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L’École libératrice

n°137 - juin 2010

nseignant

Le journal du Syndicat des Enseignants-UNSA

Faites la différence !

TEMPS FORT

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Plan d’économies budgétaires

TEMPS FORT

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Engagés pour l’École publique MÉTIER

CPPAP n° 0214 S 06771 - ISSN n° 1241 - 039 X

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Les rythmes scolaires

Mobilisation :

pas de répit en juin


F/ Hd rg/ a.o ns e-u s.s on cti /se p:/ htt

ONS I T C E L É

(1)

AEFE

C’est gagné !!! (2) nd au CTPC e g iè s 2 n ’u d e êt u q n Reco

hérents, ainsi que leur ad s no de ts, an ilit m s assive de no n de l’UNSA-Éducation sio C’est la mobilisation m res og pr la is rm pe t ntation s, qui on engagement à nos côté -UNSA affirme son impla SE le , tat ul rés ce r Pa , A&I). nts français à l’étranger. (SE-UNSA, SNPDEN, SIEN me e liss tab é s de u ea rés sur l’ensemble du à l’étranger.

SITUATION PERSONNELLE

SITUATION ADMINISTRATIVE COTISATION

Le montant de votre cotisation annuelle est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,8 millièmes de votre traitement annuel brut. Modalités de versement • En une seule fois par chèque, adressé à votre section syndicale. • En plusieurs fois par prélèvements fractionnés sur votre compte bancaire ou postal. • Par carte bancaire sur www.se-unsa.org

BULLETIN D’ADHÉSION

ment français (1) Agence pour l’enseigne hnique paritaire central. tec ité (2) Com

K Nouvel adhérent

K Retraité

Nom : ................................................................................................ Prénom : ............................................................................. Nom de jeune fille : .............................................................................................. Né(e) le : ......................................................... Adresse personnelle : ...................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................ Téléphone : ...................................................................................... Portable : ........................................................................... Adresse mél : ................................................................................................................................................................................. Adresse de l’établissement d’exercice : .......................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................ TITULAIRE : K Premier degré

Spécialité (directeur, Zil, ASH, EMF…) : ................................. H Professeur des écoles

K Second degré Discipline : ................................................................................ H Certifié H PLP H Agrégé H Bi-admissible H AE H CE H PEGC H CE d’EPS H CPE H DCIO H Autre (préciser) : ....................................... NON-TITULAIRE : K Enseignant, CE, CPE (précisez) : ........................ H Vacataire K Autres (AED…) (précisez les fonctions) : ........................ STAGIAIRE : K Étudiant stagiaire (M1, M2)

K Fonctionnaire stagiaire

H COP

H Instituteur H PEPS

H Contractuel

Catégorie (PE, PLP…) : .............. K Liste complémentaire

H Classe normale H Hors classe H Classe exceptionnelle K Temps complet K Temps partiel Échelon : .......... Montant de la cotisation : ................... K Chèque K Virement K Paiement fractionné :

Mode de paiement :

H Première demande H Renouvellement

J’adhère au Syndicat des Enseignants-UNSA, date et signature : ..................................................... Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.

RÉDUCTION D’IMPÔTS 66% de votre cotisation Titulaires

2010-2011

Cotisations

É CLASSE NORMALE Instituteur Prof écoles, Certifié, COP, CPE, PLP, PEPS PEGC, CE d’EPS, AE, CE Bi-admissible Agrégé

Non-titulaires Vacataire : 40 € Contractuel(le) : 124 € Assistant d’éducation : 70 €

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C 02

H

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03 04 05 119 € 122 € 125 € 129 € 136 € 143 € 128 € 137 € 144 € 153 € 156 € 169 € 181 €

O 06 127 € 152 € 135 € 163 € 193 €

N

07 130 € 161 € 141 € 172 € 207 €

08 137 € 173 € 149 € 185 € 223 €

S

En vigueur au 01/08/2010

09 10 11 144 € 153 € 168 € 185 € 200 € 215 € 157 € 167 € 176 € 200 € 215 € 224 € 239 € 255 € 268 €

Situations particulières Disponibilité, congé parental 40 € Temps partiel : au prorata du temps partiel Suppléant : 80 € CPA : au prorata du salaire

Stagiaires

HORS CLASSE Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, PEPS, DCIO Agrégé PEGC, CE D’EPS

01 161 € 215 € 149 €

02 03 183 € 196 € 227 € 239 € 157 € 166 €

CLASSE EXCEPTIONNELLE PEGC, CE D’EPS

01 02 03 04 05 200 € 216 € 227 € 242 € 255 €

Retraités

Étudiant stagiaire 40 € Pension inférieure à 1400 € 95 € Fonctionnaire stagiaire 80 € Pension entre 1400 et 1850 € 116 € Liste complémentaire 40 € Pension supérieure à 1850 € 125 €

À retourner au SE-UNSA - 209 boulevard Saint-Germain - 75007 Paris

04 209 € 255 € 176 €

05 227 € 268 € 200 €

06 07 242 € 255 € 299 € 215 €


ÉDITO

SOMMAIRE

4 7

TEMPS FORT - Plan d’économies budgétaires. TEMPS FORT - Tous en grève le 24 juin.

TOUS dans la rue le 24 juin 2010 Le 24 juin l’UNSA sera dans la rue avec l’intersyndicale : - pour GARANTIR la

8

Pour re défendaite ma retr a i!

’ ser

TEMPS FORT - Engagés pour l’École publique.

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ÉDUCATIF - Le socle commun. FORMATION - Les oubliés de la masterisation. MÉTIER - Les enseignants innovants. PREMIER DEGRÉ Les rythmes scolaires. SECOND DEGRÉ L’inspection des CPE.

