CUSTOMBOOK#02

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CUSTOMBOOK

++ARTS & GRAPHISME++ numero 02+mai 2008

+clashproduction+ +la mésange+ +sandrine travers+ +olivier kouri+ +studio büro+ +aline battault+ +shuecane+ +charuca+ +iikki+ +area105+ +stéphane tartelin+


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illustration couverture: tony ariawan

SOMMAIRE


+clashproduction+ +la mésange+ +sandrine travers+ +olivier kouri+ +studio büro+ +aline battault+ +shuecane+ +charuca+ +iikki+ +area105+ +stéphane tartelin+

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events

à voir, à découvrir... typographie, design, photo, graphisme, publicité...

Jean-Claude Chianale du 07/05/2008 au 01/06/2008

Concepteur de l’identité visuelle de la Bibliothèque Nelson Mandela, JeanClaude Chianale l’expose aujourd’hui en son lieu, accompagnée des travaux préparatoires. Élaboré, le processus créatif du graphiste se dévoile aux côtés d’images plus personnelles. L’univers poétique de Chianale restera présenté jusqu’au 1er juin. Hall d’exposition de la bibliothèque Nelson Mandela 26/34, avenue Maximilien Robespierre 94400 Vitry-sur-Seine http://www.bm-vitry94.fr


Smokin’ is murder

Nouvelle campagne de pub choc du CONAC contre les méfaits du tabac.

Ombre & Lumière

Surgissant dans la nuit, les masques d’Hannibal ou de Jason. La lumière révèle les contours des affiches et leur contenu textuel : réalisateur, titre du film et citation se dessinent en Helvetica. L’ombre effacera progressivement le titre et les paroles de son effrayant protagoniste pour faire place à l’image, pas plus rassurante. La série est signée Rick Banks, un jeune graphiste britannique, travaillant au sein du studio Seadesign. Les affiches sont en vente sur le site de la maison d’édition Blanka

Pictoplasma : NYC

du 05/09/2008 au 06/09/2008 La 9º édition du Festival avec Friends With You, Motomichi Nakamura, Akinori Oishi, Tim Biskup mais aussi les français Gangpol & Mit. Skirball Center 556 LaGuardia Place - New York


L’Art chinois à la une Jusqu’au 13 juillet 2008

Comprendre et découvrir la réalité quotidienne du design en Chine, voilà la mission que s’est assigné le V&A, prestigieux musée anglais. De l’architecture à la mode, du graphisme au design produit, partez pour un beau voyage à l’autre bout du monde. Victoria & Albert Museum Cromwell Road - Londres Ouvert tous les jours de 10h à 17h45 jusqu’à 22h le vendredi


Vivo in typo

Du 12 avril au 15 juin 2008 Graphiste et typographe majeur de la scène française, longtemps installé aux Etats-Unis, Philippe Apeloig expose ce printemps affiches et vidéos typographiques à l’Espace Topographie de l’Art, dans le Marais à Paris. Une plongée dans l’esthétique épurée et habitée d’un créatif inspiré. Espace Topographie de l’Art 15 rue de Thorigny - Paris 3e du mercredi au dimanche de 15h à 19h


Inside View

Jusqu’au 24 mai 2008 Lumières électrique, esthétique glossy et solitude absolue habitent les clichés urbains de Floriane de Lassée. Voyage au coeur de l’âme des mégapoles. Galerie Philippe Chaume 9 rue de Marseille, Paris 10e du mardi au samedi de 12h à 19h30

Industrial Facility

Du 9 mai au 7 septembre 2008 Le Design Museum expose une sélection d’objets récents créés par Industrial Facility, designers de Muji, dont la spécificité est de pratiquer un design minimaliste, sans prétention. Design Museum Shad Thames - Londres tous les jours de 10h à 17h45


Sinai Hotels

Jusqu’au 12 mai 2008 Au coeur du désert égyptien du Sinaï, les carcasses hôtelières capturées par les photographes allemandes Sabine Haubitz et Stefanie Zoche distillent une étrange bizarrerie. Architekturzentrum Wien Museumplatz 1 - Vienne tous les jours de 10h à 19h.


livres

Area 2

10 grands nom du graphisme sélectionnet 100 créateurs de talent. publié par Phaidon 448 pages 75 €

