EGO STYLE n°3 by Sienne Design

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Style. 24< 9. ?2CB2

03 PRINTEMPS-ÉTÉ 2012 LYON – FRANCE

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éditorial

24< 9. ?2CB2

Style. Le printemps proche en tête, nous vous avons concocté ce 3e numéro d’EGOLAREVUE STYLE. Invitation au dehors, avec notre sélection de chaises longues intérieur extérieur et le shopping de Marine. Et bientôt, à découvrir, un nouveau parc urbain à Lyon pour satisfaire nos envies de campagne à la ville. Fraicheur et innovation avec ces créateurs si riches et divers, tout près de nous. Des fourmis dans les jambes ? Dépaysement total avec le Playa Vik, à l’architecture bluffante surplombant la côte uruguayenne. Plus près ? Voyez le carnet d’escapades des architectes qui partagent leurs adresses à moins de 2 heures de Lyon. Et toujours, des gros plans sur ce qui fait notre ville qui bouge, mute, concilie tradition et modernité. Variété et technicité des « peaux » qui habillent les bâtiments de Conﬂuence. TNP réhabilité dans le respect de l’intention initiale et le meilleur de la technicité pour servir le projet d’un grand lieu de culture populaire. Saga Tassinari & Chatel, du xviiie au xxie siècle, entre restauration publique et création d’une marque contemporaine. Et encore, intérieurs d’hier et d’aujourd’hui. Lyon a du caractère, ce n’est plus à démontrer, notre revue aussi ! Éloïse Girault

EGOLAREVUE STYLE 03

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SYSTEME D’ASSISES HAMILTON DESIGN RODOLFO DORDONI

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sommaire

styles

EN BREF P.10 LE SHOPPING DE MARINE À LA PAGE P.24

P.18

architecture

PORTFOLIO P.28 À L’ÉTUDE, LA CASERNE SERGENT BLANDAN SE MET EN CAMPAGNE GRAND FORMAT, COUP DE THÉÂTRE ! P.36 ARCHIS PRIX, BBC ARCHITECTES, PRIX PALMARÈS BOIS 2011 P.42

P.34

créateurs dans le ton

CAROLINE GIRARDON, LA MAIN À LA PÂTE ! P.45 PEGGY LEROY, POUR UNE VIE ARCHI « SCÈNE »… P.46 ARIE VAN DORP, L’HOMME QUI MURMURAIT À L’OREILLE DES PLANTES ÉSÉ, POUR ÉDITION SOUS ÉTIQUETTE P.50 HERVÉ ISLE DE BEAUCHAINE, LUMINEUSE PRESQU’HISLE P.52 ATELIER LE MONDE EST BEAU ! CHAUX DEVANT P.54 GUILLEMETTE LEGROS, LE CARNAVAL DES ANIMAUX P.56 intérieurs

TASSINARI & CHATEL, LE TRÈS NOBLE MÉTIER DE LA SOIE LA RELIGION DU BEAU P.62 D’HIER ET D’AUJOURD’HUI P.70 collection

APPRIVOISER LE STYLE ART DÉCO

P.76

série

DE L’UTILITÉ DE SAVOIR S’INCLINER

P.80

embarquement immédiat

ET VOGUE LE PLAYA VIK !

P.82

bons et beaux

9 ARCHITECTES POUR UN CARNET D’ESCAPADES notez, sortez

EGOLAREVUE STYLE 03

P.92

P.86

P.58

P.48

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Estelle Coppens, Virginie Couti re, Nadine Fageol

BREF… RARE COMME UN 35 OCTOBRE

Dotée d’un goût très sûr, Marine Viannay-Quideau, une ancienne juriste, a regroupé ses coups de cœur au 35 octobre. Au programme : objets déco, mobilier design et douceur ! L’univers oscille entre deux tendances principales qui se complètent harmonieusement : l’épure scandinave (Muuto, Normann Copenhagen, Ferm Living…) et les touches colorées de l’artisanat du monde, réinterprété de manière contemporaine (En ﬁl d’indienne, Tinja…). L’éco-design trouve ici logiquement sa place, avec, entre autres Métylos, une entreprise locale qui réinvente le feutre et les matières recyclées, le mobilier de l’entreprise basque Alki et celui, plus facétieux, de Drugeot Labo. Si vous vous y rendez dans le but d’y trouver un cadeau et ressortez bredouille, c’est que vous deviez avoir de la buée sur vos lunettes… EC 35 OCTOBRE 35, RUE AUGUSTE-COMTE – LYON 2e – TÉL. 04 78 37 64 33

C’EST TOUS LES JOURS L’ENFANCE !

CHIC ITALIEN

Attention, prévoir du temps devant soi avant d’entrer dans cette jolie boutique d’accessoires de décoration pour les petits et leurs chambres. D’autant que les objets qui y sont exposés peuvent faire le bonheur de toute la maisonnée. On se perd dans les couleurs et les motifs des fameux plaids Petit Pan, des cartables et lampions faits à la main de Bakker made with love, on s’attendrit en croisant les objets en maille d’Anne-Claire Petit, la vaisselle, les coussins et cahiers d’Atomic Soda. Bonne humeur au rendez-vous. EC

Vous pensez qu’Armani n’habille que les hommes et les femmes ? Décosanit, un espace de décoration spécialiste du bain et de la cuisine va vous surprendre. L’adresse qui existe depuis 30 ans a fait peau neuve. C’est la première boutique française à avoir présenté les collections des cuisines Dada, à côté d’autres marques. À savoir l’alliance de la technique Dada par Armani et l’exigence de la griffe Armani qui fait travailler de grands designers. Côté salle de bain, on retrouve Antonio Lupi dont la large gamme aime privilégier les lignes rectilignes et le Corian. EC

DES RONDS DANS L’EAU

DÉCOSANIT

6, RUE NATIONALE – 74500 ÉVIAN – TÉL. 04 50 74 41 49

27, COURS LAFAYETTE – LYON 6e – TÉL. 04 78 24 26 58

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- Photo : Denys Vinson

offre privilège du 10 mars au 07 avril.

7, rue Servient, 69003 Lyon, angle Cours de la Liberté, face Préfecture Tél. 04 37 42 09 05 Ouvert le lundi de 14h à 19h, du mardi au vendredi de 9h30 à 12h30 et 14h à 19h, samedi sans interruption

EN BREF

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CONCEPT STORE ARTY ET COSMOPOLITE

Une adresse qui n’est pas gourmande rue Royale, on fonce, alléchée par les merveilles en céramique de Sabine Orlandini, vendues sur place. Lab’19 est un lieu un peu expérimental qui mêle mode, bijoux, objets d’art et de décoration. À ce chapitre, citons les trouvailles industrielles de 5 francs (vestiaires, étagères, chaises.), les lampes à la dentelle métallique d’Elsa Somano, Ultrasofa et ses canapés d’inspiration vintage dessinés entre Rhône et Saône. Les vêtements restent cependant à l’honneur, avec leur air baroque, leurs empiècements malicieux et détails ethniques. Car ici les créateurs danois, russe, espagnol, côtoient le fait-à-Lyon. Prévoir des visites régulières : la sélection de créateurs se renouvelle périodiquement. EC LAB’19 19, RUE ROYALE – LYON 1er – TÉL. 04 82 33 03 35

Sylvain Mitic est brocanteur depuis ses 18 ans. Il a entamé sa carrière à Dijon, puis a rallié Lyon et la Cité des antiquaires où il a commencé par présenter des pièces du xviiie siècle. Avant de tomber amoureux du mobilier du xxe siècle. Présent le dimanche matin aux Puces du canal, allée C, il vient de s’installer dans un atelier de pliage sur soie tout en voûtes. 150 mètres où sont exposés de façon simple luminaires, céramiques, miroirs, meubles de style Art déco et des années 50 à 70. Grand choix, du tout-venant au plus rare (André Sornay, Francisque Chaleyssin, Christian Krass, Geoffrey Harcourt). Attention aux horaires : de 15 h à 19 h 30, du mardi au samedi. EC

FUSION DES COULEURS ET DES MATIÈRES

Adepte des voyages, Mariane Sauzet nous en fait voir de toutes les couleurs et de toutes les matières. Depuis  ans, cette ancienne élève de l’école Boule crée un mobilier chaud et coloré. Ses trois mots d’ordre : vivant, gai et ludique. Le résultat est presque familier avec des commodes de style empire reﬂeuries et des fauteuils baroques douillets. Dans son showroom, on résiste à peine à l’envie de caresser la laine chinée des canapés ou de s’allonger sur les tapis en peau de vache colorée. VC MIS EN SCÈNE BY MARIANE SAUZET 4, RUE COLONEL CHAMBONNET – LYON 2e – TÉL. 04 78 42 69 01

ESPACE XXe © DR

3, PLACE CROIX-PAQUET – LYON 1er – TÉL. 06 64 96 13 66

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BROCANTE DU XXe SIÈCLE

8 rue du Pl창tre - 69001 LYON - 04 78 39 42 94

EN BREF

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DESIGN À QUAI

Le nouvel espace de If Contemporain en bord de Saône prouve, si on avait un doute, la belle fusion que forme la cohabitation de l’ancien et du moderne. Laurence Boy et Catherine Chabanis ont quitté leur loft de la rue de la Quarantaine pour un ancien atelier tout en arcs de voûte restauré pendant trois mois. Ici on retrouve ce qui fait le charme de ce tandem réputé fines têtes chercheuses car elles affectionnent les matériaux nobles aux invisibles traitements anti-tâche ou autre comme les meubles Arco ou les canapés et solutions composables d’Indera. Leur univers de prédilection va vers le raffinement ultra créatif de Moooi de Marcel Wenders ou de Tom Dixon et elles n’hésitent pas à présenter la création régionale comme les objets de Méylos ou de Coco&Co. Recherchées des architectes, justement parce qu’elles prennent le temps de dénicher ce qu’ils n’ont pas le temps de faire, elles signent les installations en mobilier de l’Ordre des avocats et le restaurant d’EM Lyon avec Octopus Studio. NF IF CONTEMPORAIN 31 BIS, QUAI FULCHIRON – LYON 5e – TÉL. 04 78 06 50 58

BERNOLLIN BY ATHANOR

MARAZZI COLLECTION

Quand Arnaud Bernollin, cuisiniste fabricant grâce à son atelier aux portes du Beaujolais et Athanor, fabricant dans la Loire de fourneaux professionnels pour l’élite des chefs français, font cause commune c’est pour créer un must pour les amateurs qui aiment à être parfaitement équipés. Un fourneau inusable, dessiné selon ses besoins et qui a l’obligeance d’intégrer les cuisines contemporaines sans sourciller. Et comme une surprise n’arrive jamais seule, le chef doublement étoilé Mathieu Viannay à la tête de la Mère Brazier supervise la conception ergonomique de ces fourneaux uniques en leur genre et made in bien de chez nous. NF

Un showroom de 600 mètres carrés n’était pas de trop pour Marazzi qui n’est autre que le leader de la production de carreaux et dalles en grès cérame, pierre ou marbre actualisé dans sa finition mat. Créé dans l’après-guerre dans un hangar fixé entre deux allées de peupliers, la seconde génération entame un dialogue ininterrompu avec les architectes qui va donner lieu à moult innovations. On doit à Marazzi, le carreau « Triennale » à bords courbes, la monocuisson et, aujourd’hui, des solutions d’habillage du sol au plafond qu’il s’agisse de dalles ou de mosaïques en très grand format. Une nouveauté en passe de devenir un standard, le Treverk, des lames de céramique traitées façon bois en finition brute, polie ou bouchardée. NF

BERNOLLIN 5, PLACE PUVIS-DE-CHAVANNES – LYON 6e – TÉL. 04 78 93 00 61

MARAZZI

16, RUE LAVOISIER, ANGLE BD VIVIER-MERLE – LYON 3e TÉL. 04 72 84 43 80

EGOLAREVUE STYLE 03

RÉCUP CHIC ET TENDANCE

Que faire avec de vieux volets ou fenêtres ? Des meubles, pardi ! Et sur mesure s’il vous plaît. Dans son atelier boutique, Éric Lemay invente à partir de matériaux anciens des meubles étonnants pouvant aussi bien s’insérer dans une décoration contemporaine que dans un intérieur baroque. Le créateur garde l’esprit et le cachet des matériaux pour créer des meubles originaux. Des tables en bois en métal aux commodes conçues à partir de volets en passant par des vitrines faites de fenêtres, le style La Maison Belle est intemporel. VC

MEGÈVE À LA POINTE

Après l’école Boule, Frédéric Hoffmann et Aurélie Charvoz ont délaissé Paris pour leur lieu de prédilection hivernal, Megève qui peut s’enorgueillir de posséder la plus originale des galeries design des Alpes. Globe-trotter invétéré, le couple court le monde en quête de créations originales, de pièces novatrices mêlant culture et éco-influences. Conséquence, une sélection jamais vue comme les meubles en coque de polyester et fibre de verre flanqués d’anciennes portes en bois d’Indonésie de Valentin Loellmann. Olivier Papet pare son enfilade fifties de profils de fenêtres recyclés tandis que la rallonge électrique de Christian Meinderstma est entièrement recouverte de corde. Les assises habillées de tissus vintage d’Ouzbékistan de Bokja ou les pièces de Madame Patricia Urquiola… Un lieu à découvrir au plus vite. NF

