Recherches sur la fièvre jaune, et preuves de sa non-contagion dans les Antilles

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СНAР. I. HISTOIRE DESCRIPTIVE

quente ; douleur plus vive à l'épigastre par la pres­ sion. II y a deux ou trois vomissemens dans la journée; les urines coulent en petite quantité et sont très-jaunes. Nuit, c o m m e la veille , mais pas de vomissement. L e 1 9 , à sept heures du matin, état de délire, res­ semblant à de l'ivresse, qui s'est manifesté vers deux heures ; remuemens continuels. Les urines n'ont pas coulé depuis lors , et il n'y a pas eu de selle. L e pouls est très-affaibli, le visage fatigué, livide. Il sur­ vient une sorte de coma. Mort à midi.

Ouvert. du cadav. , une heure après la mort. — Habitude extérieure. Teinte jaune-foncé de toute la peau ; un assez grand nombre de pétéchies sur les cuisses, et sans doute aussi beaucoup de piqûres de maringouins; quelques ecchymoses sur le visage et les côtés du cou. Abdomen.

Il exhalait une odeur fade sans fétidité.

L e foie était extérieurement jaune dans les quatre cin­ quièmes de sa surface. Intérieurement, il présentait la m ê m e disposition dans la plus grande partie de sa masse, dont la texture ne paraissait du reste nullement altérée. L a vésicule biliaire était brunâtre à l'extérieur. Elle contenait environ une once de bile verdâtre trèsfoncée. Sa membrane muqueuse d'un rouge très-pro­ noncé , avait plus d'un tiers de ligne d'épaisseur. Entre le tissu cellulaire qui unit cette membrane à la tuni­ que péritonéale, se trouvait une infiltration de sang brunâtre, qui donnait aux parois de la vésicule, une épaisseur uniforme de trois à quatre lignes. E n pres-


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