Histoire coloniale (île de Saint-Domingue), depuis sa découverte jusqu'en 1824 (2)

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NOTES.

vcrsation qui no lui permet pas, au moment de conclure, d'admettre les propositions déjà admises, ou qui lui fait reproduire les prétentions qu'il avait abandonnées, pour se créer une occasion d'alléguer L'insuffisance de pouvoir de mes agents, la mission des citoyens Larose et Rouanez demeura, comme les précédentes, sans résultat. Ils se virent donc dans la nécessité de demander leur passeport pour revenir dans la République, où ils sont arrivés le 4 de ce mois. Leur conduite a répondu à mon attente; elle méritera aussi, je n'en doute pas, l'approbation nationale. Le compte qu'ils m'en ont rendu sera annexé aux pièces officielles que j'ai annoncées. Je viens d'exposer les faits : je les livre au tribunal de l'opinion. Haïti sera à même de juger si son premier magistrat a justifié la confiance qu'elle a placée en lui, et le monde, de quel côté fut la bonne foi. Je me bornerai à déclarer que les Haïtiens ne dévieront jamais de leur glorieuse résolution. Ils attendront avec fermeté l'issue des événements, et si jamais ils se trouvaient dans l'obligation de repousser encore une injuste agression, l'univers sera de nouveau témoin de leur enthousiasme et de leur énergie à défendre l'Indépendance nationale. Palais national du Port-au-Prince, le 18 octobre 1824, an 21 de l'Indépendance d'Haïti. BOYER,

Par le Président. Le Secrétaire-général, B.

INGINAC.

FIN DES PIÈCES JUSTIFICATIVES.


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