LA MAISON BELLE 12, RUE DUMONT D’URVILLE – LYON 4e – TÉL. 04 78 28 01 33

LA DÉCORATION PRÊT-À-VIVRE

FORMES ET UTOPIE

La porte aurait-elle un potentiel décoratif sous-exploité ? C’est en tous cas ce que pense Mathieu Vuylstèke, spécialiste incontesté de cet objet quotidien. Son showroom, stratégiquement installé à côté de Roche Bobois, entend redonner une dimension esthétique et mystérieuse à la porte d’intérieur et la réintégrer au mobilier décoratif. Classique, discrète ou ostentatoire, le challenge est réussi. Mathieu Vuylstèke chouchoute sa clientèle et s’adapte à ses désirs. VC PORTES DESIGN 5, COURS DE LA LIBERTÉ – LYON 3e – TÉL. 09 61 68 44 55 www.portesdesign.fr

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220, RUE DE LA POSTE – 74120 MEGÈVE – TÉL. 04 50 21 91 34

OUVREZ LA PORTE À VOS ENVIES

EN BREF

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Il est des concepts qui simpliﬁent la vie. RéHome en fait partie. Rénovation, home staging ou réaménagement de jardins, RéHome s’occupe de tout de A à Z, du plan à la réalisation. L’entreprise regroupe tous les corps de métiers tout en étant l’unique interlocuteur. Professionnels ou particuliers, bâtiments industriels, lofts ou maisons d’architectes, votre projet est conçu et pensé jusqu’à la moindre fourchette. Il ne reste plus qu’à poser ses valises. VC RÉHOME TÉL. 06 08 56 88 85 ET N° VERT 0 800 300 144

TOSCANE P AT R I C I A D E S C A I L L O T

2, rue Gaspard André (CELESTINS) - LYON 2 ème - tel : 04 72 40 23 92 Concept Décoration - Suivi France et Etranger

Le Shopping de

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arine

Photos & r alisation Marine Palayer-Scappaticci

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Chaise Vegetal de Ronan et Erwan Bouroullec pour Vitra chez RBC Vide-poches chez Epsilon Vase Pantone chez Benoît Guyot Grille-pain Pylône chez Cerfogli Coussins en cuir & lin chez Marie Canzano Pouf Tricot de Paola Lenti et pot Bloom de Serralunga chez RBC Cagette en porcelaine Seletti chez Hand

Le Shopping de arine

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Bougeoirs et sous-tasse en bois Y’a pas le feu au lac chez Hand Fauteuil Plank chez Orosa Tabouret et vases chez Jardin avec vues Tabourets Tolix chez Benoît Guyot Photophores chez Epsilon Cartes postales à gogo chez Cerfogli Pièces d’échiquier géantes chez Marie Canzano Fauteuil de Iman Déco chez Jardin avec vues

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Fauteuil bas duo Luxembourg Fermob chez RBC Photophore chez Marie Canzano Lampe d’extérieur Grumo de Roger Pradier chez Jardin avec vues Chaise Nagasaki et table Kangourou de Mathieu Matégot chez Hand Vaisselle Pip Home chez Cerfogli Ze soundbox by Zola Eleven chez Benoît Guyot Tabouret Nicolle chez Hand Arrosoir Ohlala de Qui est Paul ? chez Jardin avec vues

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Lampadaire Grasshopper chez Hand Chandelier Rice chez Benoît Guyot Lanterne Fancy chez Benoît Guyot Chaise Gubi de Komplot Design chez Hand Fauteuil Luisa de Mama Silla chez Jardin avec vues Nain en plastique chez Jardin avec vues Miroir en cuir de J. Adnet chez Hand Téléphones Groovy pour portables chez Cerfogli

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À LA PAGE

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Estelle Coppens, Nadine Fageol

Architecture Végétale Quand le bâtiment va, tout va, quand il est verdoyant c’est encore plus probant comme le raconte Jean-François Daures architecte de la première maison  % végétale. Dans son opus de  pages, il détaille le bénéﬁce qu’il y a à coupler le vert à l’architecture d’un point de vue urbain, environnemental et écologique. La végétalisation du bâti, qui compense l’absence d’espace vert, absorbe les eaux pluviales, améliore la qualité de l’air tout en contribuant au lien social. Non content d’expliquer, illustrations à l’appui, les techniques de mise en œuvre et les paramètres à prendre en compte, l’architecte est encore allé consulter des spécialistes émérites : écologue, ingénieur en agronomie du Cirad et un jardinier adepte de verticalité. NF Architecture Végétale Jean-François Daures Édition Eyrolles, 2011. PRIX 32 ¤

Mémoires en Mutation, La Confluence, Cahier 03 Récit d’un quartier en profonde mutation, le troisième et dernier volume des Cahiers de la Confluence est une jolie prouesse. L’épaisse couverture héberge deux œuvres, à gauche, le recueil de photographies de Jacques Damez entre dans le ventre de ce Confluent encore méconnu peuplé de blocs architecturaux où la matière se déploie avec force couleurs. Un seul regret des légendes trop génériques. À gauche, un bloc-notes confié à l’écrivain François Salvaing qui dresse dans « Samedi de fête » un récit imaginaire à partir de vrais personnages rencontrés au gré du hasard dans ce Confluent en phase d’adaptation à la vie urbaine. De la fille perdue, aux questions lors de la visite guidée du nouvel Hôtel de Région, il brosse, brocarde, croque dans le vif d’éphémères réactions à la vue de ce quartier encore mutant. NF Mémoires en Mutation Jacques Damez et François Salvaing Éditions Textuel, 2011. PRIX 19 ¤

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Les maisons de Georges Adilon Enfin un ouvrage complet sur le travail de l’artiste féru de peinture, collage, céramique qui se révèle architecte accompli par la construction de sa propre maison qui voit la poésie s’élever à la mesure du béton. Le néophyte se doit de découvrir ses interventions aux Maristes à Lyon et à au couvent Sainte Marie à la Verpillère. Bluffantes. L’homme apprivoise le monacal bâti ancien pour y greffer une architecture moderniste rayonnante qui dans le temps s’avère une immense leçon architecturale. Loin des standards habituels, le béton peut être joyeux, sculptural et infiniment poétique. Ici il est question de renouvellement plastique permanent. NF Les maisons de Georges Adilon Projets et réalisations 1960-1990 Philipe Dufleux Caue du Rhône Éditions, 2011. PRIX 20 ¤

L’art de la Récup’ Rien ne se perd, tout se transforme, la journaliste Marie-Hélène Chaplain nous invite en Chine. Un carnet de voyage tutoyant les choses du passé joliment photographiées par Aline Perrier. Passée la petite histoire de la récup’ à travers les âges, notre chineuse invétérée dresse la table de matières à recycler, pierre, bois, verre, plastique et papier. Puis, se penche dans les poubelles et revient avec des idées de transformations faciles. Tout d’un coup, on a comme des envies de transformer le garage en brocante. NF L’art de la Récup’ Marie-Hélène Chaplain et Aline Perrier Éditions Tournez la Page, 2011. PRIX 32 ¤

Les collages de Karl Waldmann On dit du collage qu’il est marginal, vu par Karl Waldmann il en est tout autre. On a aﬀaire à un inconnu dont on sait peu de choses en tout cas jamais exposé de son vivant. Ses collages intriguent un journaliste sur un marché qui remonte la ﬁlière pour découvrir une œuvre cohérente réalisée à partir des années  jusqu’aux années . L’homme disparu dans un camp soviétique critique violemment les régimes nazi et soviétique dans un registre avant-gardiste. Découpée, amputée, étêtée, chez Waldmann la femme est la victime du cauchemar, éclairée au mirador ou ouvrière dans une usine d’obus. Abus et manipulation, l’homme est un loup pour l’homme. Un premier ouvrage sur une œuvre singulière fabriquée à dessein avec du papier journal. NF Les collages de Karl Waldmann Dirigé par Jean-Philippe Cazier Éditions Jannink, 2010. PRIX 40 ¤

À LA PAGE

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L’URSS comme vous ne l’avez jamais vue Ce superbe ouvrage de Frédéric Chaubin, qui a photographié  bâtiments situés dans les anciennes républiques soviétiques, a été élu meilleur livre d’architecture  au Festival international du Livre d’Art et du Film de Perpignan. Et pour cause. CCCP constitue un témoignage rare du vent de liberté qui a souﬄé sur l’URSS entre  et , un peu avant la chute de l’Union soviétique, et donné lieu à un bourgeonnement architectural jusque-là inconnu. Fait étonnant, cet élan créatif débridé s’exprime en dehors de toute école. Les constructions référencées s’inspirent ainsi tantôt du constructivisme, de l’expressionnisme, tantôt de « l’architecture parlante » ou relèvent d’innovations très personnelles. Cette mosaïque de styles en dit long sur les rêves idéologiques de cette période. La classe internationale. EC Cosmic Communist Constructions Photographed Frédéric Chaubin Taschen. PRIX 39,99 ¤

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Condensé d’allure

La montagne magique

Le style, la dégaine, on dit souvent que cela ne s’explique pas. Cet ouvrage prend le contre-pied de cette pensée populaire, en passant en revue les vêtements et les accessoires de mode que le cinéma, la musique et le sport ont rendu mythiques et indémodables. Du blouson d’aviateur de Grégory Peck sur le tournage d’un Homme de fer à la chemise haiwaïenne de Tom Selleck, en passant par le tee-shirt blanc de James Dean, le Levi’s des westerns de Paul Newman, le trench-coat de Robert Mitchum dans l’Énigmatique Monsieur D, vous comprendrez mieux ce qui fait l’allure au contact des icônes de l’élégance ou de la virilité répertoriée dans ce livre. Une source d’inspiration. EC

Sommet de l’hôtellerie, Les Fermes de Marie ont été créées à Megève, il y a vingt ans. Cet ouvrage se présente sous la forme d’un coﬀret composé de trois livres, richement illustrés. À chaque livre, sa thématique : gastronomie avec La cuisine des Fermes et sa soixantaine de recettes qui sortent des sentiers battus ; décoration au ﬁl de l’Esprit des fermes ; bien-être, grâce Aux sources de l’énergie qui donne des pistes pour devenir une belle plante. Au total, on découvre des univers à mi-chemin entre tradition savoyarde et air du temps, et certaines des clefs de la réussite de ce noble établissement. Un petit manuel épicurien pour vivre la montagne à son meilleur. EC

L’éternel masculin. Icônes de mode et vestiaire idéal Josh Sims Édition de La Martinière, 2011. PRIX 29 ¤

Les Fermes de Marie, l’art de vivre à la montagne Jocelyne Sibuet et Catherine Deydier Éditions du Chêne, 2011. PRIX 39,99 ¤

Beaucoup plus qu’une tour

Savoir mettre en scène son couple

Ou comment un monument universel, la tour Eiﬀel, a marqué de son esthétique les intérieurs, auxquels il a communiqué sa science des piliers et des escaliers, ses verrières. Au xxe siècle, Le Corbusier, Charles Eames, Shigeki Fujisiro se sont inspirés des constructions métalliques de Gustave Eiﬀel. D’une certaine manière, ce livre rend à César ce qu’il faut rendre à César. Il montre combien le symbole de la ville des Lumières, mais aussi de l’ère industrielle et de sa matière reine, le métal, a laissé durablement sa trace, croisillons et rivets en tête, dans la mode, le mobilier et l’architecture. Et surtout dans l’imaginaire. EC

Oui, c’est une lecture branchée, enﬁn lecture si vous maîtrisez la langue de l’empire du soleil levant. Mais comme à chaque fois, ces instantanés de vie cosmopolite distillent leur humeur primesautière et leurs bonnes idées, à reprendre chez soi. Aux antipodes des intérieurs monochromes, crispés, voire poseurs, les scènes de vie croquées chez l’habitant, ici, près de vingt ménages d’artistes parisiens, (oui, des bobos) célèbrent la vie à deux, bric-à-brac, mélange des genres compris. EC

Le style Eiffel Martine Vincent Éditions de la Martinière, 2011. PRIX 39 ¤

Paris Creative Couples Éditions Paumes, 2011. PRIX 23 ¤

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LIFE-STYLE 20,24 Cours de La Liberté, face à la Préfecture - 69003 Lyon Tel. 04 78 60 04 48 calligarisshop.fr

architecture

PORTFOLIO Vincent Feuillet, Morgane Gaillard et Charlotte Pidou | Studio Erick Saillet

Ilôt Sourcéa QUAI ANTOINE-RIBOUD, LYON 2e

La présence de l’eau et le souvenir des ports maritimes ont orienté les choix de Vincenzo Amantea et Massimiliano Fuksas en faveur d’un principe d’organisation sous forme d’empilement, de décalages rappelant l’accumulation de containers de stockage. Ici donc, pas de façade lisse mais trois « boîtes » superposées et décalées les unes par rapport aux autres, recouvertes d’une seconde peau métallique. Un jeu d’empilement en aluminium laqué perforé qui offre un déchirement, des ouvertures en accordéon tout en laissant pénétrer la lumière naturellement. Multiples sont les possibilités d’appropriation de ces surfaces-ﬁltres qui peuvent être considérées comme prolongement des pièces de jour intérieures, des jardins d’hiver ou encore des balcons ouverts sur la darse. Le bâtiment est habité d’une humeur, d’une note poétique par sa couleur bleu cobalt, métaphore de la transition entre l’eau et le ciel. VF

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PORTFOLIO

architecture

Espace Group QUAI RAMBAUD, LYON 2e

Élégance sobre, impression de force et grande simplicité : voilà ce qui ressort de ce bâtiment abritant les bureaux et studios de radio d’Espace Group. En façade, référence au béton, l’enduit gris intègre l’isolant. Cette enveloppe protège l’édifice, réalisé par le cabinet lyonnais AAMCO Architectures, de l’ensoleillement. Hautes de plus de 2 mètres, les longues fenêtres percent la façade de façon répétitive, baignant les bureaux de lumière et libérant la vue du travailleur distrait. Comme certains de ses voisins, Espace Group est recouvert d’une double peau qui, tout de panneaux de verre vêtue, se fait support d’une œuvre artistique signée Damien Gautier, de Trafik. Une double peau légère, striée de traits réguliers ou désordonnés, qui semble flotter. MG

