Esclavage et liberté, existence de l'homme et des sociétés T.1 (1)

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231 clavage d'une des deux parties; mais un combat r é glé par la loi positive, auquel on donne le nom de liberté de travail, qui devait produire la misère par la libre concurrence, et avec la faim une soumission plus grande que celle de l'esclave sans en avoir les bénéfices. E n effet, i l n'est pas raisonnable de vouloir c o n server avec une loi de matérialisme, les conséquences d'une ancienne loi religieuse que l'on a détruite ; et puisque la première exerce aujourd'hui son empire sur la majeure partie de l'humanité , on ne doit pas s'attendre à voir découler les conséquences de la seconde : un très mauvais logicien seul peut espérer ces résultats. L e législateur doit prévoir, dans la l o i , quels sont les moyens de satisfaire les besoins de tous les m e m bres de la société. L a loi du Christ avait préparé ces moyens en établissant la charité et la crainte de Dieu comme contrepoids à la puissance du maître ; en détruisant la loi du Christ, la philosophie a détruit le contrepoids, elle a omis de le remplacer, et dans la lutte qui s'engage par suite de la libre concurrence,


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