Blek le rat

De son animal emblématique aux dessins taille réelle, découvrez le parcours d’un artiste au regard tout en finesse. publié aux éditions Thames & Hudson 128 pages 22 €

Illusive 2

Une friandise éditoriale d’illustrations à feuilleter sans états d’âmes. publié aux éditions Die Gestalten Verlag 288 pages 44 €

Hi-reS!

duo londonien constitué d’Alexandra Jugovic et de Florian Schmitt créateur du site web de Massive Attack. Hi-ReS! publié aux éditions Die Gestalten Verlag 176 pages + DVD 50 € 10


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photo de TOMKAN / www.tomkandesign.com


stephane benini 30 ans metz/france réalisateur/gérant de ClashProd. www.clashproduction.com www.myspace.com/clashprod 13


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aconte nous un petit peu ton parcours. Comment en es-tu arrivé à la vidéo? Fac & école de cinéma, 3 ans dans le 7e art avec tous les jobs possibles, break de 2 ans pour bosser chez Porsche, puis Clashproduction depuis bientôt 4 ans. Qui ou quelles sont tes principales inspirations, tes influences? Je puise beaucoup dans le cinéma, les vidéos sur le net, les clips... Disons que Michael Mann, Lynch, Darren Aronofsky, Gondry, Larry Clark, Gus Van Sant, Fincher et tant d’autres m’inspirent beaucoup. Mais d’autres artistes et vidéastes, moins exposés, influent mon travail, je pense à Seb et ses vidéos de Skate, Andy Gordon...la culture skate & extreme sport. Les jeux vidéo en général, avec une préférence pour Ico & Zelda. T’interesses-tu à dans d’autres domaines artistiques? La musique fait partie à 200% de mon travail de réalisateur, je porte bien sûr un intérêt aux arts visuels, la photographie, peinture, le graphisme... 15


As tu des projets en cours dont tu pourrais nous parler? Une vidéo avec le groupe Midnight Juggernauts, un making of sur une voiture qui participe au 24H du Mans et un court métrage en préparation. Que penses-tu de l’audiovisuel dans ton pays? Je ne regarde pas la télévision, mais niveau clip je vois que ça bouge fort, le travail de mecs comme Jonas et François fait plaisir à voir, certains mettent la barre très haut. La musique tient une place importante dans tes montages, comment les choisis-tu? Je passe trop de temps à chercher partout sur le net le titre qui convient le mieux, dès fois je puise simplement dans les classiques de Led Zep, Yes ou autres, myspace est une mine d’or pour dénicher la perle. Je contacte les artistes, groupes ou labels, j’explique mes intentions, dès fois ça passe, dès fois ça ne passe pas, mais lorsque le projet aboutit après d’improbable négociations, le résultat est d’autant plus intéressant.

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Après la première partie de Daft Punk, à quand la vidéo des Daft eux-même, voire Justice? Pour la petite histoire, nous étions avec La Mésange à Tokyo en décembre 2007 au concert des Daft Punk, en 1ère partie se succèdent plusieurs artistes, et là je prend une méchante claque avec le duo de DJ «Dexpistols» (bien sûr Sebastian & Kavinsky nous ont achevé ). Je savais que je revenais sur Tokyo peu après, j’ai pris contact avec eux, je venais de terminer les vidéos pour le groupe Digitalism, je leur explique le projet et me voilà à filmer leur sets à Shibuya, énorme. J’aimerai bosser avec des artistes comme Phoenix, Sebastian, Sebastien Tellier, Air, les Chemical Brothers et beaucoup d’autres, les Daft & Justice pourquoi pas, mais sur des projets différents. Et cet intérêt pour l’automobile d’où vient-il? Je fréquente le vieux circuit du Nurburgring depuis 10 ans maintenant, je suis passionné de sportives pures et dures et d’anciennes de collections.

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Il y a ce côté de mise en danger et de vitesse sur ce circuit, c’est une sensation unique. J’ai retrouvé ce brin de folie dans la discipline du Drift, Timeattack & Drag, des sports autos un peu marginaux que j’aime filmer. Y’a t-il des écoles proposants des formations, ou le monde de la vidéo reste autodidacte? Tout dépend de l’activité, mais l’expérience du terrain reste, pour moi, la plus enrichissante. Le tout c’est de s’y mettre sérieusement. Aurais-tu un conseil a donné aux débutants? Dès que le projet te semble impossible, c’est là qu’il devient intéressant. Pratiquer, oser et partager. Où te vois-tu dans 10 ans? Toujours à m’amuser avec les images, à ne jamais faire la même chose sur d’autres supports, et pourquoi pas bosser avec les Daft sur un long, moi à la réal, eux à la BO, le tout ayant pour sujet Kenneth Anglemyer. Et surtout ne pas tomber dans l’impasse de se répéter. Merci à la team Clash, Oliv, Joe, Jul, pour me suivre dans ces aventures, La Mésange pour tout et Japaneseusedcars.com, mon sponsor japonais.