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Saône Park QUAI RAMBAUD, LYON 2e

Imaginé par Tania Concko Architects Urbanists, cet îlot de l’ensemble Saône Park fait ses gammes dans un camaïeu de verts. Sa première peau est un enduit gris-vert ; la seconde, constituée de panneaux de verre, joue sur trois teintes, plus ou moins claires ou foncées mais toujours transparentes. C’est l’environnement qui a dirigé la main de l’architecte : l’eau, le coteau boisé sur l’autre rive, les arbres peuplant le parc entre les îlots… Le paysage s’imprègne dans la façade par un jeu de reﬂets. Bâtiment caméléon, il change au gré du ciel, de la verdure du coteau, de la couleur du ﬂeuve. Situés entre les deux peaux, loggias et vérandas prolongent les logements. Acteurs de la façade, les habitants font coulisser certains panneaux de verre et orientent les vantelles à l’envi, lui donnant chaque fois un autre visage. MG

architecture

PORTFOLIO

La Sucrière QUAI RAMBAUD, LYON 2e

Le choix de l’introversion a guidé l’équipe de Z Architecture pour insuffler une seconde vie à la doyenne du port. L’épaisse façade ouest de l’entrepôt a été creusée en six endroits pour y insérer autant de loggias. Sans effacer l’histoire et les cicatrices du bâtiment, cette création offre un jeu de pleins et de vides, de visible et d’invisible. Ces espaces de 25 à 50 m2 laissent la lumière se diffuser à sa guise dans les bureaux adjacents tout en les protégeant des assauts du soleil et du vent. Le plancher en bois de mélèze, naturellement imputrescible, semble absorber le quai pour filer jusqu’à la Saône, tandis que les garde-corps vitrés s’inscrivent en retrait de la peau originelle, se rendant imperceptibles depuis le quai. Le plafond s’avère le plus joueur. Ses tôles en inox poli miroir reflètent, au premier niveau, les blondes et cuivrées lignes du sol et au deuxième, les ondulations de la rivière. CP

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architecture

PORTFOLIO

Bâtiment des Douanes QUAI RAMBAUD, LYON 2e

Derrière le caillebotis en aluminium laqué noir, on devine la façade originelle du massif entrepôt. Les murs rongés, bosselés et penchés par le temps ont été réparés pour assurer l’étanchéité puis délicatement enveloppés d’un habillage esthétique et homogène. Garder l’existant intact en le rehaussant d’une allure contemporaine, telle était l’intention du cabinet Wilmotte & Associés. Les balcons et escaliers en acier galvanisé, aménagés pour les « nouveaux occupants » (bureaux, restaurant et galerie) sont autant de clins d’œil aux fonctions initiales des lieux. Au ﬁnal, un aspect brut adouci par des effets d’ombres, de lumières et de transparence et de grandes ouvertures incitant à proﬁter de l’environnement calme et sauvage. CP

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Publi-reportage

INTERVIEW

Maison, jardin, magasin ou restaurant, lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise Cintrat offre des solutions dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠclairage sur-mesure ainsi quâ&#x20AC;&#x2122;un vaste choix de luminaires. 180 marques sont proposĂŠes dont quelques grands noms comme Foscarini, Artemide, Fontana Arte et Flos. Du design le plus ĂŠpurĂŠ au luminaire dâ&#x20AC;&#x2122;inspiration baroque, toutes les tendances sont reprĂŠsentĂŠes. Cintrat accompagne et conseille les particuliers et les professionnels qui souhaitent mener un projet global ou ponctuel pour leur habitation (maison, loft, chalet, etc.) ou leur entreprise (commerce, restaurant, hĂ´tel, bureaux, etc.). La sociĂŠtĂŠ intĂ¨gre les problĂŠmatiques dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠconomie dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie avec lâ&#x20AC;&#x2122;utilisation des LED et de nouvelles technologies.

!%,%$" )- !" %)-, - 0 ' %, $" Vous ĂŞtes distributeur de luminaires depuis prĂ¨s de 40 ans auprĂ¨s des professionnels. Vous rĂŠalisez aussi des projets autour de la lumiĂ¨re. En quoi cela consiste t-il ? Nous concevons, en effet, des projets dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠclairage intĂŠrieur ou extĂŠrieur avec des architectes, des dĂŠcorateurs ou des particuliers. C'est un mĂŠtier en constante ĂŠvolution qui mĂŞle Ă la fois design et technique. Cela nĂŠcessite un rĂŠel savoir faire que possĂ¨de la personne en charge de ce pĂ´le avec ses 20 ans de mĂŠtier dans lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠclairage. Pour nous, il s'agit donc d'une vraie passion que nous essayons de faire ressentir Ă nos clients. Nous sommes, en quelque sorte, des architectes de la lumiĂ¨re. Comment doit-on procĂŠder pour mener un projet dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠclairage avec vous ? En fait, nous ne vendons pas de luminaires comme dans une boutique classique. Nous sommes lĂ pour guider le client dans son projet. Ce dernier prend rendez-vous dans notre showroom pour une ĂŠtude de ses besoins et de ses envies. Nous dĂŠfinissons ensuite les types de luminaires qui conviendront le mieux. Le client sera accompagnĂŠ tout au long du projet. A noter que pour les projets complets, le coĂťt de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtude peut ĂŞtre dĂŠduit du montant de la commande. Doit-on avoir une idĂŠe prĂŠcise avant de venir vous voir ? Pas forcĂŠment. Nous sommes aussi lĂ pour faire des suggestions. Nos clients sont particuliĂ¨rement demandeurs de solutions dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠclairage personnalisĂŠes. Ils souhaitent trouver un rĂŠel confort d'ĂŠclairage avec une dĂŠcoration qui leur ressemble et ne savent pas toujours vers quel professionnel se tourner.

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architecture

À L'ÉTUDE Estelle Coppens

LA CASERNE SERGENT BLANDAN SE MET EN CAMPAGNE

Après sa mue, la caserne Blandan, une ancienne friche militaire, laissera place au troisième parc urbain de Lyon. Un projet aux multiples facettes qui, sur papier, ne manque ni d’attraits ni de tempérament. Rendezvous à partir de l’été 2013 pour (re)découvrir un coin de ville, tout en verdure.

D’ici quatre ans, la ville pourra orner son blason d’un troisième parc. « Une topographie artificielle et militaire unique », et « un paysage stratifié qui magnifie les hauteurs et les dénivelés » selon les services du Grand Lyon. Cinq fois plus petit que le parc de la Tête d’Or, on lui prédit cependant une fréquentation équivalente, avec 50 000 usagers par an. C’est à l’agence de paysagisme Base qu’a été confiée la mission de redonner vie à ce site fortifié de 17 hectares qui chevauche les 3e, 7e et 8e arrondissements. La caserne Sergent Blandan était à l’abandon depuis une quinzaine d’années. Pour Bertrand Vignal, paysagiste DPLG, gérant de l’agence lyonnaise : « À nos yeux, ce site présentait la matière parfaite, avec des traces du passé à la forte puissance d’évocation, qu’il convenait de remodeler en douceur, en racontant une histoire ». La jeune équipe a donc entrepris « un travail de diagnostic des lieux à la berlinoise, en s’inspirant de l’existant » : par exemple, la pente des remparts de 6 mètres de haut sert d’aire de jeux et accueille des toboggans ; les anciennes casernes sont ajourées et retrouvent une vie plus pacifique comme supports de plantation. Quant aux chemins de ronde, dans la partie haute, et de garde, dans la partie basse, ils ceinturent le parc avec des parcours respectifs de 800 mètres et de 1,7 kilomètre. Selon le paysagiste, cette formule basée sur le recyclage spatial et l’économie d’arrosage, qui prend ses distances avec le classicisme d’antan et intègre les questions d’environnement, préfigure les parcs de demain.

1. Ambiances kaléidoscopiques. Avec sa juxtaposition d’ambiances – plaine de pelouse, prairie se prêtant aux pique-niques, calme des sous-bois, électricité des terrains de foot, de basket ou du skate parc du front sud – l’endroit promet d’être au parc ce que canal Satellite est à la télévision : un sacré bouquet ! Assez de soleil comme ça, hop ! Je zappe du solarium au jardin d’ombre et de fraîcheur. Trop domestiquée la nature ? Je quitte le front horticole pour l’échevelé du front forestier.

2. Terrasses panoramiques. À proximité du château, des terrasses panoramiques seront aménagées tandis que trois casernes seront partiellement détruites pour servir de socle à des jardins suspendus. Dans la partie sud-est, place à une sorte de laboratoire expérimental vert où la nature reprendra progressivement ses droits entre les anciennes dalles qui recouvraient le sol et qui ont été perforées pour créer des bosquets arborés.

3. Vue d’ensemble. Le parc est subdivisé en trois grandes parties : le front nord, qualiﬁé d’urbain, comprend l’ancienne place d’armes, transformée en une place polyvalente, qui couvre un tiers de la surface totale du parc et un square. Les fronts sud et est feront la part belle à une nature à dominante forestière. Ces deux parties seront livrées à la mi-2013. Quant à la zone centrale, composée du fort (xixe) et du château de la Motte (xve), elle sera ouverte au public en 2015.

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GRAND FORMAT Nadine Fageol

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GRAND FORMAT

COUP DE THÉÂTRE ! Fort de 15 000 mètres carrés, à Villeurbanne, l’emblématique Théâtre National Populaire cher à Jean Vilar retrouve de sa superbe. Repensé par une agence d’architectes spécialisée, il renoue avec la trame architecturale initiée par Môrice Leroux en 1930 et gagne en technicité avec sa cage de scène de plus de 30 mètres. Il possède, in ﬁne, tous les atouts d’un grand lieu de culture, démocratique.

architecture

Déposées les vitres fumées qui déﬁguraient les deux tours, les architectes de l’Agence Fabre et Speller ont repris les codes de l’architecture initiale imaginée par Môrice Leroux en 1930 en affinant notamment les menuiseries. Habillé d’un ton clair le bâtiment se débarrasse au passage de son désagréable surnom de bunker !

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architecture

GRAND FORMAT

1. Dans le hall, le foyer et la brasserie 33 TNP. Le graphisme des carreaux s’inspire d'une gravure et d’éléments retrouvés lors de la démolition sachant que tous les halls d'immeubles du quartier Gratte-ciel présentent des jeux de couleurs similaires. 2. À l’entracte dans le théâtre principal, pause dans le salon Firmin-Gémier dont les baies vitrées donnent sur le balcon de la façade principale. 3. Création du Petit Théâtre côté rue Louis-Becker. Ce lieu de création et d’expérimentation ouvert en 2009 à mi-travaux comprend une salle modulable de 252 places et deux salles de répétition. Il est relié au bâtiment historique par une passerelle aérienne et un passage souterrain.

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Il aura fallu quatre ans de travaux pour redorer le blason du TNP face à la mairie de Villeurbanne. Sur la place Lazare-Goujon fraîchement rénovée, l’éminent lieu de culture démocratique retrouve de sa splendeur débarrassée des oripeaux d’une réhabilitation ayant vieilli plus vite que le bâtiment historique imaginé par Môrice Leroux en 1930. Réinstaurer le dialogue architectural avec le quartier des Gratte-ciel (1927–1931), telle a été l’orientation suivie par l’agence Fabre et Speller de Clermont-Ferrand spécialisée dans la construction et la restauration de théâtres dont la Fenice de Venise ou le théâtre du Rond-Point à Paris. Elle a été assistée par l’agence Rassociati-Scheurer à la colorimétrie. Le bâtiment historique a pour ainsi dire été mis à nu pour ne préserver que la façade et les gradins en béton d’origine habillés de fauteuils rouges. Leur singulière implantation en forme de coque, creusée au centre et surélevée en bordure, a été renforcée par la surpression des allées afin d’assurer « une visibilité égale et une répartition démocratique » à raison d’une jauge inchangée de 670 places. Chambardement pour la cage de scène qui démarre six mètres au-dessous de la rue Jean-Becker permettant aux comédiens de circuler entre cour et jardin et agrandissement du plateau de scène. 20 mètres plus haut, les cintriers s’activent sur un réseau de passerelles métalliques de trois étages. À 31 mètres, on retrouve le « Gril » supportant l’appareillage de la machinerie et le toit de la cage de scène atteignant les 31 mètres ! La façade aux menuiseries allégées ouvre sur un vaste hall délesté des mezzanines. De même, brasserie et foyer ont été retravaillés à partir des matériaux, formes et couleurs d’époque dans une harmonie particulièrement saisissante. Deux ailes ont été ajoutées à la façade afin de créer d’une part des loges et des bureaux et d’autre part des locaux techniques. Le théâtre gagne encore quatre salles de répétitions, un atelier de costumes attenant à un espace de stockage. Sur l’arrière, côté rue Jean-Becker, un nouveau bâtiment accueille le petit théâtre et ses salles dérivées ainsi qu’un monumental monte-charge. L’ensemble soigneusement isolé en termes d’acoustique. À noter que certains meubles de la brasserie – la table Kristalia – estampillés TNP et dessinés par le designer Christophe Pillet, élu designer de l’année 1993 devraient être commercialisés. Enfin, le TNP lieu de culture ultra démocratique est ouvert à la visite avec comme point d’ancrage une exposition permanente sur son histoire enrichie au fil du temps.

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1. Dans la salle habillée de bois sombre et dotée d’un plafond acoustique, les gradins d’origine en béton, distribués en coque, ont été préservés et recouverts de fauteuils rouges. 2. Confort pour les comédiens, dans le Grand Théâtre, la salle Jean-Vilar affectée aux répétitions bénéﬁcie de l’éclairage naturel et peut encore accueillir expositions ou spectacles.

