Les congrégations religieuses au cap français Saint Domingue 1681-1793

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DU CAP-FRANÇAIS

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clergé de la préfecture en lui offrant la cure de Plaisance, devenue vacante par la mort de l'abbé Guérin. Quand le sieur Taaff arriva au Cap, il se trouva que la nouvelle de cette mort était prématurée. Mécontent, le sieur Taaff se retira chez un habitant de la plaine du Nord : il fut nommé curé de cette paroisse le 29 janvier 1773 : nous l'y verrons à l'œuvre.

21-Abbé Alienet à l'Acul. L'Acul, en 1770, avait comme curé le sieur Allenet, natif de Coignac, que nous y trouvons déjà en 1764. Il fut remplacé par le P. Marcellin, de Poitiers. Les paroissiens réduisirent le Capucin à la portion congrue, c'est-àdire aux douze cents livres qu'ils ne pouvaient lui refuser et créèrent pour le sieur Alienet une place de sacristain à quatre mille cinq cents livres avec jouissance de la moitié du presbytère et celle de la totalité du jardin que ce prêtre avait en rapport. Le sieur Alienet avait alors dix-huit ans de service dans la colonie. Sa cohabitation avec le curé dura un an, au bout duquel il se retira sur une petite place qu'il afferma : il y mourut de chagrin. Le P. Marcellin était mort à l'hôpital du Cap, le 5 novembre 1770, d'une maladie que l'abbé Le Clerc, sans motifs suffisants, suppose infamante. Il eut pour successeur le P. Fidel (sic) mort à L'Acul, le P. Jean-François, de Plombières, le P. Dominique, de Vauvilliers, que la malignité publique accusa d'avoir emporté les plombs de l'église.

22-Divers changements. Il nous est impossible, et il serait fastidieux de donner un tableau complet des changements qui furent faits en 1770 parmi les curés de la mission du Nord : ajoutons pourtant que le P. Bonne, ancien curé de Port-de-Paix et Passé au Port-Margot en 1768, fut remplacé dix-huit mois plus tard par le P. Paul, après avoir refait le presbytère ; que le curé du Trou, le sieur Jean Vaugluzan, du diocèse de Besançon, qui avait été conservé à la tête de sa Paroisse en 1768 sur les instances de M. Cotet, président du Conseil supérieur du Cap et de M. Legras, procureur, fut révoqué en 1770 au départ de M. Cotet. Il fut remplacé par le P. Elisée, de Salins, qui passa plus tard au Fort-Dauphin et y mourut en 1774 et par le P. Venonet, auparavant curé de la Grande Rivière, qui décéda curé du Trou en 1773. En 1774, le sieur Vaugluzan n'a plus d'autre titre que celui d'habitant de Ouanaminthe.

23-Abbé de La Haye au Dondon. Un cas pourtant mérite mention spéciale. L'abbé de la Haye, curé du Quartier-Morin, fut évincé en 1770 et remplacé par le P. Michel, de Vesoul. Aussitôt, il partit pour la France et revint avec l'ordre au P. Colomban de le pourvoir d'une cure : il obtint la cure du Dondon qu'il garda plus de trente 11-a


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