Cinquante jours aux Antilles : lettres a un ami

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— 167 — l'idée qu'un accident viendrait à se produire à notre véhicule me fait trembler, en me représentant notre lamentable position de nous trouver ici dans une île, moins déserte il est vrai que celle de Robinson, mais sans connaissances, sans ressources, pas même celle d'un vêtement de rechange. Aussi il est quatre heures et j'ordonne au cocher de prendre le chemin le plus court pour nous conduire au port, sans accepter sa proposition de nous faire visiter une importante sucrerie au pied de laquelle nous passons. De l'extérieur, cette usine ressemble du reste à celles que j'ai étudiées en détail à la Martinique, la construction est également en bois, de larges ouvertures laissent circuler l'air librement, en somme son installation et son matériel ne me paraissent pas être supérieurs aux nôtres. A cinq heures nous voilà revenus, il est grandement temps puisque nous devons partir à six. Il s'agit maintenant de régler notre cocher, ce n'est pas chose facile, on ne se met pas d'accord ; M. Schmidt qui me sert de secrétaire, de caissier et tant soit peu d'interprète doit même se fâcher pour de bon, afin de ne


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