Ce numéro est accompagné du calendrier et, pour les abonnés concernés, du bloc-notes et de l’agenda.

enseignant

l’

209, boulevard St-Germain - 75007 Paris tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 83 mél : enseignant.revue@se-unsa.org Directrice de la publication : Stéphanie Valmaggia Responsables de la rédaction : Emmanuelle Andrieux, Dorothée Crespin, Thierry Foulkes Photographe : Jean-Pierre Lallement Chef de fabrication : Patrick Teste Mise en page : Robert Leroux, Nathalie Olry Mise en ligne : Jean-Louis Bouquet Secrétariat : Ouezna Mohellebi Publicité : L’Enseignant 209, boulevard St-Germain 75007 Paris Tél : 01 44 39 23 98 Imprimerie : IPS

Plus d’hésitation, tous dans l’action

E

mplois, salaires, retraites : mobilisation de rigueur ! La politique éducative de ce gouvernement n’a pour objectif premier que la recherche d’économies budgétaires. Pour ceux qui en doutaient encore, les fiches ministérielles internes destinées aux recteurs et rendues publiques par voie de presse sont des plus explicites. Les rédacteurs ne font pas de quartier. Rien n’échappe à leur vigilance. Ils explorent les moindres recoins du système éducatif, chassant les postes sans jamais s’interroger sur les finalités de l’École, sans que jamais les questions pédagogiques de fond ne soient évoquées. Ce vade-mecum à l’intention des zélés raboteurs budgétaires détaille cyniquement toutes les pistes à explorer pour dénicher les 16 000 emplois qui, cette année encore, seront le tribut versé par l’Éducation nationale au budget 2011. Côté salaires, les choses ne vont guère mieux. La revalorisation promise par le président de la République a fait long feu. Il ne s’agit que d’un coup de pouce limité aux débuts de carrière, abandonnant à leur sort la très grande majorité des enseignants. Et l’annonce par François Fillon d’un gel du budget de l’État pour les trois prochaines années augure mal du résultat des prochaines négociations salariales. La perte de pouvoir d’achat des fonctionnaires s’enracine. Elle pourrait même sérieusement s’accentuer si les cotisations retraite augmentaient de façon significative, suivant ainsi les indications ministérielles. Enfin, dans un contexte européen où les plans de rigueur se déploient les uns après les autres, le projet de loi sur les retraites repousse à 62 ans l’âge légal de départ. Les fonctionnaires ne sont pas épargnés par cette mesure. Pire, d’autres aggravations sont programmées. Alors oui, sur ces trois sujets : emploi, salaires, retraites, la mobilisation est indispensable pour peser sur des décisions qui ne peuvent que dégrader nos conditions de vie et de travail. C’est pourquoi le 24 juin, le SE-UNSA appelle à faire grève et à manifester le plus nombreux possible avec l’ensemble des salariés.

Les informations utilisées pour l’envoi de ce bulletin peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, de rectification, de suppression dans les conditions prévues par la loi n°78-17 du 6/10/1978 relatives à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

Prix au numéro : 4 € - Abonnement : 36 €/an

Christian Chevalier,

secrétaire général,

le 16 juin 2010. 209, bd St-Germain - 75007 Paris 01 44 39 23 00 www.se-unsa.org mél : national@se-unsa.org

enseignant

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T EM PS FORT Plan d’économies budgétaires

ÉCOLE Le ministère veut diminuer la formation continue sur temps scolaire des enseignants du 1er degré pour réduire les besoins de remplacement. Pour cela, il propose aux académies d’organiser tout ou partie des sessions de formation continue «en dehors du temps scolaire (mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires)». Par ailleurs, il affirme qu’«une piste d’optimisation du coût en emplois du remplacement réside dans le recours à des non-titulaires, en substitution à des titulaires, pour assurer une part du remplacement, les non-titulaires présentant une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100%». Ces non-titulaires assurant le remplacement seraient choisis prioritairement parmi les étudiants en master préparant les concours, au prétexte qu’ils n’auraient pas suffisamment de formation pratique !

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CIALISÉE AIDE SPÉ

La pérennité de la mission

des personnels spécialisés des Rased est à nouveau posée. Rééducateurs et psychologues scolaires sont dans le collimateur. Les conseillers pédagogiques, les enseignants assurant des fonctions d’animation ou de coordination (TICE, langue vivantes, éducation prioritaire) sont aussi dans l’œil du cyclone. Que restera-t-il de ces postes une fois le schéma d’emplois 2010-2013 arrêté ? Le SE-UNSA refuse cette chasse aux emplois dits «hors la classe», chasse cynique qui ne tient pas compte des besoins pédagogiques. Il n’est pas question de laisser anéantir les compétences spécialisées. Elles sont indispensables en tant qu’aides spécifiques aux enseignants des classes ordinaires, pour répondre aux besoins tout autant spécifiques de la scolarisation des enfants à besoins particuliers.

Syndicat des

enseignants - UNSA

Destruction programmée du Service public >

Il y a des économies immédiates qui coûtent cher à long terme ! Au moment où tous

les autres pays comparables investissent massivement dans l’Éducation, en France, on s’accroche au dogme absurde du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et on prépare un plan triannuel de suppressions d’emplois aux conséquences désastreuses pour l’offre d’Éducation.

Au-delà même de l’inefficacité de cette politique, le SE-UNSA dénonce le caractère injuste de sa mise en œuvre. De même qu’on ne doit pas remettre en cause le bouclier fiscal qui préserve les plus riches, vous chercherez vainement les mesures d’économies susceptibles d’affecter notre élite scolaire ! Un élève en CPGE(1) coûte 13 880 € par an (contre 7930 pour un collégien et 9000 pour un étudiant) et pourtant…, pas de proposition de rationalisation dans ce domaine ! En revanche, on n’hésite pas à réduire le nombre de places offertes en CAP ou refuser l’ouverture d’enseignements d’exploration technologiques. De nombreuses analyses convergent pour dire que la scolarité commune

est insuffisamment dotée. Cependant, le ministère suggère aux recteurs de continuer à saigner l’école et le collège. On s’attaquera prioritairement aux effectifs des classes, vu qu’il n’y a plus grand-chose d’autre à gratter ! Ah, si, pardon ! Les Rased à l’école primaire et les IDD(2) au collège. Un dispositif d’aide aux élèves en grande difficulté et un dispositif construit autour des notions d’interdisciplinarité et de pédagogie de projet. Tant pis pour les élèves qui ont besoin, pour réussir, d’autre chose que le traditionnel «un maître, une classe» dans le premier degré et «un prof, une discipline, une classe, une heure» dans le 2nd degré !