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MĂŠsange julian benini 23 ans metz/france graphiste en agence www.la-mesange.com 21


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aconte nous un petit peu ton parcours. Comment en es-tu arrivé au graphisme? Enfant des 80’s, j’ai découvert le graff à l’adolescence, je m’y suis un peu amusé et j’ai, petit à petit, découvert le monde qui l’entoure et le graphisme par la même occasion. Mais c’est lors des portes ouvertes de l’école d’art (Condé Nancy), où j’ai fait mon BTS com visuelle, où j’ai réellement découvert le métier de graphiste et j’ai tout de suite su que je voulais faire ça. Qui ou quelles sont tes principales inspirations, tes influences? Le premier graphiste a m’avoir inspiré est Neville Brody, mais aujourd’hui mes inspirations sont très diverses: ça peut aller de So_Me à Parra, en passant par Akroe ou le 9ème Concept! J’aime beaucoup la nouvelle vague française de graphistes «touche à tout», je m’inspire de tout ce qui me plaît artistiquement, de la vidéo comme avec Jonas & François ou de la musique avec des artistes comme Justice ou Digitalism... Et pour essayer de continuer à enrichir mes inspirations je puise dans mon immense collection de magazines comme Clark, Blackpool, Rugged, IDpure, Blast et bien d’autres. T’interesses-tu à dans d’autres domaines artistiques? Mon amie étant styliste, je suis de très prêt le monde de la mode dont je m’inspire beaucoup. Le cinéma a toujours été présent chez moi depuis mon enfance, ce qui m’a amené à développer un vrai intérêt pour l’image, le montage et la vidéo 22


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en général. Sans oublier la musique qui a toujours été omniprésente et à laquelle je m’essaye de temps en temps... As tu des projets en cours dont tu pourrais nous parler? J’ai une idée de concept-store en tête depuis quelques temps, mais rien d’assez avancé pour que je m’étale dessus... Que penses-tu du graphisme dans ton pays? Excellent! Je trouve que le graphisme en France a un très bon niveau, très varié avec une véritable «french touch». Tes projets sont toujours réalisés digitalement, tu dessines malgré tout? On ne peut pas dire que je dessine très bien,je dessine même plutôt mal, je préfère reprendre mes sketchs à la tablette graphique^^! La plupart de tes travaux possèdent un seul visuel fort, tu te considères comme minimaliste? Je sais pas si je suis minimaliste, mais il est clair que j’ai toujours préféré un visuel fort qui parle de lui-même à une page remplie dans tous les sens où les yeux du spectateur se perdent et où le message voulu ne passe pas forcément. Je crois que c’est pour ça que je m’obstine à trouver le bon visuel, peut-être simpliste mais plus fort en soi.

Comment en es-tu venu à travailler pour Clash Prod.? Nous étions ensemble sur les premiers circuits où Clash a commencé, Steph derrière la caméra moi derrière le volant. Je débutais en tant que graphiste et Clash venait d’être créee, c’est donc tout naturellement que j’ai commencé à travailler sur ses differents graphismes et habillages visuels, sur des musiques et autres. De plus c’est une société dans laquelle j’ai toujours cru, et le résultat est à la hauteur de mes espérances! Sinon, combien de temps passes tu sur un projet en moyenne? C’est très aléatoire, ça peut aller de un mois à une journée! Mais en général je préfère toujours travailler dans l’urgence, je suis plus créatif lorsque je suis «charrette»! Aurais-tu un conseil a donné aux débutants? Croire en ce qu’ils font, ne pas déséspérer, être le plus curieux possible sur tout ce qui nous entoure, et apprécier le goût du café froid! Où te vois-tu dans 10 ans? À mon compte, travaillant plus dans le milieu de la musique et de la mode, ou pour un magazine, enfin quelque chose dans le genre ^^! 25


