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DE LA FIÈVRE
d’apirexie totale, à moins que les autres excrétions ne soient proportionnelles à la fièvre qui a précédé. Différentes fièvres ont leurs évacuations critiques différentes selon leur nature particulière. Les unes se terminent comme d’elles-mêmes , par les selles surtout ; et si l’on entreprend de les traiter en portant la matière à la peau, elles changent aussitôt d’apparence, deviennent miliaires, acquièrent un grand degré de.malignité qui n’y était pas originairement, et qui n’a lieu que de ce qu’on a interrompu le cours de la nature, ou de ce qu’on a usé de médicamens chauds, et tenté imprudemment de pousser les sueurs au commencement de la maladie. Les autres font leur solution en se jetant aux autres parties glanduleuses du corps; celles-ci, en déposant du pus dans un endroit particulier; celles-là, par la peau, savoir, par des pustules ou par des sueurs : voilà pourquoi Sydenham observe que si l’on doute de la nature de la fièvre, il faut faire attention aux évacuations qui soulagent le plus le malade; et toute évacuation qui ne soulage pas la nature, n’est que symptomatique , surtout avant la coction. Mais, s’il y a des signes évidens de coction, et ensuite quelques évacuations naturelles, il en résulte ordinairement un grand soulagement, ne fût-ce même qu’une crise partielle. Si on l’aide, ou qu'elle soit souvent répétée, elle emportera même