(iv) faire entendre leurs plaintes aux Prélats qui font leurs juges & qui peuvent adoucir leurs maux. Une grande partie du public eft dans la perfuafion que ces malheureux profcrits , quoiqu'ils ne tiennent plus à la Société des J é fuites par aucun engagement & qu'ils aient reçu une dimiffion abfolue , ne peuvent cependant pas en confcience prêter le ferment qu'on exige d'eux ; & que par conféquent ils font obligés à languir dans l'inaction & dans l'indigence , à vivre ifolés , privés du droit de citoyens , inhabiles à toute fonc tion publique, à moins qu'ils ne veuillent facrifier leur Religion à la néceffité preffante de leurs befoins, un intérêt éternel à un intérêt temporel. C ' e f t là un préjugé dont bien des efprits font prévenus dans le monde ; & les Jéfuites eux-mêmes ont plus que perfonne con tribué à le répandre. Ce fentiment, néanmoins n'eft pas à beaucoup près un fentiment général , & une autre portion non moins confidérable du pu blic penfe au contraire que les jeunes Ex-Jéfuites peuvent en fureté de conf eience prêter le ferment qu'on exige d'eux ; & empêcher par ce moyen qu'on