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shue cane barcelona/espagne graphiste et illustratrice www.shue-cane.co.nr

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sandrine travers sandrine travers 21 ans strasbourg/france étudiante à l’ESAD

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aconte nous un petit peu ton parcours. Comment en es-tu arrivé au graphisme? Les arts appliqués ont nourri toute ma scolarité puisque j’ai commencé par un bac STI arts appliqués, suivi d’une année aux beaux-arts puis d’un BTS communication visuelle à Nevers pour poursuivre par cette entrée aux arts déco de Strasbourg. J’ai toujours eu un goût pour les images, les formes et les couleurs, mais j’ai développé cette passion du graphisme et des arts appliqués en général, au fur à mesure de mon parcours. Maintenant c’est un truc qui me colle à la peau et qui est moteur dans ma vie, malgré mes envies de prendre l’air dû au rythme oppressant de ces études. Qui ou quelles sont tes principales inspirations, tes influences? Ce n’est pas nouveau, mais l’inspiration est partout. Le graphiste est souvent un grand chineur d’idées aussi bien au supermarché que dans les foires d’arts contemporain. Mais j’ai quelques attirances pour le graphisme suisse, belge, hollandais, mais aussi beaucoup pour la mode et la musique et en règle général pour tout ce qui est d’ordre expérimental. L’art contemporain est vraiment en ce sens assez fascinant pour moi parce que c’est un champ d’investigation énorme, et j’aime quand il me fait vivre une expérience, ou participer à l’oeuvre.

T’int’eresses-tu à dans d’autres domaines artistiques? La force des arts appliqués c’est justement de regrouper plein de savoir faire et de les mixer ensemble. De ce fait quand on a un projet, c’est souvent intéressant quand c’est possible de combiner ces différents talents. On le voit avec le design global qui me paraît une belle manière de communiquer entre les différentes pratiques et en même temps de fournir une réponse plus complète et approfondie à la demande. As tu des projets en cours dont tu pourrais nous parler? En ce moment je prépare mon diplôme de fin d’année (Dnap), du coup les projets sont toujours en cours de développement, c’est même un peu la panique d’ailleurs. Mais ce qui est bien avec cette année, c’est que la formation nous fait toucher à tout, on pratique à la fois de la vidéo, de la photo, du graphisme, de l’animation, des projets en sérigraphie ou en céramique. C’est assez complet au final. Que penses-tu u graphisme dans ton pays? Le graphisme en France, c’est assez particulier encore, on est mal connus et peu de monde comprend vraiment notre pratique. On voit cette nouvelle génération de graphistes qui émergent, assez engagé et qui bouscule pas mal les conventions, j’espère 37


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en faire partie plus tard ; mais on est encore assez autocentré et souvent élitiste, ce qui ne favorise pas vraiment notre développement. Cela dit j’aime bien cette impulsion créative et assez fun qu’on retrouve un peu partout chez les jeunes studios. Comme Alexandre Benjamin Navet, tu optes pour un style «analogique», crois-tu que l’avenir du graphisme passe par le dessin à la main? Pour l’anecdote, nous avons fait notre bac arts appliqués dans la même classe, ça à peut être un lien. Pourtant je ne crois pas au «tout fait main», j’ai un certain penchant pour ça, mais je trouve ça encore plus intéressant de mixer les techniques dans une même affiche, de donner des valeurs aux informations grâce à cette combinaison. Mais c’est peut-être un goût personnel, moi ça m’attire plus un projet qui sait mixer différents médiums. Je trouve que ça gagne en profondeur et c’est sur que le fait main à un côté très sensuel que n’a pas illustrator. Parle moi de ton travail sur les typographies, il semble que cela tient une place importatnte dans tes recherches? La typographie est essentielle à tout bon graphiste normalement. Moi je commence tout juste à en faire, mais j’ai toujours eu une sen-

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sibilité pour ça. C’est ce qui donne le ton à un projet graphique. Mais j’ai encore beaucoup d’effort à faire avec les règles typographiques et dans l’exercice de mon « œil » de graphiste. Aurais-tu un conseil a donné aux débutants? Je suis encore une débutante ! J’ai encore tellement de choses à apprendre et très vite pour améliorer mon travail. Le seul conseil qui est peut-être à donner, c’est de s’accrocher, de beaucoup travailler mais aussi de trouver beaucoup de plaisir dans ce que l’on fait. C’est essentiel vu l’intensité de ce type d’études et l’investissement personnel qui est à fournir. Où te vois-tu dans 10 ans? Dans dix ans, j’aimerais avoir réussi à combiner mes envies de graphismes avec la mode et la tendance. J’aimerais bien vivre de ma passion et de surtout ne pas m’ennuyer dans mon travail. Mais après dix ans c’est loin et j’espère avoir une vie qui n’est pas toute tracé et pouvoir être surprise dans mon parcours professionnel.