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3. Morceau de bravoure du chantier, l’agrandissement de la cage de scène et sa machinerie ultra-moderne, qui dépasse les 30 mètres de haut. Au premier plan les cintres.

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ARCHIS PRIX Charlotte Pidou

BBC Architectes,

Prix Palmarès Bois 2011

Précieuse alchimie de quatre professionnels, BBC Architectes est une agence qui aime à s’exprimer… de l’hypercentre aux espaces les plus ruraux. Bien ancrée dans les territoires, elle a décroché le prix Palmarès Bois pour ses locaux !

Clarifions d’emblée les choses : BBC n’est pas le sigle de bâtiment basse consommation mais de Boggio Bunino Charpin, noms de trois architectes œuvrant ensemble depuis plus de  ans. Tout a commencé sur les bancs de l’école d’architecture de Lyon. Agnès Charpin, Laurent Boggio et Alain Bunino sont sur la même longueur d’onde. Quelques années et expériences plus tard, leur association coule de source. Issu de la promotion , Yan Beretta les rejoint dans leurs locaux de la Poudrette à Vaulx-en-Velin et, sept ans plus tard, ce trentenaire s’associe au trio de quinquas. À huit mains, ils dessinent le bâtiment de leur nouvelle société, BBC Architectes, qui s’épanouit à  mètres de l’ancienne agence. Comme pour tout projet, les rôles se répartissent avec fluidité en fonction des plannings et des « affinités architecturales ». Si Agnès s’occupe surtout des bâtiments publics, Laurent et Yan, de promotion privée et Alain, de réhabilitation, chacun a mis sa patte dans ces bureaux. Une jolie carte de visite distinguée d’un trophée Palmarès Bois en . Cette manifestation biennale vise à valoriser et à récompenser des équipes pour la réalisation d’un ouvrage de référence intégrant une part significative de bois. Avec sa « poutre de bois habitée », spacieux étage en pin et mélèze posé en équilibre et en porte-à-faux sur le socle en béton du rez-de-chaussée, BBC Architectes a retenu l’attention. Le jury a apprécié la mixité des matériaux mais aussi la présence, lors de l’oral, de l’ingénieur en structure bois (de l’Ain) et du charpentier (de l’Isère) car « une construction est avant tout le résultat d’une collaboration fructueuse ». L’aspect environnemental étant inhérent au travail de ces professionnels, le choix d’un bois sans traitement répond surtout à des questions de goût et de légèreté de la structure. Ainsi, le parti pris des façades suit naturellement ces orientations : fermées au nord, ouvertes au sud avec une coursive en creux protégeant du soleil et des « enfoncements » avec de larges surfaces vitrées à l’est et à l’ouest. Induisant économie d’énergie et confort, cette « démarche de bon sens ne va pas encore assez loin dans la construction en France, mais on avance ! » Avec opiniâtreté, le quatuor enchaîne les projets : un collège dans le Doubs, une école en Isère, des logements dans le Grand Lyon, un hôtel dans le e…

www.bbcarchitectes.com

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créateurs dans le ton

CAROLINE GIRARDON

Nadine Fageol

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Attirée par la simplicité et le blanc ; elle a délaissé l’architecture d’intérieur pour tourner céramiste. Estampillés Margote, surnom de son enfance, ses bijoux et ses pièces rencontrent d’emblée le succès et des commandes exclusives. Envie. C’est l’histoire tout simple d’une ﬁlle qui a envie de se faire plaisir et qui y parvient. Architecte d’intérieur formée à Lyon, elle démarre fort logiquement dans son univers de prédilection jusqu’à observer une certaine lassitude pour se rendre compte qu’elle est plus intéressée par la création d’objets que la gestion d’espace. Sans coup férir, en 2004 elle part en stage chez un potier dans le Puy de Dôme s’initier à l’art du tournage. Avec une idée en tête, elle aime le blanc et la simplicité formelle ; elle choisit de travailler, chose rarissime chez les céramistes, la porcelaine blanche, matériau réputé qualitatif. Des petits bijoux mignons tous frais, puis elle s’attaque aux luminaires et surtout à la vaisselle qu’elle modèle avec onctuosité dans l’épure pour mieux réveiller l’aspect laiteux du matériau. « Je voulais des contenants laissant parler le contenu. » Les objets griffés Margote, surnom de son enfance, présentés en 2008 à Maison & Objets rencontrent d’emblée le succès. Bonpoint, qui la repère, lui commande des dînettes pour enfants puis de la vaisselle premier âge. Et Serax, l’éditeur belge de demander une collection exclusive de bijoux, vases et photophores. Quant à sa vaisselle, elle est à la table des chics restaurants de son frère étoilé à Anvers ! L’heure étant au made in France, la petite entreprise de Caroline tourne à plein régime. Dans son petit atelier dans la Loire, pas de place pour l’ennui, la belle peauﬁne un luminaire pour un designer. De l’utilité de donner vie à l’envie.

ATELIER MARGOTE. C RAMISTE Ñ 671, ROUTE DE BURLAT Ñ 42800 GENILAC Ñ T L. 06 83 34 00 68 Ñ MARGOTECERAMISTE.WORDPRESS.COM

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créateurs dans le ton

PEGGY LEROY

Alexandra Eretzian

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Simplicité, féminité, une pointe de fantaisie dans le regard, tel est l’eﬀet que produit Peggy Leroy lorsqu’on la rencontre pour la première fois.

À la tête de l’agence DEL-IN depuis près de  ans, elle offre ses services en architecture intérieure et scénographie événementielle. À Lyon, on lui doit, entre autres, l’aménagement de la discothèque « Le Ménestrel », la scénographie de « Shop and Design  », ou encore la mise en lumière de l’inauguration des halles Paul Bocuse : « J’accorde de l’importance au détail, j’aime tout contrôler même si parfois cela ne fait pas partie de ma mission, l’habit de l’hôtesse, la bouchée du traiteur, la nappe, la fleur, je ne veux aucune fausse note, il faut de la cohérence ». En architecture d’intérieur, elle entend aussi respecter le quotidien du client : « J’adore passer du temps avec la famille, les regarder vivre pour composer un espace qui leur ressemble ». Un style sobre et efficace qui ne s’interdit pas un brin de folie. « J’aime les coloris affirmés, qui structurent l’espace. Si on me laisse carte blanche, j’utilise le noir pour son côté mystérieux et structurant. C’est une base graphique, sur laquelle les tissus, le mobilier, les accessoires peuvent ressortir et prendre appui. J’aime aussi mettre en avant de jeunes créateurs. » Ainsi pour la rénovation en cours de l’hôtel « Arc de Triomphe Étoile », elle a imaginé des failles lumineuses sur les murs des  chambres et a fait appel au graffeur Jean-Philippe Blanc qui a réalisé pour chacune d’elles une création originale représentant un monument parisien. Un concept déclinable à l’envi qu’elle a nommé « la faille urbaine ». Et pourquoi pas dans notre chère capitale des Gaules ? À bon entendeur…

Le salon de la maison de Pommiers. Un espace très cosy et chic, peinture sombre sur les murs dans les tons taupe gris. Un pan de mur recouvert d’un papier imitation cuir, sol en béton, et mobilier contemporain. Des pointes de rouge vif, coussins, plaid, table basse, viennent structurer l’ensemble.

DEL-IN Ñ 34, RUE SERGENT-BLANDAN Ñ LYON 3e Ñ T L. 04 78 42 65 88 Ñ WWW.DEL-IN.COM

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Réservations groupes 06 03 16 79 48 contact@lyonresagroupes.fr

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ARIE VAN DORP

Virginie Couti re

6G>: K6C 9DGE AÊ=DBB: FJ> BJGBJG6>I À AÊDG:>AA: 9:H EA6CI:H L’orangerie d’Arie van Dorp reverdit le jardin paysager sans effrayer les allergiques au jardinage.

Selon Arie van Dorp, paysagiste et néerlandais de son état, avoir la main verte va au-delà de la simple leçon de jardinage. Il ne suffit pas de connaître un végétal, il faut savoir aussi lui parler et interpréter le langage subtil des plantes. Le paysagiste se place à contre-courant de la tendance du « tout minéral ». Pour lui, la plante constitue le salut de nos villes bétonnées. Après avoir appris le métier en Hollande, Arie van Dorp arrive en France en 1998. Il crée l’Orangerie en Saône-et-Loire la même année. De la conception et maîtrise d’œuvre, initialement tournée vers les particuliers, il en arrive rapidement à la conception de jardins originaux, totalement intégrés à l’environnement et à l’espace. Des petits jardins de particuliers aux piscines naturelles intégrées dans de grands espaces, Arie van Dorp touche à tout. Activité exigeante car, comme il le fait remarquer, la réalisation « doit être jolie et avoir un rendu rapide ». Reste sa marque de fabrique : l’utilisation de plantes vivaces, riches en couleurs et peu exigeantes pour l’entretien. Une problématique qu’Arie van Dorp rencontre régulièrement en travaillant avec des communes et des bailleurs sociaux car, paradoxalement, les plantes peuvent parfois rebuter les clients. Soit pour leur entretien, soit pour leur croissance. D’où une nécessaire démarche de réflexion et une profonde connaissance en botanique de la part des paysagistes. Mais pas de panique. Selon Arie van Dorp, la relève est en train d’effectuer un retour aux sources salvateur. Avec de tels arguments, difficile de ne pas se mettre au vert.

LÕORANGERIE Ñ ARIE VAN DORP Ñ ESPACE DÕACTIVIT S DE SENNEC Ñ 480, RUE DES GRANDES TEPPES Ñ 71000 SENNEC -LéS-MåCON T L. 03 85 34 35 68 Ñ WWW.LORANGERIE-JARDIN.FR

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SIENNE DESIGN

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ÉSÉ

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Nadine Fageol

EDJG x9>I>DC HDJH xI>FJ:II: © Fran ois Caterin Ñ Beno t Maharaux

Avec ses objets du quotidien marqués d’un supplément d’âme, il n’a pas fallu longtemps à cette jeune maison d’édition stéphanoise pour se distinguer. Détournement racé. Créée en , la maison d’édition stéphanoise ÉSÉ pour Édition sous Étiquette connaît déjà les feux de la rampe. Un succès immédiat suscité par l’exigence qui règne dans cette structure née de la rencontre entre Valérie Gonot, ancienne chargée d’affaires dans l’industrie par ailleurs à la tête du () BIS, centre d’art associatif à Saint-Étienne, et de François Mangeol, designer dont le phénoménal tapis Orientoccident de  mètres de long (édité à huit exemplaires) a intégré le Fonds national d’art contemporain. Les spécificités d’ÉSÉ, « chercher les meilleurs savoirfaire régionaux ou français pour donner vie à des objets d’usage dans un positionnement très artistique ». L’autre idée est de créer des collections suivies reflétant l’univers particulier des designers. Celui de Jennifer Rabatel qui prend inspiration dans l’outil de travail pour détourner le principe d’une clé universelle en bougeoir mobile en laiton argenté ou qui mute la palette du maçon en miroir mural monté sur une poignée de tilleul français. Quand Jean-Sébastien Poncet décide de donner corps à des animaux étranges assemblés à partir de bâtonnets de format identique, personne n’aurait imaginé que les Animali Domestiki allaient faire la une des gazettes. C’était sans penser que ÉSÉ aime à donner un supplément d’âme à sa production, l’emballage des Animali est aussi soigné que le contenant. Mieux développés en format XXL, les Animali en chêne chevillé flirtent à la croisée des chemins entre sellette ou tabouret d’appoint et sculpture ! Le garçon revisite de manière tout aussi ludique la plaquette de cèdre antimite, taillée dans des arbres de la Loire en forme d’usine aux toits typiques dont on peut agrandir la surface en multipliant les « bâtiments » ! Du coup l’objet devient un jeu que l’on n’hésite pas à montrer. Imaginer une nouvelle lecture aux objets du quotidien tout en plébiscitant le made in France, la stratégie d’ÉSÉ a séduit Matali Crasset qui référence ses collections dans son concept store parisien nommé Lieu Commun.

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HERVÉ ISLE DE BEAUCHAINE Estelle Coppens

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Hervé Isle de Beauchaine conçoit et fabrique des lampes sous la marque Hisle, prononcer « Achille ». Des objets à la forte personnalité qui prennent leur mission d’éclairage très à cœur.

Le modèle Neptune célèbre le retour aux sources et la pureté des lignes.

Il aurait pu dessiner des autoroutes, fabriquer des luminaires et un peu de mobilier à Paris, comme c’était le cas lorsqu’il s’est lancé dans la vingtaine avant de tout arrêter brusquement. Ou encore rester cuisinier en Dordogne, mais le destin en a voulu autrement. C’est par amour qu’Hervé Isle de Beauchaine a rallié Lyon et s’est remis à l’ouvrage. Une formation de dessinateur industriel couplée à un passage dans les salles de ventes de Drouot ont forgé chez ce fils d’antiquaire le goût, un sens aiguisé de la proportion et l’amour du travail bien fait. Le détournement de matériaux industriels achetés au poids auprès de récupérateurs oriente durablement son style. Dans son atelier, des échangeurs thermiques, des lames de scie, des rouleaux d’impression de soyeux se réincarnent en corps de lampes. Hervé Isle de Beauchaine s’amuse ainsi à jongler avec les fonctions passées d’objets délaissés « à la beauté pure », auxquels il redonne leur éclat en les polissant, et en les dotant des plus récentes technologies (leds, systèmes autonomes). Que ce natif du Sud-Ouest se penche sur des pièces uniques ou, comme de plus en plus, sur des séries, il semble aussi à l’aise dans le design minimaliste – le récent succès du modèle Luxciole le prouve – qu’avec les lignes plus classiques, rétro, voire pop (Basic). La petite entreprise de cinq salariés s’est récemment branchée sur du plus haut voltage : ventes sur Internet, concertation accrue avec les architectes d’intérieur, enrichissement de la gamme d’éclairage intérieur et extérieur. Hervé Isle de Beauchaine, solidement secondé par Marie de Foucauld, montre que l’artisanal peut avoir la fibre commerciale et trouver des procédés afin de redéployer des pièces uniques en série, tout en conservant le fait à la main et l’esprit novateur. « Tout le monde ne cherche pas forcément une pièce unique pour éclairer son chevet. Nous voulons pouvoir répondre à toutes les demandes », explique Marie de Foucauld. Depuis trois ans, le chiffre d’affaires double chaque année. Brillant.

