des carrières provoque un apport en ouvriers carriers et tailleurs de pierre. Le village s’agrandit et sa population augmente. En 1866, Chevroches comptera 291 habitants. Les carriers étaient pour la plupart en même temps cultivateurs: il fallait survivre en période d’intempéries, l’hiver, lorsque le travail des champs ne requerrait plus autant de bras. L’activité des carrières diminua fortement au début du XXe siècle et cessa complètement après la Seconde Guerre mondiale.
Paysage actuel résultant de l’exploitation des carrières Lors de l’extraction de la pierre de taille, la terre est enlevée et jetée aux remblais ainsi que les pierres de mauvaise qualité. Ces résidus inutilisables pour la construction étaient entassés afin de dégager le chantier. Ils constituent «Les Perrières». Carrière actuelle 19
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Mur de soutènement d’une «perrière», rue de l’enfer.
«perrière», vue de dessus, devenue un jardin d’agrément aujourd’hui.
Cour intérieure conduisant à la carrière.
Ancienne maison de carrier permettant d’apprécier tout le savoir faire des carriers d’autrefois.
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La «Capitainerie» (aquarelle)
On peut voir sur le port actuel, une maisonnette dont le rôle était important au XIXe siècle. C’était la «Capitainerie» où les pierres de taille étaient vérifiées et comptabilisées.
Ces maisons de carriers datent pour la plupart du XIXe siècle. Elles sont situées «Aux Roches», accessibles depuis la place de l’église par le sentier «Loupot». 21
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Sentier «Loupot»
Petite construction «Aux Roches»
Avec le pont sur l’Yonne construit en 1910, les tailleurs de pierre nous montrent une autre facette de leur travail.
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CHARLES LOUPOT
C’est au hasard d’une promenade en voiture, entre Paris et Vézelay, que Charles Loupot, affichiste de renom, fut séduit par le village de Chevroches. Et c’est pendant la période d’entre-deux-guerres qu’il réalisa ses nombreuses œuvres. Il fit l’acquisition, en 1934, d’une ancienne maison de carrier située au plus haut du village et dominant la vallée. Sa contribution à la publicité française a été remarquable pour des marques comme Saint-Raphaël, Valentine, Twining, Vichy et bien d’autres.
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Aujourd’hui outre le sentier qui porte le nom de l’artiste, Chevroches peut s’enorgueillir de posséder l’œuvre peut-être la plus inattendue. Il s’agit du coq du clocher de l’église qu’il avait dessiné et fait exécuter par des artisans du pays.
Le coq du clocher de l’église Plus tard, il laissera d’autres traces telles que «le Lapin» signalant l’itinéraire touristique allant du Gâtinais jusqu’à la vallée de l’Azergues dit «Route Buissonnière».
Charles LOUPOT (1892-1962)
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VII CONCLUSION
Chevroches, joli petit village agrippé au flanc de sa colline, attire les visiteurs par son calme et ses paysages. Le bois, la pierre, l’eau lui confèrent un charme particulier et en font un havre de paix que recherchent les randonneurs. Situé au nord du Nivernais, il a su, au cours des temps, conserver son aspect et son habitat traditionnel avec ses bâtisses blanches en pierre de taille et ses nombreux murets de pierre sèche. Ce coin de terre et de roches hautement pittoresque a permis son classement aux sites naturels de la Nièvre. Le canal du Nivernais accueille la navigation de plaisance, offrant aux amateurs de sites naturels, la possibilité de découvrir le village niché au milieu des buis. L’Yonne y serpente et les pêcheurs sont toujours nombreux sur ses rives et sur celles du Canal. Gardons-lui donc son caractère ancestral qui réjouit les promeneurs avides de grand air et de paysages champêtres! 25
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Solidement adossé à une paroi rocheuse S’élevant le long du canal du Nivernais Abritant en son sein l’Yonne rivière majestueuse Au milieu des prairies où paissent charolais. Chevroches est un petit village paisible et beau Situé en plein cœur de la campagne bourguignonne Une commune flanquée de son hameau Chantenot Pas très loin de Clamecy, capitale des vaux d’Yonne. Comme c’est agréable de vivre ici toute l’année D’y voir les saisons défiler même les plus dures C’est toujours une joie sans cesse renouvelée D’être ainsi au contact direct de la nature. Le quartier des roches y abrite d’anciennes carrières Des pierres de qualité extraites étaient fournies Pour paver les trottoirs de Londres en Angleterre Ou bien encore le musée du Louvre à Paris. C’est un plaisir de revoir la petite école Où nous arrivions des quatre coins du village Le temps n’a toutefois pas suspendu son vol Nous avons depuis belle lurette tourné la page. Les hivers étaient parfois très rudes au village Le température tutoyait moins vingt degrés Et nous enfants, nous n’étions pas toujours très sages Imprudents, nous jouions sur le canal gelé. Chaque année ont lieu les vendanges sur la Bussière C’est l’occasion d’un moment très apprécié L’ambiance est toujours conviviale et familière Surtout lorsque le temps se montre ensoleillé. Pour les curieux savez-vous qu’il existe deux grottes L’une à la révolution servit de cachette Pour les atteindre, Chantenot direction la goulotte Dans cette virée, n’oubliez pas votre machette.