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iikki 25 ans madrid/espagne directeur artistique www.iikki.com

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olivier kouri olivier kouri 22 ans paris/france ĂŠtudiant en graphisme publicitaire 53


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aconte nous un petit peu ton parcours. Comment en es-tu arrivé au graphisme? J’ai eu un bac économique et social option arts-plastiques, j’ai ensuite fait une année à Issy-les-Moulineaux dans une école de design (Strate Collège Designer). Durant cette année j’ai découvert réellement le dessin, les bases de l’architecture, la peinture en passant par la technologie et les sciences humaines. J’ai choisi depuis deux ans de m’orienter vers le graphisme publicitaire, les possibilités sont nombreuses et trés variées c’est ce qui a vraiment motivé mon choix. Qui ou quelles sont tes principales inspirations, tes influences? Je dirais K. Haring, J.M Basquiat, F. Bacon, Roy Lichtensitein, J. Johns tous en avance sur leurs temps, mais aussi des artistes comme L’Atlas ou Zeus et tout ce qui se passe dans la rue . T’interesses-tu à d’autres domaines artistiques? Je m’intéresse à la photographie, j’aime la lecture, j’ai beaucoup de choses à apprendre, à voir et à découvrir, j’essaye d’etre le plus ouvert possible.

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As tu des projets en cours dont tu pourrais nous parler? Oui il y a un projet avec deux amis Franz et Disea, une collaboration a trois, une page web qui rassemble nos travaux est prévue bientot.


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Que penses-tu du graphisme dans ton pays? Le graphisme en France et a mon avis trés bien developpé, il y a de nombreuses écoles qui l’enseigne partout en France, particulièrement dans les grandes villes, des artistes comme 123 Klan ou SO-ME pour parler des plus reconnus prouvent que le graphisme francais représente bien ! Ton style ressemble à l’école du street art (graffiti, aerographe, skate...), est-ce volontaire? Oui, j’ai fait longtemps du skate, et j’ai donc passé du temps à m’amuser dans la rue, les meilleurs souvenirs avec mes amis restent dans la rue, par conséquent j’ai eu le temps de faire attention à tout ce que la plupart des passants souvent ne voient pas. J’aime les collages, les mélanges d’encres de toutes les couleurs, les graffitis, en géneral tout ceux qui utilisent la rue a des fins artistiques, ce que je peux faire s’inspire naturellement de ce que je peux voir dans la rue. Notamment cette série sur les nuages, à la fois poétique et insolent par sa simplicité, cela pourrait-il devenir une signature? Je ne sais pas, c’est une question a laquelle je n’ai pas encore réfléchi vraiment, pour la série de nuages, la simplicité du dessin permet la reproduction en grand nombre, de l’utiliser comme pixel avec des variations de couleurs. Ce qui est intéressant c’est qu’il s’agisse d’un 57


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dessin universel, je le reprend a mon compte, je mets un peu de couleur dans mon ciel ! J’estime que j’ai encore beaucoup à apprendre, j’espère continuer d’évoluer, trouver toujours de nouvelles idées.. Aurais-tu un conseil a donné aux débutants? Je dirais de continuer et de croire en son travail. Où te vois-tu dans 10 ans? Dans dix ans je me verrai bien travailler dur dans un studio de création ou une agence de pub, mais on ne sait jamais ce que nous réserve l’avenir et c’est une des bonnes choses de la vie ! 59


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charuca charuca 32 ans barcelone/espagne graphiste et illustratrice www.charuca.net

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aline battault aline battault 26 ans banlieue parisienne/france graphiste & illustratrice free-lance alinebattault@voila.fr book en ligne très prochainement