L’ambition du ministre n’est pas d’améliorer les performances du système éducatif mais bien de ne «pas les dégrader» ! On se satisfera donc des 150 000 élèves qui quittent l’école sans diplôme et des 15 à 20% qui quittent le collège sans maîtriser les compétences de base. Les conséquences sociales et économiques coûteront beaucoup plus cher que les maigres économies réalisées ! Claire Krepper (1) Classe préparatoire aux grandes écoles. (2) Itinéraires de découverte.

COLLÈGE

«L’augmentation du nombre d’élèves par division (ou groupes) fait partie des mesures destinées à optimiser l’utilisation des moyens d’enseignement». Au moins les choses sont claires ! Après avoir réduit drastiquement les dédoublements, c’est maintenant aux effectifs des classes entières que s’attaque le gouvernement. On voit bien que, pour lui, l’enseignement ne s’entend que comme un cours magistral. Et tans pis si certains élèves peinent à suivre dans de telles conditions ! Pourtant, au moment où le collège devrait entrer dans la logique du socle commun, les besoins d’individualisation n’ont jamais été aussi grands. Cette politique de récupération des moyens à outrance ressemble à un abandon. Pire à un renoncement à toute ambition de réussite pour le collège et ses élèves.

www.se-unsa.org


T E M P S F O RT

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VOIE PRO Les économies budgétaires sont pour le ministère le fil rouge de la réforme de la voie professionnelle. Et il ne s’en cache même plus ! Il s’agit d’amplifier la rationalisation des structures en remettant en cause le développement des CAP, en augmentant la taille des divisions et en favorisant les regroupements de sections. Voilà le programme ! La question du maintien significatif d’un niveau V de formation sous statut scolaire est posée. Les CFA prendront naturellement la place qui leur est laissée. D’autre part, les augmentations des effectifs par classe, ajoutées au DHG «peau de chagrin», vont à nouveau dégrader les conditions de travail des enseignants et des élèves. Le SE-UNSA n’aura de cesse de se battre pour préserver et promouvoir un enseignement professionnel public de qualité.

www.se-unsa.org

> La Cour des Comptes dénonce un modèle adapté à une période où seule une minorité accédait au baccalauréat. Elle fait un rappel à la loi : «le Service public est organisé en fonction des élèves et des étudiants» et préconise de faire une large part à la maîtrise du socle commun. Elle recommande d’«accroître la part des financements allouée à l’école primaire en privilégiant le traitement de la difficulté scolaire». Ou encore, de «systématiser la formation des enseignants à l’accompagnement personnalisé des élèves». En vertu de quoi, le ministère propose une augmentation généralisée des effectifs par classe, prône la disparition des dispositifs d’aide spécialisée et enterre la formation professionnelle des enseignants. L’hypocrisie atteint même des sommets quand, questionné, le ministère insiste sur «l’impératif de personnalisation de la relation pédagogique qui apparaît comme un puissant vecteur d’égalité des chances». Le SE-UNSA dénonce ce double discours et revendique que l’École redevienne la priorité de la nation.

enseignant

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> Tour de passe-passe. Humeur

T EM PS FORT La réforme des retraites

On dit que...

ON DIT QUE

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«Avec la retraite à

60 ans, les Français sont les européens qui travaillent le moins.» Rien n’assure cependant que la retraite sera alors complète. L’âge pour obtenir une pension sans décote est de 65 ans. Si l’âge légal de départ à la retraite recule, une pension sans pénalités ne sera possible qu’à 67 ou 68 ans. Aucun pays européen n’a 68 ans comme borne d’âge ! De plus, la durée de cotisation pour une retraite entière sera de 41 ans en 2012, elle est de 40 ans en Italie, 35 en Allemagne et 30 au Royaume-Uni. ON DIT QUE

les différences d’évolution de carrière et de rémunérations entre le privé et le public et par la nonprise en compte des rémunérations annexes (primes, indemnités) dans la retraite des fonctionnaires. Ainsi le salaire moyen d’un enseignant est inférieur de plus de 1000 € à celui d’un autre cadre de la Fonction publique et de plus de 1500 € comparé à un cadre du privé. ON DIT QUE

«Les fonctionnaires n’ont que des avantages». Certaines comparaisons n’ont jamais droit aux médias, c’est le

Rien qui ne mérite notre énervement ces derniers jours, quoique… Le ministre du travail emploie d’étranges méthodes, un vrai prince de la manipulation, un Monseigneur de la prestidigitation. Et hop, j’t’embrouille, ma réforme des retraites a disparu par ici, elle réapparaît par là. Un vrai spectacle de cirque, avec des salariés en spectateurs que l’on veut mystifier. Tout en faisant croire que rien n’est décidé : untel annonce la fin des 60 ans, un autre en atténue l’annonce ; une simulation de calcul sur les 10 dernières années apparaît en catimini lors d’une audience ; un responsable UMP lance l’hypothèse de «convergence» des régimes privé/public ; un journal se répand sur tel ou tel aspect… Silence dans les rangs, fausses affirmations, ballons d’essai et fuites organisées, voilà à quoi se réduit le dialogue social. Par petites touches, les orientations se dessinent. Éric Woerth, derrière son rideau de fumée, jette à tout va sa poudre de perlimpinpin. Prétend-t-il à un rôle de nouveau Garcimore de la politique française ? É. P.

cas pour les enfants. Dans le public, les bonifications sont d’un an pour des enfants nés avant 2004 et seulement de 6 mois pour ceux nés après. Et encore, il faudra justifier d’une interruption d’activité de deux mois. Dans le privé, les mères ont une bonification de 2 ans par enfant. Cette bonification peut être partagée entre le père et la mère si le couple en est d’accord. Éric Pédeboscq

«Le taux de pension, c’est 75% pour le public et 50% DERNIER CLIN D’ŒIL pour le privé.» Les régimes ne sont pas identiques. Les retraites du privé sont constituées de deux étages, une retraite de base (à un taux de 50%) et des retraites complémentaires sur le reste du salaire. La totalité de la rémunération (salaire brut, heures supplémentaires, primes) est prise en compte. Ce n’est pas le cas dans la Fonction publique. En 2009, pour un enseignant, le taux moyen de pension est inférieur à 70%.

