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LA QUESTION PSY
Dévorante passion « Un couple, c’est quand un homme et une femme ne font plus qu’un. L’important est de savoir lequel des deux… ». La formule est de l’espiègle Woody Allen. Elle représente bien les difficultés à respecter les désirs, les envies et les passions de l’autre, ou… de devoir les supporter au quotidien ! Comment faire lorsque la passion de l’être aimé se révèle un peu trop… envahissante ? Qu’elle commence à soulever des questions dans le couple ? Delphine Herblin nous donne quelques conseils.
« Oui, mais ça, c’était (déjà) avant… » Tout d’abord, il convient de différencier une passion déjà là au moment de la rencontre et une passion naissante et qui prendrait de plus en plus d’importance avec les années de vie en commun. Dans le premier cas, c’est très souvent ce feu sacré qui a été à l’origine de la séduction et de la rencontre… Difficile dans ce cas de le reprocher à votre amoureux (se) !… Epousez un sportif de haut niveau, une actrice, et vous épousez la vie qui va avec ! C’est valable pour à peu près tous les hobbies !
Qu’est-ce que cela signifie ? En revanche, si votre conjoint se découvre une
passion trop envahissante, plusieurs attitudes sont à adopter. S’interroger d’abord sur sa signification : cette nouvelle lubie ne masque-t-elle pas une carence dans le couple, un besoin de nouveauté, de renouvellement ? Rassurez-vous dans ce cas, car l’attitude est naturelle après quelques années de vie en commun, mais elle ne doit pas conduire à trop de sacrifices. Chez les golfeurs, les adeptes de sport très chronophage consolent parfois leur partenaire esseulée en leur rétorquant non sans humour que « c’est toujours mieux que s’ils passaient ce temps avec une maitresse ! »… Sauf que trop, c’est souvent trop et qu’il ne faut pas forcément se sacrifier ou tout accepter. Le danger ? Accepter contre
son gré cette passion, la pratiquer soi-même parfois dans l’espoir de passer plus de temps avec l’être aimé, en attendant (inconsciemment ?) un retour… Qui ne viendra peut-être jamais. Les possibilités ? Demander (ou accepter) un compromis : plus de moments partagés ensemble, ou un peu moins de temps consacré à ce hobby. Ce peut être aussi l’occasion de mettre à profit ces moments pour se découvrir une nouvelle activité ou d’enfin « prendre du temps pour soi ». Positivez ! Et dites-vous que finalement, mieux vaut 2 passionnés ou zéro dans un couple, qu’un seul ! n
Delphine Herblin est Psychologue clinicienne
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