« le salarié acteur de son employabilité : entre violence symbolique et injonction paradoxale »

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Par conséquent, il me paraîtrait intéressant d’étudier ce nouvel RPS en tentant de déterminer des symptômes, ceci en rapprochant d’un des 3 types de symptômes62 connus en schizophrénie : « les symptômes négatifs ». Les symptômes négatifs produisent un isolement social (repli sur soi, perte d'initiative...). Ils sont par nature invalidants, en particulier du fait de leurs conséquences sur la vie sociale. Il s'agit le plus souvent d'un repli sur soi, d'une perte d'initiative et d'une moindre implication dans des activités traditionnelles. Les capacités à communiquer, à aller vers l'autre et à prendre du plaisir sont fortement altérées. En conclusion il est possible d’envisager ce type de conséquences sur les salariés : -

risque de stratégie de « retrait » de renoncement à la volonté de gérer leur employabilité,

-

risque d’incompréhension à long terme du discours social,

-

risque de stress accru face aux crises économique et/ou chômage,

-

risque de résistance forte aux changements futurs (adaptation difficile) aux mutations économiques.

Ces conséquences se traduiraient alors pas une impossibilité faite à la société économique d’avoir des ressources humaines capables de s’ajuster aux besoins en compétences du monde productif. En effet, si l’entreprise ne gère plus l’employabilité (et le maintien en compétences des actifs), que l’individu se désengage également de cette obligation (par impossibilité de compréhension, abandon, perte de sens,…), la réponse au changement deviendra difficile, longue et risque d’être brutal : à hauteur de la résistance.

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les symptômes positifs, négatifs et de désorganisation

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