SOUVENIRS
D'UN
AMIRAL.
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de moitié. Cette dernière combinaison m e s e m b l e rait de tous points préférable. Quel en serait d o n c , direz-vous,
l'important résultat? Ce résultat,
le
v o i c i , et il ne m e semble pas à dédaigner. En fusionnant les deux équipages, on aurait, par une o p é r a tion aussi p r o m p t e que s i m p l e , un bâtiment apte à faire c a m p a g n e , un autre bâtiment réellement d i s p o n i b l e et prêt à suppléer celui dont la machine se trouverait ( ce qui n'arrive que trop
fréquemment)
paralysée par quelque soudaine avarie. On pourrait également, si on le préférait, compléter en q u e l ques j o u r s les effectifs réduits de ces deux vaisseaux, soit en demandant des matelots à l'inscription m a r i t i m e , soit en empruntant des soldats à l ' a r m é e . De cette façon
et sans qu'il fût nécessaire d ' a u g -
menter d'une manière sensible les crédits affectés à l'entretien de l'escadre d'évolutions dont le budget normal n'a cessé depuis
1 8 4 0 de p r é v o i r l ' a r m e -
ment, o n aurait le m o y e n d ' e m p l o y e r , d'exercer et d'instruire, dans de véritables campagnes d'études, deux fois plus de capitaines et de lieutenants, deux fois plus d'officiers main d i x - h u i t
mariniers. On aurait sous
la
vaisseaux disponibles au lieu
de
neuf, et des cadres p o u r une armée de trente-six vaisseaux. J'ai suffisamment développé ce p r o g r a m m e ; j e vais essayer de le résumer en quelques m o t s . Je d e mande q u e , p o u r le matériel, nous prenions toutes