CONSIDÉRATIONS SUR L'ÉTAT 270 est toujours temps de revenir à elle lorsqu on s en
est écarté. D'ailleurs, le
nègre
a porté
dans la terrible
révolution dont il va devenir victime , cette ardeur , cette vivacité qu'il porte également dans le plaisirs, dans les combats ; et la même sité,
impétuo-
dirigée en sens contraire, augmentée par le
sentiment du malheur, soutenue par le repentir, peut ramener les nègres sur leurs pas ; c'est mème dans cette marche, qu'ayant derrière lui l'abus de la liberté, devant lui l'abus du despotisme , ils peuvent s'arrêter au point fixe , où il n'y a ni licence ni esclavage. Sous ce nom respectable de nation , je ne comprends pas ces êtres odieux et méprisables qui ne tiennent à aucunes sociétés,
qui seroient la honte
de toutes , qui dégradent le nom d'homme par les barbaries et les atrocités dont ils se glorifient, et qui ne respirent que la licence , parce que c est le triomphe du crime qui reste impuni. Pour faire connoîlre cette affreuse r é v o l t e , peut-être un jour suffira-t-il de dire quels furent ses agens. « Un tas d'hommes perclus de dettes et de crimes, Que pressent de nos lois les ordres légitimes , Et qui désespérant de les plus éviter, Si tout est renversé, ne sauroient subsister ». Je parle à la classe malheureusement trop nombreuse des nègres bons et fidèles qui ont été trom' pés ; leurs youx commencent à. se désiller ; et lorsque