Traité des maladies paludéennes à la Guyane

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A LA GUYANE

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l’été et descend de quelques degrés vers le sud pendant l’hiver. La Guyane étant comprise dans cette bande de calme assez étroite sur ce point, il en résulte que le mouvement d’oscillation dû au passage alternatif du soleil dans les deux hémisphères aurait pour résultat, s’il était assez accentué, de la découvrir deux fois dans le courant de l’année, la plaçant pendant l’été dans la zone des alisés sud et pendant l’hiver dans celle des alisés nord. Mais seule l’oscillation vers le nord étant assez prononcée, il en résulte qu’il n’existe réellement qu’une période de sécheresse et de vent d’E. et de S.-E., correspondant à peu près aux mois les plus chauds de l’hémisphère nord, juillet, août et septembre. A partir de ce moment, la bande des calmes descend vers le sud, atteint bientôt la Guyane et l’inonde de ses grains pendant tout le reste de l’année. A peine vers les mois de mars et d’avril, la bande de calmes étant descendue vers le sud autant que possible, la côte maritime atteint-elle sa limite nord, et observe-t-on quelques jours de beau temps (été de mars)). Aussi pendant toute cette période la direction des vents se rapproche de celle des alisés nord qui viennent prendre la place abandonnée par la bande des calmes et qu’ils chassent devant eux. Ces faits une fois connus, si nous partons de la fin de la saison des pluies correspondant au mois de juillet, on pourra constater que pendant cette période la fréquence des fièvres paludéennes s’exagère parce que, en effet, à cette époque l’apport des pluies ne compensant pas la perte due à l’évaporation, les marais commencent à se découvrir et à répandre dans l’atmosphère leurs principes frébrigènes. Ce dessèchement et ses effets inévitables se


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