Voyage à Surinam et dans l'intérieur de la Guiane. Tome second

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( 343 ) étoit trop Foible pour nous porter. La nuit obscure nous y surprit, et nous fûmes forcés de camper au milieu. Les soldats attachèrent leurs hamacs aux arbres, les uns audessus des autres; les esclaves construisirent des radeaux sur lesquels ils placèrent la poudre, les munitions, etc. et se couchèrent eux-mêmes. Le 26, nous partîmes une heure avant le jour, mais après que le colonel Seybourg eût pris son café dans son hamac, pendant que toute la troupe l'attendoit dans l'eau, dont on avoit jusqu'à la ceinture, et nous allâmes d'abord à l'ouest, puis au nord-ouest.. Notre marche alors étoit si difficile et si pénible, que plusieurs esclaves laissoient tomber leurs fardeaux, qui furent en partie mouillés ou perdus. Enfin , après avoir passé, par un autre camp abandonné, nous fîmes halte sur l'ancien cordon, ou la route de communication sur laquelle je découvris , d'abord la trace des rebelles, pendant que je commandois sur la Cottica. Nous élevâmes ici de légers abris, sous lesquels nous passâmes la nuit. — J'étois toujours prisonnier. Un des chasseurs ayant apperçu un petit quadrupède qui couroit dans le camp, avec

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