Hervé Isle de Beauchaine, avec un de ses best-sellers, la Luxciole. Une lampe à poser sans ﬁl, rechargeable, autonome de 6 à 20 heures, disposant de quatre intensités lumineuses.

HISLE Ñ 51, RUE AUGUSTE-COMTE Ñ LYON 2e Ñ T L. 04 78 27 82 66 Ñ HISLE.FR

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ATELIER LE MONDE EST BEAU !

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Estelle Coppens

A: BDC9: :HI 7:6J 8=6JM 9:K6CI Le tandem féminin de l’atelier de décoration murale Le monde est beau ! avait foi en les enduits minéraux, pourtant démodés quand il s’est lancé. Flair, féminité et ﬁbre artistique, tels sont les ingrédients de leur recette, à succès…

Deux filles, parmi les premières de la région à avoir leur CAP plâtrerie-peinture décorative, qui débarquent dans un métier du bâtiment connu pour sa concentration en testostérone, c’était déjà culotté. Mais Agnès Conod et Aude Moine, fondatrices de l’atelier de revêtements muraux Le monde est beau !, en rajoutent une couche : avec elles, grâce au travail à la chaux, les techniques de maçonnerie traditionnelle se préoccupent d’écologie. « L’enduit, c’est ce qui existe de plus simple en termes de matériaux, explique Agnès : sable, chaux, eau et, éventuellement, pigment. Point barre. » Leur patte : la dimension artistique. En attestent leurs panneaux contemporains sur mesure, véritable marque de fabrique. Ces pans de mur-œuvre, faits de 40 à 60 kg de matières minérales brutes, ciselées avec délicatesse, se regardent comme des tableaux et peuvent être déplacés. Quatorze ans après sa création et malgré les commentaires ironiques des débuts, l’adresse spécialiste des enduits 100 % naturels travaille avec de nombreux architectes d’intérieur, assure le décor de showrooms de grandes enseignes de mobilier contemporain à Lyon et enchaîne les chantiers, de rénovation comme de nouvelles constructions. « Si le procédé est ancien, la proposition est contemporaine du fait de notre formation initiale artistique », souligne cette ex-étudiante des Beaux-Arts, Aude Moine étant pour sa part issue des Arts appliqués. Le duo prépare tous ses enduits et met au point plus de 400 couleurs. « Ce que nous avons développé avec le temps et dont nous sommes fières, c’est la créativité et la diversité des applications rendues possibles grâce à cette recette qui permet en outre de respecter le support (mur, sol, plafond, poutres). » C’est ainsi que ces amoureuses de l’aspérité, du petit défaut à exploiter donnent un supplément d’âme aux lieux qu’on leur confie. Adeptes du placage intégral, passez votre chemin, amis de l’accident poétique, sonnez, vous serez bien reçus.

LE MONDE EST BEAU ! Ñ ATELIER DE D CORATION MURALE Ñ 4, PLACE MARCEL-BERTONE Ñ LYON 4e Ñ T L. 04 78 27 29 48

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LE CARNAVAL DES ANIMAUX

Estelle Coppens

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Plongée sous-marine, tonneaux de vin et sculpture. Vous ne voyez pas le rapport ? Guillemette Legros, si ! De cette équation originale, elle fait naître un bestiaire espiègle, tout de bois et de fer.

Depuis dix ans, cette Parisienne venue respirer l’air de l’Ardèche détourne les matières brutes trouvées sur place. À savoir de vieux outils – fourches, haches, faux – et d’antiques tonneaux de chêne récupérés auprès de voisins agriculteurs et viticulteurs. Elle donne ainsi vie à un bestiaire composé de bois, verni par ses soins, et de métaux, parfois redécoupés, que la rouille a travaillé de façon savante : oiseaux, tortues et, sa grande marque de fabrique, poissons, petits ou gros, seuls ou en bancs. Car c’est dans les eaux turquoise de la planète que cette plongeuse chevronnée, par ailleurs très manuelle, a puisé l’inspiration pour ses sculptures animalières. « J’ai des concepts ; les thèmes restent, mais les formes changent à chaque fois. », précise-t-elle. Des concepts débonnaires et zen, qui ont rapidement trouvé leur public. « Dès leur conception, j’imagine mes objets décoratifs dans l’espace qu’ils seront appelés à occuper ; il est donc facile de se les approprier. » Simple déformation professionnelle. En eﬀet, Guillemette Legros, diplômée de l’École nationale supérieure des Arts appliqués et des Métiers d’art, a oﬃcié une dizaine d’années comme architecte d’intérieur, dans la capitale, avant de « se mettre à bricoler » au cours d’une mise au vert qui ne devait être qu’une parenthèse et qui s’est transformée en nouvelle vie. Pourquoi la sculpture ? « Le volume. J’adore prendre à bras-le-corps les volumes. » Elle a ainsi façonné de nombreuses pièces monumentales, à l’instar de ce poisson géant de cinq mètres, ou de ce mobile de quatre mètres représentant un vol d’oiseaux. Deux œuvres réalisées à la commande, comme la moitié de son travail qui reste abordable (de  à  euros) et que l’on peut notamment retrouver dans des galeries parisiennes, lors de salons, ID d’art à Lyon, par exemple, ou encore, dans son atelier ardéchois. Bonne pêche.

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Tassinari & Chatel, le très noble métier de la soie

Du château de Versailles à la Maison Blanche, en passant par les palaces, Tassinari et Chatel tisse fil à fil les plus somptueux décors intérieurs de la planète en matière de soieries. Retour sur cette école de la patience, cet art de la lenteur et de la magnificence, hérités d’un autre temps, en plein arrimage au xxe siècle.

1. Décor contemporain Grand Dauphin signé Tassinari & Chatel. 2. Couronne Roses – 1532 – Grand damas à dessin double couronne de style Louis xvi. Ce grand classique revit grâce à une nouvelle coloration faite de rouge, de pourpre et de brun sombres, de doré, d'ivoire, de taupe et d'améthyste.

Lyon doit beaucoup aux artisans de la soie, une ﬁlière sur laquelle la ville a assis richesse, réputation et… révolution. L’évidence est tellement forte qu’on en oublie parfois que la ville abrite toujours l’une des maisons de soieries d’ameublement les plus réputées au monde : Tassinari & Chatel. C’est elle que l’on sollicite quand il s’agit de rafraîchir la chambre de Louis xiv, au château de Versailles (20 ans de travail), de décorer le salon ovale de la Maison Blanche à Washington, d’aviver l’opulence d’hôtels ultra étoilés ou de palais qatari. Tassinari & Chatel, une « Entreprise du Patrimoine Vivant »*, possède une usine de 29 salariés dans laquelle tourne une trentaine de métiers à tisser modernes. Longtemps située à Fontaines-sur-Saône, l’usine est aujourd’hui installée à Panissières, dans la Loire. À cela s’ajoute un des derniers ateliers de canuts existants, transféré l’an dernier à la Croix-Rousse. Un retour aux sources. Neuf métiers à tisser traditionnels, en parfait état de marche, équipés de la mécanique Jacquard y sont réunis. Cette innovation technique a d’ailleurs été mise au point en 1806 dans les ateliers Tassinari & Chatel. C’est dire à quel point la manufacture lyonnaise est indissociable de l’histoire du travail de la soie. Grâce à ces deux pôles, l’ensemble des spécialités de soieries, toutes époques confondues, peut être fabriqué : damas, lampas brochés, velours à dessin aux poils de soie ciselés à la main, velours brocart aux ﬁls d’or et d’argent, brocatelles, droguets, satins et taffetas… Des milliers et des milliers de motifs et de dessins attendent l’heure d’une reproduction à l’identique dans le fonds d’archives le plus riche d’Europe : 100 000 documents anciens, consignés dans d’immenses livres, soit trois siècles de décoration française. Tassinari & Chatel dispose également d’une collection « Patrimoine » ; 800 références disponibles sur stock, élaborées à l’aide de métiers modernes et destinées à une diffusion un peu plus large.

* Décerné par le ministère de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi, ce label distingue les entreprises françaises qui détiennent un patrimoine économique composé d’un savoir-faire rare, renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité.

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Plusieurs fils, une même passion En 1680, à l’apogée du règne de Louis xiv, Louis Pernon, « tisseur de drap d’or, d’argent et de soie », crée la manufacture Pernon dans le quartier du Griffon, un fabuleux lion ailé sert toujours de logo à la maison. Au fil des siècles, quatre générations de Pernon, deux de Grand, quatre générations de Tassinari & Chatel, et maintenant, deux générations Lelièvre, se sont attachées à développer, affiner et perpétuer un savoir-faire lyonnais d’exception, donnant naissance à des étoffes dont la splendeur et la méticulosité n’ont guère d’équivalent. Des étoffes dont le style a su évoluer avec le temps et au contact de dessinateurs et de décorateurs de génie (le couturier Frederick Worth, Raoul Dufy, Jules Leleu…) tissées au rythme de quelques centimètres par jour, rarement plus d’une dizaine de mètres sur les métiers modernes.

Tassinari & Chatel, multinationale avant l’heure L’entreprise est une habituée du superlatif, elle a toujours tutoyé le pouvoir et les plus fortunés de la planète. Dès ses débuts, au xviiie siècle, les cours d’Europe confient leur faste à la manufacture Camille Pernon. Au xixe, elle est le fournisseur principal de Napoléon ier. Le style Empire éclot sur ses métiers à tisser. La culture française est en vogue et s’exporte dans le monde entier. À leur tour, de grands industriels et de riches banquiers – Lafitte, Rothschild – plébiscitent leurs soieries de style. Autre époque, même vitalité : au xxe siècle la décoration contemporaine s’invite, aiguillonnée par l’émergence des styles Art Nouveau et Art Déco. La fin du xxe siècle est marquée par un cycle ambitieux de restauration publique visant à entretenir et à embellir les palais français et étrangers.

L’époque contemporaine, tout ne va pas de soi… Bertrand Demailly, directeur industriel depuis 13 ans, explique qu’en 10 ans, la taille moyenne des ouvrages commandés s’est vue divisée par deux ; elle est actuellement inférieure à 100 mètres, ce qui complexiﬁe l’exercice, car plus la commande est petite, plus la mise en place est longue. 20 % du personnel est d’ailleurs affecté à cette tâche. « Ce n’est pas parce que nous existons depuis 320 ans que nous existerons encore l’année prochaine », observe-t-il, avec prudence. Stabilisé à 4 millions d’euros, le chiffre d’affaires reprend tout juste du poil de la bête après une chute de 44 % en 2009, largement due à l’effondrement des budgets d’État. Pas de défaitisme pour autant. « La création sur mesure demeure notre cœur de métier. Nous devons donc nous adapter, innover, à l’image de nos prédécesseurs », poursuit M. Demailly.

Pour rebondir, l’entreprise a vendu son usine de Fontaines-sur Saône (2 500 m2) et pris ses quartiers dans un local six fois plus petit. Afin d’ouvrir les horizons, elle a lancé en 2011 la marque Quenin by Tassinari, une collection dans l’air du temps confiée à Marty Lamers, un designer néerlandais très versé dans le contemporain. « Nous sommes classés “tradition”. Nos clients n’ont pas le réflexe de faire appel à nous pour du contemporain. Par le passé, Tassinari & Chatel a souvent collaboré avec des artistes. Nous essayons de renouer avec cette tradition. » Ainsi soit-il…

1. Livre des Commissions, débuté en janvier 1791. 2. Pompadour – 1978 – Célébrant l’une des ﬁgures féminines du siècle des Lumières, le lampas Pompadour reﬂète le style Louis XV à travers un dessin rivière de neufs couleurs typiques de l'époque.

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POUR ALLER PLUS LOIN Tassinari & Chatel, La soie au ﬁl du temps, Jean-Pierre Planchon, aux éditions Monelle Hayot, 2011.

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LA RELIGION DU BEAU Estelle Coppens | Studio Erick Saillet

la religion du beau Au cœur de Lyon, les volumes classiques d’un appartement bourgeois ont été sublimés par une famille passionnée d’art et de design. Celle-ci a réussi à en faire un lieu de son temps et qui a bonne mémoire.

Cet appartement au luxe souriant et coloré couve du regard une place animée de la ville. Au xviie siècle, l’ensemble immobilier abritait un couvent. Aujourd’hui, c’est aux objets d’art et au mobilier signé par certains des plus grands architectes que les propriétaires, collectionneurs éclairés, vouent un culte. On passe de pièce en pièce un peu comme si l’on feuilletait une encyclopédie grandeur nature sur le design du xxe siècle. Mais rien de ﬁgé pour autant. Ses habitants ont su cultiver de pair élégance irréprochable et convivialité. Plusieurs ambiances se succèdent sans télescopage grâce au mariage judicieux des styles et des époques : xviiie et contemporain, années  et années , style industriel… Fil conducteur de cet écrin familial : les céramiques d’art, à l’aise dans toutes les pièces.