ON DIT QUE

«La retraite des fonctionnaires est calculée sur

les six derniers mois». Ce mode de calcul s’explique par

Syndicat des

enseignants - UNSA

www.se-unsa.org


T EM PS FORT Action

Nous serons tous en grève le 24 juin ! >

Les manifestations

du 27 mai ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de salariés du privé et du public. Pour l’intersyndicale(*) qui s’est réunie le 31 mai, la dynamique d’action est donc bien concrète. Toutefois, derrière un habillage de semblant de dialogue social, le gouvernement poursuit sa politique et ignore les exigences et revendications des syndicats, les mobilisations des salariés. Alors que le document d’orientation laisse la place à toutes les hypothèses, le gouvernement, de son côté, met à jour, une par une, ses pistes sur les retraites : le report de l’âge légal de départ, la hausse des cotisations pour les fonctionnaires, la remise en cause du mode calcul de leurs pensions, etc. Toutes sont sources de nouvelles injustices et de dégradations pour les salariés. Les enjeux cruciaux concernant la remise en cause de l’âge légal à 60 ans,

rester figé face à de telles perspectives ? Peut-on laisser penser au gouvernement que les fonctionnaires que nous sommes sont résignés et qu’il a carte blanche pour agir contre nous ? Pour le SE-UNSA, c’est non. La mobilisation et la grève sont impératives.

Dominique Thoby la nécessité de trouver de nouvelles (*) UNSA, CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires. sources de financement pour - à la baisse des aites ; les retraites, la situation de - à la suppressioretr n de la retraite à 60 ans ; l’emploi pour les jeunes et les Ce ne sont pas les salarié(e )s qu’il faut sacrifier. seniors, nécessitent un examen Pour nos retraites, il faut de nouveaux attentif, un réel dialogue financements. social.

NON

TO U S d a n s la ru e le 2 4 ju in 20 10

Parce que rien n’est joué jusqu’au vote de la loi, l’intersyndicale interprofessionnelle a donc décidé de poursuivre la mobilisation en juin ainsi qu’à l’automne pour faire entendre la voix des salariés et des syndicats qui les représentent. Une nouvelle journée d’action a donc été décidée le 24 juin.

Le SE-UNSA appelle donc les enseignants et les personnels d’Éducation à se mettre massivement en grève. En effet, peut-on

Pour e défenrdarite ma ret

Le 24 juin l’UNSA sera dans la rue avec l’intersyndicale : - pour GARANTIR la retraite par répartition - pour DÉFENDRE l’âge ; de départ à la retraite à 60 ans ; - pour ACCROÎTRE et MODIFIER le financem de notre système de retra ent - pour OBTENIR des retra ite ; ites décentes pour tous les salarié(e)s - pour que LA PÉNIBILITÉdu privé et du public ; - pour DÉFENDRE l’emploisoit prise en compte ; - pour MAINTENIR le mod des séniors ; e de calcul des retraites des fonctionnaires.

j’y sera i!

Ma retraite, j’yy tiens Aux manifestations, j’yy vie . n s.

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Retraite

Pan sur la retraite des fonctionnaires ! >

La chasse aux retraites des fonctionnaires est ouverte. Depuis le 16 juin, le projet est connu. Le recul de l’âge de retraite à 62 ans en est un des leviers. Dès 2011, quatre mois supplémentaires seront exigés ; en 2012 huit mois etc. • Ainsi, un collègue du 1er degré qui a 60 ans courant juillet 2011, ne partira pas en septembre 2011. En effet, il n’aura plus l’âge exigé. Son départ sera retardé d’un an puisqu’il devra exercer toute l’année scolaire 2011-2012. • Les autres enseignants verront leur activité prolongée. • Les autres bornes d’âge seront également relevées. L’âge de départ en retraite pour les anciens instituwww.se-unsa.org

teurs passera à 58 ans. L’âge limite, qui est l’âge auquel s’annule la décote, sera repoussée de même au-delà des limites actuelles.

Et ce n’est pas fini ! Le gouvernement supprimera, dès 2012, le dispositif de retraite anticipée pur les nouveaux parents de trois enfants. Pour les anciens, la possibilité est préservée, mais le calcul change. Les modalités de calculs correspondront à celles appliquées aux dispositions communes de calcul des pensions (nombre de trimestres exigés, taux de décote…). La décote pourra, éventuellement, être mise en œuvre, mais la pension baissera en conséquence.

Par ailleurs, le ministre ne souhaite pas modifier la base de calcul des pensions sur les six derniers mois. Encore faut-il que la majorité parlementaire n’impose pas à contrario un calcul sur les dernières années. Contrairement à ces déclarations, le gouvernement veut mettre en œuvre ces modifications dès 2011, ne laissant aucune possibilité d’anticipation aux enseignants proche de la retraite. C’est inacceptable. Il ne faut pas laisser les mains libres au gouvernement pour diminuer fortement les retraites. Le SE-UNSA appelle donc les enseignants à faire grève et à manifester à l’occasion de la journée de mobilisation du 24 juin. É. P.

enseignant

n°137 • juin 2010 • l’


T EM PS FORT Pétition nationale

Engagés

00 PLUS DE 215 0S SIGNATURE

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>

Plus de 215 000 citoyensmilitants de l’École publique se sont réunis autour de l’appel national que nous avons lancé avec plus de 40 organisations le 28 janvier dernier. Le 19 juin, nous nous sommes retrouvés, parents, lycéens, étudiants, citoyens, pour des rassemblements intitulés «Fête l’École publique». Nous avons confirmé, ce jour-là, notre engagement pour continuer à défendre et à promouvoir notre service public, laïque et gratuit d’Éducation. Jamais depuis près de 20 ans, une initiative autour de l’École et de la laïcité n’avait eu un tel écho. Tout au long de cette campagne, nous avons, en outre, sensibilisé des milliers d’élus et rencontré et alerté des centaines de milliers de citoyens. Très investis dans cette pétition, son incontestable succès nous donne, à nous, enseignants de l’UNSA, une responsabilité pour les batailles à venir. Nous allons donc continuer, dès la

Syndicat des

enseignants - UNSA

rentrée, à rassembler d’autres militants et à exiger des partis politiques qu’ils fassent clairement le choix de l’École publique. Nous poursuivrons l’organisation de la riposte contre la saignée budgétaire annoncée, celle-là même qui a alimenté la fin de cette campagne de pétition.

