Esclavage et liberté, existence de l'homme et des sociétés T.1 (2)

Page 54

299 accorder à l'un plus que Dieu ne lui a d o n n é , et r e fuser à l'autre la pleine jouissance du don de Dieu. C'est couper les branches et les racines du jeune chêne, pour l'empêcher de se développer,

parce

qu'il étoufferait l'arbrisseau ; c'est par conséquent se mettre en opposition de la manière la plus flagrante et la plus ridicule avec l'harmonie des lois universelles. Enfin si l'organisation de l'homme n'est qu'une conséquence de l'organisation de la matière , les lois universelles qui régissent la matière doivent lui être appliquées dans toute leur étendue ; et alors le matérialiste qui accuserait d'injustice l'homme fort qui asservirait l'homme faible, commettrait une aussi lourde faute que s'il accusait d'injustice le chêne qui étendant au loin ses racines et son feuillage , intercepte les rayons du soleil et étouffe l'arbrisseau qui veut croître à son pied. Maintenant je vais examiner si les actions des hommes en particulier, et de chaque peuple agissant comme être m o r a l , ne sont pas marquées au coin du bien être personnel, et si la pensée de domination et d'esclavage n'est pas dévoilée par leurs actions.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.