Recherches sur les fièvres, selon qu'elles dépendent des variations des saisons. 1-1

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DE LA FIÈVRE

grande quantité des matières acres et excrémenteuses ( qui sont en partie l’effet de la fièvre précédente), chargeant le sang, occasioneront des fièvres nerveuses, putrides, pétéchiales, ou au moins feront dégénérer une fièvre d’accès formée, en une informe ou irrégulière; ce qui fait toujours une maladie fort longue et même quelquefois dangereuse. Il est donc évident qu’on ne doit pas trop pousser les sueurs, ni les arrêter trop tôt, et qu’elles doivent être en raison de la fièvre précédente, et de la quantité de matière excrémenteuse qui doit être évacuée. Les évacuations requises pour emporter tout ce qui est propre aux excrétions, ont leur degré ; mais si cette évacuation salutaire est portée trop loin, elle exténue le malade, trouble la nature, et s’oppose aux codions futures; de sorte qu’il y a une grande différence entre suer vingt heures de suite, et vingt heures par intervalles, dans l’espace peut-être de quatre ou cinq jours. Ce que nous disons de la sueur est applicable à toute autre évacuation; et la mesure en doit être prise du soulagement qu’elles procurent, et de l’effet qu’elles font sur les forces du malade. Mais, dans la fièvre d’accès, il n’y a d’évacuation vraiment critique qu’avec les sueurs, et je n’ai jamais vu de vraie apyrexie dans cette fièvre particulière , sans quelques sueurs.


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