Le SE-UNSA, avec tous les signataires de l’Appel national pour l’École publique, proposera, à tous ceux qui n’en font pas encore parti pour le moment, de rejoindre ce collectif. Il doit devenir, avec ses plus de deux cent dix mille «engagés», l’outil de tous pour interpeller le gouvernement actuel, puis les candidats aux échéances politiques majeures à venir. Le temps des «marchands d’école» qu’on veut nous imposer n’est pas une fatalité. Alors, plus que jamais : «Tous ensemble pour l’École publique !». Laurent Escure

Le 19 juin, partout en France, des militants se sont rassemblés pour la fin de la campagne de signatures. Ils ont pris «l’engagement du 19 juin 2010». Ce clin d’œil au serment de Vincennes du 19 juin 1960 marque le départ des combats que nous continuerons à mener ensemble à la rentrée pour l’École publique.

Spéciale dédicace à tous les militants qui se sont investis dans cette campagne et un grand merci à tous ceux qui ont multiplié les séances de signatures aussi originales qu’utiles : lors des manifs, des marchés, des concerts ou encore autour des stades lors de matches de foot ou de rugby…

www.se-unsa.org


LE PROFESSEUR® DE QUO VADIS L’ AGENDA • CARNET DE BORD

UN CARNET DE BORD POUR 13 CLASSES

UN AGENDA SEMAINIER DE AOÛT 2010 À AOÛT 2011

Conseil de classes Format Bureau (21x27 cm)

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Emploi du temps Calendrier des vacances scolaires

di

Conseil des professeurs

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Planning annuel

U OLO

Charte Environnement Quo Vadis

Imprimé en France


É D U C AT I F Livret de compétences

Le premier degré à la peine >

Cahin-caha la logique du socle commun progresse dans les textes officiels et les outils produits par le ministère. C’est ainsi que la nouvelle version du livret de compétences, présentée lors du CSE(*) du 3 juin, affiche des progrès significatifs dans la définition des compétences attendues au palier 3, en fin de collège. De même, le SE-UNSA apprécie la possibilité offerte d’une validation progressive des compétences avec la mention de la date de validation.

Pour autant, le projet du ministère est loin d’apporter connaissances et des compétences du socle commun doit effectivement traduire cette continuité. Or, l’examen attentif des compétences attendues

Le certificat de formation générale fait enfin sa mue,

Les Dima 10

Une atteinte au collège unique >

Sous le nom de dispositif d’initiation aux métiers en alternance (Dima), la loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie a créé un nouveau dispositif de préapprentissage dans les centres de formation d’apprentis et à destination d’élèves volontaires de 15 ans. Fidèle à ses convictions et à son engagement en faveur d’une formation commune à tous les élèves dans le cadre de la scolarité obligatoire, le SE-UNSA est fondamentalement opposé à toute forme d’externalisation de la prise en charge de la difficulté scolaire. Il ne s’agit pas de trouver des réponses adaptées hors Éducation nationale à

Syndicat des

enseignants - UNSA

Julien Maraval (*) Conseil supérieur de l’Éducation.

des élèves prétendument inadaptés au collège, mais bien d’inverser la logique et de faire en sorte que l’École réponde aux besoins de tous ses élèves.

Dans le cas présent, le dispositif institué retire au collège la responsabilité et l’élaboration du projet de formation de l’élève. Ce qui au moins n’était pas le cas des dispositifs en alternance au collège, l’un des nombreux «parcours» imaginés ces dernières années pour apporter une réponse aux collégiens en grande difficulté… Il s’agit bien ici d’une régression éducative que nous condamnons fermement. J. M.

5 ans après l’institution du socle commun, et le résultat est plutôt satisfaisant. La délivrance du diplôme se fera sur la base : • de la validation du palier 2 du socle réalisée en cours de formation (CCF), • d’une épreuve orale de 20 minutes appuyée sur un dossier préparé par le candidat au cours de sa formation. S’il garantit le palier 2, le nouvel examen permettra aussi d’attester des compétences du palier 3. Pour les candidats non scolaires, deux épreuves écrites (français et maths) se substituent à l’évaluation en CCF. l’ nseignant Erratum Des erreurs se sont glissées dans les éléments de biographie de François Jarraud figurant dans les «Dossiers de l’Enseignant» n°136. Les données ont été rectifiées sur le site du SE-UNSA. Nous présentons toutes nos excuses à François Jarraud.

e S LE

L’École libératrice Supplément RS n°136 - mai 2010 IE SS Le journal du Syndicat DO des Enseignant s-U NSA

S’opposer et

L’Eps p.5

CPPAP n° 0214 S 06771 - ISSN N° 1241 - 039 X

totalement satisfaction. Le socle commun traduit la continuité éducative indispensable à la scolarité commune obligatoire : le primaire et le collège forment un ensemble indissociable. L’attestation de maîtrise des

aux différents paliers montre un défaut de cohérence entre 1er et 2nd degrés. Manifestement, on n’a pas recherché une harmonisation, ni dans la formulation des compétences, ni -et c’est beaucoup plus grave- dans l’approche du concept de «compétence». Les attestations des paliers 1 et 2 confondent souvent compétences du socle commun et programmes scolaires. Elles multiplient les vérifications des connaissances acquises au détriment de la vérification de la compétence des élèves à les mettre en œuvre. Malgré nos demandes d’amendement, le ministère a maintenu cette approche contradictoire avec la logique du socle. Preuve du caractère éminemment idéologique des «programmes Darcos» de 2008…

L’École et les Tice p.29

Précarité et Fonction publiq ue

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proposer !


