La Martinique au premier siècle de la colonisation ,1635-1742

Page 128

— 118 —

Il a été simplement confondu : capitaine d'infanterie et capitaine de navire. Quoi qu'il en soit, la Martinique, toujours bien disposée envers ses grands hommes et ses bienfaiteurs, avait décidé, en 1803, d'ériger un monument en faveur de de Clieux. Villaret-Joyeuse avait même pris un arrêté, en date du 30 pluviôse an XI (19 février 1803), pour l'érection de ce monument près de la salle de spectacle, à Saint-Pierre. Depuis 132 ans, cet arrêté n'a pu encore être exécuté. Nous sommes portés à croire qu'il a été classé aux surséances indéfinies, comme on dit en termes juridiques. Ce même arrêté avait prévu aussi une pyramide à élever à la gloire des armées françaises et de Napoléon Bonaparte « en reconnaissance de la paix qu'ils ont conquise, et qui, en rendant à leur patrie les Habitants de la Martinique, doit ramener dans cette colonie toutes les richesses du commerce de la Métropole ». Hélas ! s'écrie le Docteur Rufz à ce sujet, grande leçon de patience pour ceux qui rêvent des améliorations publiques. Ce monument, en effet, n'a jamais été érigé. Et, ma foi, sans faire de jugement téméraire, nous pouvons dire hardiment que les temps n'ont guère changé depuis.

En dehors de ces cultures principales, les écrivains de l'époque ont donné un aperçu sur les cultures secondaires : l'oranger, qui était planté sur les propriétés sous forme d'allées ; le mûrier, prescrit, en 1687, à tous ceux qui défrichaient des terrains concédés ; l'ananas, le roi de tous les fruits de la terre, comme l'appelait le Père Labat ; la casse, la


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.