Recherches sur les fièvres, selon qu'elles dépendent des variations des saisons. 2-1

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DE LA FIÈVRE PESTILENTIELLE

court espace de temps, la fièvre particulière, de l’appeler par son nom propre, de prononcer si elle est simple ou compliquée avec quelqu’autre fievre commune, et de juger quelle est cette autre fièvre commune. Ainsi, par exemple, je puis reconnaître promptement un catarrhe, et prononcer s’il est compliqué avec une grande inflammation. Après quelques jours, je puis déterminer, lorsque la violence de l’inflammation est appaisée, si le catarrhe est simple, ou compliqué avec une synoque non putride ou une matière turgescente dans les intestins. Je puis ensuite dire, lorsque la synoque est presque guérie, si le catarrhe tend vers sa fin, ou s’il paraît vouloir se terminer par une fièvre étique ou par une fièvre intermittente. Enfin c’est ainsi qu’il m’est possible de suivre une fièvre commune dans tout son cours, si l’on n’a employé aucune mauvaise pratique. Mais le cas est très-différent lorsque l'on voit paraître, dans le principe de la fièvre, des symptômes de malignité, qui ne cèdent pas aux moyens ordinaires que l'on sait être suffisans dans les fièvres communes ; mais qui, au contraire, deviennent plus forts, et accompagnent constamment la fièvre. Alors on a raison de soupçonner la malignité ou la contagion, et il s’agit d’en déterminer l’identité, parce que tout le succès des moyens qu’on doit mettre ensuite en usage,


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