Recherches sur la fièvre jaune, et preuves de sa non-contagion dans les Antilles

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C H A P . I. H I S T O I R E

DESCRIPTIVE

souffrance dans la journée, après lesquels les douleurs, surtout celles de l'épigastre, semblent augmenter, principalement quand le malade boit un peu: A cinq heures du soir mort presque sans agonie.

Ouvert, du cadav., trois heures après la mort. —

Abdomen.

L'estomac, distendu par des gaz qui

n'étaient nullement félidés , contenait environ une livre de sang brun, noirâtre , semi-fluide, dans le­ quel on remarquait de légers caillots. Sa membrane muqueuse d'un rouge assez vif dans toute son éten­ due, mais principalement le long de la grande cour­ bure , paraissait un peu épaisse et légèrement boursoulléc. Elle était partout, recouverte par une légère couche muqueuse gluante , teinte d'un sang assez rouge, et par des caillots de sang noir, d'une forme irrégulièrement allongée, qui formaient sur cette m e m ­ brane une espèce de réseau à mailles très-larges et très-irrégulières. D u coté où ils étaient en contact avec la m e m b r a n e , ces caillots présentaient une couleur d'un rouge assez vif. Vers le pylore la rou­ geur de la membrane muqueuse cessait de se faire remarquer , et ne se prolongeait pas plus de deux pouces dans le duodénum. Le reste du canal intes­ tinal était sain, et contenait en petite quantité des matières muqueuses et excrémentitielles. Le foie étoit parfaitement sain, ainsi que la rate et les reins. Le péritoine ne paraissait en aucun point, soit sur le canal alimentaire ou dans ses replis, avoir participé à l'inflammation de la membrane interne de l'estomac.


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