De l'esclavage dans ses rapports avec l'union américaine. 1

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ORDONNANCE DE 1787.

Histoire de l'ordonnance de 1787, et dont je vais dire quelques mots. Il parle de la presque unanimité avec laquelle fut votée cette ordonnance, et il ajoute cette particularité très-intéressante à connaître : « Ceci, dit-il, me remet en mémoire ce que me rapporta M. Madison (l’un des signataires de la Constitution et aussi l’un des hommes les plus éminents de cette époque), et que je n’ai vu mentionné dans aucun écrit: L’ancien Congrès tenait ses séances, en 1787, à NewYork, tandis que, dans le même temps, la Convention chargée de la préparation de la Constitution des ÉtatsUnis délibérait à Philadelphie. Beaucoup de personnes étaient membres de ces deux assemblées, et se trouvaient en position de connaître ce qui se passait dans chacune d’elles (ce qui n’aurait pu guère avoir lieu autrement), car toutes deux siégeaient à buis clos et en session secrète. La question brûlante de l’esclavage agitait ces deux assemblées et retardait leurs travaux, il en résulta des conférences et des échanges de communications qui amenèrent un compromis par lequel, le parti nord ou anti-esclavagiste du pays consentit à insérer*- dans l’ordonnance de 1787 et dans la Constitution, la clause destinée à assurer la restitution des esclaves fugitifs. C’est à ces concessions mutuelles et à la simultanéité d'action de ces deux assemblées qu’il faut attribuer la similitude des termes de la clause en question dans ces deux actes, et l’heureuse influence qui créa la grande unanimité (moins une voix) avec laquelle passa l’ordonnance de 1787, et qui rendit la Constitution plus acceptable aux propriétaires d’esclaves.


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