Extraits des auteurs et voyageurs qui ont écrit sur la Guyane

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TRAVAIL DES EUROPÉENS. 555 sur le gazon; mais un bastion, une contrescarpe ne se bâtissent pas sur terrain plat. Pour établir une route, un pont, un aqueduc , pour faire les terrassements , les glacis, les fossés, les déblais et remblais que nécessitent les travaux des fortifications, les ouvriers militaires des colonies remuent le sol tout autant au moins que le fait le laboureur pour ensemencer son champ et entretenir ses ruisseaux d'écoulement. Quand les soldats- des régiments coloniaux ont bâti dans la vase les forts du Port-auPrince, et tracé à travers des marais, sur une longueur de cinquante lieues marines, la route du Cap à Jacmel, dans l'île de Saint-Domingue; quand ils ont fait, à la Martinique, la route du Fort-Royal à Bellevue; quand ils ont défriché, à la Guyane, une grande partie des terres basses de Macouria et du Petit-Cayenne, etc., etc., ils n'étaient pas moins exposés aux miasmes que s'ils eussent creusé, des trous pour y planter de la canne. Mais lorS même, et nous sommes loin de l'admettre, qu'il faudrait tenir compte d'une certaine différence entre la situation du laboureur et celle du pionnier, cela ne s'appliquerait qu'à un état de choses temporaire, et seulement pour les colons qu'on placerait sur des terrains humides, en leur laissant le soin de les rendre propres à la culture. Il s'ensuivrait tout au plus que, pour les travaux,


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