Questions coloniales sous la constituante : 1789-1791. T.1 (2)

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10 farine par an, qu'il en faudroit 4 0 0 , 0 0 0 barils de plus pour adoucir le fort des N è g r e s , dont 12,000 meurent annuellement de f a i m , à raifon de ce que les productions du pays, dont ils vivent, ne peuvent réfifter qu'en partie, dans les plaines aux pluies, dans les montagnes aux féchereffes, & dans l'une Se l'autre de ces pofitions aux oura­ gans , qui ravagent prefque annuellement ces belles contrées : « Qu'on demande la liberté de recevoir des pays étrangers ce dont on ne peut fe paffer, & ce que la France ne peut évidemment fournir; qu'elle ne peut avoir d'intérêt au monopole de quelques Marchands des Ports de M e r ; que peu lui importe que ceux-ci vendent plus cher aux planteurs, ce qu'ils auroient d'un autre côté à meilleur m a r c h é ; que ce bénéfice n'eft que celui de quelques particuliers; que ce que les Colons debourferoient annuellement de moins accroîteroit en augmentation de culture , & ferviroit à multiplier les forces exploitantes des Planteurs : Que la contrebande naît de la gêne ; que quand en manque de denrées de première néceffite , aucuns des moyens qui peuvent en procurer ne font illicites ; qu'ainfi l'Etat perd les droits qu'on paieroit f i l'importation & l'exportation étoient


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