Page de gauche & 1. Dans la cuisine, voyage spatio-temporel grâce au papier peint panoramique « Isola Bella » (Éditions Zuber, première moitié du XXe siècle). L’exotisme du décor et l’inox des éléments de cuisine dessinés par le propriétaire, serrurier-métallier, et réalisés dans ses usines, entrent à merveille en conversation. Situé entre une série des suspensions, le lustre en cuivre « Artichoke » de Poul Henningsen (Éditions Louis Poulsen, 1re édition, 1958) observe la scène du haut de ses arêtes. On reconnaît également la silhouette découpée des chaises « Marteau » d’Arne Jacobsen, ici dans leur édition d’origine.

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1. Le salon est la seule pièce de l’appartement confiée aux bons soins d’un décorateur (Claude Cartier Décoration, à Lyon). Exercice de synthèse entre les meubles vintage des années 70 et ceux du designer Ron Arad pour Moroso. Sur la cheminée, la touche jaune du vase zoomorphe de Jean Lurçat (1960) acheté à la galerie 39. Devant les trumeaux de cheminée 1900, tout habillé de cuir noir, le fauteuil Le Corbusier LC2. 2. Le canapé d’angle Misfits, par sa couleur lumineuse et sa géométrie tout en corniches dont la mousse sculptée semble décrire des vagues, donne le la. La table basse Fontana Arte joue de sa transparence et laisse astucieusement s’exprimer les dessins du tapis Pixel. 3. Dans le salon, jeu de lignes grises entre le fauteuil zoomorphe George Nelson (modèle MMA), dont le corps est en fibre de verre moulée et le piétement quadripode en tubes métalliques chromés, et un lampadaire Standard de Jieldé. Vis pour vis, métal pour métal…

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1. Pendant que le papier peint Hall « Brazil » (Éditions Zuber) déroule son scénario, une commode vintage à la manière de Guillerme & Chambon semble contenir la scène par sa présence boisée. À noter, le choix de la couleur du fauteuil Vico Magistretti, modèle Gaudi, qui fait chanter les verts du papier peint.

2. Les propriétaires ont réuni des céramiques des années 50 faisant voisiner des signatures connues (Robert Picault, céramique avant et arrière, Pol Chambost, céramique du milieu, Jean Lurçat…), avec des réalisations de plus large diffusion (poteries d’Accolay, Elchinger…).

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LA RELIGION DU BEAU

1. Pièce maîtresse, dans le bureau l’un des 35 exemplaires du bureau Boomerang, dessiné par le sculpteur et plasticien Maurice Calka, et produit par Leleu-Deshays en 1969, attire tous les regards. Sa matière en plastique moulé évoque le poli d’un galet, tandis que sa forme arrondie donne de la sérénité, voire une certaine espièglerie, à cette pièce consacrée au travail. Georges Pompidou avait le sien, à l’Élysée.

2. Sobre et tranquille, la suite parentale est lovée dans un volume effilé, sous les toits. La tête de lit ainsi que la coiffeuse sont l’œuvre du designer industriel Raymond Loewy (1968–1970). Derrière, en transparence, se proﬁle la salle de bain.

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D'HIER ET D'AUJOURD'HUI Estelle Coppens | Studio Erick Saillet

D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

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D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

Vue de l’extérieur, cette demeure pourrait servir de cadre à un film de Claude Chabrol. Mais se fier à ses airs classiques serait trompeur ; l’intérieur, à l’inverse, a opté pour un registre à la fois actuel et intemporel. Charme et mystère de la bourgeoisie… Prenez une maison de campagne, aussi appelée maison de maître, des environs de Lyon, nouvellement acquise. Gardez la façade xixe, simple et raffinée, ses volumes comme on n’en fait plus. Redistribuez les pièces pour plus de confort, revoyez de fond en comble le décor et prévoyez de vastes espaces pour recevoir famille et amis. Agrémentez le tout d’un somptueux bassin de nage et d’aménagements extérieurs mordant avec bonheur sur la verdure. Et savourez. C’est le travail que David Burles, fondateur de l’agence Dorga Concept, a réalisé pour moderniser cette antique demeure, composée d’un bâtiment principal et de dépendances. Celle-ci se déploie avec grâce sur deux niveaux, et même sur trois étages, les combles ayant été aménagés à l’occasion des travaux de rénovation. Principal challenge : remanier une organisation interne répondant aux normes d’une époque révolue, tournée vers le plaisir, le paraître. La souillarde – les anciennes arrière-cuisines –, était ainsi logée dans les bâtiments annexes. Il a également fallu requalifier l’entrée de service en entrée principale, afin de contribuer à ancrer l’ensemble de la bâtisse dans le xxie siècle. Autre tâche de taille, remettre en état, des sols à la toiture, une habitation qui n’avait alors guère connu de travaux de cette envergure – les salles de bain, inchangées depuis 1940, affichaient un âge vénérable –, en prenant soin de conserver les éléments architecturaux d’intérêt (portes, boiseries décoratives, parquets et escalier). Pour ce faire, pas moins de trois permis de construire ont été nécessaires. Au final, et selon le souhait des propriétaires, la décoration témoigne d’un goût marqué pour l’intemporel, à travers sa gamme de tons neutres, et fait preuve d’une grande unité. Aucune profusion d’objets ne sature un espace qui sait respirer ; le désir de faire simple et fonctionnel domine.

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1. & 2. Magistral écrin de verdure, le parc à la française qui entoure la demeure s’exprime avec ordre et géométrie sur quelque 8 000 mètres carrés. Les indésirables sont ainsi tenus à distance respectable…

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D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

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1. Par son traitement, le jardin démultiplie l’espace à vivre de la maison, en le prolongeant. Véranda, salon et cuisine d’été, piscine, ont soigneusement été agencés par l’architecte. C’est ainsi que toute une vie en plein air, élégante et confortable, s’organise autour du bassin. Ce dernier adopte des reﬂets romantiques à la tombée de la nuit. Sous les étoiles, la soirée sera douce. 2. Minotti habille de gris cette ancienne salle à manger, transformée en salon de télévision attenant au salon de réception. Rideaux éditions Zimmer + Rohde. 3. Dans le salon de réception, seule la touche caramel des deux fauteuils en croûte de cuir (Minotti) et la ponctuation violette des coussins titillent un espace tout en blancheur et en fraîcheur. Canapé Hamilton (Minotti), table basse Bahut (Dorga Décoration), rideaux Dominique Kieffer.

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D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

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1. À l’image des autres pièces, même douceur intemporelle pour la suite parentale, structurée par la tête de lit festonnée, achetée chez XVL. 2. L’épure de cette ancienne maison de campagne vise à laisser le champ libre à l’interaction dedans dehors. 3. Dans le bureau, la modernité des accords noirs et gris dessine une ambiance actuelle, sur fond d’exercice géométrique maîtrisé. Mobilier XVL, rideaux Dedar. 4. Les notes boisées de la cuisine – salle à manger accueillant jadis la salle de billard semblent s’harmoniser aux arbres centenaires du parc. Cuisine Boffi, mobilier PH Collection (Dorga Décoration).

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ART DÉCO

collection

Propos recueillis par Estelle Coppens

6EEG>KD>H:G A: HINA: 6GI 9w8D En 1925 à Paris, « l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes » consacre un style qui inﬂuence depuis une dizaine d’années, les arts appliqués (mobilier, orfèvrerie, verrerie…) mais aussi l’art et l’architecture. Dans les années 80, Marc Lallement est ébloui par ce mouvement dont il apprécie la pureté des lignes, le fait que le meuble se transforme en sculpture et le côté élitiste. D’abord collectionneur, il devient antiquaire, spécialiste de l’Art déco. Discussion avec cet authentique passionné qui accomplit un exigeant travail de fond, en dehors des modes.

Quel est l’intérêt et la particularité des pièces Art déco ? Le style Art déco se reconnaît à sa sobriété, à l’emploi de matériaux précieux, ou nouveaux tels le chrome, le verre. Ce courant travaille le volume, la grandeur ; on est vraiment dans une période du superlatif.

Dans l’Art déco, il existe divers courants – traditionaliste, fonctionnaliste, Paquebot…

Il y a toutes sortes de choses dans l’Art déco. De façon générale, on distingue deux grandes tendances au sein de ce mouvement, qui parfois se sont croisées : l’Art déco dit « classique » perpétue la grande tradition de l’ébénisterie française des xviiie et xixe siècles ; l’autre tendance opte pour le dépouillement et préﬁgure le design : Chareau, Francis Jourdain, Eileen Gray, sur un autre plan. Ces créateurs se voulaient plus accessibles, mais, au ﬁnal, ne l’ont jamais été.

À ce propos, le commun des mortels peut-il collectionner des meubles et des objets Art déco ? À l’heure actuelle, seule une clientèle disposant d’importants moyens ﬁnanciers est en mesure d’acquérir des meubles et des objets signés par les plus grands artistes : Ruhlmann, Printz, Chareau, Leleu, Dunand, etc.

Pour quelles raisons ?

Il faut savoir que des ébénistes comme Ruhlmann qui, à mes yeux, incarne le mieux l’Art déco, étaient les décorateurs attitrés de milliardaires. Déjà à l’époque, leur production, de prestige et très limitée, s’adressait à une élite. Depuis 25 ans, on assiste à une redécouverte de ce mouvement, mais les objets d’art, les peintures, les meubles, les tapis, les bijoux, les panneaux décoratifs s’adressent toujours à la même catégorie de personnes.

1. La chaise Non Conformiste d'Eileen Gray, dessinée en 1924. Un accoudoir a été supprimé pour autoriser plus de mouvement au corps. La créatrice avait à cœur de s'adresser au plus grand nombre. Structure en tube d‘acier chromé et revêtement en cuir. 2. Salle à manger Philippe Hiquily 3. Meuble Eugène Printz en placage de palmier

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collection

ART DÉCO

Est-il indispensable de rechercher la signature ? © DR

Non. Il y a une vie en dehors de la signature. Il y a une vie pour qui a l’œil. Il faut aussi savoir acheter avec son cœur. D’ailleurs, il est regrettable que le public ne fasse pas preuve d’une plus grande curiosité vis-à-vis de l’Art déco, car si les œuvres des grands noms sont très rares et très chères, les objets et meubles produits par des artistes moins connus restent très abordables pour une qualité de fabrication, une noblesse des lignes, qu’on ne trouve plus. Ce sont des objets d’une grande ﬁnesse, faits pour durer. À Lyon, nous avons la chance d’avoir eu quelqu’un comme André Sornay. Au début des années 30, il est le premier à avoir fait du mobilier que l’on pourrait qualiﬁer d’industriel, de plus large diffusion, en inventant un système d’assemblage, le cloutage des meubles.

L’Art déco a-t-il la cote ? Est-ce un bon investissement ? Les gens fortunés ont compris la rareté et la dimension créative des meubles de cette époque. Ils sont donc très recherchés sur le marché des collectionneurs et atteignent des sommes considérables. L’Art déco permet d’accéder à des matières dont il n’est plus autorisé de se servir. Acheter ces matières représente donc un excellent investissement.

Quels sont ses matériaux de prédilection ? Les bois précieux ; la plupart des essences employées ont aujourd’hui disparu, à l’instar du palissandre de Rio, de l’acajou de Cuba, du pin d’Oregon. L’écaille, le galuchat, l’ivoire. D’une façon plus fonctionnelle, l’Art déco aimait notamment privilégier le fer battu, la dalle de verre de Saint-Gobain.

Quels types de pièces s’exportent le mieux et pourquoi ? Le marché anglo-saxon est très demandeur pour ce tout qui concerne le mobilier Art déco signé par les artistes référencés bénéﬁciant d’une cote établie depuis de nombreuses années.

Est-il encore possible de faire de belles « prises » ? Bien sûr. Il reste encore beaucoup de choses à découvrir dans la période Art déco.

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Les chaises longues annoncent le retour des beaux jours. Elles invitent au farniente, au repos après une journée harassante. Leurs accessoires préférés ? Le cocktail avec paille, quelques bons bouquins et la douceur du temps, ou la quiétude d’un salon. Prenez les devants avec notre sélection.

1. 2. 01. SOBRIÉTÉ SCANDINAVE pour ce lit de jour tout en légèreté conçu par Jesper K. Thomsen. Bel exemple d’association réussie entre fabrication traditionnelle du Danemark et modernité du design. La structure est en hêtre moulé, le tissage en cuir. www.shop.normann-copenhagen.com

02. CULTE. Relecture, en version bambou, de la célèbre LC4 de Le Corbusier, la chaise longue Tokyo Outdoor a été conçue par Charlotte Perriand en 1940, alors qu’elle habitait le Japon. Le projet était cependant resté dans les cartons. Cassina a eu la bonne idée de la mettre en production, pour la première fois en exclusivité mondiale. Proposée dans diverses essences : bambou, hêtre et teck. Chez RBC – 42, quai Rambaud – Lyon 2e – Tél. 04 72 04 25 25 Chez ARRIVETZ – 24, rue Jarente – Lyon 2e – Tél. 04 72 41 17 77

5. 6. 05. ÉPURÉE, cette création de Rodolfo Dordoni pour la marque Serralunga ﬁle à l’essentiel. Time Out est facile à vivre, simple, efﬁcace tout en renouvelant les codes habituels du mobilier de jardin. Structure en acier inox et assise en polyéthylène.

06. BLANCHEUR TOUTE MÉDITERRANÉENNE pour la collection de bains de soleil Na Xemena de l’éditeur espagnol Gandia Blasco. Sa structure en aluminium anodisé et les lattes en polyéthylène la destinent à un usage en extérieur, quel que soit le temps. Aussi disponible en noir et en bronze.

