Journal de Saint-Domingue. Janvier 1767.

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Janvier 1767. 17 empêche d'y aller. On n'a pas cherche le chemin le plus court pour s'y rendre ; car on remonte la riviere trois lieues, puis on entre dans des montagnes dont on parcourt irrégulièrement les sinuosités, de façon qu'on semble revenir fur fes pas, Se qu'on fait douze à quinze lieues, quoiqu'il n'y en ait réellement que trois de distance. On pourroit faire une très - belle hatte & des corails vers les fources de la riviere de 77buron : les favannes naturelles qui s'y trouvent Se les bois en assureroient le succès. Les bêtes à cornes Se cavallines, les cochons Se les moutons s'y élèvent au mieux : mais les Habitans fe bornent à leurs volailles, à la pêche, aux cochons marons , ramiers Se autres gibiers qui y font très-abondans. Ce Quartier n'a commencé à s'établir que depuis trente Se quelques années. A une lieue est-sud-est du Bourg de Tiburon est Y Anfe-des-Aigrettes , petit mouillage pour les barques, dont l'abord est trèsdifficile à caufe des roches écartées au large , & d'un récif dans l'est, auprès de terre. On n'y voit qu'une habitation & un ruisseau. Une lieue plus à l'est fe trouve le VieuxBoucan, petite baie à couvert, Se bon mouillage pour des bateaux feulement ; car l'entrée n'a que 10 pieds d'eau. On rencontre a cinq lieues plus à l'est le Quartier-desAnglois, rade foraine, dont le mouillage est Tome IV, B


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