Lettres du général Leclerc, commandant en chef de l'armée de Saint-Domingue en 1802

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— 100 — ARTICLE VI. — Le général, chef de l'état-major, fera imprimer et publier la présente proclamation.

Signé : LECLERC. Pour copie conforme, Le général de Division, chef de l'État-Major Général : DUGUA.

XXXIII Au Quartier Général du Cap, le 28 Pluviôse (17 février 1802). Le Général en Chef au Premier Consul.

Citoyen Consul, Je dois vous dire la vérité et la vérité toute entière. Je ne suis pas content de l'amiral Villaret ; il a rendu notre arrivée à Saint-Domingue trop tardive, par les points où il nous a fait arrêter comme rendez-vous. Il nous a fait rester dix jours au Cap Finistère, par une mer terrible, de là sont venues nos avaries. Cet homme est dur dans le service et ne se fait aimer de personne. Il est avare en récompenses ; il a une pépinière de bons aspirants qu'il dégoûte au point qu'un grand nombre m'a demandé du service ; ses propres aides de camp l'ont abandonné. A mon débarquement, j'ai eu à me plaindre de lui. Il n'a point exécuté les dispositions que j'ai jugé nécessaires, et peut-être eussions-nous sauvé le Cap. L'amiral Gravina était présent lors des discussions que j'eus avec lui lors du débarquement. Je n'accepterai certainement plus de mission pareille, sans que le commandement de la marine ne soit sous mes ordres pour le débarquement. Toutes les ressources dont j'ai besoin pour mon armée, je ne les reçois que par négociations, quelques soient les procédés que je mets dans mes relations avec lui.


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