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série

DE L’UTILITÉ DE SAVOIR S’INCLINER

3. 4. 03. UN BRIN ARISTOCRATIQUE, sobriété contemporaine, soulignée par l’alliance de matières, structure en inox, revêtement ultra résistant en batyline et touche de teck, pour conférer de la chaleur à l’ensemble. Chez Jardin avec vues – 41, rue Auguste Comte – Lyon 2e Tél. 04 78 42 40 21

04. LUXUEUSE ou quand le confort se fait élégance. La chaise longue Landscape, ici dans une nouvelle version, a été dessinée en 2003 par Jeffrey Bernett pour B & B Italia. Elle offre une assise rembourrée, en tissu ou en cuir, un appui-tête à aimant réglable. Le socle à bascule la transforme en rocking chair anti-mémé. Gare à la pluie, cependant ! Chez Création contemporaine 15 et 17, cours de la Liberté – Lyon 3e – Tél. 04 78 62 78 34

7. 8. 07. JOUEUSE, la chaise longue Organic que l’on doit à Nicolas le Nocher, designer maison du Studio Paul, se sent aussi à l’aise à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ses faux airs lounge et ses lignes souples cachent une structure en polyéthylène HD teinté dans la masse entièrement recyclable, résistant à des températures allant de -20°C à +60°C.

08. MALIN, le lit de jour Flipt Cerruti Baleri a la faculté de se replier en un clin d’œil pour se transformer en simple fauteuil. Un usage polyvalent appréciable pour le gain de place. Son ergonomie est faite pour le repos, voire la sieste. Disponible en version cuir ou tissu. Également en bi-color. Chez ARRIVETZ – 24, rue Jarente – Lyon 2e – Tél. 04 72 41 17 77

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embarquement immédiat

ET VOGUE LE PLAYA VIK ! Nadine Fageol

ET VOGUE

Architecture brise-lames et toits ﬂeuris pour mieux se fondre dans le paysage sauvage de toute beauté de José Ignacio. Sur la côte uruguayenne, le Playa Vik, nouvelle retraite des happy few, s’entiche d’art et de design pour imposer un style à part. Le sien.

En deux décennies, la bourgade de José Ignacio au nord-est de Punta del Este, ourlée de la fabuleuse plage Mansa sur la côte uruguayenne, est devenue le nouvel eldorado des happy few en quête de beauté sauvage. Autour du village de pêcheurs aux rues de terre crue, nombre de villas ont vu le jour accueillant la jet-set de la planète, de Shakira aux enfants monégasques en passant par Zidane ou encore les membres des Rolling Stone… Des allers et venues qui ont fait de José Ignacio un nouveau territoire d’expérimentation architecturale. Dans la paisible contrée, le couple de milliardaires norvégiens Carrie et Alexander Vik a fait construire l’Estancia Vik à la décoration réalisée par des artistes uruguayens. Récidive trois ans plus tard, cette fois le couple complète la mise en scène en appelant à la rescousse une sommité de l’architecture nationale à l’édification du Playa Vik. Carlos Ott, co-architecte de l’opéra Bastille. Indiscutablement, le Playa Vik se détache par sa structure principale, nommée The Sculpture en raison de sa coque informelle symbiose de verre et de titanium dont la terrasse file en flèche suspendue à douze mètres d’un parc s’en allant lécher les vagues.

1. À l’avant du vaisseau Sculpture, autre prouesse technique avec la piscine suspendue qui tutoie les vagues pour former de proﬁl un triangle en lévitation dix mètres au-dessus du sol.

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embarquement immédiat

ET VOGUE LE PLAYA VIK !

Pointée sur la mer, l’architecture de The Sculpture, immeuble principal du Playa Vik, dresse son vaisseau informel de verre et de titanium. À l’avant, la ﬂèche en triangle cache la piscine suspendue. Sur l’arrière, on aperçoit les toitures en forme de pagode des casas.

2. Adossé à la terrasse principale des casas, bien à l’abri du vent, le confortable salon brasero semi enterré est l’endroit recherché à l’heure du couchant. 3. À chaque chambre un univers particulier. Dans l’exceptionnelle chambre orange quatre mâts d’acier laissent ﬂotter le lit à l’entourage en cuir piqué sellier tout comme la tête et les pieds du bureau en console. 4. À côté de the Sculpture dont on aperçoit la structure de verre, la master bedroom de Casa Mar entièrement ouverte sur l’océan avec lit à double coque en cuir intérieur bois façon bateau.

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embarquement immédiat

ET VOGUE LE PLAYA VIK !

1. Au rez-de-chaussée de The Sculpture, la vertigineuse baie panoramique du restaurant projette les hôtes dans le paysage. Comme à l’arrière d’un bateau, la baie se penche sur la piscine de granit noir suspendue face à la mer. 2. Terrasses privatives pour les casas, en enﬁlade, aux spectaculaires toitures pagodes couvertes de ﬂeurs en pleine saison contribuant à l’isolation.

PLAYA VIK FARO JOSÉ IGNACIO TÉL. +598 94 605212 www.playavik.com INFORMATIONS & RÉSERVATIONS : TSELANA TRAVEL : 15, RUE MONSIGNY – PARIS 2e TÉL. 01 55 35 00 30 www.tselana.com

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Légèrement à l’écart Playa Vik se distingue aussi par ses casas aux toits en pagode végétalisés, ces massifs entièrement fleuris au printemps font office d’isolation tout en confortant l’idée d’une esthétique à l’unisson avec la nature. Les casas hébergent six suites aux baies vitrées amplement ouvertes sur l’océan. Pas de place pour le commun, dans ce lieu hors norme, pas une chambre qui se ressemble, toutes décorées de mobilier sur mesure, de toiles, de poèmes écrit sur les enduits cernant une cheminée, signé de l’élite des designers et artistes de la planète, Pablo Atchugarry, Anselm Kieffer, Zaha Hadid, James Turrell, Martin Vergès… Objectif recherché des propriétaires ancrer l’art dans cette retraite pour suggérer la réflexion en réponse à la beauté et l’émotion provoquée par un nature omniprésente. The Sculpture comprend encore quatre suites, à l’avant il a été conçu en communion totale avec l’océan. Dans la salle de restaurant, toutes baies ouvertes, sa carapace se penche pour former un bandeau panoramique rivé sur les flots à tel point que l’on s’imagine à l’arrière d’un yacht de luxe. Une architecture dedans dehors délibérée, la salle fusionne avec la terrasse et la piscine ancrée sur un promontoire audacieusement juché douze mètres au-dessus du sol. Dans ce lieu à part jouant sur la confrontation de l’architecture, le design et l’art à la nature sauvage, le service est on ne peut plus discret de manière à laisser les hôtes à leurs douces rêveries.

9 Architectes

bons et beaux

pour un carnet d'escapades Vincent Feuillet, Morgane Gaillard et Charlotte Pidou

Entre projet et chantier, une virée hors de la ville, ça ressource. Neuf professionnels livrent leurs idées de belles échappées à moins de 2 heures de Lyon.

Un délicieux dépaysement

« La Réserve à Genève est pour moi un endroit vraiment merveilleux. J’aime particulièrement le restaurant extérieur, fonctionnant à la belle saison, abrité par une immense tente. Vue ouverte sur le parc impeccablement entretenu et orné de sculptures en bronze. À deux pas, la piscine et le lac Léman mitoyen… Quand le temps est clément on se croirait dans le Sud et on se sent à l’écart du monde environnant. » Véritable concentré de produits et services d’exception, cet hôtel-restaurant-spa sait se mettre en quatre pour le bien-être de sa clientèle internationale. CP

NUMÉRO 111

AGENCE DOVY ELMALAN

LA RÉSERVE

Bon œil et ﬁn palais

301, ROUTE DE LAUSANNE – 1293 BELLEVUE – GENÈVE – TÉL. +41 22 959 59 59

Les trois compères du bureau de design et d’architecture stéphanois, Sophie Françon, Jennifer Julien et Grégory Peyrache, sont tombés sous le charme d’Uzès, jolie bourgade du Gard aux pierres beige rosé et volets bleu-vert. « Uzès et sa place aux Herbes, précise Sophie. Une place où il fait bon se balader au milieu des nombreux petits producteurs, le samedi matin, jour de marché, déguster les produits locaux en buvant un verre de vin blanc entre amis. Puis se fauﬁler au travers des ruelles de ce village pittoresque qui regorge de restaurants à l’atmosphère chaleureuse. » MG MARCHÉ PLACE AUX HERBES

MERCREDI ET SAMEDI MATIN, 7 H 30-13 H – 30700 UZÈS

Une adresse secrète et savoureuse

GIOVANNA ALBRETTI ARCHITECTE

Une maison blanche perdue en pleine campagne, une terrasse en bois, de grandes étendues et des chevaux pour voisins. Un cadre et une ambiance qui confèrent à La Louizarde des petits airs de Louisiane qui ne sont pas pour déplaire à l’architecte et designer qui a vécu en Amérique. « J’aime le côté caché, un peu hors du monde et le calme qui y règne. L’été, installé sur la terrasse, on proﬁte de l’environnement bois, on aperçoit le petit ruisseau… Et la cuisine de Jean-Michel Serrano, fraîche et maîtrisée, est excellente ! C’est à la fois intime, familial et classe. » CP © DR

LA LOUIZARDE

LE LUIZARD, ROUTE DE BLYES – 01150 CHAZEY-SUR-AIN – TÉL. 04 74 61 53 23

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N’achetez pas comme des moutons.

Ne pas faire comme les autres. C’était déjà le choix de Victor Benoit, 1

prix d’horlogerie de la ville de Paris en 1891 lorsqu’il s’installe en 1899 rue Émile Zola. Puis celui de son gendre Marius Guyot, orfèvre, qui reprend l’affaire en 1925 et redessine avec le célèbre architecte Vallin la façade de la boutique dans le style années 30. En 1958, c’est Henri Guyot qui ouvre Benoit-Guyot sur le monde avec de multiples voyages : il ramène objets et curiosités qui ravirent les lyonnais durant 40 ans. er

Aujourd’hui, Benoit-Guyot refuse l’uniformisation, agit pour diffuser de petites productions et milite pour une décoration faite de contrastes. Pour cela, nous continuons à rechercher et à sélectionner ce qui étonne et vous démarque.

15, rue Émile Zola 69002 LYON Métro Bellecour parking Bellecour ou Célestins Tél. 04 72 56 50 90 benoit-guyot@singulier.com www.singulier.com

9 Architectes pour un carnet escapades

bons et beaux

Un havre de paix tout en sobriété Quand la jeune architecte Peggy Leroy souhaite s’évader, elle se réfugie à L’Ermitage hôtel cuisine-à-manger, son havre de paix du mont Cindre à quelques kilomètres de Lyon. Pour cette citadine active, le dépaysement est total : « Le bâtiment s’intègre parfaitement à la nature… sans la dénaturer. Il oﬀre une vue exceptionnelle sur les Monts d’Or et Lyon. L’intérieur est tout aussi séduisant avec son architecture très contemporaine rehaussée de quelques touches vintages. Un ensemble qui crée une atmosphère sobre me correspondant bien… ». Un cadre idéal, qui s’accommode à merveille de la cuisine d’Audrey et Victorien. Le petit plaisir favori de Peggy Leroy, c’est le menu « surprise » qui se dévoile dans l’assiette seulement ! VF L’ERMITAGE HÔTEL CUISINE-À-MANGER CHEMIN DE L’ERMITAGE – 69450 SAINT-CYR AU PONT D’OR TÉL. 04 72 19 69 69

DÉDICACE

DEL IN

Un esthétisme gourmand Relookée à la sauce contemporaine, la vielle bâtisse du début du xviie est devenue K-za, maison d’hôtes de caractère, plus chaleureuse encore que le climat drômois. « La restauration de cette maison de maître dans un style très avant-gardiste était osée, relève Sybille Grisard, architecte d’intérieur du bureau d’étude Dédicace. Remplacer l’un des murs du bâtiment par une paroi de verre par exemple est un déﬁ technique : c’est formidablement réussi, ça a un charme fou ! » Régal pour les yeux, K-za l’est aussi pour les papilles : « Anne-Élisabeth, la maîtresse des lieux, est un vrai cordon bleu, sa cuisine est à tomber… et ses week-ends truffe valent le détour. » MG MAISON D’HÔTE K-ZA

ROUTE DU MOULIN – 26790 TULETTE – TÉL. 04 75 98 34 88

VOLUMES ARCHITECTURES

L’élégance de la sobriété

CHÂTEAU DE BAGNOLS LE BOURG – 69620 BAGNOLS – TÉL. 04 74 71 40 00

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À la tête de Volumes Architectures, Stéphane Millet aime siroter un café entre les murs du Château de Bagnols. Construit au xiiie, cet hôtel-restaurant trône au cœur du Beaujolais à quelque 28 km de Lyon. « J’apprécie cette bâtisse pour sa restauration, dont les éléments architecturaux ont été respectés. Simples, ils sont magniﬁquement mis en valeur. » Un charme dénué d’ostentation que l’architecte d’intérieur retrouve dans le parc : « Les jardins sont dans le même esprit, simplicité et beauté. Traités à la française, ils auraient pu devenir pompeux. Là, les terrasses sont épurées et le jardin, un simple vergé rehaussé d’une fontaine. » MG

RESTAURANT Le Caro de Lyon 25, rue du Bât d’Argent 69001 Lyon 04 78 39 58 58 – – – – –

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9 Architectes pour un carnet escapades