F O R M AT I O N Masterisation

Les conseillers pédagogiques de circonscription oubliés

>

Il n’est pas un jour sans que l’on réalise l’étendue du désastre programmé par la réforme de la formation. Précipiter des étudiants reçus au concours universitaire dans des classes sans véritable formation professionnelle est une ineptie aux graves conséquences. Le SE-UNSA ne cessera de dénoncer cette irresponsabilité. Qui plus est, cette réforme fait l’impasse sur une une catégorie : les CPC. En effet, le ministère a travaillé sur les missions des maîtres formateurs, réécrivant ainsi la note de service de 1995 précisant ces dernières. Par contre, rien en ce qui concerne la note de service de 1996 portant sur les missions des CPC. Pourtant, depuis cette époque, elles ont singulièrement évolué. Le rôle de ces CPC au sein de l’équipe de circonscription ou départementale s’est complexifié. De plus, la masterisation vient percuter l’agencement de la formation, qu’elle soit initiale, continuée ou continue. Les frontières sont désormais plus floues entre rôle des EMF et des CPC. Il est donc urgent de préciser tout cela.

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C’est le sens des demandes que porte le SE-UNSA, d’ailleurs reçu par la mission de l’Inspection générale sur la formation continue.

Nous avons pu insister sur le délitement constaté depuis une dizaine d’années alors que le métier requérait des compétences nouvelles. Lors des groupes de travail menés par le ministère sur le répertoire interministériel des métiers de l’État, une fiche métier a été élaborée concernant les CPC. Elle précise notamment «qu’ils assistent et suivent les enseignants débutants, interviennent en tant que de besoin dans la formation universitaire des enseignants du premier degré». Cela étant, ces fiches métiers n’ont rien de «statutaire». Par contre, il est nécessaire que soit revue la note de service de 96 traitant des missions des CPC. Le SE-UNSA veillera à ce que ce ne soit pas l’occasion pour le ministère de fragiliser une fonction et des collègues qui, par ailleurs, se sentent abandonnés. Joël Pehau 11

Concours 2 degré : deux nouveaux prérequis nd

Le CTPM du 19 mai a introduit deux nouveaux prérequis pour passer les concours enseignants session 2011. Il s’agit de la certification de compétences en langue de l’enseignement supérieur (CLES2) et de la certification en informatique et internet (C2I2E). Elles sont exigibles à la date de nomination en tant que fonctionnaire stagiaire (1er septembre 2011). Problème : si des sessions seront organisées par les universités pour les étudiants inscrits en master, rien n’existe pour les candidats libres, hormis dans les officines privées et donc payantes. Le SE-UNSA intervient auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour tenter de remédier à cet état de fait inacceptable.

Évaluation et titularisation des stagiaires À l’heure où nous écrivons ces lignes, aucun texte concernant les modalités de titularisation des stagiaires n’a été publié. Malgré les apparences, il y a urgence. En effet, la réponse à un certain nombre de questions pourrait bel et bien avoir une influence sur les tâches des futurs tuteurs dans les 1er et 2nd degrés. Qui va fournir au jury les éléments fondant son verdict : uniquement le tuteur, le chef d’établissement, l’IEN, l’IPR ? Rien n’est tranché. Pour le SE-UNSA, il est indispensable que les modalités soient harmonisées et que l’évaluation relève d’un regard croisé et non de l’avis d’un seul. C’est le fondement même d’une équité de traitement.

enseignant

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M É T IE R Forum des enseignants innovants

> Frais de déplacement

Innover pour réussir

et d’examen

> L’innovation éducative est bien vivante. En atteste la richesse des projets présentés

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au 3e forum des enseignants innovants à Dax les 4 et 5 juin. Face à une politique régressive centrée sur la recherche d’économies, les enseignants, soucieux de l’intérêt de leurs élèves, font preuve de créativité et d’intelligence. Les Rased demeurent l’une des cibles des attaques, mais nombre de projets exposés montrent au contraire l’importance de ces dispositifs. Ainsi, cet enseignant en Rased qui crée avec ses élèves «le petit dictionnaire des pareils». Étonnant effort sur l’apprentissage de l’abstraction où sont associés bouts de ficelle et tableau numérique, sac à objets et Didapages(1). Une démarche audacieuse où le questionnement trouve naturellement sa place et qui conduit les

enfants à s’aventurer sur les chemins de la pensée et du langage. Autre projet qui a retenu l’attention de tous les participants : celui de cette professeure en lycée de sciences économiques et sociales qui utilise l’art lyrique pour combattre les clichés. Ses élèves se font librettistes pour aborder les discriminations. La liste est longue des travaux présentés, qui tous regorgent d’ingéniosité et de ruses éducatives(2).

L’outil numérique, le travail d’équipe, la pratique interdisciplinaire, l’évaluation par compétences, le détour pédagogique sont autant de leviers pour susciter le désir d’apprendre, mettre tous les élèves au travail et favoriser ainsi la réussite de chacun. Lors de la remise des prix, nombre de lauréats ont témoigné de l’isolement dans lequel l’institution

Le droit individuel à la formation (Dif), introduit dans la Fonction publique en octobre 2007, devrait commencer à s’appliquer dans l’Éducation nationale en septembre 2010. D’après le projet de circulaire : «seront prioritairement retenues les formations permettant à l’agent d’acquérir de nouvelles compétences dans la perspective d’une mobilité professionnelle par une préparation et un accompagnement adéquats et personnalisés». La formation effectuée en dehors du temps de service est indemnisée. Le taux horaire est calculé en prenant en compte le temps de travail dans la Fonction publique (1607 heures). Exemple : 7,62€ pour un PE ou un certifié au 7e échelon…

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Depuis plus d’un an, les collègues qui se déplacent en sont pour leurs frais. Le gouvernement a souhaité centraliser la gestion des frais de tous les ministères. Chorus, le logiciel développé, a cumulé les dysfonctionnements et décalé tous les remboursements. À tel point que les crédits 2009 n’ont pas été consommés… Chorus n’explique pas tout. Les IA et recteurs renvoient à l’insuffisance de leurs budgets. Stages de formation continue supprimés dans l’Aisne, remboursements transmis au ministère pour l’académie de Poitiers, avances de frais pour les corrections de baccalauréats non versées à Rouen, Rennes ou Caen… On peut multiplier les exemples. Le SE-UNSA a saisi la Direction des affaires financières et la Direction des ressources humaines pour obtenir un déblocage rapide des situations signalées. Les obstacles matériels sont levés, il faut garantir le bon fonctionnement ultérieur. Le SE-UNSA exige donc l’abondement des budgets, faute de quoi il appellera l’ensemble des personnels à cesser les déplacements et à rester dans leur résidence administrative.

