Recherches sur les fièvres, selon qu'elles dépendent des variations des saisons. 1-2

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DE LA

FAUSSE

peu la nourriture et la boisson à mesure que la maladie tombe , et que le ventre devient un peu plus resserré. Mais, 2.° il ne faut pas oublier que , comme l'expectoration est ici nécessaire , et qu’on ne doit la porter qu’à certain degré, en usant de délayans, de stimulans et d’atténuans , de fomentations , de vésicatoires, de vomitifs, de liqueurs chaudes, il pourrait aussi arriver qu’on portât les choses trop loin , et qu’on ne fit sortir par l’expectoration qu’une matière crue: erreur que j’ai souvent vu commettre. On produit par-là une nouvelle fièvre avec de nouveaux symptômes de crudité , et le malade paraît ne pas vider ses poumons, quoiqu’il crache beaucoup. Quatre onces de matière bien cuite, expectorées en vingt-quatre heures, soulageront plus la respiration , qu’aucune quantité de matière crue expectorée ne le ferait. Il est donc essentiellement nécessaire de quitter les médicamens susdits aussitôt qu’ils ont eu leur effet, à moins qu’il ne faille y revenir: alors il faut se contenter de simples délayans , de doux pectoraux, aussi long-temps que la matière a une couleur , une consistance convenable, et vient en -assez grande quantité , attendant que la nature ait eu le temps d’achever son ouvrage qu’elle vient de commencer heureusement. Cette partie essentielle de la cure doit surtout être conduite en variant les boissons et la diète , selon le degré de


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