E Museo lundii En samling af afhandlinger - Tome II, 2

125 la mandibule affecte la forme d’un cylindre transversal, et aucun mouvement n’empêche les ligaments de l’articulation de la mandibule de faire monter les bords de la cavité articulaire de la Squama, comme une sorte de gaine autour de la tête articulaire de la mandibule. L’adaptation qu’ont prise les muscles masticateurs chez les Carnassiers particulièrement carnivores, se maintient chez ceux qui s’habituent à une nourriture plus mélangée ; tandis que chez ceux qui s’habituent à une nourriture réclamant peu de mastication, les muscles masticateurs s’atrophient, et leur influence sur le crâne se perd.

Une particularité qui surgit dans plusieurs des sections des Carnivores, est constituée par des griffes extraordinairement fortes, aiguës et crochues, ainsi que des phalanges onguifères mobiles. Chez les Insectivores, les griffes peuvent déjà être aiguës et crochues et contribuer à retenir une proie vivante; chez beaucoup d’entre les Carnassiers, elles servent si exclusivement à ce but et avec tant de persévérance, qu’elles gagnent en force et en dimensions, sans changer autrement de forme essentielle. Mais afin que les griffes puissent servir avec une efficacité suffisante, les phalanges onguifères s’exercent à acquérir une grande souplesse ; elles s’infléchissent en bas, quand les griffes doivent fonctionner comme des crochets, et au repos elles se relèvent contre la 2° phalange du doigt ; et afin que, pendant la marche, l’extrémité de la griffe ne bute pas contre le sol, la phalange onguifère se replie tellement en arrière, qu’elle est refoulée en partie sur la 2e phalange du doigt, celle-ci se modifiant en conséquence et se creusant du côté où s’applique la phalange onguifère. Les ligaments articulaires se développent particulièrement. La pression exercée par la forte griffe cornée sur le pli cutané qui en entoure la base, ossifie partiellement ce pli. Mais l’emploi spécial des griffes comme organe captateur peut de nouveau être abandonné, ce qui a surtout lieu, chez des animaux qui s’exercent à creuser, à courir ou à nager, et les griffes s’adaptent différemment.

A bien d’autres égards les Carnassiers peuvent s’élever au-dessus de leurs ancêtres d’entre les Insectivores. Le cerveau peut atteindre un développement beaucoup plus élevé ; la cavité du tympan peut de manières différentes être cernée plus fortement par des os ; l’orbite peut être cernée en arrière par un anneau eu os; toute réminiscence de l’os transverse peut disparaître ; le palais osseux peut s’allonger en arrière ; la Carotis interna peut changer sa place ordinaire; la clavicule disparaît ; le corps et les membres peuvent être appropriés dans des buts spéciaux, à courir, à creuser, à nager, etc.; le corps peut gagner fortement en dimensions; le Placenta s’agrandit, se forme en anneau, etc., etc. Mais des accommodations dans certains sens particuliers et aussi grandes qu’on peut les trouver parmi les Insectivores, ne se rencontrent pas Chez la plupart des Carnassiers, les organes des sensations chez les Carnassiers. sont maintenus dans une évolution égale. Nul Carnassier n’abandonne l’emploi de la vue; quelque fort que puisse devenir le muscle temporal, il ne saurait refouler.de l’orbite l’œil et le faire atrophier, comme cela peut se faire chez les Insectivores. A quelque degré que s’exerce l’odorat et que puisse se développer l’os ethmoïde, ce dernier n’arrive jamais au niveau des Insectivores pour les dimensions et l’influence qu’il exerce sur tout ce qui l’entoure. Quoique beaucoup de Carnassiers soient adaptés à creuser, aucun ne s’est pour cette raison écarté sensiblement du type primordial; ils ont acquis de fortes griffes et des membres courts relativement musculeux ; mais à part cela ils ont peu changé de cachet. Bien que plusieurs Carnassiers soient d'excellents coureurs, aucun ne s’est pour 16*