— 18 — altérés. Un domestique fidèle accourant au devant de moi, fut sabré au visage, et se sauva couvert de blessures dans la chambre de
ma femme.
Parvenu chez
moi, on ne me
pas d'arranger mes affaires; je fus conduit presque immédiatement au temple avec mon frère Henri, qui demanda et obtint la permission de m'accompagner. Le geolier de cette prison dit, en nous recevant, « En voilà donc permit
un, il faut mettre monsieur dans la chambre des opinions. » 'étoit celle qu'avoit occupé l'infortuné Louis Seize,
C
et je
n'esperois pas d'en sortir autrement que lui. A 8 heures et demie le geolier vint m'annoncer qu'on venoit d'amener
arrêtés à la commission des inspecteurs. On les fit aussi monter dans l'appartement du Roi, et on laissa libre la communication avec les chambres qu'avoit autrefois occupé la Reine et les Princesses. Les représentans arrêttés les députés
étoient Pichegru, Villot, D'Auchyde l'Oise, Jarri,Lamettrie,
Larue, Bourdon de l'Oise et Durumare; nous trouvâmes au temple le commodore Smith, la Vilheurnois, Brothier et
transféré à la Force au moment de notre arrivée; à midi on amena le député
Duverne du Presle, mais ce dernier fut
Aubry, à 3 heures et demi Lafonladébat, Président du conseil des anciens,
Tronconducoudray, Marbois, Goupil de
Prefeln, tous du même conseil. Ces derniers furent arrêtés dans la maison de Lafonladébat, sous prétexte qu'ils for-
rasssemblement séditieux, On les conduisit d'abord chez le ministre de la police Sotin, ils se plaignirent de la violence exercée sur des représentans de la nation, et moient un
ils demandèrent l'exhibition des ordres du directoire. Sotin
répondit ironiquement, « Il est fort inutile que je VOUS produise, vous sentez bien, Messieurs, que,quand on en venu là, il est égal de se compromettre un peu plus ou peu moins. Le 19 nous apprîmes les détails des séances la minorité des deux conseils tenues sous les yeux du
leur les est un de