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aconte nous un petit peu ton parcours. Comment en es-tu arrivé au graphisme? De façon très pragmatique, parce que ça me semblait évident : 2000 : Bac L arts plastiques, Lycée Clos Maire, Beaune 2001 : Mise à niveau en arts appliqués, Lycée Diderot, Lyon 2003 : BTS communication visuelle (graphisme, édition, publicité), Lycée Renoir, Paris 2005: DSAA créateur-concepteur en design graphique, ESDRA (École Supérieure de Design Rhône-Alpes) Martinière-Terreaux, Lyon J’ai commencé mon parcours professionnelle en free-lance puis j’ai intégré une agence en tant que DA pendant deux ans. Je reprends actuellement une activité plus indépendante. Qui ou quelles sont tes principales inspirations, tes influences? Ils n’y a pas d’influences principales mais des inspirations. Tout ce que je vois, lis, entends, ressens, vis, m’inspirent, je fonctionne par intuitions. T’interesses-tu à dans d’autres domaines artistiques? inéluctablement oui : gastronomie, cinéma, art contemporain, musique. As tu des projets en cours dont tu pourrais nous parler? J’ai toujours des projets en cours. Mes petits 69


carnets me sont précieux. J’y dessine, écris, pioche partout, note mes idées, mes petits trucs à fabriquer, réparer, récupérer. J’ai une multitudes d’humbles projets dont la plupart seront avortés mais pas encore de grand projet à vocation internationale. Que penses-tu du graphisme dans ton pays? La France n’est pas LE pays du graphisme mais je suis très attaché à sa culture artistique. En revanche tout y est très cloisonné, on aime bien ranger les gens dans des cases et il est difficile de se défaire de son étiquette. Les autres pays semblent moins complexés, de même ils font plus confiance aux jeunes. Il y a un côté frileux conservateur surtout dans la pub. On donne souvent au client ce qu’il veut voir, ce qui laisse très peu de place à l’inattendu et l’innovation. Tout est trop cloisonné entre commerciaux et créatifs, on ne peut pas parler d’une réelle collaboration. La pub est dirigée par des commerciaux sans formation graphique, d’où naissent de nombreuses frustrations. On peut dès lors déplorer une vision très binaire de la conception du métier : graphisme d’auteur et graphisme commercial. On va un peu à l’encontre de la création en voulant sectoriser les graphistes dans des domaines bien spécifiques, c’est une idée qui va 70


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à l’encontre de l’expérimentation. Cependant ce côté frileux va de pair avec le fait que La France est l’un des meilleur pays d’Europe au niveau du statut et des protections sociales. Ensuite, en terme de création, de style graphique les cultures visuelles se métissent. Les voyages et internet tendent à rompre les frontières visuelles. Tu avais quelques souci avec les ordinateurs il y a quelques années...ça a beaucoup changé depuis non? Effectivement au départ, j’avais un profil très plastique, je suis très attachée au côté manuel, mais après 4 années d’études et bientôt trois dans la vie active, l’ordinateur est devenu l’un de mes plus fidèles compagnons, il n’est plus perçu comme un douloureux médium qui remplacerait mon crayon mais plutôt comme un moyen qui crée de nouvelles possibilités, qui ne supplante pas mais qui s’ajoute aux autres. De plus, on a une ouverture de champs des possibles avec internet. Ce n’est pas qu’un simple média de plus, mais un changement de rapport, le processus de création, notre manière de créer, en sont transformés. On note des travaux très colorés et maximalistes, pourtant la nouvelle vague est au minimalisme, vas-tu t’y essayé? 72


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je ne pense pas que la nouvelle vague soit minimaliste. Il y a eu des courants maximalistes et minimalistes de tous temps, c’est un éternel recommencement, les courants opposés se sont toujours côtoyés. Le minimalisme du début des années 60 se créa en réaction au débordement subjectif de l’expressionnisme abstrait et à la figuration du Pop Art. De nos jours, on a une tendance très suisse avec des collectifs comme Norm, Elixir studio, Cyan, Trafik et des aspirations opposées voir Labomatic, Antoine et Manuel, Pierre-Marie, Geneviève Gauckler... Mais tu as raison, j’ai conscience qu’il est impératif de sortir de ses systèmes, et c’est ce que j’ai essayé de faire en faisant un stage chez Trafik, avec la rigueur et l’épuration du typographe Damien Gautier. Dans mes travaux en agence, l’épuration est également de rigueur. Mon penchant naturel tend vers le pétillant et l’ultra coloré. En général, je pars souvent de l’accumulation pour enlever ensuite des éléments au lieu de construire, j’apprends petit à petit à simplifier les choses et à les épurer plutôt que le contraire. Mon graphisme s’apparente à mes travaux en couture, origami... il est précis, laborieux, minutieux avec un goût prononcé pour le détail. 77


