( 113 ) est entourée d'une touffe de cofon , assez pour remplir uu tube creux, lait de jonc, et de près Indiens des environs de la colonie de Démérary, font évaporer leur poison en plein air , jusqu'à ce qu'il ait pris toute sa consistance, et sans le moindre danger. » Les ingrédiens qui en!rent dans la composition de ce poison des Accawaus, sont les lianes de différentes espèces. »
Je l'ai essayé sur des animaux malades et n'ayant
que peu de sang ; j'en ai trouvé l'effet plus lent que sur de plus vigoureux et de plus sains. » On ne counoit point d'antid le certain contre ce poison. Je doute que tout remède , introduit par le passage destiné aux alimens , puisse agir assez promptement pour prévenir ses terribles effets. Pour arrêter ceux du ticunas , M. de la Condamine indique le sel et plus sûrement le sucre. Les habitans blancs de Démérary
attribuent ta même vertu au jus de la canne de
sucre , mais les Indiens ne la lui accordent pas
,
et
je n'ai pu découvrir une seule fois la preuve de son efficacité. Le même voyageur parle d'une expérience faite à Cayenne, eu présence du commandant, sur une poule blessée
par
une
flèche
empoisonnée, à
laquelle on fît prendre du sucre et qui ne donna aucun signe d'indisposition. Mais cette expérience renouvelés à Leyde , en présence de plusieurs professeurs de médecine de l'université de celle ville , fut sans succès , quoique le froid de l'hiver eût incontestablement affoibli l'activité du poison. » Lorsqu'un vaisseau lymphatique est blessé par une
Tome II.
H