les maintenait, voire même des obstacles administratifs rencontrés au lieu de valoriser un travail novateur. L’émotion était donc logiquement très forte devant cette reconnaissance de la profession. Une émotion positive partagée par tous les participants. Thierry Foulkes (1) Didapages est un logiciel gratuit pédagogique. (2) Voir le site du Café pédagogique, organisateur de ce forum www.cafepedagogique.net

La Gipa reconduite cette année. Ce dispositif repose sur une comparaison entre l’évolution du traitement indiciaire brut et celle de l’indice des prix à la consommation (6,2%), sur une période de référence de 4 ans, soit du 31 décembre 2006 au 31 décembre 2010. Censée servir de compensation salariale, elle amoindrit, en fait, les salaires des fonctionnaires et les effets de carrière, l’évolution du traitement étant inférieure au coût de la vie.

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P RE MIE R DE GR É Rythmes scolaires

Les enseignants doivent y gagner aussi > Parallèlement à la conférence sur les rythmes scolaires mise en place par Luc Chatel, une mission parlementaire a auditionné les organisations syndicales sur ce même thème pour le primaire. Le SE-UNSA y a porté une approche globale du dossier tout en défendant la nécessaire prise en compte des enseignants. Les questions des élus sont multiples : «Les horaires peuvent-ils être les mêmes de la petite section au CM2 ? Le statut de l’école ne devrait-il pas évoluer pour permettre un pilotage local ? La polyvalence du maître estelle encore possible ? Des domaines comme l’EPS doivent-ils continuer à être pris en charge par les enseignants ? Est-il envisageable de raccourcir les congés d’été et quelles seraient les contreparties exigées par les enseignants ?» Pour le SE-UNSA, il faut s’interroger sur la semaine et l’année mais aussi sur la journée et notamment la pause méridienne. Les conditions de restauration et les activités proposées conditionnent grandement l’aptitude aux activités scolaires de l’après-midi. Nous avons rappelé notre attachement à la polyvalence de l’enseignant : pas question d’accepter l’amalgame entre les activités sportives qui peuvent être portées par les associations et l’éducation physique et sportive qui, parce qu’elle concourt à l’ensemble des acquisitions, doit rester du ressort de l’Éducation nationale. Nous avons également soutenu une durée hebdomadaire d’enseignement obligatoire qui ne doit pas excéder vingt-quatre heures, y compris l’aide personnalisée.

Quant à la question des contreparties, elle est tout à fait pertinente. Le premier degré a fait l’objet de nombreuses réformes qu’on peut qualifier pour le moins de non www.se-unsa.org

partagées ! La Cour des Comptes a rappelé que les enseignants du premier degré sont ceux qui ont, par rapport à la moyenne OCDE, le plus d’heures d’enseignement pour des revenus bien moindres. Au-delà de la question de la revalorisation qui reste posée, et

si l’intérêt des élèves reste la préoccupation majeure des enseignants, toute modification de l’organisation scolaire devra au moins permettre de gagner en qualité de vie professionnelle. Stéphane Crochet

«Remédier aux imperfections» des évaluations CE1-CM2. Pour le SE-UNSA, la première question à se poser est celle des objectifs. S’il s’agit d’évaluer le système éducatif dans sa globalité, des évaluations sur échantillons par la Depp sont suffisantes. En revanche, s’il s’agit d’évaluer individuellement le niveau d’acquisition de chaque élève, alors le dispositif est national. Enfin, s’il s’agit de construire des remédiations avant la fin d’un cycle ou de valider ce cycle, ces évaluations ne sont pas à positionner au même moment de l’année. Une nouvelle rencontre, qui abordera également la question de la cotation des réponses, est prévue le 23 juin.

Lors de la CAPN 1er degré, les élus du SE-UNSA ont dénoncé des conditions de travail difficiles, une carrière financièrement en berne et une baisse des départs en stages en formations spécialisés ! Face aux résultats insatisfaisants des permutations informatisées, il a demandé un bilan ainsi qu’une étude des mouvements intradépartementaux. Le SE-UNSA a revendiqué une réelle formation pour les fonctionnaires de catégorie A en détachement à l’EN et des passerelles entre les diverses administrations. Concernant Mayotte, les élus ont demandé la transparence sur les différents statuts des collègues et des précisions quant à sa future départementalisation. Pour en savoir plus : capn.1d@se-unsa.org

enseignant

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S EC OND DE GR É Nouveau protocole d’inspection CPE

Ne pas rater l’essai >

Le SE-UNSA a été reçu par le doyen de l’Inspection générale «établissements et vie

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scolaire» au sujet du nouveau protocole sur l’inspection des CPE, opérationnel dès septembre 2010. Ce projet suscite interrogations et inquiétudes. Le SE-UNSA a demandé à l’IG de clarifier ses intentions. Celui-ci tient à nous rassurer en précisant que les CPE ne disparaîtront pas et que ce protocole doit justement contribuer à une meilleure reconnaissance en permettant une harmonisation et une mise en valeur de leurs pratiques. Il s’agit d’inscrire les CPE dans une politique éducative d’établissement plus ambitieuse. Ces futures inspections qui s’appuieront sur les textes de référence devront être à visée résolument positive, loin des inspections sanctions, et valoriser les CPE sur une base commune. Pour l’IG, les quatre compétences(*) qui constituent l’architecture du protocole encadrent bien le métier de CPE. Le déroulement de l’inspection en quatre temps complémentaires est pensé de façon à évaluer l’action du CPE sous tous ses aspects. Elle apportera une

vision approfondie sur son rayonnement et son implication.

Le SE-UNSA a fait valoir ses craintes d’une dérive possible concernant les missions des CPE et ses réserves sur une évaluation faite par des IPR très influencés par les corps de direction. Le SE-UNSA réclame un protocole qui réponde à l’attente de la profession, que les «bonnes intentions» de l’IG soient comprises des IPR-Vs académiques. Face à l’inquiétude du terrain, l’IG ne peut pas rater l’essai.