Le web est un outil presque obligatoire du kit du graphiste de nos jours, à quand Aline.com? je suis justement en pleine construction de mon site, je manque cruellement de temps mais j’espère qu’il sera en ligne très prochainement. Allez juste pour le fun, site moi 10 raccourcis claviers sous Illustrator...(sans tricher stp;) On aimerait utiliser ces raccourcis dans la vrai vie, nombreuses sont les fois où mon cerveau se dit pomme Z pour inverser le cours des choses. Une petite liste non exhaustive : les indissociables pomme C pomme V pomme F (copier devant) pomme 2 pomme alt 2 (verrouiller, déverrouiller la sélection) pomme T (fenêtre texte) majuscule pomme ) (objet au premier plan) pomme H (masquer le contour de sélection) pomme U (repères commentés) majuscule pomme ‘’ (magnétisme de la grille) V (outil sélection) T (outil texte) P (outil plume)

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Tu as récemment fais un voyage à NY, quelles ont été tes impressions? C’est très propre, paisible ! ‘’J’ai jamais rien vu d’aussi haut, oh, c’est haut !’’ Notre regard par rapport à cette ville est biaisé par notre culture cinématographique, télévisuelle, musicale, artistique. On a tous découvert New-York au cinéma ! Manhattan a perdu une partie de son côté précurseur de la culture underground. La ville est plus attirante pour les touristes et moins dangereuse mais elle perd son côté mystique et l’âge d’or culturel de New York des années 70, elle semble plus sage que prévu. On se retrouve plutôt devant des boutiques chics et des lofts luxueux. L’underground s’excentre pour aller à Brooklyn, Qeens. On reconvertit les no man’s land. Mais tout reste malgré tout énorme, gigantesque, à une échelle inconnue en France, les galeries et les lieux d’arts contemporains se multiplient à l’infini quitte à devenir une grande industrie (on pense aux 350 galeries d’art chic à Chelsea).

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Aurais-tu un conseil a donné aux débutants? Aimez-vous les un les autres ! Où te vois-tu dans 10 ans? ça ne m’est jamais arrivée de me projeter dans le futur, peut-être est-ce irresponsable voir pathologique ou tout simplement dans l’air du temps. Nous exerçons un métier en constante évolution. Je n’est pas de salaire fixe, pas de projet immobilier, pas de stress à l’idée de ne pas pouvoir rembourser mon crédit automobile. Je ne me vois pas dans 10 ans, j’espère juste continuer gentiment ma route avec fantaisie, garder la création au centre de mes préoccupations et ne pas m’enfermer dans une routine. Je suis justement en pleine construction de mon site, je manque cruellement de temps mais j’espère qu’il sera en ligne très prochainement. 81


stĂŠphane tartelin stĂŠphane tartelin 32 ans paris/france graphiste & illustrateur co-fondateur du studio Le Soupe www.tartelin.com 82


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area105 tony ariawan yogakarta/indonĂŠsie graphiste 3D www.area105.com 93


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sachs j茅r么me paris/france www.studioburo.com

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aconte nous un petit peu ton parcours. Comment en es-tu arrivé au graphisme? La bande dessinée , les fanzines, les livres illustrés, les collages de Jacques Prevert,, les histoires de Queneau.. les fin de nuits ethyliques. Les miquets m’ont sauvés. Qui ou quelles sont tes principales inspirations, tes influences? Les Miquets, les musiques nouvelles sans distinctions de genres, Courbet, Soulages, Jerôme Bosch, Bruegel, Keith Haring, les bds des années 50, Ferrailes, Burns, l’architetcure moderne, la bibliotheque verte, les villes le Magazine Actuel (bizot), toutes les cultures déviantes, Outsiders Arts, la revue Bizarre (GB)... As tu des projets en cours dont tu pourrais nous parler? Nous préparons des interventions pour Sous la plage, pour Rock en seine, pour une jolie expo autour du Bruit .. Un livre collectif aussi une contrainte > 10 pages chacun. Que penses-tu des collectifs de graphistes dans ton pays? D’une excelente tenue. mes prefernces vont vers des gens comme Labomatic et dans un autre domaine lamaison d’edition «L’Association». 101


