Notice statistique sur la Guyane française

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Guyane, leur perte doit être attribuée plutôt à l'imprévoyance, aux privations et à la nostalgie. qu'à l'insalubrité du climat. Malgré la constante élévation à laquelle la température se soutient et l'extrême humidité qui règne pendant la plus grande partie de l'année, l'air est aussi pur à Cayenne et sur les habitations anciennement défrichées et placées au bord de la mer, que dans les provinces méridionales de la France. La fièvre jaune n'a jamais exercé de ravages dans la colonie; la garnison y fait peu de pertes, et les Européens nouvellement arrivés n'y sont point soumis à des maladies d'acclimatement. Il suffit, en effet, aux Européens récemment débarqués, pour se soustraire aux influences fâcheuses de la chaleur humide du climat, d'éviter tout excès, de ne point s'exposer découvert aux rayons du soleil, et de s'éloigner, pendant les mois d'août, de septembre et d'octobre, des lieux situés sous le vent des plaines marécageuses. Les défrichements et les desséchements qui continuent à s'exécuter à la Guyane française, tendent d'ailleurs constamment à assainir le pays, en reculant de plus en plus la limite des forêts, et en diminuant l'étendue des terres noyées. Il y a lieu, toutefois, de reconnaître q u e , par l'action énervante de la température, la constitution des Européens s'épuise promptement dans ces contrées, et que ceux qui y séjournent longtemps sont exposés à des fièvres ou à des maladies de foie, que


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