Questions coloniales sous la constituante : 1789-1791. T.1 (2)

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23 quant au falaire des Ouvriers, que dans nos liles les journées font payées le quadruple de ce qu'on les paye en France; ce qui mec les gens de peine bien à même de fupporter la plus-value de la denrée de première néceffité. Mais ces motifs , qui tiennent autant au fond qu'au provifoire de la queftion , i l faut les abandonner pour l'inftant, & paffer à ceux relatifs à la fituation actuelle. L e Commerce ne fe croiroit pas à l'abri des reproches , s'il ne .démontroit pas, que, malgré les événemens imprévus qui ont généralement dérangé cette année l'ordre ordinaire des chofes, l'Ifle a dû recevoir, & a réellement reçu une quantité de farine fuffifance à fa confommation. Ici les Députés du Commerce fe trouvent abfolument en contradiction avec les Députés de rifle. Ceux-ci ont a r g u m e n t é , pour prouver la difette dont ils fe plaignent, de deux états fournis par M . le Marquis du Chilleau. Vous vous rappelez , Meffieurs , que l'un préfente l'importation comparative faite au Port-au-Prince dans les fix premiers mois des années 1788 & 1789 ; l'autre , le tableau des farines, foit françoifes, foit étrangères, importées dans huit ports d'Amirauté , du premier Janvier au premier Juillet de cette année , enfemble la quantité reftante en magaB 4


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