> Réforme de la voie pro : zoom sur l’académie de Nice Dans l’académie de Nice, la voie pro paye au prix fort la mise en œuvre de la réforme. Dès la rentrée 2008, un an avant les autres académies, tous les bacs pro sont passés en cursus 3 ans. Avec ces changements structurels brutaux, l’administration a imposé systématiquement dans les établissements des DHG(*) en deçà des horaires réglementaires. Les regroupements de sections, antipédagogiques, sont légion. Un CAP mécanique auto a été supprimé pour que les élèves suivent les cours de 2nde et 1ère bac pro afin d’obtenir le CAP en diplôme intermédiaire ! La coupe est pleine. Face au mépris de l’administration, les collègues, les parents d’élèves et les élèves se sont mobilisés ; audiences, manifestations, grèves. Le représentant PLP du SE-UNSA a été de toutes les actions et a relayé sans relâche les revendications des personnels dans toutes les instances. L’action collective a permis des avancées et la résignation n’est pas de mise. Le combat syndical continue ! Vous trouverez sur le site national du SE-UNSA www.se-unsa.org à la rubrique «Éducation/Métier/ Lycée professionnel» un reportage plus complet.

Michel Martinet

(*) Dotation horaire globale.

(*) Pour le détail voir l’Enseignant n°135 page 19.

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Pour toute insertion de petite annonce dans l’Enseignant, s’adresser à : Nathalie Olry - L’Enseignant 209, bd Saint-Germain - 75007 Paris - Tél : 01 44 39 23 98 - Fax : 01 44 39 23 83 - nathalie.olry@se-unsa.org La ligne (35 lettres, signes ou espaces. Chaque ligne entamée est comptée entière) 12,50 € pour les abonnés, 15 € TTC pour les non abonnés. Les chèques ou mandats postaux sont à libeller à l’ordre du SE-UNSA.

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SE CON D DE GRÉ Expérimentation rythmes scolaires

Sport et EPS, ce n’est pas la même chose > Cent établissements scolaires du 2nd degré devraient expérimenter, à la rentrée prochaine, une nouvelle organisation de la journée : cours le matin et sport l’après-midi. Mais de quoi parle-t-on au juste ? Beaucoup de questions se posent et, pour l’instant, peu de réponses. Pour le SE-UNSA, cette expérience n’est tout simplement pas généralisable au vu des équipements sportifs existants et de la disponibilité des enseignants d’EPS. Leur avenir qui pourrait ainsi être mis en cause si des animateurs sportifs devaient intervenir pour encadrer ces activités sportives. Le SE-UNSA a interpellé le cabinet du ministre et a sollicité une audience pour éclaircir les zones d’ombre de ces annonces mais aussi pour faire remonter les témoignages de nos

collègues. Ils sont inquiets pour l’avenir de leur profession. La différence de statut (professeur d’EPS et non certifié) accentue cette crainte.

L’EPS ne se limite pas au sport, la profession s’est légitimée à travers l’EPS, en 1981, en quittant le ministère de la Jeunesse et des Sports pour intégrer celui de l’Éducation nationale. Le sport doit continuer à apparaître à l’École, mais à travers le sport scolaire, continuité de l’EPS, que l’UNSS permet de mettre en œuvre. «L’EPS au cœur», cela ne pourrait être qu’une formule. Pour les enseignants de l’UNSA, c’est un leitmotiv. La société que nous voulons, comme notre projet éducatif pour une «École libératrice», l’exige.

> Missions des documentalistes : enfin l’actualisation de la circulaire de 1986 ! En dépit de l’existence, depuis plus de 20 ans, d’un Capes de documentation, officiellement, rien n’avait changé dans les «missions des personnels exerçant dans les CDI» depuis 1986. Ce sera peut-être enfin chose faite avec le projet de circulaire présenté par le ministère lors d’un groupe de travail réunissant la Fadben et les organisations syndicales, dont le SE-UNSA. Intitulé «les missions des professeurs documentalistes à l’ère du numérique», le texte insiste lourdement sur l’importance des ressources numériques. Parmi les points positifs, le projet rappelle que «la mission du professeur documentaliste est pédagogique et éducative» et qu’il contribue à l’acquisition des compétences du socle commun. Le documentaliste est reconnu comme l’expert qui doit proposer la politique documentaire de l’établissement, laquelle devra ensuite être intégrée au projet d’établissement.

Yann Chandivert - Mariannick Juhel

Nouveaux programmes de lycée Le Conseil supérieur de l’Éducation du 1er juillet devra se prononcer sur les programmes mis en consultation le mois dernier. Il s’agit principalement de programmes des 1ères générales : histoire-géographie, maths, sciences en L et ES, SVT, physique-chimie et sciences de l’ingénieur en S, français, langues, SES. Mais aussi les programmes de français et ECJS pour la classe de 2nde et des arts en option facultative et en enseignement spécifique de la série L.

Un observatoire pour la réforme du lycée La mise en œuvre de la réforme du lycée pour la classe de 2nde amène les enseignants à se poser des questions sur les nouveaux dispositifs. C’est en particulier le cas en ce qui concerne l’accompagnement personnalisé. Le groupe «De l’ambition pour la réforme des lycées», composé d’une vingtaine d’associations et d’organisations syndicales dont le SE-UNSA, a décidé de mettre en place un «Observatoire de la réforme du lycée». Son objectif sera de recenser les pratiques mises en œuvre dans le cadre de l’accompagnement personnalisé puis de les publier sur le site du collectif(*). Le but est de fournir aux collègues des outils et des exemples pour les aider à exploiter au mieux les possibilités offertes par les 2 heures d’accompagnement personnalisés auxquelles ont droit tous les élèves. (*) http://ambitionlycees.wordpress.com

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Ce qu’il y a de merveilleux avec les enfants, c’est qu’ils sont toujours studieux, calmes et sages comme des images. La MAE connaît bien les enfants et les risques auxquels ils peuvent être exposés. Depuis près de 80 ans, elle assure la meilleure protection aux enfants placés sous votre responsabilité. Et leur bonne protection, c’est aussi la vôtre !

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