Évasion à la Cité du design de Saint-Étienne RÉHOME

Même en vacances, cet architecte d’intérieur spécialisé dans le home staging ne peut s’empêcher de penser déco. Dès qu’il a une minute, il s’évade à la Cité du design de Saint-Étienne. « Une expo, une conférence, un colloque, un atelier… je trouve toujours quelque chose de passionnant à faire, indique-t-il. Amateur ou professionnel, chacun peut s’informer, découvrir et apprécier des créations innovantes. Le tout dans un cadre magniﬁque et des bâtiments magistralement rénovés. » Ces déambulations nécessaires permettent à la fois à Lionel Levy de « prendre le temps pour suivre l’évolution du métier et pour discuter et rencontrer des professionnels ». VF CITÉ DU DESIGN

3, RUE JAVELIN PAGNON – 42000 SAINT-ÉTIENNE – TÉL. 0810 34 23 42

Un restaurant convivial au bord de l’eau

Un lieu insolite doté d’une âme

SINCE

AGENCE PIERRE CHADUC

Blotti au cœur de l’ancien bourg médiéval de Cluny, le Potin Gourmand a emballé l’expérimenté architecte d’intérieur. À la fois hôtel de charme et restaurant renommé, cet établissement atypique offre un décor idéal pour une virée « authentique et intemporelle ». Sa « personnalité combinant présence forte de la pierre, vaste cour intérieure habillée d’un jardin, mobilier contemporain et ambiance un brin décalée » a tout pour séduire les visiteurs les plus exigeants. Une « âme » conservée et mise en valeur par les travaux de rénovation destinés « à améliorer l’identité de ce singulier complexe ». CP LE POTIN GOURMAND

PLACE DU CHAMP DE FOIRE – 71250 CLUNY – TÉL. 03 85 59 02 06

Pour un week-end détente en famille, Matthieu Rochas pose ses valises à la résidence de vacances Baie des voiles sur les rives du lac d’Annecy. Avant de mettre les pieds dans l'eau, passage obligatoire par le restaurant Le Spinnaker : « Le chef propose une carte originale et rafﬁnée. Il travaille les produits de la région et offre chaque jour une sélection de belles grillades. Les plats se dégustent dans une intérieur design à l’ambiance conviviale et fraîche ou en terrasse, directement sur la plage, avec vue sur le château de Duingt, la baie de Talloires, Annecy et le grand Lac », explique cet architecte d’intérieur qui aime les choses simples et authentiques. VF RESTAURANT LE SPINNAKER 590, ROUTE D'ANNECY – 74410 DUINGT – TÉL. 04 50 88 24 88

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EGOLAREVUE & EGOLAREVUE STYLE Pour recevoir EGOLAREVUE chez vous pendant 1 an, merci de remplir le coupon-réponse et de joindre un chèque de 40 euros aux Éditions Rosely : 13 cours de Verdun Gensoul – 69002 Lyon Nom Adresse

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Prénom

16. > 26.MARS

NOTEZ

SORTEZ Estelle Coppens, Alexandra Eretzian, Nadine Fageol

LYON DANSE AVEC LES LOUPS

Habitat durable, tendances déco, gastronomie, modélisme, et un détour du côté des indiens d’Amérique, tel est le programme proposé cette année par la Foire Internationale de Lyon. Pour sa 94e édition, les organisateurs ont imaginé « Expowow », soit 3 500 m2 consacrés aux tribus Navajos, Apaches ou autres Sioux, une plongée au cœur de leurs traditions et de leur histoire. Parmi les nouveautés, un week-end dédié à l’automodélisme et l’aéromodélisme avec le Lyon Model’Show, du 22 au 25 mars. Autre point fort de la manifestation, l’espace réservé à la piscine et au spa, 1er salon national grand public. Mais aussi des épiceries du monde entier, des restaurants thématiques et des vignerons venus de différents terroirs de France… AE FOIRE INTERNATIONALE DE LYON EUREXPO - TÉL. 04 78 17 63 02 WWW.FOIREDELYON.COM

FLÂNER JUSQU’À 15 H LE DIMANCHE

AUX PUCES DU CANAL À PARTIR DU

PRINTEMPS « Si on allait aux Puces dimanche matin ? Ah oui, mais je ne veux pas me lever tôt et à midi ça ferme… » Fini ce genre de dilemme, ce printemps les Puces du Canal inaugurent un nouvel horaire qui permet de concilier grasse matinée et chine. Alors, à nous les 400 exposants et quelques escales dans les buvettes pour la soif et l’ambiance. FM LES PUCES DU CANAL

À PARTIR DU

24.MARS.

LE DIMANCHE – DE 7 H À 15 H www.pucesducanal.com

24. ET 25.MARS.

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ADN D’UN PROJET…

DE BELLES PLANTES…

DU MERCREDI AU SAMEDI – DE 14 H À 18 H 30

MAISON DE LA CONFLUENCE 102, COURS CHARLEMAGNE – LYON 2e – TÉL. 04 78 38 74 00

« Traits d’union, La Confluence au cœur de Lyon » est la nouvelle exposition, dans les murs et hors les murs, de la maison de la Confluence. Son propos est de décrypter les mutations en cours à la pointe de la Presqu’île de Lyon : la cohabitation de l’ancien et du nouveau sur un même territoire, le lancement de la seconde phase des travaux côté Rhône tandis que la première phase, côté Saône, achève sa jonction avec le quartier historique de Perrache Sainte-Blandine, les nouvelles liaisons qui se dessinent entre la Confluence et son environnement urbain. Photos et images de synthèse légendées, agrémentées de maquettes D et d’entretiens filmés avec les concepteurs du quartier permettent de mieux connaître et comprendre ce qui constitue le plus grand projet européen d’aménagement urbain de centre ville. EC

Rendez-vous dans le parc du Château de Saint-Priest pour visiter la plus grande foire aux plantes rares de Rhône-Alpes. Seront à l’honneur pour cette 25e édition, les bulbes botaniques. Au programme, pas moins de 90 exposants, pépiniéristes, artisans ou autres paysagistes mais aussi des expositions permanentes au château, une librairie spécialisée ou encore une bourse d’échange. À conseiller vivement pour un jardinage printanier qui ne se veut pas mou du bulbe ! AE FOIRE AUX PLANTES RARES CENTRE SOCIO-CULTUREL LA CARNIÈRE – TÉL. 04 78 20 61 97 WWW.FOIREAUXPLANTESRARES.FR

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NOTEZ SORTEZ

31.MARS. > 17.JUIN.

30.MARS. > 1er AVR.

ARCADIA IN CELLE

Proﬁtez d’une escapade dans le Midi, pour aller découvrir l’une des plus remarquable collection d’art contemporain européenne, notamment en matière « d’arte ambiante », en harmonie avec la nature, présentée à la fondation Maeght. Il s’agit de la collection de la famille Gori qui a fait de la Villa Celle en Toscane et de ses jardins, un centre unique de création et d’échange où viennent s’exprimer les artistes parfois in situ et toujours en liaison avec les lieux, ces dernières œuvres restituées sous forme de vidéos, dessins ou maquettes. Si la villa Celle se visite sur rendez-vous, une partie de la collection qui compte 80 œuvres (Serra, Kiefer, Buren, Hamilton) demeure cependant invisible. Certaines seront donc présentées pour la première fois parmi lesquelles les deux dernières commandes de la famille Gori : une Vénus de Robert Morris et l’Abero meccanico d’Alessandro Mendini. NF FONDATION MAEGHT

623, CHEMIN DES GARDETTES – 06570 SAINT-PAUL-DE-VENCE – TÉL. 04 93 32 81 63

S’il vous prend l’envie de vériﬁer cet adage, rendezvous du 30 mars au 1er avril pour la 6e édition des Journées des métiers d’art. Ciseleurs, mosaïstes, maroquiniers, orfèvres, ébénistes, luthiers, et autres professionnels combinant sens artistique et technique artisanale, ouvrent leurs ateliers au public. La Chambre de métiers et de l’artisanat du Rhône, organisatrice de l’événement, présentera des ateliers animation ainsi que l’exposition « Maître-apprenti : un duo créatif ». Un moment à coup sûr ré-créatif ! AE

« À L’ŒUVRE ON CONNAÎT L’ARTISAN » 31.MARS. > 17.JUIN.

DIE BRÜCKE

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT DU RHÔNE 58, AVENUE MARÉCHAL FOCH – LYON 6e TÉL. 04 72 43 43 00

Premier mouvement d’avant-garde allemand créé à Dresde en 1905, Die Brücke (Le Pont) est à l’origine d’un des courants artistiques majeurs du xx e siècle : l’expressionnisme. Animés par le rejet de l’art académique et influencés par les œuvres de Van Gogh, de Munch autant que par les arts primitifs africains et océaniens, Ernst Ludwig Kirchner, Fritz Bleyl, Karl Schmidt-Rottluff, Erich Heckel, Max Pechstein, Emil Nolde, Cuno Amiet donnent naissance à un style aux couleurs vives, aux formes tourmentées, dans lequel la transcription directe des émotions prime sur l’esthétique. L’exposition « Die Brücke. Aux origines de l’expressionnisme » rassemble une sélection importante de toiles et d’œuvres sur papier. EC MUSÉE DE GRENOBLE 5, PLACE DE LA VALETTE – 38000 GRENOBLE – TÉL. 04 76 63 44 44 www.museedegrenoble.fr

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Aum Pierre Minassian Architecte, White Snake House, France

NOTEZ SORTEZ

Voilà 40 ans, dans le joli village ancien et ensoleillé de Barjac, au nord du Gard et à la limite de l’Ardèche, que se tient la Foire aux antiquités et à la brocante. Une manifestation d’exception, réunissant les seuls professionnels de la profession. Du 5 au 9 avril, 400 antiquaires, venus des quatre coins de la France mais aussi de Belgique, de Suisse ou d’Italie, exposent leurs beaux objets. Vaisselle, linge, livres, meubles, on trouve de tout, à la foire de Barjac. Et pour ceux qui auraient manqué le coche à Pâques, rebelote du 10 au 15 août avec un concert gratuit en prime. On aurait tort de s’échiner… AE FOIRE DE BARJAC 30430 BARJAC

5.AVR. > 9.AVR.

13.AVR. > 16.AVR.

SALON HABITAT & JARDIN

Pierre Charpin, collection Torno Subito, s rie cran (2000-2001) Production et r alisation : CIRVA

330 exposants pour 27 000 m2, c’est l’un des événements phare de la région Rhône-Alpes. Axé sur l’immobilier, la construction, la rénovation, les éco-énergies, les tendances décoration, les jardins et espaces verts, le salon se démarque cette année avec un espace faisant la part belle aux orchidées avec une exposition réunissant des spécialistes pour entretenir et faire reﬂeurir celle qui est devenue par sa grâce la toute première ﬂeur d’intérieur des Français. NF PARC DES EXPOSITIONS 800, AVENUE DU GRAND ARIETAZ – 73000 CHAMBÉRY – TÉL. 04 79 62 22 80

LE VERRE

L’ART ÉLARGIT JUSQU’AU

2 SEPT.

COMME ON AIMERAIT

SON HORIZON 16.JUIN. > 16.SEPT.

Le musée de design et d’arts appliqués contemporains de Lausanne poursuit son exploration des éditions de design verrier avec une exposition consacrée aux travaux d’Ettore Sottsass et Pierre Charpin. Ettore Sottsass, ﬁgure majeure du design, disparu en 2007, a fondé le groupe de Memphis en 1981. Quant à Pierre Charpin, plasticien de formation, d’abord inﬂuencé par l’art conceptuel et minimal, il développe des projets design suite à sa découverte des artistes de Memphis. Les objets présentés – décomplexés, colorés, géométriques – sont issus de la collection du Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques à Marseille, le CIRVA, qui avait invité les deux designers à développer une approche expérimentale basée sur le travail du verre. EC MUDAC PLACE DE LA CATHÉDRALE – LAUSANNE 6 1000 – TÉL. +41 (0)21 315 25 30 www.mudac.ch

LE VOIR PLUS SOUVENT

Depuis 5 ans déjà, le festival « Horizons » propose la rencontre de l’art et de la nature dans le majestueux Massif du Sancy. Durant trois mois, l’art contemporain va de nouveau faire irruption au cœur des volcans d’Auvergne. Onze œuvres originales jalonneront vos randonnées artistiques. Point d’orgue du parcours, une installation à découvrir au sein même du parc Vulcania qui fête ses 10 ans. AE HORIZONS 2012 TÉL. 04 73 65 37 85

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EGOLAREVUE STYLE , cours de Verdun Gensoul –  Lyon Tél.      www.ego-larevue.com Directrice de la publication Éloïse Girault eg@ego-larevue.com Tél.      Conseil éditorial Nadine Fageol nfageol@orange.fr La reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans EGOLAREVUE STYLE est interdite

Secrétariat de rédaction Françoise Malbosc fmalbosc.redaction@yahoo.fr Tél.      Publicité Éloïse Girault, tél.      – eg@ego-larevue.com Clotilde Dupont, tél.      – cd@ego-larevue.com Rédaction Estelle Coppens, Virginie Coutière, Alexandra Eretzian, Nadine Fageol, Vincent Feuillet, Morgane Gaillard, Charlotte Pidou Production photos Studio Erick Saillet, Marine Palayer-Scappaticci

Photographie de couverture Studio Erick Saillet, le Monolithe, Lyon Conﬂuence. Direction artistique Conception/Réalisation Sienne Design , av. Jean-Jaurès –  Vénissieux Tél.      Fax.      www.siennedesign.com Impression Imprimerie Chirat  Saint-Just-la-Pendue Le papier Hannoart Silk a reçu l’homologation du FSC (Forest Stewarship Council). Le bois utilisé pour fabriquer ce papier est issu de forêts gérées de manière durable et équitable.

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Éditée par les Éditions Rosely Capital de   € RCS Lyon    ISSN - Dépôt légal à parution

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