Etude critique de la transportation en Guyane française : réformes réalisables

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ÉTUDE CRITIQUE DE LA TRANSPORTATION

réduire la mortalité, de façon à ce que la Guyane, — dont le climat demeurera d'ailleurs toujours très pénible pour les Européens, — ne mérite plus autant le renom de « guillotine sèche. » A ce point de vue, l'amélioration de l'alimentation et de l'habillement produiront certainement de bons résultais. Il faut en outre, dans la mesure du possible, assainir les pénitenciers et camps en comblant les mares, en drainant les terrains trop humides, en reculant les limites de la forêt et en remplaçant labrousse par des cultures diverses, et surtout en poursuivant la destruction des moustiques, propagateurs de paludisme et même de fièvre jaune. Il faut aussi exiger une plus grande propreté des locaux et ne tolérer nul foyer d'infection.

Il faut encore prendre

quelques précautions contre le soleil et la pluie pour les transportés travaillant au dehors ; contre

le soleil, en

fixant toujours la période de repos aux heures les plus chaudes du jour;

contre la

pluie,

en employant par

exemple dans le travail en forêt, des abris de branchages rapidement construits et facilement transportables. Il faut enfin avoir des hôpitaux bien compris et permettre aux médecins, par des approvisionnements suffisants de médicaments et d'aliments légers, de donner aux malades les soins nécessaires. Nombreuses sont donc les réformes susceptibles d'améliorer l'état sanitaire, en particulier dans la région du Maroni, mais toutes peuvent être réalisées avec plus ou moins de facilité. Plusieurs d'entre elles ne dépendent absolument que de la bonne volonté du personnel, qu'il suffit de diriger dans cette voie, en lui faisant comprendre


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