Recherches sur la fièvre jaune, et preuves de sa non-contagion dans les Antilles

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DE

LA

FIÈVRE

JAUNE.

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cères de l'abdomen. O n verra en effet, par les détails dans lesquels nous allons entrer, que les altérations des premiers>organes sont en quelque sorte acciden­ telles , et n'offrent rien de c o m m u n avec la maladie principale.

1° Plèvres. — O n ne les trouve jamais enflammées, au moins cela ne s'est-il pas présenté une seule fois dans l'épidémie dernière. Seulement elles sont d'une couleur plus ou moins jaune, et présentent quelque­ fois des adhérences celluleuses, mais sèches et évidem­ ment anciennes. 2° Poumons.

— O n remarque assez souvent sur di­

vers points de leur surface, notamment vers leurs bords postérieurs, de larges plaques brunes ou noires, portes d'ecchymoses ordinairement superficielles (1) , et qui n'altèrent pas à

p r o p r e m e n t parler, leur p a r e n ­

c h y m e , lequel seulement contient dans ces endroits une plus grande quantité de sang que dans ceux où il n'offre pas de semblables marques ; mais il n'est pas dense c o m m e dans l'inflammation. Jamais ces ecchy­ moses ne m'ont paru être gangreneuses, ainsi que bien des auteurs l'ont écrit (2). Hormis cela, l'aspect extérieur des poumons n'offre rien de remarquable. Assez ordinairement ces organes sont gorgés de sang à leur partie postérieure : ils en contiennent aussi quelquefois beaucoup clans le reste de leur masse, d'autres ibis fort peu. Ces différences tiennent à la

( 1 ) P u g n e t , Mém, sur les fièvres, etc. , p a g . 3 6 5 . ( 2 ) V a l e n t i n , Trait, de la fièv. jaun. , p a g .

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