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Quel beau site que la petite écluse de Chantenot Du pont on a une jolie vue panoramique Comme musique de fond, on entend le bruit de l’eau Prés, collines boisées, le décor est magnifique. Sur le canal du Nivernais en avant toute C’est fini des péniches tirées par des chevaux Le chemin de halage s’est mué en véloroute Les bateaux de plaisance ont repris le flambeau. Des fouilles montrent que Chevroches est une commune ancienne Elle fut occupée dès le paléolithique Agglomération à l’époque gallo-romaine Mystère aussi le fameux disque astrologique. Mycologues, vous pouvez aller aux champignons Dans nos bois cueillir des girolles dès juin - juillet En septembre des trompettes ou des pieds de mouton Ou bien à la recherche des rosés des près. Les pêcheurs ont de quoi assouvir leur passion Que ce soit la carpe leur cible privilégiée Ou bien encore toutes sortes d’autres petits poissons Ou bien la prise de carnassiers : sandre ou brochets. Sachez aussi que si vous êtes poète dans l’âme N’oubliez surtout pas de passer ici Pas besoin auparavant d’avoir fait ses gammes Pour l’inspiration c’est un petit paradis. Le méandre mort est bien une curiosité Et si parfois un jour l’Yonne retrouvait son lit Reposer au cimetière quelle opportunité Nos vieux os pourraient retrouver une seconde vie. Pierre THOMAS
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TABLE DES MATIERES I
Présentation
p. 3
II
Historique
p. 5
III
L’église
IV
L’eau
V
Les carrières
p. 18
VI
Charles LOUPOT
p. 23
V
Conclusion
p. 25
- l’église St Amateur - la grange aux Dîmes
p. 10 p. 13
- le canal - les lavoirs
p. 14 p. 17
BIBLIOGRAPHIE - Recherches et analyse d’archives d’André TRUCHOT - CHEVROCHES «Le Domaine de Noé», Rapport Final d’Opération 20012002 par Frédéric DEVEVEY, Inrap—Base archéologique de Bourgogne—. - Astrologie et Antiquité: l’énigme du disque de Chevroches (Nièvre) INRAP Dijon - L’église de Chevroches par Monsieur l’abbé Louis DUMONT 1882 - Canal du Nivernais -Charte de l’environnement URCAUE de Bourgogne 1993 - LOUPOT par Christophe ZAGRODZKI (1988) préface de Jean-Marie LOUPOT Cartes postales anciennes, collection privée de M. MEUNIER Aquarelles de J. FAVARD Poème de Pierre THOMAS
CONCEPTION GRAPHIQUE ET REALISATION : GALEA, CLAMECY IMPRESSION : FILIGRANE IMPRIMERIE (89) DÉPÔT LEGAL : MARS 2010. N°84707 IMPRIME EN FRANCE
Au nord du département de la Nièvre se blottit un village, petit par sa taille mais grand par son histoire humaine, il se nomme CHEVROCHES. Le cadre de sa situation au milieu des forêts, la proximité de l'eau et la dominance de la pierre, attirent les promeneurs. Découvrons son histoire depuis le Paléolithique jusqu'à nos jours, en flanant le long de son méandre fossilisé, au bord des berges de l'Yonne et dans ses rues bordées de maisons de pierre.