LIVRE QUATRIÈME.
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mingue , au moment de cette défection ; nous la transcrivons dans tout son contenu. « Brandicourt était l'enfant gâté de la révolution : il lui devait toute son existence , il a trahi sa patrie, il a livré son poste, il a livré sa troupe , ses armes ! il a voulu quitter un autre poste qui était sous ses ordres : à qui nous fier désormais ? nous n'en savons rien ! — « Vous, enfants du 4 avril, vous, et tous vos frères, abondonnerez-vous la République, qui n'existe que par l'égalité, et hors de laquelle il n'y a point d'égalité? Nous laisserez-vous seuls soutenir la colonie et la République ? nous les soutiendrons au péril de nos têtes, et nos têtes ne tomberont pas !... « Prenez garde aux blancs qui vous environnent: leurs principes sont détestables; si vous vous laissez égarer ou dominer par eux , vous vous perdrez avec eux. « Les Espagnols et les brigands ont eu l'audace de vous attaquer ; ils pillent, ils brûlent et font beaucoup de mal. Combattez-les, repoussez-les , entrez chez eux si vous pouvez : vous avez du renfort en hommes , vous avez reçu une pièce de canon et deux cents livres de poudres. Vous en recevrez encore, nous allons prendre incessamment des mesures pour que vous en receviez aussi de bouche. « Mais quel que soit le succès, ce ne sera pas par les Espagnols ni par les brigands que la colonie