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Et le StudioBüro, qu’est ce que c’est? Un collectif d illustrateurs et de graphistes aux envies communes, de boire des coups et de fumer tard dans la nuit. Une plateforme de création. une association qui forme des stagiaires.. une agence de création graphique. Des références communes. des livres et des disques qui ne tournent pas ronds. Aujourd hui STB c’est aussi une entreprise de 3000 enfants qui travaillent pour nous. actuellement sous les décombres du tremblements de terre en Chine. Une majorité de fillettes car elles sont plus agiles de leur mains et plus concentrées dans les travaux manuels. les garçons pensent qu à s’amuser c ‘est bien connu. Pourquoi le masque de catcheur mexicain? Il est grand on peut rentrer à 12 dedans. 9 artistes, mais qui sont-ils et que font-ils? nous sommes 11 désormais :) Mathilde Aubier (illustratrice, webdesigner) Saviane Auzende (graphiste) Claire Fauvain (illustratrice) Alexis Kostadinoff (scéno/ déco) Julien Pacaud (illustrateur) Postics (illustrateur graphiste) Jeröme Sachs (illustrateur / graphiste) Shoko Sakaï (activités jeune public/ scéno) 103


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Sofk (illustratrice) Charles Tomlinson (graphiste) Amandine Urruty (illustratrice) Franz Vesolt (illustrateur) Amis/Copains. Avec le Büro, vous organisez des installations interactives populaires, peux tu nous en dire plus? Nous proposons des environnements tous publics (expos éphémères, actions auprès du jeune public ) dans le cadre de festivals de musique généralement. Nous somme issus de cette culture. C’est naturellement que nous nous rapprochons des environnements musicaux, en proposant des actions ludo-éducatives, ou pédagogiques. Je suis membre de l’équipe du festival sous la plage et en suis co-fondateur. Nous proposons des entrées ludiques/interactives pour un public qui ne connait pas ce type de festival. Comment choisissez vous les lieux? Aux envies, aux rencontres avec des programmateurs et des espaces en friches. des lieux comme le Recyclart (BXL) par exemple nous parle. nous privilégions le rapport humain aux démonstrations hype etc....

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Par exemple pour l’exposition Monsieur Mystère, vous avez choisi un lieu clos et un décor intimiste, en quoi consistait cette installation? Nous avons été invités par Jean Pierre Soares, feu Galerie En marge, Paris 11. La contrainte de lieu nous aidait. Un lieu clos oui presque oppressant que nous avons réduit encore en couvrant la vitrine d un stickage noir (cf photo) avec des trous pour chercher à voir ce qu il y avait à l intérieur. Le fil rouge était celui ci: nous avons cherché a définir un personnage fictif, une atmosphère, créer un personnage à partir d’image-indices, d’objets bizarre d’essais litteraires... Nous avons exportés l’expo à La Condition Publique (Roubaix) nous avons béneficié d’un espace plus grand, nous avons donc réduit l’espace en créant une boite décorée à l’extérieur par Postics et aménagée à l interieur avec du mobillier, du papier peint, et ces mêmes oeuvres. Vous travaillez souvent avec la Mairie du XV et avec des institutions (Pompidou par ex), vous laissent-ils une liberté totale ou au contraire, imposent-ils des contraintes? C’est assez libre. Dans le cadre de lamairie du XV, c’est sur nos propositions. Les seules contraintes que nous connaissons ce sont les notres :) 108


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Dans le cas du Centre Pompidou, il s’agissait de commandes précises (Flyingcoloringwall, avec une thématique donnée, en l’occurrence «ouveture de l’exposition «Tete à Tête» (2006) Aurais-tu un conseil a donné aux débutants? Boire du vin de bonne qualité; je conseille un Merlot 2003 ou 2004. Où te vois-tu dans 10 ans? à Kobé. Piti Portrait chinois: Analogue ou digitale les deux McDo ou BurgerKing BurgerKing Mac ou PC Mac Ciné ou Théâtre Théâtre Couleur ou N&B N&B Bière ou Vin Vin Ville ou campagne Ville USA ou Japon Japon

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osity site expérimental générateur d’art moderne http://windowseat.ca/viscosity

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