375 ronnes, parce que, lorsque cette nouvelle m'est parvenue, j'ai envoyé mes gens à leur recherche, et s'ils les avaient trouvés, il n'y a pas de doute qu'il y aurait eu entre eux lutte et combat, c a r ces F r a n ç a i s avaient pénétré dans les domaines du Roi mon Maître, où ils n'ont ni droit ni pou voir d'entrer ni de faire des arrestations, même si c'étaient des esclaves en fuite ». D'Orvilliers aurait dû lui demander d'arrêter et de livrer les esclaves fugitifs, « en m'envoyant un ou deux soldats dans une petite barque ainsi que j e le fais pour remettre la présente ». Il ne se considérait d'ail leurs comme tenu de c e faire que si le gouverneur français de son côté avait agi de même à l'égard des esclaves réfu giés sur territoire français. Da Maya da Gaina mettait donc en question l'obligation même d'extrader, à cause du défaut de réciprocité. Il proteste ensuite énergiquement contre les violations de frontières jusqu'alors commises par des Français. Lui-même s'est toujours strictement conformé au traité : « Mes cha loupes de guerre n'ont jamais dépassé la Rivière de V i c e n t e Pinçon », jamais il n'a toléré « que mes ressortissants, sous aucun prétexte, passassent au delà de la Rivière de V i c e n t e Pinçon et arrivassent plus loin que les bornes-frontières (marcos) ». P a r contre, « tant V o t r e Seigneurie que ses administrés agissent en contravention de tout ce qui y a été stipulé, V o t r e Seigneurie en le permettant, et ses admi nistrés en entrant par les rivieres et en circulant sur les terres du Roi mon Maître. Dans ces conditions j e suis obligé à envoyer mes chaloupes de guerre jusqu'à la Rivière de V i c e n t e Pinçon et d'expédier de là à Votre Seigneurie, par un petit canot la présente lettre dans laquelle j e la requiers, de ma propre part et de celle du Roi mon Maître, d'observer sincèrement et religieusement ledit Traité, em pêchant ses sujets de traverser ladite Rivière de V i c e n t e