Saint-Domingue étude et solution nouvelle de la question haïtienne. T. 1

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LIVRE

II.

CHAP.

IX.

puissance envers laquelle nous avons usé de tous les égards du droit des gens, que nous croyions a m i e , parce que nous désirons toujours

l'être ; tout, nous

prouve que la trame qui se déroule en ce moment est ourdie par une main invisible qui en tient les fils; tout nous annonce que la guerre intérieure peut être suivie de la guerre étrangère. » Ce que nous avons dit précédemment établit suffisamment qu'Hérard se trompait. L'intervention de la France n'a été que conciliatrice dans toute cette affaire, e t , si l'on peut dire, purement passive. Personne ne l'ignore d'ailleurs à Haïti : personne n'ignore que si la France avait accordé seulement des secours indirects à la république nouvelle, elle serait depuis longtemps parfaitement à l'abri des agressions de l'Ouest. Autorisé, comme nous avons dit,

à

se

mettre

a la

tête de l'armée, le président divisa ses troupes en deux colonnes. L'une, sous les ordres du général Souffran, prenant par la Croix des Bouquets, et côtoyant l'étang Henriquille, se dirigea sur Neybe. L'autre, que le président commandait en personne, remontait plus haut dans les terres, et, traversant le Mirebalais, pénétrait sur le territoire insurgé par la route de Las Cahobas à San-Juan. De Neybe et de


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